On croyait que l’Amérique avait tout inventé : le Coca, Hollywood, le hamburger XXL. Mais non. Elle vient d’inventer mieux : une religion à l’ère du plastique. Pas celle de Jésus, trop vieille. Pas celle de Moïse, trop rabâchée. Celle de Donald. Le prophète orange, le messie en cravate rouge, le gourou qui prêche en 280 caractères.
Le trumpisme n’est plus une simple idéologie, c’est une messe retransmise en direct, avec chœurs évangélistes et casquettes rouges comme hosties. L’Amérique prie, et son Dieu n’a pas de barbe blanche mais une chevelure improbable et un slogan « le MAGA » : Make America Great Again. L’histoire américaine n’a jamais vraiment séparé Dieu et le pouvoir. Les puritains traversaient l’Atlantique persuadés d’être le peuple élu. Trois siècles plus tard, leurs héritiers brandissent Trump comme un nouveau Moïse, prêt à ouvrir les eaux polluées du Potomac pour sauver son peuple.
Le salut promis ressemble étrangement à une croisade. Pas de pardon, pas de justice, mais la vengeance comme programme électoral. Et dans cette religion nouvelle, les martyrs naissent vite. « Le jour où Charlie est mort, les anges, » dit-on, « ont pleuré. Mais ces larmes se sont changées en flammes, en slogans de haine, en appels à la guerre. L’Amérique pleure, mais avec le poing serré. »
Dans ce catéchisme trumpien, les anges ne prient plus : ils tweetent. Les prières sont des hashtags. Le paradis promis est un pays « pur », blanc, chrétien et armé. Pas très loin, finalement, de ce qu’on a déjà entendu sous d’autres cieux. Trump recycle une vieille recette que nous connaissons trop bien au Maghreb. Mélangez une poignée de religieux, ajoutez une cuillère de populisme, secouez le tout avec des foules frustrées… et vous obtenez la soupe amère qui a brûlé nos années 90. Chez nous, ce ne sont pas les casquettes rouges mais les barbes noires. Pas de « MAGA », mais des prêches enflammés. Même logique : instrumentaliser le ciel pour gouverner la terre.
Le plus effrayant, c’est que la jeunesse embarque aussi dans la secte. Aux États-Unis, les « Zoomers » scannent TikTok pour trouver leur messie. Chez nous, les jeunes scrollent Facebook et WhatsApp à la recherche du gourou qui promet de tout régler par miracle. Là-bas, c’est Trump qui distribue des punchlines. Ici, ce sont des « érudits » autoproclamés, plus fidèles à Boukhari et à Malik qu’à la raison vivante, qui offrent des certitudes toutes faites. Résultat : dans les deux cas, on ne débat pas, on croit. On ne réfléchit pas, on répète. On ne construit pas, on suit. La démocratie, déjà fragile, se transforme en messe obligatoire où l’on vote comme on récite un hadith : sans y croire vraiment, mais parce qu’il faut.
Regardons-nous en face : l’Amérique découvre à peine le poison que nous avons déjà goûté. Eux s’étonnent de voir un milliardaire jouer au prophète. Nous avons survécu à des politiciens qui se prenaient pour des imams et à des imams qui se prenaient pour des présidents. En Algérie, on a connu l’époque où l’on confondait bulletin de vote et prêche du vendredi. En Tunisie, le balancier oscille toujours entre urne et minbar. Au Maroc, on a inventé la fusion ultime : quand le pouvoir se fonde déjà sur le religieux, toute contestation devient sacrilège.
Bref, nous avons nos éditions locales du trumpisme, vendues sans sous-titres. La seule différence, c’est l’emballage. Chez eux, c’est le cirque évangéliste en stade couvert. Chez nous, c’est la mosquée du quartier transformée en meeting politique. Eux brandissent la Bible, nous brandissons les paroles d’anciens juristes qui se sont parfois crus plus savants que Dieu lui-même. Mais le résultat est identique : on vote avec les yeux fermés et on s’étonne ensuite de marcher dans le noir.
Le trumpisme n’est pas seulement un danger américain, c’est un avertissement mondial. Il nous rappelle que quand la religion s’empare du politique, la démocratie tousse, la raison s’éteint et le peuple se transforme en foule. Et que ce soit en Alabama ou à Alger, à Phoenix ou à Fès, la mécanique est la même : un leader charismatique, une promesse de salut, un ennemi désigné et des foules qui croient. L’Histoire bégaie. Elle change juste de costume.
Alors, faut-il en rire ou en pleurer ? Peut-être les deux. Rire de voir Trump transformer la politique en télévangélisme, pleurer de voir nos peuples piétiner encore les mêmes pièges. Car la vraie question n’est pas « Trump est-il dangereux ? » mais « Sommes-nous capables de résister à la tentation du prêche politique ? » Si l’Amérique s’apprête à suivre les yeux fermés, qu’elle allume un cierge. Et si le Maghreb continue à confondre mosquée et parlement, qu’il prépare beaucoup d’encens. Là où l’on récite au lieu de penser, la démocratie ne meurt pas : elle s’éteint doucement, comme une bougie au vent.
Le parquet du pôle pénal spécialisé dans la lutte contre la corruption de Sidi M’hamed a requis, ce jeudi, une peine de dix ans de réclusion contre l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale Tidjani Hassan Haddam, qui fut le dernier ministre du Travail sous Abdelaziz Bouteflika.
Reconduit brièvement dans le gouvernement de Noureddine Bedoui en 2019, il quittera ses fonctions au début de la présidence d’Abdelmadjid Tebboune.
L’ex ministre et plusieurs co-accusés sont poursuivis pour une vaste affaire de malversations portant sur près de 600 milliards de centimes (environ 60 millions d’euros) de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).
Une transaction immobilière au cœur du dossier
Les faits remontent à la période où M. Haddam dirigeait la CNAS.
Selon l’enquête, il aurait validé l’achat illégal d’un immeuble inachevé à Kouba (Alger), causant une perte considérable pour le Trésor public.
Le dossier implique également un promoteur immobilier et d’anciens présidents d’Assemblées populaires communales (APC).
Des accusations multiples et graves
Les chefs d’inculpation incluent : détournement et gaspillage de deniers publics, octroi d’avantages indus lors de marchés publics, abus de fonction, trafic d’influence et participation au détournement.
Ces faits sont poursuivis au titre de la loi algérienne sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Placée sous contrôle judiciaire en juillet 2023, l’ancien ministre s’était vu retirer son passeport et interdire de quitter le territoire.
Le procès doit s’achever à l’issue des plaidoiries, le verdict étant attendu le 30 septembre.
