1 avril 2025
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Le FMI nie avoir reçu le prêt de 5 milliards de l’Algérie : le PT veut des explications!

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Polémique

Le FMI nie avoir reçu le prêt de 5 milliards de l’Algérie : le PT veut des explications!

Louisa Hanoune fulmine et interroge devant ce nouveau scandale. Où sont les 5 milliards que le gouvernement dit avoir prêter au FMI en 2012 ?

Serait-ce un énième scandale qui éclate ? Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs, vient de jeter un pavé dans la mare. « Si les experts du FMI, qui avaient visité le parlement algérien il y a peu, nient avoir reçu un prêt de la part des autorités algériennes en 2012, qu’on nous explique alors où est passé cet argent ? », lançait-elle devant ses militants à l’ouverture hier, de son bureau politique. Avant de renchérir et de recommander « l’arrêt immédiat des tractations si la procédure n’avait pas encore abouti ».

Pour rappel, en 2012, le ministère des finances avait annoncé sur son site officiel, l’octroi, au FMI, d’un prêt de 5 milliards de dollars. « L’Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars », pouvait-on lire dans un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie.

À l’époque Karim Djoudi, alors ministre des Finances, avait révélé que le FMI avait sollicité l’Algérie, car elle disposait d’un excédent financier confortable et qu’elle pouvait aider le Fond Monétaire Internationale à renflouer ses caisses et à faire face à la crise mondiale.

Quatre ans plus tard, l’Algérie frappe aux portes de ce même créancier: la roue tourne, et nos têtes aussi !

 

Auteur
Hebib Khalil

 




Nous vous révèlons la nature de la maladie de Bouteflika

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Hospitalisation du chef de l’Etat

Nous vous révèlons la nature de la maladie de Bouteflika

Selon une source médicale que nous avons contactée, l’hypothèse la plus probable serait que le président octogénaire soit allé subir une intervention chirurgicale pour traiter une « sténose » qui est probablement une « sténose carotidienne » qui ne répond plus aux traitements conventionnels. « Les nombreux AIT (Accident Ischémique transitoire) et AVC qu’a subis le président depuis sa première hospitalisation en 2013, son état de santé en dents de scie et ses nombreux contrôles effectués à l’étranger, font penser à une sténose », nous révélait notre source médicale.

Qu’est-ce qu’une « sténose carotidienne »

On parle de sténose carotidienne lorsqu’il y a un rétrécissement de l’artère interne qui traverse le cou et alimente le cerveau en oxygène. Ce rétrécissement est dû généralement à des dépôts athéromateux (graisses). Il existe un traitement non chirurgical qui associe « le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaires et un traitement par antiagrégant plaquettaire (qui fluidifie le sang) et statine (diminue le taux de cholestérol dans le sang) ».

L’intervention en tant que telle est à éviter, mais devient nécessaire dans le cas où elle présenterait des risques d’accidents vasculaires cérébraux imminent. Et effectivement, cette maladie nécessite une surveillance par écho-döppler semestriel ou annuel en fonction de la sévérité de la sténose, ce qui explique les nombreux déplacements du président pour officiellement des « contrôles routiniers ».

Le 07 novembre 2016 : à Grenoble pour subir une intervention inévitable

« Abdelaziz Bouteflika doit rester hospitalisé plusieurs jours en vue d’une éventuelle intervention chirurgicale », révélait « le Dauphiné libéré » le 07 novembre 2016. Ce journal qui fut le premier à faire cette révélation nous apprenait le vendredi 08 Novembre (1) que «Abdelaziz Bouteflika devrait rester hospitalisé à Grenoble jusqu’à vendredi soir, voire samedi matin… Il doit subir une série d’examens dans le service de cardiologie du docteur Jacques Monségu, qui le suit depuis une dizaine d’années : au Val-de-Grâce tout d’abord, et depuis 2014 au Groupe hospitalier mutualiste. »

Le traitement chirurgical en image

Si la sténose est sévère, comme dans le cas du président Bouteflika, une intervention chirurgicale devient nécessaire, et consiste en une endartériectomie carotidienne (ablation de la plaque d’athérome) (2). L’intervention peut se faire sous anesthésie locale ou générale et ne durer que 1h. La surveillance post-opératoire, si tout se passe bien, est en moyenne de 6 à 8 jours suivant l’âge des patients

Qui est le Docteur Jacques Monségu

Ce professeur en cardiologie est une sommité dans le domaine des maladies cardiovasculaires. Il a plusieurs publications scientifiques notamment sur les avantages angiographie coronarienne (aussi appelée coronarographie) qui consiste à prendre des radiographies des artères coronariennes et des vaisseaux qui alimentent le cœur. Il est Cardiologue interventionnel au Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble. Diplômé de l’Université de Bordeaux en 1984, il a obtenu son diplôme de Spécialiste des maladies cardiaques et vasculaires de l’Université de Paris en 1993. Médecin militaire français, il a travaillé à l’Hôpital militaire de Val-de-Grâce à Paris jusqu’en 2013 et a été directeur de l’unité de cardiologie. Il a été nommé professeur de Val-de-Grâce en 2001. Depuis 2013, il travaille à l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris et se déplace maintenant au Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble en tant que codirecteur de l’Unité de Cardiologie Interventionnelle. Pr Monségu est très intéressé par la recherche clinique et a participé activement à l’enseignement radial en France et en Europe. Il est également membre de la Société Française de Cardiologie et membre de la Société européenne de cardiologie.

 

Auteur
Hebib Khalil

 




Quand la DCRI française utilisait le DRS comme fausse cible !

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Renseignement

Quand la DCRI française utilisait le DRS comme fausse cible !

Bernard Squarcini, l’ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage français) a été entendu dans une affaire de tentative d’espionnage par le Mossad israélien en France.

L’ancien chef du contre-espionnage français (2008-2012) est soupçonné de plusieurs faits dont certains relèvent du trafic d’influence, révèle Le Monde. Bernard Squarcini, entendu en septembre dernier par les enquêteurs français, révèle l’existence d’une opération du Mossad en France afin de faire acheter un matériel informatique israélien par des unités opérationnelles du contre-espionnage français. Le hic ? Ce matériel a été piégé de telle sorte que le Mossad aurait pu connaître toutes les opérations des utilisateurs de ce matériel.

L’affaire remonte à 2011 quand la DCRI a placé sur écoute un policier suspecté par la DCRI. « Je confirme, confie Squarcini, que le dossier principal visait des policiers compromis avec les services secrets israéliens ». Et il poursuit : « Le service de sécurité de la DCRI m’a informé qu’une entreprise de matériel côtoyait de très près des personnels ex-RG affectés aux missions de surveillance opérationnelle et qu’il s’agissait d’une tentative du Mossad ou de gens considérés comme très proches d’infiltrer le service », reprend le quotidien du soir français. Donc un groupe de policiers soupçonné de trafic d’influence au profit de cette entreprise a été placé sur écoute de 2011 à 2012.

