La revue de l’Armée nationale populaire, El Djeich a salué la « nouvelle victoire » d’Abdelmadjid Tebboune. Cette prise de position d’El Djeich clôt définitivement la séquence de la présidentielle.
La Cour constitutionnelle n’a plus rien à ajouter, El Djeich a tout dit à travers un éditorial d’une clarté aveuglante.
« L’Algérie a remporté une nouvelle victoire sur la voie de la consolidation du processus démocratique après le succès retentissant de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 qui a consacré le renouvellement de la confiance populaire en la personne de Monsieur le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, réélu pour un second mandat », note la revue dans son numéro du mois de septembre.
La publication relève à cet effet que « le peuple algérien souverain a tranché en donnant sa voix à Monsieur le Président pour poursuivre le processus de réformes profondes et progressives qu’il a entamées lors de son premier mandat, riche en réalisations ».
Dans son éditorial intitulé « Un autre triomphe pour l’Algérie nouvelle », El Djeïch mentionne que « l’Armée nationale populaire, avec les autres services de sécurité, a contribué au succès de cet important rendez-vous en sécurisant le processus électoral et en veillant à ce que l’ensemble des conditions soient réunies pour que le peuple algérien puisse exprimer, à travers tout le pays, son libre choix dans une atmosphère de tranquillité, de calme et de paix ».
A cet égard, El Djeïch a souligné que c’est « une perspective qui ouvre grandement la voie à la concrétisation des espoirs et des aspirations du peuple algérien en la dynamisation de tous les secteurs, grâce aux efforts concertés de tous les enfants de l’Algérie, à leur solidarité et à leur conscience des dangers auxquels nous pouvons être confrontés, en raison des perturbations et des tensions prévalant sur les scènes régionales et internationale, en serrant les rangs sous l’égide du Commandement du pays afin que l’Algérie continue toujours de faire échec à toute tentative la ciblant et visant à entraver sa renaissance et son progrès ».
« Il est certain que le rétablissement de la confiance du peuple algérien en ses institutions étatiques et les réalisations qualitatives qui ont suivi dans tous les domaines, sans exception, seront d’un grand appui durant le nouveau mandat présidentiel dans la poursuite du processus de développement, de la prospérité et de paris gagnés qui hisseront notre pays au rang de pays émergent », a fait observer la publication, précisant que « ces aspirations et objectifs légitimes trouveront leur matérialisation en présence d’une réelle et sincère volonté d’œuvrer, avec dévouement et abnégation, au service des intérêts suprêmes de la Patrie, que ce soit au niveau intérieur ou extérieur ».
L’éditorial observe, en outre, que « notre pays reste fidèle à ses principes immuables inspirés des valeurs de sa glorieuse Révolution, parmi lesquels le soutien aux causes justes, à leur tête les causes palestinienne et sahraouie », rappelant à ce sujet le message du président de la République à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, dans lequel il a notamment souligné que l’Algérie « a retrouvé l’image qui lui sied aux niveaux régional et international ».
L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a annoncé dimanche 8 septembre la réélection d’Abdelmadjid Tebboune avec près de 95 % des voix. Cependant le taux de participation pose de sérieux problèmes.
Cependant, les deux principaux adversaires du chef de l’Etat sortant, Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche, ont immédiatement contesté ces résultats. Le 10 septembre, ils ont déposé des recours auprès de la Cour constitutionnelle. Des recours qui n’ont aucune chance d’aboutir, voire de changer la donne. Outre les chancelleries arabes et occidentales qui se sont empressés à saluer la « victoire » de Tebboune, l’armée vient de saluer cette dernière à travers l’éditorial d’El Djeich.
Après l’islamiste Abdelaali Hassani, Youcef Aouchiche, candidat socialiste, a, lui aussi, choisi de se tourner vers l’organe suprême hier soir, mardi 10 septembre. Il a appelé à un « nouveau dépouillement » dans de « nombreux bureaux de vote et dans de nombreuses wilayas [division territoriale algérienne, ndlr] » où, selon lui, le taux de participation « a été gonflé ». Youcef Aouchiche a déclaré : « En aucun cas, nous ne pouvons accepter les résultats du scrutin qui ne reflètent pas la volonté populaire. »
De son côté, Abdelaali Hassani a ajouté : « Ce qu’a fait l’Anié est un crime qui a terni l’image du pays. » Le candidat du Mouvement social pour la paix (MSP), principal parti islamiste, a assuré qu’il disposait de « preuves » soutenant ses accusations. Dès lundi 9 septembre, les deux candidats avaient dénoncé « une fraude » concernant à la fois le taux de participation et leurs résultats respectifs..
