La garde à vue de l’ancien Premier ministre malien Choguel Maïga au Pôle national économique et financier de Bamako, a été prolongée jusqu’au lundi 18 août (il est en garde à vue depuis le 12 août). Il fait l’objet d’enquêtes pour détournements présumés de deniers publics. Ses partisans et proches se disent inquiets des restrictions dont il fait l’objet.
S’il reste bien retenu jusqu’à lundi, Choguel Maïga aurait finalement passé six jours en garde à vue au total. C’est un record pour un ancien Premier ministre malien dans les mailles de la justice. Pour le moment, celui qui était au pouvoir entre 2021 et 2024, demeure retenu au Pôle national économique et financier de Bamako, où sa garde à vue vient tout juste d’être prolongée.
Ses partisans et proches se font entendre et le plaignent : ses téléphones portables lui ont été retirés, il n’aurait plus droit aux visites et sa famille est sans nouvelles précises. Au Pôle économique et financier de Bamako, il n’a pas à ce jour subi de traitements physiques dégradants, mais ses conditions d’existence sont difficiles. Jusqu’à ce vendredi, il passerait une bonne partie de la nuit plutôt assis.
Ex-allié
D’après nos informations, son dossier a été transféré à la Cour suprême de Bamako qui devrait le recevoir ce lundi. Puis, la chambre criminelle décidera de la suite. Inculpation ou pas ? Placement sous mandat de dépôt ou non ? Ex-allié du régime, limogé en novembre dernier, il va devoir patienter encore un peu pour connaître son sort.
Depuis plusieurs jours, Bamako est secouée par une série d’arrestations d’officiers supérieurs de l’armée.
Le RCD dénonce le pouvoir autoritaire qui gangrène l'Algérie
Réuni à Alger le 15 août, le Secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a rendu publique une déclaration dans laquelle il dresse un constat sévère de la situation nationale. Blocages politiques, autoritarisme, paralysie économique… rien n’est oublié.
Le parti démocrate dénonce la dérive autoritaire du régime, l’aggravation de la crise sociale et éducative, ainsi que l’absence de vision économique, tout en appelant à une alternative démocratique crédible.
Dérives autoritaires et blocages politiques
Dans sa déclaration, le RCD estime que le pays est « pris au piège de la tyrannie », où les institutions se réduisent à « l’allégeance à un dirigeant » plutôt qu’à un mandat populaire. Pour le parti, il devient impératif d’ouvrir un horizon politique « sérieux et crédible » afin d’éviter le chaos.
La formation met également en avant l’importance de la déclaration commune signée récemment avec deux autres partis contre la nouvelle loi minière, perçue comme une menace pour les richesses nationales. Pour le RCD, seule une action collective et coordonnée peut contrer la « précipitation » du pouvoir, motivée par le tarissement des recettes pétrolières et gazières.
Crise sociale et effondrement éducatif
Le parti tire la sonnette d’alarme sur la montée de la violence sociale, alimentée par « un cocktail explosif de radicalisme religieux, de prosélytisme agressif et de propagation des drogues ». La cohésion nationale est, selon lui, gravement menacée. Le secteur de l’éducation est particulièrement pointé du doigt : absence de vision, décisions improvisées et emprise idéologique fragilisent l’avenir du pays. Le RCD appelle à restaurer la neutralité de l’école publique et à protéger l’enseignement des influences rétrogrades.
Déclin économique et politiques incohérentes
Sur le plan économique, le parti s’appuie sur les données de l’Office national des statistiques qui confirment la dégradation des indicateurs : chute des réserves de change, baisse des exportations et absence de diversification hors hydrocarbures. Les mesures récentes du gouvernement en matière de commerce et d’importations sont qualifiées de « rustines », révélatrices d’une gestion improvisée et aggravant inflation et ralentissement économique.
