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dimanche, 9 novembre 2025
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Risque d’«effondrement» du journalisme de qualité, alertent des économistes

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Journaux
Image par congerdesign de Pixabay

Les « médias d’intérêt public », définis comme fournissant des informations factuelles et fiables, et indépendants sur le plan éditorial, « jouent un rôle crucial » et « pourtant, partout dans le monde, [ils] sont menacés », constate une dizaine d’économistes.

Une dizaine d’économistes de renom, dont les Nobel Joseph Stiglitz et Daron Acemoglu, ont mis en garde lundi contre un risque d' »effondrement du journalisme d’intérêt public » qui apporte une information de qualité, avec des « conséquences considérables » notamment sur l’économie.

« L’accès à des informations fiables est la ressource fondamentale qui alimente l’économie du XXIe siècle », comme « les époques précédentes dépendaient de la vapeur ou du charbon pour leur développement industriel », estiment-ils dans une déclaration collective publiée par le Forum sur l’information et la démocratie.

« Cette ressource sera encore plus essentielle dans l’économie future, axée sur l’intelligence artificielle », soulignent ces économistes, parmi lesquels figurent également Philippe Aghion, Tim Besley, Diane Coyle et Francesca Bria.

Les « médias d’intérêt public », définis comme fournissant des informations factuelles et fiables, et indépendants sur le plan éditorial, « jouent un rôle crucial » et « pourtant, partout dans le monde, [ils] sont menacés », constatent-ils.

Ils souffrent de difficultés financières, en raison de « la concurrence de plus en plus déloyale exercée par les géants de la technologie » et les plateformes, et subissent une « ingérence croissante des gouvernements, notamment des gouvernements autoritaires, mais pas exclusivement ».

Les économistes en appellent aux pouvoirs publics pour « investir dans un journalisme libre et indépendant », via des subventions directes ou indirectes, des « coupons citoyens » (montant à dépenser chaque année) ou en instaurant des « taxes numériques sur les principales plateformes ».

Ils préconisent aussi de « modeler les écosystèmes de l’information dans l’intérêt public », avec en particulier une « règlementation appropriée » des groupes technologiques et d’IA.

Ces mesures permettraient d’éviter « une trajectoire qui semble mener à l’effondrement du journalisme d’intérêt public, avec des conséquences considérables pour notre économie, notre société et nos démocraties », selon eux.

Leur coût est « relativement faible » et elles devraient être menées « en concertation avec la société civile et le secteur privé ».

Le Forum sur l’information et la démocratie découle d’un partenariat lancé en 2019 par la France et l’ONG Reporters sans Frontières (RSF), auquel une cinquantaine d’États ont adhéré.

AFP

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Macron et son discours sur le traumatisme d’Israël

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Macron

Le discours tant attendu d’Emmanuel Macron débute par une très longue introduction sur le traumatisme d’Israël du 7 octobre. Je me suis demandé s’il était venu pour reconnaître l’Etat de Palestine ou celui d’Israël dans ses nouvelles frontières englobant Gaza et la Cisjordanie.

Un véritable plaidoyer pour que l’histoire des malheurs d’Israël cesse. Pas une seule fois le mot de génocide n’a été prononcé. Un silence sur un mot que venait de déclarer une commission de l’ONU, celle rattachée à l’organisation dans laquelle il se trouve.

Son anaphore, il est temps de …, a longuement concerné l’absolu nécessité que le drame israélien finisse et qu’elle vive à côté du peuple palestinien. Ah, enfin, le voilà sur le drame palestinien. Mais ce dernier n’a pas été massacré par un génocide, non, seulement par une souffrance infligée à un peuple qui connait la faim, la mort et le déplacement contraint.  

Mais j’ai entendu encore plus horrible et insultant. Avant d’en arriver là, il avait commencé par l’inventaire du 7 octobre. Sont cités, à l’unité près pour chaque catégorie, les tués, les blessés et les otages. Je me suis dit qu’il avait oublié la virgule dans ses précisions. Mais encore plus, il avait oublié le nombre de smartphones cassés et de plaies pendant la fuite.

