23 novembre 2024
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Droits de l’homme : le conseil de Biden à Tebboune

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Biden et Tebboune

Le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, a félicité Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection pour un second mandat présidentiel, indique jeudi un communiqué de la Présidence de la République.

C’est un message très diplomatique néanmoins sybillin que vient d’envoyer Joe Biden à Abdelmadjid Tebboune. En liminaire, le protocole diplomatique est respecté. «Au cours de votre premier mandat, nos deux pays ont œuvré de concert à la lutte contre la criminalité transfrontalière et la violence et en faveur du règlement des conflits régionaux, y compris par l’apaisement à travers notre action au Conseil de sécurité des Nations Unies», a dit le président américain, selon le communiqué de la présidence algérienne.

Joe Biden, dont le mandat se termine dans quelques mois, a en outre indiqué à Abdelmadjid Tebboune qu’il souhaitait, à la lumière de cette évolution, « bâtir des relations profondes en matière de commerce et d’investissement, à travers l’intensification des échanges entre les deux peuples ».

Se faisant un tantinet conseiller ès-libertés, le président des Etats-Unis ajoute qu’il souhaite « œuvrer pour des progrès tangibles dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Deux questions fondamentales qui demeurent l’angle mort de l’Etat de droit en Algérie.

Avec plusieurs centaines de détenus d’opinion, la violation systématique des libertés les plus élémentaires et la criminalisation de la pratique politique et associative, Abdelmadjid Tebboune ne peut se targuer de respecter l’Etat de droit. D’où ce tacle diplomatique de Joe Biden. Sera-t-il toutefois compris et entendu par Tebboune ?

Yacine K.

Larbaoui reconduit temporairement à la tête du gouvernement

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Larbaoui

Abdelmadjid Tebboune a reçu, mardi, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du gouvernement. Le chef de l’Etat a toutefois enjoint Nadir Larbaoui de surseoir à sa décision pour assurer la gestion des dossiers urgents nécessitant la connaissance de la situation par les ministres actuels.

«Tout d’abord, je tiens à renouveler mes sincères félicitations au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de sa réélection pour un second mandat, priant Allah le Tout-Puissant de le guider dans ses nobles missions pour le bien du pays et des citoyens, et pour concrétiser les aspirations du vaillant peuple algérien au progrès et à la prospérité», a déclaré le Premier ministre au sortir de l’audience.

«J’ai été reçu en audience par Monsieur le président de la République à qui j’ai remis la démission du Gouvernement, et il m’a enjoint de continuer le travail, car nous sommes à l’approche de la rentrée sociale, scolaire, universitaire et professionnelle et pour élaborer le projet de loi de finances pour l’exercice 2025», a ajouté M. Larbaoui. Pas de vague donc entre le chef de l’Etat et son premier ministre.

Ce dernier a montré d’ailleurs, malgré une situation tendue, un flegme incroyable durant son exercice.

La rédaction

M’sila : neuf hauts cadres arrêtés pour corruption

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Gendarmerie

Les éléments du service de recherche et d’investigation du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de M’sila ont traité une affaire de corruption liée à l’importation de maïs destiné à l’alimentation de bétail impliquant neuf cadres et fonctionnaires de directions exécutives de wilaya et des gestionnaires d’une société d’importation, a-t-on indiqué jeudi dans un communiqué de la cellule de communication de ce corps constitué.

Le communiqué a précisé que suite à des investigations à propos de transactions suspectes dans cette affaire, les mis en cause ont été accusés d' »abus de fonction violant les lois et règlements, dilapidation et détournement de fonds et biens publics, exonération et abaissement illégaux de taxes et droits, spéculation illégale sur la matière de maïs, détournement d’une marchandise de sa destination privilégiée, revente en l’état de matières premières acquises en vue de sa transformation et déstabilisation du marché ».

A ces accusations, s’ajoutent, selon le communiqué, celles d' »établissements de fausses factures, de pratiques commerciales frauduleuses, de passation de transactions commerciales en dehors des cercles légaux de distribution, d’exploitation d’un établissement classé sans autorisation de l’autorité compétente, de défaut de certificat d’agrément vétérinaire et de défaut d’assurance contre les risques majeurs ».

Après la présentation des suspects devant le procureur de la République près le tribunal de M’sila, le dossier a été différé devant le juge instructeur qui a ordonné de placer en détention préventive deux personnes dont le chef de l’inspection territoriale du commerce de la daïra de Magra et un homme d’affaires gestionnaire d’une société d’importation d’aliments de bétail, tandis que sept autres ont été mis sous contrôle judiciaire dont trois cadres des directions du commerce et des impôts et quatre gestionnaires, selon le même document.

Avec agence

D’une aventure à un prémice de solution, le dangereux périple est-il derrière nous ?