Position sur les dossiers internationaux
À l’international, le RCD condamne avec force l’agression israélienne contre Gaza et la Cisjordanie, dénonçant le silence des grandes puissances. Concernant la France, le parti appelle à privilégier le dialogue pour redéfinir des relations pacifiées et constructives, fondées sur l’histoire commune et les intérêts partagés.
Un parti sous pression mais résolu
Face aux critiques et aux divisions internes, le RCD affirme rester fidèle à son héritage démocratique et rejette toute tentative de réécriture de son histoire militante. Le parti réaffirme son ambition : engager une transition démocratique et reconstruire un État digne des sacrifices consentis par les générations de militants et à la hauteur des ressources du pays.
Les matchs JS Kabylie -USM Alger et MC Alger- CR Belouizdad, comptant pour la première journée du championnat de Ligue 1 Mobilis initialement prévus entre le 21 et 23 août, ont été reportés à une date ultérieure, a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP).
La participation de plus de trois joueurs de ces clubs au Championnat d’Afrique des nations CHAN2024, actuellement en cours au Kenya, Ouganda et Tanzanie, explique la décision de la LFP de reporter ces deux affiches alléchantes de la journée inaugurale de la saison footballistique 2025-2026.
D’autre part, la LFP a fixé les horaires des six autres rencontres au programme de cette première journée de compétition qui s’étalera sur trois jours (21,22 et 23 août 2025).
Un décret exécutif déclarant l’utilité publique pour la réalisation de deux sections du projet de ligne ferroviaire reliant Alger à Tamanrasset a été publié dans le numéro 53 du Journal officiel.
Il s’agit des sections Laghouat- Ghardaïa et Ghardaïa-El Meniâa, conformément à ce décret exécutif n°25-225, signé par le Premier ministre, Nadir Larbaoui le 6 août dernier.
La superficie totale des terres concernées par la déclaration d’utilité publique dépasse 3 019 hectares, répartis entre les wilayas de Laghouat, Ghardaïa et El Meniâa.
Concernant la section reliant Laghouat à Ghardaïa sur une distance de 265 km, le projet inclut, en plus des travaux de remblais généraux, la construction de 21 ponts, 17 ouvrages ferroviaires, 14 ouvrages routiers, un tunnel, des passages pour tuyaux, 55 passages pour tuyaux et cinq stations de voyageurs à Belil, Hassi R’mel, Berriane, Oued N’chou et Metlili, ainsi que trois stations de croisement.
Quant à la deuxième section, reliant Ghardaïa à El Meniâa sur 230 km, elle comprend des travaux de remblais généraux, en plus de la construction de six ponts, 35 ouvrages ferroviaires, sept ouvrages routiers, trois passages pour tuyaux, ainsi que trois stations de voyageurs à Mansoura, Hassi El Fhel et Hassi El Garaa, et trois stations de croisement.
La déclaration d’utilité publique pour ces projets est due à la nature des infrastructures d’utilité publique et à leur caractère national et stratégique, a ajouté la même source, précisant qu’il est obligatoire de compenser les personnes concernées par les opérations d’expropriation et les droits réels liés à ce projet, via le Trésor public.
Le bus tombé dans oued El Harrach a fait 18 morts.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a réagi au tragique accident de bus survenu vendredi à El-Harrach, qui a coûté la vie à 18 personnes et fait plusieurs blessés.
Dans un communiqué, le parti a exprimé sa compassion aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux survivants.
Saluant la mémoire des victimes, le RCD dénonce « l’irresponsabilité d’un État qui laisse circuler un parc automobile vétuste et dangereux », symbole, selon lui, de « l’abandon des infrastructures et de l’absence de contrôle rigoureux des moyens de transport ». Le parti rappelle que « la sécurité routière n’est pas une fatalité mais une obligation qui incombe aux pouvoirs publics ».
Il est des danses qui racontent des histoires. Et puis il y a celles qui soignent. Celles qui rappellent au corps sa sagesse ancienne, et à l’âme son droit de vibrer. La danse de Sahima Benmouhoub appartient à cette seconde lignée.