Cependant, l’opération avait pris une tournure bien étrange. Comment cela ? En utilisant le Département du renseignement et sécurité (DRS) comme paravent pour ne pas éveiller les soupçons des autres service !!! Jugez-en : Bernard Squarcini a avoué qu’au nom de la protection de ses activités, la DCRI avait pour habitude, lors de ses demandes officielles de placement sur écoute, de ne pas faire figurer le nom de la cible, rapporte Le Monde. Banco !!! Mais voilà, Selon l’ancien patron de la DRCI, dans l’affaire de ces policiers soupçonnés de contact avec le Mossad, on a fait plutôt porter le chapeau au DRS. En lieu et place du Mossad, Squarcini précise qu’il est mentionné que l’enquête est « en relation avec les membres du service de renseignement algériens, suspecté d’avoir divulgé des informations sensibles ».

Et de justifier encore cette méthode : « La motivation est la bonne, mais le service qui est à l’origine est protégé, c’est la raison pour laquelle (on) a dû choisir le service de renseignement algérien », voilà comment on noie le DRS pour protéger le Mossad. Et dire qu’on nous répète que les relations entre les services français et algériens sont les meilleures ! Bernard Squarcini soutient que « c’est une mesure de protection de l’affaire ». C’est à se demander qui protège qui ? Et au détriment d’un service « ami » ?

Réputé très proche de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini a été débarqué de la DCRI après l’arrivée de François Hollande à la présidence française.

 

Auteur
Yacine K.

 




Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à la clinique d’Alembert de Grenoble

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Dernière minute

Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à la clinique d’Alembert de Grenoble

Abdelaziz Bouteflika doit rester hospitalisé plusieurs jours en vue d’une éventuelle intervention chirurgicale, révèle « le Dauphiné libéré ». 

L’information est à mettre en premier à l’actif du journal local Dauphiné Libéré. Ce journal qui avait interviewé son médecin traitant, le cardiologue Jacques Monségu, en décembre 2014, évoquaitses liens d’amitié avec le président algérien et, un fait important, ses problèmes cardiaques : « C’est particulier, la médecine du cœur. Il y a une symbolique puissante qui arrive à créer des liens très forts entre les soignants et les patients. Le cœur, c’est la vie. Alors oui, je peux dire que j’ai des liens d’amitié avec le président algérien ».

Dans l’après midi, un communiqué laconique de la présidence, reprit par l’APS, évoquait un déplacement du président algérien à Grenoble pour « une visite privée ». Dans la foulée, le communique poursuit que le chef de l’Etat « effectuera des contrôles médicaux périodiques ».

Il y a quelques jours, le tout nouveau secrétaire général du FLN annonçait que les Algériens allaient avoir une surprise très bientôt poursuivant que le chef de l’Etat va se remettre sur pied.

Auteur
Hebib Khalil

 




Les crânes de résistants algériens et les augures d’Ould Abbès

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Colonisarion

Les crânes de résistants algériens et les augures d’Ould Abbès

Cette année comme toutes les précédentes, le FLN a ressorti ses admonestations à l’occasion du 1er Novembre. 

Si ça continue comme ça le FLN versus Ould Abbès va nous faire regretter celui d’Amar Saadani et ses coups de menton. Ya de quoi s’en inquiéter ! Ould Abbès est dans un autre registre que l’ancien porte-flingue du clan. Il a, lui, l’humilité d’une arriviste qui se démultiplie pour prouver sa fidélité.

Dès l’entame de sa mission, le tout nouveau SG du FLN a lancé un pronostic prometteur. Affaibli par la maladie et sans doute l’âge, le chef de l’Etat va remarcher bientôt, augure Ould Abbès. On ne sait pas si c’est de cette information qu’il parlait quand il a déclaré quelques heures seulement après sa désignation à la tête du FLN que Bouteflika allait faire une importante annonce ! En tout cas, les derniers téléspectateurs de l’unique et des chaines clonées du pouvoir ont bien vu le président se recueillir à El Alia toujours sur son fauteuil sans néanmoins prononcer la moindre déclaration. Et la traditionnelle cérémonie d’accueil des moudjahidine a plutôt été dévolue au premier ministre.

En attendant de voir l’oracle d’Ould Abbès se réaliser, le citoyen lambda croyait sans doute que c’était l’Algérie qui allait enfin se remettre en marche ! Peine perdue, celle-là attendra le cinquième mandat pour lequel on nous rabat étrangement les oreilles depuis seulement quelques jours.

Il faut avouer que cet ex-ministre qui se revendique médecin fait donc mieux que Saadani. C’est le grand âge ! Il inaugure son mandat par des bonnes nouvelles et se fait diseur de bonnes aventures. Ce qui va sans doute plaire à ses donneurs d’ordre, par ailleurs très sourcilleux sur les questions de loyauté.

A la faveur de Novembre, on a assisté au regain de la surenchère mémorielle. Le temps d’une journée les caciques du FLN nous ressorti leurs vieux discours patriotards pour nous faire croire qu’ils sont toujours les seuls détenteurs du nationalisme. En mal de mobilisation désintéressée, le parti-Etat surfe sur les discours nationalistes. Le 1er novembre encore une fois, le FLN, en plein cessez-le-feu interne, a réclamé des excuses de la France. La ficelle est usée à force de la resservir à chaque occasion de fêtes nationales.

Quand Le Matindz a relayé l’appel lancé par le chercheur et historien Farid Ali Belkadi, le 27 mai 2011, pour la restitution par la France des 37 crânes de résistants algériens (*), il n’y avait pas grand-monde à nous soutenir. C’était le silence radio à tous les étages !!! Le FLN, comme d’ailleurs les autorités ont ignoré superbement l’appel. Le ministre des Moudjahidine de l’époque avait fait montre d’une grande indifférence. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, le FLN profite de la célébration du du 1er Novembre 1954 pour lancer un appel aux autorités françaises et reprendre de fait l’ancien appel lancé par Farid Ali Belkadi au printemps 2011.

Le FLN a un train en retard. Et la déclaration sent le réchauffé, tant l’affaire des crânes de ces valeureux résistants algériens qui font partie d’une collection du musée de l’Homme de Paris remonte au siècle dernier.

Par ailleurs, au lieu de pleurnicher à longueur de commémorations, il eut été plus sérieux que les autorités fassent une demande officielle de restitution des restes mortuaires des dizaines de résistants algériens, actuellement conservés dans les musées français. Une loi adoptée par le parlement français préconise déjà « la restitution de toutes les têtes maories détenues en France ». Pourquoi pas les restes des dépouilles des Algériens ? Ne méritent-ils donc pas de se reposer enfin sur la terre pour laquelle ils sont morts ?

Auteur
Hamid Arab

 




Retour sur l’infatigable militant des causes justes

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Yaha Abdelhafidh :

Retour sur l’infatigable militant des causes justes

 

Si Lhafidh est né le 26 janvier 1933 dans le village Takhlijt At Atsou, de la tribu d’At Illilten (commune Iferhounène). Il rejoint le mouvement des scouts assez jeune.