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Tebboune

Le semblant d’élection présidentielle, car elle n’en était pas une, a néanmoins été une occasion, du moins aux cercles au nom desquels s’exprime le chef de l’État, pour faire leur bilan macabre et tenter une issue de secours pour eux-même mais aussi pour le pays tout entier.

Pourtant des voix patriotiques, mais tant diabolisées, ont dessiné les contours d’un vrai processus de dépassement de la crise et de l’ouverture d’horizons pour un salut national à travers un dialogue national inclusif- une proposition longtemps défendue par le RCD- avant un processus électoral qui ne peut convaincre personne.

La gymnastique des chiffres tant servie aux Algériens ne fait plus recette. Les multiples artifices du système ne marchent plus.

Les aventuriers et malgré les alertes populaires du mouvement citoyen de 2019 n’ont pas appris la leçon et ont même osé l’impossible après des essais sécuritaires qui n’ont fait que renforcer et généraliser la défiance et aiguiser le sentiment du contre tout ce qui provient du pouvoir.

Les résultats frustrants tant à l’égard du représentant du pouvoir qu’à l’adresse des deux semblants de concurrents dont le peuple a définitivement scellé le sort ont été ressentis comme une onde de choc d’un séisme politique en pleines circonstances socio-économiques et politiques nationales et géopolitiques internationales très contraignantes.

Les parrains du pire ont pris conscience de la complexité de la situation et des conséquences néfastes de leur fuite en avant et fait usage des seules armes qui sont à leur disposition :la première est la trituration honteuse des chiffres pour garantir la fidélité des deux candidats pour la suite des événements en répondant à leurs soucis en compensations morale et financière.

La deuxième est l’effet d’annonce de mesures répondant aux revendications du peuple et de la classe politique longtemps abusé pour le premier et marginalisée et stigmatisée pour la deuxième.

La célérité avec laquelle sont intervenues l’annonce des résultats officiels et la cérémonie d’investiture pour ce même effet d’annonce d’un dialogue national et d’autres mesures sont la démonstration soit du désarroi des décideurs face à la réaction intelligente et Pacifique du peuple qui a décidé de ne plus se laisser faire ou, pour ne pas noircir le tableau, pour répondre sérieusement aux attentes de ce peuple révolté.

En citoyens responsables ou en responsables conscients, nous ne pouvons que nous nous en féliciter. Cependant, l’annonce ne doit pas non plus nous obnubiler.

Combien de promesses non tenues avons nous entendu depuis leur règne ? N’est-ce pas que c’est ces mêmes pratiques qui ont fait déserter le peuple du champ politique et maintenant du champ Algérie ?

L’annonce si généreuse mais aussi si salvatrice n’est-elle pas un appel pour le partage de quelques portefeuilles ou quelques strapontins pour légitimer le pouvoir que le peuple a mis face au mur ?

Autant d’autres questions peuvent venir en tête de tout citoyen et de tout homme politique avertis.

Les Algériennes et les Algériens dans leur majorité écrasante ne croient plus au discours ni aux promesses car ayant payé les frais des forfaitures du régime.

Pour convaincre et rendre espoir, les décideurs doivent faire l’effort de donner des gages de bonne volonté mais aussi de sincérité. Les mesures suivantes sont à notre sens des plus urgentes :
1- Un décret présidentiel portant amnistie générale en faveur de tous les détenus politiques et d’opinion avec une ferme décision de réhabilitation.
2- un décret présidentiel mettant fin à l’application des dispositions de l’article 87 bis et l’abandon de toute poursuite des individus sur la base de cet article.
3- un décret présidentiel ordonnant l’ouverture de tous les médias à tous les acteurs politiques, économiques, syndicaux et associatifs en attendant un nouveau code de l’information émanant d’un consensus national.
4- un décret présidentiel annonçant des assises nationales pour une réforme consensuelle des institutions de l’Etat.
Quatre décrets qui feront date dans l’histoire de la nation, qui rendront espoir au peuple et à ces élites et procureront la crédibilité nécessaire en compensation du manque de légitimité.

Kamel Aidli
Secrétaire national du #RCD chargé à la prospective et à la documentation

Cette contribution est rendue publique sur Facebook. Elle contribue au débat national.

Mohammed Arkoun : islamologie ou fascination de l’Islam ?

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Mohammed Arkoun

Peut-on porter une critique envers un intellectuel ? Assurément oui parce que sa fonction est de nourrir le débat.

Peut-on porter une critique envers un défunt qui avait voulu apporter son éclairage sur l’histoire ? Le contraire équivaudrait à vouloir brûler les bibliothèques et les archives, en livres ou en fichiers numériques.

