Avec Journal d’une schizo (sur les pas d’un ange trouble), publié le 16 septembre 2025 chez Edilivre, Pascaline Ernault signe un récit autobiographique où se mêlent intimité, poésie et réflexion sociale. À travers ses mots, elle raconte son parcours, ses séjours en hôpital psychiatrique, ses amours, ses émotions — tout en rendant hommage à Serge, son grand amour disparu.
Entre confession intime et geste artistique, son livre interroge la fragilité humaine, la résilience et la manière dont l’écriture peut devenir un refuge face aux blessures de l’existence. C’est aussi un appel à la compréhension et à l’empathie envers ceux qui vivent avec un trouble psychique.
Le Matin d’Algérie : Votre livre s’intitule Journal d’une schizo. Pourquoi ce choix frontal, qui interpelle dès la couverture ?
Pascaline Ernault : Mon ouvrage s’intitule Journal d’une schizo (sur les pas d’un ange trouble). Cela peut effectivement paraître audacieux, mais j’ai voulu inventer ce titre afin de toucher le public et de démystifier le trouble schizo-affectif. Quant à la couverture, elle a été conçue à partir d’une sculpture sur toile que j’ai réalisée moi-même.
Le Matin d’Algérie : Dans quelle mesure ce récit est-il autobiographique, et qu’avez-vous choisi de dévoiler ou de taire ?
Pascaline Ernault : Je n’ai pratiquement rien occulté de ma vie, sauf pour préserver certaines personnes qui se seraient reconnues à travers de petites maladresses de leur part. J’ai choisi de raconter les faits marquants, les anecdotes les plus originales, mais aussi les moments simples et heureux.
Le Matin d’Algérie : Vous alternez entre le récit brut de vos expériences et une écriture poétique, presque lyrique. Est-ce une manière de tenir à distance la douleur ?
Pascaline Ernault : J’alterne prose et poésie parce que la poésie est ma véritable construction littéraire. J’en écris depuis l’âge de quinze ans.
Le Matin d’Algérie : Votre enfance, vos proches, vos amitiés, vos amours… Tout est présent. Comment vos lecteurs réagissent-ils à cette sincérité parfois désarmante ?
Pascaline Ernault : Mes lecteurs reçoivent mes récits avec émotion, certains plus positivement que d’autres.
Le Matin d’Algérie : Vous parlez sans détour de vos séjours en hôpital psychiatrique. Pensez-vous que la littérature puisse aider à lever les tabous autour de la maladie mentale ?
Pascaline Ernault : J’espère, à travers mes séjours en psychiatrie, contribuer à lever les tabous et l’ignorance entourant ce type de vécu. Un schizophrène est souvent jugé sur ses faux pas, alors qu’il est, dans la plupart des cas, attachant, hypersensible, parfois suicidaire, mais rarement dangereux pour autrui.
Le Matin d’Algérie : La figure de Serge, votre grand amour, traverse le livre comme une ombre lumineuse. Qu’avez-vous voulu lui dire ou lui rendre à travers ces pages ?
Pascaline Ernault : Serge croyait en mon talent. J’ai voulu lui rendre hommage. J’ai l’intime conviction qu’il est fier de cette publication et qu’il veille sur moi depuis le ciel.
Le Matin d’Algérie : On a l’impression que le temps est à la fois votre ennemi et votre allié. Comment vivez-vous ce rapport au temps, entre blessures et guérison ?
Pascaline Ernault : Je pense que le temps peut mûrir sans vieillir, d’où le mot “intemporel”. Je peux avancer grâce à un traitement médicamenteux qui m’apporte une certaine stabilité, mais on ne peut éviter les épreuves. Le temps devient alors, tour à tour, ami et ennemi de passage.
Le Matin d’Algérie : Dans votre livre, on lit aussi une critique de la société, de ses hypocrisies et de ses indifférences. Est-ce une dimension volontairement militante ?
Pascaline Ernault : Oui, mes écrits s’engagent contre l’intolérance. Les gens devraient être aussi exigeants envers eux-mêmes qu’envers les autres. Il faut apprendre à se pardonner, à s’aimer soi-même pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.
Le Matin d’Algérie : Écrire un tel récit, c’est forcément une mise à nu. Avez-vous hésité avant de le publier ?
Pascaline Ernault : Cette mise à nu de mon intimité reste difficile à assumer, surtout pour une publication à laquelle je ne croyais plus.
Le Matin d’Algérie : Quels retours de lecteurs vous ont le plus marquée depuis la sortie du livre ?
Pascaline Ernault : Les retours m’ont profondément touchée, notamment les encouragements et les témoignages de soutien.
Le Matin d’Algérie : Diriez-vous que l’écriture a joué pour vous un rôle thérapeutique ou que c’est avant tout un geste littéraire ?
Pascaline Ernault : Bien sûr, écrire sur cette pathologie a une dimension thérapeutique. Mais pour moi, l’écriture libératrice reste avant tout une passion.
Le Matin d’Algérie : Quels sont vos projets après Journal d’une schizo ? Souhaitez-vous poursuivre dans cette veine autobiographique ou explorer d’autres horizons ?
Pascaline Ernault : Il n’y aura pas de suite autobiographique, car je veux que cet ouvrage reste un hommage définitif à Serge. J’aimerais continuer à écrire, toujours dans un univers textuel sombre, mais nourri par la sincérité.
Propos recueillis par Djamal Guettala
Journal d’une schizo (sur les pas d’un ange trouble), Pascaline Ernault, Edilivre, 2025.
Le roi Mohammed VI s’est exprimé ce vendredi 10 octobre devant les deux chambres, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, et pour la première fois depuis le début des manifestations de la GenZ 212 il y a deux semaines.
Pour identifier dans le discours de Mohammed VI des références à la crise qui secoue le royaume du Maroc, il fallait lire entre les lignes. Ainsi, lorsqu’il déclare au début de son discours : « Il ne devrait y avoir ni antinomie, ni rivalité entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux (…) tant que le but recherché est de développer le pays et d’améliorer les conditions de vie des citoyens », l’allusion aux revendications des contestataires est manifeste.
Les jeunes de la GenZ 212 dénoncent dans chacune de leur manifestation les choix du gouvernement qui privilégie, selon eux, les infrastructures « vitrine » aux besoins réels de la population : éducation et santé.
Le souverain a aussi rappelé son dernier discours du trône, prononcé le 29 juillet, lorsqu’il a demandé « à lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial » pour réduire les disparités spatiales. Il a souligné au passage les efforts mis en œuvre pour atteindre « une plus grande justice sociale », pour que « les fruits de la croissance profitent à tous ».
Enfin, Mohammed VI a assuré que l’emploi des jeunes, l’éducation et la santé faisaient partie de ses priorités, comme un miroir lancé aux revendications de la GenZ 212. Il sera intéressant de scruter les réactions du collectif. Sur son espace de discussion en ligne Discord, mais peut-être aussi via un communiqué plus solennel. Le groupe en a diffusé plusieurs ces derniers jours.
