Le long métrage Frantz Fanon du réalisateur algérien Abdenour Zahzah a été primé au Burkina Faso, en clôture du 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), ont annoncé les organisateurs.
Dans son message de félicitations à l’équipe du film, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a affirmé que « le Prix de la semaine de la critique », décerné dans le pays de Thomas Sankara » (Burkina Faso), leader révolutionnaire et l’un des symboles de la libération en Afrique, « récompense les œuvres cinématographiques qui traitent des problèmes du continent avec profondeur, critique et courage ».
Le film mettant en lumière les idées et des positions du psychiatre Frantz Fanon, militant anticolonialiste qui a lutté aux côtés des Algériens pendant la révolution de libération, « plonge dans la mémoire de l’anticolonialisme et de la résistance des peuples africains », souligne le ministre.
Ce prix « prestigieux », a-t-il poursuivi, est une « réaffirmation du rôle du cinéma » comme outil de mémoire et de résistance et une « consolidation de la relation de l’Algérie avec l’Afrique dans un contexte artistique et culturel commun, où l’art continue de porter le flambeau de la libération et du développement ».
Réalisé en 2024, ce film, qui traite en 90 minutes de la vie et du parcours du militant anticolonial et psychiatre d’origine martiniquaise Frantz Fanon (1925-1961), a pris part à la compétition officielle dans la catégorie des longs métrages, aux côtés de dix autres films issus de pays africains, à l’instar de l’Egypte, la Tunisie, le Sénégal, le Togo et le Cameroun.
Produit dans le cadre des films subventionnés par le ministère de la Culture et des Arts via le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), le film revient sur les inégalités et les injustices commises durant la colonisation française à l’encontre des malades internés algériens. Ce traitement discriminatoire et injuste va conduire Frantz Fanon à embrasser la cause nationale, rejoignant alors, la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Autobiographie mêlant écriture fictionnelle et documentaire, le film « Frantz Fanon », a été projeté en octobre dernier en avant première, à la salle Ibn Zeydoun à Alger.
Ouvert le 22 février sous le slogan « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », le 29e Fespaco a mis en lumière plus de 230 films issus de 48 pays.
Organisé depuis 1969, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, est un rendez-vous biennal de cinéma en Afrique visant à contribuer à promouvoir le cinéma africain à travers les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a dépêché, mercredi, une commission ministérielle dans la commune de Draa El Mizan (W. Tizi-Ouzou) pour constater les dégâts du glissement de terrain enregistré dans le village de Ouled Aissa, indique un communiqué du ministère.
Des citoyens de cette localité de Kabylie avaient déjà alerté les autorités sur ce phénomène particulièrement dangereux, mais aucune initiative n’a été lancée. Il a fallu que la situation s’aggrave que d’énormes glissements de terrain se produisent fin février pour que le ministère des Collectivités locales s’en inquiète.
«La délégation ministérielle, conduite par le Chargé de gestion du secrétariat général, M. Mohamed Charaf-Eddine Boudiaf, avec la participation du directeur général des collectivités locales et du délégué national aux risques majeurs, a inspecté en compagnie du wali de Tizi-Ouzou et les autorités locales, l’ampleur des dégâts occasionnés par le glissement de terrain enregistré au village de Ouled Aissa», ajoute le communiqué.
«Le recensement des familles sinistrées, entamée mardi par la cellule de wilaya, se poursuit en coordination avec les autorités locales de la commune de Draa El Mizan pour assurer leur relogement».
A cette occasion, le Chargé de gestion du secrétariat général du ministère a souligné «la nécessité de mobiliser tous les moyens pour une prise en charge urgente des familles sinistrées», conclut le document.
Si ces glissements de terrain pourraient s’inscrire dans l’ordre du changement climatique qui touche plusieurs parties du globe, l’urgence est toutefois d’apporter l’aide nécessaire aux familles touchées.
En relisant, sous un œil distant, la déclaration de candidature du général Ali Ghediri, on ne peut que rester dubitatif devant une sémantique qui ne prête pas à la moindre confusion …je n’en veux pour preuve que cette envolée en phase avec ce que le commun des Algériens pensait tout bas et scandait tout haut lors du mouvement populaire : « Le constat est amer : Etat de non-droit, vieillissement de sa composante humaine, injustice sociale, rente érigée en système de gouvernance, népotisme et corruption gangrènent notre société. »
Une déclaration de guerre frontale à ces dinosaures politiques qui nous empoisonnent la vie sans relâche depuis que le pays nous a été confisqué.
J’avoue qu’en première lecture, nous nous étions rués, tête baissée, pour dénoncer une candidature que nous croyions bien ficelée par les arcanes du pouvoir pour nous vendre le moins mauvais de leurs canassons.