Ce n’est pas pour autant qu’il est permis de porter atteinte à sa mémoire. Mohammed Arkoun n’est remis en cause ni pour sa probité, ni pour la liberté de ses idées et certainement pas pour sa compétence sur un sujet qu’il semble maîtriser. Sur ce dernier point je laisse cependant les historiens qui traitent du même sujet à l’approuver ou le contester.

À l’inverse, ni son courage ni ses démêlés avec les islamistes radicaux algériens ne peuvent en aucun cas être une considération pour la validation d’une thèse d’un historien islamologue.

Mohammed Arkoun était aussi présent sur les médias français (et probablement internationaux) qu’un BHL. Il était la caution intellectuelle de ceux qui voulaient affirmer leur combat contre l’islamisme. C’était tout à fait à son honneur sauf que Mohammed Arkoun s’était placé au-delà du statut d’intellectuel pour intégrer une dimension politique.

C’est en faisant cela qu’il légitime ma prise de position critique. Je vais essayer de la développer avec le recul du temps autant que me permet le format d’un article de presse qui exige la concision.

Une démarche intellectuelle

Universitaire au parcours brillant, Mohammed Arkoun est considéré comme une grande figure de la pensée philosophique et anthropologique du fait religieux. Islamologue, l’ensemble de ses écrits ont un objectif de proposer une nouvelle lecture des textes de l’islam à partir des évolutions des sciences sociales et de la philosophie.

Nous pouvons le comprendre partiellement par ce que dit Mohammed Arkoun lui-même. Né en Kabylie, il grandit dans la période coloniale et dans l’ignorance de la langue arabe.

Il constatera que les siens vivent un Islam très marqué par les croyances berbères locales. A cela se rajoutent deux autres points constitutifs de ses positions futures, soit l’approche de la religion par le mouvement nationaliste algérien et son trouble linguistique personnel lorsqu’il avait été confronté aux deux autres langues que sont le français et l’arabe.

Moqué par les uns, notamment dans son vécu passager à Oran, il est instruit dans une langue française dont il constate également la distance linguistique et culturelle avec ses origines natales.

Par ce très rapide résumé, nous pouvons comprendre les racines de sa pensée. Mohammed Arkoun se sera entièrement consacré à sa volonté de promouvoir une autre approche de la lecture des textes religieux très imprégnée par une pensée médiévale.

Tout cela est extrêmement louable mais Mohammed Arkoun crée lui-même l’ambiguïté lorsqu’il se positionne dans le drame algérien de la décennie noire. La confusion entre l’intellectuel islamologue et le discours politique est manifeste.

La pensée de Mohammed Arkoun

Nous l’avons dit en partie, toute son œuvre consistera à démontrer la fausse approche de l’Islam par ignorance de ses préceptes ou par détournement de son sens.

« Je m’efforce depuis des années, à partir de l’exemple si décrié, si mal compris et si mal interprété de l’islam, d’ouvrir les voies d’une pensée fondée sur le comparatisme pour dépasser tous les systèmes de production du sens – qu’ils soient religieux ou laïcs – qui tentent d’ériger le local, l’historique contingent, l’expérience particulière en universel, en transcendantal, en sacré irréductible. Cela implique une égale distance critique à l’égard de toutes les «valeurs» héritées dans toutes les traditions de pensée jusques et y compris la raison des Lumières, l’expérience laïque déviée vers le laïcisme militant et partisan. » Ouvertures sur l’islam. Paris 1989. 2e édition revue et augmentée. Paris 1992. p. 199-200.

Dans son livre Histoire de l’islam et des musulmans en France du Moyen Age à nos jours
Mohammed Arkoun rappelle que « L’image fortement négative des musulmans se concentrait autour du personnage du Prophète – dont le nom est écrit sous diverses orthographes, manifestant à la fois ignorance et mépris pour le personnage. Quand ils n’en faisaient pas purement et simplement un démon, les Français appliquaient au fondateur de l’islam les modèles d’homme mauvais, méchant, pervers que la Bible et le christianisme avaient élaborés : faux prophète, hérésiarque, idole, Antéchrist. On connaît au moins un dessin-caricature médiéval de Mahomet. Cette concentration sur le personnage de Mahomet de l’image négative de la civilisation musulmane joue un rôle important jusqu’à aujourd’hui ».

Et de rappeler l’occultation de la réalité du passé  comme dans son livre La pensée arabe, « Il convient de rappeler que, pendant la période classique, une pensée juive et une pensée chrétienne d’expression arabe se sont également épanouies. L’une et l’autre ont utilisé les mêmes instruments intellectuels que la pensée arabo-islamique, pour élaborer, notamment, une théologie ».