La JS Kabylie a signé sa première victoire de la saison, en s’imposant face à l’ES Mostaganem 1-0 (mi-temps : 1-0), mercredi soir au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou, en clôture de la 5e journée de la Ligue 1 Mobilis de football.
Les «Canaris» ont inscrit l’unique but de la partie sur une tête de la nouvelle recrue estivale, Aymen Mahious (20e), qui débloque son compteur, lui qui a terminé deuxième meilleur buteur du championnat la saison dernière avec le CR Belouizdad.
A l’issue de cette victoire, la JSK rejoint le CR Belouizdad, l’ASO Chlef, l’ES Ben Aknoun, l’ES Mostaganem, et l’USM Alger, à la 10e place avec 5 points chacun. Les joueurs de l’entraîneur allemand, Josef Zinnbauer, comptent un match en moins, à la maison face à l’USM Alger.
Dans les autres principaux résultats de cette journée, le double champion d’Algérie, le MC Alger, s’est imposé sur le fil à domicile face au MC Oran (3-2), alors que le MB Rouissat et l’Olympique Akbou continuent leur marche en avant, en s’offrant respectivement l’ES Sétif (3-0), à domicile, et le Paradou AC (2-1), en déplacement.
De son côté, la JS Saoura a signé un troisième succès de rang, en battant à Béchar l’USM Alger (1-0), où rien ne va plus.
La 6e journée de la compétition s’étalera sur trois jours : le samedi 27, dimanche 28, et lundi 29 septembre. Le «Clasico» JS Kabylie-MC Alger a été reporté à une date ultérieure.
Le secrétaire américain à la santé, Robert F. Kennedy Jr.
Et ce n’est pas une blague. Les élucubrations du secrétaire américain à la santé, Robert F. Kennedy Jr. sont l’histoire parfaite de la folie du président Trump qui cumule tant d’extravagances depuis sa seconde prise de pouvoir. La première était déjà dans les hautes marches du podium.
Qui est celui qui est responsable de la santé de plusieurs dizaines de millions d’Américains ? C’est l’un des plus délirants adeptes de la théorie du complot. Durant la campagne électorale, l’avocat de 71 ans au nom prestigieux dans l’histoire contemporaine des Etats-Unis, veut combattre ce qu’il qualifie comme les plus grands dangers de la médecine de « l’état profond ».
Nous savons que « l’État profond » (le Deep state), si présent dans le langage de Donald Trump, est la marque des populistes d’extrême droite en tous temps.
Il était prévisible que dans ce délire ce soit le discours des antivax qui allait le faire connaitre pendant la crise de la Covid (au féminin nous dit l’académie française). J’ai tellement rédigé d’articles et de chroniques sur le lien entre les adeptes de la théorie du complot et les théories fascistes de l’extrême droite que je ne m’étendrais pas sur cet angle d’explication.
L’ancien avocat veut combattre les vérités scientifiques, pourtant prouvées, en médecine et dans l’industrie pharmaceutique qu’il trouve mensongères. Son slogan est MAHA (Make America Healthy Again » (Remettre l’Amérique en bonne santé) en correspondance avec celui de MAGA de Donald Trump (Make American Great Again).
Ne vous étouffez pas de rire si je vous disais qu’elle était la spécialité de l’ancien avocat. C’était la sauvegarde des ressources naturelles et la lutte contre la pollution. Totalement inverse à celle de la théorie du complot et donc de la position de son président. Vous n’êtes pas encore étouffés ?
Ce même président qui vient de nous dire à l’Assemblée générale de l’ONU que la protection de l’environnement était le grand danger des pays qui le pratiquent et que le réchauffement climatique n’existe pas sinon par un mensonge.
Dans sa campagne électorale, Donald Trump disait à l’électorat de sa secte qu’il allait laisser son secrétaire d’État libre de se déchaîner sur la santé (propos rapportés au mot près). Dès son entrée en fonction, effectivement il s’était déchaîné en poussant le président à retirer les États-Unis de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé. C’est dire combien celui qui est chargé de la santé des américains se donne entièrement pour leur protection.
C’était lui qui avait soufflé à l’oreille du Président que le virus de la Covid entraîne un petit accès de fièvre et qu’il suffisait de boire de l’eau de javel pour s’en débarrasser.
C’était lui qui, après l’eau de javel, lui avait dit de prendre et de le faire savoir au monde tous les traitements proposés par les plus grands charlatans dont, hélas, beaucoup de médecins et de biologistes.
C’est lui qui récemment a mis en garde les femmes américaines contre le Tylenol, c’est-à-dire du paracétamol, pour le grave risque qu’elles couraient pour leur santé ainsi que la survenance de l’autisme pour les bébés.
Vous rendez-vous compte que la première puissance économique et militaire du monde a brandi par son président, cette menace du Tylenol face aux représentants de tous les pays du monde. Il n’y avait pas assez de graves problèmes dans ce monde pour lui dire de prendre garde aux risques du paracétamol.
Ce n’est pas sérieux et l’Amérique donne le spectacle d’un clown dans un cirque, d’un docteur foldingue du film de Disney avec Eddie Murphy ou encore d’un aliéné échappé d’un asile psychiatrique.
Fils de Robert Kennedy, ancien procureur pendant la mandature de son frère, le président assassiné. Robert Kennedy a été à son tour candidat à la présidence avant d’être assassiné. Une dynastie prestigieuse que même le doute ou l’hostilité de certains à leur égard n’efface pas la certitude d’un sérieux dans la normalité psychique.
Le descendant des Kennedy semble vouloir se venger du malheur abattu sur sa famille en ayant pour objectif d’assassiner le peuple américain par sa politique…de santé.
Nous attendons la dernière avancée scientifique de ce grand et puissant pays. On nous dit dans les coulisses de la médecine qu’il s’agit de la préparation d’une potion pour guérir de la démence. Mais prions pour le départ du Secrétaire à la santé car en sa présence le processus pourrait rater et produire l’effet totalement inverse, soit la création de l’intelligence.
Vous rendez-vous compte de la catastrophe mondiale si Donald Trump devenait sain d’esprit et intelligent !
Youcef Zirem et Arezki Metref vous invitent à la présentation de son roman Traquenard Présenté par Youcef Zirem, l’événement se tiendra à L’Impondérable, situé au 320 rue des Pyrénées, Paris 20, le dimanche 28 septembre 2025 à 18h.
Ce roman, publié aux éditions Nouba, vous promet un suspense haletant. Ne manquez pas cette occasion d’échanger avec l’auteur en personne. On vous attend nombreux ! Traquenard : un miroir acide de la société algérienne des années 1970
Dans Traquenard, Arezki Metref orchestre un récit court — à peine 65 pages — mais d’une intensité rare.