En 1949, il émigre en France en compagnie de père Bachir Yaha. Il rejoigne Charleville-Mézières (Ardennes) où il y avait une forte communauté kabyle auprès de laquelle il forgera son parcours de militant. «Les cafés algériens étaient des foyers d’agitation nationaliste. Nous nous y retrouvions pour discuter du pays en toute confiance. Le café de la famille Belkacem Aït Abdelaziz était particulièrement animé. Il recevait souvent l’immense chanteur Slimane Azem. Quand il venait c’était toujours la bousculade dans le café. Ses soirées étaient synonymes de convivialité et de grande nostalgie pour les émigrés. Ses chansons nous transportaient au pays, l’espace d’une soirée», témoigne-t-il dans le premier tome de ses mémoires.

Il prend part aux manifestations organisée par le MTLD et s’implique corps et âme dans l’organisation.

En septembre 1954, il rentre au pays pour prendre part au déclenchement de la guerre de libération. Il avait 21 ans. Très vite, il prend contact avec les militants nationalistes de la région de Ain El Hammam, dont Amar Ath Cheikh, une des chevilles ouvrières de l’organisation de l’ALN les premières années de la guerre. Dans la foulée, toute la famille Yaha entre en guerre aussi. Leur maison est devenu un refuge connu et sûr pour les moudjahidine. Pas seulement, la modeste fortune de la famille aussi est mise au service de l’ALN/FLN. Bachir devient chef de refuge pendant celui qui deviendra le célèbre Si Lhafidh cours les villages et les maquis pour organiser, monter des embuscades et faire régner l’ordre révolutionnaire. Il acquière vite une réputation de grand baroudeur, mais aussi et surtout celle d’un homme juste mais intraitable.

L’une de ses opérations les plus spectaculaires est la liquidation du terrible administrateur de la ville de Michelet, Bighetti de Flogny en avril 1956. Alors que la ville grouille de soldats, Si Lhafidh a réussi à éliminer cet administrateur et à sortir de la ville. Ce ne sera pas le seul fait d’armes de cet officier.

En 1958, il sera l’un des rares responsables de la wilaya III à se dresser contre les purges de «la Bleuite». Il n’a pas hésité à interpeler le colonel Amirouche et le prévenir sur les assassinats de moudjahidine sous les ordres du capitaine Mahiouz.

«Que de sang ! Que de larmes avaient coulé suite à cette tragique affaire. La «Bleuite», nommée ainsi en référence aux militants du FLN habillés en bleu de chauffe après qu’ils eurent été retournés par les hommes du général Massu pendant la bataille d’Alger avait causé une grave saignée dans les rangs des maquisards, des mousseblines et des civils en wilaya III», a-t-il écrit dans le premier tome de ses mémoires en parlant de cette terrible purges, sans doute l’une des plus tragiques de la Révolution. Sa dénonciation des liquidations et son refus d’obtempérer aux ordres a failli lui coûter la vie. C’est un colonel Amirouche patelin et attentif qui l’a accueilli pour écouter Si Lhafidh lui expliquer que la purge qui avait lieu était en train de viser les meilleurs éléments de la wilaya.

L’épisode est très peu connu. Seul Salah Mekacher a raconté succinctement cette séquence dans son livre « Aux PC de la wilaya III ».

Dans le premier tome de ses mémoires, il raconte l’opération Jumelles qui a laissé la wilaya III exsangue. En 1960, Si Lhafidh mène une attaque contre un poste militaire à Taskenfout, un village de Ain El Hammam. Avec ses hommes, il a réussi à emporter toutes les armes des soldats sans tuer un seul d’entre eux.

Quelques semaines avant la proclamation de l’indépendance, il mène une autre opération tout aussi spectaculaire contre le poste de harkis établi au village Aït Lqaïd. Là encore, il a réussi à vider le poste militaire de ses armes et à disparaitre dans la nature avec ses hommes.

Si Lhafidh c’était cette grande disposition à comprendre les hommes. Il était réputé pour son courage, sa détermination dans la lutte armée mais surtout cette capacité à dépasser toute formes de violence, à pardonner. Au maquis, on disait de lui qu’il était comme le sucre.

La séquence des lendemains d’indépendance le marquera à jamais. Il se rappellera jusqu’à la fin de ses jours ces cortèges de veuves et d’orphelins qui venaient au PC de la wilaya III pour quémander à manger. Il estimera que les survivants des maquis ont failli à leur parole.

La prise de pouvoir autoritaire menée par le clan d’Oujda l’a convaincu de reprendre le chemin de la lutte. Moins d’un an après l’indépendance, il sera l’un des hommes clés de la naissance du FFS en septembre 1963.

Après la démission du colonel Si Mohand Oulhadj du FFS, en octobre 1963, Si Lhafidh s’impose comme l’un des importants chefs du FFS. Au cœur de l’affrontement armé avec le pouvoir de Ben Bella-Boumediene, il maintient l’unité des rangs du FFS et poursuit la lutte après que Hocine Aït Ahmed ait été neutralisé le 17 octobre 1964.

Au printemps 1965, il accepte de négocier le cessez-le-feu avec des représentants de Ben Bella. Au Si Lhafidh part à Paris rejoindre le colonel Saddek pour y dialoguer avec les représentants de Ben Bella. Ce dernier était disposé à reconnaître le FFS, selon les termes du contrat négocié, comme force politique. Le putsch mené par Houari Boumediene a remis en cause, en partie, les négociations.

A la fin 1965, il part en exil sur demande expresse de Hocine Aït Ahmed. A partir de là, un autre épisode de la lutte politique commence pour Si Lhafidh. Durant un quart de siècle, il restera l’opposant intransigeant avec le pouvoir. Après un différend avec Hocine Aït Ahmed, il rentre seul au pays en 1989 pour poursuivre son chemin politique.

Yaha Abdelhafidh a consacré les dernières années de sa vie à la rédaction de ses mémoires. Cette tâché lui tenait à coeur plus que tout autre chose. C’était sa dernière mission. Deux ouvrages qui résument tout son parcours sont publiés en Algérie et en France. Ses mémoires demeureront une source précieuse de connaissance de la guerre d’indépendance dans la wilaya III mais aussi un témoignage capitale sur l’histoire du FFS.

H. A.

Notes

« Ma guerre d’Algérie -Au coeur des maquis de Kabylie » tome I paru chez Inas édition en Algérie et Riveneuve Editions en France.

« Le FFS contre dictature » (tome II) es paru chez Koukou Editions.

Programme de la journée de 1er Novembre conscrée à Yaha Abdelhafidh au village Takhlijt Ath Atsou (commune Iferhounène)

9 h : prise de paroles et témoignages sur l’ancien officier de l’ALN et responsable du FFS. 
Dépôt d’une gerbe de fleurs sur le monument où repose l’ancien maquisard.
Chants révolutionnaires de la chorale du village Aourir U Zemour.
Visite du monument où reposent les 85 martyrs du village.
Les visiteurs auront aussi à découvrir la maison où a été arrêtée la cheftaine de la résistance kabyle Fadhma N Soumeur en 1851.
Enfin, il y a aussi la visite de la maison des Yaha qui a servi de refuge pendant la révolution.

