10.9 C
Alger
Accueil Blog Page 2156

Le président Trump humilie l’Arabie saoudite et partant l’OPEP 

0
Trump MBS

Pourquoi Trump s’adresse-t-il à l’Arabie saoudite pour faire baisser les prix du baril alors qu’il pouvait le faire chez les producteurs du schiste américains ou simplement jouer sur le stock américain des principales compagnies qui y opèrent ?

Il faut préciser d’emblée que lui-même est sous pression de son électorat qui commence à s’agacer d’une augmentation brusque des prix à la pompe d’essence américaine. En effet, plusieurs analystes économiques avertissent les Américains qu’ils devront s’y faire : les prix de l’essence aux États-Unis pourraient grimper jusqu’à 3 dollars le gallon (3,78541 litres). Selon les experts, ces augmentations sont le résultat des menaces de sanctions du président américain, Donald Trump, vis-à-vis l’Iran. La crainte de nouvelles sanctions a fait bondir le prix du baril de pétrole.  À 2,81 dollars le gallon, c’est le tarif le plus élevé aux États-Unis depuis 2014. Et le Service d’information du prix de l’essence prévoit que ces prix vont continuer d’augmenter au cours du mois de juillet.

Donc la menace de Trump de se retirer de l’accord nucléaire iranien s’ajoute donc aux augmentations saisonnières habituelles. Cette augmentation concerne surtout l’essence du type regular soit l’équivalent de l’essence sans plomb 96.

Pour les autres qualités, il faudra  ajouter 10 à 30 cent par galon. On constate en général que l’essence est beaucoup moins chère aux Usa qu’en France (environ 500 € pour 6000 kilomètres). Pour 1 litre en France, on à environ 4 litres aux USA. Pourtant, le président américain Donald Trump déploie toute son énergie à exercer la plus forte pression possible sur l’Iran et le Venezuela, cibles privilégiées de ses attaques verbales et économiques. Multipliant les sanctions pour faire plier ces deux pays, le locataire de la Maison Blanche a fait savoir le 30 juin que le roi Salmane d’Arabie saoudite avait accepté sa demande d’augmenter la production de pétrole. Dans un tweet, il a écrit : «Je viens de parler avec le roi Salmane d’Arabie saoudite et lui ai expliqué qu’en raison des tensions et dysfonctionnements en Iran et au Venezuela, je demande que l’Arabie saoudite augmente la production de pétrole, peut-être de 2 millions de barils, pour combler la différence.

Les prix sont trop hauts ! Il est d’accord.». Cela pourrait ne pas lui convenir car les tractations  entre les membres de l’OPEP en fait autrement. En effet, les menaces sur le royaume ont commencé dès le 20 juin au soir lorsque le ministre du Pétrole d’Abou Dhabi, Souhail Al Marzoui reçoit pour le dîner le secrétaire général de l’OPEP, le Nigérian M. Berkindo qui avait une autre chose en tête que ce somptueux dîner.

Ayant compris la situation, sa préoccupation, était donc ailleurs et touche probablement l’éclatement de l’OPEP si le ministre du Pétrole de l’Arabie saoudite venait à exprimer publiquement l’idée du président américain. Il fallait absolument l’empêcher de s’exprimer jusqu’ à ce qu’il ait un accord consensuel entre l’ensemble des membres même le chef de fil des non OPEP, la Russie. L’ensemble des membres connaissent bien l’influence de Donald Trump sur le jeune prince Saoudien en dépit de leur ferme intention de plaider pour un baril élevé de 90 dollars contre 75 aujourd’hui.

Mais, pour satisfaire Donald Trump et soutenir ses sanctions contre l’Iran, le ministre du Pétrole, Khalid Al-Falih, s’est soudainement mis à défendre une hausse de la production de 1 million de barils par jour. Comment faire accepter ce revirement à un cartel qui se réjouit chaque jour d’avoir fait remonter les prix.

Au lendemain matin, le ministre du royaume était visiblement gêné de rendre compte minute par minute au président américain, allant jusqu’à le prier d’accepter un deal qui part du principe que l’Arabie saoudite se préoccupe de ses clients et ne laissera pas les prix monter trop haut tout en maintenant la cohésion des membres de l’organisation dont il est de facto chef de fil. En définitive, Donald Trump n’était pas à Vienne mais les  NTIC ont fait comme s’il y était effectivement.

Rabah Reghis
- Publicité -

Plus de 50 morts en deux jours, les Houthis se renforcent à Hodeida

0
Yémen

Plus de 50 morts en deux jours, les Houthis se renforcent à Hodeida

Plus de cinquante personnes, dont des civils, ont été tuées en deux jours de bombardements au sud de la ville de Hodeida, dans l’ouest du Yémen, où les rebelles ont renforcé leurs positions défensives, ont indiqué mardi des sources militaires, hospitalières et des témoins.

Dans la ville, cible d’une offensive des forces progouvernementales, les rebelles Houthis ont creusé des dizaines des tranchées, ont rapporté des témoins. Ils ont également établi des positions défensives en barrant les routes avec des blocs en béton et des conteneurs, selon ces sources.

Les rebelles ne cessent d’acheminer, à la faveur de la baisse des combats autour de Hodeida, des renforts tout comme les forces progouvernementales, selon des sources militaires.

Ces préparatifs militaires ont précédé le retour lundi de l’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, à Sanaa où il espère obtenir un accord des rebelles pour épargner la ville de Hodeida et son port, essentiel pour les importations de produits alimentaires et l’acheminement de l’aide humanitaire. 

Dimanche et lundi, 43 Houthis ont été tués dans les bombardements aériens sur les lignes de front au sud de la ville, ont indiqué des sources de l’hôpital Al-Alfi à Hodeida.

Selon des sources militaires, les positions des Houthis à Zabid, al-Tuhaita et Beit al-Faqih, trois villes au sud de Hodeida ont été particulièrement visées par l’aviation de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui intervient depuis 2015 contre les rebelles au Yémen.

