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Saisie de cocaïne au port d’Oran : un « Affaire d’Etat »

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Le mouvement Mouwatana communique

Saisie de cocaïne au port d’Oran : un « Affaire d’Etat »

L’instance de coordination, réunie ce mardi 26 juin, constate avec une extrême inquiétude les révélations faisant suite à la saisie de stupéfiants, devenue à l’évidence, une affaire d’Etat.

Les accointances de membres de différentes institutions et en particulier du corps de la justice dans les opérations de blanchiment d’argent, de corruption dans le foncier, des passe-droits dans les grands projets d’immobilier et surtout de trafic de drogue montrent l’ampleur de la corruption qui sévit dans le pays ! Les quantités effarantes de cocaïne saisies, les sommes colossales thésaurisées et les liens tissés entre la criminalité internationale et des réseaux intérieurs sous couverture de hauts fonctionnaires véreux démontrent à l’opinion publique l’ampleur du système de corruption mis en œuvre en lieu et place d’un Etat de droit.

Les complicités sont telles, que les hautes sphères du pouvoir se trouvent directement ou indirectement impliquées dans ces scandales gravissimes.

La responsabilité politique du Président Abdelaziz Bouteflika et de son régime est objectivement totalement engagée.

Les Algériens savent maintenant pourquoi, l’homme, invalide, ne pouvant ni suivre les événements, ni arbitrer les conflits ni surtout imposer des sanctions, nous a été imposé et pourquoi le 5ème mandat est envisagé ! L’impunité totale a encouragé la prédation hors normes à laquelle s’est attelée une bande de malfaiteurs qui a infesté les institutions de la République.

La guerre des clans étant déclarée, le couvercle sera levé au moins sur une partie de la vérité. Le risque maintenant est que les règlements de compte débordent en faisant payer les seconds couteaux et les innocents.

Ce n’est plus le régime seulement qui est menacé d’effondrement mais l’Etat en entier. L’affaire de la cocaïne, qui a pris l’allure d’une crise d’Etat, a exacerbé les luttes internes au régime et a dévoilé aux Algériens l’étendue du délabrement des institutions sous le règne de M. Bouteflika.

Mouwatana appelle les Algériens, en particulier la classe politique et la société civile, à se départir d’une position de résignation et à prendre leur responsabilité politique en exigeant la vérité sur les dérives du régime, en les condamnant et en s’engageant activement en faveur du véritable changement auquel aspire le pays.

La renonciation au 5ème mandat, l’organisation de vraies élections présidentielles et l’ouverture d’une période de transition pour refonder l’Etat sont la voie la plus sûre pour retrouver une vraie stabilité, réhabiliter le droit et engager le pays sur la voie de la dignité et du développement. Par ailleurs, et au plan interne à Mouwatana, l’Instance de coordination qui poursuit la mise en œuvre de sa feuille de route, a décidé :

– L’ouverture du mouvement aux organisations politiques et civiles ainsi qu’aux citoyens désireux de s’y engager. Une charte de la citoyenneté sera bientôt rendue publique et une plateforme d’inscription sera mise en place pour les adhésions directes. – Le principe de l’organisation d’une Conférence Nationale de la Citoyenneté qui sera réunie après la rentrée sociale.

– Enfin, Mouwatana organisera dans les tous prochains jours une Conférence de Presse pour éclairer l’opinion publique sur une initiative de saisine du Conseil Constitutionnel, relative aux droits et libertés publiques.

Le porte-parole, de Mouwatana, Me Zoubida Assoul

Auteur
Le porte-parole de Mouwatana, Me Zoubida Assoul

 




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Azzedine Mihoubi s’est recueilli sur la tombe de Matoub Lounes et le qualifie de « Chahid »!

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Après l’avoir diabolisé de son vivant, l’Algérie officielle lui rend hommage

Azzedine Mihoubi s’est recueilli sur la tombe de Matoub Lounes et le qualifie de « Chahid »!

Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi s’est recueilli jeudi en fin de journée, sur la tombe du chanteur, Matoub Lounes, à Taourirt Moussa dans la commune d’Ait Mahmoud (daïra de Béni douala), à 17 km au sud de Tizi-Ouzou, a-t-on appris, vendredi, des services de la wilaya.