Elle grandit entre deux mondes, deux terres habitées d’âmes et de souffle. D’un côté, Ivahlal, village kabyle enveloppé de silence et de ferveur, placé sous la protection du très vénéré saint Sidi Bahloul Ou Assem. Là-bas, le temps semble suspendu, rythmé par les pèlerinages qui rassemblent les croyants venus chercher guérison, paix ou bénédiction. Dans ce lieu empreint de spiritualité, le mausolée du saint veille comme un phare sur les âmes.
C’est ici, dans ce berceau chargé d’âmes et de mémoire — celui de ses grands-parents maternels, Belaid Bouriah et Tassadit At Louad (Sahali, son nom de jeune fille), ainsi que de sa mère Atika — que Sahima puise une part essentielle de ses racines. La famille Bouriah est dépositaire d’une grande lignée de guérisseurs, dont les récits se mêlent parfois au mythe. Jeddi Ou Bouriah, figure légendaire de cette ascendance, est entré dans la mémoire collective : on raconte qu’il montait des lions et portait des serpents en guise de ceinture — Jeddi U Bouriah itterkkab izmawen, ittcuddu s-izerman. Une image saisissante, à mi-chemin entre le chamanisme et une puissance spirituelle.
À cette lignée se joint celle — de Jeddi Saadi, du côté de Yaya Tassadit — une autre branche guérisseuse, où le savoir se transmettait dans le silence des gestes, dans les rêves partagés et les élans du cœur. Deux lignées, deux courants de force invisible, qui se rejoignent en Sahima et coulent aujourd’hui dans sa danse. Car ses mouvements sont plus qu’un art : ils deviennent canal, mémoire vive, offrande d’un héritage ancien que son corps, habité, remet au monde.
C’est au cœur de la commune d’Aghbalou, dans la wilaya de Bouira, que Sahima apprend très tôt que le visible n’est qu’une porte vers l’invisible.
De l’autre côté, il y a Tahammamt d’Aït Mellikeche, la terre paternelle, sculptée par les montagnes et les vents. Une terre de mémoire où chaque pierre, chaque arbre semble porter la trace d’une histoire, d’un silence ancien.
Là, la lignée de son père Bessaou Benmouhoub, s’enracine profondément, dans une relation charnelle avec la terre et les traditions. C’est un lieu où l’on ne parle pas pour ne rien dire, où les gestes sont pleins de sens, et où le lien aux ancêtres se vit dans l’intimité du quotidien.
Entre ces deux villages, Sahima tisse dès l’enfance un lien puissant à la terre, à la spiritualité, au mystère. Ce sont ces lieux, empreints de sacré et de mémoire, qui ont façonné sa sensibilité et sa manière singulière de ressentir le monde.
C’est là, dans cette tension féconde entre la lumière du mausolée et l’ombre dense des montagnes, que naît en elle la danse comme un chant intérieur, comme une prière muette. Une danse déjà, sans qu’elle le sache, qui cherche à relier, à guérir, à faire circuler l’invisible.
Sahima Benmouhoub est une danseuse dont le corps semble parler une langue oubliée, celle des ancêtres kabyles et des souffles mystiques du monde soufi. À travers ses mouvements, c’est une mémoire ancienne qui s’éveille, une mémoire vibrante et intuitive, enracinée dans la terre, nourrie de silence et de feu intérieur.
Elle ne danse pas pour la scène, elle danse pour la transmission, pour la présence, pour cette force invisible qui traverse le temps et les corps. L’essence du parcours de Sahima : un art sacré, traversé par deux grandes traditions spirituelles, le soufisme et le chamanisme, et mis au service de la guérison.
