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MotoGP: Marquez victorieux d’une course folle aux Pays-Bas

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Grand Prix

MotoGP: Marquez victorieux d’une course folle aux Pays-Bas

L’Espagnol Marc Marquez (Honda), victorieux dimanche du Grand Prix des Pays-Bas, a renforcé sa position en tête du Championnat du monde MotoGP à l’issue d’une course folle menée successivement par une demi-douzaine de prétendants.

Le Catalan, qui signe son quatrième succès de la saison en huit courses, possède dorénavant une avance de 41 points sur son premier dauphin, l’Italien Valentino Rossi (Yamaha), et de 47 sur l’autre pilote officiel de la marque aux tridents, l’Espagnol Maverick Vinales.

Avec 11 pilotes qui se tenaient en une demi-seconde samedi, les qualifications (Q2) promettaient beaucoup. Les 105.000 spectateurs massés autour de la « cathédrale » d’Assen n’ont pas été déçus.

« Une course de dingues ! », a simplement résumé à l’arrivée Marquez qui venait de s’imposer à ses compatriotes Alex Rins (Suzuki) et Vinales. Un Grand Prix où la fête aurait pu être complète pour les Espagnols si Jorge Lorenzo (Ducati), victorieux des deux derniers Grand Prix, n’avait pas dû rétrograder jusqu’à la septième place alors qu’il avait mené la course un bon moment.

Lorenzo termine juste devant Johann Zarco (Yamaha Tech3), 8e, sa position de départ. Le Français a reconnu « ne jamais avoir été dans le coup. Chacun de mes dépassements me coûtait une énergie énorme », a-t-il déclaré.

Zarco hors du coup

Auteur d’un début de saison tonitruant, Zarco marque un peu le pas depuis quatre courses et se retrouve au Championnat sous la menace de plusieurs pilotes. Il occupe toujours le 4e rang, avec 81 points -Marquez en a inscrit 140- mais le 9e, Andrea Iannone (Suzuki), avec 71 à son compteur, n’est pas très loin.

Dimanche, lors des vingt-six tours effectués sur ce circuit de pilotage, une centaine de dépassements ont été décomptés alors que l’élite du championnat ne cessait d’en découdre. Quitte à en venir au contact -notamment Rossi qui a percuté Lorenzo à plus de 200 km/h, ou Rins qui fait un intérieur « osé » à Marquez- tout en évitant la chute.

« Je me suis battu tout le week-end, avec les pneus notamment. C’était une course folle surtout dans la ligne droite avec beaucoup de vent et de nombreux contacts entre les pilotes », a commenté Marquez.

« J’étais ici pour gagner et j’avais les capacités de le faire, mais j’ai eu un problème de crampes aux avant-bras qui m’empêchaient de bons freinages en bout de ligne droite », a souligné Vinales après son meilleur résultat de la saison depuis son podium à Austin au printemps.

En Moto2, l’Italien Francesco Bagnaia (Kalex) a consolidé sa première place au Championnat du monde après sa victoire.

Auteur de la pole-position, Bagnaia a devancé le Français Fabio Quartararo (Speed Up) de 1 sec 748/1000, pour enlever sa quatrième victoire de la saison après le Qatar, Austin et Le Mans.

Au Championnat, il compte désormais 144 points, soit 16 de plus que le Portugais Miguel Oliveira. En Moto3, L’Espagnol Jorge Martin a remporté la course et a repris la tête du Championnat du monde

Le prochain Grand Prix est programmé au Sachsenring, en Allemagne, dans quinze jours. Un circuit vallonné où les chutes sont souvent nombreuses. Ensuite, les pilotes basculeront dans la seconde partie de saison.

Auteur
AFP

 




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Le sens de l’Histoire !

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Débat

Le sens de l’Histoire !

Par méconnaissance de l’histoire des peuples, certains pensent que l’Algérie et les Algériens sont à part et que les lois implacables de l’évolution des peuples s’arrêtent à nos frontières territoriales et mentales. 

D’autres y vont même de leurs science infuse et de leurs supposées connaissances du terrain et des choses, de toutes les choses, pour nous expliquer que chez nous, c’est différent, parce que chez nous, le régime est tellement fort et le peuple tellement démobilisé qu’il n’y a rien à espérer, rien à faire, … 

Et c’est ainsi qu’ils participent de cette démobilisation générale des esprits, ignorant les phénomènes qui agissent en profondeur dans les sociétés et font que les peuples bougent.

On peut penser que ces esprits défaitistes n’ont pas imaginé que Pinochet ne serait pas éternel, que l’Argentine, l’Espagne et le Portugal ne deviendraient pas des démocraties, pas plus qu’ils n’ont vu arriver la fin de l’apartheid et l’accession au pouvoir de Madiba, sans oublier l’enfer qui a emporté Kadhafi et fait fuir Ben Ali, lui qui apprendra à ses dépens l’existence du citoyen Mohamed Bouazizi. Ces esprits défaitistes ont dû être stupéfaits d’apprendre l’effondrement du mur de Berlin et des dictatures de l’est européen

Oui ! certains n’imaginent donc pas que les lames de fond qui traversent les sociétés et les peuples, tous les peuples, finissent toujours par faire surgir ces derniers au détriment de leurs despotes militaires et/ou holigarques.

Naïvement ou sournoisement, les esprits défaitistes ne lisent dans les événements en cours en Algérie que des actes isolés ne permettant pas de faire bouger les lignes, ne voyant même pas le fil d’Ariane de l’histoire en cours depuis plusieurs décennies. Ils regardent en surface et n’aperçoivent rien si ce n’est ce qu’ils pensent être des actes isolés ou provoqués sans signification et sans impact. 

Bien sûr, ils nous expliqueront que les peuples qui ont bougé ici et là ont été manipulés par des forces occultes et souvent étrangères. 

Se faisant, ils nient de manière définitive toute capacité de réaction ou d’indignation à ses peuples et laissent à penser que les peuples aiment vivre en dictature et chérissent l’absence de droit et de libertés. 