J’ai appris, tôt ce vendredi matin, par l’intermédiaire de notre grand poète Ben Mohamed, la triste nouvelle du départ de Karim Tahar. Après les hommages de Ben, j’ai voulu, à mon tour, m’incliner devant la mémoire de cet homme aux multiples facettes, toutes empreintes de talent, de dignité et de fidélité à sa culture.
Karim Tahar était, jusqu’à ce jour, le doyen des artistes kabyles. Né le 17 octobre 1931 à El-Flay, dans la daïra de Sidi-Aïch, wilaya de Bgayet, il s’est éteint ce vendredi matin à Alger, à l’âge de 94 ans.
Sa vie artistique débute dès 1947, dans l’atmosphère encore lourde des événements tragiques du 8 mai 1945 — cette insurrection réprimée dans le sang en Kabylie orientale, que certains historiens nomment le Nord-Constantinois et dans une partie des Aurès. Ce génocide l’a profondément marqué, forgeant, sans doute, chez lui une conscience patriotique qui ne cessera jamais de l’accompagner.
Alors qu’il brillait comme boxeur professionnel puis juge et arbitre dans cette discipline dans les années quarante-cinquante, il a choisi de mettre sa notoriété au service d’un combat plus grand : celui de la libération du pays du joug colonial. Il rejoignit ainsi les rangs du FLN, s’inscrivant dans la grande épopée de la guerre d’indépendance. Une « indépendance confisquée » par Boumediène-Boukharouba tout de suite après qu’elle fût proclamée en juillet 1962.
Artiste complet et passionné, Karim Tahar s’impose également dans le domaine musical et cinématographique. Dans une société marquée par le conservatisme de l’époque, il osa chanter en kabyle, en darija et en français, portant haut les couleurs d’une Algérie plurielle.
Son talent d’acteur le conduit aussi sur les plateaux du cinéma algérien et égyptien, tandis que sa voix, chaude et audacieuse, propulsait la chanson kabyle, notamment par l’introduction d’une orchestration moderne.
J’adresse mes condoléances les plus sincères et les plus attristées à sa famille, à ses proches et à l’ensemble de ses admirateurs.
Puissent-ils, toutes et tous, trouver, dans ces modestes lignes, le témoignage de l’immense respect que nous portons à ce grand artiste, Karim Tahar. Son nom restera gravé, à jamais, dans le vaste champ mémoriel du monde amazigh. Merci dda Tahar !
Dans Voyager dans un trou noir avec Interstellar, publié chez les éditions Dunod en 2025, l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet conjugue rigueur scientifique et puissance de l’imaginaire. En s’appuyant sur le film culte de Christopher Nolan, il transforme une œuvre de fiction en une véritable méditation sur la connaissance, le temps et la destinée humaine. Plus qu’un simple essai de vulgarisation, ce livre invite à contempler le cosmos comme un espace de pensée et d’émerveillement.
Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, écrivain et poète, incarne une figure rare dans le paysage scientifique français : celle d’un chercheur capable d’unir rigueur mathématique et sensibilité esthétique. Auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation et de fiction scientifique, il s’est imposé comme l’un des grands spécialistes mondiaux des trous noirs et de la cosmologie relativiste. Avec Voyager dans un trou noir avec Interstellar, il met son savoir au service d’un dialogue entre science et art, explorant comment la fiction cinématographique peut devenir un instrument de réflexion sur les mystères du réel.
Luminet inscrit son ouvrage dans la continuité d’une œuvre où la science n’est jamais séparée de la vie intérieure, du questionnement et du récit humain. Pour lui, comprendre le cosmos, c’est avant tout comprendre la condition humaine dans l’univers : ses limites, ses rêves et sa capacité à donner du sens à l’inconnu. À la différence d’une approche purement technique ou académique, Luminet fait de la recherche scientifique une véritable aventure intellectuelle et poétique. Il s’agit d’un voyage de l’esprit, au même titre que les voyages interstellaires du film, où chaque hypothèse est un pas vers l’invisible. Dans ce cadre, la science devient un acte de curiosité et de création, un dialogue constant entre savoir et imaginaire.
En prenant Interstellar comme point de départ, Luminet transforme le film en objet d’étude et terrain d’expérimentation pour la pensée. Il ne s’agit pas pour lui de mesurer la fidélité du film à la réalité scientifique — ce serait une lecture réductrice — mais d’explorer comment la fiction peut rendre perceptibles des phénomènes que la physique, seule, ne peut montrer. Le film devient un « laboratoire d’idées », un espace où les hypothèses les plus spéculatives de la science prennent une forme sensible. Luminet se sert des images de Nolan comme portes d’accès à la réflexion : chaque scène, chaque concept (trou de ver, dilatation temporelle, tesseract) devient le prétexte pour interroger les fondements mêmes de la physique moderne.
Le prologue installe subtilement cette double dynamique : celle du récit et celle de la connaissance. D’un côté, l’auteur plonge le lecteur dans le scénario d’Interstellar, une épopée humaine en quête de survie et de transcendance. De l’autre, il déroule le fil des théories physiques qui sous-tendent cette fiction : la relativité générale d’Einstein, les ponts d’Einstein-Rosen, la rotation des trous noirs de Kerr, ou encore les branes et dimensions multiples issues de la cosmologie quantique. Luminet navigue entre ces deux mondes — cinéma et science — sans les opposer. Il révèle comment la fiction, loin d’être une trahison du réel, peut au contraire prolonger le geste scientifique : penser au-delà du connu.
Cette articulation entre science et imagination repose sur une posture à la fois critique et bienveillante. Luminet n’hésite pas à rectifier les erreurs du film, à signaler les libertés prises avec les lois de la physique, mais toujours dans une perspective constructive. Il montre, par exemple, les limites de la représentation des trous de ver ou des distorsions temporelles, tout en reconnaissant le travail exemplaire de Kip Thorne pour rendre crédible l’impossible. Cette attitude confère au livre une tonalité d’équilibre : la rigueur du savant n’exclut pas la fascination pour la fiction, au contraire, elle la nourrit. En saluant l’audace de Nolan et l’ambition rare d’un cinéma qui ose dialoguer avec la physique théorique, Luminet réaffirme que l’imaginaire est un allié de la connaissance — et non son contraire.
Ainsi, cette partie illustre parfaitement la vision humaniste de Luminet : la science comme aventure de l’esprit, ouverte sur l’art, la philosophie et la narration. Il ne s’agit plus seulement d’expliquer le monde, mais de raconter notre rapport à lui. Dans cette perspective, Interstellar devient pour Luminet le miroir de la démarche scientifique elle-même : un voyage risqué, traversé d’incertitudes, où imagination et raison s’entrelacent pour approcher un peu plus le mystère de l’univers.