Quant à Youcef Aouchiche, du FFS, il n’a obtenu que 122 146 voix (2,16 %). Mohamed Charfi a annoncé 5 630 196 de suffrages sur 24 351 551 électeurs composant le corps électoral. Mais après un rapide calcul, on arrive à un taux de participation qui oscille entre 23 et 25 %. Donc bien loin des fameux 48%. Autrement dit, Tebboune est élu dans le meilleur des cas par un cinquième du corps électoral.
La Cour constitutionnelle a désormais trois jours pour statuer sur ces recours et dix jours pour proclamer les résultats définitifs, à compter de la réception des procès-verbaux envoyés par l’Anié. Toutefois, lundi, la Cour avait annoncé qu’elle n’avait pas encore reçu les procès-verbaux de six des 58 préfectures du pays.
S’il subsistait le moindre doute que la place du candidat républicain à l’élection présidentielle est dans un centre de soins intensifs pour dégénérescence irréversible, le débat contre Kamala Harris vient de le balayer dans ce premier face à face tendu entre les deux candidats.
À court d’arguments pour défendre un racisme chronique, Donald Trump se laisse glisser le long d’une rhétorique savonneuse qui risque de lui coûter cher, à moins de deux mois des élections.
Inutile de dresser le tableau pitoyable d’un homme acculé à la défensive, mais l’assertion « Les immigrés haïtiens mangent les animaux de compagnie des Américains » suffit à démontrer l’irritation d’un homme acculé à ses derniers retranchements par une Kamala Harris dont le rire, à l’insistance de son adversaire sur le fait que les chats et les chiens américains passent à la casserole, en dit long sur sa réaction. Même si on ne l’entend pas directement, le mouvement de ses lèvres laisse deviner une phrase du style « What are you talking about ? » (Que racontes-tu là ?)
Dans sa tentative de déstabilisation de la candidate démocrate, Donald Trump tente gauchement de la comparer à Joe Biden. Ce à quoi, Kamala Harris rétorque, le plus solennellement du monde : – « Je ne suis pas Joe Biden ! »
Dans une autre séquence, elle assène sérieusement : « J’ai parcouru le monde en tant que vice-présidente des États-Unis et les dirigeants du monde entier se moquent de Donald Trump ».
À noter qu’à la suite de cette première confrontation officielle, la superstar Taylor Swift, dont l’influence est particulièrement importante chez les Américains, a annoncé sur les réseaux sociaux apporter son soutien à Kamala Harris. Timing on ne peut plus convenable !
Dans un sondage effectué à l’issue de ce premier débat, Kamala Harris est donnée vainqueur à 63% des sondés. 37% pour Donald Trump.
Voilà qui annonce un contour prometteur des 55 jours à venir. D’autant que notre vice-présidente semble avoir plus d’un joker et d’appâts dans sa poche pour contrer un Donald Trump irrité en permanence et le forcer à une position défensive qui lui fait perdre le peu de moyens qui lui reste !
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont non seulement captivé les amateurs de sport, mais ils ont aussi provoqué une vague sans précédent dans l’industrie des jeux en ligne.
Raisons de la croissance des jeux d’argent après les Jeux Olympiques 2024
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L’épanouissement du secteur des jeux d’argent en ligne après les Jeux Olympiques a entraîné plusieurs bénéfices économiques. La création d’emplois dans ce domaine, couplée à une augmentation des revenus fiscaux pour l’État, témoigne de la vitalité économique apportée par cette industrie.
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Cependant, il est important de rester conscient des éventuels effets indésirables. Si vous éprouvez des difficultés à réduire votre temps de jeu, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou à rechercher de l’aide en ligne.
Quelles sont les perspectives pour l’avenir de l’industrie des jeux en ligne ?
