26 avril 2025
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Apprendre le kabyle : 3 applications incontournables pour maîtriser la langue

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La langue kabyle, riche et précieuse, est parlée par des millions de personnes, mais elle reste souvent sous-représentée dans les outils éducatifs modernes. Heureusement, plusieurs applications mobiles ont vu le jour pour faciliter l’apprentissage du kabyle, que ce soit pour les débutants ou pour ceux qui souhaitent perfectionner leurs connaissances.

Parmi elles, Lmed Taqbaylit, Tasuqilt, et Issin Asegzawal sont trois ressources remarquables qui offrent des outils pratiques, interactifs et accessibles. Voici un aperçu détaillé de ces applications et de leurs principales fonctionnalités.


1. Lmed taqbaylit

Lmed Taqbaylit est une application éducative populaire, idéale pour apprendre le kabyle de manière simple et intuitive. Disponible sur iOS et Android, cette application regroupe plus de 8 000 mots et phrases couvrant une large gamme de catégories allant des bases comme l’alphabet et les chiffres jusqu’à des termes plus complexes comme les prépositions et les expressions de la vie quotidienne.

Caractéristiques principales :

  • Vocabulaire enrichi : Plus de 8 000 traductions avec des fichiers audio pour aider à la prononciation correcte des mots.
  • Catégories diversifiées : Couvre des domaines variés tels que les couleurs, les émotions, la famille, les animaux, le corps humain, les vêtements, etc.
  • Dictionnaire intégré : Intègre le dictionnaire kabyle-français de J.-M. Dallet, offrant des fonctionnalités d’autocomplétion, de recherche rapide et des exemples d’utilisation des mots.
  • Approche immersive : Chaque mot est accompagné de photos illustratives et d’audio pour faciliter l’apprentissage.

Avec sa plateforme ergonomique et son interface simple, Lmed Taqbaylit est parfaite pour tous ceux qui souhaitent apprendre le kabyle de manière efficace. Cette application est une ressource gratuite et évolutive, soutenue par une communauté passionnée par la préservation de la langue kabyle.

Liens de téléchargement :


2. Tasuqilt

Tasuqilt est une application mobile interactive disponible sur Android, conçue pour rendre l’apprentissage du kabyle à la fois ludique et engageant. En plus de son dictionnaire kabyle-français, Tasuqilt propose des jeux, des quiz et des activités pour tester vos connaissances de manière interactive.

Caractéristiques principales :

  • Dictionnaire kabyle-français : Offre des traductions fiables et des exemples d’utilisation pour chaque mot.
  • Jeux et quiz : Permet d’apprendre tout en s’amusant grâce à des jeux et des tests qui renforcent la mémorisation.
  • Suivi de progression : Permet aux utilisateurs de suivre leurs progrès au fur et à mesure de l’apprentissage.
  • Prononciation audio : Chaque mot et expression est accompagné d’un fichier audio pour une meilleure assimilation de la langue.

Tasuqilt est particulièrement adaptée à ceux qui aiment l’apprentissage interactif et ludique. Elle offre une expérience d’apprentissage complète tout en rendant l’acquisition de la langue kabyle agréable.

Liens de téléchargement :


3. Issin Asegzawal

Issin Asegzawal est une application éducative essentielle pour l’apprentissage du kabyle. Disponible uniquement sur Android, cette application intègre un dictionnaire kabyle-kabyle de grande qualité. Ce dictionnaire est un outil indispensable, tant pour ceux qui savent lire cette langue que pour ceux qui veulent l’apprendre. Il s’adresse à tous les niveaux d’apprentissage, des débutants aux plus avancés, et est particulièrement crucial pour les enseignants de tamazight. En effet, enseigner une langue sans un dictionnaire dédié est difficile, et Issin Asegzawal remédie à cela en offrant une ressource de référence fiable.

Caractéristiques principales :

  • Dictionnaire kabyle-kabtle complet : Offrant des explications détaillées et la prononciation des mots, ce dictionnaire est un outil essentiel pour les étudiants de kabyle et les enseignants de tamazight. Il permet une meilleure compréhension de la langue et soutient l’enseignement de cette langue riche.
  • Outil pour enseignants et étudiants : L’application est conçue pour être utilisée par les professeurs de tamazight, facilitant l’enseignement et l’apprentissage de la langue kabyle de manière systématique.
  • Interface claire et pratique : Avec une interface simple, cette application rend l’accès aux mots et aux exemples d’utilisation rapide et intuitif.

Ce dictionnaire de kabyle est indispensable pour toute personne impliquée dans l’apprentissage ou l’enseignement du kabyle. C’est une ressource précieuse pour les enseignants, les étudiants et tous ceux qui souhaitent approfondir leur maîtrise de la langue.