Quand bien même, et c’est en effet avéré, moult évènements et soulèvements ont été poussés par des forces occultes et étrangères, rarement ces forces arrivent à avoir prise sur des peuples qui vivent en démocratie et jouissent des libertés qu’octroie un État de droit. 

Alors avant de laisser nos scrutateurs de surface nous raconter qu’il faut rester tranquille car le régime est plus que jamais fort et qu’il ne tombera jamais et / ou que le peuple ne bougera pas, terminons avec cette citation de Ghandi « C’est une erreur de croire nécessairement faux ce qu’on ne comprend pas ».

Et qui vivra verra !

B. R.

* Membre du Conseil politique de Jil Jadid
 

Auteur
Par Zoheir Rouis*

 




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Mondial: la Russie débarque l’Espagne sur penalties

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Football

Mondial: la Russie débarque l’Espagne sur penalties

C’est une grosse surprise: la Russie, pays hôte au football décrié avant le tournoi, s’est qualifié pour les quarts de finale de son Mondial-2018, en éliminant l’Espagne 4 tirs au but à 3 (1-1 après prolongation) dimanche à Moscou.

Le héros russe est le gardien Igor Akinfeev, qui a stoppé les tirs au but de Koke et Iago Aspas. La Russie affrontera en quart de finale le gagnant de la rencontre Croatie-Danemark, dont le coup d’envoi sera donné à 20h00 (heure de Paris).

Auteur
AFP

 




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Nicaragua: des milliers de personnes défilent contre le président Ortega

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Amérique latine

Nicaragua: des milliers de personnes défilent contre le président Ortega

Plusieurs milliers de Nicaraguayens ont défilé samedi à Managua et à travers le pays pour exiger la démission du président Daniel Ortega et pour que justice soit faite après la mort d’une vingtaine de mineurs, parmi les 220 victimes de la répression de la vague de contestation.

Au moins six personnes ont été blessées lorsque des hommes armés ont tiré sur un groupe de manifestants passant à proximité d’une propriété du sud-ouest de Managua, occupée par un groupe paramilitaire, a constaté une journaliste de l’AFP.

La « Marche des Fleurs » est la première manifestation de masse depuis celle organisée le 30 mai à l’occasion de la Fête des mères en solidarité avec les parents des enfants et adolescents tués par les forces de l’ordre, qui avait été violemment réprimée et au cours de laquelle 18 personnes avaient été tuées.

« Je suis ici parce que je veux que le Nicaragua, mon Nicaragua, soit libre. Cela fait mal de savoir que des enfants comme moi sont morts, mais nous devons continuer à nous battre pour le départ du dictateur », a déclaré à l’AFP un jeune de 15 ans, le visage masqué, tenant dans une main un drapeau nicaraguayen et de l’autre un mortier artisanal, à Managua.

Des manifestations ont aussi eu lieu à Leon (nord) et à Masaya (sud), à l’appel de l’Alliance citoyenne pour la justice et la démocratie, qui regroupe des étudiants, des chefs d’entreprise et des représentants de la société civile.

« J’ai des enfants et des petits-enfants et ça me fait mal de penser qu’il pourrait leur arriver quelque chose. C’est pour ça que je suis ici », a témoigné Luz Marina, 78 ans, défilant en fauteuil roulant.

Le Nicaragua est secoué depuis le 18 avril par une vague de protestation d’une ampleur inédite depuis des décennies, les manifestants exigeant le départ du président Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo, vice-présidente, accusés de confisquer le pouvoir et brider les libertés.

Le pays s’enfonce dans une spirale de violence, avec une recrudescence des combats de rue entre milices paramilitaires et opposants au régime de Daniel Ortega

Cet ancien guérillero de gauche qui a renversé en 1979 la dictature d’Anastasio Somoza, aujourd’hui âgé de 72 ans, dirige le Nicaragua depuis 2007, après un premier passage au pouvoir de 1979 à 1990.

Plusieurs décès d’enfants en marge ou lors des manifestations ont choqué le pays, en particulier celui d’un bébé de cinq mois dans l’incendie de son domicile et celui d’un bébé d’un an, tué d’une balle dans la tête dans une rue de la capitale, deux morts dont la responsabilité a été imputée par leurs familles aux forces gouvernementales.

« Ils veulent nous faire taire avec des balles. Nous dénonçons le massacre du peuple nicaraguayen par ce gouvernement génocidaire », a déclaré Carmen Martinez, une avocate de 64 ans vêtue de blanc et de bleu avec des fleurs rouges dans les mains.

Le dialogue entre le gouvernement et l’Alliance citoyenne pour la justice et la démocratie, avec la médiation de l’Eglise catholique, a repris lundi, mais il est enlisé, Daniel Ortega, dont le troisième mandat consécutif se termine en janvier 2022, se refusant à avancer à 2019 la prochaine présidentielle prévue en 2021.

Les autorités dénoncent les manifestations et la demande de démission d’Ortega comme une « tentative de coup d’Etat » soutenue par les Etats-Unis.

Auteur
AFP

 




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L’Algérie ne veut pas des centres pour les migrants clandestins

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Immigration

L’Algérie ne veut pas des centres pour les migrants clandestins

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé samedi à Nouakchott que l’Algérie « n’acceptera pas d’accueillir des centres pour les migrants clandestins » sur son sol, précisant que la position de l’Algérie à ce sujet a été déjà exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.

« La position de l’Algérie a été déjà exprimée, il y a deux jours, par le ministre des Affaires étrangères. L’Algérie n’acceptera pas d’accueillir des centres de ce genre », a-t-il indiqué, faisant observer que « les Européens sont en train de chercher où placer leurs centres ».

Ouyahia s’exprimait dans une brève déclaration à la presse internationale au sujet des « centres de débarquements pour migrants clandestins », à son arrivée au Centre des conférences et des congrès où se tiendra le 31ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, dimanche et lundi.

« Il est exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention », avait affirmé mercredi dernier M. Messahel, au sujet de la crise migratoire, soulignant à ce propos que l’Algérie est confrontée aux mêmes problèmes de l’Europe, dans une interview à RFI.