Le roman s’ouvre sur une rencontre improbable entre un documentaliste solitaire et une femme intrigante, surnommée « la Mante », qui l’entraîne dans une histoire abracadabrante aux allures de fait divers. Mais derrière cette trame presque burlesque se cache une critique sociale acérée.
Le choix du documentaliste comme narrateur n’est pas anodin : il incarne une forme de distance philosophique face au réel, une lucidité presque clinique. Sa manie du détail, son obsession du non-dit, donnent au récit une texture à la fois réaliste et introspective.
Arezki Metref peint une ville sans nom, des personnages piégés, et une atmosphère de solitude et d’hypocrisie collective.
Le roman capte l’absurde du quotidien avec une précision chirurgicale. Il ne cherche pas à dénoncer frontalement, mais à exposer les tensions sociales, politiques et culturelles de l’époque — notamment les effets de la politique sur la vie intime des citoyens. Le protagoniste, embarqué malgré lui dans une mission grotesque, devient le « pigeon » d’un stratagème sordide.
Ce jeu de dupes révèle les failles d’une époque, les violences invisibles, et les mécanismes d’assignation sociale. Le roman se lit comme une fable noire, où le rire est souvent nerveux, et la chute, brutale.
Traquenard est un roman du désenchantement, mais aussi de la résistance intime. Par sa concision, sa lucidité et son ironie mordante, Arezki Metref signe une œuvre qui tient tête au réel — par la littérature. Une lecture qui dérange, interroge, et surtout, ne laisse pas indemne.
Dehbiya at Qasi. Xemsa u settin ar sebɛin n sna di laâmer-is, lakin tettban tmanyin neɣ kter. Tcab akk, tekkeckec. Cceɣl-is ass kamel, d taɣellayt n lqahwa. Ala nettat d mmi-s deg uxxam, weḥd-sen. Mmi-s, Saâdi, xemsa u tlatin neɣ rebaâin n sna di laâmer-is, ur izwiǧ ara.
Faṭima at Lhaǧ :
D tajaret-nsen. Ula d nettat d tamɣart n sebɛin neɣ tmanyin n sna. Ala nettat d umɣar n urgaz-is deg uxxam-nsen. Sin warraw-is di Fransa. « Amɣar », akken i teqqar i wergaz-is, idderɣel, iḥbes kan deg uxxam.
Ɣnima at Waâmer :
Seg yiwen udrum yid-sent. Di laâmer-is si tlatin ar rebɛin ar xemsin n sna, ur izmir ad t-yeḥseb bnadem. Ur iban fell-as ccib, ur d-iṭṭahar ucebbub-is. Teqqur kan akk, lqedd-is ibedd, tuɣmas-is llant akk, lakin d tiwraɣin. Nettat n taddart-inna n Tegnit, tzewǧ-d ɣer dagi ɣur at Sliman. Segmi tezga trezzef ɣur lehl-is ɣer Tegnit, irna tessen akken i d-leqqeḍ timucuha, d nettat i d-ittawin akk lexbarat n wayen akk iḍerrun di tmurt. Ula d nettat tḥemmel ad tsew lqahwa, lakin segmi aâni ur tt-tettaf ara i lbiɛ… marcinwar… tettas-d ɣur Dehbiya at Qasi wuɣur tt-id-tettaf dayem tewjed. Lakin ula d Dehbiya-nni tettaf-itt mi ara tt-teḥwiǧ, tettceggiɛ-itt akka d wakka. Irna, ula d lexḍubegga d Ɣnima i yas-tt-id-ixeṭṭben i kra n tid ara yebɣun ad zewǧent i warra-nsent.
Ass-nni, sbeḥ accaruq n yiṭij. Dehbiya, akken i tesseway taɣellayt tamezwarut, di lkanun n berra. Mmi-s mazal-it iṭṭes. Attan tekcem-d Faṭima at Lḥaǧ.
– A xalt-i Dehbiya !… sbeḥ lxir d rbeḥ fell-awen !… A tinnat, ihi aâni d nek ayagi ken-id-issakin ? Mazal yuli wass… Ayexti ur tteḍḥiɣ ara !…
Dehbiya at Qasi : (weḥd-s, weḥd-s)
Ẓriɣ d lqahwa i kem-id-iwwin (tessekcem taɣellayt ɣer uxxam, teffer-itt, tuɣal-d teldi-d asqif).
D kem a xalt-i Fatima ? Sbeḥ lxir d rbeḥ. Dɣa s tidet-im i d-tenniḍ akka ?… Niɣ a xalt-i gar-anneɣ ulac uɣilif. Irna a yell-i lefjer i ttnekkareɣ. Iyya a xalt-i, kecm-d mreḥba yis-m…
Faṭima at Lḥaǧ :
Ad kem iɛuz Reppi yesdum-am Saâdi a xalt-i tucbiḥt. Ula yi-d-tiniḍ mreḥba… zgiɣ, bezzaf. Mkul ass ad wen-d-ttruẓuɣ iqerra-nwen s tebratin-agi inu. Tusa-yaɣ-d yiwet laâca sɣur Muḥend ad t-iḥrez Reppi… nniɣ-as ma yeɣra-yi-tt-id mmi-m… lamaâna ad t-isdum Reppi, ahat mazal yuki ?…
Dehbiya :
Ad am-yeḥrez Muḥend d Lḥusin a xalt-i, mazal ikkir, maâna tura ur yettaâṭṭil ara. Qqim cwiṭ arǧu-t… niɣ ula i txedmeḍ ?…
Faṭima :
Ayexti a Debiya, tettkellixeḍ… Aqecwal am nek d acu ara xedmeɣ ?… Ccɣel-iw d iɣimi… Ass kamel. Cwiṭ-nni kan n lqut nek d umɣar, ttnawaleɣ-t ɣef yumayen, tlata.
Dehbiya :
Seḥḥa d lehna a xalt-i Faṭima. I lqut-nni aâni drus ? Nek, dɣa, ḥeqq wagi nnig-nneɣ (lǧamaâ), ar s lqut-nni kan ma srusuɣ iḍarren-iw ass kamel…
Dɣa a ḥeqq wagi i yis d-tegulleḍ akka, ula d nek ar ass kamel d aman, d isɣaren, d asewwi, d leqdic ; tamcumt ad as-ixdem am nek. Cwiṭ-nni n yeɣsan d-iqqimen, duben…
Dehbiya : (tekcem ɣer uxxam, teswa-d afenǧal n lqahwa s lemɣawlat. Tuqem-d tiqit di lqaâ n ufenǧal nniḍen, tewwi-yas-t-id).
