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Comment changer si on ne croit pas au changement ?

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Epoque

Comment changer si on ne croit pas au changement ?

La crise, m’a expliqué récemment un ami avec sa fougue habituelle, ça vient et ça part, le seul problème qui reste, c’est qu’on est toujours les mêmes, qu’on ne veut pas changer, dommage ! « Tu veux dire que c’est la mentalité de l’Algérien qui est le problème, et non pas le contexte dans lequel il vit », m’empressai-je de l’interrompre.

« Les deux à la fois, mais c’est la mentalité qui pose plus de soucis, me semble-t-il» « comment ça ? » «Prenons, par exemple, l’époque du début 1990, où le baril du pétrole est cédé dans le marché à seulement 20 ou 30 dollars le baril, l’Algérie, trop endettée, était alors en défaut de paiement.

Comprendre, il n’y a presque rien à manger à la maison, ça y est, c’est la faillite. Si la mentalité de l’Algérien avait été en bon état, celui-ci aurait pu se dire : je dois me débrouiller seul, au plus vite, et de n’importe quelle façon pour trouver une alternative, comme opter pour l’agriculture.

Or, il est allé vers la solution de la facilité : s’agenouiller devant le F.M.I, dans l’attente du retour à la normale. Une fois son vœu exaucé, il a oublié la morale de l’épreuve qu’il avait subie. Pis, il est retombé dans le même travers « l’endettement», après une décennie de gaspillage forcé de la rente. « Mais ça, c’est l’erreur des autorités, non ? » «Oui et non en même temps ! Oui, si on part de l’idée que c’est l’Etat qui forme et guide toujours le peuple. Non, c’est si on pense l’inverse. » « C’est compliqué à comprendre !» « Non, c’est très simple.

Dans un pays où la société civile est active et agissante, les autorités ne peuvent avancer dans un projet ou une démarche sans la consulter (en effet, la société est le guide suprême du pouvoir politique). C’est pourquoi, celle-ci fait tout pour qu’elle se fasse entendre et peser dans le choix de ceux qui décident.

Si on applique cette règle chez nous, on se rend bien compte que c’est notre peuple qui n’a pas bien joué son rôle ! » « Mais là, on n’est pas dans un pays développé ? » « Il ne faut pas regarder que ce côté-là, mais aussi le fait qu’on n’est pas prédisposé à l’être. C’est ça notre malheur à nous les Algériens. Je te donne un petit exemple qui résume tout. A la fin des années 1960, une photo parue dans une revue culturelle européenne montre un paysan espagnol monté sur un âne, au milieu de ses moutons à Estrémadure, la région la plus pauvre d’Espagne.

Pour quiconque la voit, ce berger-là, livré à lui-même et au seuil de la précarité, n’évoluera jamais et ne peut être « développé » et moderne, comme ses voisins Français ou Allemands. Erreur gravissime ! Pourquoi ? Parce que, tout simplement, ce dernier a prouvé le contraire. Juste après la mort de Franco en 1975, il a eu le courage d’en finir avec le vieux système, en modernisant l’agriculture et en empruntant la voie de la démocratie » « ce qui nous manque alors, d’après toi, c’est l’audace ? »

« Oui ! C’est ça, l’audace ! Imagine un instant que cet Espagnol-là avait dit à l’époque : non, je ne dois pas essayer de changer maintenant parce que ce n’est pas mon époque, je dois attendre le temps d’une génération ou deux pour commencer ? Il n’aurait guère changé et ne changera jamais ! La volonté de changer, c’est d’abord un état d’esprit avant qu’elle ne soit action ou quelque chose d’autre. ».

Auteur
Kamel Guerroua

 




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Le détail des peines retenues contre les militants du Rif

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Procès des détenus politiques du mouvement populaire Hirak

Le détail des peines retenues contre les militants du Rif

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a rendu mardi 26 juin 2018 les condamnations suivantes contre les militants du mouvement populaire Hirak.

1. Nabil AHAMJIK, 20 ans de prison ferme
2. Nasser ZEFZAFI, 20 ans de prison ferme | Complot contre la sécurité de l’Etat
3. Samir AGHID: 20 ans de prison ferme
4. Wassim AL BOUSETTATI: 20 ans de prison ferme

5. Aamarouch, 15 ans de prison ferme
6. Mahmoud BOUHENNOUCH, 15 ans de prison ferme
7. Mohamed Al Haki , 15 ans de prison ferme
8. Zakaria ADEHCHOUR, 15 ans de prison ferme
9. Zakaria AGHROUCH, 15 ans de prison ferme

10. Achraf ELYAKHLOUFI 10 ans de prison ferme
11. Bilal AHBBAT, 10 ans de prison ferme
12. Jamal BOUHADDOU, 10 ans de prison ferme
13. Karim AMGHAR, 10 ans de prison ferme
14. Mohamed JELLOUL, 10 ans de prison ferme
15. Omar BOUHRASS, 10 ans de prison ferme
16. Salah LACHKHAM, 10 ans de prison ferme
17. Abdelali Houd, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
18. Chaker EL MAKHROUT, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
19. Hassan EL IDRISSI, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
20. Ibrahim ABAKOUI, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
21. Ilyass HAJJI, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
22. Lahbib ELHANNOUDI, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
23. Mohamed AL ASRIHI, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
24. Mohamed AL MEJJAOUI : 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
25. Rabie AL ABLAQ, 5 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
26. Souleimane FAHILI, 5 ans de prison ferme.+ 2000 DH A.
27. Fouad SAIDI 3 ans de prison ferme
28. Ibrahim BOUZIANE, 3 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
29. Mohamed AL MAHDALI 3 ans de prison ferme
30. Mohamed AL NAAIMI 3 ans de prison ferme + 2000 DH A. 
31. Mohamed EL HANI, 3 ans de prison ferme+ 2000 DH A. 
32. Othmane BOUZIANE, 3 ans de prison ferme+ 2000 DH A. 
33. Youssef AL HAMDIOUI, 3 ans de prison ferme+ 2000 DH A. 
34. 