Sahima Benmouhoub est une femme guidée, traversée. Sa danse n’est pas un simple geste artistique : c’est un souffle, un chant silencieux, une mémoire qui remonte des profondeurs pour toucher l’âme. D’origine kabyle, elle s’inscrit dans un héritage où le corps a toujours été un outil de transmission, de prière, de célébration du vivant. Inspirée par la tradition soufie, elle parle d’une « Voix de ses Ancêtres » qui l’accompagne dans chaque mouvement, comme un fil sacré tendu entre la terre et le ciel. Ce lien, elle le cultive dans un dialogue constant avec la nature, le souffle, les racines.
Avant de devenir cette danseuse habitée et magnétique que l’on connaît aujourd’hui, Sahima a suivi un parcours classique : un Deug d’anglais, un BTS, puis une carrière dans l’export à travers des postes bilingues, commerciaux et de direction. Investie corps et âme dans cette vie professionnelle, elle a traversé une épreuve majeure. C’est dans ce silence et cette douleur qu’a commencé, sans bruit, une renaissance.
Danser est sa mission. Danser pour guérir. Danser pour exister pleinement. Danser pour honorer les mémoires, réparer les lignées, porter haut les voix tues des femmes de son peuple. Elle qui avait dansé dès l’enfance, notamment aux côtés du chanteur Idir, pensait avoir tourné la page. Mais ce qu’elle croyait être un simple loisir se révèle en réalité comme l’axe de toute son existence.
Dès lors, le chemin s’ouvre. Elle se forme auprès de grandes figures comme Salima Iklef, Assia Guemra, Amélie Schweiger, Fabienne Courmont, et part pour un voyage transformateur de trois mois en Inde, auprès de Zola Dubnikova, explorant, danse sacrée et arts féminins.
De retour en Kabylie, lors d’un pèlerinage intime sur les terres de ses ancêtres, elle reçoit ce qu’elle nomme « la force divine dansante ». Elle comprend que sa danse ne sera jamais seulement esthétique : elle est guérison, rituel, prière en mouvement.
Son univers artistique, qu’elle dévoile notamment lors du Festival de la Beauté, puise dans des influences puissantes, enracinées et multiples.
Elle se reconnaît dans l’héritage de Taos Amrouche, cette femme lumineuse, à la fois chrétienne et profondément berbère, qui affirmait : « Plus je me berbérise, plus je me christianise. »
Chez Sahima, il y a cette même tension fertile entre les traditions et l’universel, entre le féminin incarné et la quête spirituelle.
Elle collabore avec des artistes qui vibrent sur cette même fréquence d’âme, comme le chanteur Azal Belkadi, dont la voix puissante accompagne magnifiquement ses danses. Ces alliances artistiques ne sont jamais fortuites : elles naissent d’une résonance intérieure, d’un besoin de créer du sens, de faire lien.
Aujourd’hui membre de la section « Danses et Spiritualités » du Conseil International de la Danse (C.I.D. – UNESCO), Sahima Benmouhoub est bien plus qu’une interprète. Elle est passeuse, guérisseuse, magicienne chamane. Elle se dit porteuse d’une lignée de guérisseurs kabyles, et c’est au chevet de sa grand-mère Tassadit adorée qu’elle a reçu, en silence, les transmissions invisibles de cet héritage ancestral. Depuis, elle l’honore pleinement à travers ses danses sacrées, mais aussi par les soins qu’elle propose, en individuel ou en groupe.
Ses performances ne sont pas à proprement parler des spectacles. Ce sont des espaces de transformation, des rituels vibratoires où les cœurs se reconnectent à l’essentiel. Elle intervient aussi dans les entreprises, proposant des espaces de respiration, de prévention du burnout, de reconnexion à soi, là où l’humain est souvent nié.
Car Sahima ne danse pas pour être applaudie. Elle danse pour éveiller. Pour rappeler que le corps est un temple, que le silence est habité, que la joie est guérisseuse. Sa danse ne cherche pas à plaire, elle cherche à réveiller. À travers elle, c’est une mémoire kabyle, féminine, mystique, qui se déploie, dans un geste lent, précis, habité. Elle ne revendique rien : elle offre. Elle ne suit pas un chemin tracé : elle ouvre une voie.