Dans le même livre, il décrit les deux visages de l’Islam, « le fait coranique est un événement linguistique, culturel et religieux qui partage le domaine arabe en deux versants : le versant de « la pensée sauvage » au sens défini par CL. Lévi-Strauss et celui de la pensée savante ».

Comme nous l’avions précisé au départ, la pensée de Mohammed Arkoun est celle du regard du « fait historique ». Autrement dit qu’il faut dépasser les fausses idées et les passions pour en revenir à la réalité historique des faits.

Et c’est justement cette réalité des fait que je conteste, j’y reviendrai.

Réformer la parole divine ?

L’intellectuel oublie-t-il que l’Islam est un message divin et que son interprétation ne peut contredire les fondements du livre sacré ? Je ne le comprendrais pas moi-même. Ou ce texte sacré est remis en cause et en cela la parole divine est contestée ou il n’est que détournement par les islamistes.

L’universitaire « intellectualise » l’Islam par de très nombreux ouvrages mais jamais il ne remet en cause le dogme et la dangerosité de sa croyance.

En fin de compte, pour Mohammed Arkoun, il faut étudier l’Islam, le disséquer et le mettre en relation avec les époques en lui redonnant la virginité de sa lumière. Mohammed Arkoun est un défenseur de l’enseignement du « fait historique » qui doit se substituer au sentiment non éclairé par l’histoire.

Ce que nous propose Mohammed Arkoun est un débat qui aurait existé au sein des penseurs et intellectuels de l’Islam depuis de nombreux siècles. Pourtant pendant de nombreux siècles jusqu’à nos jours la tentative de modifier le regard sur les prescriptions des textes sacrés a échoué.

Pourquoi ? Pour la raison évidente que si on met en doute la parole divine alors l’Islam remet en question le fondement de son existence et même celui du concept de religion monothéiste.

Comment Mohammed Arkoun veut-il réformer cette parole divine ? Dans les écrits la parole divine est sans cesse annoncée par « Dieu a dit : ». C’est la justification première du sacré d’un livre qui serait tombé du ciel pour une parole « révélée ».

Prenons juste un exemple, celui de la Sourate 24, verset 2, La femme et l’homme adultères : fouettez chacun d’entre eux de cent coups de fouet. N’usez d’aucune bienveillance envers eux dans la religion de Dieu, si vous croyez en Dieu et au Jour Dernier. Qu’un groupe de croyants témoigne de leur châtiment.

Et cela pendant des pages et des pages. Le fouet, la mort, l’emprisonnement, rien n’est épargné. Il est impossible de réformer la parole sacrée d’autant que dans l’Islam, le spirituel est imbriqué avec le séculaire.

Il souhaiterait peut-être porter la sanction de cette malheureuse femme adultère à vingt coups de fouets et l’envoyer en rééducation morale au Club Med ?

Mohammed Arkoun n’ose jamais affirmer cette évidence. Lui qui pourtant prône « le fait historique ». Veut-il mettre en doute la réalité du message divin ? Alors pourquoi ne l’a-t-il pas fait sans tourner autour du pot en liant l’Islam à la grande civilisation arabo-musulmane, selon lui.

Le passé n’est pas la caution du présent

Imaginons une société embourbée dans une terrible violence, presque en guerre religieuse civile. Imaginons alors un intellectuel qui viendrait exposer un cours d’histoire pour justifier la position de l’une des parties ou se voulant apporter un apaisement entre les deux parties.

Non seulement le moment serait décalé mais surtout il serait condamné à un double échec. Le premier est que le discours de Mohammed Arkoun n’avait aucune chance de convaincre mais le risque de mettre en rage, plus qu’ils ne l’étaient déjà, ceux qui sont dans l’irrationnel le plus profond. Il rajoute  à ce qui était fortement inflammable.

Le second échec est que la science de l’Islamologie, au fondement historique, ne convainc les victimes de l’islamisme que par son opposition à ce mouvement doctrinaire. Les thèses historiques n’ont alors aucune chance d’être validées par l’approche scientifique et universitaire.  Et c’est bien là le problème, en s’introduisant dans le débat politique, sa pensée est perdante des deux côtés, le politique et le philosophique.

Il essaiera d’expliquer pendant de longues années que l’Islam n’est pas la forme déviante qu’en ont fait les sociétés musulmanes contemporaines mais un message qui a permis de construire une grande civilisation par le passé.

En cela Mohammed Arkoun veut démontrer que beaucoup d’intellectuels, de juristes et autres penseurs du monde arabo-musulman avait tenté des voies de réécriture et d’interprétation des textes sacrés. Pour lui, ce qui a été possible par le passé ne peut être ignoré dans le présent.