Présent dans la wilaya de Tizi-Ouzou à titre privé, M. Mihoubi en sa qualité de ministre de la Culture s’est rendu au domicile de Matoub, assassiné par des terroristes le 25 juin 1998 à Tala Bounane, sur la route  menant vers Taourirt Moussa. 

Après s’être recueilli à sa mémoire, le ministre a rencontré la mère de Lounes Matoub, Na Aldjia, a-t-on indiqué de même source.

Le ministre qui était accompagné du wali, Mohammed Boudrebali, et de la directrice locale de la culture Nabila Goumeziane, a visité le siège de la Fondation Matoub et s’est entretenu avec les membres de cette organisation, présents sur place, à propos notamment du projet de création d’un musée et de l’organisation d’un hommage à la mémoire de Matoub à l’Opéra d’Alger, a-t-on ajouté.

Dans un message, publié sur la page Facebook du ministère de la Culture, à l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat de Matoub, M. Mihoubi a rendu hommage au « martyr, artiste et poète Lounes Matoub » qui était « clair dans ses positions, franc dans ses opinions, défendant et croyant en la démocratie », soulignant que « l’artiste ne meurt jamais ».

S’adressant directement au chanteur disparu, M. Mihoubi a poursuivi: « Vous aurez marqué les esprits par le combat identitaire que vous avez mené avec conviction pour la culture et la langue amazighe pour lesquelles nous assistons aujourd’hui à une véritable consécration: la langue amazighe nationale et officielle avec une académie pour la promouvoir et la hisser au plus haut niveau et toutes les dispositions prises telles que la consécration de Yennayer afin de consolider cette culture et toute l’identité algérienne ».

Pour rappel, le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Abdelkader Ben Messaoud, qui était en visite de travail dans la wilaya de Tizi-Ouzou le 25 juin en cours, s’était aussi recueilli à la mémoire de Matoub Lounes, en déposant une gerbe de fleur sur la stèle qui lui est dédiée, érigée à l’entrée ouest de la ville des Genêts.

Auteur
Avec APS

 




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Abdelkader Zoukh se dit « non concerné » par la saisie des 701 kg de cocaïne

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Polémique

Abdelkader Zoukh se dit « non concerné » par la saisie des 701 kg de cocaïne

Abdelkader Zoukh, le wali d’Alger.

La rumeur se faisait persistante à Alger et dans les salons cossus de la capitale. Le wali d’Alger aurait fait bénéficier Chikhi Kamel de facilités ! Certaines voix vont plus loin. Alors il faut éteindre vite l’incendie qui commence à atteindre cet inconditionnel du clan Bouteflika.

Abdelkader Zoukh « n’est pas impliqué » et “n’a été entendu ni de près ni de loin” dans l’affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne par l’armée en mai dernier au port d’Oran. La justice et les enquêteurs sont donc priés de croire la cellule de communication qui s’est chargé d’apporter ce démenti au nom d’Abdelkader Zoukh. 

Pourquoi s’empresser ainsi de démentir en plein vendredi, jour de congé ? C’est que toutes les grosses acquisitions du premier concerné par cette affaire, Kamel Chikhi dit El Boucher l’ont été sur Alger. Ceux qui connaissent le marigot des affaires savent pertinemment qu’El Boucher ne pouvait avoir toutes les facilités dont il a bénéficiées sans des hommes hauts placés.

Mais au passage pour épargner le wali, la cellule de communication n’a pas hésité à soutenir que tous les dossiers d’acquisitions de terrains et immeubles de l’homme d’affaires surnommé El Boucher sont accompagnés de preuves matériels. Mieux encore : pour ceux qui douteraient de la rigueur et l’impartialité qui règnent au sein de la wilaya, une commission technique, instaurée cela fait 5 ans, a supervisé tous les projets contrevenants et elle a recensé des contraventions relatives à l’aménagement et l’urbanisme”.

Cette littérature suffira-t-elle à sauver la tête de Zoukh ? 

