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Kaspersky «l’ennemi» informatique mondial n° 1 ?

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Hacker
Image par Gerd Altmann de Pixabay

Si la Russie demeure encore le pays le plus visé par cette cyber-war mondialisé, ses hackers sont les plus redoutés de part la planète. Leur secret c’est d’être former dans les mêmes établissements spécialisés.

C’est en jetant un simple coup d’oeil sur sa Cybermap, que le géant de l’antivirus informatique russe Kaspersky, nous fait découvrir et en direct, qu’actuellement l’Algérie est parmi les 48 pays les plus attaqués au monde par une cybercriminalité utilisant notamment, le programme malveillant Trojan.Win32.Agentb.bqyr atteignant les 35,16 % d’utilisation pour la seule période allant du 25 septembre dernier au 24 octobre en cours.

Une information qui survient au moment où Evgueny Valentinovitch Kaspersky, le co-fondateur du géant de l’informatique Kaspersky Lab., fêtait ses 60 ans le 4 octobre en cours. C’est un homme serein qui arbore à chaque rencontre son téléphone portable analogique pour dire que c’est ici que s’arrête toute cyberguerilla Nordatlantique. En 2024, Kaspersky Lab a atteint les 822 millions de dollars de chiffre d’affaires, sachant que depuis 2022, son entreprise est membre du Conseil des experts du gouvernement russe, faisant du fils de l’ingénieur concepteur et de l’historienne et archiviste de Novorossiyesk ( ville sur la mer Noire), un des hommes les plus redoutés tant en Russie que dans le reste du monde.

Son entreprise est toute sa vie, affirme-t-il au correspondant du quotidien russe Kommersant dans son édition régionale de la ville natale de Kaspersky. Pour cet «archiduc» de l’antivirus informatique, le secteur de la sécurité informatique est d’abord une affaire de confiance, lui, qui ne travaille exclusivement qu’avec des logiciels malveillants. « C’est beaucoup moins complexe que ce que la nature peut créer», estime-t-il avec certitude avant d’indiquer que toutes «les infrastructures du monde, absolument tout, reposent sur des systèmes d’exploitations non sécurisées» et que la technologie numérique ne devient pas seulement coûteuse, elle est aussi cruciale en matière de sécurité.

C’est à travers cette démarche que Evgueny Valentinovitch Kaspersky (EVK) s’est retrouvé le 25 octobre du mois en cours à Hanoï (Viet-Nam) et sur invitation du ministre de la Sécurité, le général Luong Tam Quang, afin d’assister à la cérémonie de signature de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la cybercriminalité dite Convention de Hanoï. Un domaine connu de la part de EVK puisque le portefeuille de son entreprise comprend une dizaine de solutions pour la protection d’infrastructures allant des particuliers aux entreprises, en passant par les distributeurs de billets automatiques et les systèmes industriels. Pour lui, la technologie numérique, ne devient pas seulement coûteuse, elle est aussi cruciale en matière de sécurité.

Pour ce géant de l’antivirus informatique, « les pays qui se respectent seront contraints de conserver toutes les informations à l’intérieur de leurs frontières ». Un avis de poids de la part de celui qui, en 2012 figurait au 40e rang mondial parmi les 100 penseurs les plus influents en cette année, selon le magazine Foreign Policy et au 8e rang du classement des « personnes les plus dangereuses au monde » selon cette fois le magazine Wired, pour avoir révélé un programme de cyberespionnage US au Moyen-Orient.

L’homme travaillait 12 à 14 heures par jour, sans un jour de repos ni même de vacances entre 1991 et 1996. Le monde du social impérialisme qui s’écroulait à ses pieds, ne l’intéressait pas. Il préfère ce consacrer à son travail et c’est bien en 1989, qu’il réussit à «attraper» son premier virus informatique dont il est devenu totalement obsédé. Membre de l’Organisation internationale de recherche informatique (CARO), Kaspersky est surtout un style de management où les décisions ce prenaient au sein même du groupe de travail qu’il fond au départ en fixant les orientations générales, mais sans en devenir l’opérateur principal à la différence des négriers de la Silicon-Valley.