Auteur
Hamid Arab

 




Amar Saadani, la maladie de Bouteflika et la recomposition à venir

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DRS-Bouteflika

Amar Saadani, la maladie de Bouteflika et la recomposition à venir

Que s’est-il passé entre le 5 et le 22 octobre ? A la première date, C’était un Saadani, arrogant, suffisant, plein d’assurance qu’on avait entendu porter de bien gravissimes accusations contre plusieurs anciens responsables. Samedi, c’est un SG du FLN, un rien aigri, qui présente sa démission aux membres du comité central. Tout un chacun sait qu’en Algérie, un homme comme Amar Saadani ne se serait jamais permis des attaques aussi frontales contre Mohamed Mediene, l’ancien patron du DRS, et l’ancien premier ministre, le barbefln Belkhadem.

Amar Saadani a été « actionné » pour tirer sur ces individus. A quelle fin et pourquoi ce 5 octobre quand on sait que les deux hommes ont été écartés du pouvoir par le clan Bouteflika ? Cette sortie serait l’attaque de trop. Amar Saadani et ces donneurs d’ordre auraient perdu de vue qu’ils n’étaient pas seuls au pouvoir.

Il y aurait de profondes divergences parmi les héritiers du pouvoir, selon El Khabar. Des divergences qui font que désormais le FLN n’est plus le seul « porte-parole » de la présidence, comme il le fut un certain moment. Le journaliste parle de recomposition du centre du pouvoir. Il en veut pour preuve les affirmations d’Ahmed Ouyahia qui contredisent Amar Saadani et cette phrase d’Amar Ghoul, sénateur du tiers présidentiel, qui avancent que « les frères coalisés » ne prennent pas leurs ordres du « même bord du pouvoir ». Ce qui sous-entend une lutte de clans au sein des cercles aux affaires.

Deux éléments sont avancés. Jusqu’à récemment, Abdelaziz Bouteflika et son clan ont réussi à neutraliser l’armée en créant une scission entre l’Etat-major et le DRS. L’affaire de l’attaque de Tiguentourine aurait été déterminante dans l’issue de la lutte au sommet que menait Abdelaziz Bouteflika contre le général major Toufik Mediene. Ce dernier éliminé et envoyé à la retraite, le clan s’est cru tout permis. On se souvient des outrances lancées et entendues ici ou là, l’emprisonnement de généraux, etc. Voire même les attaques contre le premier investisseur privé, Issad Rebrab pour l’intimider. Dans le désordre, une espèce de lutte feutrée a vu le jour aussi au sein du clan sur qui va remplacer Bouteflika à El Mouradia. Chakib Khelil, reçu en grande pompe qui fait sa tournée des zaouïas, Amar Saadani qui prend de plus en plus de place dans l’espace politico-médiatique…

Le quidam est tenté de se poser la question : où est le sens de l’Etat dont nous rabat les oreilles Bouteflika depuis des lustres ? Nulle part.

L’Armée et les services entièrement remaniés observaient sans mot dire. Qui ne dit mot consent, pourrait-on dire. Que non ! La tournure des événements aurait commencé à agacer les généraux Gaid Salah et Bachir Tartag. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les dernières déclarations d’Ahmed Ouyahia et Amar Ghoul. Ces deux hommes se sont positionnés à l’opposée de Saadani.

En réponse aux déclarations d’Amar Saadani, le SG du RND dont on connaît la proximité avec l’armée, a lancé : « Quand certains parlent j’espère qu’ils n’oublient pas que derrière une personne, il y a des milliers d’agents, des officiers, sous-officiers et des djounouds. Ils sont aussi de l’armée nationale populaire. J’ai déjà répondu sur Ghardaïa, je ne suis pas d’accord avec le dernier discours ». Voilà qui signe le désaccord franc entre les deux. Quelques jours plus tard, Amar Ghoul prend le relais et accuse même Saadani de « semer de discorde ». Puis de préciser : « Les partis politiques qui s’attaquent à des personnalités et qui remuent le passé sont des perturbateurs. Ils veulent semer la zizanie et déstabiliser le pays ».

Si, il y a quelques jours encore, Amar Saadani se montrait droit dans ses bottes et déterminé à rester à la tête du FLN, samedi, il annonçait, contre toute attente, sa démission. Et « la désignation » surprise de Djamel Ould Abbès prouve si besoin est que rien n’est encore applani dans les sphères de décision. Ould Abbès est là juste pour chauffer le siège en attendant le prochain véritable patron et la désignation de celui qui sera désigné comme le candidat du pouvoir.

En vrai, cette nomination pose plus de questions qu’elle n’en résout. Elle souligne, au passage, une cristallisation dangereuse du pouvoir au sein de la tribu de Tlemcen. Faut-il rappeler outre Ould Abbès, deux noms Mourad Medelci (conseil constitutionnel), Abdelkader Bensalah (Conseil de la nation) à la tête de deux institutions stratégiques, sont natifs de cette région. Sans oublier les nombreux ministres, walis et autres huiles qui, à la faveur des quatre mandats de Bouteflika ont tenu ou tiennent encore les postes les plus sensibles du pouvoir.

Mais il y a encore plus troublant : ces soutiens traditionnels du clan comme Amar Benyounès qui parlent d’un cinquième mandat pour Bouteflika alors que le quatrième est à peine à sa moitié. Est-ce raisonnable d’évoquer une candidature d’un homme âgé de 79 ans particulièrement très diminué ? Pourquoi cette fièvre subite qui monte ?

Alorsque la crise frappe à la porte du pays, était-il nécessaire de remettre au centre des préoccupations actuelles la candidature d’un homme malade qui ne parle plus aux Algériens et ne fait plus de sorties publiques ? Ou y a-t-il une élection présidentielle anticipée qui se dessine pour 2017 ? Pour ajouter du mystère, le désormais Sg du FLN vient de se fendre d’une déclaration énigmatique : « Les Algériens doivent s’attendre à une grande annonce pour bientôt ».

Quel spectacle ! Quelle désolation !

Au milieu de ce fatras, fruit de nombreuses incertitudes et d’une conduite des affaires de l’Etat de plus en plus problématique, il y a une certitude : le système n’est pas prêt à lâcher du lest et le renouvellement de la classe dirigeante attendra. A moins…

Auteur
Yacine K.

 




Une nuit « sanglante » nommée Bentalha

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Terrorisme

Une nuit « sanglante » nommée Bentalha

 C’est en septembre 1997 que survient le plus terrible des drames de la décennie noire, le massacre de Bentalha (sud d’Alger).

 Le peuple algérien y découvre l’indicible et une mort dénuée de tout sens. Les terroristes tuent systématiquement les individus qu’ils ont d’abord mis au ban de l’humanité. Plus de 400 personnes sont massacrées dans l’horreur la plus abjecte. Condamnées à disparaître comme un déchet, les victimes ont été « animalisées » avant d’être complètement anéanties dans des scènes qui expriment la négation de toute humanité. Il semble que les terroristes « encagoulés » aient décidé d’abattre les « mécréants ». Le but c’est de créer « un enfer fantasmé » tel que décrit dans les textes sacrés.