Le nombre de palestiniens morts, blessés et condamnés à la barbarie n’est jamais mentionné et encore moins pour les smartphones disparus. Ses conseillers n’ont pas trouvé les statistiques.

Il a reconnu l’Etat de Palestine, c’est bien. Mais des dizaines de milliers de morts sont maintenant dans les morbides statistiques, on attendait qu’ils ressuscitent pour applaudir. Le flot des victimes des décennies précédentes n’ont pas pu venir le féliciter pour son acte, la salle était trop petite pour les accueillir. 

Il a reconnu l’Etat palestiniens, 145 états de ce monde sur 193 représentés à l’ONU l’avaient bien avant. Et dix autres l’ont fait en même temps, ce qui remet les choses à leur juste dimension.

Oui, les membres de l’ONU sont maintenant quasi entièrement alignés sur cette décision tardive mais qui a mis 80 ans pour son accouchement.

Reste maintenant l’étape de lui accorder un siège à l’ONU. Ce sera fait lorsque les poules auront des dents car la procédure passe par le Conseil de sécurité et là, on a trop vite oublié que le véto d’un seul homme met les 145 pays au rang de participants invités au spectacle des affaires du monde.

Hier, Israël a été réconforté dans sa reconnaissance pour sa légitimité et son traumatisme du 7 octobre. Pour le génocide, Macron attend toujours la décision des juristes pour la qualification de génocide afin de se prononcer.

Ils se sont pourtant prononcés dans le monde et dans le rapport de l’ONU. Mais Macron attend la réponse des juristes d’Israël pour définitivement se décider. 

Boumediene Sid Lakhdar

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Les pays de  l’AES se retirent de  la Cour pénale internationale

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Les chefs des juntes du Sahel
Les chefs des juntes de trois pays du Sahel

 Les trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) — le Burkina Faso, le Mali et le Niger — ont annoncé leur retrait « avec effet immédiat » du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

Cette décision, officialisée par un communiqué conjoint diffuse,  lundi 22 septembre 2025, signé à Bamako par le président malien et actuel chef de la Confédération, le général Assimi Goïta, marque une rupture majeure avec une juridiction internationale que les gouvernements sahéliens accusent de « justice sélective » et de « répression néocoloniale ».

Une adhésion ancienne, une désillusion progressive

Le Burkina Faso avait ratifié le Statut en avril 2004, le Mali en août 2000 et le Niger en avril 2002. Durant plus de deux décennies, ces pays ont coopéré avec la CPI, non seulement dans le cadre du traité, mais aussi via des accords spécifiques facilitant son action sur leur territoire.

Cependant, selon le communiqué, « l’épreuve du temps » a révélé aux dirigeants sahéliens une institution devenue « instrument de répression au mains de l’impérialisme », incapable de juger « des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et des crimes d’agression avérés ». La CPI est accusée de fermer les yeux sur certains auteurs de crimes graves tout en s’acharnant sur d’autres, en violation de son propre statut.

Souveraineté et mécanismes endogènes

En se retirant, l’AES entend « affirmer pleinement sa souveraineté ». Les trois États affirment vouloir mettre en place leurs propres mécanismes de consolidation de la paix et de la justice, « en adéquation avec leurs valeurs sociétales », tout en réitérant leur engagement à promouvoir et protéger les droits humains et à lutter contre l’impunité.

Un signal politique fort

Ce retrait intervient dans un contexte de repositionnement géopolitique des régimes militaires de la région, qui cherchent à se dégager de la tutelle des institutions internationales perçues comme occidentales. L’AES assure toutefois rester disposée à coopérer avec l’ONU et d’autres cadres appropriés pour la défense des droits de l’homme, à condition que la souveraineté des États soit respectée.

Cette décision, rare et symboliquement lourde, illustre l’affirmation de plus en plus marquée des États sahéliens de rompre avec certaines normes internationales qu’ils jugent biaisées, tout en testant la capacité de leurs propres systèmes judiciaires à répondre aux crimes les plus graves.