À ses débuts, EVK s’occupait de l’aspect technique et n’est devenu PDG de l’entreprise portant son nom qu’en 2007. Sa femme Natalya qui l’accompagnait dès ses débuts, quittera la société en 2011 pour devenir directrice des ventes d’une boutique de solutions antivirus. C’est elle qui proposa le nom de Kaspersky à ce nouveau holding informatique. En 1997, le chiffre d’affaires de la société atteint l’heureux million de dollars et en finalité, on pouvait jouer dans la cour des grands de l’informatique sécuritaire. Chaque jour, Kaspersky Lab détecte plusieurs milliers de fichiers suspectés de contenir des fonctionnalités malveillantes, laissant dire que « le niveau de sécurité des infrastructures est bien inférieur au professionnalisme de ceux qui les attaquent ».

Le cas EVK est surtout à retenir aujourd’hui comme un des faiseurs de la nouvelle géopolitique russe dans le monde. Après le déménagement de sa famille de Novorossiysk vers Dolgoproudny, près de Moscou, le jeune Evgueny s’est inscrit à l’école Gastello n° 3, puis, après avoir remporté une olympiade de mathématiques, il entrera à l’internat spécialisé en mathématiques de Kolmogorov, auprès de l’Université d’Etat de Moscou.

En 1982, EVK s’inscrit au département technique de l’Ecole supérieur du KGB (actuel FSB), où il a étudié la cryptographie et la sécurité informatique. Après avoir obtenu son diplôme, il travailla au sein d’un Institut de recherche top-secret du ministère de la Défense où il a découvert le virus informatique, Cascade, lui permettant de créer son premier et propre système d’antivirus.

En 1991, EVK dirige un groupe de travail au sein du Centre des technologies de l’information (KAMI), développant la sécurité informatique. Trois après, il créera son premier antivirus qui remportera un concours organisé par l’Université de Hambourg (RFA) acquérant depuis, la reconnaissance mondiale.

Aujourd’hui, les entreprises informatiques russes dont Kaspersky Lab, se préparent à augmenter le coût de leurs licences logicielles de 10 à 40 % en 2026, selon le quotidien Kommersant du 26 octobre. Parmi les raisons invoquées figurent la hausse de la pression fiscale, le taux directeur élevé de la Banque centrale, la hausse des coûts de personnel et les investissements dans le développement de nouvelles solutions.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

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Noureddine Daoudi nouveau PDG du Groupe Sonatrach

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Noureddine Daoudi
Noureddine Daoudi

Le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a procédé, dimanche à Alger, à l’installation de Noureddine Daoudi au poste de PDG du Groupe Sonatrach, en remplacement de M. Rachid Hachichi.

La cérémonie d’installation s’est déroulée au siège de la Direction générale de Sonatrach, en présence des membres du Conseil d’administration du Groupe, ainsi que des cadres du ministère.

APS

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« Au-delà du plaisir » : quand désir et psyché se confrontent derrière les barreaux

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Au-delà du plaisir : Tentation

Daphné Ewin signe un roman dérangeant et sensuel où la frontière entre pouvoir et soumission se brouille dans l’univers clos d’une prison lyonnaise.

Cléo, psychologue dans une prison lyonnaise, semble avoir trouvé l’équilibre parfait : un métier qui la passionne, un compagnon aimant, une sexualité épanouie. Ses blessures du passé paraissent cicatrisées, sa vie sous contrôle. Jusqu’au jour où Antony, le nouveau directeur de l’établissement, fait irruption dans son quotidien. Charismatique, autoritaire, mais prisonnier de ses propres démons, il déclenche une spirale où désir, manipulation et danger s’enchevêtrent inexorablement.

Paru le 21 novembre 2024 chez Books On Demand, Au-delà du plaisir : Tentation est bien plus qu’un roman érotique. Daphné Ewin, psychologue clinicienne spécialisée en criminologie et victimologie, s’appuie sur dix ans d’expérience en milieu carcéral pour restituer avec justesse l’atmosphère singulière de la prison. Ici, les murs et les règles ne servent pas de simples décors : ils deviennent le miroir des tensions et des pulsions humaines, un espace où pouvoir et contrainte exacerbent les instincts refoulés.