Près de Zabid, trois civils ont été tués et quatre autres blessés dans un raid aérien de la coalition visant des véhicules militaires des rebelles, ont indiqué des sources médicales.

Des témoins ont précisé que le véhicule des victimes a été touché alors qu’il circulait près d’un convoi des Houthis.

A l’ouest d’Al-Tuhaita, huit autres civils, dont quatre enfants, sont morts dans un tir de roquette attribué par des habitants aux rebelles.

Des sources médicales ont confirmé ces morts tandis que les habitants ont précisé qu’une maison avait été détruite par le tir.

Ces victimes portent à 483 le nombre de morts, dont 11 civils, dans la province de Hodeida depuis l’intensification de la campagne militaire le 13 juin.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Construction de nouveaux hôpitaux, maternité  et centres de soins dans la wilaya de Batna

0
Secteur de la santé

Construction de nouveaux hôpitaux, maternité  et centres de soins dans la wilaya de Batna

La direction de la santé et de la population a réalisé  la construction de trois hôpitaux de 120 120 et 60 lits à Theniet El-Abed,Ras El-Ayoune et T’kout  relevant du chef-lieu de la wilaya de Batna ainsi qu’ une maternité de 60 lits à Barika classée parmi l’une des plus grandes communes de la wilaya de Batna. Avec ses 163.000 habitants, Barika  est située au nord-est de l’Algérie dans la région du Hodna à 90 km à l’ouest, en plus de plusieurs polycliniques, et centres de soins équipés des technologies de dernière générations pour les différents traitements médicaux.

Dans le cadre du programme national du ministère de la Santé et de la population et les consignes du ministre de la santé, le wali a rappelé que  ces projets toucheront en priorité les localités distantes des communes de la wilaya. Ainsi, la localité de la nouvelle ville Hamla (1,2 et 3 ) dans la commune de Ouled  Chaaba et d’autres régions isolées dont les populations avoisinent un grand nombre habitants, seront les premières à bénéficier de ce programme.

La mise en place de ces nouvelles polycliniques, équipées de dernières technologies pour les différents traitements, permettra non seulement d’améliorer les services publics du secteur de la santé mais aussi la création de centre de soins de proximité pour les habitants des localités concernées.

Ils répondront au mieux aux besoins des malades sachant que la situation sociale de ces populations notamment la commune de T’kout  nécessite une attention médicale particulière.

Pour rappel, une bonne partie de cette population est atteint de la maladie abjecte dite Silicose et dont le nombre de décès se compte à 180 victimes et continue à tuer d’autres personnes tant que ce métier de tailleurs de pierres obsède encore  la région.

C’est pour cela que l’État a mis tous les moyens financiers et humains nécessaires pour la concrétisation de ce programme parmi les plus prometteurs. Au sens général et sur le principe, la réalisation de ce nouveau plan, vise à optimiser les services de la santé dans la wilaya de Batna, avec les autres secteurs sanitaires qui existent déjà.

De ce fait, ce programme, tant attendu par les habitants de ces localités, contribuera à l’amélioration des services du secteur de la santé, et ce dans le cadre des dynamiques de la décentralisation, pour mieux orienter les choix en fonction des besoins des citoyens et des moyens de la DSP a indiqué Siouda Abdelkhalek lors de son allocution à l’occasion de la cérémonie de la promotion sortante.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

Flagrant délit : Israël vole ses nuages à l’Iran !

0
FOOTAISES de Meziane Ourad

Flagrant délit : Israël vole ses nuages à l’Iran !

La spectaculaire évasion de Redouane Faïd de la prison de Réau, en Seine et Marne, a effacé la coupe du monde des « unes » des journaux écrits, télévisés, radiophoniques. Son « exploit » a envahi les réseaux sociaux. C’est que ce nouveau Mesrine a du public ! Il n’a pas de sang sur les mains même s’il est arrivé à ses complices d’en avoir versé notamment lorsque piégés après le braquage d’un fourgon blindé, ils ont abattu une jeune policière municipale à Villiers sur Marne, en banlieue parisienne.

Redouane Faïd, c’est pour cela que j’en parle, était dopé au foot mais il était surtout Algérien d’origine. Enfant de Creil dans le Val d’Oise, enfant d’émigré, comme la plupart de nos aïeuls, chassés de leur montagne par la famine.

M’Bappé, Zidane, Benzema… et maintenant Faïd, héros de tous les taulards de France, acrobate de la cavale. Insondable… Les Algériens sont des êtres brillants dans le bien mais aussi dans le mal.

Redouane Faïd, ce gentleman raté qui risque de devenir un repère pour les jeunes de banlieue et qui pense avoir réussi sa vie en en faisant un roman, l’a, en fait ratée.

Bien avant lui, un cousin Saïd Faïd, qui tenait deux établissements, « la Couscoussière », boulevard Richard Lenoir, à Bastille et le « New-Raï », une boîte du quartier Latin, a été abattu une aube où il rentrait chez lui… 

Il organisait, chaque week-end des soirées où tout le gotha artistique algérien venait picorer et picoler. Il est même arrivé à la « Zéro » de faire un direct à partir de sa boite.  

Il est mort, lui et son associé, pour une affaire liée au trafic de cocaïne. Ah ! La cocaïne ça vous rappelle quelque chose ? 

Un journal, quotidien majeur d’Algérie, avait même fait de la « Couscoussière » son bureau parisien. Son adresse était dans son ours !

Comme je me suis mis en congé hier, je me suis permis un voyage à travers les archives très précieuses que certains internautes qui n’aiment pas la falsification de l’histoire, postent.

J’ai retrouvé Kateb Yacine, mon deuxième père. Celui qui m’a tout appris. Chez qui j’ai vécu pendant plusieurs années. Il m’avait demandé un jour d’ouvrir le buffet qui renfermait tous ses écrits. Sa vie dessinée au bic. Un capharnaüm ! Sous la poussière, nous avons retrouvé un exemplaire manuscrit de « Soliloques ». Nous l’avons récupéré, tapé et ronéotypé avant d’en offrir quelques exemplaires à la section de français de l’Institut des langues étrangères d’Alger. C’est précisément Mme Nadjet Khadda, qui a reçu le premier exemplaire de ce recueil, le premier, de Kateb sorti des nîmbes.