35. ABDELAZIZ Khali, 2 ans de prison ferme
36. Abdelhak Siddiq 2 ans de prison ferme
37. Abdelkhair AL SINARI 2 ans de prison ferme
38. Abdellatif AL MOUSSAOUI , 2 ans de prison ferme+2000d DH d’A.
39. Ahmed Al HAKIMI, 2 ans de prison ferme
40. AL BARAKA Khaled, 2 ans de prison ferme
41. Anass ELKHATTABI 2 ans de prison ferme
42. Badreddine BALHGEL 2 ans de prison ferme
43. Boulahlaj, 2 ans de prison ferme+2000DH d’A.
44. Ghassan FAHIM 2 ans de prison ferme
45. Jamal MOUNA 2 ans de prison ferme
46. Jawad BENALI 2 ans de prison ferme
47. Jawad SABRI 2 ans de prison ferme
48. Mocine ATARI 2 ans de prison ferme
49. Mohamed MAKOUH, 2 ans de prison ferme
50. Nouri ACHEHBAR 2 ans de prison ferme
51. Rachid AMROUCH 2 ans de prison ferme+2000 DH d’A.
52. Youssef FADEL, 2 ans de prison ferme +2000 DH d’A.
53. Zakaria KADOURI,1 an de prison ferme
54. Zakaria KADOURI,1 an de prison ferme

La Cour ne s’est pas encore prononcée sur le cas de Hamid El Mahdaoui. Son dossier de journaliste, poursuivi pour non dénonciation d’un crime portant atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, a été séparé du reste des accusés. Il sera entendu le jeudi 28 juin par le juge. Son dossier sera mis en délibéré le même jour.

Les juges ont rendu leurs verdicts en l’absence des détenus et de leurs familles, qui ont décidé il y a quelques jours de « boycotter » le procès.

«Pleurs et youyous ont aussitôt résonné dans les couloirs du Tribunal dès le prononcement du verdict. Des dizaines de personnes, pour la plupart membres de la section casablancaise de soutien aux détenus du Rif ont scandés des slogans tels que « Vive le rif » ou encore « Nasser, repose toi, on continue le combat »» rapporte h24info.ma

 




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L’indignation au Maroc après les lourdes condamnations des meneurs du Hirak

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Question du Rif

L’indignation au Maroc après les lourdes condamnations des meneurs du Hirak

La condamnation à de lourdes peines de prison des meneurs du mouvement de protestation qui a agité le Maroc en 2016-2017 a suscité mercredi des réactions d’incompréhension et d’indignation dans le royaume.

Les autorités marocaines, elles, assurent que le procès s’est tenu conformément aux normes de la justice internationale, en présence d’observateurs indépendants et de médias.

A l’issue d’un procès fleuve de neuf mois, le leader du mouvement Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons ont été condamnés mardi soir à Casablanca à 20 ans de prison pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ».

Jugés avec eux, 49 autres militants ont écopé de peines comprises entre un et quinze ans de prison. Les charges retenues vont de « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », à « réception de fonds destinés à une activité de propagande » en passant par la « participation à l’organisation de manifestations interdites ».

Les prévenus ont boycotté les dernières audiences en dénonçant dans une déclaration commune la « partialité de la justice ».

Après le verdict, leurs proches ont quitté le tribunal en criant leur colère et en scandant « vive le Rif », en référence à la région historiquement frondeuse et marginalisée du nord du Maroc, qui a vu naître le « Hirak » suite à la mort en octobre 2016 d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures.

« Simulacre de justice », a tweeté l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), tandis qu’Amnesty International appelait dans un communiqué à « annuler le verdict de culpabilité du procès injuste du Hirak ».

Signatures

Une pétition lancée sur Internet pour « une loi d’amnistie générale des citoyens condamnés dans les procès du #Hirak #Rif », a enregistré 2.900 signatures en quelques heures.

Mercredi, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement à Rabat, brandissant des photos de Zefzafi, des banderoles « Liberté pour les détenus du Hirak » et des drapeaux berbères, et scandant des slogans contre « la corruption ».

Sur Facebook, des milliers de personnes ont remplacé leur photo de profil par un fond noir, avec des commentaires sur la « honte » ressentie face à cette « injustice », comparant les peines avec celles plus « clémentes » prononcées contre les « pédophiles » et les « criminels ».

Certains ont pointé un « retour vers les années de plomb » marquées par les exactions commises sous le règne de l’ancien roi Hassan II, entre les années 1960 et 1990.

Des appels à la grève générale circulent sur les réseaux sociaux, avec des images de commerces fermés, mais il est difficile d’évaluer l’impact du mot d’ordre.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des rassemblements ont eu lieu à Al-Hoceïma – épicentre du mouvement- et dans la cité voisine d’Imzouren, où un collège a été incendié, selon des médias locaux. 

