23 novembre 2024
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Tunisie : manifestations ce vendredi contre Kaïs Saïed

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Manifestation en Tunisie
La rue tunisienne se lèvre contre la dictature de Kaïs Saïed.

La rue se lève en Tunisie. Plus d’un millier de Tunisiens dont beaucoup de jeunes et de femmes ont manifesté vendredi « en défense des droits et libertés », à moins d’un mois d’un scrutin présidentiel où Kais Saied, accusé de dérive autoritaire, brigue un deuxième mandat.

« C’est fini l’État policier », « Kais dictature, dégage dégage », les protestataires ont également appelé à « libérer les prisonniers politiques », assurant que « le peuple veut la chute du régime ». 

Plusieurs figures de l’opposition et des journalistes sont emprisonnés par le président dictateur tunisien. Après l’annonce de sa candidature pour un second mandat, Kaïs Saïed a lancé également une vague d’arrestation parmi les potentiels candidats de l’opposition. Il a aussi visé des avocats connus, comme Sonia Dahmani.

« Après trois ans de présidence d’un seul homme, un pouvoir qui tend vers l’autoritarisme, les Tunisiens doivent pouvoir choisir » leur président « avec des élections libres et pluralistes », a déclaré Wassim Hammadi, 27 ans, militant du Courant démocrate (social-démocrate). Digne héritier des dictateurs arabe, même arrivé démocratiquement à la tête de la Tunisie, Kaïs Saïed a imposé un règne digne des années Ben Ali.

D’autres manifestations sont prévues les jours prochains pour empêcher l’autocrate Saïed de briguer un second mandat.

La rédaction

Intempéries : routes coupées à la circulation dans les wilayas d’Illizi, Tamanrasset et Djanet

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Routes coupées intempéries

Plusieurs routes sont coupées à la circulation dans les wilayas d’Illizi, de Tamanrasset et de Djanet, en raison de la montée des eaux suite aux intempéries enregistrées dans certaines régions de l’extrême sud du pays durant ces dernières 48h, ont indiqué, vendredi, les services de la Gendarmerie nationale (GN).

Dans ce cadre, la RN3 reliant Illizi à Djanet est coupée à la circulation, précisément au niveau du village de Fadnoun, outre un trafic difficile dû à la montée des eaux de l’oued dans la commune d’Illizi.

Dans la wilaya de Tamanrasset, la RN 55A est fermée à la circulation au niveau du village Daghmouni dans la commune d’Abalessa à cause de la montée des eaux et de l’accumulation de boues.

Même constat sur la RN55 reliant Djanet à Tamanrasset, précisément au niveau de l’entrée de la commune de Bordj El Haouas, en raison de la montée des eaux.

A cet effet, les services de la Gendarmerie nationale appellent les usagers de la route à faire preuve de prudence et de vigilance et ne pas s’aventurer sur les routes fermées en raison de la montée des eaux.

APS

Inondations : combien de victimes à Aïn Sefra et Béchar ?

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Inondations à Bechar
Des centaines de familles sont sans abri à Bechar et Aïn Sefra suite aux inondations

Des inondations monstres ont touché plusisieurs localités de Béchar et Aïn Sefra. Les rares images qui nous parviennent montrent les très importants dégâts causés par les crues. Cependant aucune victime n’est annoncée par les autorités. Et pourtant…

Selon nos sources, de nombreuses personnes sont portées disparues suites aux inondations qui ont ravagé Béchar et Aïn Sefra. Les familles s’organisent, selon nos contacts sur place, pour tenter de retrouver les dépouilles des victimes. Les recherches se poursuivent en aval des oueds sur des dizaines de kilomètres afin de retrouver les corps des disparus, nous indique une source à Aïn Sefra.

Nous ignorons pour le moment le nombre de victimes, mais la protection civile a bel et bien les chiffres des personnes emportées par les eaux suite aux inondations qui ont touché Ain Sefra et Bechar.