C’est ainsi que les cadavres s’amoncellent, alors que même des hélicoptères survolent le théâtre des événements sans vouloir intervenir. Des militaires apathiques face à la menace et au carnage qui laissent « soupçonner » ou penser que l’État était l’instigateur de ces crimes atroces perpétrés plusieurs heures durant (Nesroulah & Mellah, 2000). C’est au lendemain de ce drame absurde que le photographe Hocine Zaourar dévoile au monde la souffrance « pudique » des Algériens, en publiant « la Madone de Bentalha » (Guillot, 2005). Cette femme adossée à un mur exprime le profond malaise qui règne dans une Algérie « traumatisée ». Mais ce « dévoilement » a été violemment critiqué, parce que tabou dont la transgression s’avère dangereuse. Encore faudrait-il le préciser ici que le cimetière de Bentalha fut le théâtre d’une tragédie des plus atroces, et quasiment indicible. Ce lieu est alors symbole de la mort d’un peuple « rêveur d’une Algérie pacifiée» ». Des hommes et des femmes là-bas présents sont noyés dans l’assourdissant bruit des sirènes de la mort. On voit des images floues, hachées, entrecoupées, laides, etc. C’est un film dramatique sans protagonistes précis, où les regards sont « oblitérés » par la peur, l’incompréhension, l’amertume. Il y a eu une sorte d’obligation de regarder ou, du moins, de prendre position pour secourir une humanité en danger.

Radicalisé, le discours des terroristes se fonde sur une division manichéenne entre monde « croyant » et monde « mécréant ». Tout devient possible dès lors qu’un individu n’est plus inclus dans cet univers commun. De mon point de vue, les massacres commis ne relèvent pas d’une problématique raciste, puisque les terroristes armés n’éliminent pas les Algériens en tant que pères de familles, frères, amis, cousins et voisins, mais bien plutôt parce que ce sont des « mécréants ». Ces véritables exécuteurs, agissent en vertu d’une mission dont ils se sentent investis. C’est un ordre qui suppose l’Unicité du monde : un seul Dieu, une seule idéologie, une seule conscience et même une seule vie. D’ailleurs, des milliers d’intellectuels et d’artistes s’exilent, car ils se sentent d’ores et déjà étrangers au drame. Voilà comment l’Algérie se retrouve progressivement vidée de son intelligentsia et de son potentiel.

Evidemment, la persécution terroriste a détruit le bonheur de « vivre-ensemble » qui est désormais inconcevable Stora, 2001b). Le film « L’épreuve » (Elmahna) réalisé par Abdelhalim Zerrouki en 2010, montre parfaitement le sadisme de groupes islamistes qui se sont mis au service d’une guerre cruelle et incompréhensible. À plus d’un titre, ce film considéré comme un objet de mémoire dédié aux victimes, retrace avec précision les contours d’une société caractérisée par la haine de la différence. C’est en de pareilles circonstances que la vie des Algériens bascule dans l’absurdité. Humiliés physiquement et psychiquement, les hommes se cachent pour échapper à un destin monstrueux. Ils se retrouvent parfois les spectateurs impuissants du viol de leurs mères, sœurs ou épouses. Le viol « tue la femme dans la femme » comme dirait la féministe Gisèle Halimi. De même, le viol collectif constitue le stade ultime de toute cette barbarie. En quête du pouvoir, les terroristes perçoivent le corps de la femme comme un lieu de pouvoir à reconquérir. Or, vivre avec un corps « abîmé » rend cette femme déjà meurtrie dans sa chair « intouchable », voire « impossible à marier » dans une société des tabous.

A cet effet, le rescapé Yous Nesroulah (2000) décrit minutieusement dans son livre intitulé « Qui a tué à Bentalha ? » toute la violence dirigée contre un peuple sérieusement sacrifié. Les événements ont été retranscrits le plus précisément possible dans un souci de fidélité à une réalité quasi pathologique. Le témoignage « Qui a tué à Bentalha ? » est à la fois un acte de dénonciation et d’interrogation lisible à travers lequel Nesroulah montre l’évolution tragiquement logique vers l’horreur d’une violence instrumentalisée à des fins politiques. En témoigne notamment l’absence d’intervention des forces de l’ordre à proximité du lieu du drame, alors que les victimes accablées par l’épouvante d’une « nuit des longs couteaux » demandaient à être secourues !

La réconcialtion, ce mensonge d’Etat

La guerre civile a été une période sombre et « tabou » pour l’Algérie. Nombreuses ont été les victimes lâchement assassinées, torturées, harcelées et parfois forcées à l’exil. La guerre a symboliquement pris fin suite à la mise en place du « Projet de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale » en septembre 2005, lequel aurait offert une amnistie totale aux terroristes. L’homme politique qui a échoué moralement dans sa mission de construire une société digne de ce nom aurait-il cherché à préserver l’ordre public par tous les moyens ? Cet homme-là, le président Bouteflika en l’occurrence, est porteur d’un programme de réconciliation sur lequel il a focalisé toutes son énergie. Mais il aurait fallu sacrifier quand même la mémoire des millions de victimes martyrisées pour garantir « une société de paix ». C’est une logique qui se fonde cette fois-ci sur un autre discours « au nom des martyrs algériens » ; « au nom de la souveraineté nationale » ; « au nom de la démocratie », etc. Mais cette vision n’est-elle pas d’ailleurs calquée sur le discours de l’antagoniste « au nom de Dieu » ? Beaucoup se sont interrogés alors si cette réconciliation décrétée par la Présidence était vraiment susceptible de pacifier la société et préfigurer la fin du cauchemar algérien. Et puis, comment est-ce possible d’accepter le pardon accordé aux terroristes, en tirant un trait définitif sur tous les crimes et les violences que le peuple aurait endurées ? Il est évident qu’être reconnu comme victime empêchera l’individu de se venger dans le sang. Cette reconnaissance « victimale » est primordiale pour sauver ce qui lui reste de dignité, sachant que l’impératif de vengeance (« œil pour œil, dent pour dent ») a largement façonné jusqu’ici les mœurs de la société traditionnelle.

A dire vrai, on chemine laborieusement vers l’effacement de la mémoire collective au lieu d’aller vers un sérieux travail de vérité et de réparation. L’État a accordé une amnistie totale aux terroristes par le biais d’un référendum et des urnes. Mais cette démarche politique demeure largement insuffisante au regard des crimes commis. La victime a été exclue de surcroît des circuits d’échange et de négociation générés en vue d’établir une transition politique. Cette « seconde mort » justifie ici le retour de la vengeance, et ce d’autant plus que les terroristes ont bénéficié d’offres d’intégration et de récompenses après les années de violence (logement, soin, éducation, travail, etc.). N’est-il pas une négation « malveillante » de la victime, contrainte de vivre désormais avec son bourreau ? On s’interroge justement ici sur le rapport des institutions juridiques aux crimes perpétrés puisque la violence terroriste a pris, semble-t-il, une forme d’une violence « fondatrice » d’une nouvelle justice marquée par « l’impunité des crimes ».

