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samedi, 8 novembre 2025
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Boumerdes : 43 étudiants blessés dans un accident de la circulation

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Accident

Un accident de la circulation s’est produit ce lundi sur la Route nationale n° 05, au niveau de la commune de Thenia (wilaya de Boumerdes). Selon un bilan final communiqué par la Protection civile, l’accident, dû à la sortie de route suivie du renversement d’un bus de transport des étudiants, a fait 43 blessés.

Les victimes ont été rapidement secourues sur les lieux avant d’être transférées vers l’hôpital local pour recevoir les soins nécessaires.

Selon la même source, l’intervention des unités de la Protection civile a eu lieu à 14h33, mobilisant d’importants moyens humains et matériels pour évacuer et prendre en charge les blessés.

Les autorités locales et sanitaires ont assuré que tous les blessés ont été pris en charge et que leur état de santé ne suscite pas d’inquiétude majeure. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

Aux dernières nouvelles, le wali de s’est rendu à l’hôpital de Thenia pour s’enquérir de l’état de santé des étudiants blessés. Les autorités sanitaires locales ont assuré que l’état de santé des victimes est stable et ne présente aucun danger.

Le wali a donné des instructions fermes afin de garantir une prise en charge totale des blessés, en mobilisant tous les moyens sanitaires nécessaires jusqu’à leur rétablissement complet.

Radio Algérie Multimédia

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Windows, les fenêtres se ferment au vent

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Image par Lalmch de Pixabay

On ne peut pas nier que les blocages de certaines utilisations des plateformes numériques des géants de la Silicon Valley sont continuels sur leurs réseaux mondiaux. Mais beaucoup d’entre elles prennent d’infinies précautions à ne pas se mettre à dos des sources de revenus considérables que génèrent les flux et abonnements à des services divers.

Elles n’ont en principe aucun intérêt à prendre parti pour un mouvement politique ou pour un des belligérants dans les conflits à travers le monde. Sauf bien évidemment lorsqu’il s’agit d’une campagne de soutien à des causes légitimes alimentant ainsi une communication mondiale propice à leur business. 

Ou alors le font-elles d’une façon aussi discrète que celle des banques suisses à leur période faste. Ou encore par une autre comparaison, la grande finesse et ruse des jésuites dans les intermédiations diplomatiques d’une époque encore plus lointaine. 

Cette fois-ci c’est dans la lumière que la très puissante société Microsoft se risque à une fâcherie avec le gouvernement israélien. La mythique entreprise à la puissance universelle a réagi à un article du quotidien britannique Le Guardian qui avait dévoilé qu’une branche du renseignement, l’unité 8200, utilisait la plateforme Azure d’une manière inappropriée. 

Brad Smith, le président de Microsoft a déclaré aussitôt que «cette unité utilisait la plateforme pour stocker des données téléphoniques interceptées à travers une surveillance large ou massive de civils à Gaza et en Cisjordanie» et d’ajouter que des preuves sont corroborées par une partie de l’enquête du Guardian. La conclusion du président de Microsoft est que sa société n’a pas vocation à fournir des technologies destinées à cet objectif.

Un scrupule de déontologie de la part de Microsoft ? J’en doute aussi fortement que ma croyance en l’existence du Père Noël. Tout d’abord parce que Microsoft n’a jamais été étouffé par sa conscience d’avoir des relations très étroites avec ce pays génocidaire alors que sa violence contre le peuple palestinien a toujours été visible et assumée.

Bien entendu, Israël n’est pas le seul cas, la myopie de Microsoft n’a jamais été miraculeusement guérie avec toutes les injustices et les massacres des régimes autoritaires envers les peuples. Nous savons que l’argent n’a pas d’odeur, il serait difficile qu’il en ait avec le numérique.