Cependant un black-out total est imposée aux autorités locales. Les hautes autorités du pays, empêtrées dans le scandale du taux de participation à la mascarade électorale ne veulent pas rajouter un autre scandale et révélé que des dizaines d’Algériens sont emportées par les crues. D’oû l’interdiction de communiquer la moindre information sur ces événements. Outre les disparus. Des centaines de familles demeurent sans abri. Les Algériens n’ont donc pas le droit de savoir ce qui se passe dans leur pays.

Que des unités de l’ANP soient intervenues dans certaines localités ont un fait indéniable mais qu’on fasse fi de tout le reste pour se contenter d’une propagande pour abreuver les Algériens d’images positives est insupportable…

Officiellement, les autorités de la wilaya de Bechar ont annoncé, selon l’APS, avoir procédé à l’évacuation d’au moins 260 familles situées dans  des zones exposées aux inondations, à titre préventif. 

La décision d’évacuer ces citoyens, notamment ceux vivant dans les zones exposées aux inondations, prise par la cellule de crise, s’inscrit dans le cadre des mesures visant à sécuriser la vie des habitants et à répondre à leurs préoccupations, ajoute la même source officielle.

Le ministère de l’Intérieur, selon l’APS, a également envoyé une commission chargée de recenser avec précision les citoyens touchés et les pertes qu’ils ont subies, ainsi que de  répertorier les dommages causés au réseau routier et aux installations de base et travailler à leur réparation urgente. Toutefois, une interdiction formelle est imposée pour révéler la moindre victime.

Il en est de ces victimes des inondations comme pour les détenus d’opinion et les personnes interdites de quitter le territoire national. Silence et bouche cousue.

Nous reviendrons sur l’information.

Yacine K.

Quatre terroristes actifs dans le Sahel arrêtés par l’ANP

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Le ministère de la Défense nationale a annoncé l’arrestation de quatre terroristes qui étaient en activité dans la région du Sahel, dans le secteur militaire de Tamanrasset, a annoncé, jeudi, un communiqué du ministère de la Défense nationale.

La même source précise que cette opération de l’Armée nationale populaire a été réalisée grâce à l’exploitation optimale des informations des services de renseignement.

Le communiqué a expliqué que les terroristes arrêtés sont : Soukouni Ibrahim, surnommé « Taklo » Laalaoui Mohammed, surnommé « Ouadha », Alaoui Ahmed, surnommé « Al-Khattab », et Takizi Hmida, surnommé « Didi ».

Dans le même contexte, le communiqué précise que le terroriste Oqba Kounta Sid Amar, surnommé « Abou Nasser », s’est rendu aux autorités militaires dans le secteur opérationnel à Bordj Badji Mokhtar, et était en possession d’une mitraillette Kalachnikov, de deux cartouchières pleines et d’un talkie-walkie.

Le ministère de la Défense nationale a confirmé que ces opérations s’inscrivent dans le cadre des efforts continus déployés par l’Armée nationale populaire pour lutter contre le terrorisme. Le communiqué soutient qu’elles reflètent une fois de plus « l’efficacité de l’approche adoptée par nos forces armées » qui consiste à nettoyer  le pays des restes du terrorisme et assurer la sécurité et la stabilité dans toute la nation. »

La rédaction

M’sila : 3 fonctionnaires arrêtés pour vente « illégale » de l’orge

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Gendarmes

Trois  personnes ont été placées en détention provisoire sur ordonnance du juge d’instruction du tribunal de Bou Saada, wilaya de M’sila, dans le cadre d’une affaire de corruption liée à la Coopérative de céréales et de légumes sèches relevant  de cette wilaya.

Selon un communiqué publié jeudi par le Groupement régional de la Gendarmerie nationale de la wilaya  de M’sila, les accusés sont l’ancien directeur de la coopérative, déjà en prison pour une autre affaire de corruption, en plus de deux dirigeants de magasins de la wilaya de M’sila du même établissement.

La même source précise que le juge d’instruction a ordonné la mise sous contrôle judiciaire de deux agents de sécurité impliqués dans la même affaire, qui concernait en tout cinq prévenus.

Les personnes impliquées sont poursuivies pour  abus de fonction. Elles sont accusées de se livrer  à un trafic sur le produit de vente (l’orge), en le remettant et en le vendant illégalement à des personnes n’ayant aucun lien avec le secteur agricole.

