Des camions citernes incendiés par des groupes terroristes au Mali
Au Mali, le blocus terroriste du Jnim, entre autres, se fait de plus en plus sentir. À Mopti, dans le centre du pays, le gouverneur a annoncé dimanche 21 septembre « une baisse drastique » des quantités disponibles de carburant dans la région. La conséquence directe est une importante augmentation du prix du combustible.
La pénurie de carburant semble s’aggraver dans certaines zones du pays, alors que les jihadistes poursuivent leurs attaques de camions-citernes pour asphyxier l’économie malienne.
C’est dimanche dernier, à la veille de la fête nationale que le général Daouda Dembélé a alerté la population de Mopti. Le gouverneur de la région affirme avoir « constaté une baisse drastique des quantités d’essence et de gasoil disponibles dans les stations services et chez les vendeurs agréés ».
Cette situation occasionne « toutes sortes de surenchère sur le prix du carburant », déplore le haut gradé. Celui-ci assure que « des dispositions sont en cours pour un rapide retour à la normale ». Mais rien n’est pour autant sûr que les autorités soient capables d’enrayer la crise.
📢 #Mali | Le Gouverneur de la région de #Mopti alerte sur une baisse drastique du carburant, provoquant une flambée des prix. La crise touche aussi plusieurs autres villes maliennes, où les groupes jihadistes assiègent les localités et bloquent l’approvisionnement en essence. pic.twitter.com/06ytemKvJT
Sur place, un membre de la société civile de Mopti témoigne anonymement. « Cette situation a un impact sur la mobilité des populations. Ici, à Mopti, nous avons des motos taxis qui assurent les déplacements inter-urbain. Mais nous constatons actuellement que la plupart de ces engins sont arrêtés alors que ceux qui circulent ont augmenté leur prix. Certains n’arrivent même plus à se déplacer jusqu’à leur lieu de travail par exemple », explique-t-il.
Des prix qui grimpent en hausse
« Un produit qui est vendu à 700 francs CFA habituellement atteint maintenant 1 500, voire 2 000 francs CFA. C’est exagéré. Il faut que la population fasse aussi sa part pour faciliter les efforts des autorités qui œuvrent pour un retour à la normale », assure-t-il.
La République bananière du Mali 🇲🇱
Assimi et ses petits soldats en uniforme bien repassé s’amusent avec leurs drones comme des gosses, pendant que leurs maîtres russes se font payer en or malien. Pendant ce temps, les terroristes du JNIM incendient les camions de carburant qui… pic.twitter.com/Lnsllekesq
Difficile de ne pas relier cette pénurie aux blocus opérés par les jihadistes comme celui de Zégoua, à la frontière ivoirienne, que le Syndicat des conducteurs de camions-citernes a déjà pointé sur RFI.
En début de semaine, le Jnim diffusait de nouvelles vidéos montrant les terroristes arrêter des camions-citernes sur la route entre Bamako et Sikasso avant de mitrailler leur réservoir et incendier les véhicules.
Mourad Zeghidi et Borhène Bsaïes, prisonniers du système arbitraire de Kaïs Essaied.
Cinq cents jours. C’est la durée exacte depuis laquelle le journaliste Mourad Zeghidi et l’animateur Borhène Bsaïes sont privés de liberté en Tunisie. Arrêtés le 11 mai 2024, ils sont devenus malgré eux les symboles d’un climat de répression qui s’abat sur la presse tunisienne.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), qui a marqué cette date par un communiqué virulent, dénonce une détention « arbitraire » et « injustifiée » et réclame leur libération immédiate et inconditionnelle.
« Ce n’est plus l’exception, mais une pratique courante », alerte le syndicat. Pour lui, l’affaire Zeghidi-Bsaïes illustre une stratégie assumée de musellement des voix critiques. Et les deux hommes ne sont pas seuls : d’autres figures médiatiques comme Chadha Haj Mbarek et Sonia Dahmani ont connu le même sort pour leurs opinions.
La prison après avoir purgé leur peine
En juillet 2024, Zeghidi et Bsaïes avaient été condamnés à huit mois de prison en vertu du controversé décret 54 qui encadre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication. Leur seul « crime » : avoir critiqué la gestion des affaires publiques. Ils ont purgé cette peine et auraient dû retrouver la liberté en janvier 2025. Pourtant, ils sont restés derrière les barreaux.
De nouvelles poursuites ont été ouvertes contre eux, entachées selon le SNJT d’« irrégularités flagrantes » : absence d’audition préalable, violation du droit à la défense, refus systématique des demandes de libération provisoire. « La liberté doit être la règle et la détention l’exception », martèle le syndicat, qui accuse la justice tunisienne d’être instrumentalisée à des fins politiques.
Un avertissement pour les libertés
Le communiqué va plus loin en inscrivant cette affaire dans une perspective plus large : celle d’une dérive autoritaire qui menace les acquis de la révolution tunisienne. « Cinq cents jours de détention arbitraire ne sont pas un simple chiffre, mais le signe d’une atteinte continue à la liberté de la presse », écrit le SNJT. Et de prévenir : si cette logique se poursuit, « l’avenir des libertés en Tunisie s’annonce sombre ».
Cette analyse est partagée par l’ONG Intersection for Rights and Freedoms, qui rappelle que Zeghidi et Bsaïes sont maintenus en détention « malgré l’expiration de leur peine initiale ». Pour l’association, le décret 54 est désormais un outil de répression politique visant journalistes, opposants et militants.