Kateb Yacine n’aimait pas le football. Son truc c’était le vélo. C’est sur un des deux qu’il rangeait dans son 35 mètres carrés de centre familial de Ben Aknoun que j’ai appris à monter. Il n’a jamais compris ce que j’étais allé faire en Espagne pendant la coupe du monde de 1982. J’ai rallié Barcelone après la victoire contre l’Allemagne. Amazigh, son fils, un peu moins de dix ans en ce juillet là, est lui un mordu de foot. Le jeu, pas la folie qu’il y a autour. Il y a quelques années, festoyant avec le peuple de Marrakech, il a ceint ses épaules d’un drapeau marocain. Il a été allumé sur les réseaux sociaux. On a failli le traiter de vendu. Il a répliqué en déclarant qu’il n’était le porte-drapeau de personne. « En Libye, sous Kadhafi, on a tenté de me faire brandir le drapeau du pays. J’ai refusé », raconte t-il.

Amazigh, fils d’un homme itinérant à la plume vagabonde, n’a jamais été enfermé dans de quelconques symboliques couleurs. Son territoire, c’est les grands espaces. Notamment ceux habités par les descendants des esclaves que monnayaient les arabo-berbères qui peuplaient et peuplent encore l’Afrique du Nord.

Le Gnawi est né de cette violence aujourd’hui enfouie. Les Algériens, leurs ancêtres en tout cas, ont été esclavagistes. Aujourd’hui, ils sont racistes. ça explique tout le débat sur la reconduite  des sub-sahariens aux confins du pays.

« Pour mettre un texte en valeur, il faut le dépuceler, le violer ». Voilà une phrase léguée par Kateb à son fils. Un mot qui a délié ses doigts et sa langue. Amazigh est aujourd’hui non pas un porte-drapeau mais un porte-voix. Le mégaphone des justes.

Neymar s’est encore traîné sur le gazon au cours du match qui a opposé le Brésil au Mexique. Pour 100 000 euros de l’heure de salaire, il faut bien qu’il nous offre quelques singeries… 

Cantona va bien se marrer encore… 

Tous les cadors ont été boutés hors de cette coupe du monde. La France, notre grande tante, semble bien tenir la route.

Cette coupe du monde a quelques aspects comiques. Je ris mais ce qui me fait rire c’est cette sortie d’un général iranien tombée au beau milieu du match du Brésil : « Israël nous vole nos nuages ».

Il semblerait que c’est le sionisme qui a provoqué la sécheresse qui frappe l’Iran ! Qu’à Dieu me plaise ! Et pourquoi les musulmans ne feraient-ils pas pleuvoir des chats persans sur Tel-Aviv !

Auteur
Meziane Ourad

 




- Publicité -

Le gouvernement veut revoir les subventions à l’énergie dès 2019

0
Economie

Le gouvernement veut revoir les subventions à l’énergie dès 2019

L’information a été donnée avec un luxe de précaution. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a évoqué lundi une éventuelle révision des subventions destinées à l’énergie à partir de 2019. Mais que les Algériens se rassurent, l’Etat n’opérera aucun changement sans mener une grande campagne de communication dirigée vers les citoyens indique promet le ministre.

« L’actuelle politique de subventions ne peut pas continuer comme ça pour l’équité sociale. Dans sa forme actuelle, le simple citoyen ne peut pas profiter de cette politique mieux que quelqu’un qui dispose d’un revenu plus important, ce n’est pas normal », a soutenu M. Raouya sur les ondes de la radio nationale.

« Rien ne sera fait tant que nous ne disposerons pas de l’ensemble des paramètres permettant l’identification des ménages, les montants alloués, ainsi que la manière d’y procéder », assure Rouya.

Affirmant que son département mène actuellement des études sur l’actuelle politique de subventions à travers une commission mise en place qui travaille en collaboration avec la Banque mondiale, le ministre a expliqué que ces études montrent que les ménages à bas revenus profitent des subventions allouées aux  produits de base (huile, sucre…) à hauteur de 7% du montant global de la subvention, alors que les personnes a fort revenu en bénéficient avec le double de ce pourcentage: « il faudrait y remédier », a-t-il relevé.

« Nous ne toucherons pas aux subventions tant qu’on n’a pas encore terminé nos études en la matière. Et lorsqu’on les terminera, cela va se faire avec l’ensemble des pouvoirs publics. Nous devrions nous asseoir autour d’une table, les rediscuter et, par la suite, mener une grande campagne de communication dirigée vers nos citoyens pour leur expliquer comment on doit procéder », a avancé le ministre.

N’écartant pas l’ouverture d’un « débat national » avant toute révision des subventions, le ministre a, néanmoins, évoqué une éventuelle révision des subventions destinées à l’énergie à partir de 2019 si, bien évidemment, on sera prêt à le faire ». 

Par ailleurs, concernant le recours au financement non conventionnel et les éventuels risques d’inflation qu’il peut engendrer, notamment après les observations faites par le FMI,  le ministre a rappelé que « l’Algérie est souveraine de choisir cette voie », ajoutant que « cela n’est pas sans risques, mais le risque est mesuré ».

« Nous prenons l’ensemble des règles de rigueur pour pouvoir maîtriser cet aspect du financement non conventionnel qui est destiné  beaucoup plus à l’investissement pour maintenir une croissance soutenue », a-t-il insisté, notant que les prévisions tablaient sur un taux d’inflation de 5,5% en 2018, alors qu’il est encore autour de 4% actuellement, et se situerait à une moyenne de 4,3% sur toute la période 2018/2020.

