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Le blogueur Marzoug Touati a entamé sa 5e grève de la faim

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Condamné à 7 ans de prison

Le blogueur Marzoug Touati a entamé sa 5e grève de la faim

Nous avons appris aujourd’hui que le blogueur Merzoug Touati est en grève de la faim depuis le 8 juillet. Ce jeune blogueur entend dénoncer par cette grève de la faim sa condamnation à sept ans de prison par le tribunal de Bejaia.

Selon un militant des droits de l’homme, « la santé du jeune Merzoug s’est beaucoup dégradée ». Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois qu’il a entamé une grève de la faim depuis son emprisonnement. Il en est à sa cinquième depuis janvier 2017.

De nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’homme ont dénoncé sa condamnation et appelé à sa libération. En vain. Le 21 juin 2018, il a été condamné en appel à 7 ans de prison. 

Auteur
La rédaction

 




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Le mouvement des walis participera à l’illisibilité de l’invisible 

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Le clan Bouteflika le prépare

Le mouvement des walis participera à l’illisibilité de l’invisible 

C’est au tour des walis de passer sur le grill ! Ceux qui sont en poste ne sont pas sûrs de le rester. Beaucoup de prétendants sont aussi prêts à prendre leurs places. A tout prix !

Ce qui a fait réagir un ancien wali d’une wilaya côtière de l’Ouest du pays, admis  la retraite, qui est allé jusqu’à conseiller à son secrétaire général qui espérait une promotion en tant que tel, d’aller rendre visite au saint patron du coin, histoire d’obtenir sa bénédiction.

Il faut savoir déjà, que la nomination des walis n’obéit pas à des principes fixes. D’ailleurs il n’existe nulle part et, a fortiori, dans la fonction publique, un profil de carrière-type, contrairement à l’entreprise où l’actionnaire principal désigne son dirigeant, ce qui n’a en soi rien de scandaleux.

En définitive, tout le monde s’accorde à dire que la sélection des promus reste indéchiffrable : elle participe de l’illisible et de l’invisible. Mais, pour couper court à toute spéculation, on met en avant le principe du pouvoir discrétionnaire qui échoit à l’autorité investie du pouvoir de nomination ; celle ci n’a pas à justifier son choix. Dans le communiqué qui est rendu public, il n’est jamais expliqué, ni le choix ayant présidé à la désignation, ni le motif justifiant la mutation, encore moins la nature des griefs prévalant à la cessation de fonctions des walis.

Les bilans des walis ne sont, par ailleurs, ni publiés ni publiables, ce qui rend impossible toute évaluation citoyenne :

  • doit-on parler de logements réalisés, de PME/PMI créées, de zones d’activités réceptionnées, d’écoles et de lycées équipés, ou encore de postes de travail ouverts ?

  • est-ce vraiment raisonnable d’additionner ces éléments, un à un et de les imputer comme seules prouesses d’un seul homme, fût-il wali ?

Assurément non, avait rappelé le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement territorial, Noureddine Bedoui, qui avait tenu à préciser qu’« il s’agit d’une œuvre collective à laquelle participent, d’amont en aval, tout ce que compte la wilaya comme personnels technique, administratif et d’encadrement, sans omettre les élus et surtout les services de sécurité, sans lesquels on ne peut parler de développement local, si l’on tient compte du fait qu’il subsistait encore dans un passé très récent, certains points du territoire inaccessibles aux entreprises de réalisation».

Alors, prétendre s’approprier la paternité d’un programme de 20 000 logements, d’un tronçon routier, d’un aéroport, d’un hôpital, voire même d’un barrage hydraulique, participe non seulement de l’usurpation mais certainement aussi de la mauvaise foi !

De ce qui précède, la formulation la « réalisation du wali» est à prendre sous toute réserve et, en tous les cas, pas comme un critère de sélection.

Le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement territorial, Noureddine Bedoui devrait dorénavant assigner aux walis des « objectifs » et les évaluer sur la base d’une feuille de route loin des subventions d’équilibre octroyées jusque-là très généreusement par les pouvoirs publics.

Il faudrait pour cela, que les walis, crise oblige, aillent chercher de l’argent pour investir et créer de l’emploi localement. En un mot, se transformer en « managers » pour faire fonctionner les collectivités locales comme de véritables entreprises !

La tâche n’est pas insurmontable, elle passerait par un choix judicieux des hommes une réforme audacieuse des finances et de la fiscalité locale ce qui conférerait aux édiles plus de pouvoirs en matière de foncier et de recouvrement d’impôts locaux et du code communal et de la wilaya, sachant que pour ce dernier texte, l’administration centrale du ministère de l’intérieur s’attèle à mettre la dernière touche.

Ceci étant dit et malgré une rente importante, nos walis continuent à gérer le quotidien par des méthodes qui se caractérisent par un sérieux déficit de communication, malgré les exhortations du président de la République, qui aimerait les voir investir le terrain en managers du développement, en médiateurs de la République et, surtout, se rapprocher de la population tout le temps et non pas le temps d’une visite officielle.

Cela a fait réagir, peu ou prou, le ministre de l’Intérieur qui a fait état de son ressentiment aux walis de l’Ouest du pays qu’il avait regroupés dès sa prise de fonctions.  