Un combat qui dépasse deux hommes
La famille des deux détenus, appuyée par des avocats et des collectifs de défense des droits humains, dénonce de son côté une « vengeance d’État ». Plusieurs mobilisations ont eu lieu à Tunis et dans d’autres villes pour réclamer leur libération, mais sans effet jusqu’à présent.
L’affaire dépasse désormais les cas individuels de Zeghidi et Bsaïes. Elle cristallise un malaise plus profond : celui d’une justice perçue comme soumise au pouvoir politique et d’une presse de plus en plus surveillée. « Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la liberté de deux journalistes, mais la possibilité pour toute une société de continuer à parler et à écrire librement », résume un membre du SNJT.
En Tunisie, le journalisme, jadis présenté comme l’un des acquis majeurs de la révolution de 2011, traverse une zone de turbulences inquiétante. Et les 500 jours de détention de Mourad Zeghidi et de Borhène Bsaïes sont devenus le symbole de ce recul.
Soufiane Djilali se retire de la présidence de Jil Jadid
Dans un long message adressé aux Algériens et rendu public ce 24 septembre, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, livre un diagnostic sans concession de la situation politique nationale et annonce qu’il quittera la tête du parti lors d’un congrès extraordinaire, conformément aux statuts de la formation qu’il a fondée en 2011.
Un constat implacable sur l’état du pays
Dans ce texte, Djilali dénonce une gouvernance verrouillée où, selon lui, « le régime a fermé le champ de l’opposition politique, corrompu la société civile, les syndicats et les médias », et transformé la justice en « bras répressif ». Il décrit un système concentrant les pouvoirs exécutifs, contournant la Constitution et maintenant « un état d’urgence permanent ».
Pour l’ancien candidat à la présidentielle, l’Algérie fait face à « un échec structurel » aggravé par des défis géopolitiques, économiques et sociaux. Il appelle à rétablir la confiance entre dirigeants et citoyens, à ouvrir l’espace politique, à libérer les détenus d’opinion et à bâtir « un État fort, juste, compétent et intègre ».
Fondateur de Jil Jadid, Djilali rappelle que la limitation à deux mandats de la présidence du parti figurait dès l’origine dans ses principes. « Il est temps, à ce stade de mon engagement, de consacrer plus d’efforts à la bataille des idées, tout en permettant l’émergence d’un nouveau leadership », écrit-il, annonçant la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire son successeur « dès que les conditions techniques et administratives seront remplies ».
Tout en quittant la direction, Sofiane Djilali réaffirme sa volonté de poursuivre le combat politique et intellectualiste. Il exhorte les « vrais décideurs » à assumer leurs responsabilités et invite l’ensemble des forces vives à un « vaste espace de réflexion et de dialogue » pour refonder le système de gouvernance. Le changement, souligne-t-il, ne signifie pas détruire l’État mais « le renforcer ».
En actant son retrait de la présidence de Jil Jadid, tout en appelant à une refondation politique, Djilali se place ainsi en vigie critique d’un régime qu’il accuse d’avoir étouffé les libertés et bloqué toute alternance. Son départ ouvre une nouvelle étape pour le parti d’opposition, qu’il encourage à se faire connaître « par la qualité de son travail sur la scène politique nationale ».
Kamel Sidi Saïd entend mettre dans sa poche les communicants.
Le gouvernement algérien poursuit sa stratégie d’encadrement de l’espace médiatique en s’aventurant désormais sur le terrain du numérique. Objectif : après la presse faire rentrer dans les ordres les créateurs de contenus.
Mardi 23 septembre, le ministère de la Communication et celui de la Poste et des Technologies de l’information ont organisé, au siège d’Algérie Télécom, un « rencontre nationale consultative » avec des créateurs de contenus et acteurs du digital.
Un dialogue officiel sous haute surveillance
La rencontre, présidée par les ministres Zohir Bouamama (Communication) et Sid Ali Zerrouki (Poste et TIC), en présence du conseiller à la Présidence Kamel Sidi Saïd, s’est déroulée sous un format participatif : ateliers thématiques, échanges autour des cadres juridique, économique et organisationnel du secteur.
Les participants ont formulé des « recommandations » censées nourrir de futurs rendez-vous d’ici la fin de l’année. Les mêmes recettes pour produire les mêmes effets.
Une ouverture… très encadrée
Derrière le vernis du dialogue, plusieurs observateurs y voient une tentative d’étendre au numérique le contrôle déjà exercé sur la presse écrite, audiovisuelle et électronique. Comme s’il restait encore des espaces à fermer…
En mobilisant les créateurs de contenus, le pouvoir cherche à identifier et rallier des relais d’influence capables de peser sur l’opinion publique. Le profil et la représentativité de ces « influenceurs » restent toutefois flous, tout comme les critères qui guideront la mise en œuvre des recommandations annoncées.
Vers un maillage complet du champ médiatique
Dans un paysage médiatique marqué par le contrôle total et la centralisation de l’information, cette offensive souligne la volonté des autorités d’englober l’ensemble de l’écosystème de communication. L’initiative pourrait, selon des analystes, aboutir à la constitution d’un réseau de diffuseurs de messages officiels, transformant progressivement l’espace numérique en prolongement des médias sous contrôle étatique. En clair, cela annonce la mort – déjà largement disqualifiée – définitive de la presse libre.
Sous couvert de concertation, le gouvernement algérien semble poser les jalons d’un encadrement accru de la parole publique, étendant progressivement son contrôle du récit national à l’ensemble des sphères de communication, y compris celles qui échappaient jusqu’ici à l’emprise étatique, au risque d’étouffer la diversité et l’indépendance du débat en ligne.