Le cœur de Voyager dans un trou noir avec Interstellar réside dans cette tension fertile entre imaginaire et vérité scientifique, que Luminet parvient à maintenir dans un équilibre subtil. Il ne réduit jamais la fiction à une simple illustration des théories, ni la science à un outil d’explication du film. Au contraire, il montre comment chacune nourrit l’autre : la science donne un socle de plausibilité à la fiction, tandis que la fiction permet à la science d’élargir son champ d’expression et de sens. C’est dans cet entrelacement que réside la force du livre : une exploration des limites de la connaissance où la rigueur du calcul côtoie l’élan de l’imagination.
Luminet aborde avec pédagogie les grands concepts de la physique moderne, en les reliant constamment au scénario du film. Il explique, par exemple, comment la relativité générale d’Einstein bouleverse notre perception du temps et de l’espace, rendant possibles des phénomènes tels que la dilatation temporelle ou la courbure extrême de l’espace-temps à proximité d’un trou noir. Ces notions, souvent abstraites pour le grand public, prennent vie à travers les situations vécues par les personnages d’Interstellar : sur la planète Miller, où une heure équivaut à sept années terrestres, le spectateur perçoit concrètement ce que signifie le ralentissement du temps dû à la gravité. Luminet traduit ces effets cinématographiques en lois physiques, donnant ainsi au lecteur les clés pour comprendre l’enjeu réel des théories relativistes.
Mais l’auteur ne s’arrête pas à la physique « établie ». Il s’aventure dans les zones encore incertaines de la recherche, là où la science flirte avec la spéculation. En évoquant les hypothèses des dimensions supplémentaires, des branes ou de la matière exotique à énergie négative, il expose les débats qui animent la physique contemporaine. Ces idées, encore hypothétiques, témoignent de la vitalité de la pensée scientifique, qui accepte de s’étendre jusqu’aux frontières du possible. Luminet insiste sur cette porosité entre réel et imaginaire : les théories les plus audacieuses, bien que non vérifiées, sont parfois le moteur des découvertes futures. Ainsi, ce que la fiction met en scène — trous de ver traversables, univers parallèles, tesseracts — devient le reflet de nos propres interrogations scientifiques.
L’un des moments les plus fascinants du livre réside dans l’analyse du trou noir « Gargantua ». Luminet décortique la représentation visuelle conçue pour le film, fruit d’une collaboration inédite entre Hollywood et la recherche scientifique. Il explique comment les images de Gargantua ont été générées à partir de véritables équations de la relativité générale, calculées par Kip Thorne et son équipe, puis traduites en effets spéciaux numériques. Cette démarche confère au film une valeur scientifique rare : la beauté des images n’est pas pure invention, mais la traduction visuelle d’une réalité physique. Luminet, en tant que spécialiste des trous noirs, souligne à quel point cette représentation est juste, jusque dans la déformation lumineuse produite par la gravité extrême. Il compare même ces simulations à ses propres travaux de 1978, où il avait été le premier à modéliser numériquement un disque d’accrétion — preuve que science et art peuvent converger pour créer une vision authentique du cosmos.
En filigrane, ce chapitre révèle la philosophie profonde du livre : la science n’est pas une vérité figée, mais un mouvement, une quête qui se nourrit de l’imaginaire pour progresser. Luminet démontre que l’on peut parler de trous noirs et de relativité avec la même intensité qu’un récit d’aventure. Le réel et la fiction ne s’opposent plus ; ils s’éclairent mutuellement. Voyager dans un trou noir avec Interstellar devient alors une méditation sur la manière dont l’humanité cherche à comprendre l’univers — non seulement par l’observation et l’équation, mais aussi par le rêve et la représentation.
L’apport de Voyager dans un trou noir avec Interstellar dépasse largement les codes habituels de la vulgarisation scientifique. Là où tant d’ouvrages se contentent d’expliquer, Jean-Pierre Luminet s’interroge sur les fondements mêmes de la connaissance scientifique. Il adopte une démarche véritablement épistémologique : comprendre non seulement ce que la science dit du monde, mais comment elle le dit, et à quel point ses modèles traduisent une vision particulière de la réalité. À travers son analyse, il met en lumière le pouvoir des théories physiques à façonner notre perception du cosmos. Les équations ne sont pas de simples outils de calcul, elles sont aussi des représentations, des récits mathématiques par lesquels l’esprit humain donne forme à l’invisible.
Cette réflexion traverse tout le livre. Luminet montre que la science, loin d’être une description neutre, repose sur une interprétation du réel, parfois guidée par l’intuition ou même par une part d’imaginaire. En cela, elle rejoint le geste artistique : tous deux tentent d’approcher l’inconnu, chacun avec son langage. Dans le film Interstellar, cette tension se traduit par la quête de l’humanité qui, confrontée à sa fin imminente, cherche à dépasser la survie biologique pour atteindre une forme de salut par la connaissance. Luminet établit un parallèle entre cette aspiration et celle des physiciens qui cherchent à comprendre les lois ultimes de l’univers — non pas pour dominer le monde, mais pour y trouver du sens. Le film devient alors une parabole de la science elle-même : une aventure où raison et émotion, calcul et doute se confondent.
Dans cette perspective, les trous noirs prennent une portée symbolique profonde. Loin d’être de simples objets astrophysiques, ils deviennent chez Luminet des métaphores du mystère et du dépassement. Leur nature paradoxale — à la fois visible et cachée, destructrice et génératrice de sens — en fait une image de la condition humaine face à l’infini. À travers eux, Luminet nous rappelle que la science moderne, en cherchant à comprendre la structure de l’espace-temps, interroge aussi la place de l’homme dans le cosmos. La physique ne se limite donc pas à la maîtrise technique de la nature : elle s’élève à une réflexion sur l’origine, la finitude et le destin. En dévoilant ce lien entre cosmologie et métaphysique, Luminet réenchante la démarche scientifique en la reliant à la quête existentielle.
Cette dimension philosophique se double d’une ambition culturelle rare : celle de réconcilier les deux grandes traditions de la pensée humaine — la science et l’art. Depuis C.P. Snow et son essai sur les « deux cultures », on déplore souvent la fracture entre le monde scientifique et le monde humaniste. Luminet, lui, démontre par l’exemple qu’elles peuvent dialoguer. Voyager dans un trou noir avec Interstellar incarne cette union : les lois de la relativité y côtoient la poésie du cosmos, et les équations deviennent les lignes d’un récit sur la beauté du monde. L’écriture de Luminet, claire, fluide et parfois lyrique, reflète cette conviction que la science n’est pas seulement affaire de chiffres, mais aussi de langage, d’esthétique et d’émotion.
Pour le lecteur, le livre agit comme une initiation. Il n’enseigne pas seulement la physique : il invite à penser autrement. Comprendre la relativité devient un acte d’imagination, une expérience intellectuelle et sensible. Luminet, fidèle à son approche humaniste, nous montre que la science n’a de sens que si elle reste ouverte à la contemplation, à la curiosité et à la poésie du réel. Ainsi, Voyager dans un trou noir avec Interstellar dépasse le cadre de l’analyse scientifique pour devenir une œuvre de réflexion sur la condition humaine face à l’infini — un rappel que chercher à comprendre l’univers, c’est aussi chercher à comprendre soi-même.