Les accusations incluent également le défaut de déclaration des crimes de corruption, en plus du gaspillage et du détournement de biens et de fonds publics, précise  le communiqué.

La rédaction

« Présidentielle » : lecture des données de l’Anie

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Présidentielle

Nous vous proposons cette lecture des données de la participation données par l’Anie à 17 h samedi 7 septembre 2024.

Selon les données relatives à la participation à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre 2024 diffusées à 17h par l’ANIE, nous retenons les éléments d’information suivants:

1. Taux de participation global :

  • Nombre total d’inscrits : 23 486 061
  • Nombre total de votants : 5 142 134
  • Taux de participation global : ≈ 21,89 %

2. Wilayas avec les taux de participation les plus élevés :

  • In Guezzam (54) : 77,22 %
  • Bordj Badji Mokhtar (50) : 64,67 %
  • Tindouf (37) : 55,09 %

3. Wilayas avec les taux de participation les plus faibles :

  • Tizi Ouzou (15) : 8,36 %
  • Béjaïa (06) : 9,47 %
  • Alger (16) : 14,21 %

4. Observations régionales :

  • Les wilayas du sud comme In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar et Tindouf affichent des taux de participation qui dépassent de très loin la moyenne nationale.
  • Les wilayas du nord, notamment Tizi Ouzou, Béjaïa et Alger, présentent des taux de participation inférieurs à 15 %.

5. Commentaires :

  • Participation nationale faible : Un taux de participation officiel global de 21,89 % qui, à n’en pas douter, est largement surestimé, confirme l’ampleur du rejet de toute élection organisée par ce régime.
  • Disparités régionales : Les différences significatives entre les wilayas suggèrent une inégalité dans les capacités de fraude dont disposent encore les cercles du pouvoir. Ces capacités sont d’autant plus réduites que les effectifs de l’appareil politico-administrativo-sécuritaire sont importants. La possibilité de fraude est donc inversement proportionnelle à l’importance démographique et politique de la wilaya considérée.

Si l’on se concentre sur les wilayas de plus de 250 000 électeurs :

1. Il ressort qu’elles sont au nombre de 34. Il s’agit de :

  1. Alger (16)
  2. Annaba (23)
  3. Aïn Defla (44)
  4. Batna (05)
  5. Béjaïa (06)
  6. Blida (09)
  7. Biskra (07)
  8. Bouira (10)
  9. Boumerdès (35)
  10. Chlef (02)
  11. Constantine (25)
  12. Djelfa (17)
  13. El Oued (39)
  14. Guelma (24)
  15. Jijel (18)
  16. Khenchela (40)
  17. Laghouat (03)
  18. Mascara (29)
  19. Médéa (26)
  20. Mila (43)
  21. M’sila (28)
  22. Mostaganem (27)
  23. Oran (31)
  24. Oum El Bouaghi (04)
  25. Relizane (48)
  26. Sétif (19)
  27. Sidi Bel Abbès (22)
  28. Skikda (21)
  29. Souk Ahras (41)
  30. Tébessa (12)
  31. Tiaret (14)
  32. Tipaza (42)
  33. Tizi Ouzou (15)
  34. Tlemcen (13)

2. Les données globales pour ces wilayas :

  • Nombre total d’inscrits : 19 859 397
  • Nombre total de votants : 4 114 816
  • Taux de participation global : ≈ 20,72 %

3. Parmi ces wilayas, celles qui ont les taux de participation les plus élevés :

  1. Laghouat (03) : 31,58 %
  2. Tiaret (14) : 29,64 %
  3. Djelfa (17) : 29,23 %
  4. Mascara (29) : 29,08 %
  5. M’Sila (28) : 27,23 %

4. A contrario, les Wilayas avec les taux de participation les plus faibles sont les suivantes :

  1. Tizi Ouzou (15) : 8,36 %
  2. Béjaïa (06) : 9,47 %
  3. Alger (16) : 14,21 %
  4. Boumerdès (35) : 14,46 %
  5. Constantine (25) : 15,61 %

5. Observations :

  • Taux élevés dans les wilayas de l’intérieur : Les wilayas comme Laghouat, Tiaret, Djelfa et Mascara affichent des taux de participation nettement supérieurs à la moyenne nationale.
  • Faibles taux dans les grandes villes côtières : Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou et Boumerdès présentent des taux de participation inférieurs à 15 %, malgré un nombre élevé d’électeurs inscrits.