« Il est exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention. Nous sommes déjà confrontés aux mêmes problèmes. Nous procédons à des reconductions, mais nous le faisons selon des arrangements que nous avons avec les pays voisins », avait indiqué le chef de la diplomatie algérienne, soutenant que lorsqu’il s’agit de la migration clandestine « il faut que les choses soient bien comprises ».

Auteur
APS

 




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Des cadres et aides soignants sortent de l’INSPM de Batna

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Santé

Des cadres et aides soignants sortent de l’INSPM de Batna

Une cérémonie de sortie de la  promotion médicale et paramédicale de santé a été organisée au niveau de l’Institut national de la formation supérieure paramédicale (de Batna).

 Lors de son allocution à l’occasion, le directeur de l’INFSPM, Kamel Mazmaza, a présenté les missions de l’école concernant les formations en graduation et l’importance  des différentes  formations en sciences médicales. Sachant que les paramédicaux se font rares dans le secteur de santé, (départs en retraits et absence de la formation depuis un peu moins de 10 ans). Le directeur Mazmaza Kamel a indiqué au Matin d’Algérie que la formation s’inscrit dans le cadre de la réorganisation et la modernisation du secteur en vue de répondre aux exigences croissantes de la population et d’adapter la formation aux mutations sociales.  Il a également indiqué que son institut a enregistré pour cette année 2018 une promotion sortante de 232 cadres et aides soignants (tous corps confondus) 88 infirmiers de la santé publique pour Batna, dont 37 pour la wilaya d’Oum El-Bouaghi, 36, laborantins de la santé, en plus de 35  manipulateurs en imagerie médicale de la santé publique, ainsi que 36  assistants médicaux.

Aussi,il est à  noter que 120 sages femmes et 74 anesthésistes sont en fin de cycle et seront en fonction professionnelle avant la fin d’année,,apprend-on. 
Le wali de Batna Siouda Abdelkhalek a prévu l’inauguration de trois nouveaux  hôpitaux de 120 lits à Théniet El-Abed et Ras El-Ayoune, 60 lits à T’Kout et une maternité (mère et enfant) à Barika.
 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Foot : Bouteflika, meilleur dribbleur 2018

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Foot : Bouteflika, meilleur dribbleur 2018

L’histoire a cela d’inaliénable, d’incontestable : elle note tout. Elle se souvient de tout. Elle rappelle tout. La France vient de dégager les enfants de Maradona de la coupe du monde. Un score presque étriqué mais un beau score tout de même. Messi ne méritait pas cette fin. Les bleus méritaient cette entame. Rim-K, le rappeur – on ne dit pas chanteur quand il s’agit de rap, de colère – auquel j’ai demandé de jouer au prophète m’a soufflé, sans doute dans un éclat de rire, « France-Algérie 3 – Argentine 2 ». 

Il aurait gagné à « parions-sport » si il avait misé en live, avant le but d’Aguero dans le temps additionnel. Il aurait gagné beaucoup d’argent. Ce n’est sûrement pas le souci de Karim, qui doit être en train de célébrer ce remake annoncé de juillet 1998. Encore des blacks, blancs, beurs partis à la conquête de quelques mots de reconnaissances. Quelques saignées médiatiques apaisantes, reposantes.

Au moment où l’Europe dit avoir trouvé un consensus sur le sort des migrants avec une idée géniale, les contenir dans des centres de concentration, chez eux. Des enfants d’Afrique mènent la France vers la victoire.

Fiers, ces enfants nés dans les ghettos rentrent en transe, le jour même où Simone Veil rejoint les meilleurs fils et filles de ce pays au Panthéon.

Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, Zyed Benna et Bouna Traoré perdaient la vie, électrocutés dans l’enceinte d’un poste électrique de la ville. Ils étaient poursuivis par des policiers qui seront, quelques années plus tard, dédouanés par la justice française.

Entre cette fin octobre et le début décembre de cette année 2005, 12 000 Français adhèrent au Front national !

Dès la première semaine de ces émeutes, on dénombre 4 morts et 2921 personnes interpellées, 28 000 véhicules sont détruits. 250 millions d’euros de dégâts constatés. Les chiffres vont enfler au fur et à mesure de la contagion qui s’étend sur l’ensemble du territoire. La droite et son extrême crie « au voleur » et réclame plus de gendarmes, avant de comprendre que c’est le devenir du pays tout entier et pas seulement le sien qui est en péril.

Le monde se gausse et condamne. Trop d’oppression. Trop de répression. Trop d’incompréhension.

Trop de discrimination. Macron, à l’issue du Conseil européen qui vient de se tenir à Bruxelles pour décider du sort des futurs migrants, vient de déclarer, que n’étant pas un pays de primo-arrivants, il ne construira pas de centres d’accueil pour les rameurs de méditerranée. Ceux qu’on préfèreraient voir avaler par les mérous.

Il a demandé à l’Algérie de le faire à sa place. Il ne sait pas qu’on sait. 

« Qui t’a dépassé d’une nuit (à sa naissance ), t’a dépassé d’une ruse, disaient nos ancêtres … »

Combien de Kylian M’Bappé va t-il rater ? M’Bappé auteur d’un triplé, ce samedi contre l’Argentine en huitième de finale est le fils de l’ancien joueur professionnel Wilfrid. Sa mère, Fayza Lamari est… algérienne ! Où est le problème ? La France, comme tous les pays du monde n’est qu’une mixture de peuples qui voyagent… 

Où serait la place des souverainistes ou des extrémistes de droite qui portent la haine en écusson ? 

Le peuple français est heureux, ce samedi 30 juin, après cette première victoire édifiante. La joie et l’espoir sont revenus. Qui, au cœur du fest-noz gigantesque, irait évoquer la couleur de peau des vaillants joueurs qui étaient sur le terrain ? 

Zidane 1998. M’Bappé 2018. Il y a du gène algérien là dedans. Pourquoi, Dieu, ce gène de génie ne déteint-il pas sur les Fennecs ? 

Jamais ! Parce que nous sommes un peuple de dribbleurs et les dribbleurs ont tendance à rater le dernier geste. Celui qui compte. Qui va amener à la victoire.