Le gros problème de ceux qui dirigent le pays c’est qu’ils restent de mauvais élèves. L’histoire n’est qu’un miroir duquel ils ne tirent aucune leçon. Encalminés dans leurs délires, ils croient que l’Algérie est en orbite sur une planète loin du monde qui l’entoure.
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Conclusion
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La genèse de ce texte fait suite aux attaques concomitantes visant à disqualifier les partis politiques de l’opposition. Concomitantes, en raison du fait que le pouvoir s’acharne à faire passer une loi sur les partis qui vise à replonger l’opposition non encore caporalisée dans la clandestinité ou à garnir l’exil. Et la multiplication de tribunes, généralement dans les milieux qui revendiquent l’exil volontaire ou contraint, pour affirmer que tous les partis légaux ne demeurent sur la scène politique qu’à la faveur de leur allégeance au pouvoir.
Passons sur le mépris fait aux détenus politiques et d’opinion et aux milliers de citoyens et militants traqués quotidiennement, ce n’est pas l’objet de cet écrit. Il s’agit ici de se poser la question suivante :
Pour précipiter le changement pacifique, faudra-t-il que l’opposition démocratique légale se saborde ?
Cette question n’est pas nouvelle. Après la défaite des groupes armés terroristes, l’élection présidentielle de 1999, marquée par le retrait de tous les concurrents d’Abdelaziz Bouteflika pour dénoncer le truquage annoncé et déjà mis en branle en faveur du candidat de l’état-major de l’armée, a ébranlé l’espoir d’une compétition plus ou moins régulière. En effet, plusieurs acteurs, autour du système politique et dans l’opposition, espéraient que la tragédie de la décennie allait peser chez les décideurs pour promouvoir une ouverture démocratique, ne serait-ce qu’à petites doses. La politique du parti unique et la confiscation des libertés étant à l’origine du drame, et le système républicain ayant été sauvé au prix du sang.
Puis l’élection de 2004, qui a consisté pour le sérail en un affrontement entre les militaires favorables à la reconduction de Bouteflika et ceux qui ont parrainé son Premier ministre, mettait tous les partis politiques hors-jeu malgré la présence d’autres candidatures sérieuses, comme celle de Said Sadi.
Plus tard, le règne de Bouteflika est jalonné par des passages en force sur toutes les décisions engageant le devenir du pays dans un environnement gangrené par la corruption. Les institutions sont mises au pas et le viol des lois et de la Constitution est monnaie courante, allant jusqu’à faire dire au ministre de l’Intérieur de l’époque, à l’occasion d’une conférence de presse, que « la loi n’est pas un problème ».
Dans cette atmosphère de bahouassou (qu’on pourrait traduire dans ce contexte par « vole qui peut »), les partis politiques étaient réduits à applaudir, s’effacer ou subir l’anathème, comme le RCD à cause de son opposition à la modification de la Constitution pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels à deux.
La quasi-marginalisation de l’essentiel des partis politiques dans la décision et la caporalisation de toutes les organisations sont la marque de gestion qui a prédominé tout le long de ce règne. Ce qui était convenu d’appeler Alliance présidentielle n’était qu’un vernis de plus qui permettait surtout d’élargir la surface de la distribution de la rente et de la corruption à d’autres segments que ceux entretenus traditionnellement par les différents acteurs du pouvoir réel.
La pseudo-ouverture concédée au camp démocratique, à travers la mise en place des commissions de la réforme de l’État et de l’éducation, est rapidement refermée ; les résultats des travaux pourtant menés avec sérieux, de l’avis de plusieurs participants, n’ont même pas été rendus publics.
Plus tard, en septembre 2005, la promulgation de la charte dite « pour la paix et la réconciliation nationale » scelle l’accord entre le pouvoir et les islamistes qui ont pris les armes ; le cours islamisant imprimé par le chef de l’État à la vie publique pouvait alors commencer. Les acteurs politiques, syndicaux, associatifs ou médiatiques qui refusent de plonger dans la soupe et la rapine sont peu nombreux.
Les partis politiques étaient tellement ostracisés que l’idée de s’autodissoudre paraissait comme un baroud d’honneur qui pouvait aussi alerter sur la régression en cours. D’aucuns estimaient que c’était une option pour ne pas servir de façade démocratique à laquelle recourt toujours le pouvoir dans les moments où il est interpellé sur la scène internationale, même si une partie de l’argent du pétrole servait déjà à graisser la patte à travers contrats et commissions à l’échelle internationale.
Ce rappel vaut pour affirmer deux choses essentielles :
-Malgré le cours liberticide qui a prévalu et la marginalisation de l’opposition démocratique, elle a su rebondir pour construire un processus qui a abouti à la conférence historique de Mazafran.
-Malgré les bouleversements induits par la guerre civile, où les courants démocratiques et patriotiques s’étaient rangés, dans leur écrasante majorité, du côté de l’armée, à la fin de cette guerre sanglante, le système politique a choisi de s’appuyer sur les islamistes pour reconstruire le régime qui a dominé le pays avant octobre 1988. C’est pourquoi il a cédé aux différentes chapelles de ce courant des secteurs clés de la vie économique, sociale et sociétale du pays (contrôle de la jeunesse par l’éducation à tous les niveaux, portefeuilles ministériels sociaux, pêche, commerce, laisser-faire dans le secteur informel, etc.).
En effet, dans une atmosphère de glaciation de la vie politique, des partis légaux de l’opposition démocratique ont, en fin de compte, réussi à entretenir et maintenir l’actualité de l’alternative démocratique. Ils ont regroupé autour du thème que la politique en cours est à contre-courant des aspirations à la liberté et à la justice des populations, à contre-courant des intérêts d’un pays dont le potentiel symbolique et les immenses richesses naturelles et humaines le destinaient à devenir une locomotive régionale de progrès. C’est une politique qui mine l’avenir en déstructurant et détruisant le tissu social par la falsification de l’histoire, l’amnésie et la tentative de substituer des modèles qui ont fait faillite ailleurs, comme nous l’avions écrit sans cesse.