Il est loin le temps de ces gamins, de brillants étudiants d’universités prestigieuses, que la légende nous avait présentés, bidouillant dans leur garage pour inventer des technologies qui ont fait basculer l’humanité dans une ère nouvelle. Il en a été de même pour tous les autres génies en herbe de cette époque qui ont suscité la fascination du monde. Il faut ajouter que notre affection à leur égard s’était nourrie également  de leur proximité avec les idées progressistes du parti Démocrate. 

À l’exception de rares milliardaires de la Silicon Valley comme ceux de Paypal, dont Elon Musk qui faisait partie de l’équipe, qui ont très tôt affiché leur mission messianique au service d’une idéologie d’extrême droite. 

Mais les petits étudiants, propres sur eux et d’une modestie remarquable au regard de leur immense fortune, sont devenus des loups redoutables et sans affect lorsqu’il s’agit de leurs intérêts. Ils ont été, et sont encore, impitoyables avec leurs salariés jusqu’à finir ses derniers temps à introduire la détestable idéologie d’extrême droite que le ralliement à Donald Trump a confirmé.

L’humanisme et le service au monde par la haute technologie de leur entreprise, ok, mais que s’il est en conformité avec leur fortune débordante et qu’il continue à l’alimenter.

Et alors, Microsoft, l’empire de Bill Gates dans tout cela ? À première vue, ce serait une exception car effectivement c’est lui qui a le plus évité de se compromettre dans une image politique et idéologique. Il est vrai qu’il n’affiche pas sa proximité avec Donald, ou beaucoup moins ostentatoirement que les autres et qu’il avait soutenu la campagne électorale de la démocrate, Kamala Harris. Mais cela ne l’a pas empêché de soutenir Donald Trump indirectement dans sa campagne pour la poursuite des crédits d’impôts en faveur des entreprises numériques.

Le cœur, oui, mais le lobbying auprès du représentant de la droite extrême, c’est tout de même plus prudent pour ne pas mettre tous les œufs dans un même panier.

Mais alors pourquoi l’entreprise Microsoft se risque à un blocage de l’unité 8200 alors même qu’au même moment elle affirme au gouvernement Israël sa solide et fidèle relation qu’elle ne changera jamais ?

C’est tout à fait suspect qu’elle ait attendu la généralisation de la qualification de génocide par l’ONU et l’écrasante majorité des pays dans le monde. Les fenêtres se ferment au vent, un nom qui est éponyme.

Il est évident qu’elles se fermeront définitivement si Israël tombe dans les abysses de l’humanité pour rejoindre le sort de toutes les colonisations dans l’histoire. Les fenêtres n’aiment le vent que lorsqu’il les garantie de s’ouvrir ou de se fermer aux circonstances sans être détruites par sa force.

Windows fermera ou ouvrira ses fenêtres ? Pour le moment un seul volet est fermé, celui de l’unité 8200. L’autre attend le signal du vent.

Boumediene Sid Lakhdar

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Arrestation de Fathi Gheras : perquisition à domicile et incertitude sur les motifs

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Fethi Ghares
Fethi Ghares

Lundi 29 septembre 2025, Fathi Gheras, coordinateur du Mouvement Démocratique et Social (MDS), a été arrêté à son domicile par des policiers en civil, selon un message transmis par Madame Messouda Chabalah. L’arrestation a eu lieu vers 15h00, et le logement de M. Gheras a été perquisitionné au cours de l’opération.

Fathi Gheras devrait comparaître demain devant le tribunal de Hussein Dey, selon Mme Chaballah. Il serait poursuivi pour « offense au président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». Une accusation que l’opposant politique rejette. Dans un message transmis à ses proches avant sa comparution, il aurait déclaré que « la seule offense est ce que nous vivons, ce que vit le peuple algérien ».

Fathi Gheras est une figure connue de l’opposition politique en Algérie. En 2021, il avait déjà été incarcéré pour des faits liés à ses activités politiques et ses prises de position publiques. Il avait été libéré en mars 2022 après avoir purgé une peine de neuf mois. Son engagement au sein du MDS et ses critiques à l’égard du pouvoir en place lui ont valu à plusieurs reprises l’attention des autorités.