Et ceux qui croisent son art, son énergie, repartent rarement les mêmes. Parce qu’en elle, dans cette présence à la fois simple et puissante, dans cette humilité joyeuse et cette danse pleine de feu doux, il se passe quelque chose de rare. Un retour à soi. Un retour au monde. Un retour à l’âme.
Sahima Benmouhoub danse comme une chamane chante le monde. Sa danse est une prière incarnée, un souffle ancien qui traverse le corps pour mieux guérir, relier, réenchanter. Quand elle entre en mouvement, ce n’est pas elle que l’on voit d’abord, mais ce qui la traverse : la mémoire des ancêtres amazighs, la sagesse silencieuse des femmes guérisseuses, les battements d’un tambour invisible relié au cœur de la terre. Sa danse n’est pas performance, elle est offrande.
Chacune de ses apparitions devient un rituel. Elle ouvre l’espace, elle appelle les directions, elle écoute. Et puis le corps s’éveille, lentement, comme s’il se souvenait. Le bassin vibre, les bras dessinent des cercles d’air, les pieds martèlent une vérité oubliée. C’est une danse qui parle sans mots, qui libère ce que l’on n’ose plus dire, qui invite à plonger dans le corps pour y retrouver l’âme. Une danse médecine, une danse mémoire.
Sahima danse pour soigner, pour réparer les failles, les brûlures du passé, les blocages hérités. Elle danse pour faire descendre l’amour dans les chairs, pour rappeler aux corps qu’ils sont sacrés.
Sa danse chamanique est enracinée, connectée, vibrante. Elle s’inspire des pratiques soufies, des rituels berbères, des sagesses féminines rencontrées en Inde, en Kabylie, au cœur d’elle-même. Elle ne copie aucun style, elle laisse émerger un langage qui lui est propre, tissé d’ombre et de lumière.
Chamane moderne, elle réunit l’ancien et le nouveau, l’intime et le collectif, l’art et la guérison. Sa danse devient un passage. On entre dans un état modifié de conscience, on sent quelque chose se déposer, s’ouvrir, se transformer. Et quand elle s’arrête, il ne reste plus de spectacle, seulement un silence vibrant, un cœur qui bat autrement, un espace qui s’est purifié.
Sahima ne danse pas pour se montrer. Il ne s’agit pas pour elle d’une performance destinée à séduire un public ou à conquérir des regards, mais d’un acte profondément humble et sincère.
Sa danse est une offrande, un cadeau que le corps fait à l’âme collective. Elle ouvre un espace où chacun peut se reconnecter à lui-même, à ses émotions enfouies, à ses mémoires oubliées. Dans chaque mouvement, elle invite à la rencontre intime, à la rencontre avec ce qui sommeille en nous, souvent couvert par le tumulte du quotidien.
Ce qu’elle propose, c’est un retour à l’essentiel, un moment suspendu où les masques tombent et où le cœur peut s’ouvrir. Par sa présence, par sa danse, Sahima crée un pont invisible entre le visible et l’invisible, entre l’individuel et le collectif, entre le passé et le présent. Elle devient alors un guide silencieux, un canal par lequel circulent des énergies de guérison, de réconciliation et de libération.
Ainsi, son art ne se limite pas à elle-même, il devient une expérience partagée, un chemin que chacun est invité à emprunter à sa manière. En dansant, elle offre aux autres la possibilité de se retrouver — de renouer avec leur propre corps, leur propre histoire, leur propre vérité. Elle rappelle que la danse est avant tout un langage universel, celui du corps et de l’âme en dialogue, capable d’ouvrir des portes que les mots ne peuvent franchir.