Le point de départ du processus qui a abouti à la conférence de Mazafran est la fin du troisième mandat de l’ancien chef de l’État et la volonté affirmée du clan de le présenter à un nouveau mandat malgré son impotence avérée. C’est la proclamation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition (CNLTD) pour marquer un boycott actif de cette élection de 2014.
Indépendamment du travail fourni par les acteurs de l’initiative pour regrouper l’essentiel des partis, syndicats, associations et personnalités qui s’opposaient à la dérive autoritariste du pouvoir et à la généralisation de la corruption à tous les niveaux, il était important, sinon primordial, pour un gage de réussite, que ces acteurs ne sortent pas du néant ou simplement tapis dans l’ombre jusque-là.
Acteur majeur de ce regroupement, le RCD, en particulier, offrait une identité affirmée voire acérée pour l’option démocratique et un incontestable passeport politique. Les anathèmes fabriqués par les officines et le courant islamo-baathiste pour le couper des couches progressistes, un temps majoritaires dans le pays, ne sont pas venus à bout du combat et des convictions de ses cadres et militants pour porter à bout de bras la laïcité de l’État, l’égalité en droits et la refondation de l’État par la régionalisation, afin que les institutions soient proches des populations et des standards démocratiques.
Contraint d’autoriser cette conférence, qui énumère les conditions d’une transition pacifique consensuelle, le pouvoir a montré, à son corps défendant, aux populations et au monde que, d’une part, il n’a de soutien interne qu’une administration clientélisée et un conglomérat d’abonnés à la rapine. D’autre part, l’existence d’une opposition crédible et capable de compromis pour une alternative qui instaure graduellement les conditions et les préalables démocratiques pour donner la parole au peuple algérien dans des conditions acceptables pour tous.
Lors de Mazafran II, la mobilisation était moins importante. Le premier regroupement, même réussi, a donné naissance à une structure non centralisée. Notre volonté, en tant que parti politique, de doter ce cadre d’un règlement intérieur n’a pas pu venir à bout de la multitude, que le maintien d’une structure ouverte et lâche arrangeait vraisemblablement pour différentes raisons. Une aubaine pour la police politique qui a fait le reste.
Mais la guerre à l’intérieur du système, dans ce quatrième mandat (déjà de trop), n’a épargné personne, y compris celui que beaucoup présentaient en privé comme le « Reb Lzair » et ses amis. La rupture dans les codes de conduite de hauts responsables marquera la veille du mouvement de 2019.
Dans ce mouvement inédit par son ampleur et son caractère unitaire et pacifique, en particulier durant les premiers mois, le commandement militaire, seule structure plus ou moins opérationnelle après vingt ans d’une politique d’allégeance nourrie par la corruption et la destruction de tout cadre autonome, ne voulait voir émerger aucune structure qui pourrait se revendiquer du contenu de la plateforme de Mazafran, laquelle en vérité concentrait l’essentiel des revendications de la rue.
Le mouvement s’est heurté à plusieurs manœuvres, y compris des agressions d’acteurs politiques lors des marches, pour faire croire à l’opinion que la rue rejette tel ou tel, et, en fin de compte, toute direction politique.
Cette opération de division trouve sa première expression dans la réunion d’Aïn Benian, parrainée par le chef de l’état-major, pour marginaliser le Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), seul porteur d’un projet d’alternative crédible, et dans l’irruption de la Badissiya et son corollaire « zéro kabyle ». La succession des événements dans cette période reste largement à écrire.
Dans tous les cas, la proximité de la conférence de Mazafran, très largement couverte dans sa préparation, son déroulement et les regroupements qui étaient tenus par la suite, surtout par des médias internationaux, ne pouvait qu’avoir une influence, même modérée, sur la nature des marches, leur caractère pacifique et unitaire. L’analyse de cette influence et d’autres aspects de la conférence reste à faire sereinement, loin des polémiques et affirmations de conjoncture.
Et maintenant ?
Après le coup de force du 12 décembre 2019, le pays est aux prises aujourd’hui avec une crise autrement plus grave. Les règlements de comptes quasi publics dans tous les organes de sécurité et, plus généralement, dans l’appareil de l’État, dont une bonne partie du personnel récemment en poste est entre les mains de l’appareil judiciaire, posent une seule question : s’agit-il d’une nuit des longs couteaux ? Rien ne l’exclut, du moment que le rejet populaire de toutes les consultations organisées par les gouvernants est absolu. Aucun autre scrutin, dans ces conditions, ne peut constituer une voie d’arbitrage aux yeux de tous.
Les centaines de prisonniers politiques et d’opinion, la criminalisation de toutes les activités autonomes et le contrôle des populations par la police politique au moyen du couple répression/promotion d’un rigorisme religieux n’y changent rien, en fin de compte.
Les urgences deviennent encore plus pressantes, après chaque réveil, pour ceux — certes de moins en moins nombreux — qui continuent à réciter la litanie d’une « Nouvelle Algérie ». Lorsque la fuite, l’évasion ou l’exil ne semblent plus être l’apanage des opposants déclarés au régime, pour ne pas subir l’arbitraire, la peur est partout. Autrement, il y a longtemps que la harga, sous différentes formes (visas d’études, visas touristiques sans retour, traversée par mer dans des embarcations de fortune), s’est imposée comme un projet de vie — pas uniquement pour la jeunesse. Un « vol qui peut », en quelque sorte.