Cette nouvelle arrestation intervient dans un contexte où les mouvements de l’opposition et les voix critiques continuent de faire l’objet d’une surveillance étroite. Les motifs exacts de cette arrestation n’ont pas été rendus publics, et aucune déclaration officielle n’a encore été publiée par la justice ou les services de sécurité. L’absence de communication officielle sur les raisons de cette intervention et sur le lieu de détention de M. Gheras suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes parmi ses partisans et observateurs de la scène politique.

Le message de Madame Messouda Chabalah, qui a relayé l’information, constitue pour le moment la seule source confirmant l’arrestation et la perquisition. Les proches et militants du MDS appellent à plus de transparence et réclament que soient respectés les droits du détenu, conformément à la législation nationale et aux standards internationaux.

La situation reste en développement et Le Matin d’Algérie continuera de suivre cette affaire afin d’informer ses lecteurs de toute évolution.

Mourad Benyahia

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Fethi Ghares arrêté par la police

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Fethi Ghares risque la prison pour s'être exprimé sur la gouvernance erratique de Tebboune.

Fethi Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), a été arrêté chez lui ce lundi.

Dans la foulée de l’arrestation du dirigeant du MDS, la police a procédé à une perquisition de son domicile, selon les informations publiées par son épouse, Messaouda Cheballah. Ce n’est pas la première fois que Fethi Ghares essuie les foudres du système et de la police.

D’après les informations communiquées par Madame Chabalah, Fathi Gheras devrait comparaître demain mardi devant le tribunal de Hussein Dey. Il serait poursuivi pour « offense au président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».

Une accusation que l’opposant politique rejette. Dans un message transmis à ses proches avant sa comparution, il aurait déclaré que « la seule offense est ce que nous vivons, ce que vit le peuple algérien ».

Par-delà les discours officiels sur le progrès et la stabilité, l’Algérie vit sous un climat de peur savamment entretenu. Outre les plus de 200 détenus d’opinion qui croupissent en prison, la société est placée sous surveillance par les nombreux corps de sécurité qui quadrillent le pays et les réseaux sociaux. Au contraire des dernières élucubrations d’Abdelmadjid Tebboune devant la presse, l’opposition est non seulement privée d’accès aux médias publics mais elle est aussi et surtout interdite d’organiser la moindre manifestation.

Aujourd’hui, les services de sécurité et les institutions judiciaires sont utilisés comme leviers de dissuasion contre toute forme d’opposition. Des militants pacifiques, des journalistes, des avocats, des syndicalistes ou de simples internautes sont arrêtés, intimidés, jugés pour des motifs flous comme « atteinte à l’unité nationale » ou « apologie du terrorisme ». Des mouvements politiques pacifiques comme le MAK sont classés comme « organisation terroriste ». De nombreuses associations sont interdites. La LADDH a été dissoute d’autorité. Dans « la nouvelle Algérie » chère à Tebboune et ses sbires, la loi est devenue un instrument de coercition, plutôt qu’un rempart contre l’injustice.

Le verrouillage de l’espace public et médiatique

Le pluralisme politique en Algérie est une façade. Une supercherie de mauvais goût. Les partis d’opposition sont marginalisés, voire interdits de fait. Les manifestations sont systématiquement interdites, même lorsqu’elles sont pacifiques. Le droit de grève, pourtant garanti par la Constitution, est vidé de sa substance par une répression ciblée contre les syndicats autonomes.

Sur le front médiatique, la situation est tout aussi alarmante. La presse libre est étouffée par les restrictions financières, les pressions administratives et les menaces judiciaires. Les rares médias indépendants sont acculés au silence, tandis que les médias publics et privés sous contrôle servent de relais à la propagande officielle.

Internet, longtemps perçu comme un espace de liberté, est désormais surveillé de près. Les réseaux sociaux sont scrutés, et les publications critiques peuvent valoir une arrestation immédiate. La peur s’installe jusque dans l’intimité numérique des citoyens. En clair, il n’y a plus de soupape de respiration pour la société.