La rédaction

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Perquisitions en série à Marseille : fragilisée, Martine Vassal dans la tourmente judiciaire

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Martine Vassal
Martine Vassal dans la tourmente judiciaire.

La justice française a frappé à la porte de deux institutions phares de la région marseillaise : le département des Bouches-du-Rhône et la métropole Aix-Marseille-Provence, toutes deux présidées par Martine Vassal.

Lundi 22 septembre, la police judiciaire a mené des perquisitions simultanées dans leurs sièges respectifs, tandis que le domicile d’Erwan Davoux, ancien directeur des affaires internationales du département, était également visité.

Ces opérations s’inscrivent dans une double enquête préliminaire ouverte par le parquet de Marseille. L’affaire trouve son origine dans un signalement explosif déposé en février par Davoux, ancien proche collaborateur de Vassal, dénonçant des faits présumés de corruption passive, trafic d’influence et détournement de fonds publics. Au cœur des accusations : des voyages jugés fastueux de la présidente, mais aussi l’emploi de son directeur de cabinet avec lequel elle entretiendrait une relation maritale, un fait prohibé par le code de la fonction publique lorsqu’il n’est pas déclaré à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Un parfum de scandale dans un climat délétère

Ces révélations interviennent dans un contexte où la classe politique marseillaise peine à se défaire de son image de clientélisme et d’opacité. Depuis des décennies, le département des Bouches-du-Rhône est régulièrement secoué par des affaires : de Gaston Defferre à Jean-Noël Guérini, en passant par de multiples élus locaux, rares sont ceux qui échappent au soupçon. L’onde de choc qui frappe aujourd’hui Martine Vassal ne fait que raviver ce climat de défiance à l’égard des institutions locales.

Pour ses détracteurs, l’affaire illustre la persistance d’un système où l’usage des deniers publics se confond trop souvent avec les intérêts personnels et politiques. Les réactions citoyennes, nombreuses sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, oscillent entre ironie désabusée et colère face à ce qui apparaît comme une nouvelle démonstration d’« impunité d’élus ».

Une présidente affaiblie mais toujours en lice

Si aucune charge n’est encore retenue – l’enquête n’en est qu’à son stade préliminaire –, le simple fait que la justice s’intéresse de près aux pratiques de Martine Vassal constitue un coup dur politique. Déjà contestée pour sa gestion jugée centralisatrice et autoritaire, la présidente voit son image fragilisée alors qu’elle nourrit de nouvelles ambitions électorales.

À Marseille, l’épisode s’inscrit dans une bataille politique permanente, où chaque affaire judiciaire devient une arme dans les mains des adversaires. Mais au-delà des rivalités partisanes, il met surtout en lumière la difficulté persistante des institutions locales à rompre avec des pratiques héritées du passé.

La justice à l’épreuve

Reste à savoir jusqu’où iront les investigations. Si les faits dénoncés venaient à être confirmés, l’affaire pourrait prendre une ampleur considérable, touchant le cœur même du système départemental et métropolitain. Mais beaucoup, à Marseille, expriment déjà leur scepticisme : « Les preuves disparaissent, l’omerta règne », soupirent certains observateurs, rappelant la difficulté récurrente de traduire en justice des pratiques enracinées depuis longtemps.

En attendant, Martine Vassal reste en poste, mais désormais sous étroite surveillance médiatique et judiciaire. Cette nouvelle affaire souligne, une fois de plus, combien la politique marseillaise demeure engluée dans ses zones grises, à mi-chemin entre ambition publique et intérêts privés.

Mourad Benyahia 

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Kaylia Nemour en tête des ventes avant même la sortie de son livre

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Kaylia Nemour en tête des ventes avant même la sortie de son livre

Après avoir décroché la médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris 2024 et triomphé à la coupe internationale de France en septembre 2025, Kaylia Nemour poursuit sa série de succès, cette fois en dehors des tapis de gymnastique.