La force du roman réside dans la complexité psychologique de ses personnages. Cléo, indépendante et compétente, dissimule sous sa maîtrise apparente une vulnérabilité que le désir vient fissurer. Antony, directeur de prison mais otage de ses pulsions et de ses secrets, incarne à la fois la tentation et la menace. Ensemble, ils se livrent à un duel intérieur où séduction et manipulation s’entremêlent, où le pouvoir et la faiblesse changent sans cesse de camp. Chaque regard, chaque geste devient un révélateur de l’âme humaine, une plongée dans ces zones grises entre consentement et emprise, entre morale et transgression.

L’écriture de Daphné Ewin, à la fois clinique et sensuelle, transforme le langage en instrument de tension. Elle s’inscrit dans une filiation littéraire qui évoque Marguerite Duras ou Annie Ernaux, mais conserve une voix singulière, précise et percutante. Le texte dépasse la simple fiction érotique pour interroger la morale, le contrôle, les désirs refoulés et la complexité des rapports humains.

Les scènes de BDSM et de libertinage, loin d’être gratuites, deviennent des révélateurs de vérité. Le plaisir n’est jamais simple : il est traversé par la peur, la honte, la domination. Cléo et Antony, tour à tour victimes et bourreaux, entraînent le lecteur dans une tension permanente. Le cadre carcéral renforce ce huis clos où chaque échange pèse du poids de l’interdit.

Mais Au-delà du plaisir : Tentation n’est pas qu’un roman pour adultes. Il offre une plongée dans la psyché humaine, dans ces zones de l’âme où désirs et frustrations cherchent à se dire malgré les contraintes sociales. La tension entre contrôle et abandon, entre interdit et liberté, en fait un thriller psychologique autant qu’une exploration sensuelle du pouvoir.

La réception critique salue la justesse du ton et la densité du récit. Les lecteurs louent la profondeur des personnages, la construction maîtrisée du suspense et la manière dont plaisir et transgression s’équilibrent sans jamais sombrer dans le cliché. Ewin capte avec finesse les contradictions du désir, la frontière mouvante entre passion et perte de soi.

Au-delà du cadre carcéral, le roman interroge la condition humaine : où commence la faute ? où s’arrête la liberté ? Dans cet univers clos et brûlant, chaque personnage se confronte à ses limites, à la fois attiré et effrayé par ce qu’il découvre en lui-même.

En définitive, Au-delà du plaisir est un roman qui captive autant qu’il dérange. Il propose une expérience de lecture intense, où se mêlent érotisme réfléchi, tension psychologique et regard lucide sur les désirs humains. Cléo et Antony laissent une empreinte durable, rappelant que derrière chaque façade de contrôle sommeille une part d’ombre — et que le plaisir, parfois, naît au bord du précipice.

Djamal Guettala 

« Au-delà du plaisir : Tentation » de Daphné Ewin chez Books On Demand

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Festival national du film : Omar Boulakbira, comédien algérien récompensé

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Omar Boulakbira

Le comédien algérien Omar Boulakbira a remporté le Prix du deuxième rôle masculin pour sa performance dans le long métrage La Mer au Loin (البحر بعيد), dans la catégorie des films de fiction du Festival national du film.

Son rôle confirme le talent d’un acteur discret mais habité, dont la présence à l’écran a marqué le jury et le public par sa justesse et sa profondeur.

Le réalisateur Saïd Hamich Benlarbi a déclaré :

« Omar a incarné son personnage avec une authenticité rare. Sa performance a touché tous les membres du jury, et ce prix est amplement mérité. »

« La Mer au Loin » explore avec sensibilité les distances — géographiques et intérieures — qui séparent les êtres et les rêves. Cette distinction consacre un parcours artistique prometteur et renforce la place d’Omar Boulakbira parmi les visages montants du cinéma algérien contemporain.