Liens de téléchargement :


Conclusion

Que vous soyez un apprenant débutant ou un locuteur avancé, Lmed TaqbaylitTasuqilt, et Issin Asegzawal sont trois applications mobiles incontournables pour apprendre le kabyle. Chacune d’elles propose une approche unique, que ce soit à travers des vocabulaires pratiques, des jeux éducatifs ou une immersion dans la culture kabyle.

  • Lmed Taqbaylit : Un imagier visuel et un guide audio pour une immersion complète dans le vocabulaire kabyle.
  • Tasuqilt : Des jeux et des quiz pour rendre l’apprentissage plus interactif et amusant.
  • Issin Asegzawal : Un dictionnaire kabyle-kabyle indispensable pour les étudiants et enseignants de tamazight.

Ces applications sont des ressources essentielles pour quiconque souhaite apprendre le kabyle et participer à la préservation de cette langue magnifique. Téléchargez-les dès aujourd’hui et plongez dans l’univers fascinant de la langue kabyle !

Liens de téléchargement récapitulatifs :


Ces trois applications sont des outils puissants pour maîtriser la langue kabyle et se connecter à sa culture. Il est temps de commencer votre voyage linguistique !

La rédaction

Eric Zemmour et le basculement dans l’abject

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Zemmour

Toutes les hypothèses pour expliquer le basculement d’un homme ou d’une femme vers un changement de personnalité hautement répréhensible, voire dangereux, ont été étudiées, depuis les sciences médicales jusqu’aux sciences humaines comme la psychologie.

Pourquoi un être humain bascule-t-il vers l’horreur et l’abjection, d’une manière subite ou progressive, alors que rien de son passé ne le laissait supposer ? Lorsqu’il s’agit d’explorer le fin fond de la personnalité humaine, je persiste à affirmer que nul ne peut avoir une certitude, par le biais d’aucune discipline de recherche. Nous devons exclure de ce doute les explications par la démence ou la vengeance, toutes les deux lorsqu’elles sont objectivement observables et attestées (donc pas enfuies).

L’ennui dans les approches des spécialistes pour comprendre les causes des basculements humains est qu’elles peuvent se lire en validation des hypothèses ou en infirmation, pourtant pour un même cas. Autrement dit, si vous prenez en compte la cause psychologique la plus retenue, soit la survenance d’un fait traumatisant dans la vie d’un homme, lointain ou plus proche, vous ouvrez toutes les portes à des spéculations hasardeuses.

Le cas d’Eric Zemmour est un exemple particulièrement parlant pour mettre en doute les explications tranchées et définitives qui nous persuaderaient par leur signature scientifique en psychologie. 

Eric était un gentil garçon qui faisait partie de notre entourage sans en être un intime du cercle rapproché des camarades. Rien à priori ne laissait penser qu’il basculerait un jour dans l’abject et l’innommable. Diplômés tous les deux de l’Institut d’Études Politiques en 1979, tout dans son comportement ne pouvait faire un lien direct et prévisible avec la descente future aux enfers de l’humain.

Passons en revue un petit nombre d’explications habituelles. L’oubli ayant fait son travail nous pouvons apprendre sur Internet qu’il a fréquenté des établissements confessionnels privés et qu’il saurait parler et lire l’hébreu. Et alors ? Si tous ceux qui avaient fréquenté des établissements confessionnels basculaient vers l’horreur de la pensée, je n’imagine pas l’état de ce monde. Tout le monde ne devient pas Netanyahou.

Puis nous pourrions penser que c’est un malaise de porter ce nom et d’assumer les sous-entendus de la droite réactionnaire chrétienne française. Il se serait senti déclassé dans son état de juif ? Si tous ceux qui portent le nom de Bensousson, El Kabbach,  Amar, Chekroun et autres, devaient ressentir une honte ou une rancune, la société rentrerait dans une guerre civile.

Eric Zemmour se sentirait blessé par ses deux échecs au concours d’entrée à l’ENA ? Ce serait la confirmation des propos de beaucoup. C’est vrai qu’Eric Zemmour fustige continuellement ce qu’il appelle l’intelligentsia de gauche, responsable de tous les maux de la France et qu’on penserait que c’est une rancœur enfuie. Echouer au terrible concours de l’ENA n’est ni une honte ni n’atteste d’un niveau intellectuel insuffisant car que ce serait des séquelles psychologiques pour tant de de gens, pourtant très instruits comme Eric Zemmour.