C’est la grande erreur de Mohammed Arkoun car il fait du passé arabo-musulman une caution de progrès pour la période contemporaine. Il veut corriger la mauvaise interprétation de l’Islam par la démonstration qu’il avait permis de construire une grande civilisation. Comment parvient-il à diffuser une idée qui me semble personnellement équivalente à l’existence des martiens.

Ce n’est pas l’Islam qui est en cause ?

Pour exposer sa thèse d’une relecture des écrits saints, Mohammed Arkoun a trouvé un biais qui m’exaspère au plus haut point car c’est le même argument de tous les peuples qui ne reconnaissent pas la violence des pouvoirs autoritaires et des dogmes sacrés.

Ils trouvent toujours l’excuse si connue et rabâchée « ce n’est pas l’Islam qui prône la violence mais ceux qui l’ont dévié pour leur propre pouvoir ou par inculture ». Autrement dit on ne s’affronte pas directement au tyran, par crainte ou adhésion illuminée, mais en accusant son entourage de ne pas l’avoir compris.

Mohammed Arkoun ne remet jamais en cause les fondements du texte sacré. Il tourne autour sans jamais l’affronter. Les fautifs sont les Khalifats, les mauvais prêcheurs et tous ceux qui en ont trouvé excuse dans son message pour leur pouvoir au nom de la religion. Ils n’auraient aucun intérêt à interpréter les prescriptions religieuses à la lecture du moment contemporain car ils savent que le nouvel éclairage les menacerait.

Je veux bien croire qu’un intellectuel de la dimension de Mohammed Arkoun essaie de m’instruire sur le véritable message civilisationnel de l’Islam. Mais j’ai le dos glacé de dire que ce sont les islamistes qui ont bien lu et interprété le même texte sacré, autant que moi.

Nous l’avons déjà dit, il ne se passe pas plus de deux pages dans le livre saint sans qu’une femme ou un homme ne soit accusé et promis au fouet, lorsque la sentence est clémente. Toutes les prescriptions sont inouïes de violences et de ténèbres en toutes choses.

En adoptant cette posture, il place les sociétés arabo-musulmanes dans le rôle de victimes des islamistes. Jamais il n’admet que l’Islam est en lui-même le terreau de la violence dans ces sociétés.

Thèse universitaire ou fascination de l’objet d’étude ?

L’intellectuel Mohammed Arkoun a épuisé sa vie en publiant des livres sur l’Islam, ce qui est la normalité d’un islamologue. Un échantillon : Quand l’islam s’éveillera, Lectures du coran, La pensée arabe, La question éthique et juridique dans la pensée islamique, Abc de l’islam, Humanisme et Islam et la cerise sur le gâteau, La construction humaine de l’Islam.

Sa présentation de l’Islam est celle des mille et une nuits par le fantasme Hollywoodien. Je ne remets nullement la réalité d’une civilisation qui a prouvé à une certaine époque, parfois, son apport à l’art et les techniques mais en faire un résultat de la doctrine de l’Islam mon esprit ne peut le concevoir. Quant à avoir participé à la création de l’humanisme, je ne sais plus quoi dire à Mohammed Arkoun.

À la recherche d’un sang bleu ?

Je fais partie de la génération qui a connu l’invasion de l’islamisme. Jusque-là, nous avions connu de la religion que la croyance intime et pacifique de nos grands-parents. Parfois, il faut le reconnaitre, celle de certains illuminés mais qui n’arrivaient cependant pas encore à diffuser leurs idées.

Deux raisons ont concouru à l’islamisation massive de l’Algérie. La première est celle de la dictature militaire qui préférait voir les Algériens dans les mosquées plutôt que dans la politique. L’un de ses moteurs résidait dans le nationalisme qui voulait remettre le pays sur le chemin de ses racines supposées. Il en tirait avantage puisque c’est lui qui entraînerait le peuple vers la pureté nationale.

Et puis, ce que beaucoup ont oublié, l’immense responsabilité d’une partie de la  bourgeoisie et des intellectuels francophones algériens de l’époque.

Le départ des anciens colonisateurs a donné l’opportunité à certains de créer à leur tour une caste nobiliaire au sang bleu. Alors ils ont été puiser cette origine dans l’histoire arabo-musulmane. Pas une bibliothèque dans le salon de ces personnes qui ne présentait ostentatoirement un Coran relié en fil d’or.

On peut d’ailleurs dire que ce comportement était aussi le fait d’un certain nombre d’intellectuels avant l’indépendance. C’était pour eux l’argument pour convaincre de l’existence d’une culture nationale face à celle du colonisateur. Personne ne peut contester sa légitimité mais il en est resté quelque chose de l’argument de l’Islam comme enracinement du pays.