En conclusion, Voyager dans un trou noir avec Interstellar se distingue par une ambition rare : celle de concilier rigueur scientifique et puissance d’émerveillement propre à la poésie et à la fiction. Jean-Pierre Luminet parvient à maintenir cette tension féconde entre précision et émotion, entre équation et contemplation. Là où la vulgarisation traditionnelle tend à simplifier la science pour la rendre accessible, Luminet choisit une voie inverse et plus audacieuse : il élève le lecteur jusqu’au niveau du concept, l’invite à gravir les sommets vertigineux de la pensée relativiste et cosmologique. Il ne cherche pas à réduire la complexité du réel, mais à en faire sentir la beauté, à montrer que l’intelligence scientifique peut être une forme d’éblouissement face à l’univers.
Le livre dépasse ainsi le cadre d’un simple commentaire de film. Interstellar y devient un prisme à travers lequel Luminet explore les grandes questions qui traversent notre époque : la fragilité de la Terre, la finitude du temps humain, la quête de sens au sein d’un cosmos indifférent. En s’appuyant sur la science-fiction, il ne fuit pas la réalité, mais la rend plus intelligible.
Le film de Christopher Nolan, miroir d’une humanité en quête de salut par la connaissance, permet à Luminet d’aborder les dilemmes contemporains de la science : jusqu’où peut-on spéculer sans perdre le contact avec le réel ? Quelle responsabilité accompagne la puissance du savoir ? En plaçant ces interrogations dans un cadre cosmique, il redonne à la réflexion scientifique sa dimension éthique et spirituelle.
Luminet fait ainsi de la science un langage universel, capable de relier les hommes au-delà des disciplines, des frontières ou des croyances. Sa plume, d’une limpidité remarquable, traduit la conviction qu’il existe une continuité entre les émotions suscitées par la beauté du ciel étoilé et celles que l’on éprouve devant la beauté d’une équation juste. En ce sens, Voyager dans un trou noir avec Interstellar est un acte de transmission : il cherche non seulement à informer, mais à transmettre une manière de regarder le monde. Luminet veut que le lecteur ressente ce que ressent le scientifique lorsqu’il découvre une nouvelle loi de la nature — cette joie intellectuelle proche du vertige, où raison et imagination s’embrassent.
Mais l’ouvrage est aussi une méditation sur le destin de l’humanité. En interrogeant les possibilités de voyages interstellaires, de dimensions supplémentaires et d’univers parallèles, Luminet nous ramène paradoxalement à notre condition terrestre : celle d’êtres conscients et limités, mais capables de concevoir l’infini. Les trous noirs, les distorsions du temps ou les horizons d’événements deviennent autant de métaphores de notre rapport à la connaissance — ce mouvement sans fin vers ce qui nous échappe.
À travers cette perspective, le livre se charge d’une portée philosophique : il nous rappelle que la science n’est pas seulement une conquête, mais une quête, une manière d’habiter le mystère plutôt que de le dissiper.
Ainsi, Voyager dans un trou noir avec Interstellar s’impose comme une œuvre à la fois scientifique, littéraire et spirituelle. Par son équilibre entre rigueur et poésie, il renouvelle la manière dont on peut penser la science aujourd’hui. Luminet nous invite à dépasser la simple curiosité pour entrer dans une contemplation active, où la connaissance devient un acte d’amour pour l’univers. Ce livre est une célébration de l’intelligence humaine, de son courage face à l’inconnu, et de sa capacité à rêver — à la fois avec les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
Dans une longue enquête publiée le 10 octobre 2025, le New York Times révèle que le président vénézuélien a secrètement proposé à l’administration Trump d’ouvrir largement les portes du secteur énergétique et minier de son pays aux États-Unis pour éviter une confrontation directe.
Selon plusieurs sources proches des négociations, Caracas offrait d’accorder aux entreprises américaines une part dominante de ses richesses pétrolières et aurifères, tout en réduisant ses liens économiques avec la Chine, la Russie et l’Iran. Cette proposition s’est accompagnée de gestes diplomatiques et économiques concrets, mais elle a été finalement rejetée par Washington, où la ligne dure prônée l’a emporté.
Cette stratégie de concessions économiques à visée politique n’est pas sans rappeler certaines orientations observées ailleurs.
En Algérie, le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune a ouvert le secteur minier à la participation étrangère jusqu’à 80 %, contre 20 % pour le capital national, traduisant une volonté affirmée d’attirer les grands investisseurs internationaux.
Dans le même esprit, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Sabri Boukadoum, a déclaré devant des journalistes, au mois d’avril 2025, que « seul le ciel est notre limite », soulignant la détermination d’Alger à élargir sa coopération avec les États-Unis, notamment dans les domaines économique, énergétique et militaire.
Selon une étude du think tank émirati Interregional for Strategic Analysis, (voir Le Matin d’Algérie du 2 avril 2025), cette ouverture vise aussi à atténuer les tensions liées aux liens militaires avec Moscou et à prévenir d’éventuelles sanctions américaines.
Un virage notable pour une diplomatie algérienne traditionnellement prudente vis-à-vis de Washington, qui pose une question centrale : jusqu’où les États producteurs de ressources naturelles sont-ils prêts à aller pour préserver l’appui politique et économique des États-Unis — et à quel prix pour leur souveraineté ?
Le chef de l'Etat, premier responsable devant l'histoire.
Le but de cette chronique (*) est d’attirer une fois de plus l’attention de nos dirigeants de haut rang, en particulier le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, sur l’irresponsabilité de remplacer le français par l’anglais dans les écoles en un temps record. Qui diable est en charge du destin du pays pour se permettre d’exacerber la catastrophe dans un domaine aussi sensible que l’éducation ?
Comment diable peut-on ignorer les résultats catastrophiques d’une arabisation rapide et irréfléchie ?
Soyons honnêtes, qui parle vraiment l’arabe classique après plus de cinquante ans de bombardements d’arabe nucléaire ? Je ne suis pas un bon locuteur, mais le peu que j’ai pu retenir sur quelques années d’apprentissage forcé et inadéquat me suffit pour repérer des erreurs flagrantes dans les commentaires écrits en arabe ! Cela décrit bien la débâcle dans laquelle nous sommes empêtrés.
En ce qui concerne le français, dans les années postindépendance, il y avait certainement plus de francophones qui le parlaient couramment qu’en 2025. Les commentaires de nos jeunes sur les réseaux sociaux sont, à cet égard, assez éloquents. En soixante ans, nous avons massacré le français et chassé des dizaines de milliers de francophones, laissant derrière eux une langue des plus arriérées. En conséquence, à quelques exceptions près, nous avons transformé nos enfants en analphabètes bilingues.
– Premièrement : Communiquer clairement et intelligiblement avec ceux qui nous entourent. Tout d’abord, au sein du cercle familial, du berceau à l’enfance. À cet égard, il serait intéressant de savoir s’il y a des mères qui communiquent avec leurs petits chérubins, dans leur phase de développement guili-guili ou des couples qui échangent un peu d’affection verbale en arabe nucléaire. Ce serait amusant à voir !