Les autorités locales ont confirmé à l’AFP qu’un collège avait brûlé dans la nuit, en indiquant « ne pouvoir se prononcer sur le lien entre l’incendie et les sentences ». Les manifestations de la nuit se sont limitées à des « sorties isolées », à l’exception d’un rassemblement de « moins de 80 personnes » à Al-Hoceïma, réunissant la famille d’un détenu et ses voisins, selon cette source.

« Le verdict renvoie un message très clair: la justice ne peut pas tolérer des actes qui portent atteinte à la sécurité de citoyens et la « stabilité de l’Etat » », a souligné l’universitaire marocain Mohamed Benhamou, joint par l’AFP.

« J’ai espoir que les peines prononcées (en appel) seront plus justes », a commenté le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid sur un site d’information.

Sollicité pour un geste de clémence, le Premier ministre marocain Saad-Eddine El Othmani a affirmé que « la justice est indépendante du gouvernement » et qu’il « faut attendre la phase d’appel, c’est le processus judiciaire ». « Je souhaite qu’aucun Marocain n’aille en prison », a-t-il écrit sur son compte personnel Twitter en réponse à un tweet.

Les peines, « très sévères, ne correspondent pas aux acquis de notre pays dans le domaine des droits de l’Homme », a estimé Hakim Benchemach, président de la Chambre des conseillers et secrétaire général du PAM, principal parti d’opposition. Il a aussi regretté « les dégâts matériels et les blessés » parmi les forces de l’ordre qui ne faisaient « que leur devoir national ».

 

Auteur
Avec AFP

 




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Mondial-2018: le Brésil assure, l’Allemagne humiliée

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Football

Mondial-2018: le Brésil assure, l’Allemagne humiliée

Le Brésil est en 8e de finale. Logique. L’Allemagne, championne du monde en titre, surprise 2 à 0 par la Corée du sud, quitte le Mondial-2018 au premier tour. Insensé. L’onde de choc s’est propagée bien au-delà du monde sportif.

Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a exprimé mercredi la tristesse de tout un pays. « Ce n’est pas notre Coupe du monde – que c’est triste ! », a réagi Steffen Seibert dans un tweet peu après le coup de sifflet final.

Gary Lineker, alors international anglais, avait lancé dans les années 1990 une formule passée à la postérité: « Le football est un jeu où 22 types courent après un ballon, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ». Devenu consultant vedette, il a twitté mercredi: « 22 types courent après le ballon et à la fin les Allemands ne gagnent plus ».

La Mannschaft n’avait jamais quitté le Mondial avant les quarts depuis son retour en Coupe du monde en 1954 !

Les médias allemands en ligne soulignaient « une honte historique ». « Notre cauchemar de la Coupe du Monde est devenu réalité », s’exclame de son côté le journal populaire Bild. Et en plus « nous sommes derniers du groupe ».

Car, oui, la lecture du classement final du groupe F laisse pantois: la Mannschaft de Manuel Neuer est dernière ! La Suède, 1ère, et le Mexique, 2e, se qualifient pour les 8es de finale, tandis que les Sud-Coréens, 3e, quittent également le tournoi, mais devant les champions déchus.

Le groupe E s’est lui terminé sans coup de tonnerre: le Brésil a éliminé la Serbie (2-0, avec des buts de Paulinho et Thiago Silva), termine en tête, et rencontrera donc le Mexique lundi à Samara.

Löw va-t-il rester ?

Pour les Nordiques, c’est une très belle histoire. Ils avaient éliminé en barrages l’Italie de Gianluigi Buffon en novembre. Et cela sans l’aide de Zlatan Ibrahimovic, qui avait pris sa retraite internationale à l’été 2016. Quant à la Suisse, elle s’est fait peur face au Costa Rica (2-2), finit 2e, et croisera donc la Suède mardi à Saint-Pétersbourg.

L’Allemagne rêvait tant de faire partie de ces affiches. Joachim Löw, sélectionneur allemand, dont le contrat a été prolongé juste avant le Mondial jusqu’en 2022, peut-il rester en poste après un tel tremblement de terre ? Interrogé par la ZDF, l’intéressé a déclaré qu’il était « trop tôt » pour répondre. « Il faut quelques heures pour y voir clair, la déception est très profonde en moi ( ?) on va devoir mener des discussions demain (jeudi), on verra comment ça continue », a-t-il-dit.

L’heure des comptes sonnera avec le retour au pays jeudi; atterrissage prévu en début d’après-midi à Francfort.

Ce Mondial en Russie restera comme celui des dernières minutes décisives: la défaite des hommes de Löw s’est dessinée sur un but accordé après recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) à Kim Young-gwon (90e+2), avant que Son Heung-min n’éteigne le suspense en contre (90e+6).

Dans l’autre match du groupe F, la Suède a validé sa qualification avec une belle victoire 3 à 0 contre le Mexique. Mais la chute du champion allemand permet par rebond à la « Tri » d’accéder aux 8es de finale. Quelle histoire !

Marcelo sort

C’est l’une des images de cette folle journée. Le Mexicain « Chicharito » Hernandez venait donc de prendre trois buts, mais arpentait nerveusement la pelouse à Ekaterinbourg après le coup de sifflet final en attendant la confirmation de l’incroyable nouvelle venant de Kazan, à 1.000 km de là. Une fois le désastre allemand officialisé, il pouvait savourer la qualification avec ses fans à sombreros dans les tribunes.