Un autoritarisme en mutation

Le régime algérien d’aujourd’hui s’habille d’un autoritarisme « moderne », sophistiqué, souvent difficile à cerner de l’extérieur. Il utilise le langage de la légalité, des élections, du développement, tout en neutralisant toute forme de contestation réelle. Ce double langage lui permet de ménager ses relations avec l’Occident tout en verrouillant le pays de l’intérieur.

L’exemple de l’élection présidentielle de 2019 illustre ce paradoxe : organisée sous pression populaire, elle a reconduit au pouvoir une figure issue du système, Abdelmadjid Tebboune, dans un scrutin largement boycotté. Elle a été une lamentable mascarade électorale. Depuis, la « nouvelle Algérie » promise n’a été que le prolongement aggravé de l’ancienne, avec un appareil d’État plus répressif que jamais.

Le climat de terreur et d’autoritarisme en Algérie est une réalité palpable pour ses citoyens, même si elle reste souvent invisibilisée sur la scène internationale. Ce n’est pas seulement une crise politique, mais une crise morale et sociale. Refuser d’en parler, c’est abandonner ceux qui, en silence ou à haute voix, luttent pour une Algérie libre, juste et démocratique.

Sofiane Ayache

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Huilerie Kiared à la Foire de Marseille : l’huile d’olive Baghlia, joyau de Kabylie

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l’huile d’olive Baghlia,

Du 26 septembre au 6 octobre 2025, la Foire Internationale de Marseille a vu briller l’Huilerie Kiared, venue de Baghlia, dans les Hautes montagnes de Kabylie, pour présenter son huile d’olive Baghlia, reconnue parmi les meilleures au monde.

Bien plus qu’un produit gastronomique, cette huile est le fruit d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, où chaque récolte est rythmée par les chants des oliviers, véritable hymne à la terre et à la nature.

L’huile Baghlia séduit par ses notes mûres, intenses et fruitées, révélant toute la richesse des oliveraies centenaires et du terroir kabyle. Pressée mécaniquement à froid et sans traitement chimique, elle préserve toutes ses qualités nutritives et gustatives, offrant une expérience sensorielle unique. Chaque goutte est une invitation à découvrir le lien profond entre l’homme et la nature, incarné dans le bruissement des feuilles et le parfum des olives fraîchement cueillies.

La Foire de Marseille, avec plus de 1 000 exposants internationaux, constitue une plateforme idéale pour partager ce patrimoine. Les visiteurs ont pu déguster l’huile Baghlia, comprendre les méthodes artisanales de production, et rencontrer Hamid Kiared, actuel directeur de l’Huilerie, qui transmet avec passion l’histoire de chaque olivier Chemlal et l’importance de préserver la naturalité du produit.

L’huile d’olive Baghlia est également plébiscitée sur la scène internationale : médaille d’or au Dubai Olive Oil Competition, platine au London International Olive Oil Competition, et récompense récente à l’Olive Istanbul IOOC 2025. Ces distinctions célèbrent non seulement sa qualité gustative, mais également le patrimoine vivant des oliveraies kabyles, où la culture, la tradition et les chants s’entrelacent pour offrir un produit d’exception.

Présente à Marseille, l’Huilerie Kiared ne se limite pas à une simple promotion commerciale. Elle offre un voyage sensoriel et culturel, un pont entre la Kabylie et le monde, où l’huile Baghlia devient l’ambassadrice d’un terroir, d’une identité et d’un héritage algérien à partager. Goûter cette huile, c’est plonger dans les vallées kabyles, ressentir la poésie des oliveraies et célébrer l’excellence artisanale.

En somme, l’huile d’olive Baghlia n’est pas qu’un condiment raffiné : elle est une fierté nationale, un patrimoine vivant et un trésor sensoriel, inscrit dans chaque goutte, prêt à séduire le monde.