Et les chiffres relevés dans la presse à l’occasion de ce regroupement, font froid dans le dos : le taux de réalisation de PCD de ces wilayas n’a atteint que 5,3%. Au niveau national il n’est que de 7,3% ! Les walis, parce qu’ils sont les premiers responsables au niveau local, n’ont pas réussi, a dit Bedoui, le développement économique espéré, malgré la levée de tous les obstacles, notamment le foncier.

Pour l’heure, les commentaires sur les mouvements des walis sont à double ressort, et personne ne se prive, en fonction de sa propre analyse, de citer tel ou tel cas d’abus, de favoritisme, même si cela peut relever parfois du domaine anecdotique.

Ce qui est sûr, c’est que :

  1. Le mouvement provoque des disponibilités et des ouvertures de carrière en chaîne.

  2. Il introduit de la souplesse et crée une nouvelle dynamique dans la sphère où il est opéré

C’est peut-être vrai pour la première affirmation, cela l’est moins concernant la deuxième assertion, car, en fait de dynamisme, l’on tente plutôt de renforcer une corporation, celle des énarques par exemple qui ont préempté le corps (au nom de l’Enarchie), ou gonfler les rangs d’un clan au détriment d’un autre ; on tente surtout de promouvoir les commis les plus obéissants et pas forcément les plus méritants ou les plus expérimentés et les jeunes, au nom d’un « jeunisme » de mauvais aloi !

Même s’il est bon de « diversifier » les origines dans la nomination des walis, certains d’entre eux n’ont aucune culture du corps faute, d’avoir effectué des « aller retour » entre l’administration centrale et locale. En plus, l’acclimatation se faisait plutôt chez les chefs de daïras. Après cette formation sur le tas qui durait un certain temps, le concerné était promu wali. Depuis, les nominations de personnalités venues de l’extérieur ont troublé cet ordre, notamment dans les années 1990. Ce n’est pas demain la veille qu’on aura des walis de la veine du :

  1. Préfet Claude-Philibert Berthelot de Rambuteau qui, s’adressant à Louis-Philippe lui a déclaré : « dans la mission que votre Majesté m’a confiée, je n’oublierai jamais que mon premier devoir est de donner aux parisiens de l’eau, de l’air et de l’ombre ». Sous son mandat, l’Arc de Triomphe est terminé et le projet de la grande avenue des Champs Elysées voit le jour ; son nom est aussi attaché aux vespasiennes qu’il a fait installer sur les voies publiques  

  2. Préfet Claude Eugène Haussmann qui a mené une politique de grands travaux qui allait transformer en profondeur l’urbanisme de Paris.  Son nom reste lié à l’ouverture de nombreuses percées-création de voies nouvelles-, à l’aménagement de parcs et de squares, à la mise en place d’un réseau d’égouts et à l’alimentation de Paris en eau de source

  3. Préfet Paul Demange, premier préfet de la réunion qui a pris des mesures importantes contre le paludisme qui ont permis de réduire la mortalité à 0 en 5 ans ! Pour la petite histoire, Paul Demange a été préfet à Oran

  4. Préfet Eugène Poubelle qui a donné son nom aux poubelles à travers les décisions qu’il a prises en tant que préfet de la Seine afin d’améliorer l’hygiène de la ville de Paris     

Certes la comparaison est hardie car nos walis, faut-il se dire, ne sont pas réellement dotés des pouvoirs qu’on leur prête. Auquel cas, sont-ils présentement en capacité de faire bouger les lignes ou sont-ils confrontés à des limites objectives qui rendent leur rôle bien aléatoire, comme l’a rappelé très justement quelqu’un ?

La première limite, a-t-il précisé, se trouve au niveau de la conception – même – de la fonction : leur action est noyée dans une multitude de tâches qui grèvent leurs capacités de réflexion et de planification. Des avaloirs bouchés aux ordures ménagères, en passant par la voierie, leur énergie se consume dans des missions censées être accomplies par les APC et les services spécialisés. À force de s’occuper de tout, le wali donne parfois l’impression de ne s’occuper de rien…comme il se doit.

La seconde tient à l’interventionnisme étouffant des administrations centrales à travers un fatras de circulaires et de messages qui entravent leurs actions en compliquant les procédures. Prenons l’exemple de la capacité du wali à affecter des terrains pour l’investissement. Depuis l’été 2011, les wilayas ont attribué des dizaines de milliers d’hectares de terrains d’investissement. En cinq ans, peu de projets ont connu une avancée sur le terrain et un nombre insignifiant a été achevé et mis en exploitation.

D’ailleurs, l’explication vient des walis eux-mêmes : complexité des procédures administratives dont les solutions dépendent des multiples intervenants aux niveaux central et local. En résumé, si le wali affecte les terrains, le reste des procédures lui échappe dans une large mesure.

Le mouvement des walis est dans l’air : est-ce à dire qu’ils vont porter le chapeau, alors que les P/APC qui ont pourtant bénéficié d’une formation appropriée, de l’augmentation de leurs salaires et de l’apport non négligeable de plus de 5 000 cadres entre ingénieurs et architectes vont se tirer indemnes du désastre du développement local ?