La dénonciation des élites, particulièrement de gauche, n’est ni plus ni moins l’accusation constante des mouvements populistes d’extrême droite. Eric serait là dans un discours mimétique habituel plutôt qu’explicatif de sa supposée vengeance.

En plus, il avait été l’un des auteurs de livres les plus vendus en France. Puis il fut un journaliste reconnu dans sa compétence même si ses opinions d’extrême droite étaient visibles et assumées. Comme traumatisme de non reconnaissance, nous en trouvons des plus convaincants tout de même.

Il accuse l’immigration d’être le fléau d’une invasion qui détruirait la noble histoire et culture  françaises. C’est presque un gag et de l’opportunisme car s’appeler Zemmour et revendiquer le sang bleu et catholique d’un Clovis ou Philippe le Bel c’est comme si un Hamza revendiquait sa descendance de Jeanne d’Arc.

Il aurait été traumatisé récemment par la perte de son père, juif d’Algérie, ce que certains évoquent pour expliquer une radicalisation freudienne encore plus forte ?  Si tous ceux qui ont la douleur de perdre l’être cher devaient plonger dans la fureur paranoïaque d’Eric Zemmour, il ne resterait plus aucun être humain sur cette terre. Puis de toute façon l’explication est irrecevable car Eric Zemmour était Eric Zemmour depuis très longtemps auparavant.

Son complexe d’un physique plutôt petit qui dans l’histoire est souvent prêté à beaucoup d’hommes pour expliquer leur rage à prouver par l’horreur et la dictature qu’ils sont plus grands, Napoléon, Hitler et bien d’autres ? Si tous ceux qui ne ressembleraient pas à Brad Pitt ou à Monica  Belluchi devaient se venger par leur pouvoir sur les populations, c’est mal parti pour les millions d’autres.

Non, il ne faut pas perdre son temps à comprendre les racines du basculement d’un être humain, depuis sa sympathique cordialité et esprit jovial avec ses camarades jusqu’à la pensée immonde. C’est inéluctable que l’humanité en connaisse alors que rien ne les disposaient à l’être.

Eric Zemmour est de ceux-là, il ne faut pas s’expliquer sur le pourquoi mais le combattre avec les puissantes armes dont disposent la rationalité et les démocraties. Eric est devenu dangereux, il faut le mettre à genoux par la force légitime et l’empêcher de réussir son plan diabolique.

L’être humain est complexe, souvent imprévisible, sinon il ne le serait pas.

Boumediene Sid Lakhdar 

Jean Sénac : l’énigme d’un poète assassiné

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CED-CEDIF

Dans la nuit du 29 au 30 août 1973, Jean Sénac est retrouvé mort dans son petit appartement d’Alger. Son corps porte plusieurs coups de couteau, mais l’autopsie révèle que la cause essentielle de son décès est une fracture de la nuque, conséquence d’une violente chute sur le dos.

Ce crime, longtemps entouré de spéculations, a pourtant fait l’objet d’une enquête approfondie : plus de 100 personnes ont été interrogées, une reconstitution a eu lieu avec le principal suspect, suivie d’un procès. Finalement, après une procédure de révision et l’intervention de Houari Boumediene, l’accusé a bénéficié d’un non-lieu.

Aujourd’hui, « Sénac et son Diable – Une enquête », le nouveau livre de Hamid Grine, co-édité par les Éditions Gaussen (Marseille) et les Éditions Les Rives (Alger), revient sur cette affaire et éclaire d’un jour nouveau la trajectoire du poète. Loin d’un simple récit biographique, cet ouvrage plonge dans les archives, les témoignages et les mécanismes de l’époque pour déconstruire les nombreuses idées reçues qui entourent cette affaire.

Une enquête rigoureuse sur un crime de mœurs

Contrairement à certaines interprétations hâtives, l’assassinat de Sénac n’était pas un crime politique. Il s’agit d’un crime de mœurs, un drame lié à la vie intime du poète plutôt qu’à ses engagements. Car Jean Sénac, bien loin d’être un rebelle ou un opposant au régime, soutenait avec ferveur l’Algérie indépendante et ses dirigeants. Sa marginalisation ne venait pas d’un conflit politique, mais plutôt de son homosexualité assumée, dans une société qui n’était pas prête à l’accepter.

Dans son enquête, Hamid Grine, romancier et ancien journaliste, s’appuie sur des documents inédits et des témoignages essentiels, notamment ceux de Jacques Miel, fils adoptif de Sénac, et de son amie Nathalie Garrigues, qui attestent de la rigueur de l’enquête judiciaire menée à l’époque. Il retrace également le parcours du suspect principal, le déroulement du procès et les conditions qui ont mené à l’annulation de sa condamnation.

