28.8 C
Alger
samedi 5 juillet 2025
Accueil Blog Page 2249

L’ONU accuse le régime de Bachar Al Assad

0
Gaz sarin

L’ONU accuse le régime de Bachar Al Assad

L’ONU a accusé clairement jeudi le régime de Damas d’être responsable d’une attaque au gaz sarin qui a tué plus de 80 personnes en Syrie en avril, Washington affirmant de son côté que le régime de Damas n’avait « pas d’avenir ».

« Nous ne pensons pas qu’il y ait un avenir pour le régime Assad et la famille Assad », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, peu avant le rapport de l’ONU mettant en cause le pouvoir syrien.

« Je pense l’avoir dit à plusieurs occasions. Le règne de la famille Assad arrive à sa fin, la seule question qui reste est de savoir comment cela sera provoqué », a-t-il poursuivi devant des journalistes à Genève où il a rencontré l’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Un message qui avait rarement été aussi clair.

Ces propos et, quelques heures après, le rapport très attendu des experts de l’ONU et de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) ont éclipsé l’annonce dans la journée d’un nouveau cycle de pourparlers.

L’attaque au gaz sarin du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb (nord de la Syrie), alors contrôlée par des rebelles et des jihadistes, a fait 83 morts selon l’ONU, au moins 87 dont plus de 30 enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Après l’attaque, les Etats-Unis avaient lancé leur première action militaire contre le régime en six ans de guerre, tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate (centre) dans la nuit du 6 au 7 avril.

Le rapport a conclu, comme l’affirmaient notamment Washington, Londres et Paris, que le régime de Damas est bien responsable de l’attaque. Les éléments rassemblés vont dans le sens du « scenario le plus probable » selon lequel « le gaz sarin a été le résultat d’une bombe larguée par un avion », affirme le rapport, « certain que le responsable de cette attaque sur Khan Cheikhoun est le régime syrien ».

« Le Conseil de sécurité doit envoyer un message clair: aucun usage d’arme chimique ne sera toléré et il faut apporter un soutien total aux enquêteurs indépendants », a réagi de son côté l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Nikki Haley.

« Tout pays qui se refuse à le faire ne vaut pas mieux que les dictateurs et les terroristes qui utilisent ces armes terribles », a-t-elle ajouté.

Le rapport a délivré une « conclusion claire », a abondé le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui a exhorté « la communauté internationale à s’unir pour tenir le régime de Bachar al-Assad responsable » de cette attaque.

« J’appelle la Russie à cesser de couvrir son abject allié et tenir son propre engagement, qui est de s’assurer que les armes chimiques ne soient plus jamais utilisées », a-t-il réclamé.

Les images des habitants agonisants de Khan Cheikhoun, dont de nombreux enfants, avaient frappé la communauté internationale. Le président américain Donald Trump avait notamment qualifié de « boucher » son homologue syrien.

Huitième round de discussions 

Mais les propos de son secrétaire d’Etat jeudi, dont la fermeté tranchait avec les précédentes prises de position de Washington, ont fait grincer des dents dans le rang des alliés de Bachar al-Assad.

« Nous ne devrions pas anticiper l’avenir, le futur seul sait ce qui attend chacun », a ainsi répondu l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vasily Nebenzia.

L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait indiqué plus tôt dans la journée qu’un nouveau cycle de pourparlers sur la Syrie se tiendrait à partir du 28 novembre à Genève, sous l’égide de l’ONU.

« Nous devons engager les parties (au conflit) dans de vraies négociations », a déclaré le diplomate suédo-italien, qui a vu son annonce de recherche de solution pacifique occultée par les déclarations de Rex Tillerson, avec qui il s’était pourtant entretenu dans la journée.

Staffan de Mistura a déjà organisé sept sessions de discussions entre le régime syrien et l’opposition. Jamais il n’a réussi à surmonter le principal obstacle, qui concerne le sort du président Bachar al-Assad. 

Le fils de l’ancien président Hafez al-Assad, soutenu par les forces armées iraniennes et russes, n’a pas abandonné les rênes du pays, plongé depuis 2011 dans une guerre civile sanglante. Il n’a cessé de répéter qu’il ne démissionnerait pas sous la pression des rebelles, qu’il qualifie de « terroristes ».

Mais plusieurs puissances occidentales, l’opposition syrienne et les pays arabes voisins accusent Bachar al-Assad d’être responsable des 333.000 morts du conflit. 

Sous Barack Obama, les Etats-Unis avaient assuré à de nombreuses reprises que ses jours à la tête de la Syrie étaient comptés, mais l’ancien président démocrate avait refusé de recourir à des frappes militaires après de précédentes accusations d’utilisation d’armes chimiques par Damas.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Le président indépendantiste catalan renonce à convoquer des élections

0
Espagne :

Le président indépendantiste catalan renonce à convoquer des élections

Le président indépendantiste catalan a renoncé jeudi à convoquer des élections dans sa région, douchant les espoirs de ceux qui espéraient un apaisement, et rapprochant la Catalogne d’une mise sous tutelle, voire d’une déclaration unilatérale d’indépendance.