Aujourd’hui, le bilan est lourd et le peuple est dans la rue pour contester l’absence de réactivité de certains chefs d’exécutif concernant notamment les attributions de logements sociaux.

Le premier ministre leur a fixé un cap : créer de la richesse et de l’emploi ! Certains d’entre eux n’ont pas caché leurs inquiétudes en affirmant : On ne peut pas réussir en 3 ans ce que nos prédécesseurs n’ont pas réalisé en 50 ans. Pour faire adhérer, massivement, la population à la démarche du gouvernement et cap fixé par le premier ministre, l’implication des élus est indispensable ; or, ces derniers, pluripartisme oblige, ne sont pas toujours en phase avec l’exécutif de wilaya, et de ce fait, l’objectif recherché devient, quasiment, impossible.

De nos jours, faut-il le dire, l’amour du travail bien fait, dans le respect des valeurs, de l’Etat de droit n’a pas l’air de sensibiliser à outrance. Quant aux notions d’intégrité, d’engagement, d’honnêteté, certains en méconnaissent totalement le sens !

Sacré dilemme pour les walis ! Pour les plus anciens, c’est clair, ils vont jouer la montre en attendant la prochaine rotation qui, par devers eux, viendra compliquer davantage leur vie de famille. Ils assureront le service minimum et se contenteront de prendre la pose à côté des ministres en visite dans leur wilaya. Quant à ceux nouvellement promus, ils vont essayer de se décarcasser au mieux, apprendre à gérer tous les risques et surtout soigner leur communication, en évitant autant se faire que peu les micros baladeurs.

Le ministre promet de sévir. Il  a des rapports défavorables concernant les walis accusés d’«inertie», de «passivité», et même de « manœuvrer » pour obtenir des subventions.   

Il va y avoir du sport dans les rangs des walis. Peut-être bien avant la fin de ce mois de juillet.

Auteur
Cherif Ali

 




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La 15ème édition du festival Raconte-Arts aura lieu du 19 au 26 juillet à Tiferdoud

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Tizi-Ouzou

La 15ème édition du festival Raconte-Arts aura lieu du 19 au 26 juillet à Tiferdoud

La quinzième (15ème) édition du festival Raconte-Arts aura lieu du 19 au 26 juillet au village Tiferdoud, dans la commune d’Ain El Hammam (50 km à l’est de Tizi-Ouzou).

Poursuivant son périple à travers les communes de la wilaya, le festival itinérant de la musique et des arts organisé par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi-Ouzou, emplira de ses sonorités et de ses couleurs cette année le village de Tiferdoud, (situé à 1197 mètres d’altitude), par ailleurs, sacré village le plus propre de la wilaya. « Un choix qui s’est imposé à nous par l’engouement et l’enthousiasme du comité de ce village pour accueillir le festival cette année après avoir fait la demande il y a trois ans déjà », a confié à l’APS, Hacène Metref, Directeur du festival.

Tiferdoud

Intitulée « Tizi n laryah » (Les vents hurlants), cette 15ème édition accueillera pas moins de 420 artistes, dont une centaine (100) d’étrangers, de différentes disciplines artistiques. A ce propos, a précisé la même source, la commission d’organisation du festival a « reçu et examiné plus de 1000 dossiers de projets, mais n’a accepté que 420 dont 100 étrangers faute de moyens conséquents pour accueillir tout le monde ». Les artistes nationaux participant à cette édition « viennent des quatre coins du pays et représentent différentes disciplines, tandis que les étrangers viendront de cinq pays dont la « France, l’Italie, l’Espagne, la Russie et deux (02) artistes du Congo, dont Jaurès Magala, Directeur du festival « la nuit du continent », a indiqué M. Metref.

Au programme, un cocktail riche en sonorités et en couleurs a été concocté pour cette édition comprenant de la musique, du théâtre, de la peinture, du conte, de la poésie et pour la première fois, a-t-on souligné, « un atelier cirque destiné aux enfants qui ont, eux aussi, droit au chapitre ». Plusieurs conférences et tables rondes qui traiteront de divers sujets en relation avec la vie en société et l’actualité sont également prévues tout au long de ce festival. Une conférence sera consacrée aux « modes de structurations traditionnelles dans la société algérienne » avec des intervenants qui esquisseront les parallèles entre ces différentes formes d’organisation dont la Siga, dans l’Ouest du pays, la Azaba, dans la région de Ghardaia, et Thajmaath, en Kabylie.

Comme chaque édition, le festival offre une place aux écrivains dans son coin « un auteur, un livre » qui accueillera, cette année, 22 auteurs dont Amine Zaoui, Daho Djerbal, Karim Younes, Arezki Metref, Ikram Kebir et Leila Aslaoui.

Côté logistique et organisation, « l’essentiel de l’organisation sur le terrain, à savoir, le transport, la restauration et l’hébergement est pris en charge par le village de Tiferdhoth, avec lequel nous collaborons étroitement », a affirmé le responsable du festival. Sur ce plan, et à partir de cette édition, a-t-il indiqué, « nous allons instaurer une nouveauté dans les moeurs du festival en dédiant une journée au village hôte pour se faire connaître auprès de l’ensemble des conviés qui deviendront ses spectateurs d’une journée ». Cette année, ce sera le 22 juillet, soit la 4ème journée du festival, qui sera intitulée « Tiferdoud en action ».