Djamal Guettala

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Décès de Fawzi Saichi : le théâtre et le cinéma algériens perdent une figure majeure

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Rmimez

Le comédien algérien Fawzi Saichi s’est éteint ce lundi 29 septembre, emporté par la maladie, laissant le monde du théâtre et du cinéma dans une profonde tristesse. La nouvelle a été confirmée sur les réseaux sociaux par son neveu, M. Aberkane, qui a salué « un grand comédien algérien, qui a marqué les cœurs par son talent, son humour et sa générosité ».

Le comédien était admis dans un hôpital parisien. Il avait subi un AVC qui a fragilisé sa santé.

« Né le 9 avril 1951 à Aïn Sefra, Fawzi B. Saichi s’était imposé comme l’une des voix les plus singulières de la scène artistique nationale. Révélé au début des années 1980, il remporte en 1982 le prix de la meilleure interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage pour son rôle dans Un Toit, Une Famille de Rabah Laradji, sur un scénario de Rachid Benallal.

Sa carrière connaît un tournant décisif avec Les Aventures de Rmimez (1986) de Djamel Bendeddouche, où il incarne le personnage principal dans une comédie musicale devenue culte. Ce rôle lui vaudra son surnom de « Rmimez » et marquera durablement sa popularité.

Au fil de plus de vingt productions pour le cinéma et la télévision, Saichi a collaboré avec de grands réalisateurs algériens et étrangers. Parmi ses œuvres marquantes figurent Les Folles Années du Twist (1986), De Hollywood à Tamanrasset (1991), Beur Blanc Rouge (2006) de Mahmoud Zemmouri, ou encore La Route d’Istanbul (2016) de Rachid Bouchareb.

En 2015, le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou lui rendait un vibrant hommage en présence de nombreuses personnalités du septième art algérien, saluant une carrière exemplaire et une présence scénique inoubliable » (*)

Avec la disparition de Fawzi Saichi, c’est une mémoire vivante du cinéma et du théâtre algériens qui s’éteint, mais son empreinte artistique continue d’éclairer la scène culturelle nationale.

La rédaction

(*) Éléments Biographiques tirés de la page Facebook « Les archives numériques du cinéma algérien ».

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Tebboune et la presse : une interview qui révèle l’affaissement éthique et professionnel des médias algériens

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Tebboune face à des journalistes complaisants.
Tebboune face à des journalistes complaisants.

L’entretien télévisé accordé jeudi dernier par le président de la République a mis en lumière, bien au-delà du contenu politique qui reste très critiquable,  l’état préoccupant du journalisme en Algérie. Les journalistes conviés ont enchaîné des questions convenues, parfois formulées de manière à contenir déjà la réponse attendue, sans jamais relancer ni bousculer l’interlocuteur.

Cette absence de contradiction trahit un double affaissement : éthique, d’abord, lorsqu’un métier fondé sur le doute et la vérification s’accommode de la simple reproduction du discours officiel ; professionnel, ensuite, quand la pratique de l’interview devient un exercice de communication à sens unique. Les quelques interrogations de fond sur les politiques publiques ou les dossiers sensibles n’ont pas trouvé place, réduisant l’échange à une tribune pour le pouvoir exécutif.

Le problème ne se limite pas à ce face-à-face télévisé. La presse écrite reflète la même dérive. Deux quotidiens (Le Soir d’Algérie et El Khabar) ont publié ce lundi 28 septembre, à la une, un article identique – titre et contenu – visiblement dicté par des circuits institutionnels, sans vérification indépendante.

Il s’agit d’un sujet à la portée stratégique majeure pour le pays : la  fuite réelle ou supposée du directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI), le général Abdelkader Haddad, alias El Djinn, un événement qui a enflammé les réseaux sociaux et attiré l’attention de nombreux médias internationaux, mais que l’ensemble de la presse nationale — y compris les deux quotidiens — s’est abstenu d’évoquer ou de vérifier. Comment comprendre le silence de la presse mais surtout des autorités devant un fait aussi grave ? Le silence, voire le déni, fera-t-il pour autant oublier ce scandale d’Etat ?