Signe de la gravité de la situation, il a tergiversé pendant des heures jeudi, annonçant une allocution, puis la repoussant deux fois, alors que beaucoup attendaient de savoir si un espoir de dialogue existait encore entre Madrid et Barcelone.

Et pendant que M. Puigdemont s’enfermait dans l’historique bâtiment abritant le siège de l’exécutif catalan dans le quartier gothique de Barcelone, quelques milliers d’étudiants manifestaient pour la République catalane. 

A 17h00 (15h00 GMT), il a annoncé qu’il renonçait à organiser des élections faute d’avoir eu « des garanties » qu’en contrepartie le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy n’appliquerait pas l’article 155 de la Constitution.

Cet article permet une suspension de l’autonomie à laquelle la Catalogne tient tant, récupérée après la fin de la dictature de Francisco Franco (1939-1975).

M. Puigdemont a finalement laissé au Parlement catalan, dominé par les séparatistes, le soin « de déterminer les conséquences de l’application contre la Catalogne de l’article 155 ».

Sur tous les tons, l’opposition l’a encore appelé dans la soirée à « revenir à la légalité et convoquer ces élections ».

Un membre réputé modéré de son propre cabinet, Santi Vila, en charge des entreprises, a même démissionné, constatant que ses efforts pour susciter un dialogue avaient « échoué ».

Les indépendantistes semblent, eux, déterminés

Ils soutiennent que les résultats du référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre – émaillé de violences policières -, constituent « un mandat » pour déclarer l’indépendance. Ces résultats, invérifiables, donnaient 90% de « oui », avec 43% de participation.

« Demain (vendredi) nous proposerons que la réponse à l’agression incarnée par l’article 155 soit de poursuivre le mandat du peuple de Catalogne, tel qu’il découle du référendum », a ainsi déclaré le député régional Lluis Corominas, de la coalition « Ensemble pour le oui » de partis indépendantistes de droite et de gauche.

Au total quelque 9.000 étudiants ont manifesté dans les rues de Barcelone, secouée depuis un mois par grèves et manifestations pour ou contre l’indépendance. 

Certains ont même accusé M. Puigdemont d’être « un traître » alors que la (fausse) rumeur d’élections gagnait la foule. « Nous sommes impatients de voir la république catalane proclamée. Ca devrait déjà être fait! », s’exclamait Natalia Torres, 19 ans.

Mesures draconiennes 

La Catalogne, dont les relations avec Madrid n’ont cessé de se dégrader depuis 2010, est au cœur de la plus grave crise politique qu’ait connue l’Espagne depuis le retour à la démocratie en 1977.

Dans la capitale espagnole, quelques minutes après l’allocution de M. Puigdemont, la vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria a commencé à défendre devant le Sénat l’application de l’article 155, pour « ouvrir une nouvelle étape » dans laquelle la loi serait « respectée ».

« Le voyage de l’indépendantisme, qui ne mène nulle part, doit s’achever, pour revenir au respect de la légalité », a-t-elle lancé. 

Il s’agit de « préserver la reprise économique, l’emploi, la tranquillité des familles qui sont aujourd’hui en danger du fait de décisions capricieuses, unilatérales et illégales du gouvernement » catalan, a-t-elle dit.

Les mesures envisagées par Madrid sont draconiennes : destitution de l’exécutif indépendantiste de la région, mise sous tutelle de sa police, de son Parlement et de ses médias publics, pour une période qui pourrait atteindre six mois, avant des élections régionales en 2018.

M. Rajoy espère que les Catalans, divisés à parts presque égales sur l’indépendance, tourneront le dos aux séparatistes, qui n’ont pas de soutiens internationaux et font face à la fuite d’entreprises – plus de 1.600 depuis le début du mois – par peur de l’instabilité.

Beaucoup redoutent, quoi qu’il arrive, des retombées très négatives pour la région et son économie qui contribue à hauteur de 19% au PIB espagnol. 

Les indépendantistes ont prévu de mobiliser – pacifiquement – leurs partisans dès vendredi par le biais des associations ANC et Omnium Cultural, dont les dirigeants avaient été placés en détention pour « sédition » à la mi-octobre.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Les travailleurs du consortium sud-coréen GS/Daelim en grève

0
Khenchela

Les travailleurs du consortium sud-coréen GS/Daelim en grève

Les travailleurs de la future centrale électrique de Kaïs, dans wilaya de Khenchela, sont en grève depuis le 21 octobre dernier.  

En désaccord avec leur employeur, le consortium sud-coréen  GS/Daelim, les employés qui attendaient l’application de l’accord qu’ils ont conclu avec la multinationale sud-coréenne en août dernier, ont été surpris par la décision de leur employeur de licencier leur représentant.