La première édition du festival Raconte-Arts a eu lieu à Ath Yanni en 2004 et la 14ème a été organisée l’année dernière, 2017, dans la commune de Souama

Auteur
APS

 




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Les réserves de change de l’Algérie s’établissent à 94,53 milliards de dollars

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Finances

Les réserves de change de l’Algérie s’établissent à 94,53 milliards de dollars

Les réserves de change de l’Algérie ont baissé à 94,529 milliards de dollars à la fin du 1er trimestre 2018, a appris mercredi l’APS auprès de responsables de la Banque d’Algérie.

Les réserves de change (or non compris) étaient à 97,33 milliards de dollars à la fin décembre 2017, ce qui donne une baisse du matelas de devises de 2,8 milliards de dollars entre décembre 2017 et fin mars 2018.

Cette baisse, explique la même source, « est la conséquence des effets croisés, sur la période, d’un solde global négatif de la balance des paiements et de la valorisation positive du stock des réserves de change de 1,55 milliard de dollars ».

Pour rappel, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait indiqué que les réserves de change devraient s’établir à 85,2 mds usd à fin 2018 (l’équivalent de 18,8 mois d’importations), et à 79,7 mds usd en 2019 (18,4 mois d’importations) avant d’atteindre 76,2 mds usd en 2020 (17,8 mois d’importations).

 

Auteur
APS

 




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« Juin, le maréchal africain » de Guillaume Denglos

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Publication

« Juin, le maréchal africain » de Guillaume Denglos

Fondée sur une longue enquête, tant auprès des archives françaises y compris diplomatiques, qu’étrangères (Maroc, Espagne), sans oublier les fonds privés et l’étude des multiples écrits d’Alphonse Juin, l’auteur livre une biographie-modèle d’un personnage controversé.

Elle est le prolongement de sa thèse, sous la direction de Pierre Vermeren (Paris-1), soutenue en Sorbonne en décembre 2014. De modeste origine, fils et petits-fils de gendarmes, né à Bône (Annaba actuellement) et dont l’enfance est marquée par la ville-garnison de Constantine, Juin est l’archétype d’une ascension sociale républicaine. Un «lien charnel », selon ses propres termes, le lie à l’Algérie et à l’Afrique française du Nord (AFN).

 Forte tête, mais très bon élève dans le cadre d’une école coloniale ségrégationniste (en 1889, 2% des enfants musulmans scolarisés), grâce à une bourse, il entre en 6ème au lycée de Constantine où il apprend l’arabe. Classe préparatoire à Saint-Cyr à Alger en 1909, puis un an de service militaire au 9e zouaves d’Alger avant d’intégrer la prestigieuse école d’officiers. Il en sort major (De Gaulle est 13e) de la promotion Fès.

Considéré comme officier d’élite, il choisit le 1er RTA (régiment de tirailleurs algériens) à Blida afin de participer à la conquête du Maroc. Son patriotisme est plus « bleu outre-mer » que « bleu des Vosges ». Fasciné par Lyautey, à partir de décembre 1912 le Maroc est pour lui une école d’énergie. Il monte au baroud et édifie des postes. En 14-18, c’est au sein de diverses unités de tirailleurs marocains qu’il mène une guerre exemplaire (deux blessures, quatre décorations), après s’être illustré à la bataille de la Marne en septembre 1914, puis au chemin des Dames en avril 1917. L’ascendant sur ses hommes confirme ses qualités de commandant de compagnie et de véritable chef. Il s’ennuie à l’Ecole supérieure de guerre (ESG) en 1919-1921 et devient un membre actif de l’influent Comité de l’Afrique française. L’auteur a raison d’insister sur le stage que Juin effectue en Tunisie à l’issue de l’ESG. Le Résident général, Lucien Saint, lui montre la manière forte en avril 1922 pour résoudre la crise dynastique : le vieux bey Mohamed en-Nacer, soutenu par le Néo-Destour, prétendait remettre en cause la présence française. Juin saura s’en souvenir plus tard au Maroc.

Cet ouvrage tient aussi de la prosopographie en mettant en parallèle des carrières d’officiers issus de la même promotion de Saint-Cyr. En ressort la rivalité précoce à l’Etat-major de Fès entre Juin et Jean de Lattre de Tassigny. Lors de la guerre du Rif, où il obtient une citation à l’ordre de l’armée, Juin est à la pointe du combat contre Abdelkrim. Il n’est pour lui qu’un ambitieux et il lui dénie toute dimension politique nationale ou nord-africaine. En octobre 1925, il suit par fidélité Lyautey dans sa disgrâce en métropole. Pendant deux ans il vit dans l’ombre de son chef et apprend beaucoup sur les sphères du pouvoir, avant de reprendre un commandement à Constantine où il commande un bataillon.