Un taux de participation global de 20,72 % parmi les wilayas les plus peuplées confirme bien que la capacité de fraude est corrélée à l’importance de l’appareil d’Etat.

Pour ce qui est des données relatives aux wilayas ayant moins de 100 000 électeurs inscrits :

1. Les wilayas concernées :

Les wilayas ayant moins de 100 000 électeurs inscrits sont au nombre de 9. Il s’agit de :

  1. In Guezzam (54) : 34 945 inscrits
  2. Bordj Badji Mokhtar (50) : 41 816 inscrits
  3. Djanet (56) : 33 649 inscrits
  4. Béni Abbès (52) : 39 550 inscrits
  5. Timimoun (49) : 76 965 inscrits
  6. In Salah (53) : 42 789 inscrits
  7. El Menia (58) : 44 744 inscrits
  8. Illizi (33) : 59 789 inscrits
  9. El M’Ghair (57) : 98 032 inscrits

2. Données globales pour ces wilayas :

  • Nombre total d’inscrits : 472 279
  • Nombre total de votants : 180 907
  • Taux de participation global : ≈ 38,33 

3. Wilayas avec les taux de participation les plus élevés :

  1. In Guezzam (54) : 77,22 %
  2. Bordj Badji Mokhtar (50) : 64,67 %
  3. Djanet (56) : 40,83 %

4. Wilayas avec les taux de participation les plus faibles :

  1. El Menia (58) : 25,00 %
  2. El M’Ghair (57) : 25,55 %
  3. Béni Abbès (52) : 36,94 %

5. Commentaires :

  • Participation élevée : Les wilayas d’In GuezzamBordj Badji Mokhtar et Djanet affichent des taux de participation nettement supérieurs à la moyenne nationale (21,89 %).
  • Faible taux pour les nouvelles wilayas : Bien que toujours au-dessus de la moyenne nationale, El Menia et El M’Ghair ont les taux de participation les plus bas parmi ces wilayas, autour de 25 %.

6. Remarque :

  • Taux supérieure à la moyenne nationale : Avec un taux global de 38,33 %, ces wilayas surpassent la moyenne nationale de 21,89 %.

Mohand Bakir

Gabon : début effectif des travaux de l’Assemblée constituante

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Au Gabon, les 168 députés et sénateurs de la transition sont réunis depuis le jeudi 12 septembre au matin et pour dix jours en Assemblée constituante, sur convocation du chef de la transition.

Les députés et sénateurs gabonais doivent examiner le projet de Constitution rédigé par un comité technique et remis le 31 août au général Oligui Nguema, et proposer des amendements aux militaires du CTRI qui auront le dernier mot sur le projet qui sera soumis à référendum d’ici à la fin de l’année. Hier jeudi, le bureau a été mis en place et le règlement intérieur adopté. Les travaux débutent véritablement ce vendredi 13 septembre.

Les parlementaires de la transition débuteront leurs auditions ce 13 septembre au matin par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa.

Celle-ci est en première ligne sur le sujet, puisque, après avoir été rapporteure générale du dialogue national d’avril, elle a dirigé le comité constitutionnel national nommé début mai par le président de la transition. Les membres de ce groupe de rédacteurs seront entendus à leur tour.

Les parlementaires voudront certainement des précisions sur des points qui font débat : quels contrepoids à l’hyper-présidence et quels organes de contrôle ? quel régime pénal pour les dirigeants ? Comment assurer l’indépendance de la justice ? ou encore les conditions d’éligibilité drastiques à la présidence ne mettent-elles pas le Gabon en porte-à-faux vis à vis de ses obligations internationales ? 