M. Raouya a, en outre, exclu tout recours à l’endettement externe sauf pour « certains cas » où le rendement est « assez appréciable », citant l’exemple du financement du projet du port Centre d’El Hamdania (Cherchell) « qui peut être financé par un crédit de la Chine ».

 

Auteur
Avec APS

 




- Publicité -

Mondial-2018: Suède-Suisse, ceux qu’on n’attendait pas

0
Football

Mondial-2018: Suède-Suisse, ceux qu’on n’attendait pas

Pas vraiment favorites de leurs groupes, les deux nations ont lutté avec leurs armes: jeu long et solidarité à toutes épreuves pour la Suède, collectif bien huilé et défense efficace pour la Suisse. Et les voilà opposées en 8e de finale du Mondial mardi (16h00, heure de Paris) à Saint-Pétersbourg.

Et dans un tournoi qui a envoyé au tapis des gros clients – Allemagne, Portugal, Espagne, Argentine – ces outsiders se prennent à rêver pour la suite. « Nous nous concentrons sur nos matches, mais c’est fascinant de voir certains résultats. On voit que les grandes nations ne gagnent pas à chaque fois et c’est une source d’inspiration pour nous », relève ainsi le sélectionneur suédois Janne Andersson.

Désormais, les Suédois rêvent d’un nouvel été 1994, quand la génération des Brolin, Dahlin et Ravelli avait atteint la demi-finale de la Coupe du monde aux Etats-Unis.

Finalement, la retraite internationale de Zlatan Ibrahimovic aura été un mal pour un bien. Grâce au sélectionneur Janne Andersson, la « Blagult » a été enfin débarrassée de l’esprit clanique qui la tirait vers le bas depuis le début des années 2000.

Sans les Ljungberg, Ibrahimovic, Wilhelmsson et autres, plus de clique. Tout le monde se bat pour tout le monde, à l’image d’Emil Forsberg, principal atout offensif suédois, peu en forme, mais travaillant comme jamais en défense.

« Depuis que Janne a pris la relève, nous avons construit et posé de nouvelles fondations », se félicite le capitaine Andreas Granqvist.

« C’est une très bonne équipe, robuste, structurée et dangereuse sur coups de pied arrêtés. Ils sont bons dans les duels », analyse le Suisse Johan Djourou.

Xhaka et Shaqiri porteurs d’espoir

« Arrêter les Suédois est un travail d’équipe, ça commence par les attaquants, jusqu’aux défenseurs, notre équipe est connue pour ses qualités défensives, j’espère que nous le montrerons encore », ajoute le défenseur qui devrait être titulaire à Saint-Pétersbourg, alors que l’arrière-garde suisse devra se passer des suspendus Fabian Schär et Stephan Lichtsteiner.

« C’est un adversaire à notre portée », insiste-t-il, alors que la « Nati » sort d’un match nul poussif contre le Costa Rica (2-2).

Elle comptera une nouvelle fois sur ses faiseurs de miracle « kosovars », Xherdan Shaqiri, né au Kosovo, et Granit Xhaka, né en Suisse d’une famille issue de cette ancienne province serbe majoritairement albanaise, pour passer.

Très en forme en Russie, buteur à la dernière minute contre la Serbie (2-1), quand il fit le polémique signe de l’aigle avec les mains, l’attaquant de Stoke est précieux pour sa qualité de passe et ses coups de pied arrêtés.

Xhaka, lui, souffle le chaud et le froid sur le jeu bien huilé mis en place par le sélectionneur Vladimir Petkovic. Le Costa Rica l’avait marqué de près, faisant déjouer les Helvètes.

La Suède parviendra-t-elle à étouffer le milieu d’Arsenal et empêcher cette génération talentueuse de franchir un cap ? Sixième au classement Fifa, elle n’y parvient en effet toujours pas.

Éliminée après prolongation par l’Argentine en huitième de finale du Mondial-2014 (1-0), puis encore au même stade, aux tirs au but par la Pologne à l’Euro-2016, la Suisse se heurte à un plafond de verre.

Elle aura en tout cas une motivation supplémentaire. Fin mai, la « Nati » de hockey a perdu aux tirs au but en finale du Mondial, manquant sa chance de décrocher son premier sacre. Dans le rôle des briseurs de rêve ? La Suède, déjà.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Le RPK appelle à la libération immédiate des détenus du Rif !

0
Répression des Berbères marocains

Le RPK appelle à la libération immédiate des détenus du Rif !

Le Rassemblement Pour la Kabylie exprime ses vives préoccupations suite aux lourdes  condamnations prononcées sur les militants du mouvement citoyen Hirak du Rif. Les sentences prononcées par la justice marocaine constituent une agression de plus contre les droits de l’Homme et met à nu le caractère foncièrement autoritaire et répressif du régime marocain. Les militants du Mouvement Hirak ont fait l’objet d’une punition judiciaire et n’ont été jugés que pour être condamnés.

En cette circonstance, le RPK salue et appuie  la position de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme Marocaine ( AMDH) qui a qualifié le procès des meneurs du mouvement du Rif de « simulacre de justice ».

Les atteintes flagrantes à la dignité humaine et à l’intégrité physique des accusés, les sévices corporels subis lors des interrogatoires et au cours de leur détention provisoire, doivent interpeller tous les militants des droits de l’homme, au Maroc d’abord, dans l’espace Nord Africain ensuite, et enfin dans le monde entier pour créer un mouvement de solidarité international en faveur de Zefzafi et ses amis.  Le Maroc, comme tous les pays de l’Afrique de Nord, doivent se soumettre aux obligations internationales en matière des droits de l’Homme et respecter les droits politiques de leurs citoyens. Les Etats de cette région auront plus à gagner en s’ouvrant aux demandes légitimes de leurs peuples qu’en se faisant une concurrence à qui fera pire dans les pratiques autoritaires.

Le RPK, tout en réaffirmant son soutien à  la lutte pacifique et démocratique du peuple Rifain,  exprime toute sa solidarité aux militants condamnés arbitrairement, ainsi qu’à  leurs familles.