Les babouches sont réapparues dans les foyers ainsi que des meubles qui avaient l’apparence de ceux des grandes époques arabo-musulmanes. Ils se sont même mis à aller à la mosquée, eux qui hier encore s’écroulaient de rire en voyant le spectacle des fidèles en burnous sur le chemin de la prière.

Cette partie de l’article ne fait aucunement le rapport avec l’histoire personnelle de Mohammed Arkoun. Je décris seulement l’influence d’une certaine bourgeoisie et d’intellectuels qui sont autant responsables.

Mais si je ne le dis pas, je fais un gros effort pour que ma pensée ne soit pas entendue. Mohammed Arkoun est intervenu dans un moment explosif, fallait-il qu’il en rajoute par sa fascination de l’Islam comme fait historique ?

Islamologue distancié ou fascination de l’Islam ? Chacun proposera sa réponse.

Sid Lakhdar Boumediene

Liban : le fabricant des bipeurs explosifs était une société écran israélienne, selon le NYT

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L’armée israélienne a indiqué jeudi 19 septembre avoir frappé dans la Liban : le fabricant des bipeurs explosifs était une société écran israélienne, selon le NYT six « sites d’infrastructures » du Hezbollah et un dépôt d’armes dans le Sud du Liban. Le mouvement islamiste libanais a été ébranlé par deux vagues d’explosions d‘appareils de télécommunication, les deux jours précédents. Selon les révélations du New-York Times, le Mossad, les services secrets israéliens, aurait infiltré la chaîne d’approvisionnement de ces appareils.

37 morts et 3 539 blessés. C’est le bilan publié jeudi 19 septembre par le ministère de la Santé libanais, après les deux attaques qui ont lieu dans le pays. La première avait été causée par l’explosion de bipeurs et la seconde par celle de talkies-walkies. Officiellement, Israël n’a pas commenté ces attaques bien que l’État hébreu avait déjà menacé d’étendre ses objectifs de guerre à la frontière nord avec le Liban.

Mais selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaise « les appareils piégés étaient préprogrammés pour exploser ». Ils étaient officiellement vendus par la société taïwanaise Gold Apollo mais en réalité produits par une entreprise basée en Hongrie B.A.C. Consulting. Selon des officiers de renseignements israéliens interviewés par le New-York Times, cette société hongroise était en fait une façade israélienne. Au moins deux autres sociétés écrans avaient été créées pour masquer l’identité réelle des personnes chargées de fabriquer les appareils de télécommunication.  

B.A.C. Consulting, la société basée en Hongrie, acceptait des clients ordinaires, auxquels elle vendait des appareils de télécommunication ordinaires. Mais selon le New York Times, le seul client qui comptait vraiment était le Hezbollah. Leurs bipeurs étaient fabriqués séparément et leurs batteries contenaient de l’explosif.

Le matériel aurait été expédié au Liban dès l’été 2022 en petit nombre d’abord. Mais la production a rapidement augmenté après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a décidé de bannir les téléphones portables susceptibles d’être piratés par Israël. 

Rfi

Deux terroristes abattus par l’ANP à Tébessa

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MDN

Un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), a abattu mercredi, deux terroristes au niveau du secteur militaire de Tébessa en 5e Région Militaire, indique jeudi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une opération de recherche et de fouille au niveau du Secteur militaire de Tébessa en 5ème Région Militaire, un détachement de l’Armée Nationale Populaire a abattu hier, mercredi 18 septembre 2024, deux terroristes. Il s’agit du terroriste « Messani El-Sebti » et du terroriste « Younes Abdellah » », précise le communiqué.

Cette opération a également permis « la récupération d’un fusil semi-automatique de type Simonov, une quantité de munitions, une arme blanche (épée), une paire de jumelles et d’autres effets ».

« Cette opération qualitative dénote, une fois de plus, de la vigilance et de la détermination des unités de l’Armée Nationale Populaire à traquer ces criminels à travers l’ensemble du territoire nationale jusqu’à leur éradication totale », souligne le communiqué du MDN.

APS

Explosion d’appareils de transmission au Liban : 37 morts et 3539 blessés

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Le bilan des explosions des appareils de transmission du mouvement islamiste libanais Hezbollah ces deux derniers jours s’élève à 37 morts et 3 539 blessés, a annoncé jeudi 19 septembre le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. 

Le ministre a précisé que douze personnes avaient été tuées dans la première vague d’explosions de bipeurs mardi 18 septembre et 25 dans la deuxième vague d’explosions de talkie-walkies le lendemain. Un précédent bilan faisait état de 20 morts. 

Avec cette deuxième vague d’attaques attribuées à Israël par le Hezbollah et les autorités libanaises, la psychose gagne le Liban. Cette attaques sophistiquée est attribuée aux limiers israéliens qui auraient piégés ces appareils avant leur importation. Les médias israéliens soulignent que tous les téléavertisseurs provenaient d’un nouveau lot et étaient arrivés au Hezbollah il y a plusieurs mois. 