Aɣ, a xalt-i Faṭima. Ad iyi-tesfeḍ ala tagi teqqim-d…
Faṭima :
Dɣa ad iyi-tečč…
Dehbiya :
A ccix, gulleɣ Ccix ! Ar tt-tesweḍ !… Ala ma tɣunfaḍ ?…
Faṭima :
Ah a Debiya… Ad kem-ɣunfuɣ ?… A war awḍeɣ !… (teswa tijeɣɣimt-nni ɣef tikkelt, tessers afenǧal, temceḥ icenfiren-is). Ad kem-ɣunfuɣ ?… A wi issawḍen aḍar-im s tezdeg. Amzun ur kem-ssineɣ ara. Tezdeg n Dehbiya at Qasi. Illa deg wawal.
Dehbiya : (teqqim, tessers afus ɣef umayeg, mqabalent). Annaɣ a xalt-i tucbiḥt, tura dayen, fukken wussan-nni, ḥeqq wagi, ar yettacar lqut-iw d izan d wanẓaden, d ixeclawen, ḥaca-m ; dayen ur ttwaliɣ ara, fukkent wallen-iw.
Faṭima :
Annaɣ a weltma, lemmer d lebɣi ur kem-mazal ara i usewwi d leqdic n uxxam… Ulamma ɣelbeɣ-kem, maâna meqqreḍ ula d kem… Ad ibarek Reppi kan…
Dehbiya :
Ibarek-am di tezmert-im, iḥrez-am arraw-im a xalt-i tamaâzuzt…
Faṭima :
Ad am-yesdum Saâdi, iḥrez-am tasa-m, isseɣzef laâmer-im.
Dehbiya :
Isseɣzef di laâmer-im a xalt-i… alamma teččiḍ nfaâ i Muḥend d Lḥusin… am ass-a ma yebɣa Reppi ad d-asen. Wamma nek tura… dayen uyseɣ. Rebaâ teslatin ayagi tura i yi-iǧǧan. Aâni d nek ay dir a xalt-i…
Faṭima :
A war awḍent ! Uklalent ula d iḍarren-im ?… D aâssas i tent-yugin… D aâssas n uxxam i tent-itelfen. Ad am-yeḥrez Reppi Saâdi, ad yaf meyya i tent-yifen.
Dehbiya : (tekcem ɣer uxxam, tufa Saâdi mazal-it yeṭṭes, la yesxerxur. Tuɣal-d ɣer umkan-is ɣer berra). A xalt-i, a xalt-i, ad idebber aqerru-yis dɣa netta. D netta i tent-itellifen, d netta ara d-izewǧen, ara d-ixtiren s ufus-is. Lemmer kan d ur yi-terri tmara, tura d nek ad d-ttagmeɣ, akka d tacibant, di tala n yiɣzer, tikli n yiwen wass… Ur d-ttawḍeɣ ara s ubidun alamma ḥusbeɣ.
Faṭima :
Dɣa a weltma, tezriḍ. Ula d nek akken. Nwekkel-asen Reppi i Yirumyen, niqal zaâma xedmen-aɣ tabernint di taddart, sqerben-aɣ waman, tura atan ɣelqen-tt, alamma nettubbu ɣer tala… Aaaa Jedd-i bu-ijellaben ! Aaaa Ccix n Aḥmed Waâli, qeṭṭi di kra i yaɣ-d-irnan laâtab !…
Ayexti, inna-k umɣar ad yelfu ɣef lehlak-agi yeṭṭuqten di tmurt, aâni cukken deg waman ay d-ikka. Sakin, wis acu n ddwa i yuqmen, yerna nnan-as difandi tissit di tbernint alamma aâdan kra wussan. Nwekkel-asen Reppi.
Dehbiya :
A yell-i d aya !… Nniɣ-am lewqat-agi xir tin yemmuten… tecfiḍ zik, a xalt-i tamaâzuzt, ma neḥder yakk i tigi ?…
Faṭima :
Uuuuk a Dehbiya !… kem d-ittadren ‘’zik’’ !… Aâni d ussan-nni ara d-yuɣalen ?
Mazal-ikem … Ihi iḥeqqa ! ur tesliḍ ara ? Deg unejmaâ n taddart n yiḍelli, lḥeqq i yuqmen ? Nwekkel-as Reppi d ddnub akk n tlawin i lḥaǧ Belqasem, lamin…
Dehbiya :
Lḥeqq ?… D acu n lḥeqq ?…
Faṭima :
La m-yeqqar umɣar seg iḍelli d asawen, tameṭṭut ara yeffɣen weḥd-s si taddart ɣer berra, ur yeddi ara yid-s urgaz, ad tefk aâcra duru n lḥeqq !…
Dehbiya :
Greɣ-am Reppi ?… Ay asmi ččiɣ yemma !… Ihi tura ad aɣ-qeḍaân ula d tuffɣa ur nteffeɣ ara ?!… Ihi tin ur nesaâi argaz ? Ur teteffeɣ ara ? Ur tettruḥ ara ad d-tzur ?… Neɣ ɣur yell-is ?…
Faṭima :
Dɣa s tidet-im ?… Awal tenniḍ-t-id : axir tin immuten. Ayagi akk d lḥaǧ Belqasem, seg wasmi yuɣal d lamin, segmi yeɣra cwiṭ n trumit, ad yettaṭṭaf tawriqt deg ufus-is, ad iketteb, ibɣa ad aɣ-yuqem lalwan (1) ?… Ad t-ikkes Reppi axir-as !…
Dehbiya :
A weltma, nek ẓriɣ zik !…
Faṭima :
Zik ?… Zik ?… a ufiɣ-d tesaâdday tmeṭṭut laânaya xir n urgaz. Am ass-a, cfiɣ ɣef yiman-iw, ad truḥ tmeṭṭut si tmurt ɣer tayeḍ ur teḥwaǧ win ara yeddun nyid-s. Cfiɣ ɣef sett-i Taḥemmut, ad as-yaâfu Reppi, d nettat i iferrun irgazen. Ma tura… ixus kan ad aɣ-uqmen ijadarmiyen ar aɣ-yettaâssan, ula di taddart… Daya…
Dehbiya :
Iḥun Reppi tenniḍ-iyi-d. Ass-agi aâzmeɣ niqal, i mi ccɣel ur saâiɣ ara, ičča-yi lxiq, nniɣ-as ad awḍeɣ ɣur Lalla Merquma…
Faṭima :
Tihinna n uzaɣar ? Ih, ɣas.