Jean Sénac : un poète entre lumière et solitude

Mais au-delà de l’enquête criminelle, Sénac et son Diable est aussi un portrait intime d’un homme tiraillé entre son idéal et son isolement. Pied-noir d’origine espagnole, mais Algérien de cœur, Jean Sénac a toujours revendiqué son appartenance à cette nation qu’il chérissait. Poète incandescent, inspiré par Apollinaire et Artaud, il croyait en une Algérie fraternelle et libre. Pourtant, son homosexualité et son mode de vie l’ont progressivement marginalisé, le plaçant en décalage avec une société encore conservatrice.

Avec une plume à la fois précise et sensible, Hamid Grine explore la complexité de cette figure fascinante, qui fut à la fois célébrée et mise à l’écart. Il restitue également la mémoire d’un homme dont l’œuvre résonne encore aujourd’hui, entre espoir et désenchantement, entre passion et solitude.

Un livre pour comprendre Sénac et son époque

Grâce à une approche mêlant investigation, témoignages et analyse historique, « Sénac et son Diable » offre un éclairage inédit sur un crime trop souvent mal interprété. En co-édition entre les Éditions Gaussen et les Éditions Les Rives, cet ouvrage s’inscrit dans une démarche de réhabilitation, non seulement de la vérité judiciaire, mais aussi de la mémoire d’un poète qui, malgré son destin tragique, continue d’habiter la littérature et l’histoire algériennes.

Un livre essentiel pour ceux qui veulent comprendre Jean Sénac, son œuvre et le contexte d’une Algérie en pleine mutation.

Djamal Guettala

La Maison Blanche tente de calmer la polémique après la diffusion d’informations militaires

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Le gouvernement du président Donald Trump a contre-attaqué mardi 25 mars, alors que l’affaire du journaliste de The Atlantic ayant reçu des informations confidentielles sur des opérations militaires continue de monter.

Les responsables de la sécurité nationale ont été auditionnés au Congrès sans réussir à convaincre, inquiétant également des élus républicains. Tandis que la Maison Blanche tente de minimiser la fuite, les Démocrates réclament la démission des responsables. Ce mercredi, le magazine a publié le plan d’attaque militaire de l’armée américaine contre les Houthis au Yémen.

Les démocrates promettent de ne rien lâcher. Dans une lettre adressée à Donald Trump, le chef de la minorité à la Chambre des Représentants réclame, comme nombre de ses collègues, la démission du chef du Pentagone après la révélation de l’affaire, rapporte la correspondante de Rfi à New York. « Pete Hegseth est le secrétaire à la Défense le plus incompétent de l’histoire américaine », écrit Hakeem Jeffries dans sa lettre au président. Il accuse le secrétaire de la Défense d’avoir « agi avec désinvolture et imprudence en partageant des plans de guerre détaillés sur un groupe de discussion non sécurisé ».

Les démocrates réclament aussi la démission du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, à l’origine de la création du groupe de discussion sur Signal. Quelques rares voix républicaines se sont jointes aux critiques, appelant à une enquête interne, pour « Éviter que de telles failles ne se reproduisent ».

Pas sûr que l’affaire se termine là, puisque le journaliste de The Atlantic a fait savoir qu’il avait d’autres informations à révéler. Ce mercredi, le magazine américain a d’ailleurs publié le plan d’attaque militaire de l’armée américaine contre les Houthis au Yémen. La publication inclut des copies d’écran de messages du ministre américain de la Défense avec les horaires précis des frappes contre le groupe rebelle du Yémen, avant que celles-ci n’aient eu lieu.

De son côté, la Maison Blanche tente de minimiser l’affaire. Sur Fox News, Mike Waltz a dit assumer toute la responsabilité, tout en reconnaissant avoir créé le groupe de discussion, mais insistant sur le fait qu’il ignorait comment le journaliste de The Atlantic s’est retrouvé là. « Maintenant, il faut passer à autre chose », a-t-il ajouté.

Trump parle d’un « pépin […] sans gravité »

Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du « seul pépin en deux mois, et au final sans gravité ».

Donald Trump a ensuite déclaré que Jeffrey Goldberg, qui a révélé avoir été ajouté par erreur à un groupe de discussions des plus hauts responsables américains, était un « tordu ». Il a assuré que « tout le monde se fiche » de ce que publie The Atlantic, dont Jeffrey Goldberg est le rédacteur en chef.

À propos de son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, le président a dit qu’« il fait de son mieux » et « c’est un homme très bien ». Donald Trump a jugé, pendant un échange avec la presse à la Maison Blanche, que ce dernier n’avait pas à s’excuser.