Le 8e de finale tant attendu entre Allemagne et Brésil, pour la revanche du célèbre 7-1 en demi-finale du Mondial-2014, n’aura donc pas lieu. 

Peu importe pour des Brésiliens solides qui ont vraiment lancé leur Mondial face à la Serbie. Neymar n’a donc pas marqué, mais il s’est fait passeur décisif. Tout comme Coutinho, décidément très en forme dans ce tournoi.

Voilà de quoi rassurer Tite qui avait vu son crack « Ney » finir en larmes le précédent match. Rien de tel cette fois, juste la satisfaction du travail bien fait sur les visages. Mais il y a une mauvaise nouvelle: Marcelo, élément-clé de la défense auriverde, est sorti très tôt du match, visiblement blessé.

Jeudi, deux matches attireront les regards: Angleterre-Belgique, sommet du groupe G entre deux équipes qualifiées qui pensent peut-être davantage au tour suivant. Et un Sénégal-Colombie bien plus stressant dans la poule F, car il y a encore des qualifications à aller chercher.

Auteur
AFP

 




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Algérie, des milliards au soleil !

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Planche à billets et économie de rente

Algérie, des milliards au soleil !

On prête au président Houari Boumediene cette réflexion à ses accompagnateurs, au moment où son cortège passait à côté du complexe olympique du 5 juillet : 10 milliards au soleil !                     

Allusion au stade déserté par les sportifs, peu soucieux, tout comme les responsables, de le rentabiliser ou pour le moins concernant les premiers, d’en profiter et d’améliorer leurs performances.  

En attendant, crise du pétrole ou pas, beaucoup trouvent insensé que l’on continue à le pomper de façon frénétique pour payer la facture alimentaire, sans penser aux générations futures. En ces temps de crise, le gouvernement, qui compte sur les «walis managers » pour créer de l’investissement, booster l’emploi et tirer la croissance vers le haut, ne pense qu’à réduire les dépenses de l’importation.

De combien de temps dispose-t-il pour, raisonnablement, «rationnaliser» celles-ci, sans détruire en même temps des activités économiques connectées au commerce extérieur et, partant, mettre en difficulté les quelques PMI/PME qui contribuent à la croissance, malgré toutes les vicissitudes ?

Le Premier ministre avait également évoqué la nécessité de poursuivre la mise en œuvre de la politique de rationalisation budgétaire pour redresser les finances publiques à l’horizon 2019. Cette politique fait allusion à la «trajectoire budgétaire 2016-2019» qui prévoit une élimination progressive de l’énorme déficit budgétaire dans lequel la chute brutale des prix du baril de pétrole a plongé les finances du pays. Cela implique une forte réduction (de près de 50% en 2018) des dépenses d’équipement de l’Etat et leur plafonnement pendant 5 ans au moins. Comme chacun le sait, l’austérité ne convient pas à la croissance, n’en déplaise à tous ceux qui prônent ce mode de gestion économique,

Tout comme le recours à la planche à billets ne résout pas le problème de fond de l’économie du pays qui est, mortellement, consommatrice à travers des importations toujours pas maîtrisées. Certes, le président de la République, lors de l’avant dernier conseil des ministres, avait évoqué la nécessité de libérer les initiatives en recommandant au gouvernement d’aller vers «des mesures conventionnelles et non conventionnelles». Un feu vert donné au gouvernement pour l’exploitation du gaz de schiste ou plus encore pour recourir à la planche à billets, pour éponger les déficits et créer une masse monétaire suffisante pour achever les projets de développement et payer les fonctionnaires.

Mais gare aux effets inflationnistes ! Le naufrage est évité pour le moment mais, jusqu’à quand ? Depuis, la crise s’est accentuée au point de faire réagir, le premier ministre Ahmed Ouyahia : il faut qu’on regarde la vérité en face, a-t-il dit. C’est la planche à billets, ou le retour à l’endettement extérieur a-t-il rappelé. Les experts du FMI ont affirmé que ce mode de financement est surtout utilisé dans une économie de marché concurrentiel ayant un potentiel productif. Or, l’Algérie est dans le cas particulier d’une économie non productive dépendant à 97% des exportations des hydrocarbures. Rappelons-nous aussi de l’opération de «bancarisation de l’argent de l’informel» et du lancement de «l’emprunt obligataire» : même si elles ont eu le mérite, tout de même, de faire bouger les lignes dans la sphère de la finance en Algérie elles n’ont pas été quantifiées en termes d’impacts financiers ! 

Ce qui a fait réagir un intellectuel, résolument installé dans l’opposition et éminente plume de la corporation qui avait signé une contribution dans laquelle il s’est adressé aux experts pour leur dire «qu’il n’est plus l’heure de continuer de proposer des solutions de sortie de crise et que la seule issue réside dans le départ de ceux qui sont au pouvoir et principalement Abdelaziz Bouteflika !». 

Des voix d’état-major politiques et de journalistes affidés persistent à dire aussi que le temps n’est plus aux « expertises » et que le régime du pouvoir en place « doit partir ». Pourtant, de par le monde, c’est la règle : les économistes sont appelés, et aussi payés, pour faire des analyses et les gouvernants, notamment les exécutifs, se chargent de l’habillage politique des mesures préconisées par ces détenteurs du savoir. Il n’y a pas, également, une économie de gauche ou de droite, de la majorité au pouvoir ou de l’opposition ; la stratégie économique ne peut être que bonne ou mauvaise !