En 1928, il épouse Cécile Bonnefoy, la fille d’un gros colon, figure marquante de la ville. Son beau-père lui fait d’ailleurs acquérir des parts dans une société de transports publics entre Constantine et Sétif. En 1929-1933, le colonel Juin retrouve le Maroc comme chef du cabinet militaire de Lucien Saint, nommé Résident général. Juin est bien l’inspirateur d’un plan cherchant à définitivement réduire toute dissidence au Maroc. Ce qui le rapproche du général Noguès, le nouvel homme fort de Rabat qui, comme lui, reste sourd et aveugle face à l’émergence du nationalisme marocain. Alternant les commandements (3e zouaves à Constantine en 1935) et des fonctions d’état-major après un stage au Centre des hautes études militaires, promu général de brigade en 1938, Juin est tout aussi incrédule devant la montée du nationalisme politico-religieux algérien.

En mai 1940, Juin s’illustre à la tête de la 15e division d’infanterie motorisée et tient en respect, le 15, deux divisions allemandes à Gembloux. Succès tactique sans lendemain faute de soutien. Il se replie dans la poche de Lille. Fait prisonnier avec les honneurs de la guerre, il est détenu dans la forteresse de Königstein, en Saxe, où il rencontre le général Giraud.

En juin 1941, Weygand le fait libérer pour le nommer à la tête de l’Armée d’Afrique. Parce qu’il veut à tout prix défendre l’empire colonial, Juin épouse les thèses de la Révolution nationale du régime de Vichy en espérant que Pétain ordonne de reprendre le combat. Les chapitres VIII  et IX sont décapants. En novembre 1941, l’amiral Darlan nomme Juin commandant supérieur des forces terrestres et aériennes de toute l’Afrique du Nord et un mois plus tard il rencontre le maréchal Goering à Berlin, n°2 de l’Allemagne nazie. Manipulé par Robert Murphy, représentant spécial de Roosevelt en AFN, Juin, par fidélité au Maréchal, tergiverse trois jours avant de se rallier à la cause des Alliés après le débarquement du 8 novembre 1942. Il remet ensuite l’Armée d’Afrique au combat en Tunisie face à l’Axe. Nommé par le général Giraud Résident général par intérim à Tunis, en mai 1943, agissant sur ordre, il force Moncef bey à abdiquer. Juin reconnaîtra plus tard que l’accusation de collusion du bey avec l’Axe était fausse, mais le mal était fait et un véritable culte nationaliste entoura le courageux souverain déchu.

Le 22 juin 1943, nommé chef d’état-major-général des forces armées (terre et air) en AFN, il se rallie peu après au général de Gaulle qu’il estime plus à même de remettre la France au combat. S’ensuit l’éblouissant chapitre sur la campagne d’Italie du CEF (Corps expéditionnaire français) sous le commandement de Juin à compter d’août 1943. L’auteur ne cache rien des lourdes pertes (5 240 tués, 1 930 disparus et 20 850 blessés) des 120 000 hommes du CEF en 1944, des exploits des troupes de montagne (prise du Belvédère) à l’éclatante victoire du Garigliano, en mai 1944, qui ouvre aux alliés la route de Rome où Juin entre en vainqueur, avant la prise de Sienne.

Point d’hagiographie, Guillaume Denglos livre les dernières recherches relatives à la « marocclinate » en mai-juin 1944 concernant les viols et les pillages commis essentiellement par des soudards marocains. Il montre aussi le déficit mémoriel dont souffre encore le CEF au détriment de la libération du territoire national. Overlord (6 juin 1944) annonce la fin du CEF. Juin rumine son amertume quand de Lattre est nommé à la tête de la Ière Armée française qui débarque en Provence le 15 août 1944. Mais de Gaulle se concilie son ancien camarade de Saint-Cyr en le nommant chef d’état-major-général de la Défense nationale, poste clef entre le ministère des Armées et les chefs militaires dans la dernière phase de la guerre. Le 26 août 1944, Juin défile sur les Champs -Elysées, derrière de Gaulle.

Mal à l’aise aux premiers temps d’une IVe République instable, Juin est nommé par Georges Bidault, président du Conseil, Résident général au Maroc en mai 1947. Il arrive à Casablanca à bord d’un croiseur et se montre très ferme envers le sultan Mohamed Ben Youssef qui incarne le renouveau du nationalisme marocain au côté des indépendantistes de l’Istiqlal. De ce proconsulat à poigne rien n’est oublié, de la vie intime de Juin à sa brève mission en Indochine, jusqu’aux jeux de pouvoirs. Contre l’Istiqlal et le sultan, Juin joue la carte biseautée du Glaoui de Marrakech espérant régler une fois pour toute, au bénéfice de la France, la question de la co-souveraineté. Ce choix malencontreux est à l’origine, en février 1951, de la déposition ratée du sultan, faute politique majeure superbement analysée dans le chapitre XVII. Voulant garder des bases au Maroc et une France forte au sein de l’OTAN, les Etats-Unis jouent contre Juin en se méfiant des tribus qui marchent sur Fez et sur Rabat au nom du Glaoui. S’ensuit une atmosphère de paix armée dans l’empire chérifien.