Auteur
La rédaction

 




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Abdellatif Laâbi apporte son soutien au combat des Rifains

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Dans un texte rendu public sur les réseaux sociaux

Abdellatif Laâbi apporte son soutien au combat des Rifains

Pendant que Tahar Ben Jeloun, Djamel Debouz et autres bouffons du roi regardent ailleurs, un poète crie sa colère contre l’injustice que subissent les militants du Hirak du Rif.

Dans un texte publié vendredi 29 juin sur son mur facebook, le poète Abdellatif Laâbi s’interroge et s’indigne devant la condamnation des militants du Rif. Poète et écrivain de grande valeur, Abdellatif Laâbi est également connu pour avoir été emprisonné entre 1972 et 1980 pendant les “années de plomb” du terrible Hassan II. 

Voici le texte du poète écrivain :

La condamnation de Nasser Zefzafi et ses compagnons à de lourdes peines de prison me révolte. Je ne peux que crier ici mon indignation. Du plus profond de moi-même, je sens monter une colère noire contre la bêtise et l’immoralité du système qui a permis qu’une telle injustice soit commise. Car quel est le crime de ces jeunes qui ont initié le mouvement du Rif ? Revendiquer des droits sans la satisfaction desquels la citoyenneté resterait un leurre, une coquille vide ? Ne pas baisser la tête devant une machine répressive sourde aux détresses des plus démunis, ne faisant aucun cas de la dignité humaine ? Tout cela m’amène à poser, la mort dans l’âme, cette grave question : sommes-nous entrés au Maroc dans de nouvelles années de plomb ? L’heure est en tout cas à la mobilisation citoyenne pour dénoncer le méfait qui vient d’être commis à l’encontre des militants du Hirak et pour revendiquer haut et fort leur libération. »

Pour ceux qui l’ont oublié, Abdellatif Laâbi est membre fondateur de la revue culturelle Souffles en 1966 et du mouvement politique Ila Al Amam en 1970, au côté d’Abraham Sefaty. Ses activités politiques d’opposant d’extrême gauche lui ont valu la prison et la torture.

Auteur
La rédaction

 




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La résidence d’Etat du Sahel n’est plus à vendre, décide Bouteflika

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Dans un décret présidentiel

La résidence d’Etat du Sahel n’est plus à vendre, décide Bouteflika

Un décret présidentiel portant incessibilité des structures relevant de l’établissement public de la résidence d’Etat du Sahel a été publié au journal officiel n 37. Ce texte est destiné exclusivement aux dignitaires du régime et autres soutiens qui squattent les résidences d’Etat de Moretti et Club-des-Pins.

Ainsi, dans son article n 1, le décret présidentiel no 18-166 du 20 juin 2018 stipule que ‘l’ensemble des structures relevant du patrimoine de l’établissement public de la résidence d’Etat du Sahel, tel que défini par l’article 16 du décret exécutif n  97-294 du 5 août 1997, susvisé, sont frappés d’incessibilité ».

Le texte note que « l’incessibilité concerne la totalité des villas, chalets, appartements, locaux, terrains et tout autre bien immeuble, quelle que soit sa nature, relevant du patrimoine de l’établissement public de la résidence d’Etat du Sahel ».

L’incessibilité concerne également « les structures et locaux datant d’avant le recouvrement de l’indépendance nationale et relevant du patrimoine de la résidence d’Etat ». Voilà qui va mettre dans l’embarras pas mal de monde qui ont occupé puis racheté nombre de résidences de l’héritage colonial, voire celle construites par l’Etat après l’indépendance.

Selon les termes de ce texte, « toutes dispositions contraires au présent décret, notamment celles du paragraphe 2 du point 1 de l’article 16 et de l’alinéa 2 de l’article 17 du décret exécutif n  97-294 du 5 août 1997 susvisé, sont abrogées ».

Combien d’immeubles, villas et résidences sont concernés par ce décret ? Assistera-t-on durant l’été à un remue-ménage dans les résidences côtières ? Attendons de voir…

Auteur
Avec APS

 




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Un dealer écope 3 ans de prison ferme et 30.000 DA d’amende

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Justice

Un dealer écope 3 ans de prison ferme et 30.000 DA d’amende

Dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et le banditisme, la cour près le tribunal de Batna a prononcé dans la journée de jeudi, une peine de 3 ans de prison ferme suivie d’une amende de 30.000 Dinars à l’encontre d’un individu (dealer) récidiviste âgé de 31 ans.