La fin de cette « non-gouvernance » est inéluctable. Stopper cette dérive pour un changement ordonné relève du seul pouvoir, et cela reste toujours possible.
Sauvegarder les structures politiques pour éviter le chaos est de la responsabilité de tous. Ceux qui « militent » pour la disparition des partis et organisations, au motif d’isoler encore davantage le pouvoir, doivent savoir que cette opération n’est pas à somme nulle.
Le vide ne peut engendrer mécaniquement une plus grande pression pour amener le pouvoir à changer ses paradigmes. Par contre, il va engendrer à coup sûr la perte de repères construits par les sacrifices de générations entières.
Pour le reste, le régime s’accommoderait bien d’une opposition basée uniquement à l’étranger. Coincée, en termes de communication, dans les mailles d’une faune d’«influenceurs » attitrés, absente donc sur le terrain, elle ne peut que recourir à des manifestations sporadiques, la plupart du temps en vase clos.
Ouamar Saoudi, ancien député
Secrétaire national du RCD aux relations internationales
La tribune est publiée par son auteur sur les réseaux sociaux.
Internet a profondément transformé la façon dont les gens occupent leur temps libre, et les Français ne font pas exception. Des activités autrefois basées sur la présence physique, comme aller au cinéma, assister à des concerts ou jouer à des jeux traditionnels entre amis, se sont de plus en plus déroulées en ligne. Cette évolution a non seulement élargi l’accès aux divertissements, mais a également introduit de nouvelles façons d’interagir, de socialiser et de s’adonner à des loisirs. Pour de nombreux Français, les loisirs numériques font désormais partie intégrante du quotidien, alliant praticité et large éventail d’options.
Divertissement en streaming
L’un des aspects les plus visibles de l’évolution d’Internet dans les loisirs des Français réside dans les services de streaming. Des plateformes comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime Video offrent un accès instantané à des films, séries et documentaires sans quitter leur domicile. Les spectateurs peuvent choisir parmi une vaste bibliothèque de contenus, en fonction du genre, de l’acteur ou de l’humeur. La possibilité de regarder des programmes à tout moment, de les mettre en pause et de les reprendre, et même de les télécharger pour les visionner hors ligne, offre une flexibilité sans précédent par rapport à la télévision ou au cinéma traditionnels. Le streaming a non seulement rendu le divertissement plus accessible, mais aussi plus personnalisé, permettant aux utilisateurs d’adapter leurs habitudes de visionnage à leurs préférences.
Jeux en ligne
Le jeu vidéo a également connu une transformation significative. Les jeux vidéo et les plateformes numériques interactives sont désormais au cœur des loisirs de nombreux Français. Que ce soit sur consoles, PC ou appareils mobiles, les joueurs peuvent profiter d’expériences immersives auparavant réservées aux espaces dédiés. Les fonctionnalités multijoueurs permettent aux amis ou aux inconnus de se connecter en ligne, créant ainsi des communautés autour d’intérêts communs.
Les jeux de casino en ligne ont également gagné en popularité, offrant la possibilité de jouer à des jeux comme le poker, le blackjack et les machines à sous sans se rendre dans un casino physique. Meilleur casino en ligne les sites proposent désormais des expériences captivantes, une vaste ludothèque et même des bonus spéciaux permettant aux parieurs d’augmenter leur capital. Grâce à ces avantages, de plus en plus de joueurs français choisissent de parier en ligne plutôt qu’en personne.
Médias sociaux et communautés virtuelles
Internet a également transformé la façon dont les Français entretiennent des liens sociaux et explorent des loisirs communs. Les plateformes de médias sociaux comme Facebook, Instagram et Twitter permettent aux utilisateurs de partager des expériences, de découvrir de nouveaux centres d’intérêt et d’interagir avec des communautés du monde entier. Leur popularité ne cesse de croître partout en France, et désormais 75,7% de la population utilise ces sites pour se connecter avec d’autres.
De plus, les forums, les groupes de fans et les clubs en ligne offrent des espaces où chacun peut discuter de livres, de films, d’artisanat, de sport et d’autres loisirs. Ces communautés virtuelles ont élargi la portée des loisirs traditionnels, permettant d’échanger des idées, de participer à des défis et même de collaborer sur des projets créatifs sans limite géographique.
Apprentissage en ligne et développement des compétences
L’accès au numérique a permis aux Français de s’adonner plus facilement à leurs loisirs et à leurs études. Cours, tutoriels et webinaires en ligne couvrent des sujets allant de la cuisine à la photographie, en passant par l’apprentissage des langues et l’écriture créative. Des plateformes comme Udemy, Coursera et YouTube permettent aux utilisateurs de développer de nouvelles compétences à leur rythme. Cette alliance entre éducation et loisirs a transformé les loisirs en opportunités de développement personnel, offrant une stimulation intellectuelle tout en s’adaptant aux emplois du temps chargés. L’apprentissage est devenu une expérience plus interactive et personnalisable grâce aux outils numériques.
Fitness et bien-être virtuels
Le bien-être physique a également adopté la transformation numérique. Cours de fitness virtuels, séances de yoga, applications de méditation, etc. Expériences d’entraînement basées sur la réalité virtuelle les plateformes en ligne proposent souvent des séances en direct, des entraînements préenregistrés et des outils de suivi, offrant flexibilité et responsabilisation aux utilisateurs. Les défis fitness et les communautés virtuelles favorisent les interactions sociales et la motivation, tandis que le contenu guidé permet aux participants de suivre leurs routines efficacement et en toute sécurité. Les entraînements en réalité virtuelle ajoutent une dimension immersive, rendant l’exercice plus stimulant et agréable. Le fitness numérique a rendu le bien-être plus accessible, permettant à chacun d’intégrer facilement l’activité physique à son quotidien.