La syntaxe contre-offensive est à l’image des dizaines d’années de méfiance envers une junte qui ne s’encombre pas des moindres salamalecs pour nous imposer la cadence dictatoriale que l’on connaît…
Avec du recul, il fallait un sacré courage pour oser défier ses pairs. Dommage que notre suspicion maladive nous fasse souvent sortir des gonds pour concocter des chroniques sous forme de tir-à-vue au lieu de laisser le bénéfice du doute canaliser les débats…
Pourtant, dans sa lettre de candidature, Ali Ghediri s’engageait à « restaurer l’autorité de l’État en renforçant son assise démocratique à travers l’érection d’institutions nationales démocratiques, élues au suffrage universel où la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire serait une réalité tangible. »
Oui, mais …
Une seule pomme peut avarier tout un panier dit-on ! Or, nous le savons tous, qacuc mecuc, le panier de pommes saines qui pouvait sauver l’Algérie en 1962 a été infecté par ces « Aek-el Mali » que vous avez servi pendant des décennies ! C’est du domaine de la nano-chirurgie que de s’atteler à extraire les bribes de ce qu’il reste encore de sain dans le panier du pouvoir ! Caricature exagérée ? Peut-être bien ! On attend la petite preuve qui en contredirait l’énoncé !
Avec ces centaines de détenus d’opinion et ces arrestations tous azimuts de toute voix discordante, il faudrait des dizaines de Ghediri pour redresser la barre du navire Algérie, souhaitons néanmoins à notre général que ces années passées à l’ombre n’auront, en rien, amorti sont esprit combatif et sa détermination…car qu’on le veuille ou non, des Ghediri, le pays en demande ! Ne serait-ce que pour contribuer à des rééquilibrages politiques, plus que jamais nécessaires.
Dimitris Sefanakis a ramené Albert Camus le temps d’un été fiévreux à Mykonos, une île de la mer Égée située dans le nord des Cyclades grecques. Il y a décidément quelque chose de jouissif et de décalé dans « Un été grec avec Camus ».
Dans ce roman audacieux, un astrophysicien parvient à ramener Albert Camus parmi les vivants, le propulsant à Mykonos, dans notre époque, pour un été. Cette résurrection inattendue est guidée par Ariane, une figure ambiguë qui, tel un avatar de la mythologique Ariane, conduit Camus dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Son but est que l’écrivain termine son dernier manuscrit inachevé, Le Premier Homme.
Mais Camus, un peu désorienté, ne se souvient pas de sa disparition et ne parvient pas à reconnaître la Grèce qu’il avait connue. Il semble plus que jamais un Meursault détaché, décalé par rapport à la réalité actuelle. Dans ce monde de sensations, Camus cherche à se reconnecter à ses sens, s’imprégnant du soleil, de la mer et des échanges humains. À travers ses discussions avec divers personnages, dont Ploutarchos, un écrivain cynique et hédoniste, Camus s’adonne à son amour pour la vie et les femmes.
L’intrigue, en elle-même, est un véritable coup de maître en matière de construction fictionnelle et littéraire. Le retour d’un écrivain aussi emblématique qu’e ‘Albert Camus dans un contexte aussi contemporain pourrait paraître farfelu ou relever de l’univers de la science-fiction.
Mais l’écrivain Dimitris Stefanakis prend un virage inattendu en évacuant l’aspect technologique de cette résurrection pour se concentrer sur l’intimité de l’écrivain. Le lecteur, qui connaît Camus à travers ses œuvres ou sa renommée, se trouve ici face à un écrivain qui, loin de la figure mythologique que nous avons tous en tête, se dévoile à nous comme un homme parmi les hommes. C’est une expérience troublante mais touchante que d’imaginer Camus, un écrivain marqué par les questionnements philosophiques, en plein soleil, discutant avec des amis, séduisant des femmes, vivant pleinement des moments simples. Cet aspect du roman brise, pour un temps, le rideau de l’intimité de Camus, tout en nous rappelant que nous sommes dans le domaine de la fiction.
Les dialogues qui ponctuent ce roman résonnent profondément avec les lecteurs de l’œuvre d’Albert Camus, offrant de nombreuses résonances avec son œuvre et sa philosophie. En quelques échanges, l’ensemble de son travail, ainsi que sa relation avec des figures majeures comme Sartre, sont abordés. Bien que l’œuvre de Stefanakis ne soit pas une analyse littéraire ou philosophique de l’écrivain, elle permet de balayer certains aspects essentiels de sa pensée et de ses préoccupations, tout en introduisant des éléments de fiction propre au genre.
Aussi apprécié qu’il le demeure jusqu’à présent, Albert Camus n’est plus une figure intouchable, mais un homme confronté à ses propres dilemmes, remis à sa place, par exemple par un employé de restaurant ou des personnages qui, loin de le vénérer, lui adressent des reproches. Cela, loin d’être une dénaturation, participe au jeu de la fiction et remet en perspective la place de l’écrivain dans notre imaginaire collectif.