Sahima ne cherche pas la reconnaissance extérieure, elle cherche à éveiller une conscience intérieure. À travers son mouvement, elle invite chacun à se regarder, à s’écouter, à sentir la vie vibrer en soi.
C’est une invitation à la présence, à la pleine conscience, à l’acceptation de soi avec ses blessures et sa beauté.
En somme, elle danse pour que la danse elle-même devienne un chemin de retour vers soi, vers la paix intérieure, vers cette lumière intime qui sommeille en chacun.
C’est cette bienveillance profonde, cette force discrète, qui fait de sa danse une invitation à renouer avec notre propre vérité intérieure, éveillant en chacun la capacité à se reconstruire et à s’épanouir.
Quelques pays seulement ont réussi à faire échouer une entente mondiale voulue par la majorité des 184 à Genève du 4 au 14 août pour créer un traité international contraignant contre la pollution plastique, qui semble de plus en plus être un danger pour la planète et la santé de la population.
L’environnement mondial est actuellement en crise. En 1950, la production de plastique était de 2 millions de tonnes. Elle a régulièrement augmenté et en 20 ans, soit de 2000 à 2020, sa production est passée de 230 millions de tonnes par ans à 460 millions.
Si rien n’est fait, elle devrait tripler d’ici 2060 et atteindre 1,2 milliard de tonnes annuellement. Un tiers du pétrole extrait aujourd’hui de la terre est transformé en plastique.
Comme mondialement, il y aurait seulement 9 % des déchets de cette production qui seraient recyclés, il y aurait actuellement 8 milliards de tonnes de plastiques qui pollueraient la planète.
Un échec
Après dix jours de pourparlers, les 184 pays réunis à Genève pour créer un traité international contraignant contre la pollution plastique (CNI5-2) ne sont pas parvenus à l’adopter. Les négociations portaient sur toute la durée de vie du plastique depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchets. Les pays avaient échoué une première fois à avoir un accord lors de la dernière séquence de négociation à Busan en Corée du Sud en 2024.
L’Arabie saoudite, le Qatar, les États-Unis, la Russie et la Chine se sont opposés de plusieurs manières à l’arrivée d’un accord contraignant. Selon le ministre fédéral belge du Climat et de la Transition environnementale, Jean-Luc Crucke, c’est un échec du multilatéralisme parce que malgré 120 pays qui se sont réunis derrière l’Europe, les pays producteurs de pétrole ont refusé un accord.
« Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique », a affirmé la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher.
Selon le chef de la délégation de Greenpeace, Graham Forbes, ces négociations ont été inondées de lobbyistes de l’industrie des carburants fossiles. « L’industrie pétrochimique est déterminée à nous sacrifier au profit de ses intérêts à court terme», affirme Greenpeace.
Des conséquences sur la santé ?
Le plastique ne disparaît pas, mais s’effrite et devient de plus en plus petit. Il devient microplastique quand il a une taille inférieure à 5 millimètres, puis nanoplastique quand il est inférieur à un micromètre. Il est alors facile à inhaler et ingérer. Selon la chercheuse spécialisée sur les microplastiques de l’université de Lille, Mathilde Body-Malapel, « on sait qu’une fois qu’ils sont dans l’organisme, selon leur taille, ils vont se diffuser de manière plus ou moins importante ».
Plus ils sont petits, moins les barrières de l’organisme vont pouvoir les retenir. Les plus petits réussissent à pénétrer dans le sang. Ils peuvent alors se diffuser dans l’ensemble des organes.
Les scientifiques cherchent encore à déterminer les effets de ces plastiques sur les humains. Plusieurs tests ont déjà été menés sur des souris. Ils ont constaté des maladies neurologiques comme le Parkinson ou l’Alzheimer, des problèmes cardiovasculaires avec des AVC, des problèmes pulmonaires, intestinaux ou de fertilité.