Les attaques sont inédites en matière de guerre électronique. Avrc ces explosions programmées,c’est un nouveau palier qui vient d’être franchi. Un climat de paranoïa généralisée a gagné le Liban, accentuée par des incidents récents où plusieurs téléphones ont soudainement explosé.

Ces événements inattendus ont ravivé les peurs parmi la population, déjà éprouvée par une instabilité politique et économique persistante.

L’impression de vivre un cauchemar ou d’être dans un mauvais roman d’espionnage s’est répandu au Liban quand une seconde vague d’explosions d’appareils de communication a eu lieu, selon la correspondante de Rfi à Beyrouth. « J’ai très peur, c’est dur d’essayer de rassurer ses enfants quand toi-même, tu as peur. On a peur, mais on ne sait pas de quoi, on a peur de tout. Tout autour de toi fait peur, tu rentres chez toi, tu as peur, tu sors, tu as peur. Il n’y a pas de sécurité », s’inquiète Hoda, Beyrouthine et mère de deux enfants.

À proximité de l’un des hôpitaux de la capitale qui accueille des blessés de ces attaques, Mona, qui gère un café, fume nerveusement un narguilé en regardant son téléphone d’un air perplexe. « Je n’ose plus tenir mon téléphone dans mes mains. Avant, je le posais à côté de moi pour dormir, mais maintenant, je n’ose plus. Et à part ça, j’ai acheté un billet d’avion. Je veux partir. Je ne reste plus ici. Maintenant, j’ai peur de tout », confie Mona. Si les vols sont maintenus, elle partira pour la Turquie.

« Nous devons être les uns aux côtés des autres »

Devant l’hôpital universitaire Mont-Liban, en lisière de Beyrouth, des familles attendent des nouvelles de leurs proches blessés dans l’attaque de mardi. Des femmes ont les yeux rougis. Une soixantaine de patients, pour la plupart membres du Hezbollah, sont hospitalisés, note la correspondante de Rfi à Beyrouth.

« Beaucoup d’attaques sont au niveau des yeux. Quand un œil est vraiment blessé, quand il est traumatisé, il est irrécupérable. C’est ignoble ce qui se passe. Avec la spirale de violence à laquelle on assiste, on se demande bien quelle sera la prochaine étape. C’est inacceptable », dénonce le docteur Elie Gharios, directeur médical.

Les attaques des deux derniers jours ont provoqué un afflux massif de blessés vers les hôpitaux. Des Libanais y répondent présents pour donner leur sang. « Nous devons être les uns aux côtés des autres, laisser la politique de côté, considérer l’humain, laisser de côté nos différends. Si nous ne sommes pas solidaires entre nous, de qui attendre cette solidarité ? Je ne suis pas médecin, je suis juste une personne. Le minimum que je puisse faire est de donner mon sang. Quand j’ai appris les attaques, j’ai été stupéfaite. C’est une guerre, une guerre électronique, dangereuse », témoigne Dima Awad.

Les attaques ravivent le sentiment de vulnérabilité parmi les Libanais, diffus depuis le début de la guerre à Gaza et des affrontements à la frontière libano-israélienne liés à ce conflit.

La rédaction avec Rfi

Youcef Aouchiche se voit en chef d’un courant « national-progressiste » !

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Aouchiche

L’évaluation de la participation du FFS à la présidentielle du 7 septembre a été au menu de la conférence de presse tenue ce mercredi 18 septembre, au siège du parti par Youcef Aouchiche. Bien entendu, pas question de quelque mea culpa pour Aouchiche.

La rencontre avec les médias a été l’occasion pour le 1er secrétaire du parti de se livrer à une lecture des résultats définitifs du scrutin présidentiel. Un scrutin qui relève plus d’une parodie de piètre qualité. Mais évidemment, ce n’est pas le très remuant Youcef Aouchiche qui le reconnaîtra. L’homme, entouré de son précarré, macère joyeusement dans le déni des réalités et se croient investis de la mission politique de premier plan.

Pour Youcef Aouchiche, ce rendez-vous a permis au parti de se positionner au cœur du jeu politique et en est sorti plus fort pour continuer la lutte. Voilà qui annonce tout le déni dont est tragiquement lesté Youcef Aouchiche.

« Il est vrai que nous n’avons pas gagné, mais nous n’avons pas aussi perdu », bredouille Youcef Aouchiche. Une saillie qui dépasse l’entendement mais qu’importe, l’homme se croit vainqueur puisqu’il estime que cette participation a permis au parti de consolider sa position en tant que force d’opposition. Comment argumenter un tel propos ? Mystère. A croire que le premier secrétaire du FFS parle pour se faire entendre.