Le C.I.E.S, l’observatoire du football, installé à Neuchâtel, en Suisse, s’est complètement planté en publiant la liste des meilleurs dribbleurs du monde de la saison 2017-2018. Les trois premiers du classement sont dans l’ordre : Eden Hasard, Neymar Jr et Léo Messi. Le C.I.E.S a tout faux. La saison n’est pas finie. Il y a encore la coupe du monde des nations, celle des clubs, celles entre champions et vainqueurs de coupes dans tous les pays du monde… 

Il y a enfin , en ce moment même, un grand dribbleur qui s’est réveillé pour dire au monde que, même englué dans son céleste fauteuil, il est capable de marquer des deux pieds. Et surtout des deux mains.

Il vient de signer une batterie de décrets dégommant une bonne partie de sa cour présidentielle. Royale, impériale faut-il dire.

Bouteflika, qui, par ailleurs aurait neutralisé Sarhoud, chef de la gendarmerie d’Alger, H’Sain, chef de la PAF, Berachdi, chef de la sûreté d’Alger et plein d’autres anciens compagnons avec l’aide de quelques généraux qui attendent leur heure, ne serait-il pas un génie?  Ne devrait-il pas prétendre à un prix Nobel à inventer. Celui de la ruse. Il a espéré celui de la paix. Il devrait avoir celui de la malice. On n’en pas fini avec le foot. On est loin d’en avoir fini avec nos généraux.

Auteur
Meziane Ourad

 




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Le RCD s’exprime sur l’affaire de la cocaïne

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Affaire d’État

Le RCD s’exprime sur l’affaire de la cocaïne

Spectaculaire, le limogeage d’Abdelghani Hamel, le patron de la DGSN, n’est pourtant pas le premier signal de l’intenable politique de statuquo infligée au pays par un système politique qui a mué en sectes concurrentes, otages de leurs propres agissements.

Dernier scandale en date :  l’affaire de la cocaïne, il ne s’agit plus de passe-droits ou de trafic d’influence, devenus monnaies courantes et qui impactent les choix stratégiques et les décisions dans de juteux secteurs d’activités ; des institutions régaliennes ou névralgiques sont l’objet de pressions qui les livrent à des arbitrages relevant d’intérêts privés. 

Selon leurs positions dans les institutions de l’Etat, il y a ceux qui communiquent à minima, ceux qui font de la rétention d’information et ceux qui tentent d’orienter directement et d’influencer les conclusions de la justice. Le résultat de cette opacité est désastreux. Une fois de plus, l’opinion est désemparée et ne retient de ce nouveau feuilleton qu’un règlement de comptes dans le sérail pour livrer le pays à un clan ou à un autre, y compris par la violence, à la veille du plus important rendez-vous électoral constitutionnel du pays.

Rappelant que l’affaire qui a déclenché cette tempête fait suite a l’interception en haute mer d’une cargaison de cocaïne par les services de l’Armée sur un paquebot qui se dirigeait vers le port d’Oran. C’est ensuite le parquet d’Alger qui a été saisi de l’affaire. Très vite cette opération prend des allures de scandale politique. Si une information régulière et complète avait été donnée, à temps par les agents habilités pour le faire, la rumeur et la distillation de « scoops » auraient été moins prégnantes sur une opinion largement désabusée et fragilisée par une guerre de succession qui n’en finit pas.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que les discrédits à répétition que subissent les institutions de l’Etat n’ont pas seulement un coût économique et financier. Les promoteurs de ces hold-up à répétition semblent ignorer que le délitement infligé aux ressorts sociaux par ces saignées, couplé à la promotion d’un statuquo mortifère et une situation régionale incertaine conduisent tout droit la collectivité nationale vers l’anarchie voire la violence et l’inconnu. C’est cette appréhension qui hante les citoyens algériens du nord au sud et de l’est à l’ouest.  Il ne s’agira alors plus du triomphe de la force mais du règne du chaos.

Le RCD qui milite pour une Algérie restituée à tous ses enfants, a toujours placé les intérêts de la Nation au-dessus des carrières politiques et des intérêts étroits des clans et des chapelles. L’arrogance et maintenant les affrontements qui prennent le pas, à plusieurs niveaux de la décision, sur la responsabilité et le patriotisme dans la conduite et la gestion des affaires de l’Etat témoignent du naufrage d’une gestion dictée par le secret et le népotisme.

Malgré cette politique anti nationale et anti sociale, nous sommes convaincus que les idéaux patriotiques animent toujours l’écrasante majorité de notre peuple. Il n’est pas trop tard pour réunir les conditions d’une sortie pacifique de crise ; cela commence par la levée des interdictions et contraintes sur les activités publiques des associations et partis politiques, des mesures d’apaisement sur le front social et une volonté affichée de transparence dans la gouvernance économique et judicaire avant d’envisager la mise en place d’élections régulières et transparentes comme l’ont fait des pays disposant de ressources humaines et naturelles nettement inférieures à celles de l‘Algérie. C’est l’unique moyen pour faire échec à des aventures et des surenchères claniques qui révoltent le citoyen et décrédibilisent un peu plus le pays sur la scène internationale.

Le RCD appelle à la plus grande vigilance pour éviter d’autres drames. Il reste persuadé qu’une issue positive au blocage historique de la vie publique est possible. Malgré la colère légitime des citoyens et l’autisme des dirigeants propices aux appels et raccourcis politiciens, la solution sera pacifique ou ne sera pas.

Alger le 30 juin 2018

Le RCD

 




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Les petites affaires du fils d’Ould Kaddour, patron de Sonatrach

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Scandale

Les petites affaires du fils d’Ould Kaddour, patron de Sonatrach

Après la liquidation de Brown and Root Condor (BRC), filiale de la compagnie algérienne Sonatrach dissoute en 2007, le fils de l’ancien et actuel PDG de la compagnie pétro-gazière algérienne, Abdelmoumen Ould Kaddour, avait essayé, en 2013, de transférer des fonds depuis le Liban vers Hong Kong.