Et toutes les décisions prises, unilatéralement, par le gouvernement en la matière, ne seront pas sans conséquences sur le pays. Parenthèse fermée, que les walis et tous ceux qui sont en responsabilité se ressaisissent, même plus, «se décarcassent» pour trouver d’autres possibilités de financement.

Comme la mise en vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat pour combler le déficit. Bien évidemment, des voix vont s’élever contre cette initiative et crier à l’hérésie ! De quel droit l’Etat va-t-il vendre des biens communs, des bijoux de famille oseront-elles dire ? 

Pourtant, beaucoup de pays et non des moindres y recourent pour renflouer leurs caisses : 

  • L’Espagne à titre d’exemple, qui a procédé à la vente de quelque 15.135 biens publics et ce n’était pas la première fois.

  • La France qui, chaque année, cède une partie de son patrimoine public mais aussi militaire, ce qui lui permet d’engranger outre des bénéfices plus que substantiels, d’adapter son parc immobilier aux besoins (restructurations militaires, nouvelles carte sanitaire et judiciaire etc). A titre indicatif, les cessions ont permis de rapporter près de 574 millions d’euros à l’Etat ; un chiffre globalement stable depuis 10 ans. 

En Algérie, l’Etat, les collectivités locales et les organismes divers dépendant des administrations centrales possèdent un patrimoine qui, en l’état, grève lourdement le budget. Il est constitué d’actifs dormants «improductifs» et pour la plupart abandonnés par négligence et laxisme des responsables et/ou suite à un changement de leur destination initiale. 

Il s’agit, par exemple, d’écoles désaffectées, de services de santé abandonnés car réalisés dans des zones enclavées et sous-peuplées, de marchés inopérants et inaccessibles (dans la seule commune de Douéra, par exemple, il a été recensé, 5 infrastructures de ce type). 

Il y a aussi tous ces locaux « du programme du président de la République » qui étaient destinés à l’emploi des jeunes, mais qui se trouvent aujourd’hui, en état de ruine avancée et servent de repères à des marginaux. Combien aussi de gares routières impraticables sont boudées par les usagers et les transporteurs ? Que dire aussi des anciens sièges de la garde communale réalisés sur PCD et délaissés suite au redéploiement de ce corps. Et tant d’autres biens de valeur qui grèvent lourdement le budget de l’Etat et qui pourraient être identifiés après enquête ! 

Bref, toute une «niche financière» qui ne demande qu’à être transformée en recettes bénéfiques en ces temps de crise. Les ministères, les walis et les organismes concernés, accompagnés par les services domaniaux compétents, s’ils venaient à être instruits, pourraient : dans un premier temps, en établir la «cartographie» et le «recensement». Ensuite, définir la propriété, en s’appuyant, impérativement, sur un critère absolu, l’«inutilité» des immeubles concernés. Enfin et avec la remontée des informations et leur consolidation, l’on pourrait avoir, déjà : 

  1. Un rapport sur leur «estimation quantitative et qualitative» en termes de valeur vénale et leur superficie. 

  2. Un aperçu de ce que tout ce «trésor dormant» peut rapporter, éventuellement, à l’Etat s’il venait à être aliéné et cédé 

  3. Les montants ainsi collectés seront injectés pour réduire le déficit public et une partie des recettes sera prélevée pour réhabiliter des bâtiments publics, en acheter ou en construire d’autres. 

Il n’échappe à personne que des économies importantes pourront être réalisées : 

  • En termes d’entretien, d’énergies 

  • Et aussi de postes de travail, sachant que les gardiens desdits biens, par exemple, pourraient être redéployés voire même imposés aux «repreneurs» par des clauses particulières. 

A défaut, tous ces biens patrimoniaux, continueront à se dégrader inexorablement, tout en grevant lourdement le budget de l’Etat. Est-ce bien raisonnable en ces temps de crise ? 

A ceux, enfin, qui viendraient à critiquer «la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat» on les renvoie à l’exemple d’une entreprise qui se trouve en difficulté profonde et qui n’a d’autre choix que de réaliser certains de ses actifs, notamment immobiliers, afin de préserver son cœur de métier et poursuivre son redressement. N’est-il pas préférable pour elle d’alléger ses charges en matière de gardiennage, d’entretien, d’énergie, d’assurance et dans la foulée, bénéficier d’argent frais pour sa relance ? Cela relève du bon sens ! Un dirigeant qui s’entête et ne tranche pas lorsqu’il se trouve dans une situation financière critique, précipite son entreprise vers sa perte définitive. 

Le pays exige des expérimentations audacieuses et soutenues. Le bon sens est de choisir une méthode et de l’essayer. Si elle échoue, admettez-le franchement et essayez autre chose. Mais surtout, essayez quelque chose. Cette citation a été formulée, il y a plus de 80 ans par l’ancien président américain Franklin Roosevelt.

Auteur
Cherif Ali

 




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M. Ouyahia, trouvez-nous un entraîneur !

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FOOTAISES de Meziane Ourad

M. Ouyahia, trouvez-nous un entraîneur !

Séisme en simultané à Kazan et à Berlin. l’épicentre est à chercher du côté de tous ceux qui continuent à croire qu’en matière de football, il y a encore de grandes et de petites nations. Au vu des verdicts que nous livre la coupe du monde, tous les  quatre ans, j’ai continué moi-même à y croire malgré certaines belles surprises que nous ont réservées certaines belles équipes à l’occasion de quelques éditions dont la plus mémorable reste celle de 1982 qui a vu l’Algérie obliger l’Allemagne à tricher pour se faire accompagner par son satellite, l’Autriche, au second tour.