– Deuxièmement : interagir avec le monde extérieur. Le voisinage, l’administration le marché, etc. Mais, par exemple, à part les documents écrits en caractères arabes, quand on se rend au comptoir de l’hôtel de ville ou de la préfecture locale, pour une écrasante majorité d’Algériens, c’est toujours avec la même terminologie, héritée du koufar : ixtri d’nissance, cardentity, passepourt, cazyi judiciyire, etc., que l’on s’adresse à nos administrateurs pour toute émission de documents officiels !
– Troisièmement : s’immerger dans les connaissances du monde, du primaire au lycée, et au-delà, à l’université. Mais il est clair que malgré la multitude de matières enseignées en arabe, des cours de récréation de toutes les écoles aux campus universitaires, il est peu probable que la communication entre les élèves et les étudiants ait lieu dans cette Lougha El’Watania, qui est imposée simplement parce que d’autres langues sont considérées comme des dialectes inefficaces et que le français est la langue du colon, à bannir de notre génétique orale, verbale et vocale !
Que signifie cette ruée vers l’anglais, et quelles sont les véritables raisons qui poussent nos dirigeants à éliminer le français, qui est encore plus ou moins utilisé dans notre pays malgré la détermination de nos dirigeants à en effacer toutes les traces bien avant l’indépendance du pays ?
En effet, nous sommes tous d’accord pour dire que ce n’est pas une mauvaise idée d’ajouter l’anglais comme langue étrangère forte, mais il doit être intensifié lentement à mesure que le pays renforce les structures éducatives de soutien et les compétences de formation disponibles.
Il ne fait aucun doute que les éternels « plus patriote que moi, tu meurs » qui nous considèrent comme des partisans inconditionnels de la France ne manqueront pas leurs cris d’Orfraie sans fin sans avancer le moindre argument. Ils ont tort ! Parce qu’en termes de patriotisme, nous n’en manquons pas non plus. Nous croyons que le débat est nécessaire dans tout projet qui engage la nation. Cependant, tout a été imposé aux plus hauts niveaux. Ce n’est pas une approche très moderne de la gouvernance. Osons recourir à un référendum ! Nous verrons alors que les citoyens sont beaucoup plus lucides qu’ils ne nous feraient croire.
Ceux qui ont lu la version originale de ce texte n’ont pas manqué pas de conclure que son auteur maîtrise la langue de Shakespeare, étant donné qu’il a été immergé dans le monde anglophone pendant près de 50 ans et que l’anglais était la langue qu’il pratiquait tous les jours dans sa profession d’enseignant-chercheur en physique. En témoignent des dizaines de publications dans des revues prestigieuses et un livre de recherche publié au cours de ses premières années de retraite.
Et pourtant, dans l’effort de rendre le texte aussi parfait que possible, il n’avait pas d’autre choix que de le faire relire par deux amis proches. Et croyez-moi, il y a eu des erreurs. Une autre lecture attentive détectera probablement d’autres fautes. Cela montre à quel point il est difficile de revendiquer n’importe quel type de maîtrise dans n’importe quelle langue. S’attendre à la maîtrise de l’anglais avec des enseignants inexpérimentés est absurde et ridicule.
Malgré les avertissements et les alertes des éducateurs et d’autres pédagogues compétents, le pouvoir et ses affidés persistent dans leur folie, voulant imposer l’anglais dans nos écoles à tout prix. Leurs prédécesseurs ont ignoré les géants du terroir que sont Mustapha Lacheraf et Kateb Yacine, qui ont souligné l’arabisation précipitée dans les années 1970. Pourquoi le nouveau clan prêterait-il attention aux avertissements des hommes et des femmes ordinaires, anglophones de surcroit ?
Faut-il être diplômé de Saint-Cyr pour comprendre que remplacer le français par l’anglais est un suicide collectif dont le pays pourrait se passer ?
Rafistolage, plus de rafistolage, rien que du rafistolage !
Première question : qui sont les formateurs des formateurs ? Sur quelle base ont-ils été recrutés, pour ne pas dire désignés ?
Deuxième question : en supposant que ces enseignants soient tous des génies pédagogiques, qu’en est-il de l’environnement culturel nécessaire pour améliorer tout apprentissage qui se respecte ?
Troisième question : en supposant que nous puissions surmonter toutes sortes de difficultés et d’obstacles à l’école primaire pour donner à nos petits chérubins un bon niveau, quelle baguette magique utiliserons-nous pour maintenir un niveau décent de la langue de Shakespeare au collège et au lycée ? Sans parler de l’université !
Peu importe comment nous cogitons la question, nous arrivons toujours aux mêmes impasses !
Berçant encore dans la naïveté des génies des mille et une nuits, nos dirigeants espèrent sans doute une visite de Jafar, le djinn qui fait voler le tapis d’Aladdin, pour instiller l’anglais dans la caboche de nos écoliers !
Rien de tout cela n’est sérieux ! Si rien n’est fait pour arrêter ce massacre imminent, dans quelques années, les répercussions émergeront sous la forme d’un troisième charabia linguistique après celui de l’arabe et du français.
L’histoire se souviendra que c’est dans le cadre de la « nouvelle Algérie » que ce nouveau charabia est né au pays de l’inhabituel !
L’éducation nécessite une refonte générale des programmes, du primaire au lycée, et au-delà, à l’université, et ce n’est pas en prétendant remplacer une langue par une autre que nous pouvons prétendre mieux former… à cet égard, de nombreux amis enseignants, même ceux de l’école primaire, rapportent le fait qu’ils continuent à enseigner leurs cours en français, n’ayant pas eux-mêmes une bonne connaissance de l’anglais. De toute évidence, tout va de travers dans la « nouvelle Algérie » de Tebboune-Changriha.
En creusant plus profondément, nos dirigeants se retrouveront bientôt de l’autre côté de la planète ! Ils reviendront avec l’idée de remplacer l’anglais par la seule langue du futur, le chinois !
Mais si vous regardez de près, la recette des clans au pouvoir n’a pas changé d’un iota depuis que Chadli nous a été imposé, en remplacement de Boumediene. Le clan de l’époque nous avait promis un avenir meilleur en important des œufs et des bananes, mais l’arabisation suicidaire n’a jamais été remise en question, bien au contraire, Zeroual avait tout fait et tout dit pour la renforcer. Bouteflika est arrivé et a osé briser certains tabous en n’hésitant pas à s’exprimer dans la langue de du kouffar, mais ce n’était que de la poudre aux yeux, puisque rien n’a été fait pour rectifier la situation concernant les programmes scolaires. Des programmes concoctés par des crétins pour faire de nos chérubins de bons musulmans, et rien d’autre, en les bourrant de sourates et d’autres versets inutiles, durcissant ainsi les parties actives de leur cerveau, celles qui réfléchissent au lieu de tout avaler par cœur et sans rien comprendre de ce qui se trame derrière leurs dos d’innocents !