Selon nos sources d’informations,le présumé a été arrêté en flagrant délit en sa possession  46 comprimés (drogue) de Rivoldile, Kitil en plus de quelques grammes de kifs à l’intérieur de son véhicule.

Dans le même sillage, les services de la police du 12e arrondissement ont pu neutraliser sur un individu impliqué dans une affaire relative à la commercialisation illicite de boissons alcoolisées.

Selon nos sources d’informations, l’individu (récidiviste) âgé de 63 ans a été arrêté avec en sa possession 165 cannettes de  boissons alcoolisées.

Selon la même source, l’individu est un gardien d’un immeuble situé dans le quartier Kechida. Il a profité de l’utilisation de la cave de l’immeuble pour dissimuler sa marchandise,apprend-on. Le présumé coupable a été présenté devant le procureur de la république près le tribunal de Batna. A signaler que la lutte contre les marchés parallèles, la contrebande et la contrefaçon  continue mais hélas ce fléau n’a point cessé de prendre de l’ampleur dans le pays notamment dans la wilaya de Batna.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Les zélés du vieux monde

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Débat

Les zélés du vieux monde

« Le vieux monde se meurt », comment dirait Gramsci, mais il ne le sait pas. Et pourtant quand on voit et on entend les aberrations qui se disent ou se font chez nous, on a le vertige. Oh pas le vertige dû à l’ivresse des merveilles du monde ou celui de l’amour.

Non, c’est celui qui aspire les gogos dans le trou noir de l’univers livré au silence des cimetières et aux noirceurs des ténèbres. Inutile de faire la liste des mots et aberrations en question. Je me bornerai à signaler quelques mots ou expressions de ce vieux monde qui ne veut pas nous lâcher les baskets pour qu’on puisse respirer et chanter un autre air qui sied à notre ère. Pour s’attaquer au vieux monde, il ne faut surtout pas utiliser les mêmes mots et les mêmes expressions.

Car le nouveau monde auquel on aspire, dixit encore Gramsci doit nous inciter à fouetter l’intelligence et l’esprit de création qui font rêver les hommes à la conquête de nouveaux horizons. Or une certaine catégorie de ces ‘’élites’’ d’aujourd’hui qui tiennent le haut du pavé, d’ici et d’ailleurs, ont tourné le dos à ce genre d’ambitions. Ils préfèrent continuer de fourguer les vieilles idées de ce vieux monde engoncé dans des habits des lieux communs et du mépris. Le drame pour les ‘’élites’’ du vieux monde de l’Occident, c’est leur formatage par une éducation étriquée et la peur de perdre leurs privilèges.

Quant aux pays récemment libérés du vieux monde en question, beaucoup de leurs ‘’élites’’ plongent tête baissée dans les marécages de la vieille idéologie réactionnaire. Ça ne se voit pas tout de suite. Mais leurs textes et leurs ‘’analyses’’ sont parsemés de mots  et de notions qui trahissent leurs idées creuses, surannées, caduques et carrément méprisantes. Ils pensent que les mots sont ‘’neutres’’ et qu’ils peuvent en faire ce qu’ils veulent. Hélas pour eux les mots ont une histoire et ne sont pas manipulables si facilement.

Jouer avec les mots est un ‘’privilège’’ des poètes soucieux de donner plus de sève à des mots banalisés par la routine langagière ou par le détournement du sens par des charlatans travaillé par le mépris de classe. Et leurs mots ne sont que la manifestation de complexés voulant se démarquer et oublier leur origine sociale dont ils ont quelque peu honte. Quels sont ces mots que l’on rencontre ici et là au milieu de phrases et d’analyses qui se veulent originales et percutantes ? Un de ces mots, el ‘’ghachi’’ (un magma de gens) a collé à la peau d’un homme politique bien de chez nous. Il le traine derrière lui comme une bruyante casserole qui transforme ses écrits en psalmodies dénuées de tout intérêt.