Si ce roman peut sembler une simple fantaisie, il ne manque pas de puissance et d’imagination. Ramener Camus à la vie et le confronter au XXIe siècle nous rappellent que la pensée de l’écrivain demeure actuelle. La façon dont Camus observe le monde, à travers ses sensations, résonne avec ses idées essentielles. Dans un monde de plus en plus déshumanisé, son regard sur les choses, sa capacité à s’immerger dans les sensations immédiates, offrent une nouvelle manière de se connecter à la réalité.
Le voyage en Grèce devient ainsi un miroir pour de nombreux lecteurs qui, à travers cette fiction, peuvent s’imaginer passer du temps avec un auteur qui n’est plus parmi nous. Les chapitres sont courts, l’écriture est parfois poétique et très belle, parsemée de clins d’œil à l’œuvre de Camus, ce qui fait de ce texte un véritable voyage dans le temps et dans l’univers de l’écrivain.
L’incipit du roman plonge directement dans l’étrangeté de la situation. Camus, arraché à l’éternité, se retrouve sur un bateau, face à un paysage de Mykonos qu’il reconnaît à peine. Le contraste entre ce qu’il connaissait et ce qu’il découvre, une île envahie par le tourisme et les constructions modernes, accentue son malaise.
La réalité technologique qui l’entoure le fascine, mais il se sent déstabilisé, tout comme le téléphone portable d’Ariane, objet de fascination pour lui, représente un monde qu’il peine à comprendre. Ariane, admiratrice de l’écrivain, oscille entre l’idolâtrie et l’ambition, et guide Camus à travers un monde qu’il rejette tout en y cherchant encore des repères. Leur relation, teintée de méfiance et de fascination, devient un fil conducteur pour comprendre les tensions que ressent l’écrivain dans ce contexte.
Ce roman utilise habilement les connaissances historiques de Camus, tout en jouant avec les décalages temporels pour enrichir la réflexion sur l’écrivain et son rapport à la modernité. Les thèmes camusiens, comme l’absurde, l’indifférence du monde et la quête de sens, sont omniprésents. Le contraste entre le passé de Camus, ses souvenirs d’un monde plus simple et l’omniprésence de la modernité consumériste, l’amène à une réflexion profonde sur la perte des valeurs traditionnelles. Confronter la pensée de Camus au quotidien et ses travers s’avère pertinent.
Le malaise est palpable. La mer, jadis symbole de liberté, est devenue un déversoir pour les déchets de la société moderne, et le soleil, autrefois source de vie, devient impitoyable, dévoilant la laideur du monde qui l’entoure.
Au cœur de ce conflit entre tradition et modernité, Camus trouve refuge dans la beauté intemporelle de la nature, représentée par les Cyclades et leurs paysages immuables. C’est là, dans cette confrontation entre l’écrivain et un monde qu’il ne comprend plus, que le dilemme camusien trouve toute sa force. Le retour de Camus à Mykonos devient ainsi un corps à corps entre ses idéaux et la réalité d’un monde qu’il aurait détesté mais auquel il doit maintenant faire face. L’écrivain, tiraillé entre nostalgie et nécessaire adaptation, incarne ce conflit universel entre l’idéal et la réalité.
Enfin, malgré son dédain pour la superficialité, Camus se laisse progressivement entraîner dans les nuits de Mykonos, où l’ivresse, l’hédonisme et la philosophie s’entrelacent. Sous l’influence de Ploutarchos, un écrivain hédoniste, il s’abandonne à l’ivresse des sens, participant à des fêtes sans lendemain, des discussions enflammées, mais aussi une quête d’épanouissement personnel. Il y a dans cet été grec camusien, du Camus Algérois et son amour éperdue pour le soleil de la Méditerranée.
Yacine K.
Dimitris Stefanakis, Un été grec avec Camus, roman traduit par Vasiliki Loukou, avec le concours de Dimitris Stefanakis, Éditions Emmanuelle Collas
« Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques », a déclaré Emmanuel Macron au sujet des relations algéro-françaises. Il a souhaité aussi que les « millions de Français nés de parents algériens » ne soient pas « pris dans ces débats ». Un clin d’œil à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur qui a multiplié les déclarations comminatoires contre l’Algérie.
Lors d’une conférence de presse tenue à Porto, au Portugal, Emmanuel Macron a exprimé la nécessité pour la France et l’Algérie de « réengager un travail de fond » sur les accords d’immigration entre les deux pays. Selon lui, ces discussions ne doivent pas se réduire à des « jeux politiques », comme cela semble être le cas à chaque crise bilatérale.