En mars 1951, toujours critique envers l’instabilité de la IVe République, Juin quitte son proconsulat et devient l’adjoint du général Eisenhower en tant que commandant du secteur Centre-Europe de l’OTAN. Suit le temps des honneurs, le maréchalat le 14 juillet 1952 et l’Académie française onze mois plus tard. De plus en plus encombrant sur le plan politique, Juin continue d’intriguer au Maroc au bénéfice du Glaoui. Il applaudit lors de la déposition du sultan, le 18 août 1953. Un des morticoles du projet de CED (Communauté européenne de défense), après Dien-Bien-Phu il fait le siège des politiques, et de Pierre Mendès-France en particulier, à propos de la nécessité de conserver la totalité de l’AFN. Il se heurte ensuite à Edgar Faure qui fait de la « Realpolitik » au Maroc et en Tunisie en route vers l’indépendance.

Auteur du Maghreb en feu, Juin démissionne de son poste OTAN le 1er octobre 1956 et défend bec et ongles sa conception, étroite, de l’Algérie française. Ce qui le met graduellement en opposition avec la politique du général de Gaulle, revenu aux « affaires » en mai 1958. Lors de la semaine des barricades d’Alger, fin janvier 1960, les deux hommes ont une dernière entrevue orageuse. De Gaulle « démissionne » son camarade de Saint-Cyr de toute fonction de conseil auprès du gouvernement en novembre 1960. Le maréchal est ensuite mis à la retraite ex-abrupto le 6 avril 1962, notamment pour ses sympathies pour l’OAS. « Dernier maréchal d’un Empire révolu » (p. 392), il ne se relève pas de la perte de sa chère Algérie. Après un AVC, sa santé se dégrade à compter de décembre 1963. Il meurt le 27 janvier 1967. De Gaulle vient lui rendre hommage en uniforme.

En bref, après les remarquables travaux relatifs aux maréchaux Leclerc et de Lattre, et en attendant une grande étude sur Koenig, cet ouvrage consacré au maréchal « algérien » restera comme référence des deux côtés de la Méditerranée.

J.-C. J

Guillaume Denglos, Juin, le maréchal africain, Ministère des Armées, Belin, mars 2018, 464 p., 26 euros.

 

Auteur
Jean-Charles Jauffret

 




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Un peu d’ADN algérien en finale !

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Un peu d’ADN algérien en finale !

Quel problème a donc ce pays lilliputien, la Tunisie, avec les Algériens ? Son peuple sait parfaitement qu’en dehors de l’aplaventrisme qu’il maîtrise et exerce devant les touristes occidentaux, il n’a jamais fait rien qui vaille. Protectorat et, désormais, vassal de la France ou, périodiquement, de l’état islamique, il passe son temps, bien compté, à jalouser et à provoquer le voisin qui lui fournit son énergie. Son élite, longtemps piétinée, est vaillante.

Les jeunes qui ont initié et vécu la révolution du jasmin ont été un nectar de dignité. Comme après toutes les révolutions, ce sont les planqués qui récupèrent les fauteuils.

Les Tunisiens adorent être caressés dans le sens du poil par les visiteurs européens qui, pour 300 euros la semaine viennent se vautrer dans leurs quatre étoiles en simili cuir et BA13. Ils viennent dépenser leurs pourboires et emporter quelques hottes d’exotisme. Quelques odeurs de jasmin et de coriandre. A leur frontière ouest ça barde encore, on vient d’y assassiner un détachement de leurs agents de sécurité.

Ennahda. Un parti islamiste, donc nécessairement terroriste, est toujours à la périphérie du pouvoir. Après quelques attentats mémorables, dont le plus meurtrier survenu le 26 juin 2015 a fait 29 morts et autant de blessés dans la station balnéaire de Port El Kantaoui, à Sousse, la Tunisie a vu son territoire déserté par ses alliés européens. Ses islamistes et ses amis de la rive nord  de la Méditerranée lui ont coupé les vivre. Ce sont les deux millions de visiteurs algériens qui aiment jouer aux milliardaires qui ont sauvé son hôtellerie et son petit commerce.

Comme les Arabes ont la mémoire courte, dès que quelques blonds sont revenus sur les plages, les réceptionnistes obséquieux ont décidé de chasser les Algériens de leurs hôtels en carton. « Trop violents  !  disent-ils des nôtres. Trop vrais oui !

Les Algériens, il ne faut pas qu’on se raconte des sornettes, sont parfois insupportables. Ils paient cependant. Il ne lésinent pas sur la dépense.

J’ai vu de mes yeux un groupe de touristes français au « Tahat  » de Tamanrasset sortir de leurs poches des sachets de thé achetés chez Lidl, demander au barman de l’hôtel des verres d’eau chaude et des morceaux de sucre. Sans honte et sans rien payer, ils ont pris leur petit déjeuner pour zéro franc. C’était au temps béni du franc. Au temps où la France était souveraine et raciste.

La France que j’aime vient de battre la Belgique en demi-finale de la coupe du monde grâce à un but du pilier Varane ! Je l’ai annoncé. Je tape dans mes mains. Je suis presque en transe. Les petits enfants des migrants sont, à présent, sur le toit du monde. Qui reste-t-il sur leur chemin ? L’Angleterre ? Trop molle… La Croatie ? Trop rude… 

La France a une équipe d’artistes, de jeunes fous décidés à crever les écrans pour rappeler à leurs propres dirigeants qu’un pays qui rêve de gagne, peut le faire fait avec tous ses enfants. Quelles que soient leur couleur, leur origine, leur religion.