D’autres évitent de l’utiliser et lui préfèrent le mot ‘’Populace’’ dérivé de population dans la langue de Molière. Il y a enfin cette expression ‘’régression féconde’’ utilisé par un zélé de formules et qui a sonné dans ma tête en ‘’la bête immonde est encore féconde’’ (formule de Brecht contre le fascisme). Ces gens-là n’ont même pas l’excuse de faire appel à de l’argot. Car l’argot est un langage pour à la fois habiller des mots d’une certaine poésie et les différencier du langage dominant. Ainsi le mot ‘’argent’’ se traduit dans le langage populaire par ‘’blé’, ‘’tune’’ ‘’flousse’’ (dérivé de l’arabe populaire) etc.

Les mots ont donc une histoire et concourent à la construction d’un statut social et par extension d’un certain pouvoir. (1). Ce dernier donne ainsi une aura qui engendre chez certains de l’arrogance. C’est pourquoi, le rêve de ces gens-là, c’est d’accepter d’être à la fois jouet et serviteur du système dominant. Le rêve de leur vie, c‘est de sortir de l’anonymat d’el ‘’ghachi’’ pour rejoindre les rangs des ‘’chorfas’’ (nobles). De nos jours, c’est de faire partie ou de ressembler à ‘’l’élite’’ de cet Occident qui fascine.

Regardons maintenant du côté des outils ‘’conceptuels’’ qui servent de socle à leur ‘’philosophie’’. On trouve un concept vieux comme l’origine du temps, celui de la nature ‘’humaine’’. Pour justifier ou fermer les yeux sur des choses révoltantes, ces zélés n’ont qu’un mot à la bouche, c’est normal ça fait partie de la ‘’nature humaine’’. L’utilisation de cette notion quand l’humanité naissante voguait dans l’ignorance en se cherchant,  quoi de plus normal. En ce temps-là, il était plus facile de survivre en n’affrontant pas directement la Nature. Mais depuis la découverte du feu et de l’agriculture et de l’écriture, l’homme s’est libéré  du poids et de la terreur de la dite Nature. Pourquoi donc cet attachement à ce concept de nature ‘’humaine’’ si ce n’est pour nier le mouvement de la vie elle-même. La négation de ce mouvement arrange tellement de gens d’une certaine catégorie sociale, nés avec une cuillère en or dans la bouche.

Pour Oscar Wilde, poète, la vie imite l’art bien plus que l’art n’imite la vie. Tout est dit dans cette phrase. L’art est ce fruit précieux et délicieux dû à cette conjugaison de l’intelligence, de l’imagination et du travail concret propre à l’homme lequel a ainsi transformé son environnement pour perpétuer la vie, sa vie. Ce que dit Oscar Wilde, ce n’est pas autre chose que le lien dialectique entre le travail abstrait et le travail concret.

Enfin le dernier péché mignon des vieilles idéologies qui ne veulent pas bénéficier des lumières de l’art, c’est d’être prisonnier de la règle de comparaison entre des situations ou des phénomènes qui entretiennent en apparence des liens entre eux. Ces gens qui confondent comparaison et corrélation (similitude, rapport etc) devraient réviser leur vocabulaire. Tout le monde sait que comparaison n’est pas raison, mais certains persistent à appliquer cette règle qui séduit des paresseux.

Le lecteur qui maîtrise l’intelligence d’une situation s’aperçoit très vite que l’auteur de la règle de comparaison prend des libertés avec la réalité. Celle-ci, outre l’époque historique obéit à de multiples facteurs qui ne jouent pas la même fonction et n’ont pas le même poids dans le phénomène étudié. Je prendrai un exemple, celui de la Palestine qui est victime de la règle stupide de comparaison. Cette règle qui a fait appel à une inflation de mensonges, de mépris et qui cautionne le déni de la réalité et de l’histoire dans le but de refuser d’appliquer à la Palestine la notion de colonisation. Cette notion fait dresser les cheveux des sionistes et de leur affidés. Leurs arguments ? Non Israël n’est pas l’Algérie, donc pas de colonisation. Pourquoi ? Parce que les Juifs reviennent à leur terre promise. Promise par qui ? Par dieu pardi c’est écrit dans la Bible.