La jeune championne de 18 ans a annoncé la sortie prochaine de son premier livre, Kaylia Nemour, l’ombre de l’or, déjà en tête des ventes sur Amazon avant même sa sortie officielle.

Prévu pour le 4 décembre 2025 et disponible en précommande sur Amazon et Fnac, ce livre promet une plongée dans l’univers de la gymnaste, loin des projecteurs. « Dans ce livre, je partagerai mon parcours, des moments dont je n’ai jamais parlé : des périodes difficiles, des instants de doute, et de grandes espérances », confie Kaylia Nemour à ses fans sur les réseaux sociaux.

Le récit retrace les moments clés de sa carrière : des victoires éclatantes aux périodes d’arrêt prolongé dues à une blessure au genou, en passant par le choix symbolique de représenter l’Algérie, pays de son père. Il aborde aussi les controverses et la pression qui accompagnent les athlètes à l’international, révélant la force mentale nécessaire pour surmonter ces épreuves.

Née en 2006, Kaylia Nemour est déjà une figure emblématique de sa génération : médaillée d’argent aux championnats du monde de gymnastique artistique en 2023, d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024, et suivie par plus d’un million de fans sur les réseaux sociaux. Son livre, en tête des précommandes sur Amazon, confirme que son histoire touche bien au-delà des terrains de gymnastique.

Sa famille, fière de ce succès, n’a pas caché son émotion. Sa mère, Stéphanie Nemour, a écrit sur Facebook : « La plus belle récompense est de voir ton sourire et de te savoir entourée de personnes bienveillantes. » Kaylia Nemour a également tenu à remercier son entraîneure franco-algérienne Nadia Massi, le coach national Saâd Eddine Hamici, l’Union algérienne de gymnastique, le Comité olympique algérien et son nouveau club, l’Alliance Dijon Gym.

Regardant déjà vers l’avenir, sa mère conclut : « L’aventure n’est pas terminée, cap sur les Jeux de Los Angeles 2028 ! »

Kaylia Nemour, l’ombre de l’or se lit comme une leçon de persévérance et d’inspiration, celle d’une adolescente devenue championne, et d’une jeune femme qui transforme ses victoires et ses épreuves en récit universel.

Djamal Guettala

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Égypte : le maréchal-président Sissi gracie le militant Alaa Abdel Fattah

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Alaa Abdel Fattah
Alaa Abdel Fattah

Le militant et opposant égyptien Alaa Abdel Fattah, 43 ans, figure emblématique du soulèvement de 2011 qui a évincé Hosni Moubarak du pouvoir, a été gracié ce lundi 22 septembre par le maréchal-président Abdel Fattah al-Sissi. Abdel Fattah a passé les dix dernières années en prison malgré les protestations nationales et internationales.

Alaa Abdel Fattah a connu les prisons de Hosni Moubarak, des Frères musulmans et surtout d’Abdel Fattah al-Sissi. Il figurait parmi un groupe de sept détenus pour lesquels le Conseil égyptien des droits de l’Homme avait récemment soumis une pétition de clémence. Sa mère l’activiste et universitaire Laila Soueif, a récemment mis fin à une grève de la faim de 10 mois menée pour réclamer sa libération.

Cette dernière a passé des semaines à camper devant le ministère britannique des affaires étrangères et le bureau du Premier ministre à Downing Street pour faire connaître le cas de son fils.

Icône de la révolution égyptienne de 2011, Abdel Fattah est rapidement entré en collision avec le président Sissi dès son élection en 2014.

Au centre du conflit, il y a des protestations contre une loi rendant les manifestations non gouvernementales quasi impossibles. Quinze ans de prison qui sont commuées à cinq.

En 2019, à peine libéré, Alaa Abdel Fattah est à nouveau arrêté et condamné pour cinq ans de prison pour « publication d’informations mensongères ». Abdel Fattah a observé de multiples grèves de la faim et a reçu le soutien du gouvernement britannique qui l’a naturalisé lui, sa mère et sa sœur.