En réponse aux tensions récurrentes, il a insisté sur l’importance de ne pas politiser ces sujets sensibles, notamment en excluant les millions de Français d’origine algérienne de ces débats enflammés. Ce rappel de la nécessité de dialogues directs et constructifs est survenu après une série de tensions liées au refus de l’Algérie de reprendre des ressortissants algériens en situation irrégulière, y compris un suspect d’un attentat à Mulhouse le 22 février 2025, qui a causé la mort d’une personne.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, partisan d’une ligne ferme, a enchaîné les attaques publiques contre l’Algérie, exacerbant ainsi les tensions, particulièrement après l’aggravation de la situation consécutive à la reconnaissance, en juillet 2024, par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Cette question, encore brûlante, reste un point de friction majeur dans les relations franco-algériennes, l’Algérie soutenant le Front Polisario, qui revendique l’indépendance de ce territoire, alors que la France a pris une position plus favorable au Maroc.
La situation en France, après l’attentat de Mulhouse, a mis la sécurité nationale au cœur des préoccupations. Emmanuel Macron a réaffirmé que « rien ne peut prévaloir sur la sécurité de nos compatriotes » et a insisté sur la nécessité de respecter pleinement les accords bilatéraux de 1994, qui stipulent la reprise automatique des ressortissants en situation irrégulière.
Ces accords, bien qu’ils aient été conçus pour faciliter l’immigration et le retour des citoyens algériens en France, font régulièrement l’objet de contestations, surtout dans un contexte où les relations entre les deux pays sont tendues. Le président a, cependant, salué la coopération existante, tout en soulignant qu’il était hors de question de remettre en cause les accords de 1968, qui confèrent un statut particulier aux Algériens en France. Il a fermement déclaré qu’il n’y aurait aucune « dénonciation unilatérale », contredisant les déclarations plus radicales du Premier ministre François Bayrou, qui avait évoqué la possibilité de réexaminer ces accords dans un délai de quelques semaines, si des changements n’étaient pas apportés.
L’affaire de la détention en Algérie depuis mi-novembre de l’écrivain Boualem Sansal (75 ans) a également été évoquée par Emmanuel Macron. Le président a exprimé ses préoccupations quant à la « détention arbitraire » de l’auteur et à sa situation de santé. Cette question, bien que moins médiatisée que d’autres, illustre la complexité des relations entre les deux pays, où les questions de droits humains et de libertés individuelles restent un sujet de friction. Macron a précisé que la situation de Sansal devait être résolue dans le cadre d’un dialogue afin de « rétablir la confiance » entre les nations.
Le discours prononcé par Emmanuel Macron, vendredi 28 février 2025, a une nouvelle fois mis en lumière les défis qui marquent la relation entre les deux nations. S’il rompt avec la guéguerre entretenue par l’extrême droite à des fins électoralistes internes à la France, Emmanuel Macron n’offre pas une sérieuse perspective. Il n’est pas revenu par exemple sur son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
Cette salve présidentielle mettra-t-elle un terme à la polémique ? Ou, à deux ans de la présidentielle, s’agit-il d’un baroud d’honneur d’un président qui n’a plus prise sur l’actualité française ? Cette déclaration est vue par certains comme une volonté d’apaisement. Il reste à savoir ce que pensent Tebboune et son précarré et quelle sera leur réaction. Sont-ils prêts à oublier le soutien de Macron au plan de Mohammed VI sur le Sahara occidental, comme ce fut le cas pour l’Espagne ?
Les relations entre la France et l’Algérie se sont sérieusement dégradées depuis 5 ans. Elles ont été marquées par de nombreux coups de froid, de crises politiques avec rappel par l’Algérie de son ambassadeur à Paris. Outre l’actualité géostratégique, ces rapports sont en grande partie empreints d’un passé colonial lourd. Des divergences sur des questions contemporaines, telles que l’immigration, les accords bilatéraux et la question du Sahara Occidental ont creusé le différend entre Alger et Paris.
L’histoire commune de la France et de l’Algérie est empreinte de lourdes cicatrices, notamment en raison de la période de la colonisation et de la guerre d’indépendance menée par le FLN contre l’armée française.
Les relations diplomatiques oscillent entre réconciliation, mémoire douloureuse et défis contemporains. Chaque crise, comme celle des accords de 1968 ou des questions géopolitiques sur le Sahara Occidental, réveille des tensions sous-jacentes, voire internes à la France et à l’Algérie. Si en Algérie, la question de la lutte pour l’indépendance est une rente politique, en France, elle est outrageusement instrumentalisée par l’extrême droite.
En vrai, le discours de Macron, qui appelle à une coopération pragmatique, met en exergue l’impasse actuelle et la nécessité d’un dialogue constant pour éviter que ces tensions ne dégénèrent en conflit ouvert. Les deux pays, bien qu’ayant des intérêts communs, semblent encore loin d’un véritable apaisement durable. Pourtant, aucun des deux pays n’a autant de lien avec un pays tierce.
Environ 4 millions d’Algériens vivent et travaillent en France ; la proximité géographique et historique participent à l’entretien de liens solides, en dépit des crises diplomatiques. Des dizaines d’entreprises françaises opèrent en Algérie et malgré une politique d’arabisation agressive, le français tient encore sa place dans la société algérienne.
Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté a remporté, samedi 1er mars 2025, l’Étalon d’Or de Yennenga du 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) pour son long-métrage Katanga, la danse des scorpions.
C’est pour son long métrage Katanga, la danse des scorpions que le réalisateur burkinabé Dani Kouyaté a remporté l’Étalon d’or de Yennenga, la plus prestigieuse récompense du Fespaco. Il a également remporté le Prix du public, remis pour la première fois au Fespaco cette année.
Ce film est un récit qui plonge les spectateurs dans les coulisses du pouvoir et ses complots, jonglant entre jalousie, haine, trahison et paranoïa. Dani Kouyaté a dédié son trophée à l’illustre réalisateur et président du jury Souleymane Cissé, décédé quelques jours avant le début de cette 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
L’Étalon d’argent a été décerné au réalisateur somalien Mo Harawe pour son film Le village aux portes du paradis, qui a été salué pour son caractère saisissant et la richesse artistique de sa trame dramatique émouvante. L’Étalon de bronze de cette édition placée sous le thème des identités culturelles en Afrique est revenu à la Zambienne Rungano Nyoni pour Devenir une pintade, un film remarqué pour sa singularité, sa pertinence et sa subtilité dans la description des rapports humains.
« Souleymane Cissé vit dans nos cœurs et nos esprits »
Plusieurs critères ont permis au réalisateur Dani Kouyaté d’offrir au Burkina Faso son troisième sacre, 34 ans après Tilaï d’Idrissa Ouedraogo et 28 ans après Gaston Kaboré et son film Buud Yam. Martin Zongo, le porte-parole du jury fiction long métrage, en a énuméré quelques-uns tels que « le caractère intemporel et universel de sa cruciale thématique », « la savoureuse magie qui a permis de fixer l’intemporalité de notre contemporaine actualité », « le traitement de cet important sujet » ou encore « son fort ancrage culturel à travers ses décors, son costume et la valorisation de son identité linguistique ».
Et c’est sous les applaudissements du public du Palais des Sports de Ouaga 2000 que Dani Kouyaté a récupéré son trophée. Il a dédié cette récompense à l’illustre Souleymane Cissé, double lauréat de l’Étalon d’or : « Souleymane Cissé a été pour moi un modèle. Il a tracé la voie que j’essaye très humblement de suivre. Alors, Souleymane Cissé n’est pas mort. Il vit dans nos cœurs et nos esprits. »
Il a également rendu hommage au peuple du Burkina Faso : « Je voudrais dédier cet Étalon d’or au vaillant peuple du Burkina Faso et à tous ceux morts sur le champ de bataille pour défendre notre patrie. La lutte est âpre mais la victoire est certaine. »
Pour le délégué général du Fespaco, les films africains doivent être des catalyseurs de changements, des instruments de dialogue et des vecteurs de solidarité. Il a fini par donner rendez aux festivaliers du 27 février au 6 mars 2027 pour la 30e édition.
Ali Ghediri, général-major à la retraite et ancien candidat à la présidentielle condamné à 6 ans de prison
Coup dur pour le détenu d’opinion Ali Ghediri.La Cour suprême a définitivement rejeté le pourvoi en cassation déposé par l’ancien général Ali Ghediri, selon les informations communiquées par son avocate, Me Aicha Bakhti.
Cette décision entérine les condamnations prononcées à son encontre, prolongeant son incarcération au-delà de la date initialement prévue.
Rappel des faits et des condamnations
Ali Ghediri est détenu depuis juin 2019. En mai 2023, la Cour criminelle d’appel d’Alger a alourdi sa peine, le condamnant à six ans de prison ferme.
Il a été jugé pour participation, en temps de paix, à une entreprise de démoralisation de l’armée, avec l’intention de nuire à la défense nationale. Outre la peine de prison, il est frappé d’une privation de ses droits civiques et politiques pendant dix ans et de la confiscation de ses biens saisis.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle a toujours nié les accusations portées contre lui. Pour ceux qui suivent la scène politique nationale, cet ancien général paye cher sa volonté de réformer en profondeur le système politico-militaire algérien.
Comment en effet croire qu’Ali Ghediri puisse un moment mener une entreprise de démoralisation de l’armée puisqu’il y est issu. Mieux encore, il a même affirmé son attachement à l’armée, institution au sein de laquelle il a passé une grande partie de sa vie.
Au cœur du dossier, une interview accordée au quotidien El Watan. Selon Ali Ghediri, cette interview visait à alerter sur les dangers que courait le pays, dans un contexte de volonté de prolongation du mandat du président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika. Les événements lui ont donné raison. En vain.
Il a demandé à ce que cette interview soit prise en considération, car selon lui, elle ne fait qu’avertir du danger auquel le pays était confronté à la lumière de la volonté de prolonger le règne du défunt président.
Les condamnations sont désormais définitives
La libération d’Ali Ghediri, interviendra en juin prochain, date à laquelle il aura purgé la totalité de sa peine.