En réalité, la réconciliation nationale n’est finalement qu’une « projection politique » pour occulter la vérité des faits au point qu’elle devienne un mensonge d’État « Plus jamais ça ! ». La répression des revendications véhiculées par des mouvements associatifs des victimes des terroristes (l’ANFV et le Collectif des Familles de Disparus notamment) en est un exemple édifiant. Dans l’idéal, ces mouvements-là participent à la « dépolitisation » de la vie publique, en transcendant les préjugés, les tabous et la censure (Benrabah, 2000). Ce qui montre bien la difficulté de l’État algérien à concilier politique du pardon et mémoire du massacre du peule. C’est la défaite de la culture politique inconciliable avec les valeurs démocratiques.

Aujourd’hui, la guerre « d’entre nous » reste encore le symbole d’une situation politique malsaine et inextricable. Ces Algériens assassinés et enterrés sans sépulture sont tout aussi innocents que les survivants. Vingt ans plus tard, aucun lieu mémoriel n’a été inauguré pour rendre hommage aux victimes de Bentalha sacrifiées. C’est pourquoi il est urgent de regarder en face la barbarie dont le peuple est victime. Un monument érigé en l’honneur des victimes de la décennie noire est nécessaire afin de lutter symboliquement contre l’oubli et le mépris de la vie humaine. Ces souffrances « d’origine socio-politiques » déniées sont telles « des braises qui crépitent dans des cendres refroidies d’un feu de mort » dirait Claude Allione. Reconstruire une mémoire collective, dans tel contexte, ne se réduit pas à des offres compassionnelles et provisoires (pension symbolique, centre d’hébergement, écoute et/ou soutien psychologique, etc.) qui permettent certes de colmater les brèches sans pour autant régler la problématique de la responsabilité. Cette politique totalisante a été largement critiquée dans la mesure où le travail de deuil, de mémoire et de vérité ont été détruit au nom de l’idéal républicain « l’unité nationale ». Or, la reconnaissance de la victime exige nécessairement le respect des droits– que ce soit pour les morts ou les vivants – à travers lequel s’enracine le sentiment d’apaisement dans leurs cœurs des victimes. Que l’on veuille ou pas, la politique de « l’oubli forcé » maintient l’individu dans une position de victime éternelle dont sa double blessure reste sans guérison possible. En plus de la négation des droits d’un peuple endeuillé, une histoire de haine officielle se construit pour empêcher le travail de «réconciliation- reconstruction» dans une « société de mépris » rompue à la haine de la parole.

Chérifa Sider

Quelques références

1) Benrabah, D. (2000, février 14). Le mouvement de défense des victimes du terrorisme a été manipulé. Libre Algérie.

2) Guillot, C. (2005, octobre 6). L’encombrante « madone » d’Hocine Zaourar. Le Monde.

3) Nesroulah, Y., & Mellah, S. (2000). Qui a tué à Benthala ? Paris: La Découverte. 4) Stora, B. (2001b). La guerre invisible. Algérie, années 90. Paris: Les Presses de Sciences Po.

Auteur
Cherifa Sider

 




Le jour où Mohamed Boudiaf renvoya sèchement Bouteflika

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Mémoire

Le jour où Mohamed Boudiaf renvoya sèchement Bouteflika

Décembre 1961. L’indépendance de l’Algérie devenait imminente et le débat sur le futur Etat algérien s’installait alors avec la passion et les calculs qu’on devine. Pouvoir civil ou militaire ? L’interrogation divisait l’état-major général de l’ALN, dirigé par le colonel Houari Boumediène et le Gouvernement provisoire de Benyoucef Benkhedda. Pouvoir civil ou militaire ?

Le mieux, estiment les chefs de l’Armée, serait encore d’ériger un chef d’Etat civil mais inféodé aux militaires. Une marionnette en costume-cravate. Oui, mais qui ? Les regards se tournent vers les cinq dirigeants du FLN détenus au château d’Aulnoy, en région parisienne, après l’avoir été à la Santé, au fort de l’île d’Aix, puis à Turquant, en Touraine. (1)

Ahmed Ben Bella, Rabah Bitat, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf avaient accumulé, en cinq ans de détention, un capital moral qui faisait d’eux les recours privi- légiés du conflit. (1) Qui parmi eux accepterait de devenir le pre- mier président civil de l’Algérie indépendante allié aux militaires ? Pour le savoir, le colonel Boumediène dépêcha, début décembre 1961, auprès d’eux le capitaine Abdelaziz Bouteflika avec pour recommandation spéciale de privilégier la candidature de Mohamed Boudiaf à qui, selon Rédha Malek, un des négociateurs à Evian et ancien Premier ministre, «il vouait une secrète estime pour avoir travaillé avec lui».

La mission de Bouteflika, confirme le premier président du GPRA, Ferhat Abbas, «consistait à trouver parmi les cinq pri- sonniers un éventuel allié (aux chefs militaires)». (2) Le com- mandant Rabah Zerari, dit Azzedine, qui était, avec Kaïd Ahmed et Ali Mendjeli, l’un des trois adjoints de Boumediène à l’état-major général avant qu’il n’en démissionne en août 1961, est plus direct : «Bouteflika était, en vérité, chargé de vendre un coup d’Etat aux cinq dirigeants.»

Proposer la présidence à Boudiaf ? La mission était d’autant plus risquée que Bouteflika n’ignorait rien des opinions politiques de Boudiaf, notoirement connu pour être un esprit hostile aux accommodements en politique, acquis au multipartisme et à l’indépendance du pouvoir politique et dont, en consé- quence, il fallait s’attendre au refus de se laisser choisir comme paravent par les chefs militaires. Hervé Bourges, homme de médias français, qui rendait souvent visite aux cinq détenus en qualité de représentant d’Edmond Michelet, le ministre de la Jus- tice de De Gaulle, apporte un témoignage saisissant sur le détenu Boudiaf : «Je l’ai bien connu à Turquant, où il m’apparaissait comme le plus dur des cinq, le plus ancré dans ses convictions, décidé à ne pas en dévier, méfiant à l’égard de ses compagnons et de leurs conceptions idéologiques, notamment pour ce qui concerne Ben Bella dont il se séparera très vite, le soupçonnant, déjà, de vouloir s’arroger un pouvoir personnel. Boudiaf sera d’emblée hostile à l’idée du parti unique, où il voit les germes d’une dictature, même s’il s’agit de ce prestigieux FLN qui sort vainqueur auréolé de la guerre de libération et auquel il appartient depuis le début.» (3)

Aussi, le très avisé émissaire Abdelaziz Bouteflika, soucieux de garantir l’hégémonie militaire après l’indépendance, fit son affaire d’écarter l’obstiné démocrate Boudiaf au profit du

«compréhensif» Ben Bella. Ce dernier présentait l’immense avantage de ne voir aucune objection à s’allier à l’état-major, fut-ce au risque d’un grave conflit fratricide.

«L’entrevue qu’il eut avec Boudiaf se déroula très mal, rapporte le commandant Azzedine. Boudiaf a non seulement refusé énergiquement d’être coopté par l’état-major, mais s’of- fusqua que l’émissaire de Boumediène, qu’il houspilla publique- ment, lui fît pareille proposition fractionnelle au moment où les Algériens étaient appelés à aller unis aux négociations avec les Français. Il le renvoya sèchement. Bouteflika comprit alors tout l’avantage qu’il y avait pour l’état-major à opter pour Ben Bella, très conciliant et qui, d’ailleurs, prit en aparté l’envoyé spécial de Boumediène pour lui faire part de sa disponibilité.»