Djamal Guettala 

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Madame Leïla Aslaoui, vous dites des bêtises juridiques 

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Leila Aslaoui

Je ne commente quasiment jamais le droit algérien tant je refuse de le légitimer. Je ferai cette fois-ci une entorse à mon principe pour une raison d’ordre subjectif, une seconde sur un plan juridique et une troisième en réflexion politique très courte.

La raison subjective est l’opinion que l’on peut avoir sur madame Aslaoui, présidente de la Cour constitutionnelle algérienne. Mon opinion personnelle n’est jamais un bon argument de vérité juridique mais lorsque la dame est trempée jusqu’au cou dans la compromission politique, on peut légitimement en faire mention pour illustrer ce que sont les personnages concernés.

Madame Aslaoui avait mentionné l’existence de mes deux enfants résidents en France en des termes méprisants dans le journal Le Soir d’Algérie (c’est loin d’être la première, de très loin, mais elle a le culot de nous dire qu’elle préside la haute juridiction garante de la constitution). On peut imaginer combien je me libère de l’obligation de ne pas évoquer un sentiment personnel.

Parlons maintenant du fond c’est-à-dire des deux autres points qui se succéderont dans une relation en corollaire. La Cour constitutionnelle vient de rejeter la contestation du MSP, parti islamique, dénonçant l’inconstitutionnalité du second report de la session parlementaire par le bureau de celui-ci. 

Mme Leila Aslaoui, immense figure emblématique de l’indépendance du système judiciaire et législatif, qui ne doit aucun compte au président de la république qui l’a nommée (on peut avoir de l’humour), commente cette décision de rejet.

Pour elle, l’évocation d’une modification des dates de l’ouverture d’une session parlementaire n’est  pas de la compétence de la Cour puisqu’il s’agit d’une décision interne d’organisation de l’Assemblée. L’article 138 de la constitution comme argument d’inconstitutionnalité du recours du MSP n’est pas à invoquer dans ce cas précis.

Ah bon, Madame Aslaoui. Relisons ensemble la version en français de cet article 138. Peut-être que la version en arabe classique serait plus clairement énoncée mais c’est une langue étrangère à mon histoire algérienne. 

Art. 138. — Le Parlement siège en une session ordinaire par an, d’une durée de dix (10) mois.

Celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre et se termine le dernier jour ouvrable du mois de juin../…

Bon, madame Aslaoui, j’en conviens, il y a deux dates précises, de début et de fin, mais la constitution ne nous dit pas à quelle heure. Trêve de plaisanterie, si le report de la date n’est pas inconstitutionnel, alors quoi le serait ?

Il y a effectivement des exceptions comme dans toutes les constitutions copiées par le texte algérien, examinons-les. C’est dans la seconde partie de l’article 138 qu’on en trouve une.

…/… A l’effet d’achever l’examen en cours d’un point de l’ordre du jour, le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, peut demander une prorogation de la session ordinaire pour quelques jours.« 

Dans le recours de ce parti politique, il est question de la date de début de la session législative, pas de son prolongement. Madame Aslaoui, décidément je dois revoir mon français ou rectifier mes lunettes.

Dans dans une partie de ping-pong, elle  pourrait me rétorquer que je n’ai pas lu la troisième partie de l ‘article 138.

« Le Parlement peut être réuni en session extraordinaire sur initiative du Président de la République. Il peut également être réuni par le Président de la République à la demande du Premier ministre ou du Chef du Gouvernement, selon le cas, ou à la demande des deux tiers (2/3) des membres de l’Assemblée Populaire Nationale ».

Effectivement, %adame Aslaoui, le Parlement peut demander cette exception au pouvoir exécutif mais là, ce sont vos lunettes qui sont en cause car il s’agit d’une session extraordinaire dans l’exception de l’article 138 et non d’une cession ordinaire, ce dont parle le recours.

Mais il y encore mieux car dans ce régime à habillage légal, on n’en n’a jamais terminé avec le fou-rire ou la colère. 

Madame Aslaoui nous dit qu’effectivement la date de la cession est bien inscrite dans la constitution (ah, enfin!) mais que la modification en question n’entraîne pas une gêne au fonctionnement normal de l’Assemblée.