Achats en ligne et loisirs créatifs
Même le shopping et les activités créatives ont été influencés par Internet. Les plateformes de e-commerce donnent accès à une vaste gamme de produits, permettant aux utilisateurs de s’adonner à des loisirs créatifs, à la cuisine et au bricolage sans quitter leur domicile. Tutoriels, guides vidéo et forums en ligne soutiennent ces activités, permettant aux Français d’expérimenter de nouvelles techniques et d’apprendre auprès d’amateurs expérimentés. Les places de marché numériques favorisent également les communautés de niche, connectant des personnes partageant des intérêts spécifiques et favorisant la collaboration, le partage d’expériences et l’inspiration.
Conclusion
Internet a transformé les loisirs traditionnels en France, offrant commodité, personnalisation et un accès élargi. Le streaming, les jeux en ligne, les réseaux sociaux, l’apprentissage virtuel, les plateformes de fitness et le e-commerce ont tous contribué à créer un paysage de loisirs numériques qui répond à un large éventail d’intérêts. Les Français peuvent désormais s’adonner à leurs loisirs depuis chez eux, se connecter avec des communautés du monde entier et découvrir de nouvelles activités adaptées à leurs préférences. L’évolution continue des technologies numériques devrait enrichir et diversifier encore davantage les modes de détente, d’apprentissage et de loisirs, faisant de l’accès à Internet un élément essentiel de la vie française contemporaine.
Au lendemain de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine et à quelques heures de la prise de parole de Donald Trump qui devrait réaffirmer le soutien inconditionnel des États-Unis à l’État d’Israël à la tribune de l’ONU dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël coûte que coûte ?
Ce soutien, c’est peut-être une maxime des années 1980 qui le résume le mieux : Israël est le plus grand « porte-avions » de l’Amérique. Autrement dit, Israël sert de rempart à la Maison Blanche au Proche-Orient.
Dans le temps, c’était un rempart contre l’influence soviétique, aujourd’hui, c’est la lutte contre le terrorisme, la stabilité des cours du pétrole, la mise au ban du régime iranien, rapporte le correspondant de Rfi à Washington.
Il y a aussi une dimension militaire. On dit très souvent que les Israéliens sont les premiers testeurs du matériel américain. C’est cynique, surtout lorsque Israël bombarde des civils à Gaza, mais c’est capital pour la crédibilité des États-Unis comme premiers vendeurs d’armes au monde et là-dessus, le lobby militaro-industriel est tout-puissant.
La victoire d’un peuple persécuté
Dernier élément, que l’on perd de vue aujourd’hui, mais qui pèse encore dans l’inconscient collectif américain. Aux États-Unis, où la communauté juive est la plus importante du monde avec près de 5,7 millions de personnes, il y a aussi un attachement sentimental à Israël, qui est perçu par toute une génération comme la victoire d’un peuple persécuté qui est parvenu en 1948 à créer un État démocratique considéré comme progressiste.
On sait que cette perception diminue ces dernières années, mais il reste, chez les baby-boomers qui dominent encore la scène politique aux États-Unis, l’image d’Israël en quelque sorte comme celle d’un miroir de l’idéal démocratique américain.
À la tribune de l’ONU ce mardi, Donald Trump devrait donc, sauf surprise, s’en prendre aux pays qui ont choisi de reconnaître l’État de Palestine, au lendemain d’un sommet à l’ONU où la France s’est ajoutée à quelque 150 autres pays s’inscrivant déjà dans ce mouvement historique, mais à la portée encore avant tout symbolique. Le président américain « pense que c’est une récompense pour le Hamas », a dit sa porte-parole.
Depuis dimanche dernier, les températures ont chuté marquant l’un des épisodes climatiques les plus intenses de ces dernières années. Selon les Bulletins météorologiques spéciaux (BMS) de l’Office national de la météorologie (ONM), ces conditions extrêmes devraient persister jusqu’à demain. Pluies torrentielles, chutes de neige abondantes et températures glaciales se conjuguent pour redessiner le paysage de plusieurs wilayas.
Ces intempéries, n’ont pas été sans conséquences : inondations locales, routes coupées et risques accrus de glissements de terrain compliquent le quotidien des habitants.
Si certaines régions, comme la Capitale ou l'Est du pays sont concernés par ces risques d’inondations à l’orée de la saison automnale, tout le territoire est, en définitive, sensible à ce genre de catastrophes naturelles.
Comment expliquer sinon, qu’une pluie, aussi torrentielle soit-elle, pouvait en quelques heures seulement, submerger des pans entiers d’une ville voire une capitale comme Alger ?
Des quartiers entiers, des parkings, des routes et des tunnels, se sont retrouvés sous les eaux très rapidement, causant d’importants dégâts.
Les autorités concernées avaient pointé du doigt la météo, expliquant que primo « la quantité d’eau tombée en trois heures [à Alger] équivalait à la quantité d’habitude enregistrée durant un mois complet »et secundo « les avaloirs, quelles que soient leurs capacités, qui n’avaient pas pu absorber les quantités de pluie tombées en un laps de temps réduit ».
Aujourd’hui, force est de constater qu’en l’absence de toute stratégie d’intervention des communes à moyen et à long termes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances se reproduisent de manière cyclique, avec leur lot de drames humains et de dégâts matériels, à l’orée de chaque saison automnale.