Le RPK le fait , par respect à ses valeurs politiques et éthiques, mais aussi par l’attachement à l’idée que se font ses militants de la solidarité qu’il faut construire entre les différents peuples et communautés de Tamazgha.

Vive l’Afrique du Nord des libertés !

Vive l’Afrique du Nord des peuples !

A bas la répression sous toutes ses formes !

Kabylie,  le 30/06/2018

P/LE RPK

Le Coordinateur, Hamou Boumedine

 




- Publicité -

Crise politique en Libye: l’industrie pétrolière quasi-paralysée

0
Grand angle

Crise politique en Libye: l’industrie pétrolière quasi-paralysée

Les exportations de pétrole sont désormais à l’arrêt dans le « croissant pétrolier » libyen, poumon économique situé dans le nord-est du pays, dans un nouvel épisode du bras de fer entre autorités politiques rivales sur la gestion des revenus de l’or noir.

Ce blocage doit aboutir à une perte de production colossale de 850.000 barils/jour sur un total d’un peu plus d’un million, alors que leur vente représente quasiment l’unique source de revenus du pays, a déploré lundi la Compagnie nationale de pétrole (NOC), qui dépend du gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli.

Déchirée par une lutte de pouvoir acharnée et plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux entités rivales: le GNA, issu d’un processus onusien et reconnu par la communauté internationale, basé dans la capitale, et un cabinet parallèle installé dans l’Est.

Ce dernier est soutenu par l' »Armée nationale libyenne » (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de cette région orientale, qui tente de mettre la main sur la gestion des pétro-dollars, jusqu’ici sous la supervision du GNA.

L’ANL contrôle depuis 2016 le « croissant pétrolier » d’où est exporté l’essentiel du pétrole libyen. Mais la NOC, basée à Tripoli, a jusqu’ici gardé la gestion des sites et des ventes, conformément à une résolution de l’ONU.

Les revenus sont transférés à la Banque centrale dépendant du GNA, qui se charge de « redistribuer l’argent dans toutes les régions et institutions », y compris dans les zones sous contrôle des autorités parallèles.

« Force majeure »

Mais après que ses forces ont repoussé une attaque de groupes rivaux des terminaux de Ras Lanouf et al-Sedra, le maréchal Haftar a annoncé le 25 juin qu’il remettait la gestion des installations pétrolières sous son contrôle aux autorités parallèles.

Il a prévenu qu' »aucun pétrolier » ne serait « autorisé à accoster dans les ports de l’Est sans la permission de la NOC » basée à Benghazi (est).

En réaction, après les terminaux d’al-Sedra et Ras Lanouf –pour lesquels les exportations sont déjà gelées depuis le 14 juin–, la NOC de Tripoli a annoncé lundi qu’elle arrêtait ses opérations pour ceux de Zoueitina et d’al-Hariga.

Dans son communiqué, la compagnie nationale a précisé que les autorités parallèles avaient empêché deux chargements de brut depuis ces deux ports durant le week-end.

La NOC a déclaré ainsi « l’état de force majeure » sur Zoueitina et al-Hariga, à partir de ce lundi 11H00 (09H00 GMT).

Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l’état de « force majeure » permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

La Libye exporte ses hydrocarbures en particulier en Europe. Mais les Etats-Unis ou encore la Chine figurent aussi parmi ses clients les plus fidèles.

Selon la NOC, les pertes de production s’élèvent désormais à 850.000 b/j de brut et plus de 20 millions de m3 de gaz naturel, sans compter d’autres produits dérivés, soit un manque à gagner quotidien de 67,4 millions de dollars, a déploré la compagnie.

« Grave conséquences »

« Malgré les mises en garde de la NOC sur les graves conséquences de la poursuite du blocage, le Commandement général (des forces de Haftar) n’est pas revenu sur sa décision d’interdire les navires pétroliers d’entrer dans les ports pour charger leurs cargaisons », a fait valoir le patron de la NOC, Mustafa Sanallah. « Les réservoirs de stockage sont pleins, et de ce fait la production va s’arrêter », a-t-il ajouté.

La décision controversée des autorités parallèles sur la gestion des terminaux pétroliers a ulcéré le GNA et les pays occidentaux, l’ONU et l’Union européenne, qui ont eux aussi confirmé « les droits exclusifs » de la NOC de Tripoli à exporter le pétrole.

Cette position ferme de la communauté internationale rend très difficile la vente du brut par les autorités parallèles, qui ne devraient pas trouver d’acheteurs, au risque d’être soumis à des sanctions de l’ONU.

Des sources proches des autorités parallèles de l’est affirment que l’objectif de la manoeuvre n’est pas de vendre du brut mais de pousser le GNA –qui gère les revenus de pétrole– à faire des concessions.

Les pro-Haftar veulent surtout obtenir le limogeage du gouverneur de la Banque centrale, Seddik al-Kebir, leur ennemi juré accusé de soutenir financièrement leurs rivaux.

Ces querelles éloignent un peu plus les camps rivaux des engagements pris fin mai à Paris sur des élections en décembre et l’unification des institutions.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

L’idéologie harkie du passé : bourreau et victime

0
Contre l’idéologie harkie : pour une culture libre et solidaire (15)

L’idéologie harkie du passé : bourreau et victime

Au cours de la publication des diverses parties de cette contribution, des commentaires sur le journal ainsi que des messages privés me sont parvenus concernant la pertinence de l’emploi du terme « harki ». Ces réactions portent, ici, à éclairer le motif cet usage. Pour ne pas faire trop long, l’idéologie harkie sera examinée dans le passé, puis, prochainement, dans le présent.