D’après le communiqué des travailleurs, dont nous détenons une copie, la décision de licencier le  représentant des travailleurs  qui a mené la négociation avec la direction depuis des mois est un acte de vengeance.
Pour rappel, les travailleurs avaient signé un accord le 24 août 2017 avec la direction de l’entreprise mais cette dernière n’a pas encore appliqué tous les points du protocole d’accord. Parmi les points non appliqués, on peut citer la rémunération par effet rétroactif des heures supplémentaires qui excèdent les 40 heures par semaine, la revalorisation du salaire de base et l’alignement de la rémunération entre les travailleurs locaux et les étrangers (les Coréens, et les Chinois) et la fin des discriminations dans l’hébergement et la restauration.

Les grévistes pointent du doigt également le non-respect du code de travail algérien par la multinationale sud-coréenne en ce qui concerne les heures de travail par semaine ainsi que les jours de récupération.

Précarité et discrimination est le lot des travailleurs algériens

Dans leur communiqué, les travailleurs de la future centrale électrique de Kaïs, 30 km du chef-lieu de wilaya de Khenchela, dénoncent l’insoutenable précarité dans laquelle ils travaillent. Le représentant des travailleurs que nous avons contacté nous a confie :  « Nous ne sommes pas protégés, les contrats qu’on nous propose ne durent qu’une année renouvelable. A n’importe quel moment, le salarié peut être licencié. C’est la raison pour laquelle nous exigeons le renouvellement automatique de tous les contrats jusqu’à la fin des travaux ainsi que la revalorisation des indemnités de licenciement ».

Dans les villes de Kaïs et de Remila , les jeunes chômeurs se mobilisent également. Ils dénoncent leur exclusion et exigent plus de transparence dans le recrutement.  L’un d’eux précise : «Dans ce gigantesque chantier, il y a plus de six entreprises. Mais ils préfèrent tous recruter ailleurs,  y compris pour les emplois peu qualifiés. Les  Sud-Coréens et les Chinois embauchent leurs compatriotes et même les entreprises algériennes préfèrent  recruter dans les autres wilayas». En effet, le consortium sud-coréen travaille avec plusieurs sous traitants : Deux sociétés chinoises (ELECO et Sinocont), et trois entreprise nationales : Inerga (filiale de Sonelgaz), Metal Mind et Etterkib .

Les travailleurs de GS/Daelim refusent  toute forme d’atteinte à la dignité du travailleur algérien, lit-on dans leur communiqué, et insistent sur leur détermination à mener cette action jusqu’à la satisfaction de toutes leurs revendications.  Ils ne ferment cependant pas la porte au dialogue et expriment  leur volonté de trouver une solution équitable à ce conflit.  

 

Auteur
Jugurtha Hanachi

 




- Publicité -

Pourquoi la France doit revenir à une gestion plus « juste »

0
Calvaire des demandeurs de visas

Pourquoi la France doit revenir à une gestion plus « juste »

En Algérie, toute personne souhaitant se rendre en France sait qu’elle doit s’armer de patience et faire preuve de flegme.

Depuis le 11 octobre 2011, la France a décidé d’externaliser la gestion des demandes de visas des ressortissants algériens vers une société privée, TLScontact.

A l’époque le Premier ministre français, Monsieur François Fillon, avait demandé à son ministère des Affaires étrangères, Monsieur Alain Juppé, de mettre en place un nouveau service afin de mettre fin aux longues files d’attente devant les consulats français en Algérie. Il fallait, selon le gouvernement Fillon 3 « accueillir dignement les demandeurs et réduire les délais de traitement ».

Ce qui devait être une idylle s’est transformé en cauchemar pour une grande majorité des Algériens désireux soit de rendre visite à un membre de leur famille, d’effectuer un séjour touristique ou bien un voyage d’affaires.

C’est ainsi que le 3 juillet 2017, l’ambassade de France a annoncé la fin de son partenariat avec TLScontact. Un nouvel appel d’offres a été lancé. Environ quarante prestataires privés se sont fait connaître mais selon les déclarations de Monsieur Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, aucune décision officielle n’a encore été prise. Le nouveau prestataire sera connu à la fin de l’année 2107.

Officiellement, si TLScontact a été écarté, il s’agissait avant tout de dysfonctionnements répétés de l’opérateur privé. Or, n’importe quel Algérien, ayant déposé une demande de visa, vous expliquera que rien n’allait plus. Entre des délais d’attente de plus en plus longs et des soupçons de corruption, il n’en fallait pas moins pour que l’ambassadeur de France à Alger réagisse et mette fin à cette polémique.

Toutefois, et pour des raisons purement contractuelles, TLScontact restera le seul prestataire compétent jusqu’au 31 janvier 2018.

Cette externalisation ne concerne pas que l’Algérie. Elle a été, au fur et à mesure, transférée à bon nombre de consulats français à l’étranger (Chine, Egypte, Liban, Maroc, Tunisie, etc.).

A l’époque, le but affiché était de réaliser des économies et de pouvoir améliorer les conditions d’accueil des étrangers désireux de se rendre en France.

Autant dire que l’objectif recherché, en Algérie, est un réel échec.