Cette année là, la Squadra Azura guidée par Paolo Rossi qui revenait d’une suspension de deux ans, liée au scandale du Totonerro, nous a vengés en écrasant les coéquipiers de l’arrogant Breitner 3 à1. Jupp Derwall, l’entraîneur allemand avait promis de rentrer en train à Berlin si son équipe perdait contre l’Algérie. Il n’a pas tenu parole.

Depuis la signature des actes de capitulation du 7, 8, et 9 mai 1945 signés par les chefs du 3ème Reich, successivement à Reims, Berlin puis Moscou, l’Allemagne n’avait pas connu pareille humiliation que celle que vient de lui infliger la Corée du sud et son  gardien de but Cho. Encore une fois, la Russie ne lui aura pas réussi !  Autres temps, autres mœurs. Si le scandale du match Allemagne – Autriche n’était pas passé par là, nos amis germains auraient peut-être pu négocier avec leurs alliés sud-coréens,  champions du capitalisme moderne, une once de clémence. 

L’élimination de l’Allemagne sonne comme un ouragan de force 5 dans le monde du football. Les dégâts dans l’âme germanique sont considérable. un confrère m’a arraché un franc sourire en disant que cette défaite est le signe de  l’intrusion  du dégagisme dans le football.

Une autre défaite nous a été rapportée ce mercredi matin. Celle de Abdelghani Hamel, directeur général de la sûreté nationale  algérienne limogé, hier mardi, par un président qu’on nous disait, la veille, parti en goguette sur les bords du Léman, à Genève. Qu’est-ce qui lui a donc pris de s’occuper de choses qui ne le concernent pas ? Même si un de ses chauffeurs a été impliqué dans cette sale affaire de 7 quintaux de cocaïne qui pollue l’environnement politico-judiciaire algérien, ses services étaient semble-t-il  tenus à l’écart de cet énième embrouillamini dans lequel l’Algérie s’englue par la grâce des mafieux qui y tirent les ficelles.

Quand et où Bouteflika a t-il signé le décret de destitution du DGSN et celui nommant son successeur ? Mardi? Soit !

Il était où ? Les Algériens veulent savoir, dirait Bourdin… A El Mouradia ? A Zéralda ? Au Cub-des-Pins ? A Genéve ? Dans son camion médicalisé ? A-t-il assisté au miracle qui a vu l’Argentine se qualifier au détriment du Nigeria, avant dernier pays africain encore en lice ?

Puisqu’il est encore bien vivant et vivace, je souhaiterais lui suggérer d’avoir une franche discussion avec son premier ministre, le cher Ouyahia qui vient de faire appel à la diaspora algérienne et aux investisseurs étrangers pour les inviter à venir nous faire profiter de leur savoir et de leur technologies. De qui se moque-t-on ? Il n’y a pas un Algérien qui n’a pas dans son entourage un cerveau de sa famille ou de son quartier exilé qui a tenté de revenir au pays après des études conséquentes dans les meilleures universités du monde et qui est reparti quelques mois après, écoeuré !

Ce sont les membres de cette diaspora, aujourd’hui désirée qui ont accolé au célèbre slogan de Chadli « pour une vie meilleure », la cinglante réponse « partir ailleurs ». Quand aux investisseurs étrangers, il n’attendent que ça. A condition d’ouvrir les portes du bagne salafiste dans lequel le peuple a été enfermé par près de soixante années d’intoxication idéologique mortifère et de gestion bureaucratique suicidaire.

Ouyahia ! Hervé Renard vient paraît-il de filer au Caire. Laissez la diaspora là où elle est et aidez plutôt Zetchi à nous trouver un entraîneur.

L’honneur des peuples semble bien tenir à un bon parcours en coupe du monde de football. Nous voulons aller au Qatar. 2022, c’est demain !

Auteur
Mezianz Ourad

 




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Appel à la solidarité international avec le peuple rifain

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Face à la répression du Makhzen

Appel à la solidarité international avec le peuple rifain

Dans la nuit de mardi 26 au mercredi 27 juin 2018, la justice marocaine a condamné les leaders du mouvement pacifique et populaire du Rif à 20 ans de prison après une parodie de procès et alors que tout le Rif, Nord du Maroc, reste sous occupation militaire. 

Au total, ce sont 360 années de prisons qui ont été infligés à 53 prévenus pour avoir osé manifester afin d’obtenir plus de développement et la possibilité d’étudier et de se soigner au Rif en réclamant la création d’une université et d’un hôpital sur place.

Depuis le début du Hirak, mouvement de protestation sociale du Rif en 2016, ce sont près de 500 détenus d’opinion qui sont emprisonnés arbitrairement dans les geôles marocaines où le recours à la torture et au viol est monnaie courante. 
Ce jugement et la répression en cours inscrivent plus que jamais le Maroc du roi Mohammed VI dans la continuité des années de plomb de feu son père Hassan II. 
Venez avec manifester votre opposition à ces pratiques dictatoriales d’un autre âge.