Mathilde Body-Malapel affirme de plus qu’il y a 16000 additifs différents qui sont ajoutés aux polymères de plastique pour réaliser les produits que nous consommons dans notre vie quotidienne. Il y aurait 4000 de ceux-ci qui seraient jugés préoccupants pour la santé ou l’environnement.
Nathalie Gontard directrice de recherche en science de l’alimentation et de l’emballage à l’INRAE a écrit un livre sur le plastique et considère qu’il est une drogue dans nos sociétés.
« On a une mauvaise compréhension de la pollution plastique parce que l’on croit que c’est uniquement une question de déchets or ce n’est pas le cas ».
Le plastique émet des micros et des nanoplastiques dès le début de sa production.
Un traité mondial nécessaire
La Directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement, Inger Andersen, affirme qu’ « il faut garder à l’esprit que le monde veut et a besoin d’un traité conventionnel sur le plastique, car la crise devient incontrôlable et les citoyens sont franchement indignés. »
Le ministre danois de l’environnement, Magnus Heunicke, a précisé que bien que les négociations soient suspendues, l’Union européenne n’abandonnera pas. « Ces négociations suspendues veulent dire que nous allons travailler plus efficacement avec les pays qui sont prêts à aller de l’avant. »
L’Union européenne a pour sa part mis de l’avant la nécessité de réfléchir à la manière dont les pays peuvent mieux travailler ensemble à l’avenir. « Quelque chose doit changer. Les méthodes de travail et les règles actuelles ont atteint leurs limites » a affirmé la négociatrice principale du Panamá, Debbra Cisneros, lors de la dernière plénière.
Ce n’est donc que partie remise. « Le secrétariat va travailler pour trouver une date et un endroit, où CNI5-3 aura lieu », a déclaré le président du comité des négociations (CNI5-2), l’Équatorien Luis Vayas Valdivieso. L’utilisation du vote à la majorité des participants a été proposée pour la prochaine rencontre. Cet échec du multilatéralisme pourra-t-il être surmonté suffisamment rapidement pour éviter que cette problématique ne s’aggrave?
Les chaînes de télévision ont manqué de retenue lors du drame d'oued El Harrach
Au lendemain de l’accident tragique survenu le 15 août à Oued El Harrach, qui a coûté la vie à 18 personnes et fait plusieurs blessés, le Parti des travailleurs (PT) a exprimé sa « profonde affliction » et présenté ses condoléances aux familles des victimes.
Dans un communiqué rendu public le 16 août, le PT rappelle que cette catastrophe « n’est malheureusement pas la première », soulignant que des dizaines d’accidents mortels sont enregistrés chaque semaine, au point d’être qualifiés de « terrorisme routier ».
Le parti impute la responsabilité de ces drames à plusieurs facteurs structurels : vétusté du parc de bus, pénurie de pièces de rechange, absence de contrôles techniques fiables, état dégradé des routes, travaux publics bâclés et conditions de travail précaires des conducteurs. Il cite en exemple l’effondrement du pont de l’Oued El Harrach, lieu même de l’accident.
Pour le PT, ces éléments traduisent une « responsabilité partagée de plusieurs secteurs gouvernementaux, au premier chef celui des Transports ». Il appelle à « mettre un terme immédiat à cette machine à tuer », en corrigeant les politiques publiques et en sanctionnant « tous les responsables complices par leur négligence ».
Le parti espère que ce drame constituera un « tournant décisif » dans la manière dont les autorités gèrent la sécurité routière et le transport collectif, afin d’épargner davantage de vies.
Le gouvernement a annoncé, ce samedi, une mesure d’ampleur visant à renforcer la sécurité et la qualité du transport public : tous les bus de plus de 30 ans seront retirés du service dans un délai de six mois.
Est-ce une décision suscitée par l’émotion par la mort des 18 voyageurs à El Harrach ou elle se veut comme une volonté de remettre le transport de voyageurs à plat ? Rendez-vous dans six mois pour connaître le résultat.