Émilie Gougache, journaliste, écrit « (…) je suis issue de la troisième génération de harkis », puis elle explique pourquoi « Il n’est pas bon d’être descendant de harkis en France ». Elle affirme, entre autre : « Aujourd’hui, j’ai 27 ans et la honte ne m’a toujours pas atteint. Je n’en dirai pas autant de l’incompréhension, de la colère, de la rancune et du sentiment d’injustice qui ne me quittent plus. (…) Harki est devenu une insulte synonyme de traître. » L’auteure présente des arguments qui visent à réfuter cette acceptation. Elle interroge : « Ignorez-vous que certains harkis ont été enrôlés par l’armée française? Ignorez-vous que certains sont justement devenus harkis, révoltés que des membres de leurs familles aient été massacrés par leurs frères algériens? ». Pour ma part, et je connais beaucoup d’Algériens dans mon cas, nous ne l’avons jamais ignoré ; mais, cependant, nous n’avons pas non plus ignoré les causes qui ont mené à ces actes. Examinons ces deux arguments.

À propos de l’enrôlement, pourquoi l’auteure ne cite pas d’autres faits ? D’autres Algériens furent enrôlés dans l’armée française, y compris des Français de France (les « appelés » comme on disait). Les plus conscients de ces enrôlés, Algériens ou Français, trouvèrent le moyen de ne pas se distinguer, comme les harkis, par le comportement le plus abject et le plus criminel contre non seulement les patriotes résistants algériens, mais tout autant contre les civils du peuple. Les plus courageux parmi ces enrôlés, algériens ou français, réussirent à déserter, et certains d’entre eux même à rejoindre l’Armée de Libération Nationale. Quelques uns l’ont payé par la torture et la guillotine du « civilisé » État colonial, dont les harkis étaient les supplétifs les plus zélés.

Quant aux exactions commises par l’Armée de Libération Nationale, certes, il faut les reconnaître, les déplorer et comprendre les réactions négatives des parents des victimes. Mais ces crimes, d’une part, n’avaient-ils pas comme cause des collisions de ces futures victimes avec l’armée coloniale, ayant entraîné des actions de représailles (tortures, assassinats) contre des combattants pour l’indépendance nationale, et leurs soutiens dans la population civile ? D’autre part, les parents de ces victimes pouvaient-ils se baser sur les punitions dont furent victimes des membres de leurs familles, pour passer à leur tour  dans les rangs de l’armée coloniale, et de pratiquer les mêmes méthodes criminelles, non seulement contre les combattants de l’Armée de Libération, mais, également, soulignons-le, contre des civils, hommes et femmes, vieillards et enfants ?… Qu’est-ce donc que ce raisonnement ? Une personne collabore avec l’armée coloniale, et, ainsi, l’aide à commettre des crimes contre les résistants patriotes algériens. Ce collaborateur est puni pour sa criminelle action de collaborationniste colonialiste. Et ses parents, au lieu de reconnaître l’erreur du membre de leur famille, deviennent à leur tour des collaborateurs de l’armée coloniale. Où est le bon sens, où est le sens de la justice dans ce genre de comportement et de raisonnement ?

L’auteure mentionnée écrit, notamment : « Mais mon arrière-grand-mère, bien loin des débats sur l’indépendance lors de la guerre d’Algérie, a été pendue à un olivier par des membres du FLN. Un exemple pour terroriser leurs « frères algériens » et les rallier à leur cause. Je ne le rabâche pas à tous les descendants de « moudjahidines ». »

Affirmer que la pendaison, absolument déplorable, de cette vieille femme, avait pour but de « terroriser leurs « frères algériens » », n’est-ce pas là un procédé de propagande connue de l’armée colonialiste ?… Puisque le verbe est employé, utilisons-le. L’action punitive des patriotes algériens contre les harkis et leurs familles ne consistait-elle, à terroriser, au contraire, les personnes qui terrorisaient le peuple algérien pour le contraindre à renoncer à sa lutte pour l’indépendance ? Donc à terreur, emploi d’une contre-terreur ? Et que dire de la terreur d’État exercée par les gouvernements français contre le peuple algérien, dont l’unique tort était de soutenir les patriotes luttant pour l’affranchir de sa situation coloniale ?… Dans la logique de guerre libératrice de mon enfance, la terreur exercée par les moudjahidines contre les harkis n’était que la légitime et indispensable réaction-conséquence pour combattre la terreur que ces harkis exerçaient sur nous qui voulions ne plus être colonisés.

Comparons. Durant l’occupation nazie en France, les partisans qui tuaient un ou une collabo français, dit-on qu’ils l’ont fait pour « terroriser leurs frères français » ?… La vérité n’est-elle pas tout autre ? Que l’assassinat de cette grand-mère algérienne, comme de collabos français, étaient dictés par la nécessité de punir les traîtres à la libération du peuple de France de la domination nazie, et les traîtres à la libération du peuple d’Algérie de la domination coloniale ? Car, quand on appartient à un peuple (français ou algérien), qui lutte pour sa libération d’une domination étrangère, et que l’on collabore à cette domination, parce qu’on y trouve des privilèges, même minimes et misérables, n’est-on pas un traître à son peuple et à l’idéal libérateur de ce peuple ?… Dès lors, « collabo » en France, et « harki » en Algérie, doit-on s’étonner encore que ces mots soient synonymes de « traître » ? Où serait, alors, ce que Émilie Gougache qualifie de « vision manichéenne fort réduite » ?  

Concernant le mot « harki », une amie (2) m’a écrit : « Ce terme vient de la guerre d’Algérie et signifie « traître à la patrie » en rapport avec l’engagement d’un certain nombre de musulmans du côté de l’armée française ». La page Wikipédia à ce sujet confirme cette définition.

Si l’on s’en tient à l’apparition historico-sociale du terme, cette définition est exacte, mais pas entièrement. En effet, dans mon enfance, les « harkis » étaient les supplétifs algériens armés, qui s’ajoutaient comme mercenaires à l’armée coloniale française. Par contre, les cadres administratifs d’Algériens musulmans qui collaboraient avec le système colonial (bachaghas, caïds, policiers, chefs de confrérie religieuse musulmane) n’étaient pas désignés par ce terme de « harki » ; pas même les militaires algériens appelés dans le cadre du service militaire.