La Palestine c’est une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Ah bon les millions d’habitants chassés de leur pays par la terreur (Dar Yacine), ils descendent de Mars ! C’était un désert nous l’avons transformé en paradis. Ah bon le Néguev est toujours un désert. Israël est une démocratie entouré d’un océan de dictature. Et les Arabes israéliens, citoyens de second collège raffolent de leur statut n’est-ce pas etc… Voilà le chapelet de mensonges d’où suintent l’ignorance, la bêtise et la veulerie des zélateurs. Quand bien même cette terre eut été promise par dieu en personne et devenue un paradis grâce à la pluie de dollars déversés par l’oncle Sam et la diaspora juive, pourquoi un peuple mérite t-il d’être puni, chassé, massacré et enfermé à Gaza dans une prison à ciel ouvert.

Au nom de qui et au nom de quoi ? La stupide règle de comparaison ne peut pas répondre à cette réalité historique. En revanche l’analyse qui repose sur les faits historiques dans le contexte du phénomène colonial du 19e siècle range le sionisme comme une entreprise coloniale facilitée par la puissance mandataire de l’époque, l’Angleterre… Tout le reste n’est que littérature de salon mais à la fin la Littérature finit par répondre aux questions de l’histoire

J’ai commencé cet article en citant Gramsci. A son époque l’intelligence n’avait pas abdiqué devant le mensonge. Hier les défenseurs du système en crise avaient comme adversaires des gens de la trempe de Gramsci. Pour l’heure, le système est arrivé à étouffer des voix dissonantes et laissent s’agiter des ‘’élites’ pas du tout dangereuses car elles empruntent des chemins inondés par la logique des apparences qui lui sied à merveille.

A.A

Note

(1) Pouvoir social : des études ont été faites et ont montré que les gens dont le vocabulaire ne comporte que quelque 400 mots sont marginalisés. Le lien entre statut social et pouvoir social saute aux yeux dans des sociétés d’aujourd’hui de plus en plus complexes.

Auteur
Ali Akika. cinéaste

 




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Algérie : qui joue au souffleur du président ? 

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Algérie : qui joue au souffleur du président ? 

Au pays où l’horloge est réglée sur les horaires de prière, il est franchement déconseillé de donner un rendez-vous, surtout de travail, à quiconque. En Algérie, l’heure universelle a cédé la place à cinq repères temporels. « On peut se voir à quelle heure ? » « 25 minutes après le Dohr, 18 avant le Maghreb, 29 après El Aïcha « … 

Comme le calendrier musulman est très fluctuant, alors les réunions de travail, comme les promesses, prennent la consistance des brumes matinales.

Et lorsque la lune ne nous fait pas faux bond, c’est l’humeur algérienne, insondable pour l’humain lambda, qui vous livre un lapin en lieu et place du collaborateur ou de l’ami attendu.

Le phénomène touche toutes les strates de la population. N’allez pas croire que dans les collectivités locales, les entreprises, les services de l’Etat, les deux chambres parlementaires, le gouvernement, ça marche mieux.

L’Algérie est fâchée avec Greenwich dont la ligne la traverse sur toute la verticale.

Champions de l’improvisation stérile, nous devrions peut-être exploiter cet art national et investir les scènes mondiales de stand-up. Nous ferions exploser de rire les férus de théâtre spontané avec notre science de l’inattendu !

Le mondial de Russie fait relâche aujourd’hui. Les 16 équipes qui ont réussi grâce à leur talent, au hasard, ou au tortueux règlement qui donne la primauté aux équipes les plus zen, sont recluses dans leurs bases respectives. Avec ses deux cartons jaunes de trop, la Tunisie a dignement représenté l’âme africaine. Quitte à être éliminée, autant l’être pour avoir montré au monde qu’en Afrique, on est toujours aussi nerveux. En tout cas plus que les Japonais qui, soit dit en passant, ne doivent pas être que des footballeurs… 

Rendez-vous. L’Algérie a invité 4 000 experts, représentant 40 Etats et 15 institutions, à venir réfléchir au cours d’un séminaire qui s’est tenu ces mercredi et jeudi 27 et 28 juin, sur les voies et moyens qui mettraient Alger et à sa suite les autres grandes cités du pays, sur la route qui les mènerait vers la modernité ultime. Ahmed Ouyahia a fait sien le concept de « villes intelligentes ». Il a pris le pari de connecter un pays en panne à un monde qui cherche, depuis longtemps déjà, des planètes de votre galaxie à coloniser.