Ali Ghediri un ancien général-major de l’armée algérienne. Sa candidature à l’élection présidentielle avait suscité un intérêt particulier, compte tenu de son parcours militaire mais aussi et surtout son programme politique qui contenait des propositions en rupture avec le pouvoir.
Son arrestation est survenue dans le contexte du mouvement de contestation populaire de février 2019.
Ali Ghediri, comme Mohamed Tadjadit, Mira Mokhnache, fait partie des quelque 240 prisonniers d’opinion. Ils sont les victimes d’un système impitoyable qui vit dans la paranoïa et se nourrit de la répression pour se rassurer et se maintenir.
Ordinateur, smartphone, télévision… : notre quotidien est marqué par une exposition excessive au numérique. Mais à quel prix ? Fatigue visuelle, douleurs cervicales, troubles du sommeil… Les experts alertent sur un véritable enjeu de santé publique, pourtant encore peu pris au sérieux.
En quelques décennies, les écrans sont devenus omniprésents dans notre quotidien. Envoyer des SMS, regarder la télévision, surfer sur les réseaux sociaux, l’usage des écrans se retrouve partout. Au travail, une enquête de l’Insee et la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail) a démontré que 79% des salariés français utilisaient l’informatique dans leur travail en 2019.
Une hyperconnexion qui inquiète de nombreux experts et scientifiques qui alertent sur l’apparition de pathologies spécifiques liées à cette surconsommation d’écrans. Entre mauvaise posture et fatigue visuelle, le sujet peine pour autant à devenir un vrai enjeu de santé publique.
Le syndrome de déficience numérique, conséquence de l’exposition aux écrans
« On a vraiment constaté qu’il y a énormément de myopes chez les jeunes, beaucoup plus qu’avant. Quand vous regardez un écran à 30 ou 20 centimètres toute la journée, votre œil devient myope, car il voit mieux de près. » Ophtalmologue depuis 35 ans à Paris, la docteur Petra Kunze alerte sur l’aspect nocif des écrans, au point de coécrire un livre à ce sujet : Mon écran et moi, stop à la fatigue. Cette « épidémie » de myopie évoquée par le docteur est la conséquence d’un usage des écrans dès le plus jeune âge. Alors que l’œil est en croissance jusqu’à 25 ans, la vue d’un écran chez de jeunes enfants va avoir pour conséquence que « l’œil s’adapte à cette distance et devient myope. »
Les problèmes de vue liés aux écrans ne touchent pas pour autant que les enfants. La lumière bleue émise par ces derniers agresse la rétine, d’où l’explosion des ventes de lunettes antilumière bleue. Un produit qui ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique.
Mais l’un des symptômes les plus fréquents reste celui de l’œil sec. Ne vous est-il jamais arrivé de vous frotter les yeux à force d’être sur un écran ? En effet, « quand on regarde un écran, on oublie un peu de cligner des yeux, on est dans le feu de l’action, on ouvre grand les yeux et on ne cligne pas assez. On est complètement accaparé et la surface oculaire devient sèche », explique Petra Kunze qui recommande de mettre des gouttes pour les yeux lorsque cette sensation se manifeste. Une utilisation néfaste des écrans qui provoque une explosion des cas de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) selon l’experte.
La situation est telle qu’en 2007, le « syndrome de déficience numérique » a été identifié. Un syndrome qui découle de la fatigue visuelle des yeux sursollicités par l’usage intensif des écrans au quotidien. L’évolution du numérique et de notre consommation toujours plus longue affectant significativement notre santé visuelle, mais aussi notre posture.
« Les problèmes de colonne vertébrale, c’est le mal du siècle »
En 2019, une étude sur les méfaits liés au travail sur écran a donné naissance à Emma. Un mannequin aux yeux rouges, de l’eczéma, des varices et un dos plus que courbé. Partenaires de cette initiative, le groupe Néo Forma souhaite interpeller sur les conséquences de plusieurs décennies assis sur un bureau peu ergonomique.
Créé pour lutter contre les douleurs au travail, par le biais de formations en présentiel avec des ostéopathes, Néo Forma fait aussi des consultations d’ostéopathie en entreprise. « Ce qu’on dit, c’est que les problèmes de colonne vertébrale, c’est le mal du siècle », annonce Alban Jourdet, ostéopathe et directeur du développement chez Néo Forma. Depuis plusieurs années, il constate une augmentation des douleurs musculo-squelettiques, liées à la sédentarisation du travail et à l’explosion du télétravail. « Les gens restent dans leur canapé ou mal installés chez eux. Au travail, on peut être dans une mauvaise position prolongée. Ces dernières années, on retrouve beaucoup de douleurs cervicales. La majorité des cas sont des cervicalgies. Il y a aussi beaucoup de lombalgies, des douleurs au niveau des vertèbres lombaires », alerte l’ostéopathe.