A leur décharge, il faut dire que les responsabiliser sur tout et rien, c’est quelque part aller vite en besogne au regard de la faiblesse des moyens mis à leur disposition ! Dans l’absolu, que peuvent-elles faire devant le « dérèglement climatique» qui touche l’ensemble des pays du bassin méditerranéen ?
Anticiper pour le moins, les événements, alerter les populations, secourir les sinistrés, les reloger même provisoirement, car, c’est leur rôle ! Mais comme à chaque fois, la responsabilité est imputée à l’Office national de météorologie (ONM):
On lui reproche de ne pas cibler les localités exactes qui seront affectées par les intempéries, alors que son rôle se limite à donner des alertes à travers la diffusion des BMS (Bulletin météorologique spécial) en temps réel.
Raisonnablement, la météo ne peut faire face aux intempéries et aux inondations, d’autres facteurs interviennent justement dans cette situation. L’on cite souvent la mauvaise gestion des villes et la négligence.
Les collectivités locales n’accordent pas beaucoup d’importance au curage des avaloirs et des regards de la voirie. Ces travaux qui devraient être entrepris en été, auraient certainement permis d’éviter leur obstruction par les premières pluies automnales et le refoulement de ces eaux !
Le risque zéro n’existe pas !
Quelle que soit l’importance des mesures préventives, il faut s’adapter pour faire face aux différents risques par la mise en œuvre de moyens humains et matériels appropriés. Les pouvoirs publics ont le devoir, une fois l’évaluation des risques établie, d’organiser les moyens de secours nécessaires pour faire face aux crises. Cette organisation nécessite un partage équilibré des compétences entre l’État et les collectivités territoriales.
Le président d’APC est responsable de l’organisation des secours de première urgence en déclenchant le plan Orsec.
Ce plan, qui s’appuie sur les informations contenues dans le dossier d’information communal sur les risques majeurs, définit les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et les consignes de sécurité et enfin la mise en œuvre des dispositions d’accompagnement et de soutien à la population.
Le laisser-aller, l’absence, parfois, de plans Orsec et les interventions conjoncturelles d’un personnel non formé pour la circonstance aggravent la situation, quand la catastrophe se produit. Les opérations d’entretien préventif, quand elles ont lieu, ne doivent pas, en principe, s’inscrire dans un calendrier saisonnier, dans la mesure où les calamités sont imprévisibles, n’ont cessé de répéter tous les spécialistes de la question.
Il y a aussi le manque d’informations concernant la consistance et l’état des moyens à mutualiser et à mobiliser à l’échelon national et aussi des ressources humaines à réquisitionner quand la catastrophe touche une ou plusieurs wilayas, ce qui laisse perplexe les responsables en charge de coordonner les secours, en l’absence d’un fichier central informatisé.
Dans ce registre, un responsable du ministère des Ressources en Eau avait annoncé, il y a quelque temps, qu’un « Plan national de protection des villes contre les inondations » avait été établi, dans le cadre d’une stratégie allant jusqu’à 2030 ».
On a entendu aussi parler « d’une étude sur le phénomène des inondations en Algérie et les moyens de réduire leur impact », financée par l’Union européenne pour un coût de 1,2 million d’euros.
Simples effets d’annonce ou projets concrets, toujours est-il qu’au jour d’aujourd’hui, les inquiétudes demeurent et les Algériens se souviennent encore des drames causés par :
– Les inondations de Bab El-Oued (10 novembre 2001) et les torrents de boue qui se sont déversés dans l’oued principal du Frais-Vallon faisant 1000 victimes et aucun responsable n’a été inquiété !
– Celles de Ghardaïa en 2008, quand des pluies diluviennes se sont abattues sur la région pendant 48 heures. En amont, elles ont trouvé comme réceptacle des oueds et de là, les eaux ont déferlé, débordé et emporté tout sur leur passage, à travers huit communes, dont celle située dans la vallée du M’zab, Ghardaïa !
Le bilan s’est soldé par 49 morts, des dizaines de blessés et autant de personnes traumatisées, sans compter les dégâts matériels qui se chiffrent en milliards !
Le « déchaînement des éléments » est-il le seul responsable de ce qui s’est passé à Ghardaïa, mais aussi à Bab El-Oued et toutes les régions qui en gardent encore les stigmates ?
Mais s’il venait à se produire une quelconque catastrophe dans une région où « on aurait fermé les yeux sur des habitations édifiées sur des conduites de gaz, ou des bâtisses construites dans des lits d’oueds, ou plus encore des travaux de réalisation ou de réfection bâclés par des entreprises non compétentes et qui auraient impacté, gravement, sur des citoyens ou leurs biens », chaque responsable, direct ou indirect, de cette situation aurait à répondre de sa négligence.
Il faut aussi reconnaître qu'en l'état, nos communes sont démunies devant ces périls !La plupart d'entre elles ne disposent même pas d'un « système d'alerte et d'information de la population ».
A cela il faut ajouter le manque d’organisation des services de nettoyage et d’entretien ainsi que le laxisme de certains responsables locaux qui ne prennent pas les mesures d’anticipation qui s’imposent en cette basse saison et qui ne donnent même pas suite aux BMS spéciaux qui leur sont transmis !
Les oueds menacent nos villes et les alertes météo vont être fréquentes et il n’est pas question de se défausser sur les autres, comme l’a fait, par exemple, l’ancien maire d’Alger-centre dans un entretien qu’il a accordé à un journal en ligne. S’expliquant sur les inondations provoquées par les premières pluies qui ont bloqué la circulation automobile pendant des heures, il a affirmé : « je pense que cela s’est produit à cause des travaux qui sont en cours et notamment le sable utilisé dans les chantiers ».