Et de noter, au passage, que par sa participation, le FFS a prouvé que le courant national-progressiste est toujours présent sur la scène politique. Le chef du FFS nous rappelle surtout que le parti, né dans le sang en 1963, ne se gêne plus à participer aux parodies électorales. Les membres fondateurs doivent se retourner dans leur tombe.

A ce propos, on s’interroge pourquoi les portraits d’Aït Ahmed ont disparu de la scène pendant toute la campagne électorale. Réponse : la famille du défunt aurait interdit au candidat Aouchiche de mêler l’image de l’ancien président du FFS à la mascarade électorale.

Sur les chiffres préliminaires annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections, Aouchiche a expliqué que « les chiffres annoncés sont discutables ». Rien que ça ! Il a renouvelé, sans y croire une seconde, la demande de son parti pour l’ouverture d’une enquête sur les résultats annoncés par l’Anie. L’orateur a insisté sur la nécessité de   demander des comptes aux responsables de la falsification des résultats. Mais a-t-il demandé une seule fois le bilan de Tebboune pendant tout son raout électoral ? A-t-il une seule fois mis en cause le chef de l’Etat ne serait que sur le plan des violations des droits humains. Il est décidément de bon ton et moins risqué de critiquer Mohamed Charfi et l’Anie.  

Il est allé plus loin dans sa très courageuse analyse en appelant à une réforme profonde de l’instance dirigée par Mohamed Charfi, afin, selon lui, d’assurer la transparence des résultats des prochaines élections et d’éviter tout contestation des résultats à l’avenir.

Dans un autre contexte, Aouchiche assure avoir insisté auprès du président élu, Abdelmadjid Tebboune pour prendre des mesures de détente en accordant la grâce présidentielle aux prisonniers politiques et d’opinion et à abolir l’article 87 du Code pénal.

Le détenteur de la troisième place aux élections présidentielles du 7 septembre a également salué l’engagement du président Tebboune à lancer un dialogue national ouvert et global pour convenir d’une plate-forme nationale qui servira de base à la construction d’un État moderne capable de relever les défis.

Sur la participation ou non du FFS au prochain gouvernement, Youssef Aouchiche, a préféré botter en touche, en expliquant que cette perspective ne constitue pas la priorité pour le parti. 

L’orateur a aussi appelé à la tenue d’élections générales anticipées d’ici le premier semestre 2025. « Celles-ci devraient être précédées d’une révision de la loi électorale et de la liste électorale », préconise -t-il. Une proposition qui sonne comme un retour d’ascenseur pour celui qui a servi de lièvres au locataire d’El Mouradia. Sera-t-il gratifié à la hauteur de ses immenses sacrifices ? Attendons de voir.

Yacine K.

Meziane Lechani signera « Écrits berbères en fragments » à Paris

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Mohand Saïd Lechani

A l’occasion de la rentrée culturelle 2024, à Paris le Festival « Fragments de mémoire » a invité Meziane Lechani pour dédicacer, ce samedi à partir de 15 h30, l’ouvrage posthume de son grand-père  Mohand-Saïd Lechani, « Écrits berbères en fragments », paru chez Geuthner.

Sous la direction artistique de l’écrivain Xavier Le Clerc, le Théâtre de la Ville organise cette journée célébrant les diversités, les mémoires et la création et invite d’autres auteurs pour lire des extraits mis en musique de romans abordant les thématiques contemporaines des diasporas. Un salon du livre aura lieu dans le hall et une multitude d’associations investiront la Place pour faire résonner les sons et les joies du multiculturalisme.

Avec la participation de Marie France Alvarez, Valérie Dashwood, Stephane Krahenbuhl, Jackee Toto, Maria Torres, Pauline Lattrouite, Tahar Ben Jelloun, Dorcy Rugamba, Hammou Graia, Fanfaraï Big Band

Avec les associations : SOS Méditerranée, ACB (Association de culture berbère), LICRA, CAP Magellan.

Dédicaces avec : Xavier Le Clerc, Mohammed Aissaoui, Maria Larrea, Fanta Dramé, Aya Cissoko, Dimitri Delmas, Meziane Lechani, Hajar Azell, Romane Lafore, Gia Martinelli, Chiara Mezzalama, Tahar Ben Jelloun, Marie Ndiaye, Aurélien Cressely, Ana Maria Torres, Mokhtar Amoudi, Dorcy Rugamba

Lieux

Théâtre de la Ville de Paris

TDV-Sarah Bernhardt – Grande SalleTDV–Sarah Bernhardt – MezzanineTDV-Sarah Bernhardt – HallTDV-Sarah Bernhardt_Les OEilletsPlace du Châtelet

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