C’est ce qu’a rapporté le journal libanais Daraj, à la faveur d’une longue enquête journalistique en langue arabe, publiée dans son édition d’hier. Après l’éclatement du scandale financier des Panama Papers, Abdelhakim Benferhat, fils de Noureddine Benferhat, ancien officier relevant du DRS, reconverti dans le business de l’art et détenant une galerie d’art, Noor Arts, à Monaco, s’est retiré d’un montage offshore. Il y était associé avec Nacim Ould Kaddour, fils de l’actuel patron de Sonatrach.

Dans un courriel datant du 17 juin 2016 adressé par Adolphe Debs, avocat à la société fiduciaire libanaise Saad, Debs & Partners Law Firm, à l’antenne genevoise de Mossack Fonseca, cabinet cité dans ce scandale financier, il est écrit : «Vous êtes priés de dissoudre votre société et la liquider définitivement le plus vite possible.»

L’enquête, traduite en français par E-Bourse Algérie, explique : «Le cabinet Mossack Fonseca a proposé le groupe Synergex Group S. A. et Farahead Equipment Energy Limited à Ould Kaddour.

Constituées en 2013, ces deux sociétés devaient prendre part dans le capital d’une autre société basée à Hong Kong, laquelle sera gérée par des agents locaux et servira à l’ouverture d’un compte dans une banque à Hong Kong, dont le bénéficiaire sera un prête-nom, désigné par la société libanaise. Cela permettra au bénéficiaire qui apparaîtra dans les documents de la société de Hong Kong d’être de nationalité libanaise.»

Un échange de courriels entre le bureau de Mossack Fonseca à Hong Kong, adressé le 5 juin 2013 au service juridique de la firme panaméenne et le service juridique de cette dernière sur la possibilité d’ouverture par la firme libanaise d’un compte bancaire à Hong Kong, a rappelé que le Liban est blacklisté chez les banques HSBC, Hang Seng et DBS.

Datant du 3 juillet 2013, la réponse était choquante : «Nous avons des confrères à Hong Kong qui nous ont indiqué qu’il n’y a aucune garantie pour l’ouverture d’un compte, même s’ils fournissent les services nécessaires à la création d’une société à Hong Kong.

Les banques vont devoir examiner la nature des activités de votre client. Votre business est sensible et l’Algérie est un pays à haut risque et représente l’essentiel de son marché. Cela agit contre la possibilité de l’ouverture du compte. Ils vous demandent si la compagnie exerce d’autres activités et si vous pouvez fournir les pièces justificatives.»

Inhabituel chez ce cabinet qui facilitait l’évasion fiscale partout à travers le monde et administrait des compagnies offshore bénéficiant à d’indélicats clients, le scepticisme de Mossack Fonseca est justifié par les informations que lui avait fournies Saad, Debs & Partners Law Firm quant à la provenance des revenus de la société seychelloise Farahead Equipment Energy Limited, l’autre société offshore associant Ould Kaddour à Benferhat.

Lire la suite sur El Watan

 




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Les « messies » de 1962 les ont oubliés, les « missionnaires » de 1830 aussi !

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Enfants victimes des « évènements » d’Algérie

Les « messies » de 1962 les ont oubliés, les « missionnaires » de 1830 aussi !

Au fil d’une actualité dense qui défile sur vos écrans en permanence, vous tombez parfois sur des informations qui vous renvoient instantanément à votre vécu lointain, à des drames enfouis quelque part dans votre mémoire passive pour ressurgir et tourmenter la partie encore active de vos réseaux neuroniques par un flot de questionnements en relation avec les tragédies occultées de la guerre d’Algérie.

Parmi ces drames, il y en a un sur lequel les guerroyeurs des deux bords ne se sont jamais attardés ni fait preuve de valeurs suprêmes qui confèrent à l’homme un grand H pour l’exposer sur la table du contentieux et du décompte des ravages latéraux de la sale guerre, alors qu’il se devait d’être pris en charge en priorité par les deux parties en belligérance, au lendemain de l’indépendance.

S’il y a une catégorie de victimes collatérales qui nécessitait une attention particulière juste après le 5 juillet 1962, il s’agit bien de ces nombreux enfants que le feu des armes maniées sans précaution par les semeurs de mort des deux bords n’a pas épargnés. À cet égard, l’exemple de Abdelkader K. et du combat qu’il mène depuis plus de 50 ans pour être reconnu victime de guerre, est loin d’être un cas isolé. L’histoire ci-après est celle de deux gamins gravement blessés dont personne n’a songé à réparer les préjudices subis à la fin des hostilités, alors que leur drame avait marqué la mémoire de notre bourgade d’une tragédie collective indélébile, surtout pour ceux que l’enclos de proximité et de complicité générationnelles rapprochaient.

Nous sommes en 1960. L’une des deux crêtes de notre village juché sur une colline de Kabylie qui surplombe la majorité des villages alentours occupe une position si stratégique qu’elle avait été choisie par l’armée coloniale pour y installer un poste avancé afin de surveiller allées et venues d’hommes et de femmes aux allures ambiguës pour les arrêter, les fouiller et les interroger sur d’éventuelles opérations aux ordres des fellagas. Du petit adolescent au vieillard, tout le monde était suspect. D’autant qu’à plusieurs reprises, les avancées de véhicules militaires suréquipés, essentiellement des blindés, sur la route qui longe nos villages avaient été stoppées par des tranchées creusées la nuit par des civils « volontaires », souvent regroupés avec méthode et entrainés par des hommes qui se réclamaient de la cause libératrice, sans pour autant porter quelconque galon d’authenticité identifiable. Mais bon, ça c’est une autre histoire.