Les files d’attente devant les consulats ont certes disparu, mais elles ont réapparu devant les centres de réception de TLScontact à Alger, Annaba et Oran.

Quant aux économies réalisées du côté du Quai d’Orsay, la mission a été remplie mais le surcoût s’est fait ressentir chez le demandeur de visa. En effet, outre le coût du visa (60 € pour un visa de court séjour), il faut ajouter les frais de service (27 € environ), qui peuvent doubler si vous optez pour un service premium.

Alors, l’interview de l’ambassadeur français faite au journal numérique Tout sur l’Algérie annonçant que le nombre de visas délivrés en quatre ans est passé de 200 000 en 2012 à 410 000 en 2016. Monsieur Driencourt oublie de préciser que les chiffres avancés sont en totale contradiction avec l’analyse faite par le journal Le Monde, dans son article publié le 21 janvier 2017.

Selon le quotidien français, « ce sont les Algériens, qui enregistrent la plus grosse chute, avec 9,7 % de baisse en 2016 par rapport à 2015. En revanche, le nombre de visas délivrés à des Tunisiens a globalement augmenté de 10,9 % et ceux octroyés à des Marocains de 11 % ».

Simple oubli de Monsieur l’Ambassadeur ou alors une erreur de calcul s’est glissée dans ses notes ?

En tout état de cause, ce changement de prestataires ne changera guère la donne. Les Algériens restent le plus gros contingent de demandeurs de visas.

La seule façon de mettre un terme à ces longs délais d’examen et à ces interminables files d’attente serait d’augmenter le nombre de salariés et d’améliorer les conditions d’accueil des Algériens.

D’ici là, les Algériens ont encore le choix de déposer leur demande de visa auprès des autres consulats européens présents sur le territoire algérien.

Rappelons, qu’un visa délivré par un pays membre de l’espace Schengen permet à son détenteur de se rendre sur l’ensemble de cet espace durant toute la période de son séjour.

Auteur
Farid Messaoudi (Juriste)

 




- Publicité -

L’île, son gouverneur, ses opposants…

0
Chroniques du temps qui passe

L’île, son gouverneur, ses opposants…

Elle cherchait désespérément un livre de Mohamed Arkoun mais dans l’île de Barrataria, il n’y avait pas de place pour le penseur. 

Le contraire aurait, certes, relevé, du bon sens, avait rétorqué le Professeur, mais ici, Madame, comme dans le fief imaginaire de Sancho Pança, fidèle compagnon du chevalier Don Quichotte, écuyer errant qui a toujours rêvé d’être roi et qui s’autoproclama gouverneur de l’Ile de Barrataria, on n’a que faire du bon sens. Puis, prenant un air théâtral : Qu’adviendrait-il, sinon, de la Barratarie, Madame, monde virtuel pour grands enfants coupés de la réalité, patrie de la pantomime, où le gouverneur se plaît en représentations, tantôt Jefferson, tantôt Napoléon, bluffant les opinions par l’art de la parodie, du pastiche et de la paraphrase, enivré par les ors du pouvoir et les contes fantasques dont il est le seul héros, ivre jusqu’à en oublier la réalité et son état de simple gardien des lieux ? Ici, et c’est même notre chance et notre privilège, ici on se suffit de notre propre cinéma, celui-là qui nous tient lieu de diplomatie et de stratégie en direction du monde.

Alors, non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun ! En Barratarie, monde enfin parfait, peuplé exclusivement de laudateurs, où personne ne juge le gouverneur, où l’échec est aboli, où il s’entend, la nuit, rosir de fierté, où on ne comptabilise que les succès, qu’avons-nous à faire, je vous le demande, des livres de Mohamed Arkoun ? Voilà un penseur qui écrit que «les échecs ont commencé dès le lendemain de l’indépendance quand se sont imposés des régimes policiers et militaires, souvent coupés des peuples, privés de toute assise nationale…» Parlerait-il de l’île ? Fort heureusement, en Barratarie, monde enfin parfait, peuplé exclusivement de laudateurs, où personne ne juge le gouverneur, s’exerce une vigilance quotidienne contre toute lucidité malvenue. Aussi est-il inimaginable de prétendre y porter la contradiction. L’île a ses codes d’accès, connus des seuls initiés et des gorilles vigilants empêchent toute fâcheuse information venue de la réalité de contaminer l’atmosphère hallucinatoire ou, pire, de se propager au sein de la population. C’est au brio de ces vigiles censeurs que Sancho Pança doit d’avoir terrassé toutes les initiatives déplaisantes. Celle-là, par exemple, du député Ali Brahimi qui s’amusa à demander une commission d’enquête parlementaire sur la corruption, une sotte intrépidité qui fut aussitôt reléguée au rang de contorsion classique de l’opposition, c’est-à-dire une gesticulation sans grande conséquence d’un élu sans grande nuisance mais dont la mauvaise humeur est néanmoins indispensable à la parodie du pouvoir.