Dehbiya :
A war tesaâiḍ lexsas a xalt-i tamaâzuzt, ulamma yebaâd lḥal, nniɣ-as ad ruḥeɣ s laâqel, s laâqel, ulamma s lembat… mi la teqqareḍ d lḥeqq, dayen.
Faṭima :
A yell-i nwekkel-asen wagi nnig-nneɣ… yerna, dɣa am-qqarent tettaf Lla Merquma-yagi d ayen kan. Ula d nek mennaɣ ad tt-id-zureɣ. Ala nettat iyi-mazal ur tt-ssineɣ ara. Nek nniɣ-as ad ḥrirdeɣ ɣur ccix Bu-yijerwaqen-inna n udrar, i mi d akka… dɣa d netta ara s-ikerfen tigecrar i Lḥaǧ Belqasem.
Ɣnima at Waâmer : (teldi-d asqif, tekcem-d. Mi twala Fatima at Lḥaǧ tefhem acimi ulac taɣellayt ɣer lkanun).
Sbeḥ lxir fell-awen ay at uxxam !… I yilemẓi mazal ikkir ?… D kem a Nna Faṭima ?… Ihi d armi, waqila sliɣ-as i wergaz-im la am-yessawal… s acu yettnadi…
Faṭima :
Ad t-huzzeɣ…
Ɣnima :
Ayexti, winna d kem i yeẓran… Maâna yettɣiḍ… meskin… atan nek, argaz-agi nneɣ, ulamma s wallen-is d seḥḥa-s, maâna ma xḍiɣ-as ur iẓri anida i iteddu. (teqqim ɣer tedderǧet d-iqublen diɣ lkanun. Tezzi ɣer Dehbiya) : Annaɣ yekkaw yimi-w !… gummaɣ ad kent-d-ḥkuɣ tin sliɣ iḍelli ɣur-nneɣ !… Annaɣ !…
Dehbiya : (tefhem, tekcem diɣ ɣer uxxam, teččur-d afenǧal n lqahwa armi yektal. Tɣumm-it-id s ufus-is lemmer ad t-id-twali Faṭima akken yeččur, tmekken-as-t i Ɣnima).
Aɣ ! Tufiḍ-iyi-d nniɣ-as i xalt-i Faṭima, ad iyi-teṭṭef s fad ala tiqit-agi teqqim-d. Dayen, ur ufiɣ ara i lbiɛ… ula marcinwar (2)…
Ɣnima :
Dɣa s bucḥiḍ, s lberd !…
Dehbiya :
Xic ! Slama-m ! Dɣa ad iyi-yefk Reppi lmerḍ ar tt-tesweḍ ! Aha !… ɣelbeɣ-kem !
Ɣnima : (teṭṭef-d afenǧal, tesgerger deg-s nefs, tɣumm-it s ufus-is)
Uuuuk a Nna Dehbiya… Aâni kul ass ad kem-nettfaras ?… Ihi ma tin d-ikecmen ɣur-m ad as-tefkeḍ lqahwa dɣa… Ihi d acu ara kem-yekfun ?
Faṭima :
Yerna ulac-itt ula i lbiɛ…
Ɣnima :
S watmaten-iw ar tella, ar tɛum. Belḥara kan… llan wid yeččuḥun… ttagaden ad tt-id-aɣen… tessen-tt ɣur wiyaḍ…
Dehbiya :
D acu-t akka yeḍran ɣur-wen aâni ? D acu-t akka tesliḍ ?
Ɣnima :
Mačči ɣur-nneɣ i teḍra. D snat tulawin-inna n taddart n Umizab i aârran Waâraben. Am-qqarent aâni teddunt ɣer zyara neɣ wissen sani, mlalent yid-sen di lɣaba. Kksen-asent yakk lfeṭṭa. Ǧǧan-tent aâryan.
Faṭima :
Aaaa annaɣ a Reppi sser-aɣ. I lmut, ur tent-nɣin ara ?…
Ɣnima :
Ur tent-nɣin ara, maâna axir lemmer mmutent. La am-qqarent segmi ttaâggiḍent aâni, Aâraben-nni rewlen, nutenti ruḥen ɣur-sent wat tmurt-nni, fkan-asent tiqendyar, irna ddan-d yid-sent armi d Amizab. Sakin…
Dehbiya :
Annaɣ a Reppi lmut axir !… Nnaɣ a xalt-i Faṭima ?
Faṭima :
Way ! Way ! Way ! Way ! Annaɣ a yemma !… Annaɣ a yemma !… Ma d lmut axir ? Annaɣ lemmer mmutent meqqar i tent-iḥemmel Reppi. Wannag akka tura ttuḥeccment nutenti yerna cemmtent akk tamurt-nsent. Annaɣ a Reppi kkes-aɣ-in axir !…
Ɣnima :
Maâna la am-qqarent seg wass-nni ur d-ffiɣent seg uxxam… yella ccek ad tent-nɣen yimawlan-nsent… wissen !…
Dehbiya :
Gerɣ-am Reppi, tilawin ara yettruḥun ad ẓurent weḥd-nsent , ur ttawint argaz…mačči d timsewqin ?… Mačči ?…
Faṭima :
Ayexti, nniɣ-am a Dehbiya, lweqt-agi axir tin yemmuten… A yell-i lemmer am zik ad truḥ tmeṭṭut akka neɣ akka ur yeddi yid-s urgaz, yerna s tmegḥelt ? Maâna zik mazal tella lḥerma, mazal iɛerḍiyen. Wamma tura a weltma, nniɣ-am tfuk ddunit, « Ad iyi-d-ceggaân lexbar-sen si Fransa ! » (3).
Dehbia :
Xis ! Xic ! Slam-nsen !…
Faṭima :
A war tesɛuḍ i gxicen, i slam n mmi-m, a Dehbiya, iḥrez-am tamgerṭ-im. Nniɣ-am ar llant teswiɛin-agi n tura, a lemmer ttafeɣ ad xenqeɣ iman-iw !…
Dehbiya :
A xalt-i, daya… (s usbecbec akken ur d-isell ara mmi-s). Attan dɣa tneggarut-agi yetlef waâssas syagi : sebba swayes i twureb i mi yas-nniɣ ur tettruḥuḍ ara ɣer zyara weḥd-m. Sakin mi d-yusa netta, tenna-yas bɣiɣ ad tt-wteɣ, ma skadbeɣ dɣa aḥeqq wagi…
Ɣnima akked Faṭima : (ɣef ubrid)
A yell-i lemmer ad d-inṭeq uḍar-im !