Notre président nous promet une nouvelle Algérie, avec l’anglais comme nouveaux fers de lance pour sortir le pays du bourbier dans lequel il est empêtré !
En fait, la formule est simple et semble avoir été bien étudiée par nos experts en démagogie. Il consiste à blâmer le clan précédent pour toutes sortes de revers et à trouver d’autres moyens de couler davantage le pays. Ainsi, le nouveau clan a beaucoup à faire pour s’occuper, s’excitant dans tous les sens pour nous forcer dans un autre tunnel et mieux nous aveugler.
Peu importe qui est le président, c’est toujours la faute de l’ancien ! Pour Tebboune, si rien ne va, c’est la faute à Bouteflika ; pour ce dernier, si tout s’est effondré, c’est le manque d’expérience de Liamine ; pour Zeroual, si tout est sordide, c’est la responsabilité de Bendjedid ; pour Chadli, toute la saleté est la responsabilité de Houari ! En ce qui concerne le prochain, nous le savons déjà, la malchance sera due à l’immaturité de Tebboune et son indécence !
Détruire ce qui a été construit, puis faire semblant de construire sur des sables mouvants ! Et le tour est joué !
Nouvelle ou ancienne, ainsi va l’Algérie des officiers !
Faites demi-tour M. Tebboune, avant qu’il ne soit trop tard ! Faites-le pour nous, pour nos enfants, et aussi pour les vôtres ! L’histoire vous remerciera !
Je sais que le déballage de tout cela risque d’attirer beaucoup d’hostilité. Seul l’amour sincère de l’Algérie nous pousse à prendre de tels risques !
Comme beaucoup d’Algériens, j’ai eu la chance d’être né dans un village des collines de Kabyle où ma langue maternelle était une langue unique : le kabyle. Pendant nos premières années d’école, le français a commencé à inonder subtilement nos cerveaux. Après un déménagement à Alger, à l’adolescence, c’était au tour de l’arabe d’Alger de prendre le relais. À 15 ans, nous étions déjà trilingues. Apprendre l’anglais par la suite devenait un jeu d’enfant. Cependant, peu importe à quel point nous avons essayé, nous étions imperméables à l’arabe classique grâce à des professeurs incompétents (n’ayons pas peur de tout déballer).
Où en sommes-nous, en l’année de grâce 2025 ? Malgré des décennies d’arabisation, nos enfants ne conservent que quelques versets du Coran de leurs études. Nous n’allons pas très loin avec ça !
La logique de nos dirigeants – si, en fait, ils savent ce que signifie un tel mot – souffre de distorsions évidentes. De l’algèbre booléenne, ils ne conservent et n’appliquent que le principe exclusif « ou » : c’est l’arabe ou le français ou l’anglais, jamais les deux ou les trois à la fois. C’est le cas de nos problèmes sociaux : c’est l’arabe ou le kabyle, alors que le principe « et » inclusif permet un meilleur mélange des choses : arabe et français et anglais, ou arabe et kabyle et chaoui et mozabite, etc. Le principe inclusif est imprégné de force et de modernité. Le « et » est unificateur, tandis que le « ou » est diviseur. Pourtant, nos dirigeants continuent de proclamer, à tous ceux qui les écoutent, qu’ils sont des champions en informatique !
De plus, ils fonctionnent comme si en jetant une pièce de monnaie en l’air, elle tombe inévitablement sur la tête d’un professeur d’anglais ! Ce n’est pas sérieux ! Les professeurs d’anglais ne courent pas les rues en se précipitant aveuglément sur la langue de Shakespeare !
Pour des raisons historiques, le moyen idéal de se remettre sur les rails est de renforcer le français dès les premières années de l’école primaire. Il ne faut pas plus de deux ans pour maîtriser une langue avec des enseignants dévoués qui croient en leur profession. Avec des enseignants d’un niveau décent, l’arabe pourrait également être maîtrisé à la fin de l’école primaire, si seulement, et seulement si, l’aspect idéologique est courageusement évacué afin de ne pas durcir le cerveau de nos petits chérubins. En ce qui concerne l’anglais, il peut attendre jusqu’au collège et au lycée, et au-delà, à l’université.
Et où en est tamazight dans tout cela, vous demandez-vous ?
Tamazight est la meilleure cerise sur le gâteau. Sa transmission est d’une importance capitale. Il devrait être partagé entre tous les citoyens.
S’il y a un message salutaire à transmettre dans tout le pays, c’est de maintenir une tradition orale pas comme les autres, en encourageant toute femme qui parle encore berbère à le transmettre à sa progéniture comme un trésor inestimable !
Maîtriser Tamazight dès l’enfance est une garantie incommensurable de succès, car une telle maîtrise offre un potentiel d’articulation phonétique capable de faciliter l’apprentissage de toute autre langue étrangère, y compris l’arabe. Et seuls les locuteurs berbères le savent ! D’autres se trompent avec l’illusion qu’une seule langue, l’arabe, est la seule langue de Dieu, et qu’elle est donc au-dessus de toutes les autres. En tant que corollaire, dans cette atmosphère de bienveillance islamiste, ces autres langues doivent être éliminées le plus rapidement possible pour plaire à Allah ! Nous n’irons pas très loin lorsque la majorité de nos compatriotes sont consumés par de telles absurdités, y compris ceux qui sont au pouvoir !
Tamazight s’impose donc comme langue maternelle, à enrichir dès la première année. En se mêlant à leurs camarades de classe, les locuteurs non-berbères assimileront rapidement ses subtilités. Ces leçons devraient se poursuivre tout au long de l’école primaire, du collège et du lycée. Nos enfants ne sont pas stupides ! Loin de là.
Un scénario simpliste ? Peut-être bien. Le fait demeure que si l’accent mis sur l’anglais est maintenu, nous serions le seul pays au monde à avoir massacré trois langues d’affilée. Et cela mérite une mention spéciale dans le « Guinness des records ».
Remplacer rapidement le français par l’anglais nous coûtera cher. Des générations entières seront inévitablement sacrifiées si nous ne réagissons pas d’urgence.
La balle est dans le camp de nos dirigeants. Espérons que notre sagesse ancestrale finira par prévaloir, sachant que c’est l’avenir du pays qui est en jeu !
S’il vous plaît, arrêtez le désastre avant qu’il ne soit trop tard ! N’est-ce pas déjà le cas d’ailleurs ?
Kacem Madani
(*) Cette chronique est une traduction de celle portant le titre« To the Algerian officials! English instead of French: one way ticket to disaster ! » publiée sur nos colonnes, le 8 octobre.
Le peuple gazaoui écrasé par deux ans d'une guerre effroyable.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a rendu public un communiqué détaillant la position officielle d’Alger suite à l’accord portant sur le début de l’application de la première phase d’un « plan de paix du Président Donald Trump » dans la bande de Gaza.