A la question de savoir qui était responsable, le maire bottant en touche, a pointé du doigt les entreprises SEAAL et Sonelgaz « qui font la sourde oreille à nos réclamations en refusant de remettre en état les lieux quand elles interviennent sur la chaussée, laissant sur place les gravats qui obstruent les avaloirs et les égouts!».
Pour notre bonne compréhension, rappelons que la gestion du risque d’inondations est partagée entre l’Etat et les Collectivités Locales.
En matière d’intervention, la coordination interministérielle doit revêtir, obligatoirement, un caractère intersectoriel, ce qui n’est pas souvent le cas et les résultats s’en ressentent.
Said Sayoud, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et des Transports, vient d’intégrer, très opportunément, dans la stratégie de son département, outre «l’amélioration des services publics » qui était pour lui une exigence, et qui est devenue aujourd’hui une réalité, la nécessité d’enclencher «un plan de réforme des collectivités locales » susceptible de les doter en nouveau mode d’organisation et de gestion, en mécanismes et outils, de manière à leur permettre de réaliser leurs objectifs.
Il faudrait organiser des cycles de formations en matière de « gestion des risques» pour les présidents d’APC, les doter en moyens de réalisation et d’intervention (camions et engins de toutes sortes), ces efforts doivent être absolument poursuivis, si l’on souhaite mettre au premier plan l’intelligence et l’innovation économiques, sortir de la dépendance des hydrocarbures et vivre de ce que nous pourrons produire.
Cela passe, nécessairement par l’engagement des responsables locaux, la dépénalisation de l’acte de gestion, mais également et surtout, par la « réforme des finances et de la fiscalité locales », celle-là même qui permettrait aux maires de valoriser leur patrimoine, profiter de leurs ressources et gisements fiscaux et partant, monter des projets et les financer sans recourir aux subventions de l’Etat.
En un mot, il s’agirait de faire fonctionner les communes comme des «entreprises» !
De ce qui précède , la problématique des inondations doit être, à l'orée de cette basse saison, une priorité pour le gouvernement de Ghrieb Sifi, car dans notre pays au climat semi-aride, voire aride dans la majeure partie, leur survenance ne peut-être qu'un paradoxe, mais quand cela se produit, l'impact est dramatique, autant sur les personnes que sur les biens !
En définitive, la récurrence des inondations en Algérie ne peut être imputée au seul « déchaînement des éléments ».
Si le dérèglement climatique amplifie les phénomènes extrêmes, les faiblesses structurelles, le manque d’anticipation et la gestion conjoncturelle des crises aggravent leurs conséquences.
L’heure n’est plus aux constats ni aux effets d’annonce : il s’agit désormais d’ériger la gestion des risques majeurs en priorité nationale, en dotant les collectivités locales de moyens réels, en instaurant une culture de prévention et en renforçant la coordination intersectorielle. Car, dans un pays où l’eau est rare mais où les pluies se transforment en drames, chaque retard dans l’action coûte cher, en vies humaines comme en patrimoine collectif.
Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025, les militants de la flottille Global Sumud, en route vers Gaza, ont vécu une nuit d’angoisse au large de la Crète. Plusieurs explosions et des drones ont été signalés à proximité de leurs bateaux, provoquant un climat de tension sur l’eau, mais sans faire de blessés ni de dégâts matériels.
Témoignages depuis les bateaux
« Nous n’avons pas d’armes. Nous ne représentons une menace pour personne », affirme Yasemin Acar, militante allemande des droits humains, qui se trouvait à bord. Selon elle, cinq bateaux ont été visés simultanément et 15 à 16 drones observés. Une vidéo partagée montre une explosion filmée depuis le bateau Spectre, capturant l’instant précis où la flottille a été attaquée.
L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a relayé l’alerte sur X, rappelant que plusieurs dizaines de Français se trouvaient sur les navires et appelant à ce que ces attaques cessent immédiatement. L’actrice et militante Adèle Haenel, elle aussi présente sur la flottille, s’insurge : « De quoi a peur Israël ? C’est que de l’aide humanitaire qu’on transporte ».
Une flottille internationale sous tension
Composée de 51 bateaux et de militants venus de 45 pays, la flottille avait déjà subi deux attaques de drones alors qu’elle était à l’ancre devant Tunis. Parmi ses participants, des figures connues comme Greta Thunberg rejoignent cette mission humanitaire, déterminés à briser le blocus imposé à Gaza par Israël.
Israël a averti dès lundi qu’il n’autoriserait pas les bateaux à atteindre Gaza, leur proposant d’accoster à Ashkelon, plus au nord. Les précédentes tentatives de flottille, en juin et juillet, avaient également été bloquées.
Contexte humanitaire et politique
La bande de Gaza est depuis près de deux ans soumise à un blocus strict et une crise humanitaire aggravée par les affrontements avec le Hamas. L’ONU a déclaré en août 2025 un état de famine dans le territoire. Les tentatives diplomatiques, y compris une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un accès humanitaire et un cessez-le-feu, ont été bloquées par les États-Unis, grand soutien de Benyamin Netanyahou.
Une mission qui continue malgré tout
Malgré la menace, la flottille poursuit sa route vers Gaza, transportant matériel médical, vivres et fournitures essentielles. Les organisateurs insistent sur le caractère strictement humanitaire de la mission et appellent la communauté internationale à garantir la sécurité des passagers et le passage de l’aide.
Cette traversée illustre à la fois la détermination des militants humanitaires et la complexité géopolitique de la région, entre droit international, sécurité et blocus en vigueur.
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