C’est par un bel après-midi d’août que démarre le drame d’Ali et Omar. Le ciel était bleu ce jour-là, le soleil déclinait péniblement de son zénith. Pour vaincre une chaleur torride, nos petites mamans s’essayaient tout aussi péniblement à nous plonger dans une sieste qui, espéraient-elles, les libèrerait de nos gigotements incessants pour jouir de quelques instants de répit en mode relâche. Mais comment se laisser vaincre par Morphée quand une armée de coccinelles déchaînées envahit la cour où nous étions allongés et absorbe toute votre attention par un grouillement de vie diamétralement opposé au monde extérieur qui ne donnait plus aucun signe de sa dynamique habituelle ?  Le village entier semblait plongé dans une quiétude paradisiaque inquiétante pour les « z’rabet » (toupies remuantes) que nous étions. Pas le moindre bruit, pas le moindre son, pas le moindre souffle d’air, synonyme de vie, ne nous parvenait de cet extérieur habituellement agité ! Ils sont tous morts ou quoi ?…me semble être ma dernière pensée…quand…

Soudain, une détonation sourde et puissante éclate au loin et nous fait tous précipiter au balcon duquel nous avions vue imprenable sur la partie basse du village d’où semblait provenir l’explosion. La quiétude et le silence des instants précédents laissent rapidement place à des cris d’enfants et des hurlements de femmes qui jaillissaient de l’afflux mixé que l’on aperçoit se diriger, au pas de course et une cadence disloquée, le long du sentier principal, vers la sortie du village. La nouvelle se répand d’une fenêtre à l’autre, d’un potager à l’autre, d’un balcon à l’autre, et fait très vite le tour pour échoir dans les oreilles de tous les villageois, essentiellement les femmes et les enfants. Les hommes étant souvent absents à ces heures-là. Même de loin, il n’était pas difficile de suivre un enchaînement d’événements annonciateur d’une gravité inédite pour nous, les petits galopins à l’affût de la moindre animation, car l’effet de surprise laisse rapidement place à une cohue indescriptible et des lamentations appuyées par des « Aya bouh almoum’niiiii…iines » (des « au secours », adressés à tous les saints de la Terre) à donner des frissons au plus insensible des humains. Lamentations amplifiées et entrecoupées de complaintes, à gorge déployée, de plus en plus perceptibles « Yemouth Ali-inouuuu….ouu ; Yemouth Omar inouuuu….ouu » (Mon Ali est moooort ! Mon Omar est moooort) hurlés par khalti Dhabia et Na Ouardia, les deux mamans désemparées par ce qui venait d’arriver à leurs petits !

Quelques secondes plus tard, les infirmiers militaires accourent et arrivent sur les lieux de l’explosion. Dans ce fracas de hurlements et de déferlement, on avait du mal à bien distinguer ce qui se passait vraiment au milieu d’un cortège entourant un centre d’attention qui se déplaçait, en trajet retour, vers l’infirmerie. Nous n’avions pas encore eu vent des éléments précis sur ce qui s’était réellement passé que les vrombissements d’un hélicoptère envahissent le ciel pour le remplir de tonalités synonymes d’extrême urgence. L’oiseau de fer géant atterri sur l’unique esplanade à la périphérie du village, embarque Ali, 11 ans et Omar 10 ans, aux urgences de Tizi-Ouzou.

Que s’était-il donc passé ce jour-là ? Les versions allaient bon train et divergeaient d’une explication à l’autre. Chaque enfant témoin, de plus ou moins près de la scène, avait la sienne, mais nous ne le sûmes vraiment que quand Ali et Omar sortirent de l’hôpital…42 jours plus tard !

En ces temps-là, dans nos villages exigus, les sentiers principaux faisaient offices d’uniques terrains de jeux pour dissiper nos inépuisables énergies de galopins. Nous nous disputions quelques coins « spacieux » et autres plateformes stratégiques dès les petits matins annonciateurs de belles journées. Nos jouets, c’était n’importe quelle bricole qui traine par terre et qui tombe sous le regard de nos curiosités avides de « nouveautés ». Ce jour-là, Omar et Ali, en comparses joyeux, s’en allèrent gaiement suivre les traces d’une unité militaire qui venait de longer la piste principale du village, à la recherche de quelconque boîte à ramasser et autre emballage de luxe rejeté par ces soldats qui ne manquaient de rien, pour être recyclé en quelconque gadget par des enfants qui manquaient de tout !  -C’est notre jour de chance, devaient se dire, ce jour-là, Ali et Omar quand ils repèrent quelques babioles aux allures géométriques attrayantes que les soldats avaient laissé choir sur leur passage. À leur vue Omar s’écrie de joie : – « Wa3-Ali, moukel-kane, thifthilines ouroumi » (Eh Ali, viens voir ! y’a des lampes des roumis qui trainent par terre, là !) – « Yagh ath’tidenli, anwali achou yelane dhakhal ! » (Ouvrons-les pour voir ce qu’elles contiennent) …

Après tout, on ne sait jamais, avec ces roumis qui entassent la viande dans des boîtes (le fameux corned-beef qui nous faisait tous saliver à l’époque), ne se pourrait-il pas que ces lampes contiennent des biscuits ? Pour ouvrir ces lampes d’Aladin, en toute innocence, nos deux comparses se mettent à les cogner de toutes leurs forces contre de gros cailloux. À force d’insister, ils y sont arrivés ! … À part qu’au lieu de s’ouvrir franchement, ces « thifthilines » ont explosé brusquement dans leurs délicates petites menottes d’enfants, déchiquetant leurs doigts, éraflant profondément leur peau à divers endroits de leurs corps, et laminant leurs chairs encore en formation. Car, ces lampes étaient en réalité des grenades, fin prêtes à l’emploi ! Sciemment semées pour causer quelques dégâts ou laissées tomber par mégarde par les soldats ? Seul Allah le sait ! Il sait tellement de choses après tout, celui-là, pourquoi ne pas l’incriminer de non-assistance à personne en danger ?

Des explosifs conçus et fabriqués par des hommes pour tuer d’autres hommes, des ennemis qui leurs disputent une vie meilleure sur leurs même et unique mère, la terre, comment empêcher que des enfants qui les manipulent par imprudence en soient déchiquetés et coupés en mille morceaux ? Par quel miracle Ali et Omar ont-ils survécu ? Est-ce par chance ? Est-ce grâce à l’intervention d’une force supérieure à la soldatesque coloniale, à laquelle il faut néanmoins reconnaître la promptitude d’intervention, voire la saluer ? Toujours est-il que nos deux comparses sont encore en vie, en grands-pères toujours aussi joyeux qu’à leurs 10 ans, 57 années plus tard !  Peut-être faut-il traverser de tels drames pour mieux jauger la Vie, l’apprécier et la vivre avec un grand V ? Si c’est le cas, Ali et Omar doivent savoir de quoi il s’agit !