« S’il n’y avait pas d’informations classifiées, pourquoi ne pouvez-vous pas partager la discussion ? »

« Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées » a affirmé pour sa part la directrice du renseignement Tulsi Gabbard, assaillie de questions par les élus démocrates pendant une audition, prévue de longue date, au Sénat. « S’il n’y avait pas d’informations classifiées, pourquoi ne pouvez-vous pas partager l’intégralité de la discussion avec nous ? », demande le sénateur démocrate Mark Warner pendant l’audition.

Différemment de Tulsi Gabbard, le patron de la CIA John Ratcliffe a lui admis avoir participé à cette boucle de messages. Auditionné en même temps que Mme Gabbard, il a toutefois défendu un usage « autorisé et légal » selon lui de cette application pour ces échanges entre le vice-président J.D. Vance, le ministre de la Défense Pete Hegseth et le chef de la diplomatie Marco Rubio, parmi d’autres.

Le sénateur démocrate Mark Warner a ainsi fustigé « l’attitude négligente, imprudente, incompétente » des lieutenants du président républicain.

L’affaire semble du pain béni pour l’opposition démocrate, qui peinait jusqu’ici à trouver un angle d’attaque contre Donald Trump.

RFI

Mondial 2026 : large victoire de l’Algérie face au Mozambique (5-1)

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Algérie Mozambique

La sélection algérienne de football s’est largement imposée devant son homologue mozambicaine sur le score de 5 à 1, (mi-temps : 3-1), en match comptant pour la sixième journée du groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, disputé mardi soir au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou.

Les buts de l’Algérie ont été inscrits par Amoura (8e, 30e, 80e), Mandi (24e) et Hadjam (65e), alors que Catamo (39e) a réduit le score pour le Mozambique.

Dans les deux autres rencontres du groupe G, jouées plus tôt ce mardi, l’Ouganda a battu la Guinée (1-0), alors que le Botswana s’est imposé devant la Somalie (2-0).

A l’issue des rencontres de cette sixième journée du groupe G, l’Algérie s’empare de la première place du classement avec 15 points, devant le Mozambique (12 pts), le Botswana et l’Ouganda (9 pts), la Guinée (7 pts), alors que la Somalie est dernière avec un point.

Les rencontres de la septième journée du groupe G des éliminatoires du Mondial 2026, prévues début septembre 2025, mettrons aux prises l’Algérie au Botswana, la Somalie à la Guinée et l’Ouganda au Mozambique.

Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront directement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF. Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).

Hydrocarbures : Alnaft pré-qualifie la compagnie chinoise UEG

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Alnaft

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a délivré une attestation de préqualification à la compagnie chinoise United Energy Group (UEG), en tant qu’opérateur-investisseur onshore, a indiqué l’agence dans un communiqué.

L’attestation a été remise par Lounes Adour, directeur de la division promotion et valorisation du domaine minier hydrocarbures d’Alnaft, à Mme Chen Yan Fang, responsable du développement technique de United Energy Group, en présence de Mourad Beldjehem, président du Comité de direction d’Alnaft, précise la même source.

United Energy Group est une compagnie indépendante chinoise spécialisée dans l’exploration, la production et la distribution de pétrole et de gaz, ainsi que dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, selon le communiqué.

La compagnie manifeste un intérêt pour l’investissement en Algérie à travers sa participation aux « Data room » organisées par Alnaft dans le cadre de l’appel d’offres international « Algeria Bid Round 2024 », ajoute la même source.

United Energy Group détient plusieurs projets d’exploration et d’exploitation au Pakistan, en Irak et en Egypte. Son portefeuille comprend également un parc éolien au Pakistan et un parc solaire en Bulgarie, précise Alnaft.

Pomme de terre : début de l’approvisionnement du marché

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Pomme de terre

Le Directeur général de la régulation des activités au ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché national, Ahmed Mokrani, a annoncé, mercredi, le début de l’approvisionnement, du marché, en quantités considérables de pommes de terre dans le but de stabiliser les prix, tout en prenant des mesures dissuasives contre les spéculateurs.

Dans une déclaration à la presse en marge d’une conférence sur la permanence durant les fêtes, M. Mokrani a indiqué que le ministère « suit quotidiennement la disponibilité des produits agricoles et alimentaires à travers les différentes étapes de distribution », faisant état d’une hausse injustifiée des prix de la pomme de terre ces derniers jours.

A cet égard, le responsable a affirmé que le ministère oeuvrait en coordination avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche pour décharger le stock stratégique afin de répondre à la demande croissante, précisant que la première quantité mise sur le marché est estimée à 10.000 tonnes sur un total de 34.000 tonnes stockées auprès de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) et la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA).