Les Nations unies ont aussi estimé l’incarcération arbitraire. La libération d’Alaa Abdel Fattah et de six autres militants fait partie d’une ouverture du pouvoir vers la gauche pour mieux continuer à combattre les Frères musulmans.

Amr Magdi, chercheur senior auprès de la division Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch, a commenté ainsi cette décision :

« La grâce accordée par le président Sissi à l’activiste égyptien Alaa Abdel Fattah est une bonne nouvelle, quoique tardive. Tout en célébrant l’annonce de cette grâce, nous devons aussi penser aux milliers d’autres personnes qui croupissent encore en prison en Égypte, simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression comme l’avait fait Aala. Espérons que sa libération marque un véritable tournant, et que le gouvernement d’Abdel Fattah al-Sissi mettra aussi fin à la détention arbitraire de ces milliers d’autre personnes ayant pacifiquement exprimé des critiques. »

Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Abdel Fattah al-Sissi est accusé par des organisations de défense des droits humains d’avoir progressivement muselé la population.

L’Égypte du maréchal-président al Sissi compte plus de 60 000 prisonniers d’opinion, dont « des militants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des avocats, des universitaires et des journalistes détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association », selon l’ONG Amnesty International.

La rédaction avec agences

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OM-PSG (1-0) : les Olympiens brillent et remportent un classique électrique au Vélodrome

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OM PSG

Dans un Vélodrome incandescent, l’Olympique de Marseille a signé ce lundi soir une victoire précieuse face au Paris Saint-Germain, s’imposant 1-0 dans un Classique attendu avec impatience par les supporters. Dès la cinquième minute, Nayef Aguerd a inscrit l’unique but de la rencontre, propulsant les Marseillais en tête dans une rencontre qui restera longtemps dans les mémoires.

Le match, initialement reporté à cause des intempéries qui ont frappé Marseille et une grande partie des Bouches-du-Rhône, a offert un spectacle intense dès le coup d’envoi. Les Olympiens, galvanisés par l’ambiance du stade et par l’enjeu de ce rendez-vous face à leur grand rival, ont imposé un rythme soutenu. La défense marseillaise, solide et parfaitement organisée, a rapidement neutralisé les tentatives parisiennes, tandis que le milieu de terrain orchestré avec intelligence a su exploiter les moindres espaces laissés par des visiteurs diminués.

Le but de Nayef Aguerd, sur une tête précise après un corner parfaitement tiré, a fait exploser le Vélodrome. Les supporters marseillais ont alors soutenu leur équipe avec ferveur, scandant des chants qui résonnaient dans tout le stade. Dès ce moment, l’OM a géré son avance avec sérieux, tout en restant dangereux sur chaque contre.

Privé de plusieurs joueurs clés, le PSG a eu du mal à trouver son rythme et à créer des occasions franches. Les Parisiens ont tenté de réagir, multipliant les phases offensives, mais se sont heurtés à une défense marseillaise intraitable. Hugo Lloris, dans les cages, n’a rien pu faire sur l’action initiale, mais il a par la suite limité les dégâts grâce à quelques interventions déterminantes. Dans le camp olympien, la discipline tactique et la cohésion collective ont été des facteurs déterminants pour contenir les assauts adverses.

Cette victoire marque un moment fort pour Marseille, qui retrouve le goût du succès face à Paris au Vélodrome, un accomplissement que les supporters attendaient depuis de longues années. L’ambiance, électrique tout au long de la rencontre, a souligné l’importance symbolique de ce succès, tant pour les joueurs que pour le public.

En termes de classement, ce succès permet à l’OM de grappiller des points précieux et d’aborder les prochaines rencontres avec confiance. Pour le PSG, cette défaite souligne les difficultés rencontrées lorsque l’équipe est privée de plusieurs éléments majeurs et met en lumière la nécessité de retrouver une continuité dans le jeu et la régularité des performances.

En somme, ce classico aura été un véritable révélateur de l’état d’esprit marseillais et du potentiel de l’équipe sous pression. Avec une performance collective solide, une défense vigilante et un but décisif dans les premières minutes, l’OM a su montrer sa force face au PSG et offrir à ses supporters un moment de liesse mérité.