Cet épisode illustre une tendance plus large : celle d’un journalisme de connivence, où la recherche de l’information s’efface derrière la diffusion de messages « téléphonés ».

Les causes sont multiples : dépendance économique vis-à-vis de la publicité publique, cadre réglementaire restrictif, autocensure nourrie par la crainte de poursuites. Mais les conséquences convergent : affaiblissement de la crédibilité, perte de confiance du public et rétrécissement de l’espace critique dans le débat national.

La presse algérienne a connu de bien meilleures années. Dans un contexte où la société algérienne aspire à plus de transparence et de responsabilité, la profession journalistique se trouve à la croisée des chemins.

Retrouver sa mission de contre-pouvoir et de questionnement rigoureux n’est plus seulement un impératif déontologique : c’est une condition essentielle pour une information digne de ce nom et, plus largement, pour une vie démocratique authentique.

Rabah Aït Abache

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Un petit peu de liberté, Sire Tebboune, implore Bengrina !

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Bengrina
Abdelkader Bengrina, un spécimen politique dont seul le système algérien a le secret de création.

Quand même Abdelkader Bengrina, champion toutes catégories du cirage de bottes, supplie le pouvoir de lui laisser « ne serait-ce qu’un petit peu de liberté d’expression », c’est que le régime a serré la bride au point de couper le souffle à ses propres serviteurs. Imaginez alors l’air qu’il reste au peuple.

La liberté d’expression n’est plus un droit, c’est une relique. Elle a pourtant été payée au prix fort, dans le sang, par des générations qui ont refusé de plier. Mais aujourd’hui, ce sacrifice est insulté par des dirigeants qui se drapent dans le patriotisme pour traiter toute voix critique d’« ennemie de l’Algérie ». Plus ils répètent ce mensonge, plus il sonne creux.

Et pendant ce temps, le chef de l’État continue d’ériger le silence en politique d’État. La moindre critique devient crime, la moindre parole discordante se solde par une convocation, une cellule, une étiquette infamante.

La Constitution chante à l’article 48 que la liberté d’expression est garantie, à l’article 50 que la presse est libre et qu’aucune censure préalable n’existe. Quelle farce ! Dans la vraie vie, tout est verrouillé. L’article 87 bis, massue magique, permet de transformer n’importe quel citoyen en terroriste d’occasion. Et la nouvelle loi sur « l’atteinte à la République » parachève l’absurde : une caricature, un tweet, un mot de travers, et c’est la prison. On ne protège plus la République, on la momifie.

Alors oui, Bengrina réclame « un petit peu ». Comme si la liberté était une friandise. Mais un peuple n’a pas besoin d’un échantillon, il a besoin de tout. Tout ce qu’on lui a confisqué, tout ce qui a été arraché dans la douleur, tout ce qui donne un souffle à une nation. Tant que la critique sera un crime, tant que la vérité sera une faute, l’Algérie restera un navire sans boussole, piloté par un capitaine qui se noie dans ses propres promesses. Un pays qui refuse la parole n’a plus de voix : il n’a que des geôliers et des spectateurs fatigués.

Zaim Gharnati

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Le Barreau d’Alger recadre ses membres et ravive le débat sur la liberté d’expression des avocats

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Avocats

La récente note du Barreau d’Alger, signée par le bâtonnier Mohamed Baghdadi, impose désormais aux avocats une autorisation préalable pour toute apparition médiatique et leur interdit de commenter des sujets politiques ou sociaux sans mandat officiel.

Le texte qui entend donc museler l’expression des avocats exige en outre l’arrêt des consultations juridiques en ligne, sous peine de sanctions disciplinaires.

Le Barreau justifie cette mesure par la nécessité de « préserver l’image et l’intégrité de la profession » et rappelle que l’avocat « doit demeurer dans le cadre légal qui relève de sa compétence », estimant que toute prise de position publique hors de ce champ « constitue une violation des traditions de la profession ».