Et d’ajouter que l’opération se poursuivra progressivement jusqu’à la stabilisation des prix qui devraient baisser avec le début des opérations de récolte de la nouvelle production dans les semaines à venir à travers plusieurs wilayas, dont Mostaganem et Ain Defla.

M. Mokrani a indiqué que le ministère avait fixé un prix de référence pour la pomme de terre à 75 DA le kilogramme au niveau des points de vente agréés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et d’assurer la disponibilité de ce produit de base sur les marchés.

APS

Cardinal Jean-Paul Vesco : « Un divorce avec l’Algérie serait suicidaire pour la France »

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Dans un entretien accordé au quotidien La Croix (édition du 24 mars 2025), le cardinal Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger depuis 2021 et  élevé au rang  cardinal en décembre 2024, livre son analyse sur la crise diplomatique actuelle entre la France et l’Algérie.

Cest un connaisseur des réalités algériennes qui parle. Inquiet et en colère face à la montée des tensions, Jean-Paul Vesco alerte sur les conséquences d’une rupture entre les deux pays et plaide pour une réconciliation fondée sur la reconnaissance des blessures du passé.

Selon ce religieux, le ton autoritaire et direct employé envers les autorités algériennes ne peut être qu’inefficace, l’Algérie n’étant pas réceptive à ce type de rhétorique, surtout lorsqu’elle émane de la France.

Cet entretien sonne comme un appel à la responsabilité des  gouvernements français et algérien, à l’heure où la relation entre les deux pays semble à un tournant décisif.

Une crise aux racines profondes

Interrogé sur les récentes tensions entre Paris et Alger, le cardinal Vesco souligne que la crise dépasse largement les questions sécuritaires immédiates, notamment liées au refus de l’Algérie de reprendre certains de ses ressortissants expulsés de France. Selon lui, cette situation est le symptôme d’un passé colonial non réconcilié, dont les séquelles continuent d’empoisonner la relation franco-algérienne. Il compare cette situation à un traumatisme collectif, appelant à une prise de conscience similaire à celle opérée par l’Église sur la question des abus sexuels.

Une relation sous tension

Le cardinal déplore le ton comminatoire de certains responsables politiques français, estimant que la fermeté affichée par Paris ne peut qu’accentuer les crispations algériennes. Il rappelle que l’Algérie, profondément marquée par son histoire, réagit avec une sensibilité exacerbée aux injonctions françaises. Selon lui, la récente crispation autour de la position française sur le Sahara occidental a contribué à dégrader encore davantage la relation entre les deux pays.

L’urgence d’un sursaut

Alors que certains appellent à une rupture définitive entre la France et l’Algérie, le cardinal Vesco met en garde contre un tel scénario, qu’il qualifie de « suicidaire » pour la France. Il insiste sur le risque d’un divorce silencieux entre la République et des millions de Français musulmans, qui pourrait fragiliser davantage la cohésion nationale.

Un engagement pour le dialogue et la coexistence interreligieuse 

Sans prétendre jouer un rôle politique, le cardinal rappelle que l’Église en Algérie est avant tout un acteur de fraternité et de dialogue. Il cite l’exemple du bienheureux Pierre Claverie, ancien évêque d’Oran assassiné en 1996, pour illustrer l’importance des liens d’amitié et de respect entre les communautés. Selon lui, seule une approche fondée sur l’écoute et la compréhension mutuelle permettra d’éviter une nouvelle fracture entre les deux rives de la Méditerranée.

Le Cardinal Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger depuis 2021, après avoir dirigé le diocèse d’Oran de 2012 à 2021. En février 2023, il a obtenu la nationalité algérienne, devenant officiellement Franco-Algérien. Connu pour son engagement en faveur du dialogue interreligieux et de la coexistence pacifique, il plaide pour des relations fondées sur le respect mutuel et la compréhension entre les deux rives de la Méditerranée.

Samia Naït Iqbal

Responsabilité et liberté : piliers indissociables d’une société harmonieuse

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Hirak
Crédit souvenir : en hommage à Zineddine Zebar qui avait confié gratuitement les crédits de nombre de ses photos au Matin d'Algérie.

La responsabilité individuelle (envers la collectivité nationale) est le corollaire indissociable de la liberté, en étant même son pendant naturel.

En effet, pour être véritablement responsable, le citoyen doit pouvoir avant tout disposer d’un éventail de choix qui lui permet d’exercer son libre arbitre, tout en ayant acquis la culture qui l’éclairera dans son jugement.