Madame Aslaoui, ce que vous venez de dire, vous ne vous en rendez pas compte car personne n’a jamais osé contredire une personnalité nommée par le président de la république. Non seulement personne n’oserait par crainte mais il y a une seconde raison. Tous les adeptes de la secte ont été persuadés que leurs experts étaient d’une compétence telle qu’elle n’est jamais à remettre en cause.

Cette seconde bêtise, Madame Aslaoui, est que tout simplement vous venez d’argumenter une véritable décision de la cour constitutionnelle qui, selon vous, n’a pas à être prise dans le cas évoqué.

L’interprétation d’une article d’une constitution est tout à fait envisageable (bien que très critiquable) mais alors la cour constitutionnelle est donc bien dans une démarche de décision et non de rejet pour cause  de son incompétence à statuer (prendre le mot dans son sens juridique, c’est à dire que ce n’est pas dans ses missions).

En quelque sorte, Madame Aslaoui, vous venez de nous faire le fameux « je ne peux rien dire ni désigner une personne mais suivez bien sûr vers qui se tourne mon regard ». Ou alors un juge en correctionnel affirme que le tribunal n’est pas compétent en matière criminelle mais qu’il juge l’accusé coupable.

Enfin, le troisième point énoncé dans mon introduction, le volet politique. Après une bifurcation rare vers les clowneries juridiques de ce régime, je reviens à mon point de départ. Celui de mon refus constant de commenter le droit en Algérie car ce serait légitimer le système totalitaire qui en fait un habillage bien commode pour lui.

Venant de lui, toute opposition est politique, aucune autre considération ne peut exister.

Bon, une exception, vous me pardonnerez.

Boumediene Sid Lakhdar

PS : Est-il normal qu’un parti islamiste, le MSP, soit légalement autorisé ? C’est une toute autre question. Je la traiterai dans un autre article.

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Disparition de Bachir Bouneb, figure culturelle et militante de l’Aurès

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Bachir Bouneb
Bachir Bouneb, un figure culturelle et militante de l’Aurès

La région des Aurès est en deuil. Bachir Bouneb, président du bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Batna et militant infatigable de la cause culturelle, s’est éteint cette semaine. Sa disparition laisse un grand vide dans la vie associative, politique et intellectuelle de la région.

Homme de conviction, profondément attaché à la liberté, à la justice et à la culture amazighe, Bachir Bouneb était reconnu pour son humilité, sa sagesse et son engagement constant auprès des jeunes et des acteurs locaux. Il a soutenu de nombreux projets culturels dans les villages aurésiens, encourageant sans relâche toute initiative en faveur du dialogue, de la création et du vivre-ensemble.

Parmi ses amis et compagnons de route, l’émotion est vive. Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux :

« Tu as laissé un héritage de bonté, de générosité et d’amitié. Tes actes de bienfaisance resteront gravés dans nos cœurs. Que ton âme repose en paix. »

« C’était un homme d’une grande sagesse et d’une conviction sans faille, il va beaucoup nous manquer. »

« Une terrible nouvelle. L’ami de toujours, le militant sincère et convaincu Bachir nous quitte à jamais. »

"Il est parti le semeur... Au petit matin, comme toutes les ombres calmes et sereines, Bachir Bounab s'en est allé la conscience tranquille. Ami de l'humain, révolté devant tous les mensonges et toutes les injustices, il laisse derrière lui une récolte qui saura protéger sa mémoire dans l'infinie éternité. Adieu Bachir, l'histoire, la bonne, se souviendra de toi", écrit Kara Sabri.

Ces témoignages unanimes soulignent l’humanité, la droiture et la bienveillance de celui qui incarnait, à sa manière, l’esprit des Aurès : fier, ouvert et profondément attaché à la culture.

Bachir Bouneb laisse derrière lui le souvenir d’un homme juste et dévoué, d’un passeur de mémoire et d’un bâtisseur de liens.

Ses amis, ses camarades et tous ceux qui ont croisé sa route garderont de lui l’image d’un homme libre, fidèle à ses principes jusqu’au bout.