Amendements jusqu’à dimanche soir

Les rédacteurs rappelleront leur feuille de route : bâtir un texte sur la base des quelques 1 000 recommandations du dialogue, qui, selon l’un d’entre eux, reflètent l’histoire récente du pays et répondent aux frustrations des Gabonais. Seront ensuite entendus les responsables des confessions religieuses et du Conseil national de la démocratie, un cadre de concertation politique qui vivote depuis sa création en 1996. Les parlementaires, pendant ce temps, pourront déposer leurs amendements auprès du bureau jusqu’à dimanche soir.

Les travaux sont dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou qui s’est exprimé au micro de notre correspondant, Yves Laurent Goma : « Nous avons reçu l’avant-projet de la Constitution. Ce document, nous allons l’examiner, nous allons l’amender et nous allons adopter nos amendements. A la fin de nos travaux, nous allons rédiger un rapport contenant l’ensemble des amendements et ce que nous pensons être la future Constitution. »

« Nous n’avons pas de limite dans le cadre du travail »

« Nous allons donner ce rapport au président de la transition qui le remettra certainement au gouvernement pour que celui-ci l’adopte en Conseil des ministres avant qu’il ne soit soumis au référendum, poursuit Jean François Ndongou. Nous avons la capacité de suggérer et d’amender tout ce que nous souhaitons. Ce texte est entre les mains des parlementaires de la Constituante. Nous n’avons pas de limite dans le cadre du travail, sauf notre bonne conscience et ce que nous souhaitons pour ce pays. Nous ne sommes pas des députés à la disposition des militaires. Nous faisons le travail législatif. Nous allons proposer au président de la République nos aspirations pour la future Constitution », conclut-il.

Rfi

Néandertal a-t-il disparu à cause de son trop long isolement social et génétique ?

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Néandertal
Portrait d’un homme de Neandertal imaginé à partir des informations tirées des recherches scientifiques. © Benoît Clarys

C’est l’hypothèse avancée par des chercheurs dans une étude publiée dans Cell Genomics. Néandertal, en restant dans une population restreinte, sans se mélanger, aurait été victime de consanguinité et d’appauvrissement génétique.

C’est un des plus grands mystères de l’histoire de l’humanité, comment l’homme de Néandertal a-t-il pu disparaître il y a 40 000 ans ? Quand, nous, Homo Sapiens, avons-nous fini par conquérir le monde entier ? Une étude publiée dans la revue Cell Genomics ouvre une nouvelle piste. Si Néandertal a disparu, c’est parce qu’il ne se serait pas assez mélangé aux autres.

Pour comprendre, il faut revenir à la source de ces travaux et la découverte d’ossements néandertaliens dans une grotte de la Drôme en 2015, un événement extrêmement rare. À l’époque, ces ossements sont longuement analysés pour en révéler les secrets, explique Ludovic Slimak, auteur de l’étude et chercheur au CNRS. 

« On va essayer de comprendre ce que ce corps a à nous dire de cette incroyable extinction humaine. Mes collègues qui travaillent sur l’ADN vont me donner des résultats assez rapidement et on se trouve confrontés à une énigme. Les généticiens me disent que ce corps ne peut pas avoir moins de 105 millénaires alors que tous les éléments de l’archéologie me démontrent que ce corps ne peut avoir qu’entre 45 et 42 millénaires, au moment de l’extinction ».

Il faudra sept ans pour résoudre cette incohérence. Ce spécimen drômois a bien environ 45 000 ans mais présente les caractéristiques génétiques d’un Néandertal de 105 millénaires, car lui et ses congénères sont restés isolés pendant 60 000 ans : aucune interaction avec d’autres groupes, pas de mélange et donc ce profil génétique quasi inchangé. Cette population de Néandertal n’était pas aventureuse. « Comment une humanité peut-elle rester isolée sachant que les autres groupes néandertaliens sont à dix jours, voire deux semaines de marche depuis la grotte. Ils sont juste là », interroge le chercheur.

Population renfermée et appauvrissement génétique

Cet isolement a-t-il donc pu causer la perte de Néandertal ? La réponse est qu’une population restreinte, renfermée sur elle-même, c’est de la consanguinité, un appauvrissement génétique et donc une plus grande vulnérabilité aux maladies ou aléas climatiques, jusqu’à être supplanté par nous, Homo Sapiens.