Un pays où les appels sur un portable aboutissent inlassablement, une fois sur deux, au désolant et même enrageant : « Le téléphone de votre correspondant est éteint ou doit se trouver dans une zone de non couverture ! »

Combien d’Algériens ont cassé leurs smartphones ou aimeraient étrangler l’hôtesse qui débite à longueur d’année, cette litanie, à chaque fois qu’ils l’ont entendue ? 

Ouyahia a invité la diaspora et les start-up étrangères à prendre le pays au sérieux et à venir y investir.

Plusieurs prestigieux intervenants qui ont cru à ses « avances  » n’ont pas rallié Alger faute… de visas, vient-on d’apprendre. C’est quoi donc cette ratatouille ? Quand a-t-on commencé à préparer ce grand rassemblement présenté par les plus hauts responsables du pays comme de première importance ? Qui a lancé les invitations ? Qui en a assuré le suivi ? Comment et pourquoi ont pu advenir les couacs consulaires ? Comment a été préparé l’accueil des présents et des absents ? Quid des résultats et des actes de cet énième séminaire ? 

Qu’ont apporté, d’ailleurs, les 400 festivals annuels qu’on organisait au temps de Khalida à la culture ? 

Revenons au football. Je vous disais que c’est nettement plus apaisant. Meilleur pour la tension artérielle même si celle-ci s’affole quelque peu au cours d’une rencontre à grand enjeu. Etant éliminés, exclus de ce Russie 2018, les Algériens ne risquent rien à regarder ce samedi les deux premiers matchs de huitième de finale. Ils auront un petit pincement au cœur mais ce dernier ne s’arrêtera pas de battre. Il pourrait, cependant, être foudroyé s’il se branche en Bluetooth au palais d’El Mouradia qui vient de publier un décret présidentiel faisant écho à celui du premier ministre. Ce dernier rappelait que quasiment, tous les occupants des biens de l’Etat, notamment ceux à usage d’habitation, pouvaient prétendre à leur achat. Le premier signé par Bouteflika, dans son bureau de migrant, donne l’ordre d’annuler tous les actes qui ont fait des indus-occupants de la résidence  d’Etat du Club-des-Pins des propriétaires. Il interdit, par ailleurs, toute cession nouvelle de ces biens à ceux qui en jouissent, à ce jour. 

Une décision très bonne en soi mais qui jette encore plus de trouble sur la netteté des centres de décisions. Va t-on, enfin, nous dire un jour qui dirige ce pays ? Et qui joue au souffleur pour un président aphone ? 

On reparlera de football, demain, après la défaite (ou la victoire ?) de la France contre l’Argentine.

Auteur
Meziane Ourad

 




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Attaque contre le quartier général du G5 Sahel à Savaré

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Mali

Attaque contre le quartier général du G5 Sahel à Savaré

Le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, était la cible vendredi après-midi d’une attaque dont le bilan n’était pas connu dans l’immédiat, selon des témoins et une source de sécurité malienne.

« Il y a eu une très forte détonation », suivie d’échanges de tirs d’armes automatiques, ont indiqué à l’AFP des habitants, dont une vendeuse d’oranges des environs, Haoussa Haidara. Cette attaque est perpétrée par un kamikaze qui voulait entrer dans le camp du G5 Sahel, a précisé une source de sécurité, confirmant l’information.

Il s’agit de la première attaque contre ce quartier général de la force conjointe du G5 Sahel (organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) lancée en 2017 pour lutter contre les jihadistes.

Elle intervient à trois jours d’une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel.

La France, qui conduit dans la région l’opération Barkhane, soutient ce projet, y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.

Mais sa mise en oeuvre est pour l’instant marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d’euros, et des accusations de violations des droits de l’Homme par les troupes de la force conjointe.