Djamal Guettala 

Paix à son âme. Que la terre lui soit légère.

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Un réseau criminel international spécialisé dans le trafic de drogue démantelé à Alger

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Saisie de psychotropes à Alger.
Saisie de psychotropes à Alger.

Les éléments de la Brigade de sécurité et d’investigation (BSI) de la Gendarmerie nationale de Cheraga (Alger), ont démantelé un réseau criminel organisé international, spécialisé dans le trafic de drogue et de substances psychotropes, et saisi plus de 800.000 comprimés psychotropes de type Prégabaline 300 mg, indique un communiqué des même services.

« Dans le cade de la lutte contre toute forme de criminalité, les éléments de la BSI de la Gendarmerie nationale de Cheraga, ont réussi à neutraliser un réseau criminel organisé international, spécialisé dans la contrebande et l’importation illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de divers types », précise le communiqué, publié jeudi.      

« Ce réseau, d’un haut degré de dangerosité, constituait une menace pour la sécurité nationale et la santé publique, et était impliqué dans la détention, le transport et le stockage de drogue et de substances psychotropes à des fins de trafic illicite, dans le cadre d’un groupe criminel organisé », ajoute la même source.

Cette opération d’envergure a été rendue possible grâce à des informations parvenues aux éléments de la BSI, qui ont alors eu recours à des techniques spéciales d’enquête ayant permis le démantèlent de ce réseau criminel dangereux.

L’opération s’est soldée par « l’arrestation de sept (07) individus, dont la majorité sont des repris de justice déjà recherchés par la justice, ainsi que par la saisie de près de 810.000 capsules de type « Prégabaline 300 mg », 90 comprimés hallucinogènes de type Kietyl, une somme d’argent provenant des activités criminelles dépassant 151 millions de centimes, des téléphones portables, cinq (05) véhicules touristiques et un (01) tracteur.

« Les mis en cause ont été présentés devant les juridictions territorialement compétentes », conclut le communiqué.

APS

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Tunisie : l’affaire Abir Moussi renvoyée, Amnesty dénonce une « détention arbitraire »

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Abir Moussi duParti destourien libre (PDL)

Le dossier judiciaire de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, continue d’alimenter la controverse à Tunis. Vendredi soir, la chambre criminelle du tribunal de première instance a décidé de reporter l’examen de son affaire dite du “Bureau d’ordre” au 14 novembre 2025, sans statuer sur son statut juridique. Une décision qui, pour ses avocats, prolonge une situation d’arbitraire déjà dénoncée par plusieurs ONG, dont Amnesty International.

En vrai, sous le régime autocratique de Kaïs Essaïed, on commence à s’habituer à ces revirements administratifs et à l’arbitraire ordinaire d’une justice aux ordres.

L’un de ses défenseurs, Naef El-Aribi, a indiqué que la cour n’a pris “aucune décision relative à sa position légale, entre détention et liberté provisoire”, alors que la validité des mandats d’incarcération émis contre elle serait arrivée à expiration. Selon lui, “aucun jugement définitif exécutoire ne justifie son maintien en prison”.

Deux ans de détention et une accusation politique

Arrêtée le 3 octobre 2023 alors qu’elle tentait de déposer un recours contre des décrets présidentiels au bureau d’ordre de la présidence, Abir Moussi est depuis détenue dans des conditions dénoncées comme illégales. Elle est poursuivie sous le chef d’accusation d’“atteinte à la sûreté de l’État” sur la base de l’article 72 du code pénal tunisien — un texte prévoyant la peine de mort pour toute tentative de “changer la forme du gouvernement” ou “provoquer les citoyens à s’attaquer les uns les autres”.

Cette qualification, jugée “extrêmement grave” par ses soutiens, repose selon eux sur un acte politique pacifique, assimilé à un crime d’État. Son parti, le PDL, issu de la tradition bourguibiste, s’est imposé ces dernières années comme l’un des principaux opposants au président Kaïs Saïed, notamment depuis la concentration de tous les pouvoirs entre ses mains à partir de juillet 2021.