Cycliquement, le football donne des leçons aux ronds de cuir qui occupent les travées de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Voilà que le peuple français qui, il n’y a pas si longtemps, était prêt à donner un quitus aux haïssables extrémistes de droite, à la schizophrène Marine, se réveille et constate que la France des couleurs peut se faire celle des fiertés. La France du mélange, la France vraie a le droit d’élever la voix ce soir. Elle peut chanter haut.

Le football, jeu d’idiots, pour beaucoup de bien-pensants, souvent véganes et ayatollahs de la santé, ennemis de la cigarette, du shit et de la bière, est, en fait un énorme carrefour. C’est là, au milieu de la liesse et des orages de fumigènes que se révèlent les instincts humains. Les plus simples. les meilleurs. La joie la plus nue. Celle qui ne s’embarrasse pas de calculs.

Quelle joie peut ressentir un corrompu ? Comment vivent nos généraux et leurs laquais ? Qu’est-ce qui les fait jouir ? 

Mon pays est un vrai casse-tête. Comment fonctionne un cerveau qui a passé sa vie à mentir ? 

Je me mets en congés. J’ai acheté un chapeau, je lui ai fait quelques nœuds aux couleurs de l’ennemi d’hier. J’accompagne cette équipe jusqu’au 15 juillet.

Je reste, tout de même, à l’écoute de mon pays. Celui où tous les coups sont permis. surtout les plus bas.

Pour finir, j’aimerais dire à ce Rachid, apparemment adepte de notre gourou indépendantiste kabyle que si j’avais été un khobziste comme il me traite, il y a bien longtemps que j’aurais bénéficié des clés d’une des niches dorées que le pouvoir réserve, habituellement, aux intellectuels et kabyles de service.

Un peu de retenue ! Laissez-nous jouir du spectacle que se préparent à nous offrir les Bleus le 15 juillet. Après tout, il y a un peu d’ADN algérien dans cette équipe !

 

Auteur
Meziane Ourad

 




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Nouasri Salah, le chef de la sûreté de la wilaya d’Oran, limogé

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Affaire des 701 kg de cocaïne

Nouasri Salah, le chef de la sûreté de la wilaya d’Oran, limogé

Salah Nouasri, le chef de la sûreté de la wilaya d’Oran, a été limogé par le colonel Mustapha Lahbiri, le tout nouveau patron de la DGSN.

Illico, Salah Nouasri a été remplacé lundi 09 juillet 2018 à la tête de la sûreté de cette wilaya où a eu lieu la saisie des 701 kg de cocaïne par Abdelmalek Boumesbahi. L’information a été rapportée par plusieurs médias sans qu’une source officielle vienne l’étayer.

Evidemment, tout un chacun verra dans ce limogeage un rapport avec la saisie par les limiers de l’armée des 701 kg de cocaïne au niveau du port d’Oran fin mai dernier.

Cette affaire a induit en cascade les limogeages du patron de la DGSN le général major Abdelghani Hamel, le patron de la Gendarmerie, le général Menad Nouba et il y a une semaine Noureddine Berrachedi, directeur de la sûreté nationale.

La dernière en date est mise de fin de fonctions du PDG du CPA.

 

Auteur
La rédaction

 




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Le PDG du Crédit populaire d’Algérie débarqué

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Selon le ministère des Finances

Le PDG du Crédit populaire d’Algérie débarqué

Juillet est manifestement le mois des limogeages en série. Omar Boudieb, le P-DG du Crédit populaire d’Algérie (CPA) a été limogé  lundi 09 juillet 2018, a annoncé sobrement le ministère des Finances dans un communiqué.

Ce limogeage contrairement au précédent dans cette banque a eu lieu, selon le communiqué à la suite de la réunion de l’assemblée générale du CPA. C’est comme pour dire que les formes ont été respectées.

“Dans le cadre de ses attributions statutaires, l’Assemblée Générale du Crédit Populaire d’Algérie (CPA), réuni ce lundi 9 juillet 2018, a adopté une résolution mettant fin au mandat de membre du Conseil d’Administration du CPA, exercé par Monsieur Boudieb Omar”, annonce le communiqué.

“L’Assemblée Générale du CPA, a chargé le Conseil d’Administration de la mise en œuvre de cette résolution”, a rajouté la même source. Aucun nom de remplaçant n’a été révélé pour l’heure.

Le désormais ex patron du CPA, Omar Boudieb, a été nommé en mai 2015 par l’ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa.

Auteur
La rédaction

 




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Un blogueur condamné à 10 000 DA d’amende

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Liberté et justice

Un blogueur condamné à 10 000 DA d’amende

Le blogueur Islam Tebbouche, arrêté le 25 juin et jugé le 1er juillet, a été condamné le 8 juillet à une amende de 10 000 DA. Il a été libéré le jour même, nous apprend le militant des droits de l’Homme, Madjid Serrah.

Islam Tebbouche a été poursuivi pour ses publications sur les réseaux sociaux, sa participation à des rassemblements et ses interventions dans des chaînes étrangères. Les chefs d’inculpation retenus contre lui sont : possession de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt du pays, atteinte à corps constitué, atteinte au président de la république. Rien que ça !!!