  • Rassemblement samedi 30 juin 2018 à 16h à Paris Esplanade des droits de l’homme au Trocadéro. 
  • Appel à la libération de tous les détenus politiques au Maroc
  • Fin de l’occupation militaire du Rif
  • Solidarité avec les familles des prisonniers politiques  

Comité de soutien au Mouvement Rifain Paris | CSMR Paris

 

Auteur
Comité de soutien au Mouvement Rifain Paris | CSMR Paris

 




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Qui a limogé le général major Hamel et pourquoi ?

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Turbulences au sommet

Qui a limogé le général major Hamel et pourquoi ?

Dans un communiqué rendu public mardi, par la présidence, nous avons appris que le général-major Abdelghani Hamel, a été limogé de ses fonctions de DGSN.

L’information est rendue publique alors même que ledit DGSN était en sortie de travail. C’est dire qu’il a été débarqué sans aucune prévenance. Au-delà de la méthode, beaucoup de questions restent en suspens sur cette décision qui survient à moins d’un an de la présidentielle.

En effet, tout le monde aura lu ou entendu que le général major Hamel ne cachait plus ses ambitions présidentielles, certains ont même cru voir en lui un potentiel candidat de l’armée dans l’hypothèse où le président Bouteflika disparaisse avant avril 2019.

Mais voilà une grosse affaire de cocaïne est venue gripper la machine et jeter le trouble dans les hautes sphères de l’Etat. Effectivement l’arraisonnement, le 29 mai dernier, d’une cargaison de 701kg cocaïne au port d’Oran par l’armée allait avoir des répercussions sur nombre de cols blancs bien placés dans les institutions de l’Etat.

L’enquête allait révéler que le chauffeur du patron de la DGSN était entendu par les juges dans cette affaire. Ce qui indiquait que le feu s’approchait du bureau du DGSN. Pourtant ce dernier, après un communiqué continuait ses visites sans montrer le moindre agacement. Mais le fait que ce soit l’armée qui a été amenée à intervenir pour neutraliser ce trafic avait de quoi mettre la puce à l’oreille. Pourquoi en effet la police a été écartée de l’affaire ? Craignait-on que l’information arrive aux gros bonnets de ce trafic ? En dépit du fait que la DGSN a toujours été au centre du pouvoir, il y a comme un désaveu de cette institution dans cette affaire de cocaïne. Pourquoi Hamel est finalement limogé là à l’heure de cette affaire, alors qu’il aurait dû l’être déjà quand des centaines de policiers ont manifesté devant la présidence ? Ce dernier événement, unique en Algérie, aurait dû conduire à étêter la DGSN, mais il n’en fut rien.

L’autre élément est le fils d’Abdelmadjid Tebboune qui serait impliqué dans ce vaste trafic de cocaïne, selon les informations qui ont fuité dans la presse. Il y a quand même de quoi s’interroger sérieusement sur cette affaire tentaculaire où l’on retrouve des magistrats, des fonctionnaires biens placés de la DGSN, des petites mains d’hommes politiques…

 Cependant, il y a lieu de s’interroger en premier lieu sur la montée en flèche dans les affaires de ce magnat de la viande qu’on surnomme « El Boucher » et surtout ses connexions avec le monde politique et policier. Comment diable, il a pu bénéficier durant toutes ces années de protection haut placées sans qu’aucune institution digne de ce nom ne s’en inquiète ? L’affaire de la cocaïne serait-elle la goutte qui a fait déborder le vase ou simplement une occasion pour régler des comptes à des individus qui commençaient à se prendre au calif avant l’heure ?

Le général major Hamel serait-il mort politiquement comme d’ailleurs Abdelmadjid Tebboune ? Peu sûr dans la mesure où l’on a eu le précédent Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould Kaddour.

Alors, vu le fonctionnement erratique, voire apocryphe du pouvoir, y a-t-il une hypothèse à retenir de ce séisme au relent de trafic de cocaïne au sommet ? Les mois à venir et cette présidentielle d’avril qui n’a d’élection que le nom risque – à entendre les inconséquences d’Ouyahia et autres troubadours du clan – de plonger le pays dans l’inconnu. Le peuple dont la parole compte peu n’a qu’à retenir son ventre.

Auteur
Yacine K.

 




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Le monde joue au foot, l’Algérie fait son marché

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Le monde joue au foot, l’Algérie fait son marché

Une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford, en Grande-Bretagne nous explique qu’il n’y aurait pas d’autre vie intelligente que celle humaine sur notre galaxie, nous rappelant que l’univers est inlassablement sondé pour des raisons aussi multiples qu’utiles à l’amélioration de la vie des terriens.

Selon ces chercheurs, nous ne serions donc pas prêts à recevoir la visite d’extra-terrestres dans un avenir proche. Pourtant, à voir le comportement de certains de nos semblables, on serait tenté de croire que les E.T vivent bel et bien parmi nous. Certains d’entre eux sont sur les terrains de football de Russie où, à coup de roulettes ou d’ailes de pigeons, ils offrent un spectacle ahurissant à quelques cinq milliards de personnes dans le monde.

Ailleurs, un spectacle tout aussi sidérant est joué par les imams d’AVS chargés de la certification de la viande halal, en France. A deux mois de l’Aïd El Adha, ces doctes personnages annoncent qu’ils ne certifieront pas d’ovins pour la fête du sacrifice qui approche.

Explication : « Les conditions ne sont pas requises ( … ) Le sacrifice des bêtes de l’Aïd répond à des exigences particulières. Le mouton à sacrifier doit disposer de ses premières dents définitives, qui n’apparaissent que bien après la première année. Le rite hanafite, cependant, admet l’abattage d’agneaux de six mois. »

AVS ne certifiera que les animaux âgés d’au moins d’un an. Ceux-ci n’existent pas dans le circuit commercial. Pour des raisons de rentabilité, on les abat avant les six mois.