L’analyse algérienne, empreinte de sobriété, considère cet engagement comme un mouvement initial, tout en réaffirmant les fondamentaux de sa diplomatie concernant la question palestinienne. Tout le monde aura cependant remarqué que l’Algérie de Tebboune ne joue aucun rôle de médiation. Cela ne l’empêche pas de s’accrocher à ses fondamentaux.
Alger prend acte de l’accord en question, le qualifiant de « premier pas vers la fin de l’agression israélienne contre le peuple palestinien frère ». Cette formulation, tout en reconnaissant une avancée dans le processus de désescalade, maintient une lecture critique de la situation et insiste sur la nécessité d’une cessation totale et définitive des hostilités. L’Algérie se positionne ainsi dans l’observation constructive des initiatives visant à la stabilisation.
Dans l’immédiat, le communiqué exprime l’accueil favorable d’Alger au « cessez-le-feu immédiat » et à « l’introduction urgente des aides humanitaires et de secours » destinées au secteur de Gaza. Le ministère souligne que ces deux points constituent des « revendications que l’Algérie et la communauté internationale ont longtemps portées » pour mettre fin aux souffrances de la population palestinienne. Ce satisfecit partiel conforte la légitimité des appels précédents d’Alger sur la scène internationale en faveur d’un allègement humanitaire.
L’objectif suprême : l’État de Palestine sur les frontières de 1967
Toutefois, l’analyse algérienne dépasse la simple phase transitoire. L’Algérie « espère que cette étape ouvrira la voie à une solution pacifique, durable et définitive » au conflit. Les conditions posées par Alger pour un tel règlement sont claires et conformes à sa doctrine historique : la garantie de « tous les droits nationaux légitimes » du peuple palestinien.
Ceci se traduit, explicitement, par « le droit à l’établissement de son État indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Quds Al-Charif (Jérusalem) pour capitale ». Cette exigence est présentée comme étant celle « approuvée par les Nations Unies » et renforcée par la reconnaissance internationale progressive de l’État de Palestine.
En conclusion, le communiqué du 9 octobre 2025 révèle une position diplomatique algérienne qui allie un pragmatisme mesuré face à l’accord en cours d’application et une fermeté inébranlable sur les principes de la solution à deux États basée sur le droit international. L’Algérie salue l’arrêt des combats, mais rappelle que l’objectif ultime reste la souveraineté palestinienne complète.
Le prix Nobel 2025 de littérature a été décerné, ce jeudi 9 octobre, à l’auteur hongrois László Krasznahorkai « pour son œuvre convaincante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art ». Né à Gyula, l’écrivain et scénariste de 71 ans est connu pour ses dystopies.
Pour une fois, le lauréat figurait parmi les favoris annoncés. Et lors du premier échange téléphonique avec l’académie Nobel à Stockholm, le sujet principal de la discussion était apparemment les modalités concernant la remise du prix en décembre…
L’écrivain hongrois László Krasznahorkai vient donc de remporter le plus prestigieux et aussi le mieux doté des prix littéraires au monde, avec 11 millions de couronnes suédoises, c’est-à-dire plus de 970 000 euros. Vingt-trois ans après son compatriote Imre Kertesz, il devient le 118e lauréat à avoir remporté la récompense ultime.
Un monde sans repères
Né en 1954, en tant que fils d’un avocat et d’une fonctionnaire, Krasznahorkai a grandi dans la petite ville de Gyula, au sud-est de la Hongrie, près de la frontière roumaine. Une région rurale isolée dans laquelle il a plongé l’histoire de son premier roman, Sátántangó, publié en 1985. A l’époque, le récit avait fait sensation dans le monde littéraire hongrois. Il y raconte le destin d’un groupe de résidents démunis vivant dans une ferme collective abandonnée dans la campagne hongroise, juste avant la chute du communisme. Un monde sans repères où l’ennui et la dépression règnent. « Tous les personnages du roman attendent qu’un miracle se produise, un espoir qui est d’emblée anéanti par la citation de Kafka en exergue du livre : « Dans ce cas, je vais passer à côté de la chose en l’attendant » », a remarqué l’Académie Nobel de Stockholm.
Son parcours littéraire est semé de détours. Il suit d’abord des études en droit à l’université de Budapest, avant de se tourner vers la peinture et l’art visuel. Mais, influencé par des écrivains comme Kafka, Nietzsche ou Thomas Bernhard, il décide de consacrer sa vie à la langue et à l’écrit, à une époque où la Hongrie était encore sous le règne communiste. Et ce n’est peut-être pas un hasard, si beaucoup de ses écrits sont imprégnés d’une réflexion sur l’oppression et la quête de la liberté individuelle.
« La réalité examinée jusqu’à la folie »
Dans son style littéraire particulièrement complexe, Krasznahorkai n’hésite pas à construire des phrases pouvant s’étendre sur plusieurs pages et où des monologues intérieurs s’entrecroisent. Il transforme ainsi le lecteur en voyageur, perdu dans un monde oscillant entre le réel et l’imaginaire. « La réalité examinée jusqu’à la folie », avait défini l’auteur lui-même son style parfois obsessionnel.
Parmi ces œuvres majeures figure aussi La Mélancolie de la résistance, publié en 1998. « Un récit fantastique et horrifique », situé dans une petite ville hongroise nichée dans une vallée des Carpates et dans une société post-totalitaire explorant les ténèbres de l’âme humaine. L’éditeur français du prix Nobel de littérature 2025, la maison Cambourakis, qui a traduit sept roman de l’auteur (dont Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l’ouest par les chemins, à l’est par un cours d’eau en 2010, puis Guerre et guerre et Petits travaux pour un palais en 2024), s’est déclaré dans la foulée « très fier » de cette récompense. Son prochain roman, Herscht 07769, fait référence à un morceau de Jean-Sébastien Bach. Selon la maison d’édition Gallimard, il sera publié probablement en 2026. Lauréat du prestigieux prix international Booker en 2015, traduit dans de nombreuses langues, l’œuvre de László Krasznahorkai a aussi connu un rayonnement loin au-delà des frontières hongroises grâce à l’adaptation cinématographique de son livre Sátántangó (Le Tango du Satan) en 1994, par le réalisateur Béla Tarr, qui en a fait un triptyque monumental de 7h30.
Ceux qui espéraient que l’écrivain algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre 2024 et condamné à 5 ans de prison pour atteinte à l’unité territoriale, recevrait le prix Nobel ont été déçus. Ils espéraient de pouvoir déclencher une mobilisation semblable à celle qui avait suivi lors de l’attribution du prix à l’écrivain célèbre pour son engagement contre la guerre en Algérie, Albert Camus, en 1957.
Aucun nom africain ne circulait cette année
Contrairement aux éditions précédentes, avec des favoris publiquement avancés comme le Somalien Nuruddin Farah ou le Kenyan Ngugi wa Thiong’o, aucun nom africain ne circulait cette année.