Non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun ! A-t-on idée de laisser traîner des livres où l’on lit que «les moyens par lesquels les régimes se sont mis en place n’ont, nulle part, été démocratiques» ? Comment voulez-vous entretenir des rapports autres qu’exécrables avec un personnage qui vous ramène à votre véritable condition ? Pas de place dans l’île pour les esprits bassement lucides ! On peut vous proposer à la place, les œuvres complètes de Cheikh Tantaoui, celles d’Al-Quaradaoui, la compilation des cassettes d’Abdelhamid Kashk, Madrasat Muhammad, ou les DVD d’Amr Khaled, enfin tous ceux qui interprètent le Coran comme on voudrait qu’il le soit, qui enseignent la vie de Mohamed, la jurisprudence et la théologie de façon convenable, sans désenvoûter le bon peuple ! Voilà cinquante ans, madame, que le gouverneur utilise la religion pour apparaître Messie aux yeux de la populace, et il n’est pas question de tout laisser ruiner par un islamologue prétentieux qui prône le «rapprochement religieux» et préconise la transformation «des systèmes de pensée religieuse anciens et des idéologies de combat qui les confortent  » ?

Non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun !

Auteur
Par Mohamed Benchicou

 




- Publicité -

Concert samedi de Belaïd Branis à la Ligne 13

0
Chanson

Concert samedi de Belaïd Branis à la Ligne 13

Rendez-vous avec le son pop-rock kabyle de Belaid Branis samedi 28 octobre 2017 à 19h30 !

Belaid Branis est un chanteur à la fois original et talentueux qui a su rapidement se créer une identité et un univers musical propre. Le public le connaît pour son album mais notamment pour ses prestations scéniques ! C’est une bête de scène aux ressources musicales multiples. Il chante ses propres compositions en profitant de faire un clin d’œil aux chanteurs dont il est fan, revisitant parfois un de leurs tubes avec sa touche rock !

Vous pourrez également découvrir en exclusivité quelques morceaux inédits qui paraîtront dans son prochain album!

C’est un rendez-vous à ne pas manquer!!

La ligne 13.
Adresse : 12 place de la résistance et de la déportation 93200 Saint-Denis
Métro : Porte de Paris (Ligne 13)
Paf : 12€ (Tarif adhérents et étudiants :10€)
Infoline et réservations : 06 45 25 48 37

 

 




- Publicité -

Mort du fonctionnaire de la CRMA qui s’est immolé par le feu

0
Mahdia (Tiaret) :

Mort du fonctionnaire de la CRMA qui s’est immolé par le feu

En effet, le fonctionnaire de 46 ans qui s’est immolé par le feu mardi à l’intérieur du siège locale de la CRMA (Caisse Régionale de Mutualité Agricole) est mort hier soir à l’hôpital des grands brûlés de Douéra, « des suites de ses graves brûlures », a-t-on appris de source sûre.

Pour rappel, ce fonctionnaire de la CRMA (Caisse Régionale de Mutualité Agricole) de Mahdia, âgé de 46 ans et qui répond aux initiales A. K, s’est immolé par le feu, dans l’après-midi de dimanche le 22 octobre, à l’intérieur de l’administration de la CRMA de Mahdia, à quelque 45 km à l’est du chef-lieu de wilaya de Tiaret.

A. K, s’est aspergé de trois litres d’essence et a mis le feu sur son corps. La victime a été transportée d’urgence aux UMC de l’hôpital de Youcef-Damardji de Tiaret, puis il a été évacué à Alger dans un état grave.

Auteur
Khaled Ouragh

 




- Publicité -

Le groupe agro-industriel a repris ses activités normales

0
Cevital/Bejaia :

Le groupe agro-industriel a repris ses activités normales

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui jeudi, le groupe Cevital annonce que son site ayant été incendié dans la nuit de jeudi à vendredi dernier a repris toutes ses activités de production.

« Le Groupe Cevital tient à rassurer l’ensemble de ses clients sur la disponibilité du sucre dans les magasins », lit-on dans le communiqué. Le groupe dirigé par Issad Rebrab remercions vivement l’ensemble de nos collaborateurs pour leur mobilisation durant ces dernières 72h et saluons leur efficacité qui a permis le redémarrage rapide des raffineries de sucre. 

 Ce communiqué « confirme un retour à la normale » dans ce complexe agro-industriel. En effet, un incendie s’est déclaré dans la nuit du 20 octobre dernier dans une partie de l’unité. « Il y a eu de gros dégâts et nous avons échappé au pire », a déclaré, Issad Rebrab, le PDG de Cevital, au correspondant de Jeune Afrique. 

Aucune explication n’a été fournie jusqu’à présent sur cet incendie. 

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

Un Salon du livre de toutes les polémiques

0
22e Sila d’Alger

Un Salon du livre de toutes les polémiques

Censure, austérité, machisme. Depuis le mois de septembre, les polémiques autour de la 22e édition du Salon du livre d’Alger se suivent et ne se ressemblent pas.