ONG et juristes alertent sur la dérive autoritaire

Dans un communiqué publié le 24 octobre, Amnesty International Tunisie a exigé la libération immédiate d’Abir Moussi et l’annulation du jugement et des condamnations prononcées à son encontre. L’organisation estime que la militante “fait face à des accusations fabriquées en raison de son activité politique pacifique et de ses tentatives de contester les décrets présidentiels”. Elle rappelle que Moussi a déjà été condamnée à 40 mois de prison pour “atteinte à la sûreté publique”, une peine qualifiée d’“injuste” et “contradictoire avec le droit à la liberté d’expression”.

De son côté, l’association Intersection for Rights and Freedoms (تقاطع) dénonce une “multiplication des poursuites judiciaires” contre Moussi et une “violation systématique de ses droits fondamentaux”, notamment celui à un procès équitable et à la participation politique. Pour cette ONG, ces poursuites relèvent d’une stratégie visant à neutraliser les voix dissidentes dans le paysage politique tunisien.

Un signal inquiétant pour l’opposition tunisienne

L’affaire Moussi s’inscrit dans un climat de répression croissante en Tunisie. Plusieurs opposants, journalistes et syndicalistes ont été arrêtés depuis le début de l’année sous couvert de “complot contre la sûreté de l’État”. Des formations comme le Parti républicain ou le Courant démocratique dénoncent une instrumentalisation de la justice et appellent à des procès publics pour les détenus politiques.

Si Abir Moussi reste une figure controversée — accusée par certains de nostalgie autoritaire et de proximité avec l’ancien régime —, son incarcération prolongée sans jugement renforce les inquiétudes quant à l’état des libertés publiques dans le pays. “Cette affaire dépasse la seule personne d’Abir Moussi”, commente un avocat tunisien. “Elle traduit la peur du pouvoir face à toute forme d’opposition organisée.”

En attendant l’audience du 14 novembre, la dirigeante destourienne demeure privée de liberté depuis plus de deux ans, sans décision judiciaire définitive. Pour Amnesty et d’autres organisations de défense des droits humains, le cas Moussi devient emblématique du recul de l’État de droit en Tunisie — un pays où, dix ans après la révolution, la promesse démocratique semble s’éloigner chaque jour davantage.

Mourad Benyahia 

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Marseille : la justice autorise la projection du film « Sacré-Cœur » au nom de la liberté culturelle

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Le film Sacré coeur créé la polémique à Marseille.
Le film Sacré coeur créé la polémique à Marseille.

La polémique a traversé Marseille avant de rebondir sur le terrain judiciaire. Le film Sacré-Cœur, docu-fiction à thématique chrétienne, devait être projeté le 22 octobre au Château de la Buzine, cinéma municipal du 11ᵉ arrondissement. À la dernière minute, la mairie a décidé d’annuler la séance, invoquant le principe de laïcité et la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.

Selon l’équipe municipale conduite par Benoît Payan, un lieu public géré par la collectivité ne peut servir à la diffusion d’un film à contenu religieux, au risque de brouiller les frontières entre culture et culte. La décision, présentée comme une mesure de neutralité, a pourtant suscité un tollé immédiat.

Censure ou application stricte de la laïcité ?

Le sénateur Stéphane Ravier (Reconquête) et les producteurs du film ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et saisi en urgence le tribunal administratif. Pour eux, interdire un film en raison de sa thématique spirituelle revenait à pratiquer une forme de censure idéologique contraire aux libertés fondamentales.

Le 25 octobre, le juge des référés du tribunal administratif de Marseille leur a donné raison. Dans son ordonnance, il rappelle que « la seule diffusion d’une œuvre cinématographique susceptible de présenter un caractère religieux dans un cinéma municipal exploité en régie ne porte pas, par elle-même, atteinte au principe de laïcité ». Autrement dit, la laïcité ne peut pas être invoquée pour exclure toute représentation artistique de la foi dès lors qu’elle n’équivaut pas à une reconnaissance d’un culte par la commune ni à une aide publique à une activité religieuse.