Faṭima : (tekker, terfed taâkkazt-is)
Nek dɣa taqsiṭ-agi kan atta tehlek-iyi. Mimi-m aâni mazal d-ittenkar. Taswiɛt ar tameddit ad d-uɣaleɣ, ad ruḥeɣ… ggunin-iyi waman… dacu ara yi-issiwḍen ɣer tala deg yeɣzer skud ur iɣli yiṭij… Nwekkel-asen Reppi !… ǧǧiɣ-akent lehna.
Dehbiya :
Ruḥ d wayeḍ a xalt-i.
Ɣnima : (din, din kan tettaxer-d si tderǧet ɣer tdekkant, teṭṭef amkan n Faṭima, tesɣel ɣer uqif)
A yell-i !… Nniɣ-as aâni ur teteffeɣ ara syagi ! Yerna aâni atta tuɣal-as d tanumi ; mkul sbeḥ la tt-id-ttafeɣ dagi.
Dehbiya :
A weltma atan d ayen twalaḍ. Mkul sbeḥ ad d-taf sebba : taswiɛt d tabrat, tasiɛt d aya… Terẓa-yi aqerruy-iw. Terẓa-yi aqerru-yiw, sakin nek seḍḥaɣ ad sweɣ lqahwa weḥd-i am nek am lmumnin.
Ɣnima :
A Reppi kkes-iyi-n axir ! Llant tiyiḍ, a weltma, ur tteḍḥint ara ; ad as-tiniḍ ččant ulawen-nsent d arkul. Ad teqqim ɣur-m ass kamel s ṭṭmeɛ n tfenǧalt neɣ n tleqqimt… A Reppi sser-aɣ, ttxil-k !…
Dehbiya :
Nek ladɣa, a weltma, i yi-ineqqen aṭas d tin ara d-iruḥen s tiḥḥerci ; ulac i ḥemmleɣ am tin ara yi-d-issutren kan aâinani i wudem n Reppi. Ulac tidet i Reppi, ulac tin ara tekruḍ am tin ara d-yasen s leqzub. Atan nekkini !…
Ɣnima :
Kemmini ?… Kemmini ?…A yell-i ma tmettleḍ iman-im ɣer tigi yakk dɣa ɣas !… Ahat tella tin ara d-icbun aḍar-im ?… Dɣa tibekkit-agi n Fatima n Lḥaǧ, tesaâ idrimen ara tt-iččen…
Dehbiya :
Gerɣ-am Reppi ?
Ɣnima :
A yell-i, kem d nniya, s wuzu n watmaten-iw ar dayen swayes ara taɣ akk tamurt-agi. Maâna yeččur wul-is d ceḥḥa d lbarud. A yell-i, tabaɛ, lemmer tettetḥi ur tetellif ara rebaâ teslatin…
Dehbiya :
Aâni… d nettat…
Ɣnima :
Ay asmi… Nniɣ-am kem d nniya. Ihi, tettamneḍ-tt mara am-teqqar d arraw-is i tent-yugin ?…
Dehbiya :
Nek… tin ara yegallen ttamneɣ-tt… i mi nek xersum ur seḥnateɣ ara.
Ɣnima :
Nniɣ-am kem d kem. Dɣa tagi kan i swiɣ ɣur-m ad iyi-tuɣal d lbarud…
Dehbiya :
Xic ! Xic ! Ulayɣer limin !
Ɣnima :
A war tesɛuḍ i gxicen. Ar d nettat i itelfen snat tlawin n Muḥend d snat tilawin n Lḥusin…
Mohamed Arkab,et l’ambassadeur de Chine, Dong Guangli
Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu mercredi à Alger l’ambassadeur de Chine, Dong Guangli, pour un tour d’horizon des relations bilatérales, marquées par une coopération qualifiée de « stratégique et historique ».
La rencontre, tenue au siège du ministère en présence de la secrétaire d’État Karima Bekir Tafer et de cadres des deux pays, a permis d’examiner les projets en cours et les perspectives d’investissement dans deux secteurs jugés prioritaires : les hydrocarbures et les mines.
Hydrocarbures : cap sur de nouveaux contrats
Au centre des discussions figurait la collaboration entre Sonatrach et la société chinoise Sinopec. Les deux parties ont évoqué l’Accord de principes signé le 20 juillet dernier, qui prépare le terrain à de futurs contrats portant sur l’exploration, la production et les services technologiques. M. Arkab a souligné l’importance de la participation des entreprises chinoises aux prochains appels d’offres, mettant en avant leur savoir-faire et leur expertise technique.
Mines : de vastes gisements à exploiter
Le volet minier a également occupé une place de choix. Les projets structurants en cours, tels que le gisement de fer de Gara Djebilet, le complexe de phosphate de Bled El Hedba et les gisements de zinc et de plomb de Béjaïa, ont été présentés comme des opportunités majeures. Le ministre a invité les sociétés chinoises à profiter du cadre juridique renouvelé qui, selon lui, offre des garanties favorables à des partenariats « mutuellement profitables ». Les ressources aurifères, le manganèse, le barytine et les terres rares figurent parmi les filières susceptibles d’attirer des capitaux étrangers.
Pékin confirme son intérêt stratégique
Pour sa part, l’ambassadeur Dong Guangli s’est déclaré satisfait de l’état actuel du partenariat sino-algérien. Il a réaffirmé la volonté de Pékin de consolider cette coopération par de nouveaux projets conjoints, estimant que la profondeur des liens entre les deux pays crée un terrain propice à des investissements durables.
Cette rencontre illustre, si besoin en est, la volonté d’Alger de diversifier ses partenaires et de renforcer sa position sur les marchés énergétique et minier, dans un contexte de transition économique où la valorisation des ressources naturelles demeure un levier clé de croissance.
Ce jeudi 25 septembre 2025, le journal La Marseillaise et ses personnels appellent à un rassemblement devant le tribunal judiciaire de Marseille, au 6, rue Joseph-Autran (6e arrondissement). L’objectif : soutenir Léo Purguette, directeur de publication, et Tristan Arnaud, rédacteur, convoqués suite à une plainte en diffamation déposée par Alexandre Allégret-Pilot, député d’extrême droite du Gard.
La plainte vise deux articles publiés par le journal. Le premier concerne des tweets jugés outranciers de l’élu sur le réseau X, tandis que le second revient sur les révélations du quotidien Le Monde concernant sa validation de subventions publiques à une entreprise qui n’existait pas encore lorsqu’il était haut fonctionnaire à Bercy.
Pour les responsables du journal et de nombreux observateurs, cette action judiciaire semble relever moins d’une défense de l’honneur que d’une tentative d’intimidation à l’encontre d’une presse indépendante et critique.