L’objectif est annoncé : dépasser le million de visiteurs. Et pour l’inauguration, mercredi 25 octobre, six ministres ont fait le déplacement. Pour sa 22e édition, le Salon du livre d’Alger (Sila), l’un des plus grands événements culturels en Algérie, a mis la barre haut, malgré la réduction de son budget de 30%, crise économique oblige. Pourtant, alors que le salon n’a pas encore ouvert ses portes, il est déjà marqué par de multiples polémiques.

Le 20 septembre, le commissaire du Sila, Hamidou Messaoud provoque la colère d’un certain nombre d’internautes, après une déclaration à la télévision. Evoquant un livre présenté lors de la précédente édition et intitulé Comment frapper sa femme, il plaisante puis déclare : « parce que parfois, le mec frappe sa femme, et quand tu la vois après, on dirait qu’un camion lui est rentré dedans. Au moins quand il frappe, qu’il frappe avec un peu de gentillesse ».

Une insulte au combat féministe

En quelques jours, des intellectuels lancent un appel à boycotter le Sila, car les déclarations de Hamidou Messaoud sont pour eux « une atteinte aux principes fondamentaux du respect de la personne humaine, une insulte à des années de combat féministe et un crachat sur les tombes de toutes celles qui ont été égorgées, battues, violées, kidnappées, maltraitées ou détruites psychologiquement, parce que femmes ».

Quelques jours plus tard, le commissaire publie une lettre d’excuse, évoquant « l’humour populaire qui fait partie de la culture » du pays : «Si j’ai pu, bien involontairement, choquer quelques téléspectateurs et téléspectatrices, je m’en excuse sincèrement auprès d’eux. J’ajoute que le public du SILA est majoritairement composé de femmes et en tant que lectrices, mais aussi écrivaines et intellectuelles, leur contribution à la promotion du livre et de la culture en Algérie est fondamentale ».

Deux universitaires censurés

Seulement, la polémique ne s’arrête pas là. Le 10 octobre, le journal El Watan annonce que le sociologue et directeur de la prestigieuse revue Naqd, Daho Djerbal et le sociologue Aïssa Kadri ont été retirés de la liste des participants à une conférence sur l’histoire de l’indépendance. Ils avaient au début de l’année signé un appel appelant à des élections anticipées. En conséquence, l’historien français, Olivier Le Cour Grand Maison, invité lui aussi à cette table ronde, a annoncé qu’il ne participerait pas, dénonçant une « censure ».

L’annonce provoque la stupeur dans les milieux de la recherche : Olivier Le Cour Grand Maison est particulièrement respecté en Algérie pour son travail historique mais aussi pour son engagement pour que la France reconnaisse ses crimes coloniaux. Interrogé par la presse, Hamidou Messaoud assume l’exclusion des deux chercheurs algériens : « jusqu’à preuve du contraire, le Salon international du livre d’Alger est mis sous le haut patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Le président a été démocratiquement élu pour un mandat de cinq ans. À mon avis, quand on n’aime pas une personne, on ne répond pas à son invitation ! ».

Pendant ce temps, l’appel au boycott fait lui aussi polémique. « Si on boycotte, on laisse la place à la culture telle que la conçoit l’Etat », estime un écrivain. Jeudi 26 octobre, des militants associatifs organise donc un « alter-SILA ». L’objectif est de dénoncer les propos du commissaire, la censure des auteurs, mais aussi de « débattre de la liberté d’expression et de création dans un contexte politique marqué par une ingérence massive dans le fait culturel ».

Altercations entre auteurs

L’affluence devrait, malgré toutes ces polémiques, être importante. Les faiblesses du réseau de distribution des livres poussent des familles algériennes à faire des centaines de kilomètres pour venir trouver des ouvrages lors du salon.

Pourtant, le climat n’est pas serein. Ces dernières semaines, des auteurs de renom se sont violemment attaqués les uns les autres par voie de presse. Dans un nouvel ouvrage, le renommé Rachid Boudjedra s’en prend à Yasmina Khadra et à Kamel Daoud, accusant ce dernier d’avoir été membre du GIA, un groupe terroriste algérien des années 1990. L’auteur de Meursault contre-enquête a porté plainte pour diffamation. Enfin, par voie de presse et via les réseaux sociaux, une violente campagne a été menée contre des auteurs algériens qui ont du succès en France. Parmi eux, Kamel Daoud, vainqueur du Goncourt du premier roman en 2015 et Kaouther Adimi, en lice pour les prix Goncourt, Renaudot et Médicis pour son nouveau roman Nos richesses.

Auteur
RFI

 




- Publicité -

Sortir définitivement des « siècles obscurs » !

0
Tamazgha

Sortir définitivement des « siècles obscurs » !

L’Afrique du Nord n’est pas sortie des «siècles obscurs » (2) qui ont provoqué son éclatement en une multitude de ‘’dynasties’’ (3) au cours des siècles jusqu’à son découpage actuel et sa vassalisation, aux niveaux culturel et politique, malgré les indépendances politiques formelles issues de la décolonisation.