Jusqu’à aujourd’hui, seulement cinq écrivains du continent africain ont reçu le prix Nobel de littérature : le chantre de la liberté, le Nigérian Wole Soyinka, est devenu, en 1986, le premier écrivain noir et le premier auteur africain nobélisé par le prix de littérature, suivi en 1988 par le « Victor Hugo du Caire », l’Égyptien Naguib Mahfouz, la militante contre l’apartheid, la Sud-Africaine Nadine Gordimer en 1991, devenue la première femme du continent africain distinguée par le prix, l’écrivain anti-raciste John Maxwell Coetzee (« écrivain occidental vivant en Afrique du Sud ») en 2003 et le Tanzanien Abdulrazak Gurnah, qui s’est vu décerner le prix en 2021 et qui a été félicité pour ses récits sur le « destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents ». Depuis 1901, l’Europe et l’Amérique du Nord représentent les trois quarts des auteurs récompensés par la plus prestigieuse distinction littéraire du monde.
L’an dernier, le prix Nobel de littérature avait été remis à la romancière sud-coréenne Han Kang.
Le général Assimi Goïta, autoproclamé chef de l'Etat malien purge l'armée.
Au Mali, onze haut-gradés, dont deux généraux, ont été radiés de l’armée. Décision prise le 8 octobre 2025 par décret par le président de transition, le général Assimi Goïta. Ces militaires avaient été arrêtés au mois d’août, accusés de « conspiration » et de « tentative de déstabilisation des institutions » aux côtés d’un agent des services français de renseignement.
Moins de deux mois après avoir été arrêtés, et sans même avoir été jugés : la radiation des onze militaires est une sanction disciplinaire, et non une décision de justice.
Les généraux Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti, et Néma Sagara, une femme de l’armée de l’air, sont les plus connus, tous deux très populaires au sein de l’armée du Mali. Six lieutenants-colonels, deux capitaines et un sergent-chef complètent la liste. Les visages de certains d’entre eux avaient été exhibés en août par la télévision d’État ORTM. Les autorités de transition assuraient alors avoir déjoué une tentative de coup d’État.
« Paranoïa »
« Ce sont les mêmes accusations portées contre tous les radiés », confirme une source sécuritaire malienne, qui décrit la « paranoïa », selon cette source, des autorités de transition. Cet été, plusieurs dizaines de militaires avaient été arrêtés par la sécurité d’État au cours d’une vaste purge.
Les enquêtes annoncées ont-elles conclu à un véritable projet de déstabilisation ? Aucun élément n’a été rendu public. De nombreux observateurs maliens estiment que le régime en place cherche à annihiler toute velléité de contestation, même minime, au sein de l’armée. « Ça va surtout gonfler le nombre des militaires frustrés », commente pour sa part la même source sécuritaire malienne.
DGSE
Un Français avait également été arrêté en août à Bamako, accusé d’avoir participé à cette « conspiration ». L’appartenance de Yann Vézilier à la DGSE était connue des autorités de transition, dont il était un interlocuteur à ce titre. Son arrestation – sur la base d’« accusations sans fondements » selon Paris – a d’ailleurs provoqué le mois dernier la fin de la coopération antiterroriste entre le Mali et la France, dont les services de renseignements continuaient jusqu’alors d’échanger, en dépit des tensions diplomatiques.
Le Français et les soldats maliens arrêtés il y a deux mois sont toujours détenus au secret.
«C’est un avertissement car les autorités se sentent menacées», estime Oumar Berté, avocat et politologue malien, chercheur associé à l’Université de Rouen
« C’est quand même la première fois de l’histoire du Mali qu’un nombre aussi élevé d’officiers supérieurs, surtout avec des généraux, sont radiés tous ensemble. Ces radiations sont intervenues de manière très accélérée : entre l’arrestation et la radiation, à peine deux mois ont suffi ! Et on note même que pour l’instant, aucun jugement n’a eu lieu pour prononcer leur implication dans une tentative de coup d’État qui justifierait leur radiation de l’armée malienne. Moi je l’interprète comme un véritable avertissement donné à l’ensemble des militaires, pas seulement pour des velléités de prendre le pouvoir, mais pour tout agent des forces armées qui serait tenté d’une contestation, de quelque forme que ce soit. Manifestement, ils [Assimi Goïta et les autres militaires au pouvoir depuis le coup d’État de 2020, NDLR] se sentent menacés.Au sein de l’armée malienne, ces radiations peuvent susciter à la fois la peur et le mécontentement, parce que ces personnes qui ont été radiées ont bien évidemment des soutiens au sein des forces armées maliennes. Le général Abass Dembélé surtout est très apprécié par les troupes. »
L’Algérie s’est qualifiée jeudi pour la Coupe du Monde 2026 de football prévue l’été prochain aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, en dominant la Somalie (3-0), mi-temps (2-0), au stade Miloud-Hadefi d’Oran, en match comptant pour la 9e et avant dernière journée (Gr.G) des qualifications.
C’est la cinquième fois dans son histoire que l’Algérie participera à la Coupe du Monde, après les éditions de 1982, 1986, 2010 et 2014.
Leaders du groupe G avec 19 points, les Verts n’avaient besoin que de trois points pour sceller officiellement leur retour sur la scène mondiale. Et les joueurs algériens n’ont pas attendu très longtemps pour faire vibrer les tribunes du stade d’Oran.
Pour son septième but depuis le début des éliminatoires, Mohamed Amoura a profité d’un centre au second poteau tiré par Riyad Mahrez pour ouvrir le score dès la sixième minute. Mahrez a retrouvé ensuite le chemin des filets pour inscrire le deuxième but des Verts après un contrôle et une frappe puissante en pleine lucarne (19e). De la tête, toujours servi par Mahrez, Mohamed Amoura s’est offert un doublé en seconde période (57e).
Cette large victoire face à la modeste équipe de Somalie suffisait donc au bonheur de tout un peuple qui aura dû attendre douze années avant de voir ses joueurs fouler l’année prochaine les pelouses du prochain Mondial (11 juin au 19 juillet 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique).
Le Mondial 2026 sera le cinquième de l’histoire des Verts. Pour le dernier, en 2014, l’Algérie avait disputé pour la première fois un huitième de finale de Coupe du Monde au Brésil face à l’Allemagne. Éliminés par le futur champion du monde, les Fennecs s’étaient inclinés lors des prolongations (2-1).
L’Algérie fut à l’époque la sixième nation africaine à passer le premier tour d’une Coupe du Monde après le Maroc (1986), le Cameroun (1990), le Nigeria (1994, 1998 et 2014), le Sénégal (2002) et le Ghana (2006 et 2010). Ensuite, les Algériens n’étaient pas parvenus à se qualifier pour l’édition 2018 en Russie et celle au Qatar en 2022.
Dans le même temps, la Guinée s’est imposée face au Mozambique (2-1). Mais le Syli National devait absolument compter sur une contre-performance de l’Ouganda face au Botswana pour espérer être encore en course. Mais l’Ouganda a gagné son match (1-0). La Guinée dit donc adieu à un espoir de qualification comme meilleure deuxième du groupe.
La France a accordé plus de 8 000 visas d’études aux étudiants algériens pour la rentrée universitaire 2025-2026, marquant une hausse notable dans un...
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