La liberté culturelle réaffirmée

Cette décision oblige la mairie à reprogrammer la projection du film avant le 28 octobre. Elle marque un rappel juridique fort : la neutralité religieuse des institutions publiques n’interdit pas à la culture de questionner le sacré, ni de faire une place au spirituel dans le champ artistique.

Sacré-Cœur est un docu-fiction qui mêle reconstitutions historiques et témoignages contemporains. Le film retrace l’histoire de la basilique emblématique de Paris, son rôle symbolique dans la foi catholique, et les tensions sociales et politiques qu’elle a suscitées au fil des décennies. À travers des séquences immersives, il explore la spiritualité, la dévotion et le rapport entre histoire, architecture et mémoire collective.

Un débat symbolique à Marseille

Au-delà du cas juridique, la polémique révèle la sensibilité du sujet dans une ville comme Marseille, mosaïque de croyances et de mémoires. La droite et l’extrême droite y ont vu une victoire contre une « laïcité punitive », tandis que la majorité municipale défend toujours une lecture stricte du cadre républicain.

Cette affaire illustre la confusion fréquente en France entre neutralité et effacement du religieux. La laïcité, principe d’équilibre, garantit à la fois la neutralité de l’État et la liberté de conscience des citoyens. En confondant neutralité et exclusion, la mairie a pris le risque d’un excès de zèle, transformant un débat administratif en controverse politique.

Entre censure et liberté, la ligne de crête reste fine. Cette décision judiciaire rappelle surtout que la culture, dans un État laïque, demeure un espace d’expression et de dialogue — y compris quand elle évoque le sacré.

Mourad Benyahia 

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Campagne de plantation d’un million d’arbres : « Khadrâ bi idhn Allah » !

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Un million d'arbres à planter

C’est depuis la commune d’Aït Agouacha, dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen (Kabylie), que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine Mehdi Walid, a donné ce samedi 25 octobre le coup d’envoi de la campagne nationale de reboisement, en présence du ministre de la Jeunesse chargé du Conseil supérieur de la jeunesse.

Sous le slogan « Khadrâ bi idhn Allah » (“Verte, par la volonté de Dieu”), – un slogan qui interroge tout de même – l’opération ambitionne de planter un million d’arbres à travers le pays, avec pour objectif déclaré la restauration du couvert végétal et la lutte contre les effets du changement climatique.

L’événement a rassemblé responsables locaux, associations, jeunes et représentants du mouvement environnemental, traduisant la volonté des pouvoirs publics d’impliquer la société civile dans un projet à dimension nationale.

Mais derrière les discours officiels, les limites structurelles du dispositif de reboisement algérien demeurent entières. Chaque année, des campagnes similaires sont lancées avec enthousiasme, sans que les bilans ne traduisent une réelle progression de la densité forestière.

Faute de suivi technique, d’entretien des jeunes plants et de coordination entre les institutions, une grande partie des arbres plantés ne survivent pas à la première saison sèche. Tout ça pour un opération de communication donc ? C’est à le croire et à regretter quand on voir la débauche de moyens et d’argent pour si peu de résultat.

La question du modèle de gouvernance environnementale se pose dès lors avec acuité. La réussite d’une telle campagne dépend avant tout d’une planification rigoureuse : choix des espèces adaptées aux zones écologiques, préparation des sols, mobilisation de moyens humains et logistiques, et surtout, pérennisation du reboisement par un encadrement local durable.

Dans un pays où la couverture forestière reste inférieure à 12 % du territoire, le défi est autant écologique que politique. Face aux conséquences du dérèglement climatique – sécheresses, érosion, incendies récurrents – la restauration du patrimoine forestier exige une vision de long terme et une cohérence entre les politiques agricoles, hydriques et urbaines.

Le lancement de la campagne « Khadrâ bi idhn Allah » traduit sans doute une volonté de réconciliation entre l’État et la nature, mais elle rappellera aussi, à terme, que les arbres plantés aujourd’hui ne seront un succès que si le pays s’engage réellement dans la culture de la continuité et du suivi, bien au-delà des slogans et des inaugurations officielles.

La Rédaction 

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