Après la nuit du doute pour déterminer la date de l’Aïd El Fitr, voici les semaines de suspicion qui vont précéder la plus grande fête musulmane. Je comprends que, lestés de ces profonds questionnements, les équipes musulmanes rentrent bredouilles de Moscou… Ces mêmes musulmans ont-ils vérifié la dentition de chaque individu qu’ils ont assassiné ces vingt dernières années avant de le sacrifier sur l’autel de l’obscurantisme en Algérie, en Syrie, en Irak ou ailleurs dans le monde ? 

Les 12 000 moutons habituellement certifiés par AVS seront donc épargnés cette année, en France.

Ce ne sera pas le cas pour les dizaines de de Yéménites victimes de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui périssent, chaque jour, dans l’indifférence générale.

Obnubilés, terrorisés par les flammes de l’enfer et le péché, nos compatriotes se gargarisent, à longueur de temps, de légendes ridicules et de sentences proprement enfantines. Il en est ainsi de cette déclaration de Kheireddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football, qui vient de confirmer une décision indûment prise par le ministre des Sports, le limogeage de Rabah Madjer et de son staff. Il dit, en substance, appelant les joueurs à rester mobilisés que ce serait « haram » de ne pas arriver en finale de la prochaine coupe d’Afrique qui se déroulera, en 2019, au Cameroun.

L’Algérie jouera son premier match, le 7 septembre contre la Gambie. Pour l’heure, elle n’a pas d’entraîneur et ses joueurs sont en rase campagne. Le président Zetchi attend la fin de la coupe du monde pour faire son marché. Il se fera forcément à l’étranger. Que sont les entraîneurs algériens devenus ? A quoi sert l’institut supérieur de la technologie du sport (I.S.T.S ) ? Les facs de sport ? Les ligues ? 

Au pays de l’économie souterraine et de l’esbrouffe érigée en système, l’improvisation et donc les désillusions ont encore de longues années devant elles.

L’Algérien est vraiment pris pour un cornichon ! Ne voit-il pas qu’à la suite des ses prédécesseurs qui nous promettaient « une vie meilleure » depuis l’indépendance, M. Zoukh le wali d’Alger nous fait miroiter la perspective la transformation miraculeuse d’une ville en panne perpétuelle, une ville parmi les plus sales et moribondes du monde, la sienne, en ville intelligente à l’occasion d’une de ces zerdas folkloriques dont elle est coutumière. Le 27 et 28 juin, Alger, ce no man’s land informe s’apprêterait à recevoir 4 000 experts startuppers (lire la contribution de Ahcène Moussi, économiste algérien établi au Canada) ! Pensez donc ! Ce qui se fait de mieux en matière d’intelligence artificielle est sur le point de débarquer à Alger. 

Pendant 48 heures, on en oubliera les barques qui prennent la route inverse et dont, souvent, les occupants finissent au fond de la mer.

De l’intelligence, les experts invités à Alger savent qu’il y en a en Algérie. Qu’elle court les rues. Nombre d’entre eux ont fait l’école algérienne. Ils ont quitté le pays avec des cerveaux en friche qu’ils ont fait reformater par les universités européennes et américaines.

Le chauvinisme comme la  bureaucratie, le piston et d’autres petites choses pas très mignonnes nous ont été léguées par le colonisateur. Le Français.

Comme nous, ils ont une fierté bien perchée et affichent, parfois, un mépris insane à l’égard de ceux qu’ils estiment être petits. Ainsi dès ce matin, sur toutes les chaînes télé de l’hexagone, commentateurs et supporters interrogés lors de reportages de rue, prédisaient un carton des Bleus contre le Danemark. Ce match, dont l’unique enjeu était la première place du groupe C, aurait pu être présenté comme une rencontre de gala qui allait réunir deux équipes qui se valent à peu près. Non ! Les Français, certains comme les algériens, d’être meilleurs en tout, ont vu une pluie de buts pour les leurs. Ils ont vu Iéna. Ils ont eu la bérézina. Un zéro à zéro, pour cette équipe qui commence à croire qu’elle va remporter ce mondial, est un échec. Un minimum d’humilité rendrait bien service aux 23 sélectionnés. Beaucoup parmi ceux qui ont trop parlé sur les écrans et les réseaux sociaux ignorent que la plus grosse défaite de l’histoire de l’équipe de France a été concédée face … au Danemark, à Londres, au stade de White City. C’était en demi-finale des jeux olympiques de 1908. 17 à 1 !

L’orgueil est un sale péché. C’est quelque chose qui me fait bien rire.

Maintenant que nos voisins et chers frères en religion sont rentrés au pays, je rêve de voir cette coupe du monde commencer !

Auteur
Meziane Ourad

 




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Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN

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Après le limogeage du général Hamel

Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé mardi deux décrets, l’un mettant fin aux fonctions de M. Abdelghani Hamel en tant que Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et l’autre portant nomination de M. Mustapha El-Habiri à la tête de ce corps de sécurité, indique un communiqué de la présidence de la République.

« Son excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a signé ce jour deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Abdelghani Hamel, en tant que Directeur général de la Sûreté nationale, et le second portant nomination de M. Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN », précise la même source

Auteur
APS

 




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