Or, l’accès à cette culture et à cette pluralité de choix et d’opinions ne peuvent exister sans la liberté, condition sine qua non de l’autonomie individuelle. Ainsi, la responsabilité n’a véritablement de sens que si elle repose sur le libre arbitre, lequel suppose un affranchissement du déterminisme politique et du conditionnement idéologique qui pèsent sur la conscience des individus.

Synonymes de diversité et donc de richesse, la liberté de conscience, de pensée et d’expression jouent un rôle fondamental dans ce processus d’émancipation individuelle.  Privé de la liberté, la responsabilité se réduit alors à une simple obéissance mécanique, dépourvue de sens et de portée éthique.

Il apparaît dès lors avec évidence que la responsabilité individuelle est foncièrement incompatible avec toute forme d’autoritarisme ou de totalitarisme. Là où ces régimes d’un autre temps sévissent, c’est-à-dire là où l’individu est privé de libertés fondamentales et où chaque aspect de son existence est soumis à l’emprise d’un pouvoir centralisé et coercitif, la notion même de responsabilité s’évanouit.

Enfermé dans l’obscurantisme, privé de toute latitude décisionnelle ou simplement ignoré dans ses choix, l’individu se voit réduit à un état de servitude, empêché d’agir en acteur du destin collectif pour n’être plus qu’un rouage d’un système uniformisé et sans âme.

Dans un tel contexte, la responsabilité devient une fiction, car elle ne peut s’épanouir que dans un espace où l’autonomie et la réflexion critique sont possibles.

Ces régimes autoritaires sont paradoxalement frappés d’une incohérence manifeste, à même de vous laisser perplexe. En effet, il n’est pas rare que des dirigeants ayant fait le choix du totalitarisme exhortent leurs administrés qu’ils ont eux-mêmes asservis à faire preuve de responsabilité. Cette injonction contradictoire survient le plus souvent lorsque le domaine concerné échappe largement à leur emprise ou qu’ils ne peuvent instaurer un contrôle étroit.

Ainsi, on reproche par exemple à des citoyens de refuser d’assumer leur responsabilité citoyenne en refusant de cautionner des simulacres de scrutins, de manquer de civisme, de faire preuve de désinvolture face leur environnement, d’indiscipline sur la route, sans pour autant leur n’accorder ni leur garantir les conditions nécessaires à l’exercice de leur liberté.

Cette situation met en lumière un paradoxe structurel dans la relation entre gouvernants et gouvernés : comment oser exiger une conduite responsable lorsque les moyens d’agir en conscience sont drastiquement entravés dans le but de d’accaparer le pouvoir indument, sans légitimité populaire ? Cette dissonance entre les attentes et la réalité tend à concevoir la responsabilité comme un fardeau, plutôt que comme un engagement librement consenti.

L’absence de libertés, synonyme d’enfermement politique et d’embrigadement idéologique, transforme radicalement le rapport entre le pouvoir et ceux qui lui sont assujettis. En démocratie, le citoyen est à la fois libre et responsable : il inspire confiance aux dirigeants, car il est en mesure d’exercer son libre arbitre dans le respect des règles communes. À l’inverse, dans un régime autoritaire, il n’est ni libre, ni responsable.

Considéré comme immature, il est réduit à un simple exécutant, privé de toute véritable capacité de choix et de discernement.

Par la contrainte, le pouvoir l’enferme dans une posture de soumission, de laquelle découle une attitude à la fois hypocrite et pernicieuse : la docilité feinte pour avoir été imposée masque une duplicité insidieuse, car l’obéissance ne découle plus d’une adhésion sincère, mais d’une contrainte.

La tentation de la transgression est latente ; elle se manifeste dès que le contrôle s’éclipse. Cette duplicité et cette hypocrisie sont les symptômes d’un système qui nie la dignité humaine en refusant aux individus la possibilité de s’engager librement et de manière authentique.

Dans ces régimes autoritaires, l’autorité repose sur la coercition. Cette coercition doit donc être omniprésente et sans cesse renforcée. Elle est sollicitée sans répit face aux stratégies de contournement développées par les individus.

Pour échapper au carcan du système imposé, ces derniers sont en effet enclins à tricher dès le moment où ils jugent qu’il est possible de déjouer la vigilance de l’autorité. Aussi, dans une fuite en avant permanente, les institutions répressives exigent toujours plus de moyens, de personnel et de dispositifs de surveillance.

L’État, pour préserver son emprise, se voit ainsi contraint d’imposer toujours plus de verrouillages, en révisant son cadre juridique dans le sens d’un raidissement, de multiplier les organes de coercition, d’en créer de nouveaux, et de les détourner de leur vocation pour les dédier à la répression.