Bien sûr, il y a eu des séquelles. Ils les ont traînées toute leur vie. Ils les traînent encore aujourd’hui. Il suffit de dire bonjour à Ali ou Omar, de leur serrer la main pour distinguer et palper des traces de brûlures marquées à jamais sur leur peau ! Chaque habitant du village a la mémoire encore poinçonnée par les empreintes de ce drame. Chaque salamalec échangé avec eux nous renvoie aux désagréables souvenirs résumés plus haut.

Mais ce qu’il y a sans doute de plus extraordinaire dans l’affaire, c’est que ni Ali ni Omar n’a fait de ses propres malheurs, un drame particulier qui se démarquerait du sort collectif du pays ! encore moins un marchepied pour réussir sa vie ! Ils ont toujours donné l’impression d’avoir tout oublié et tout pardonné, tant ils ont mis un tonus hors du commun à construire leurs destinées et leurs foyers respectifs avec une assurance exemplaire. Même si leurs cheminements ont divergé au fil des années, Ali et Omar bossent depuis leur adolescence ! Autant que ma mémoire ne me fasse pas défaut, je ne me souviens pas avoir vu Ali, petit commerçant de quartier, se reposer une seule journée, y compris les week-ends, ni du temps du dimanche ni depuis celui de vendredi ! Quant à Omar, il a tenté l’aventure de l’émigration vers la France, où il a commercé et réussi aussi, quelques années après le départ des roumis !

Faut-il d’autres dépositions, d’autres témoignages que ce bref résumé, pour appréhender le drame et la souffrance endurée par nos deux comparses ? Comment ne pas s’étonner du fait que Ali et Omar n’ont jamais été reconnus victimes de guerre ni par la France, ni par l’Algérie pour être dédommagés en conséquence ?

En Algérie, ceux qui se sont rués sur le butin et bénéficié de pensions diverses au lendemain de « l’indépendance » sont connus et identifiés. Entre les vrais et les faux Moudjahidines, il n’y a pas vraiment de ligne de démarcation claire et précise. Mais il est utile, à titre de comparaison avec le drame précédent, de révéler un exemple typique de filouterie pour jauger de la dimension perverse et de l’immoralité impliquée dans la distribution des dédommagements et du partage du butin.

Nous sommes toujours en 1959-1960, juste avant l’installation du poste avancé des soldats gaulois. Par une soirée tranquille, juste après le diner; en préparation d’un coup contre ces derniers, un groupe de fellagas s’aventure pour une petite incursion au village. Pour activer leur mission, ils mobilisent quelques adultes, encouragés et forcés à se déclarer « volontaires » en allant les solliciter chez eux. Parmi eux, un oncle qui venait tout juste de débarquer d’Alger et à qui on refile un pistolet. Quelques foulées et quelques randonnées plus tard, RAS, pas de coup pour ce soir, tout le monde rentre chez soi, armes récupérées par les fellagas, au bout d’un quart ou d’une demi-heure, tout au plus ! Tremblotant de peur mon oncle rentre aussi. Ce fut son seul et unique « acte héroïque révolutionnaire » : tenir un pistolet et en trembler toute une soirée. Figurez-vous que quelques années après l’indépendance, grâce à 2 témoins présents avec lui, ce soir-là, il a eu le culot de réclamer le titre d’ancien moudjahid ! Titre qu’il a obtenu et grâce auquel il a fait fructifier ses avoirs pour en remplir autant d’armoires, et peut-être bien plus, que celles de notre illustre commandant Azzedine national !

L’opportunisme outrancier des uns a englouti et envasé les souffrances et les drames vécus par les autres pour les faire tomber dans l’oubli. C’est sur cet opportunisme généralisé que le clan au pouvoir a construit et continue de construire le pays, mandat après mandat, traficotage sur trafique d’une présidentielle conforme à l’exemple de cet oncle qui, la peur au ventre, n’a fait qu’affleurer, un pistolet par un joli soir de mai, pour ensuite postuler au titre supérieur d’ancien Moudjahid et revendiquer une gloire qui donne accès à des privilèges, des droits et du pouvoir à s’en faire pousser des ailes aussi fabuleuses que celles du cheval ailé de Mahomet .

D’ailleurs, n’est-ce pas au nom de cet opportunisme outrancier que son excellentissime Bouteflika, a été reconnu premier Moudjahid du pays ? Mais qu’a-t-il à nous montrer comme séquelles au cœur et au corps qui démontrerait quelconque engagement sur le terrain de la sale guerre où tant de héros sont morts ? Ali et Omar sont maculés à jamais par des brulures indélébiles au corps, et certainement autant d’invisibles à l’âme !

Quant à maman la France, comme nous la surnommons, dans un mélange d’affection incertaine et de sarcasme puérile, comment peut-elle justifier le fait d’avoir négligé ces petites victimes, abandonnées à leur sort, l’empreinte de la douleur clouée à l’âme et étalée sur le corps ? N’aurait-elle pas dû les prendre en charge comme ses propres enfants, du simple fait que, rappelons-nous, jusqu’au 4 juillet 1962, nos ancêtres étaient encore gaulois, et que les ennemis déclarés de la mère patrie c’étaient juste quelques groupuscules de fellagas égarés ?