Cette décision intervient après la chute mortelle, vendredi dernier, d’un bus du haut du pont d’El Harrach. Un drame qui n’a malheureusement rien d’exceptionnel : des accidents similaires se répètent régulièrement, et une part importante en est attribuée à la vétusté du parc de transport collectif.
Selon le ministère des Transports, des dispositifs de facilitation sont prévus pour accompagner les propriétaires concernés dans le renouvellement de leurs véhicules.
L’objectif affiché est de concilier impératif de sécurité et préservation du tissu socio-économique que représente ce secteur. Le ministre des Transports lui-même a reconnu que 80 000 bus en circulation sont hors d’usage. Donc autant de dangers public.
En Algérie, le transport par bus reste le principal mode de déplacement urbain et interurbain pour des millions de citoyens. Or, une grande partie du parc circulant a largement dépassé sa durée de vie technique, accentuant les risques mécaniques et limitant le confort des passagers. Plusieurs rapports de la Protection civile et de la Gendarmerie nationale ont déjà souligné la corrélation entre l’ancienneté des véhicules et la fréquence des accidents graves.
Si la mesure gouvernementale est saluée pour sa dimension sécuritaire, elle pose toutefois des défis d’application. Le remplacement massif de véhicules en un délai de six mois représente un chantier logistique et financier considérable. Les transporteurs indépendants, souvent fragiles sur le plan économique, redoutent de ne pas pouvoir suivre le rythme imposé, malgré les facilités annoncées.
La réussite de cette opération dépendra donc de la capacité de l’État à mettre en place des mécanismes de soutien efficaces et rapides, mais aussi d’une concertation réelle avec les professionnels du secteur. À terme, le renouvellement du parc devrait contribuer à réduire les accidents, améliorer la qualité du service et amorcer une modernisation nécessaire du transport collectif en Algérie.
Il a fallu un énième drame avec des victimes pour entendre du bout des lèvres des aveux d’échec. Le ministre des Transports, Saïd Sayegh, a annoncé un plan gouvernemental pour renouveler 84 000 bus vétustes, qui constituent l’épine dorsale du transport public en Algérie.
Le chiffre élevé des bus hors d’âge soulève de nombreuses questions : pourquoi ces véhicules restent-ils en service et quelle sera l’efficacité réelle du plan de renouvellement, notamment face à ce que l’on appelle désormais les « roues de la mort » sur les routes algériennes ? Le ministre a imputé une partie de la responsabilité aux chauffeurs, affirmant que « 90 % des accidents de la route sont dus à l’imprudence des conducteurs ». Cependant, ce seul argument ne suffit pas à expliquer la gravité des incidents.
Cette tragédie met en lumière la crise profonde du transport public en Algérie, où la faiblesse du contrôle, le manque de pièces de rechange et l’état dégradé des routes et ponts aggravent le risque pour les usagers. La Protection civile a précisé que les blessés ont été transportés vers les hôpitaux locaux et que les victimes ont été transférées à la morgue, mobilisant 25 ambulances, 16 plongeurs et 4 embarcations semi-rigides. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des citoyens se jetant du pont pour tenter de sauver les passagers avant l’arrivée des secours.
Abdelmadjid Tebboune a décrété un deuil national d’une journée avec mise en berne du drapeau, et a accordé 100 millions de centimes aux familles des victimes, selon le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ibrahim Mourad. Mais est-ce que ce sont ces annonces qui jouent sur l’émotion que les Algériens attendent ? Ne faut-il pas plutôt être concret et lancer le chantier titanesque d’une refonte global du transport avec ses moyens et l’ensemble de son écosystème ? Il est vrai que cela est plus compliqué pour des dirigeants qui décident à la petite semaine.
Reste la question cruciale : une véritable responsabilité sera-t-elle assumée par les autorités face à ce manque de vigilance ? Et les plans progressifs annoncés suffiront-ils à protéger les vies avant que de nouvelles tragédies ne surviennent ?
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