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a annoncé qu’une enquête de sa division des droits de l’Homme sur la mort de douze personnes à la suite d’une patrouille pendant laquelle un militaire malien avait été tué concluait à l’exécution sommaire de douze civils.

« L’enquête de la Minusma a permis de conclure que, le 19 mai, des éléments du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulkessy », affirme la Mission de l’ONU dans un communiqué publié le 26 juin.

Auteur
AFP

 




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Le peuple iranien est avide de changement

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Moyen-Orient

Le peuple iranien est avide de changement

Alors que la valeur du rial iranien a encore chuté par rapport au dollar lundi, les habitants de Téhéran, qui en ont assez de 40 ans de tyrannie, de corruption et de mauvaise gestion économique, sont descendus dans la rue pour protester. La manifestation a commencé dans le bazar de Téhéran, où les commerçants qui sont les plus touchés par la chute continue de la monnaie nationale, ont fermé leurs magasins pour marcher vers le parlement.

Les protestations se sont rapidement répandues à d’autres parties de Téhéran, passant rapidement d’une insatisfaction économique à une émeute réclamant le départ du régime islamique. La police a brutalement réprimé les manifestants.

Malgré la forte présence policière et de nombreuses arrestation dans les milieux grévistes, les protestations de Téhéran se poursuivent encore et se sont étendues à d’autres villes, y compris Kermanshah (ouest), Tabriz (nord-ouest), Mashhad (nord-est) et Arak (centre).

Il y a plusieurs aspects bien significatifs dans ces récentes protestations populaires. Tout d’abord, il y a leur nature éclaire. Comme nous l’avons vu lors des manifestations de Kazerun (sud de l’Iran) le mois dernier, les manifestants iraniens n’ont plus peur des forces de sécurité et ne reculent pas devant leurs interventions brutales.

Deuxièmement, il y a le phénomène de tache d’huile. Bien que les commerçants aient allumé l’étincelle, les classes moyenne et inférieure de la société, se sont rapidement joints au mouvement pour manifester leur ras-le-bol du chaos économique et de la corruption du système. La vague s’est très vite transportée à la quasi ensemble de la capitale et à plusieurs villes de la province.

Force est de constater que depuis les soulèvements de décembre dernier, les manifestants iraniens ont montré que leurs revendications vont bien au-delà des questions économiques et réclament le renversement du régime. Les slogans de « A bas le dictateur », « A bas Rohani-Khamenei » qui ciblent toutes les factions dites rivales du régime, prouvent bien que le fossé entre le système et le peuple ne peut plus se combler.

Pendant six mois les manifestants ont souligné clairement que le pouvoir en place est le seul responsable de l’état de délabrement de l’économie iranienne. Ils ont également exprimé leur mépris de la politique expansionniste des ayatollahs, par des slogans tels que « Ni Gaza, ni Liban, ma vie est pour l’Iran  » ou « Laissez la Syrie, pensez à nous « . Les Iraniens sont désormais parfaitement conscients que ces excursions étrangères du régime dilapident une partie considérable des revenus du pays et contribuent à l’appauvrissement de la société.

De son côté, les dirigeants du régime sont parfaitement conscients de la procédure qui a démarré le 27 décembre dernier les émeutes qui ont embrasées quelques 140 villes du pays. Resté muet jusqu’au 10 janvier, le Guide suprême est monté au créneau pour reconnaître que les Moudjahidine du peuple ont un rôle significatif dans l’organisation des manifestations. « Leur stratégie est de commencer par les petites villes et de s’appuyer sur les revendications de la population, pour monter peu à peu vers la capitale « , a expliqué Ali Khamenei.

Eh bien la capitale, on y est ! Malgré la transparence de la stratégie des émeutes qui suivent une courbe croissante, la théocratie n’a pu stopper cet acheminement.

La suite est presqu’une fatalité. Malgré des milliers d’arrestations, des dizaines de dissidents tués en prison, de lourdes peines de réclusion et une répression des plus brutales dans la rue, le mouvement continue. Rien ne pourra le stopper.

Comme l’ont montré les dernières manifestations à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran, le peuple iranien est avide de changement.

 

Auteur
Hamid Enayat

 




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