Auteur
La rédaction

 




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Mondial: après sa victoire contre la Belgique la France qualifiée en finale

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Football

Mondial: après sa victoire contre la Belgique la France qualifiée en finale

La rencontre a été particulièrement difficile. Les Bleus ont bavé pendant 90 min devant des Diables rouges très présents. Mais ils ont tenu. Rendez-vous dimanche à Moscou pour tenter de décrocher la « deuxième étoile », vingt ans après 1998: l’équipe de France s’est qualifiée pour la finale de la Coupe du monde en dominant la Belgique 1-0 sur un but de Samuel Umtiti, mardi à Saint-Pétersbourg.

Les Bleus connaîtront mercredi soir leur adversaire, entre la Croatie et l’Angleterre, pour cette troisième finale de Mondial de leur histoire, après le sacre de 1998 et la désillusion de 2006. Un succès personnel pour Didier Deschamps, qui devient le premier sélectionneur à emmener l’équipe de France en finale de deux tournois majeurs consécutifs, après l’Euro-2016 (revers 1-0 a.p. face au Portugal de Cristiano Ronaldo).

Et c’est « le rêve de toute une vie » pour Kylian Mbappé et ses 19 ans: « C’est inimaginable. Je n’ai pas les mots, c’est extraordinaire », a-t-il lâché sur TF1.

Au coup de sifflet final, à Paris, devant l’Hôtel de ville, le public a crié comme un seul homme: « Aux armes, aux armes, nous sommes les Français et nous allons gagner ». Puis la foule en liesse s’est rassemblée sur les Champs-Elysées. Comme il y a 20 ans, quand elle chantait son fameux « Et un, et deux, et trois zéro ! ».

Retour sur un parcours aux allures de sentier de la gloire. La bande à Hugo Lloris a connu un premier tour laborieux dans le jeu, une féerie face à l’Argentine de Lionel Messi en 8e de finale (4-3), puis un quart maîtrisé contre l’Uruguay (2-0) et enfin cette demie entre voisins. Elle a renvoyé la brillante génération Eden Hazard et le sélectionneur-adjoint des Belges, Thierry Henry, à leurs études.

La tension a suinté de ce match, très tactique; aucune des deux équipes ne comptait courir le moindre risque, encore moins de se découvrir. Et cela s’est donc joué sur un coup de tête, lorsque sur un corner d’Antoine Griezmann, Samuel Umtiti a pris le meilleur sur Marouane Fellaini d’une tête décroisée, peu après la reprise (51e).

Une belle histoire pour le défenseur central, lui qui doit suivre un protocole quotidien pour soigner ses genoux dont il a souffert en début d’année avec le FC Barcelone, lui qui a causé une sacrée frayeur au camp français en provoquant un penalty égalisateur face à l’Australie (finalement battue 2-1), d’une main façon basket ou handball. Mardi, c’était un coup de boule façon « Big Sam ».

« Ils ont fait le travail en 98 et nous en est en train de faire le nôtre, de créer notre histoire et on le fait plutôt bien pour le moment », a réagi « Samolo », la tête… sur les épaules.

Les Bleus ont plutôt laissé la possession aux Belges, et ont subi. Mais toujours dans la technique du dos rond. Subir souvent, mais ne plier jamais: très « DD » dans l’approche. Et profiter des contre-attaques, avec la vitesse de Kylian Mbappé ouvrant des brèches par ses accélérations balle au pied.

Le Parisien de 19 ans a peu défendu, certes, mais il distillé les meilleurs ballons pour Olivier Giroud qui a gâché ses offrandes (34e, 55e), ou pour Benjamin Pavard qui a buté sur en face à face sur Thibaut Courtois (39e) – lequel s’est bien couché sur les tentatives de Griezmann et Corentin Tolisso dans le temps additionnel.

Lloris, encore décisif

Griezmann a distribué le jeu et fait quelques remontées de balle, mais comme contre l’Uruguay, a manqué de précision ou de pertinence dans ses transmissions. Mais c’est lui qui dépose sur corner le ballon pour la tête d’Umtiti: deuxième passe décisive, après deux penalties: « Grizou » est mine de rien impliqué sur quatre des dix buts français en Russie.

Hazard a été dangereux, oui, mais pendant une grosse demi-heure seulement, la première. Souvent laissé libre à la prise de balle sur son côté gauche, il a donné des frissons d’une frappe trop croisée (15e), d’une autre déviée juste au dessus de la barre par Raphaël Varane (19e), d’un raid sur son aile (32e)… Mais le show Hazard s’est arrêté là.

Dans ce temps fort rouge et noir, et plus globalement dans le match entier, la charnière Varane-Umtiti a multiplié les interventions à propos, et Lloris y est allé encore une fois de son intervention décisive en allant chercher à ras du poteau un tir en pivot de Toby Alderweireld (22e).

Il y a une solidité qui se dégage de cette équipe de France, à conserver dimanche. « Une finale, cela se gagne, oui. Parce que celle qu’on a perdue il y a deux ans, on ne l’a toujours pas digérée », a annoncé Deschamps, avide de décrocher cette « deuxième étoile », réclamée en mai par le président Emmanuel Macron, présent en tribune dans la cité des tsars. Pour qu’elle ne soit pas filante.

Auteur
Avec AFP

 




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