Cette contribution nous est imposée par la récente déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, soutenu dans ses propos par le premier ministre Ahmed Ouyahia, concernant le Maroc voisin : « … les banques marocaines on le sait : c’est le blanchiment d’argent du haschich, tout le monde le sait » […] Ça, c’est des chefs d’États africains qui me le disent. Si c’est cela une banque, je ne sais pas […] la Royal Air Maroc ne transportait pas que des passagers ».

Cette déclaration n’est malheureusement pas un fait d’excès de langage mais un révélateur de la persistance des conflits locaux de voisinage et de compétition de pouvoir et de guerres de territoires depuis des siècles. Tamazgha n’est malheureusement pas une exception dans le monde. Il y a plusieurs années, en 1969, deux petits pays voisins d’Amérique Centrale, le Salvador et le Honduras, s’étaient fait la guerre à cause d’un match de football aux éliminatoires de la coupe du Monde de 1970 : des chars, des bombardement, des milliers de morts et 15000 salvadoriens dépouillés, brutalisés et expulsés du Honduras.

Ainsi, la gravité des propos de notre ministre ne peut conduire qu’au raidissement et à la surenchère nationaliste et chauvine pour détourner les opinions nationales des véritables problèmes. Par le passé, nous avons connu ‘’la guerre des sables’’ en 1963, la chasse aux Rifains et l’expulsion de 45000 en 1975 en Oranie, la bataille d’Amgala en 1976. Il n’est pas nécessaire d’engager la ‘’guerre du haschich’’ en 2017.

Le morcellement actuel (Maroc/Algérie/Tunisie/Libye) qui date du 15e -16e siècle a été le fait de guerres de pouvoirs et de zones d’influence uniquement ;  il n’est justifié par aucune stratégie d’unification et de consolidation de la nation amazighe. C’était des luttes pour la puissance des monarques féodaux et accessoirement au nom de la religion islamique. Seuls les Almohades et les Almoravides avaient tenté chacun une œuvre d’unification territoriale mais, Comme le dit Mouloud Mammeri (4), « comme sous-traitants d’un personnage  ou d’une idéologie quelconque (NDLR. La religion islamique) ».

Les comptes non soldés de ce morcellement est particulièrement vivace chez nos compatriotes qui se réclament de l’arabo-islamisme exclusivement, se définissant dans une Nation Arabe mythique et refusant tout lien filial avec leur pays, son histoire, sa culture, ses langues… Ils se projettent au sein d’un territoire conquis par les ‘’futuhat’’ de Oqba  Ibn Nafaâ, mais sans l’assumer totalement et publiquement. La gêne est réelle, on ne peut être en même temps allochtone (étranger) et autochtone (indigène) d’un même pays !

Cette vision n’est pas le fait du peuple, mais elle a été construite par l’élite des Ulémas islamistes, relayés par les partis nationaux avant les indépendances (Ulémas, Istiqlal, PPA-MTLD, Néo-Destour, …) et poursuivie, voir amplifiée après (néo-FLN post-1962, politique de Guaddafi, makhzen marocain et ses liens avec les Émirats orientaux, le FIS, et la nébuleuse des partis islamistes actuels dans tous les pays).

On peut affirmer que les islamistes actuels, quel que soit le pays de Tamazgha où ils se trouvent, sont pilotés par l’horloge médiévale, synonyme de djihad, de volonté de guerres d’expansions territoriale et d’islamisation forcée au nom du prophète. Daesh n’est pas présent qu’en Syrie. On ne refait pas l’histoire, mais si le FIS avait pris le pouvoir en Algérie en 1992, il aurait déclaré la guerre au Maroc et aurait annexé la Tunisie.

Ce qui est terrible, c’est la persistance d’une certaine élite, qui revendique pourtant le projet de renouveau dans son discours, à ne se projeter que dans cette sphère arabo-islamique modulable et adaptable à chaque fois aux intérêts du moment. Cette perspective ne serait, de notre point de vue, qu’un retour garanti vers ces ‘’siècles obscurs’’ qui avaient morcelé notre nation à la suite des charcutages déjà commis pendant des siècles par les armées romaines.

Cette vision exclusive ‘’arabo-islamo-colonisable’’ ne considère notre sous-continent nord-africain, fait de 100 millions de citoyens, que comme un appendice de l’Arabie, terre ‘’élue des Dieux’’,  selon eux !

Pourtant, dans notre histoire récente, trois événements au moins ont impulsé une tentative de sortie de ces ‘’siècles obscurs’’ :

  • La décolonisation initiée par la République du Rif au Maroc en 1920 : après avoir battu les armées espagnoles, les Rifains avaient consolidé le foyer rifain, puis lancé le mouvement de libération de tout le Maroc, dans un projet de libération de toute l’Afrique du Nord. L’alliance France-Espagne avait mis en échec ce mouvement populaire révolutionnaire qui a ébranlé l’Occident colonialiste.  

  • le Congrès de la Soummam en Algérie en 1956 avait projeté une république moderne, dans la suite de l’appel du 1er novembre 1954, qui ne serait pas une restauration des dynasties révolues.