Ajoutons cette précision. En me référant encore à mon enfance, la partie de l’armée coloniale que nous redoutions, et donc détestions, le plus était précisément la « harka ». Ces éléments étaient, en comparaison du reste de l’armée coloniale, les plus cruels, les plus barbares, les plus haineux envers le peuple algérien désirant l’indépendance nationale.

Après les harkis, c’étaient les légionnaires que nous redoutions et détestions le plus, car je demeurais à Sidi Bel Abbès ; comme on sait, la ville était le « berceau de la légion étrangère », avec ses sept casernes. Aussi, nous souhaitions tomber dans les griffes des appelés « métropolitains », comme on disait, de l’armée coloniale, plutôt que dans celles des légionnaires et, pis encore, celle des « harkis ». Voilà la source de la haine et du mépris que nous éprouvions particulièrement pour les « harkas » : les plus misérables (matériellement et culturellement) parmi les Algériens, et les plus cruels envers leurs compatriotes dont le tort était de s’émanciper de la dépendance coloniale, pour retrouver une dignité d’Algériens, que les harkis combattaient de manière sanguinaire.

Ajoutons qu’ils faisaient partie, hélas !, d’un lumpenprolétariat manquant de ce minimum de culture qui permet de sortir de la condition de fauve. Encore que les fauves ne tuent que par besoin physiologique, et ne torturent jamais. Ces harkas incarnaient ce qu’il y avait de pire dans la mentalité algérienne de l’époque, en matière d’aliénation coloniale, de superstition et de servilisme.

Ils haïssaient et, donc, maltraitaient le peuple algérien beaucoup plus que leurs maîtres coloniaux. Ce processus psychique, qui apparaît étrange à première vue, peut être défini  comme « haine de soi », parce qu’on se trouve dominé au niveau le plus bas de la hiérarchie sociale. Ce sentiment négatif destructeur se manifeste contre les personnes qui sont les plus proches de ce « soi », psychiquement et physiquement. Un harki qui soumet un compatriote aux pires traitements, ne les dirige-t-il pas, également et inconsciemment, contre la partie de lui-même qu’il méprise, hait, ne supporte pas, voudrait éliminer ?  

Ces observations portent à signaler un lecteur de mes contributions passées sur l’idéologie harkie. M. B. m’a envoyé une lettre dont voici un extrait : « j’ai privilégié le bon côté de notre histoire, son mauvais côté me dérangeait, et dérange encore, (Pour le moment. C’est une étape), j’ai connu là-bas [en France] des filles et des fils de Harkis, l’un d’eux originaire de Sétif (Connu à l’internat d’un autre lycée), m’a profondément marqué, il pleurait à la seule évocation de… El Jazaïr. Plus tard, je l’ai aperçu attablé seul à la terrasse d’un célèbre bar café d’Aix-en-Provence, en uniforme de l’armée française, (Service militaire), il était pensif, triste infiniment, je m’étais abstenu de l’aborder, nous aurions inévitablement parlé de l’histoire, et du 8 mai 1945, (Tiens, « comme par hasard », nous sommes en mai…)… »

Avec ce cas, nous sommes dans un autre type de drame que celui d’Émilie Gougache, qui semble vouloir justifier un comportement passé de harki. Elle écrit : «  Je ne comprenais pas d’où venait cette haine et encore moins pourquoi je devais en subir les conséquences. » Espérons avoir expliqué, quoique succinctement vu le cadre de ce texte, l’origine de la haine envers les harkis. Quant aux  causes des problèmes psychiques dont ils sont victimes, et, surtout, leurs enfants, nous en parlerons un peu plus loin.

Toutefois, une chose est déjà à affirmer : les enfants de ceux qui furent des harkis ne sont absolument en rien responsables des actes commis par leur père, à moins que ces enfants revendiquent une « légitimité » des crimes commis par ce père. On peut concevoir que l’on tente , – bien plus, on le doit -, de comprendre les causes psycho-sociales d’un comportement de harki. Le recours à la notion de lumpenprolétariat, présentée auparavant, est une piste de recherche. Mais il est inacceptable de justifier ce comportement. À ce sujet, nous avons connu une période où l’on a tenté de « comprendre », en réalité de légitimer, plus exactement de présenter sous un aspect acceptable, des criminels avérés. Rappelons le film « Portier de nuit » de Liliana Cavani. On se proposait, alors, de découvrir dans le criminel nazi un être « humain comme les autres », et dans les « collabos » de l’armée nazie en France des êtres « humains comme les autres ». On est allé jusqu’à dire que le commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, le soir, se retrouvait dans son « chaleureux » foyer familial, s’amusait avec ses petits enfants sur ses genoux, et jouait au piano de tendres morceaux de symphonie. Que cela soit vrai, en quoi diminue-t-il ses crimes contre l’humanité ? Tout au contraire, ces comportements d’ « humanité » n’aggravent-ils pas la responsabilité de cet homme ? Il n’avait pas l’excuse d’être un ignorant, sans culture artistique ni sensibilité envers les membres de sa famille.

Signalons un texte qui se conclut ainsi :

« Souhaitons que la société française accorde une place digne aux harkis aussi bien dans la réalité que dans la mémoire collective. Souhaitons aussi que la France et l’Algérie établissent des relations harmonieuses sans tabou au sujet des harkis. »

Ce souhait fait suite à un article qui se présente comme une analyse scientifique, mais qui, en réalité, semble une plaidoirie. En effet, un seul aspect est considéré : les souffrances infligées aux harkis, après l’indépendance, par des Algériens. J’ai lu l’article de l’auteur plusieurs fois, pour être certain de ne pas avoir mal compris. Il n’est question que de ceci : « Les tortures infligées aux harkis peu après le 19 mars 1962, les conditions de rapatriement douloureuses et en catastrophe ainsi que le vécu dans les camps ont laissé des séquelles physiques et surtout des séquelles psychiques », et encore ceci : « ceux qui ont échappé au massacre », entendons commis par des Algériens.