Djamal Guettala

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Accord renforcé entre la DGSN et la cellule de traitement du renseignement financier

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DGSN

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) ont signé, lundi 22 septembre, une convention de coopération destinée à intensifier la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

La cérémonie s’est tenue au siège de la DGSN à Alger, en présence du directeur général, Ali Badaoui, et du président de la CTRF, Mohamed Saoudia, entourés de cadres des deux institutions.

Cet accord vise à fluidifier l’échange d’informations et de données sensibles entre les deux organismes, tout en ouvrant la voie à une utilisation plus efficace des mécanismes de coopération internationale. Il prévoit également des programmes de formation conjointe et un partage d’expertise pour améliorer les enquêtes financières complexes.

Ali Badaoui a souligné que ce partenariat s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des moyens de la police algérienne face à la criminalité organisée. Il a rappelé la création d’une structure centrale dédiée à la lutte contre ce type de criminalité, appuyée par des antennes régionales à Oran, Constantine et Ouargla, chargées de coordonner les investigations et d’appliquer les mesures légales.

De son côté, Mohamed Saoudia a présenté l’accord comme une « étape supplémentaire » dans la politique nationale de prévention et de répression des infractions financières, affirmant qu’il s’agit d’un « outil essentiel » pour renforcer la résilience de l’État face aux flux financiers illicites.

Cette initiative confirme la volonté des autorités algériennes de consolider leur dispositif de surveillance et de contrôle financier. Elle intervient dans un contexte international où la coopération entre services spécialisés est devenue indispensable pour contrer des réseaux criminels de plus en plus transnationaux et sophistiqués. Elle coïncide également avec l’adoption par le Parlement algérien d’une loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Ce texte renforce les mesures de gel et de saisie des avoirs des entités terroristes, durcit les sanctions pénales et impose une coopération accrue avec les autorités étrangères. Ces nouvelles dispositions répondent aussi aux appels de plusieurs institutions internationales partenaires de l’Algérie, notamment le Gafi, qui avaient interpellé Alger sur la nécessité de mettre à jour son cadre législatif afin de l’aligner sur les standards internationaux de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, consolidant ainsi l’arsenal juridique national.

La rédaction

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 « Il y a quelque chose de pourri au royaume… » : quand le pouvoir algérien réinvente le drame shakespearien 

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"Hamlet" de William Shakespear

 « Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. » Cette célèbre réplique d’Hamlet de Shakespeare, prononcée par le personnage de Marcellus, résonne de manière troublante dans le contexte algérien.

Plus de quatre siècles après son écriture, elle sert de prisme pour analyser les maux qui rongent l’État algérien, où le spectre de la corruption et des intrigues de palais semble hanter le pouvoir. L’analogie est d’autant plus pertinente que le fantôme de l’ex-chef de la DGSI en fuite, tel celui du père d’Hamlet, symbolise un malaise profond et une crise de légitimité. 

Un pouvoir miné par les conflits internes

La pièce de Shakespeare met en scène une famille royale fracturée par un meurtre et une usurpation. Le royaume du Danemark est malade parce que son dirigeant, Claudius, est un imposteur dont le pouvoir repose sur un crime. De la même manière, l’appareil politico-sécuritaire algérien est perçu par beaucoup comme gangréné par des luttes de clans et des conflits d’influence, où les intérêts personnels l’emportent sur l’intérêt national. Les scandales de corruption, souvent révélés au grand jour, ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

Ces affaires, impliquant des hauts responsables et des intermédiaires, mettent en lumière un système où l’opacité et le népotisme sont les règles du jeu. Le fantôme de l’ancien chef de la DGSI qui a échappé à la vigilance de ses anges gardiens alors qu’il était en résidence surveillée n’est pas qu’un fugitif ; il est la représentation plus que symbolique, tangible de cette « pourriture » qui est en train de ronger le pays jusqu’au trognon. Sa fuite est un aveu implicite des défaillances et des dérives du système sécuritaire lui-même, supposé être le gardien de l’État.