  • la politique de modernisation de Bourguiba en Tunisie, instaurant la citoyenneté et rompant avec le féodalisme médiéval. La reprise du pouvoir par ces féodalités sous Ben Ali a montré les limites d’une politique volontariste non relayée par le peuple dans un projet authentique de décolonisation culturelle d’abord.

La sortie de notre sous-contient des ‘’siècles obscurs’’ ne peut se réaliser que par un projet de fond, transnational, basé sur la société et notre histoire réelle, multimillénaire. Il s’agit d’en finir avec les mythes et les non-dits (6).

L’intégration économique des pays d’Afrique du Nord, notre Tamazgha à toutes et à tous, peut constituer un moteur de convergence pour désamorcer les velléités d’aventures et construire une vision d’unification (de réunification), dans la diversité, allant dans le sens de l’Histoire.

Les multiples associations et regroupements actuels trans-Tamazgha constituent un acte fondateur pour nos retrouvailles. Ils donnent ainsi corps au dicton universel : « Hetta/siwa idurar ur nettemlil » / « Ghir ledjbal lli ma yetlaqawc » (il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas). Le développement d’internet et des réseaux sociaux permettent aujourd’hui de passer par-dessus les frontières et des murs de la honte.

L’émergence à terme de partis politiques démocratiques unionistes et/ou fédéralistes trans-Tamazgha serait d’abord un hommage aux pionniers de l’Étoile Nord Africaine (E.N.A.) de 1926, pour affronter de nouveaux défis de développement, dans l’union et la solidarité. Une grande tiwizi/twiza (7) pour notre jeunesse !

A. U. L.

Notes :

(1) Citation attribuée à l’historien grec Thucydide (5e siècle av. JC.)

(2) Référence à l’ouvrage controversé, « Les siècles obscurs du Maghreb » d’Émile Félix Gautier, édition Payot, 1927.

(3) Après l’invasion de l’Afrique du Nord en l’an 661 par la dynastie arabe des Omeyyades, les dynasties qui lui ont succédé étaient toutes autochtones amazighes : Rostémides (761), Idrissides (789), Fatimides (909), Zirides (972), Hammadites (1014), Almoravides (1040), Almohades (1152), Mérinides (1269), Hafsides (1207-1574), Zianides (1235 – 1556), jusqu’au dernier partage entre Mérinides (Maroc), Zianides (Algérie) et Hafsides (Tunisie), puis la colonisation par la régence ottomane (turque) à partir de 1512, et enfin la colonisation française de 1830.

(4) Mouloud Mammeri : « … Mais en fait, les Almohades comme les Almoravides ont bâti des États qui reposaient sur l’islam […] A aucun moment de notre histoire, nous n’avons eu le pouvoir entre nos mains. J’entends par ceci avoir le pouvoir en tant que Berbères et non en tant que sous-traitants d’un personnage ou d’une idéologie quelconque »,  in ‘’Mammeri a dit’’ , A. Aït Aïder, éd. L’Odyssée, 2009, p. 108).

(5) Conflit armé en Amérique centrale entre le Honduras et le Salvador en 1969, la guerre du foot, appelée aussi ‘’Guerre de Cent Heures’’ : 6000 morts et la chasse aux salvadoriens ; près de 15000 ont fui le Honduras : « … un nouveau type de conflit dans lequel les tensions sont suscitées par des disparités de développement et de potentiel démographique… » (A. Rouquié, revue française de sciences politiques, 1971, N°6, pp. 1290-1316).

(6) La célèbre citation de Abdelhamid Ben Badis est un exemple typique (« Chaâbu El Djazaïr muslimu wa ila el Urûba yentasib / Le peuple algérien est musulman et il a des liens de sang avec les Arabes »). U Badis dit tout sur son peuple (sa religion, ses relations avec d’autres peuples), mais oublie de dire ce qu’il est, alors qu’il signait ses articles de presse « Abdelhamid El Sanhadji » (de la tribu amazigh Sanhadja)  ! Paradoxe. Les arabo-islamistes algériens y ont vu la faille et ils exploitent l’ambiguïté jusqu’à la corde, dans les manuels scolaires, dans les médias (chants dits ‘’patriotiques’’).

(7) tiwizi (ou twiza en darja) : chantier de travail volontaire et collectif pratiqué depuis la nuit des temps en Afrique du Nord, et qui se pratique toujours dans beaucoup de régions.

 

Auteur
Par Aumer U Lamara

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Prison

Algérie : un arsenal législatif de plus en plus répressif

0
Le Code pénal algérien a subi plusieurs modifications depuis 2020. Les rapporteurs spéciaux de l'ONU jugent les formulations des articles trop extensives.L'information a été...
Brahim Saci

Le monde perdu de Brahim Saci

LES PLUS LUS (48H)

Prison

Algérie : un arsenal législatif de plus en plus répressif

0
Le Code pénal algérien a subi plusieurs modifications depuis 2020. Les rapporteurs spéciaux de l'ONU jugent les formulations des articles trop extensives.L'information a été...
Brahim Saci

Le monde perdu de Brahim Saci