Un autre syndrome qui s’ajoute à une liste déjà longue, c’est celui du « text-neck » (nuque cassée vers l’avant). Un syndrome qui englobe toutes les maladies cervicales liées à l’utilisation intensive du téléphone portable et une mauvaise position du cou lors du travail. « On a toujours la tête qui est inclinée et en fonction du degré d’inclinaison, votre tête pèse plus lourd. Le fait d’être toujours sur son téléphone portable vient créer des douleurs cervicales, des hernies ou encore de l’arthrose », selon Alban Jourdet.
Des gestes simples pour éviter les complications
Au travail, « la chose la plus importante, c’est de ne pas rester plus d’une heure sans bouger. Par exemple, en se levant, si on a un coup de téléphone, si on a quelque chose à dire à un collègue, on se déplace plutôt que de lui écrire un mail.Il faut vraiment favoriser le mouvement parce que c’est ça qui va stimuler la circulation sanguine et donc envoyer l’oxygène et tous les bons nutriments aux muscles et aux organes. Il y a autre chose aussi qui est très important : boire régulièrement », conseille Alban Jourdet.
Pour l’ophtalmologue Petra Kunze, la règle du 20-20-20 est une solution très intéressante. C’est-à-dire regarder un objet à 20 pieds (6 mètres) pendant 20 secondes toutes les 20 minutes. « Ce qui est très important pour les yeux, c’est de ne pas regarder toujours à la même distance », explique-t-elle.
Si le docteur préconise aussi le fait de bouger et de faire des pauses, elle pointe également l’importance des vitamines : « Quand vous passez la journée sur un écran, vous êtes un sportif des yeux. Il ne faut pas manquer de vitamine D, de vitamine C et de magnésium. » Sans oublier un fléau qui touche de nombreux jeunes : la dépendance aux écrans avant le sommeil. La plupart des ophtalmologues recommandent de bannir les écrans au moins une heure avant de dormir. « Avec les écrans, il y a plein de stimulations visuelles et sensorielles. Tout ça, ça réveille. C’est comme une drogue. »
Des initiatives politiques… sans effets concrets
Pour le Dr Petra Kunze, la France accuse un retard en matière d’ergonomie et de prévention, notamment dès l’école. « On n’apprend pas aux enfants à préserver leurs yeux, l’importance des lunettes, de la vitamine D ou les dangers de la lumière bleue », regrette-t-elle. Même constat pour Alban Jourdet de Néo Forma, qui souligne le manque d’application des formations obligatoires en entreprise sur les gestes et postures pour les travailleurs sur écran. « Tout le monde ne le fait pas, et personne ne vient leur chercher des poux », déplore-t-il.
Aujourd’hui, les maladies liées aux écrans restent un enjeu de santé publique largement sous-estimé. Malgré plusieurs propositions de lois pour réguler l’accès aux écrans des jeunes enfants, aucune n’a été inscrite au Journal officiel. « Une proposition de loi prévoyait notamment que soient mentionnés sur les emballages les risques d’un usage excessif des outils numériques pour la santé des jeunes enfants. Le lobbying des industriels fait partie des freins », selon Servane Mouton, neurologue et neurophysiologiste spécialisée dans les troubles des apprentissages scolaires.
La 50ᵉ cérémonie des César s’est tenue le vendredi 28 février à l’Olympia, la salle mythique de Paris, sous la présidence de l’icône du cinéma français, Catherine Deneuve. Cette édition anniversaire a été marquée par des hommages émouvants, des prises de position politiques et la consécration de talents émergents.
Dès l’ouverture, Catherine Deneuve a dédié la soirée à l’Ukraine, arborant un drapeau ukrainien sur sa veste en signe de solidarité. Le réalisateur franco-grec Konstantinos Gravas, connu sous le pseudonyme de Costa-Gavras, âgé de 92 ans, a reçu un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Dans son discours, il a exprimé sa gratitude envers la France, pays d’accueil et d’humanisme : « Je voudrais dire merci à cette France accueillante, cette France humaniste qui refuse toutes les dictatures et toutes les haines », avant de rajouter : « Un groupe cagoulé organisé s’est attaqué à un film qui parlait de la dictature et de ses injustices. C’était à l’image de leur pays. Ils sont tabassés, ces gens-là. La France peut-elle accepter de tels actes qui semblent se préparer ? » s’est-il demandé, allusion à l’agression par des militants d’extrême droite lors de la diffusion d’un film Z de Costa-Gavras dans un centre culturel de travailleurs immigrés turcs, dans le 10e arrondissement de Paris. Cet événement était organisé par l’association antifasciste Young Struggle.
Abou Sangaré : OQTF consacré
L’un des moments forts de la soirée a été la remise du César de la révélation masculine à Abou Sangaré pour son rôle dans L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine. L’acteur a retracé sa souffrance et son parcours de 2017 à 2023 avec des mots forts : « Je n’avais presque plus de vie. Je vivais parmi les gens, mais je ne me considérais pas comme un être humain. »
Né le 7 mai 2001 à Sinko, en Guinée, Sangaré a quitté son pays à 16 ans pour subvenir aux besoins médicaux de sa mère malade.