Face à cette procédure, plusieurs partis et organisations de gauche – PS, PCF, EELV, Génération-s, Place publique, GRS et Mad Mars – ont publié un communiqué commun dénonçant « une tentative de faire taire la presse indépendante, de bâillonner la vérité et d’instaurer un climat de terreur ». Ils appellent la société civile à se mobiliser dès 9 h 30 devant le tribunal pour affirmer leur solidarité avec La Marseillaise et défendre le droit fondamental à l’information.
La Marseillaise, implanté de longue date dans le paysage médiatique marseillais et régional, est reconnu pour ses enquêtes locales et son journalisme engagé. Cette affaire met en lumière le rôle central des médias dans le contrôle des élus et la transparence des décisions publiques. À l’heure où les réseaux sociaux amplifient les propos des responsables politiques et où la désinformation se propage rapidement, la vigilance des journalistes et le soutien du public apparaissent essentiels pour garantir une information libre et fiable.
Pour Alexandre Allégret-Pilot, cette plainte vise à obtenir réparation pour des propos qu’il juge diffamatoires. Mais pour de nombreux observateurs et militants de la liberté de la presse, l’action judiciaire constitue surtout une pression politique visant à limiter la capacité des médias à enquêter et à publier des informations critiques sur les élus, en particulier ceux appartenant à l’extrême droite.
Le rassemblement prévu jeudi illustre également la solidarité interpartis et associative face à ce qu’ils perçoivent comme une menace directe à la liberté d’expression. Les citoyens, journalistes et militants sont invités à se mobiliser pour montrer qu’une attaque contre un média est en réalité une attaque contre l’ensemble de la société civile et le droit à l’information.
Alors que l’audience se tiendra ce jeudi, l’attention est centrée sur le tribunal et l’issue de cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions sur la capacité des médias locaux à publier des enquêtes critiques sur des personnalités publiques. Au-delà du cas particulier de La Marseillaise, ce procès interroge sur l’équilibre entre la liberté de la presse et le droit à l’honneur des élus, ainsi que sur la manière dont la société protège ses institutions démocratiques face aux pressions politiques et judiciaires.
Le rendez-vous est fixé à 9 h 30, ce jeudi, devant le tribunal judiciaire de Marseille, pour une démonstration de solidarité et un soutien actif à la liberté de la presse.
Dans son premier roman L’Or Rouge, 9 mois comme 9 jours, l’auteure ivoirienne Djadou Pélagie explore les tumultes de l’adolescence, la quête d’identité et les choix qui façonnent la vie.
Préfacé par Hervé Ayemèné, écrivain et vice-président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), le roman mêle humour, ironie et gravité à travers le personnage de Nina S., offrant un portrait réaliste et sensible des jeunes confrontés à des défis complexes. Cette œuvre, profondément ancrée dans le contexte ivoirien, touche néanmoins à l’universalité des émotions et des questionnements sur la vie et l’amour.
Le Matin d’Algérie : Qu’est-ce qui vous a inspirée à écrire L’Or Rouge, 9 mois comme 9 jours ?
Djadou Pélagie : C’est le fait de voir la jeunesse de plus en plus en perdition sous nos cieux. J’estime que l’éducation d’une jeunesse ne relève pas seulement de la famille mais de toute la société. Chacun a ses partitions à jouer. Mes notes à moi sont juste littéraires.
Le Matin d’Algérie : Nina S. traverse des choix difficiles et des épreuves émotionnelles. Vous êtes-vous inspirée de votre propre expérience pour ce personnage ?
Djadou Pélagie : Aucunement. Mes parents, s’ils étaient interrogés, pourraient témoigner. J’ai eu mes moments de déroute comme tout jeune, mais j’étais assez correcte et rangée. L’alcool, la cigarette, la drogue, la prostitution et tous ces vices récurrents n’ont jamais fait partie de mes habitudes. Je me suis juste basée sur ce que j’observe au quotidien, saupoudré d’une bonne dose de fiction.
Le Matin d’Algérie : Le titre du roman est intriguant. Pourquoi avoir choisi 9 mois comme 9 jours et que symbolise-t-il pour vous ?
Djadou Pélagie : À l’origine, le titre devait se limiter à L’Or Rouge. Sauf que ce titre existait déjà en littérature. Avec la maison d’édition, on a donc décidé de rajouter une information particulière pour personnaliser. Alors 9 mois comme 9 jours décrit une situation : ici, le cas d’une grossesse qui, censée durer 9 mois, passe très vite et dans de bonnes conditions au point d’avoir l’impression d’avoir vécu la situation en 9 jours !
Le Matin d’Algérie : Vous abordez la transition entre adolescence et vie adulte. Quel message espérez-vous transmettre aux jeunes lecteurs à travers l’histoire de Nina ?
Djadou Pélagie : À travers l’histoire de Nina, je voudrais inviter la jeunesse à faire attention à ses choix de vie pour éviter les répercussions plus tard à l’âge adulte ; inviter les femmes qui ont du mal à enfanter à garder la foi en Dieu et toujours croire ; demander aux parents de ne pas démissionner de l’éducation des enfants.
Le Matin d’Algérie : Comment décririez-vous le style et le ton de votre roman ? Était-ce important pour vous de mêler introspection et narration directe ?
Djadou Pélagie : Le ton reste accessible, souvent drôle quand je peins certaines scènes avec ironie, mais à la fois sérieux et dur avec certaines scènes. Un peu pour dire que même quand on est relaxe, il faut savoir rester focus sur l’essentiel.
Le Matin d’Algérie : Votre formation initiale en langues étrangères et votre carrière dans le commerce semblent éloignées de la littérature. Comment ces expériences ont-elles influencé votre écriture ?
Djadou Pélagie : La littérature est un amour d’adolescence. J’avais certes des métiers de rêve, mais j’aimais écrire en plus. J’envisageais un jour embrasser en supplément ce noble métier. Alors la formation normalement n’était pas liée et les postes finalement occupés ont dépendu des disponibilités qui s’offraient à moi. Mais j’avoue au finish avoir trouvé une passion pour le commercial et encore plus pour l’écriture.
Le Matin d’Algérie : Le résumé indique que vous avez grandi dans un environnement favorable à votre éducation. Comment votre enfance a-t-elle nourri votre imagination et votre sens de la narration ?
Djadou Pélagie : Alors, en regardant dans le rétroviseur pour parler de mon enfance, j’aime souvent me vanter d’avoir la meilleure famille. Les parents mettaient tout à disposition pour nos études, par ricochet des documents, bouquins et œuvres littéraires. Et quand on est dans un environnement où règne la paix, l’amour, le partage, la complicité avec les parents et entre frères et sœurs, on ne peut avoir que l’esprit disposé à en bénéficier et à avoir de belles imaginations.