Mais si, dans ce texte, on cherche les causes qui ont mené à ces actes contre des harkis, on ne trouvera rien. Pourquoi, peu après le 19 mars 1962, des harkis ont subi des « tortures » et un « massacre » ?… L’auteur n’en parle pas. Pourquoi telles « conditions de rapatriement » de la part de l’État colonial français, rien non plus. L’auteur affirme :  « Si l’image des harkis en France est peu reluisante, en Algérie cette image est déshumanisée, diabolisée… » Cependant, le texte de l’auteur, lui, semble être dans la victimisation-humanisation-angélisation de ces harkis.

Attention, donc, à un certain révisionnisme qui, sous prétexte d’ « humanisme » et de « science psychologique », tend à « légitimer » des criminels, en plus non repentis, en stigmatisant ceux qui les ont combattus, par le recours à des faits présentés sans tenir compte des causes les ayant produits.

Mais, également, attention à ne pas confondre ces criminels avec leurs enfants, quand ces derniers reconnaissent les erreurs tragiques commises par leurs parents. « Panser des blessures qui semblent pour le moment destinées à rester ouvertes encore longtemps », comme le propose Émilie Gougache, est possible et souhaitable, à condition de reconnaître ce que fut la réalité, toute la réalité et rien d’autre que la réalité. Cela exige de ne pas transformer des criminels en victimes. Cela implique de reconnaître pas uniquement les conséquences du phénomène harki, mais également et surtout ses causes premières. Cela porterait les harkis à reconnaître leur responsabilité personnelle durant la guerre de libération nationale, et d’en faire l’indispensable résilience. « En aidant la victime à vivre en dépit du mal qui lui a été fait, cela va lui permettre de se réintégrer dans son milieu et dans la société globale », affirme le psychanalyste déjà cité.  Cela est vrai en ce qui concerne les enfants de harkis. Mais, concernant le harki lui-même, peut-on le soigner en considérant uniquement le «  mal qui lui a été fait » sans tenir compte du mal qu’il a fait lui-même ?

Quant à Émilie Gougache, elle parle de « réconciliation ». Est-elle possible quand une personne n’admet pas sa responsabilité de bourreau, et se présente uniquement comme victime ? N’est-ce pas méconnaître les victimes qui l’ont été par ce bourreau, et, après avoir été assassinées par lui, les assassiner en occultant la mémoire de leurs souffrances ?… La haine et le mépris, motivés par la terreur, que m’inspiraient les harkis dans mon enfance, seraient-ils donc inacceptables parce que « manichéens » (Émilie) ou « diabolisant » et « déshumanisant » (le psychanalyste), ou à oublier parce que appartenant à un passé, quoiqu’il influence le présent ?… Certes, il est préférable de remplacer la haine et le mépris de l’enfance par, une fois parvenu à l’âge de raison, la compréhension sereine du phénomène harki, et le combattre résolument comme une des plus abjectes formes de servilisme à un dominateur.

Entre-temps, le repentir sincère d’ex-harkis n’est pas, à notre avis, à ignorer, mais à considérer en se basant sur le plus noble sens de la justice, appuyé sur la plus clairvoyante conscience des errements où tombe toute personne socialement aliénée-dominée.

Il est également nécessaire de trouver les moyens afin que le jeune français, d’origine algérienne, décrit par M. B. ci-dessus, ne pleure plus « à la seule évocation de … El Jazaïr », que les enfants de harkis ne subissent plus les conséquences du comportement de leurs parents, à condition de ne pas les présenter uniquement comme victimes. Il faut aider ces enfants à trouver un motif d’espérance afin que les dominés qu’ils sont puissent acquérir une conscience leur permettant de s’associer et construire une communauté humaine libre et solidaire, sans bourreaux ni victimes. Si les dirigeants de l’État ne s’en occupent pas, que des associations citoyennes en fassent le but de leur activité, des deux côtés de la Méditerranée.

K. M

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) In https://www.huffingtonpost.fr/emilie-gougache/harkis-qui-replantera-lolivier_b_5874730.html

(2) Je l’ai qualifiée « d’algérienne d’origine européenne », mais elle rectifia : « Mon père, et toute la famille X* sont des juifs sépharades qui habitaient les provinces romaines berbérophones avant la conquête arabe à la fin du 7° siècle et qui pratiquaient avec le christianisme des religions monothéistes plusieurs siècles avant l’islamisation. »

(3) K.D. Bouneb, Dr en Anthropologie, Psychanalyste, « Les troubles du comportement chez les Harkis et leur enfants », https://blogs.mediapart.fr/hazies-mousli/blog/150715/les-troubles-du-comportement-chez-les-harkis-et-leur-enfants

Auteur
Kaddour Naïmi

 




- Publicité -

Mondial: la Croatie élimine le Danemark et jouera en quart contre la Russie

0
Football

Mondial: la Croatie élimine le Danemark et jouera en quart contre la Russie

Au bout du suspense: La Croatie a éliminé le Danemark dans une séance de tirs au but haletante (3 t.a.b à 2; 1-1 a.p.) et affrontera la Russie en quart de finale du Mondial-2018 samedi à Sotchi.

Le héros des tirs au but vendredi à Nijni Novgorod fut le gardien croate Danijel Subasic, avec trois arrêts. La Russie s’était elle aussi débarrassée de l’Espagne aux tirs au but (4 t.a.b à 3; 1-1 a.p) un peu plus tôt dans l’après-midi à Moscou.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Christophe Gleizes condamné en Algérie

Christophe Gleizes : quand le football français se lève pour la...

0
À moins de deux semaines de son procès en appel, prévu le 3 décembre 2025, Christophe Gleizes, journaliste sportif français, continue de subir une...

LES PLUS LUS (48H)

Christophe Gleizes condamné en Algérie

Christophe Gleizes : quand le football français se lève pour la...

0
À moins de deux semaines de son procès en appel, prévu le 3 décembre 2025, Christophe Gleizes, journaliste sportif français, continue de subir une...