Le futur du secteur des jeux en ligne semble prometteur, avec une consolidation prévue autour de quelques grands acteurs du marché. Les innovations technologiques comme la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle devraient continuer à transformer l’expérience utilisateur, offrant des interactions toujours plus personnalisées et immersives. L’intégration potentielle de la blockchain pourrait améliorer la transparence et la sécurité des transactions, rassurant ainsi les utilisateurs quant à l’équité des jeux.
On peut s’attendre à un renforcement des réglementations pour mieux protéger les joueurs contre les risques liés aux jeux d’argent mais aussi pour générer des recettes pour les gouvernements. Une surveillance accrue et des lois plus strictes permettraient ainsi de garantir un environnement de jeu sûr et responsable.
Le désaveu cinglant infligé par le peuple algérien au processus électoral engagé par Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection suscite toujours des critiques acerbes de certains personnalités politiques.
Après Mohcine Belabbas et Sofiane Djilali, c’est autour de l’ancien diplomate et ministre, Abdelaziz Rahabi d’intervenir dans un débat.
Son constat est sans appel : »L’Algérie est entrée dans une période de non-gouvernance, après les élections présidentielles », assène-t-il, dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter).
Tout est dit dans le court message de l’ancien ministre de la Communication qui a décrit le taux élevé d’abstention observé lors du vote du 7 septembre comme étant l’expression du « Hirak » qui semble, pour lui, toujours en mouvement au sein de la société algérienne.
« Le Hirak silencieux a parlé. Ce que j’ai toujours redouté et dénoncé à plusieurs reprises vient de se produire », prévient l’ancien ministre, qui s’est converti à l’opposition du temps du défunt président Abdelaziz Bouteflika après que ce dernier l’eût démis de ses fonctions en plein conseil des ministres.
Abdelaziz Rahabi a terminé sa salve par un cinglant constat : « L’Algérie a atteint un stade de non-gouvernance. »
Pour l’ex-ministre, la crise politique auquelle est arrivé le pays s’explique par le refus du pouvoir d’exaucer les revendications principales du mouvement populaire de 22 février 2019. A savoir une justice indépendante, le respect des libertés publiques, la lutte contre la corruption, la libération des champs politiques et médiatiques. »
Des revendications qui ne sont pas l’apanage et la tasse de thé du régime d’Abdelmadjid Tebboune qui s’est illustré par la manipulation, une répression judiciaire et policière tous azimuts touchant les opposants, les activistes politiques, les journalistes qui ne s’inscriventpas dans sa doxa. Soit l’exact contraire de tout ce que réclamait la rue algérienne.
La déclaration de Rehabi intervient à la lumière de la confusion qui s’est installée suite à l’annonce des résultats par l’Autorité indépendante des élections, annonce qui a suscité l’étonnement et les sarcasmes de la majorité des citoyens.
Le FFS et le MSP dont les candidats ont été humiliés par les résultats annoncés par l’ANIE sont dans l’attente des réponses que réservera le Conseil constitutionnel à leurs recours.
La direction de campagne d’Abdelmadjid Tebboune qui a obtenu une majorité écrasante de 5 329 253 voix, soit 94,65% des voix a curieusement accompagné les directions de campagne de Youcef Aouchiche et de Hassani Cherif, en cosignant un communiqué dans lequel ils ont remis en cause les chiffres annoncés par Mohamed Charfi.
Dans leur communiqué, les représentants des candidats ont souligné « l’ambiguïté et la contradiction des chiffres des taux de participation ; la contradiction des chiffres annoncés par le chef de l’autorité avec le contenu des rapports de dépouillement et de collationnement des votes délivrés par les municipalités et des commissions électorales des wilayas et l’ambiguïté de la déclaration annonçant les résultats provisoires des élections présidentielles, dans laquelle la plupart des données de base étaient absentes. Pour autant, aucune remise en cause de la victoire attendue d’Abdelmadjid Tebboune.
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu aujourd’hui, Mme Anne-Claire Legendre, envoyée spéciale et conseillère du président français Emmanuel Macron pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, portant un message pour M. le Président de la République.
Étaient également présents lors de la rencontre, M. Boualem Boualem, directeur du cabinet de la Présidence de la République.
Il faut souligner que l’Algérie a rappelé, le 30 juillet dernier, son ambassadeur à Paris, suite à l’alignement du président français sur la plan d’autonomie que défend le roi Mohammed VI concernant le Sahara occidental.