Le Matin d’Algérie : Votre famille a un rôle particulier dans votre parcours (père vétérinaire, mère femme au foyer). Ce contexte a-t-il façonné votre vision du travail et de la discipline, et comment cela se reflète-t-il dans votre écriture ?
Djadou Pélagie : Oui, tout ce que je suis relève de l’éducation que j’ai reçue des parents ! L’amour du travail bien fait est un mode de fonctionnement que j’ai copié chez mon père. De ma mère, j’ai bénéficié de son dynamisme et de sa capacité à appliquer les règles fixées !
Le Matin d’Algérie : Comment s’est déroulé votre processus d’écriture ? Avez-vous écrit le roman d’un seul trait ou par étapes, avec beaucoup de relectures ?
Djadou Pélagie : Pour cette œuvre, je pars du titre et de la thématique que je veux traiter. Je pense avoir passé environ un mois pour le finaliser, mais après une courte pause.
Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un passage du roman que vous avez trouvé particulièrement difficile ou émouvant à écrire ?
Djadou Pélagie : Ce que j’ai trouvé touchant, c’est quand pour la seconde fois la jeune fille décide de faire un avortement. Qu’elle en connaisse les conséquences mais qu’elle s’entête et prenne même les dispositions pour qu’on contacte son père si le pire arrivait. Cela montre à quel point souvent cette jeunesse se sent obligée de poser certains actes dangereux dont elle a la pleine conscience.
Le Matin d’Algérie : Ce premier roman est-il le début d’une série ou avez-vous d’autres projets littéraires en tête ?
Djadou Pélagie : Après ce roman, nous avons en avril 2025 sorti un recueil de nouvelles qui traite des VBG. Cette fois-ci, ce sont des biographies et une autobiographie. Et nous travaillons sur quatre autres œuvres à paraître en 2026, Dieu voulant. Il est bon, cela dit, de préciser que nous souhaitons nous investir dans l’écriture pour sensibiliser !
Le Matin d’Algérie : Quelle est votre relation personnelle avec la lecture et la littérature ? Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui vous ont particulièrement influencée pour ce roman ?
Djadou Pélagie : Avant, je dévorais des livres à volonté. Avec les occupations professionnelles, cela n’est plus évident ! Mais la lecture et la littérature sont maintenant au centre de ma vie personnelle ! Par contre, j’aime beaucoup Agatha Christie ; ses œuvres développent l’esprit d’ingéniosité, l’esprit critique !
Le Festival du film méditerranéen d’Annaba, dont la cinquième édition se tiendra du 24 au 30 septembre 2025, s’annonce comme un rendez-vous majeur du calendrier culturel algérien.
En choisissant l’Espagne comme invitée d’honneur et en lançant un ouvrage collectif consacré à Mohamed Lakhdar-Hamina, le festival affirme sa double vocation : ouvrir des passerelles cinématographiques entre les deux rives de la Méditerranée tout en célébrant la mémoire du cinéma algérien.
L’Espagne à l’honneur : vitalité et symbolique politique
Le commissaire du festival, Mohamed Allal, a rappelé que l’Espagne est l’un des pôles les plus dynamiques de la production cinématographique mondiale. En 2023, le pays a produit 375 longs métrages, se hissant au 5ᵉ rang international en volume de production. Cette vitalité témoigne de la place centrale du cinéma dans la culture ibérique, nourrie d’une tradition de grands auteurs – de Buñuel à Almodóvar, en passant par Carlos Saura – et d’un ancrage fort dans les réalités sociales.
Le choix de l’Espagne n’est pas seulement artistique. Il s’accompagne d’une portée symbolique et politique : de nombreux cinéastes espagnols se sont engagés en faveur de la cause palestinienne. Pour un festival organisé en Algérie, terre de solidarité historique avec le peuple palestinien, ce geste résonne comme un signe fort. « Nos côtes sont si proches qu’une seule caméra pourrait embrasser les deux rives », a déclaré l’ambassadeur d’Espagne à Alger, Fernando Morán, en saluant la proximité géographique, culturelle et humaine entre les deux pays.
Au programme : projections de films espagnols emblématiques, rencontres avec des réalisateurs et des acteurs, ainsi que des débats autour de la place de l’Espagne dans le cinéma mondial.
Mohamed Lakhdar-Hamina, le maître célébré
En parallèle, le festival met à l’honneur une figure tutélaire du cinéma algérien : Mohamed Lakhdar-Hamina. Cinquante ans après avoir marqué l’histoire en remportant la Palme d’or à Cannes en 1975 pour Chronique des années de braise, l’unique Palme d’or algérienne reste une référence universelle.
Pour saluer son héritage, un ouvrage collectif intitulé Hamina the Majestic vient de paraître, fruit d’une collaboration entre le festival et la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI). Vingt critiques issus de 17 pays – de l’Espagne à Cuba, du Niger à l’Iran, de la Roumanie au Liban – y livrent leurs lectures de son œuvre et de son apport au cinéma mondial.
Le livre est présenté par Mohamed Allal comme « une marque de fidélité envers un artiste qui a fait du cinéma algérien une langue universelle et une voix humaine intemporelle ».
Entre mémoire et innovation
Cette cinquième édition s’inscrit à la croisée de la mémoire et de l’avenir. Outre les compétitions classiques – long métrage de fiction, documentaire, court métrage –, le festival inaugure cette année une “AI Award”, premier prix en Algérie destiné à récompenser un film réalisé grâce aux outils d’intelligence artificielle. L’initiative reflète la volonté d’Annaba de rester à l’avant-garde des transformations technologiques du secteur audiovisuel.
Là encore, le choix de l’Espagne comme invitée d’honneur trouve un écho : le pays est devenu un acteur central dans l’usage de l’IA appliquée au cinéma et aux médias, avec un marché estimé à 291 millions de dollars en 2022, promis à dépasser les 3 milliards en 2030.
Un festival-pont en Méditerranée
En croisant l’hommage à Mohamed Lakhdar-Hamina, figure fondatrice de la cinématographie algérienne, et l’ouverture à l’Espagne contemporaine, le festival d’Annaba réussit à conjuguer mémoire et innovation. Il se pose comme un pont culturel et politique en Méditerranée, où le cinéma devient une langue partagée entre les peuples.
Au-delà des films projetés, Annaba 2025 promet d’être une édition où l’histoire et l’actualité, l’art et la technologie, la mémoire et la solidarité se rejoignent dans une même salle obscure. Une manière de rappeler que le cinéma n’est jamais neutre : il est à la fois outil de mémoire, espace de dialogue et vecteur de solidarité.
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