Sous quelque angle d’analyse que ce soit, au finish, on est toujours amené à conclure que les comptes et les décomptes concernant les drames liés à la guerre d’Algérie ne sont pas terminés. On est loin du solde de tout compte ! Chacun peut s’en estimer victime, et les victimes se comptent par millions ! Quand on est adulte, il est souvent question de bon ou de mauvais choix, qu’il faut à un moment ou un autre assumer, en son âme et conscience. Les militaires gaulois ont assumé le leur, les harkis ont assumé leur part, les vrais et faux moudjahidin les leurs, le Général « Colombey les 2 mosquées » le sien, même si au problème Algérie « wa Allahou a3llam »  De-Gaulle n’a jamais rien compris. Qui a raison, qui a tort dans ces folies de guéguerres meurtrières ? Il ne s’agit pas, plus d’un-demi-siècle après, de questions collectives inconciliables mais de démarches intellectuelles individuelles. Il doit y avoir du bonheur et du malheur impossible à jauger de part et d’autre !  Quoique, à voir le sourire servi par Leila Kaddour chaque week-end sur France 2, comparé à la mine éteinte de nos speakerines télés recrutées sur la base du taux de vénération qu’elles portent envers le clan Aek-ElMali, il n’est pas difficile de se faire une petite idée qui ne diverge pas trop de la réalité. Que chacun la fasse, en son for intérieur, pour ne rien remuer de collectif qui fasse ressurgir les souvenirs d’un conflit douloureux, comme le sont tous les autres conflits sur terre, où des minorités audacieuses se sont déchainées et se déchaînent toujours sur des majorités silencieuses sous l’œil désobligeant et inhumain de ceux qui sont aux commandes de l’avenir du monde.

Cependant, quel type de mauvais choix peut-on faire endosser à un enfant de 10 ans pour qu’une grenade lui explose à la gueule, lui fasse traverser un état où la mort se dispute la vie pendant plus d’un mois, et que personne ne lui confère le statut de victime, ni d’un côté ni de l’autre des deux rives de la méditerranée ?

S’il subsiste encore des points litigieux sur lesquels il est bien plus important de se pencher pour y rapidement remédier, il s’agit bien de ces enfants qui portent en eux des blessures de guerre indélébiles, à l’image de celles marquées sur les corps d’Ali et Omar, sans que qui que ce soit ne se soit jamais soucié de leurs sorts. La reconnaissance est d’autant plus urgente que nos deux comparses sont maintenant grands-pères, retraité pour l’un, encore actif pour l’autre. Ce ne serait que réparation et obligation méritée pour ces victimes que d’être considérées bien plus que des dommages collatéraux d’une guerre qui pouvait être évitée, avec des « si seulement et seulement si » à charge pour une France, majeure supposée à l’époque des faits. Mais cela est encore une autre histoire, que l’on contera peut-être plus tard !

Les hommes se battent toujours pour des causes justes, semble-t-il ! Les injustes c’est comme l’enfer, c’est les autres, n’est-ce pas ? Mais qui parmi nous pourrait se vanter d’être doté de la dose de maturité, de la distance, du recul, de l’impartialité nécessaires dans l’absolu pour distinguer le voisinage du juste milieu entre le Juste et l’Injuste dans ces cafouillages d’inimitiés jamais faciles à mesurer ? À l’opposé, concernant Omar et Ali, qui parmi les belligérants de 1954-1962 oserait leur faire endosser quelconque responsabilité dans le cauchemar qu’ils ont vécu ?  Leur reconnaître le statut de victimes ignorées de tous, à dédommager au plus vite par tous, est non seulement à espérer, mais à en exiger l’urgence et la nécessité ! Par ailleurs, au-delà de dédommagements concernant les préjudices physiques, si de quelconques excuses se devaient d’être formulées concernant la guerre et ses nombreux atteintes morales, elles se doivent d’être directement présentées aux nombreux Ali et Omar encore en vie, et non pas au groupe de vieillards qui gouvernent le pays par la police et la trique, lesquels s’empresseraient de l’exhiber comme ultime trophée rajouté à leurs indénombrables fourberies !

Pour une paire d’Ali et de Omar encore vivants pour témoigner et exposer leurs blessures au corps, combien d’autres sont déjà partis et enterrés sans avoir pu savourer le moindre instant de reconnaissance à leurs souffrances ? Pour ces morts, c’est trop tard, mais un geste envers les vivants est plus qu’urgent !

Même si, à entendre le jeune Emmanuel Macron, la guerre d’Algérie ne concerne pas les hommes et les femmes de sa pétulante génération, personne n’a le droit de botter en touche le drame de ces enfants encore vivants. Et si, toujours selon Monsieur le président, tout cela est du ressort de l’Histoire ancienne qui appartiendrait désormais aux livres et aux musées, et jamais plus un sujet qui s’inviterait à la conscience de l’Elysée, que faire pour effacer ces traces encore béantes sur la peau des survivants de la sale guerre, ces enfants innocents quasiment déchiquetés à un âge où tout comme les galopins de leur génération, ils jouaient gaiement aux billes, au cerceau et aux sauts de moutons ? Comment peut-on prétendre régler le solde de tout compte entre l’Algérie et la France en ne rendant pas hommage à ces victimes oubliées de tous depuis plus de 50 ans ? Comment rechigner sur le fait de les dédommager pendant les dernières années du décompte de leurs vies, eux qui ont vu défiler, bon an mal an, tant de printemps et d’étés accordés sur les mêmes blessures marquées à jamais sur les cellules de leurs peaux et dans chaque lobe de leurs cerveaux ? Expliquez-nous donc tout cela, vous qui avez tout compris de la vie, oh Jupiter Macron !

Oui, entre l’Algérie et la France, il est temps de tourner la page, de tout oublier ! car tout peut s’oublier, même les plus coriaces des conflits et des malentendus ! et je crois pouvoir affirmer qu’il ne subsiste dans le cœur de la majorité des algériens aucune trace, ou si peu, de rancœur ou d’inimité envers leurs anciens colons ! En termes d’hostilité, les nouveaux seigneurs des frontières ont réussi le pari de tout récolter ! Mais comment peut-on demander à Ali et Omar d’oublier ces blessures visibles sur leurs peaux depuis leurs 10 ans, si on leur refuse le statut de victimes d’une bêtise humaine assumée et consommée entre adultes consentants ; eux les enfants pétillants à qui on a appris dès les bourgeons de leurs fureurs de vivre et de soif d’apprendre, à leur première année de scolarité, que leurs ancêtres étaient…bel et bien gaulois, et non pas…mecquois ?

Auteur
Kacem Madani

 




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