Ludovic Slimak parle d’un comportement « moins efficace » de Néandertal qui ne lui a pas permis de prospérer. « Ce qui caractérise Sapiens, c’est ce désir de réseau, d’être tous unis, ça donne une incroyable efficacité. En parallèle, on a des petits groupes néandertaliens, qui sont très heureux comme ça, mais au moment où ils entrent en contact avec Sapiens, ils vont être balayés ».

Ce n’est pour autant pas la fin du mystère de l’extinction de l’Homme de Néandertal, de l’aveu même de Ludovic Slimak, il s’agit uniquement d’un élément de plus. Mais le chercheur voit dans ces conclusions une « révolution » dans la compréhension de la manière dont vivait notre lointain cousin il y a quelques dizaines de milliers d’années seulement.

Francetvinfo

Gaza : Dominique de Villepin s’offusque de l’attitude des médias

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Dominique de Villepin
Les positions courageuses de Dominique de Villepin sur la guerre à Gaza.

L’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin réagit à la nomination de Michel Barnier comme chef du gouvernement et s’insurge sur l’absence de la guerre que mène l’armée israélienne à Gaza.

Mali : les Touaregs du CSP mènent des attaques avec des drones

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Drone

Les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) combattent désormais avec des drones. Ils en ont fait usage le 11 septembre 2024 contre un camp de l’armée malienne, à une centaine de kilomètres de Tombouctou.

Aucune victime n’a été rapportée. Mais c’est à cette occasion que les rebelles ont révélé qu’ils possédaient des drones et que c’était la seconde fois qu’ils s’en servaient. Une nouveauté dans leur arsenal, qui pourrait modifier la forme de la guerre que se livrent l’armée malienne, ses supplétifs de Wagner et les rebelles du Nord.

C’est le camp de Goundam, abritant des soldats maliens et des supplétifs de Wagner, qui a été visé. Sans faire de dégâts, selon plusieurs sources locales, qui indiquent que les obus sont tombés juste à côté du camp. Mais les rebelles du CSP ont revendiqué les frappes, menées avec un drone.

Inédit ? Pas tout à fait. Les rebelles affirment en avoir fait usage pour la première fois fin juillet à Tinzaouatène, lors de leur unique mais importante victoire face aux soldats maliens et au groupe Wagner, qui avaient perdu plusieurs dizaines d’hommes et ont été contraints de rebrousser chemin.

Drones « achetés » par le CSP

D’où viennent ces drones ? Combien les rebelles en possèdent-ils ? Quel modèle précisément ? Aucun détail n’a été communiqué. Le porte-parole du CSP, Mohamed el Maouloud Ramadane, affirme uniquement qu’ils ont été « achetés », et assure qu’ils n’ont été fournis ni par l’Ukraine (« Nous avons des contacts mais ils ne nous ont donné aucun équipement ») – ni par le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda.

Les jihadistes, qui combattent également l’armée malienne dans le nord du Mali, utilisent des drones pour filmer leurs vidéos de propagande. À ce jour, le Jnim n’a revendiqué aucune attaque menée au moyen de drones.

Selon plusieurs combattants du CSP joints par RFI, les rebelles possèdent ces drones depuis déjà une dizaine de mois. « Il a fallu former les gens, fabriquer les grenades, c’est dangereux et ça prend du temps », explique l’un d’entre eux. Sur leur usage à Tinzaouatène, fin juillet, les rebelles assurent qu’il a été « ​​​​​​​déterminant », notamment « ​​​​​​​face aux blindés ». À l’époque, les rebelles du CSP n’avaient pas communiqué sur l’utilisation, inédite, de ces drones.

L’armée malienne non plus, elle qui avait exceptionnellement reconnu « ​​​​​​​un nombre important de pertes en vie humaines et matérielles » (communiqué du 29 juillet.) « ​​​​​​​Pourtant, ils ont même capturé ou abattu un de nos drones », affirme un cadre du CSP.

Avec Rfi

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