Le cadre constitutionnel : deux lectures opposées

Pour le juriste Habib Achi, cette directive s’apparente toutefois à « une mesure de censure déguisée ». La Constitution algérienne, souligne-t-il, « consacre la liberté d’opinion et d’expression sans prévoir de contrôle préalable ». Conditionner la parole des avocats à l’aval du bâtonnier reviendrait, selon lui, « à instaurer une validation administrative interne contraire à l’esprit même de la Constitution ».

Là où le Barreau invoque un strict devoir de réserve, Achi voit une restriction injustifiée : « L’éthique professionnelle impose déjà des limites claires. Ajouter une autorisation obligatoire, c’est franchir la ligne entre régulation et censure. »

Le rôle des avocats dans le débat public

Le Barreau insiste sur la nécessité d’éviter toute « exploitation de la qualité professionnelle à des fins personnelles ou non professionnelles ». Mais pour Achi, les avocats sont au contraire des acteurs incontournables du débat citoyen. « Par leur connaissance du droit et des institutions, ils éclairent l’opinion sur les réformes législatives, les libertés fondamentales et l’État de droit. Les priver de ce rôle, c’est priver la société d’une expertise critique », analyse-t-il.

Il rappelle que leurs spécialisations – sociales, économiques, pénales ou liées aux droits humains – enrichissent le débat public et servent l’intérêt général. « Dans une société en pleine mutation, leur parole est un levier de transparence, pas une menace pour la profession », ajoute-t-il.

Entre discipline et liberté

Le Barreau d’Alger affirme vouloir protéger l’image de l’avocat et l’éthique du métier. Mais Habib Achi met en garde contre une dérive : « C’est au public et aux institutions démocratiques de juger la pertinence des interventions des avocats, pas à l’Ordre de les filtrer. »

En plaçant la déontologie au-dessus de la liberté d’expression, conclut-il, « cette circulaire risque de transformer un devoir de réserve légitime en un instrument de contrôle, contraire aux principes constitutionnels que les avocats sont précisément chargés de défendre ».

Samia Naït Iqbal

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Le MSP désavoue son député ayant participé à une session onusienne en présence d’un représentant israélien

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Abdelwaheb Yagoubi,
Abdelwaheb Yagoubi, député MSP

 La direction nationale du Mouvement de la société pour la paix (MSP). a pris ses distances avec l’un de ses élus, Abdelwaheb Yagoubi, député de la communauté nationale résidant a l’étranger, après sa participation à une rencontre internationale à New York où un représentant israélien était présent.

Dans un communiqué publié samedi, le parti islamiste a déclaré suivre « avec attention » la participation de son député, Abdelwahab Yaagoubi à une session parallèle organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies (23-29 septembre). L’événement était coorganisé avec la direction exécutive du Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité et portait sur l’intelligence artificielle, un domaine pour lequel M. Yaakoubi est rapporteur au sein du Parlement méditerranéen.

Le MSP juge « inacceptable » qu’un de ses membres ait pris part à une réunion où figurait un « représentant du régime sioniste », qualifiant l’acte de « comportement rejeté, quelles qu’en soient les raisons ou les formes ». Le parti souligne que cette participation « ne reflète pas la position de la formation ni celle de l’État algérien », qui maintient une ligne ferme de soutien à la cause palestinienne et de refus de toute normalisation avec Israël.

Le communiqué rappelle que M. Yaagoubi avait déjà démissionné en avril dernier du bureau du Parlement méditerranéen pour des motifs similaires, après concertation avec la direction du MSP et la présidence de l’Assemblée populaire nationale. Le mouvement indique suivre « toutes les démarches liées à cet incident », en attendant les explications complètes de l’élu concerné.

Cette mise au point illustre la sensibilité persistante de la question israélienne en Algérie, où les partis politiques s’alignent  sur la position officielle de non-reconnaissance de l’État hébreu et de soutien indéfectible à la Palestine. Une question qui constitue une cause centrale dans le programme du  parti frériste fondé par le défunt  Mahfoud Nahnah.

La rédaction

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