Cette escalade répressive illustre la fragilité des régimes autoritaires, incapables de s’appuyer sur le consentement libre des citoyens et donc condamnés à user de la force pour se maintenir.

Pire encore, ce processus amène « l’État profond » à opérer des incursions dans le processus décisionnel et à s’arroger des pouvoirs considérables, allant jusqu’à s’imposer en entité autonome supplantant le pouvoir politique.

En somme, un pouvoir qui se prive du consentement éclairé de ses administrés se retrouve obligé de pallier l’absence d’une adhésion volontaire par une emprise croissante, au prix d’une tension permanente entre l’appareil répressif et la population.

À l’inverse, une société fondée sur la liberté et la responsabilité favorise une relation de confiance entre gouvernants et gouvernés, où l’autorité ne s’exerce plus par la contrainte mais par l’adhésion aux principes de justice et de bien commun.

Ce n’est qu’en garantissant aux citoyens la possibilité d’agir en conscience et en autonomie que l’on peut espérer une société véritablement responsable et harmonieuse. Une société harmonieuse, où chaque citoyen est à la fois acteur et garant du bien-être commun, repose sur un équilibre judicieux entre liberté individuelle et responsabilité collective.

En conclusion, la liberté et la responsabilité sont les deux faces d’une même médaille, indissociables et interdépendantes. Les dissocier conduit, inévitablement, soit à l’anarchie, soit à l’oppression. Il est donc essentiel que chaque individu puisse exercer pleinement sa liberté tout en assumant les conséquences de ses choix.

C’est cet équilibre qui garantit la stabilité d’un pays et c’est en lui que réside la clé d’une société juste et respectueuse de la dignité humaine.

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

Cherif Mellal en grève de la faim depuis 23 jours

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Cherif Mellal

Cherif Mellal poursuit dignement son combat contre l’injustice dont il est victime. En détention depuis le 19 janvier 2023, Chérif Mellal observe une grève de la faim illimitée depuis le 3 mars dernier.

Cherif Mellal est en grève de la faim depuis 23 jours. Seul dans la solitude de la prison, l’ancien président de la JSK refuse d’abdiquer en dépit du mépris des autorités. Il réclame la révision de son procès. Il refuse de se résigner face à cette justice inféodée.

Il a été condamné arbitrairement par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed le 23 octobre 2024, à une peine de 4 ans de prison ferme. Ce jugement inique a été confirmé dans toutes ses dispositions par arrêt rendu par la chambre pénale près la cour d’Alger en date du 25 février 2025.

Chérif Mellal, ancien président de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), a été condamné à 4 ans de prison ferme par la justice algérienne, une décision confirmée en appel le 25 février 20255. Cette condamnation, largement considérée comme arbitraire, s’inscrit dans un contexte de répression systématique exercée par le régime algérien contre les figures kabyles engagées1.

Une affaire montée de toutes pièces

Cherif Mellal est poursuivi pour une prétendue « violation de la législation et de la réglementation de change et de mouvement de capitaux » et « blanchiment d’argent ». L’opinion publique sait que ses avocats ont démontré que ces accusations sont dénuées de tout fondement légal. Ces accusation relèvent d’une cabale ourdie contre lui. La justice veut faire payer cher à l’ancien président de la JSK son indépendance du pouvoir en place et sa liberté. Ses avocats l’ont dit et démontré : le dossier judiciaire de Mellal est totalement vide. Pire monté de toutes pièces pour museler cet homme très apprécié en Kabylie.

Un cas emblématique de répression

La condamnation de Chérif Mellal illustre l’acharnement du régime contre les figures de la Kabylie engagées. Son arrestation s’inscrivait dans la droite ligne d’une série d’autres emprisonnement de personnalités de cette région.

La grève de la faim de Cherif Mellal et l’indifférence des tenants de la décision soulèvent une réalité. Celle d’un système autoritaire qui ne recule devant aucune arbitraire pour faire taire toute voix qui échappe à son contrôle. Pas seulement, ce détenu d’opinion, n’est pas à sa première grève de la faim. Il est plus que jamais en danger. Il risque de perdre la vie en détention. Comme Mohamed Tamalt et Kamel-Eddine Fekhar sous le sinitre règne de Bouteflika. On se souvient que Kamel-Eddine Fekhar, grande figure militante de la région du M’zab, est mort le 28 mai 2019 à la prison de Koléa suite à une longue grève de la faim.

Avant lui, en 2016, le journaliste Mohamed Tamalt est mort après sa grève de faim. Tamalt a été emprisonné  pour ses publications sur Facebook jugées comme insulte à Bouteflika et à l’Etat.

Yacine K.

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