«Ben Bella et Bouteflika se sont fait des mamours verbaux, ils se sont séduits mutuellement avec leurs savoir-faire respectifs», a appris Ahmed Taleb Ibrahimi, incarcéré à l’époque dans un autre lieu de détention.«Bouteflika s’adressa alors à Ben Bella qui accepta d’être l’homme de l’état-major, raconte Ferhat Abbas. Cette alliance, demeurée secrète, allait peser lourdement sur l’avenir du pays.» (4) On le comprit quelques mois plus tard :

«Ce qui a poussé Boumediène à affronter le GPRA, c’était l’al- liance qu’il avait scellée avec Ben Bella à Aulnoy, récapitule Rédha Malek. Alliance réciproquement avantageuse. Boume- diène avait besoin d’un politique et Ben Bella d’un fusil.» (5)

L’émissaire Bouteflika avait réussi sa mission. Il quitte hâtive- ment Paris pour Londres d’où il appelle le colonel Boumediène pour lui annoncer le succès de l’opération. «Quelques jours plus tard, raconte Rédha Malek, Boumediène et Ben Bella ont un entretien téléphonique. Ils se disent très satisfaits de la mission de Bouteflika. L’alliance est scellée.» (5)

Bouteflika venait d’assurer l’intérêt du pouvoir militaire en écartant Mohamed Boudiaf et en propulsant Ahmed Ben Bella.

L.M.

Source : Bouteflika, une imposture algérienne, 2004, Editions LE MATIN

1. Le 22 octobre 1956, le DC-3 marocain, décollant de Rabat et transportant vers Tunis Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf, accompagnés de Mostefa Lacheraf, a été intercepté au-dessus d’Alger par les autorités coloniales. Les dirigeants algériens devaient représenter le FLN au sommet tripartite maghrébin qui devait se tenir à Tunis les 22 et 23 octobre. Ils seront incarcérés en France jusqu’en mars 1962, en compagnie de Rabah Bitat qui avait été arrêté le 23 novembre 1955.

2. Ferhat Abbas, L’indépendance confisquée, Flammarion, 1984.

3. Hervé Bourges, De mémoire d’éléphant, Grasset, 2000.

4. Ferhat Abbas, op. cité.

5. Rédha Malek, L’Algérie à Evian, Le Seuil, 1995.

 

Auteur
L. M.

 




Inédit. Yalla Seddiki revient sur son compagnonnage avec Matoub Lounès (II)

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Chanson kabyle

Inédit. Yalla Seddiki revient sur son compagnonnage avec Matoub Lounès (II)

Le Matin d’Algérie : Comment avez-vous travaillé sur la traduction sachant que vous avez commencé en 1996 ?

Yalla Seddiki : Lounès avait une vision précise du livre que nous devions écrire. Il voulait un recueil qui fût davantage une œuvre d’adaptation que de traduction. Il était conscient, nous en avons parlé quelquefois, que des vers réussis en kabyle encouraient le risque de devenir des lieux communs en français. Parfois, un texte pouvait perdre son originalité et sa force poétique dans la mesure où l’imaginaire qui a présidé au texte peut devenir quelconque une fois transposé. « Ilaq s trumit-nni yin-ek a Sdiqi !« , me disait-il. Derrière la remarque humoristique, dans la mesure où, par mes études, j’étais familier des pratiques poétiques en France, Lounès avait le souci d’utiliser cet intérêt pour tenter de trouver un équivalent à son travail.

Maintenant, soyons honnête : après l’assassinat de Lounès Matoub, amputé comme j’étais de sa présence et de son autorité, force m’était de renoncer à ces ambitions. Force m’était de m’engager dans un projet plus modeste : me borner à transposer en français la beauté des poèmes chantés par Lounès Matoub. Or, commencent alors des obstacles bien plus triviaux que la recherche d’un équivalent stylistique. Des erreurs de lecture, des imprécisions, des confusions qui peuvent s’expliquer par de multiple raisons, mais sur lesquels il est ici inutile de s’attarder. Comme je connaissais des amis de Lounès qui le fréquentaient depuis plus longtemps que moi, leur concours me fut précieux. Je pense notamment à Mourad Azouz et à Rachid Metref, à Fodil Larabi. Je pense également à Malika Matoub qui m’a permis de consulter les cahiers de Lounès dans lesquels il y avait parfois des éléments strictement personnels. Je lui sais un gré immense pour sa confiance. Concernant d’autres textes, grâce à l’épouse de Lounès, Nadia Matoub, j’ai pu consulter le cahier sur lequel il avait non seulement écrit plusieurs textes du dernier album, Lettre ouverte, mais aussi une vingtaine de textes inédits, qu’il préparait pour son prochain disque et qu’il m’annonça comme aussi réussi que Lettre ouverte. Par rapport au premier choix de poèmes que Lounès et moi avons fait, pour des raisons de place, j’en ai retranché, à regret, certains. J’y ai ajouté quatre inédits extraits du dernier manuscrit de Lounès Matoub. De plus, j’avais, en retirant des textes, un dessein secret : celui de faire un second volume en cas de succès. Certains textes retranchés par exemple, Yenna-yi aqli ad ruh’eγ, Ifis, Imcumen (1983), Tensa tafat ou Tissirt n ndama auraient intégré ce second volume. Que cet entretien me soit aussi l’occasion d’un remerciement et d’une mise au point.

Oui, allez-y.

Pour ce livre, j’ai eu la chance de pouvoir ajouter au répertoire connu de Lounès Matoub quatre textes non seulement inédits, mais que, surtout il a composés, pour certains, quelques semaines avant son assassinat. Dans l’un des textes, que je n’ai pas publiés, par exemple, il rend un hommage implicite à l’un des artistes kabyles à qui l’a opposé un conflit très grave touchant à l’honneur et à la probité. À cet égard, mes remerciements les plus vifs vont à Nadia Matoub. Sans me connaître autrement qu’à travers quelques mots que Lounès lui a dits à mon propos, elle m’a permis d’une part de consulter le cahier sur lequel Lounès a écrit une partie des textes qu’il comptait interpréter sur l’album qui devait succéder à Lettre ouverte. D’autre part, dans Mon nom est combat, elle m’a autorisé à publier les textes qui me convenaient. J’en ai choisi quatre : deux politiques et deux autres personnels. À la fois personnel et politique, un des textes est un chef d’œuvre. C’est celui qui commence par Rriγ-d nnehta n yifker. C’est une nouvelle démonstration de la richesse imaginative et poétique de Lounès Matoub ; c’est aussi une illustration de son indépendance devant quelque idéologie et quelque parti que ce soit. Cela étant dit, ces informations me permettent de faire une mise au point. Je veux parler de rumeurs propagées par certains sur Internet ou sur une certaine chaîne de télévision. D’aucuns ont désigné ces quatre textes du nom de « poèmes volés de Matoub » ou d’une expression équivalente. Qu’il soit entendu que, sur le principe de la confiance, ces poèmes me furent offerts sans la moindre contrepartie financière par la veuve du poète-chanteur. Au lieu de remercier ceux qui ont fait connaître au public ces poèmes historiquement importants, on les insulte pour une action qui mériterait la reconnaissance. Mais, concernant Nadia Matoub, ce n’est qu’une énième infamie qui lui reprochée alors qu’il est établi (grâce, entre autres éléments, aux rapports médicaux) qu’elle est une victime de ce qui se passa le 25 juin 1998 et non une complice malfaisante.