La légitimité en question

L’une des leçons les plus fortes d’Hamlet est que la santé d’un État est inextricablement liée à la légitimité morale de son leadership. Un pouvoir corrompu et sans base éthique ne peut engendrer qu’un État instable, où la confiance des citoyens s’érode.

En Algérie, les luttes de pouvoir ont des conséquences directes sur la gouvernance et la stabilité. Elles paralysent la prise de décision, entravent les réformes nécessaires et alimentent un climat de méfiance et de désillusion au sein de la population.

La « pourriture » du système n’est donc pas un simple dysfonctionnement ; c’est une menace existentielle pour l’avenir du pays. Tant que ces fantômes continueront de rôder dans les coulisses du pouvoir, la quête d’une gouvernance saine et d’un État prospère restera un objectif lointain, laissant planer le doute sur la capacité de l’Algérie à surmonter ses maux internes pour construire un avenir meilleur.

Samia Naït Iqbal

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Paula Anacaona : donner une voix aux silences du Brésil

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Paula Anacaona

En 2009, Paula Anacaona a fait un geste qui n’avait rien d’anodin : créer sa propre maison d’édition. Elle n’était pas une éditrice « installée », ni issue des cercles de pouvoir du livre.

Paula Anacaona était traductrice, lectrice insatiable, passionnée de littérature brésilienne. Mais surtout, elle était convaincue d’une chose : les histoires des marges méritent autant de lumière que celles qu’on glorifie dans les cénacles littéraires.

C’est ainsi qu’ont vu le jour les Éditions Anacaona – un nom qui porte déjà toute une histoire : celle d’une femme amérindienne, résistante et sacrifiée, effacée par la colonisation. Tout un programme.

Dès les débuts, Paula fait un choix radical : publier celles et ceux qu’on n’attend pas, qu’on ne lit jamais. Des auteur·es issu·es des favelas, des minorités, des oubliés de l’histoire officielle. Sa première collection, Urbana, porte un manifeste : « écrire est une arme ».

Puis vient Terra, plongée dans les racines rurales du Brésil, dans la mémoire de l’esclavage, mais aussi dans le destin de femmes que l’histoire a réduites au silence – Dandara, Solitude, Anacaona. Ces héroïnes invisibles reprennent vie sous la plume et dans les choix éditoriaux de Paula.

Avec Época, lancée en 2015, elle ouvre encore davantage le champ : romans poétiques, micro-nouvelles, expérimentations. Et en 2019, ce sont les essais féministes qui trouvent leur place naturelle chez Anacaona, comme un prolongement du combat. Enfin, avec Anacaona Junior, elle offre aux enfants une première rencontre avec la diversité du monde, loin des récits formatés.

Paula ne se limite pas à l’édition. Elle est également autrice et traductrice. Elle a traduit plus de cinquante ouvrages, du portugais et de l’anglais, et publié ses propres textes. Son premier roman, Tatou (2018), explore les thèmes de la race, du sexe et de la classe entre France et Brésil. Suivent 1492, Anacaona l’insurgée des Caraïbes (2019), une fresque historique illustrée par Claudia Amaral, et Solitude la flamboyante (2020), récit graphique sur une héroïne guadeloupéenne oubliée de l’Histoire. Avec Gaïa changera le monde (2019), elle sensibilise les enfants à l’écologie et à la diversité.

Mais Anacaona n’est pas seulement une maison d’édition : c’est un geste politique et esthétique. Chaque livre devient un objet de résistance, entre beauté et engagement : couvertures soignées, encres colorées, photographies, illustrations. Parce qu’un livre peut être à la fois arme et bijou.

Paula Anacaona n’a pas créé une simple maison d’édition. Elle a fondé un lieu de mémoire, de lutte et de transmission, où le féminisme, le Brésil et la décolonialité se rencontrent. Une maison qui rappelle une vérité bouleversante : tant que les marges parleront, le monde ne sera pas tout à fait perdu.

Djamal Guettala

Les Éditions Anacaona
www.anacaona.fr

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