Après un périple passant par l’Algérie, la Libye et l’Italie, il arrive en France en 2017. Malgré des études réussies en mécanique automobile, il a longtemps vécu sous la menace d’une Obligation de Quitter le Territoire français (OQTF). Sa participation au film, inspiré de sa propre histoire, a mis en lumière sa situation et celle de nombreux sans-papiers en France. En janvier 2025, il a enfin obtenu un titre de séjour d’un an, symbolisant une reconnaissance de son parcours et de son talent.
« Emilia Pérez » triomphe avec sept récompenses.
Le film Emilia Pérez de Jacques Audiard a été le grand vainqueur de la soirée, remportant sept César, dont ceux du Meilleur film et de la Meilleure réalisation. Cette comédie musicale raconte l’histoire d’un chef de cartel mexicain qui change de sexe pour échapper à la justice. Malgré les controverses entourant l’actrice principale, Karla Sofía Gascón, qui a qualifié « l’Islam d’infection pour l’humanité » et a traité George Floyd, un Afro-Américain tué par des policiers, d’escro-toxicomane.
La soirée a également été marquée par la remise d’un César d’honneur à l’actrice américaine Julia Roberts, saluée pour l’ensemble de sa carrière, ainsi qu’un hommage aux personnalités disparues cette année.
Après un échange verbal d’une rare violence avec Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté la Maison Blanche de manière précipitée ce vendredi 28 février. L’accord sur les minerais ukrainiens, censé assurer un soutien américain à l’effort de guerre de l’Ukraine n’a pas été signé.
Avec Donald Trump à la Maison Blanche, on n’est plus dans la diplomatie, mais le théâtre de la brutalité.
Après un échange qui a viré au pugilat entre Volodymyr Zelensky d’un côté et Donald Trump et le vice-président américain JD Vance de l’autre, le président ukrainien a quitté la Maison Blanche de manière précipitée vendredi 28 février.
Conférence de presse annulée
La conférence de presse qui devait avoir lieu avec les deux dirigeants a été annulée et la signature de l’accord sur les minerais n’a pas eu lieu, a indiqué la Maison Blanche. Volodymyr Zelensky et Donald Trump étaient censés négocier et signer un accord donnant aux États-Unis un large accès aux ressources minérales de l’Ukraine mais Kiev réclamait en échange des garanties de sécurité.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a accusé le président ukrainien d’avoir manqué de respect envers les États-Unis et de ne pas vouloir la paix avec la Russie. « Il pourra revenir quand il sera prêt à faire la paix », a ajouté le président américain. « J’ai constaté que le président Zelensky n’est pas prêt pour la paix si l’Amérique est impliquée, car il estime que notre implication lui donne un grand avantage dans les négociations. Je ne veux pas d’avantage, je veux la PAIX », a-t-il expliqué.
Le dirigeant ukrainien devrait « s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte », a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, lors d’une interview à la chaîne CNN.
Un échange très tendu
Quelques heures auparavant, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont eu un échange extrêmement tendu devant les caméras du monde entier. Les hostilités ont été lancées par JD Vance qui a reproché au président ukrainien, venu chercher le soutien de Washington après trois années de guerre contre la Russie, de « manquer de respect » aux Américains.
Ensuite, Donald Trump a appelé Volodymyr Zelensky à conclure un accord et l’a menacé, sinon, de « laisser tomber » l’Ukraine. « Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale (…) et ce que vous faites est très irrespectueux pour le pays, ce pays », a lâché Donald Trump très en colère, jugeant qu’il sera « très difficile » de négocier avec son homologue ukrainien, et le sommant d’être « reconnaissant » avec les États–Unis.
Des « compromis » avec la Russie
Auparavant, le président américain avait prévenu son homologue ukrainien qu’il devra faire « des compromis » avec la Russie, alors que ce dernier a jugé ne pas vouloir en faire avec « le tueur » Vladimir Poutine. « Il n’y a pas d’accord sans compromis. Il est donc certain qu’il devra faire des compromis, mais j’espère qu’ils ne seront pas aussi importants que certains le pensent », a affirmé aux journalistes Donald Trump.
Volodymyr Zelensky avait, avant que la rencontre ne tourne au pugilat, assuré que Donald Trump était « du côté » de l’Ukraine, et le républicain de 78 ans s’était félicité de conclure un accord « très équitable » sur l’accès aux ressources ukrainiennes.
Le journaliste, écrivain et homme politique Abdelaziz Gharmoul exprime (sur son réseau social Facebook) son profond agacement face au traitement médiatique de la récente...
Le journaliste, écrivain et homme politique Abdelaziz Gharmoul exprime (sur son réseau social Facebook) son profond agacement face au traitement médiatique de la récente...
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