Qui a eu l’idée du titre pour le livre, Mon nom est combat, qui symbolise vraiment le poète ?

L’idée est la mienne. J’avais deux titres possibles : De l’abîme, mes hurlements ! C’est un titre d’inspiration baudelairienne. Je me suis dit que cela aurait bien plus à Lounès. Et un second, que je savais plus nettement affirmatif et tragique : Mon nom est combat (vers extrait de Tamurt-iw). Le PDG des Éditions La Découverte, François Gèze, d’une perplexité un peu froide, après avoir écouté le premier titre, me demande si je n’en ai pas un autre plus direct. Ainsi que ferait un comédien affermi par le métier, et assuré du succès qu’il aurait, tout en tremblant à l’idée d’échouer, je lui réponds par le second, Mon nom est combat, qu’il approuve aussitôt. J’aimais le premier pour l’univers romantique noir qu’il traînait à sa suite, mais je savais que Mon nom est combat était plus singulièrement frappant.

Vous faites référence à la culture européenne. Avez-vous eu des réactions de la part de personnalités européennes ?

D’abord, je précise que, auprès de mes amis français, je n’ai cessé de faire une publicité à Lounès Matoub bien avant de le connaître. Après l’assassinat, parmi les témoignages les plus émouvants, il y a celui du grand poète d’origine bretonne, Paul Le Jéloux (1955-2015). Mais, pour l’histoire, ce témoignage demeure. Compte tenu de la qualité de l’œuvre produite par Paul Le Jéloux, en miroir de l’homme de qualité qu’il était, je ne doute pas que la postérité lui donnera toute sa valeur. C’est pourquoi, je vous livre ici le contenu de cette lettre. Je ne l’ai pas relue depuis 1998, du moins jusqu’au moment où j’ai retrouvé diverses archives pour cet entretien : « Ayant lu avec beaucoup d’intérêt vos poèmes dans Polyphonies, et ayant remarqué combien votre admiration pour Matoub Lounès était grande, je me permets de vous écrire bien que nous nous connaissions peu (je suis un ami de Jean-Yves Masson, et nous avons bavardé ensemble dans un café un soir lors du Marché de la poésie, il y a deux ou trois ans…)

Je voulais vous dire mon émotion, ma révolte et malheureusement mon sentiment d’impuissance devant ce défi [ici mot incertain], cet affront fait à tout un peuple. Ceux qui assassinent les poètes, des poètes qui sont la voix de tous leurs frères, ne méritent pas de pitié. J’espère que l’on saura un jour qui a manigancé ce lâche attentat. À vous donc, poète kabyle, je voulais vous dire que sans connaître votre pays je suis bouleversé et je sais que vous saurez un jour trouver les mots qui rendront vivant à nouveau cet homme qui était un symbole de la lutte contre les ténèbres en Algérie ».

Endeuillé que j’étais, je n’avais sans doute pas estimé à sa juste valeur ce témoignage de sympathie pour Lounès et pour son peuple. Nous en avons parlé au téléphone, mais je n’ai pas eu de relation suivi avec Paul Le Jéloux. Que de vains regrets à présent. Mais j’espère que vos lectrices et lecteurs sauront accorder à cette lettre la considération qu’elle mérite.

Et dans le milieu universitaire, quelles furent les réactions à la publication du livre ?

Si vous m’y autorisez, je voudrais, avant de répondre, faire une précision méthodologique. En Occident, en France en particulier, depuis le XVIe-XVIIe siècle, une séparation progressive s’est produite, entre l’art musical et de l’art poétique. Jusque-là, il y eut de grands représentants de ce que l’on pourrait appeler comme nous le faisons pour l’art kabyle, la « poésie chanté ». Pour donner un simple exemple, Guillaume de Machaut compta parmi les poètes et compositeurs les plus considérables de son époque. Par conséquent, à considérer l’évolution permanente qui a porté la poésie et la musique aux extrémités autoréflexives de leurs univers respectifs – le silence –, il est légitime qu’un art fort ancien comme la poésie chantée puisse paraître incongru. Surtout, la chanson est devenue la forme dominante dans la culture dite populaire. Le lien entre musique et poésie est réservé à des expériences menées dans la musique moderne et contemporaine, par des artistes comme Gabriel Fauré, Claude Debussy, puis Pierre Boulez ou Benjamin Britten.

Où voulez-vous en venir ?

À ceci : que, après avoir lu ou feuilleté le livre de Lounès Matoub, Mon nom est combat, plusieurs de mes relations et amis m’ont posé la même question, sans se connaître ou se fréquenter.

Laquelle ?

« Les textes kabyles sont-ils aussi beaux qu’en français ? » Comprenez bien que je ne vois pas là un hommage au traducteur. Puisque celui-ci a toujours eu l’honnêteté de dire que les textes en kabyle sont bien plus beaux qu’en français. Ce que je veux dire c’est que, habitués à lire la poésie, à écouter la musique séparément, mes amis furent surpris de découvrir un artiste-chanteur dont les textes relèvent réellement de la création poétique et non de chanson, quand ce serait celle de grands artistes comme Jacques Brel ou Léo Ferré. Ici deux points importants demandent des précisions.

Le premier est plutôt négatif. J’ai adressé mon livre à différents responsables de centre de recherche en littérature francophone ou nord-africaine. Je n’ai reçu aucune réponse à ce jour. À telle enseigne que j’ai mis en doute la rigueur des services postaux dans la distribution des courriers. Plus sérieusement, je crois dans l’hypothèse d’une forme d’indifférence pour ce qui ne correspond pas à la doxa politico-littéraire portant sur les littératures « postcoloniales ». Lounès Matoub ne revendique pas l’arabité, n’entretient pas de rapport conflictuel avec la langue française, fait partie d’une civilisation persécutée au nom de certaines cultures défendues la critique postcoloniale. Celle qui refait la Guerre d’Algérie et adopte en France le point de vue officiel de l’État algérien comme si ses promoteurs étaient des coopérants de 1963. Je dis cela de façon un peu vive, mais je ne plaisante pas, croyez-moi. Pour un autre projet avorté, j’ai eu à discuter avec certains chercheurs (réputés). Aussitôt que l’ethnique amazighe est énoncé, que le mot kabyle est prononcé, vous êtes immédiatement soupçonné d’être un agent de la division au service d’une puissance coloniale. C’était le cas, par exemple avec une chercheuse qui a travaillé sur Tahar Djaout. Ce n’est qu’un exemple. (A suivre)

Auteur
Hamid Arab

 




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