Jamais scrutin n’a été aussi entaché d’irrégularités les plus flagrantes. En effet, la « présidentielle » du 7 septembre appelle plusieurs observations qui laissent l’électeur pantois. Rupture de confiance entre le peuple et les dirigeants, cafouillage dans les chiffres, déclarations contradictoires… le grand n’importe quoi !
Le chef de l’Etat cherchait une élection qui puisse effacer celle de décembre 2019, celle qui vient de se dérouler ne oeut raisonnablement être la bonne. Bien au contraire.
Car tout le monde sait qu’Abdelmadjid Tebboune était arrivé par la petite porte au palais d’El Mouradia. C’était pendant que les rues algériennes brasillaient dune révolution pacifique inédite. Et pour cela, le rendez-vous du 7 septembre était fait justement pour lui permettre de rafistoler une popularité largement entamée. Mais patatras, voilà qu’il tombe de Charybde en Scylla.
Mais commençons par la fin. Quatre jours après l’annonce des premiers résultats, aucune autorité ne se risque de donner à l’opinion publique les chiffres définitifs de cette mascarade électorale. Mohamed Charfi a mangé son chapeau et les hautes autorités gèrent la tension avec des gants de velours.
Pendant ce temps, l’APS, l’Entv et les télégraphistes du régime continuent de relayer les messages de félicitations à l’heureux vainqueur afin de détourner l’opinion publique du camouflet subi par justement Abdelmadjid Tebboune, en premier. L’entreprise d’enfumage se poursuit de plus belle pour imposer le statu quo. Le temps fera le reste, se rassure-t-on en haut lieu.
Des lièvres complaisants
Les trois candidats contestent dans un communiqué étrangement commun le taux de participation annoncé par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi. En vrai, ce communiqué énigmatique enfonce le dernier clou dans le cercueil de cette mascarade.
Jamais dans l’histoire d’élection un vainqueur, haut la main, n’a signé un communiqué qui jette le doute sur l’élection avec ses adversaires. En cela c’est une première. Le taux stratosphérique accordé à Tebboune n’est pas contesté par les deux candidats malheureux.
Ces deux derniers, au cours de deux points presse ont soulevé de nombreuses irrégularités sans aller jusqu’à remettre en cause la réélection de Tebboune.
Une prise de position renversante, car s’il ya irrégularités et fraudes cela voudrait normalement dire invalidation de l’élection. Ce qu’évitent d’assumer ces deux candidats qui ont servi de lièvres à Tebboune pendant une campagne insipide et sans enjeu.
Réélu avec 25% du corps électoral !
Mohamed Charfi annonce une victoire du chef de l’Etat avec 94,65 % des voix dimanche 8 septembre. Clairement, selon le président de l’ANIE, Abdelmadjid Tebboune a obtenu 5 329 253 voix, soit 94,65 % des suffrages exprimés. Abdelaali Hassani Cherif candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a été crédité de 178 797 voix (3,17 %).
Quant à Youcef Aouchiche, du Front des forces socialistes, il n’a obtenu que 122 146 voix (2,16 %). Il est pourtant facile à trouver suite aux derniers suffrages donnés. Mohamed Charfi a annoncé 5 630 196 de suffrages sur 24 351 551 électeurs composant le corps électoral. Après un rapide calcul on obtient un taux de participation qui oscille entre 23 et 25 %.
A partir de là, il y a lieu de conclure que cette « élection », en dépit du bourrage des urnes et des cerveaux des Algériens, elle a la valeur d’un cinglant référendum contre l’autoproclamé président Tebboune.
95% de voix !
Au-delà du boycott monumental, si on voulait porter atteinte à l’élection et à Tebboune on ne se serait pas pris autrement que par cette annonce faite par Mohamed Charfi dimanche de 94,65% de voix. Ce taux stratosphérique qui tutoie le ridicule met le candidat Tebboune dans un costume de dictateur à la soviétique. « Ceux qui ont décidé ce taux veulent son humiliation, il n’y a pas une autre explication », sourit un journaliste d’un média publique. « On savait qu’il allait passer mais pas à ce taux hilarant », poursuit-il.
Ecran de fumée sur l’ANIE !
Le communiqué des trois candidats pour dézinguer l’ANIE et Charfi ? Un écran de fumée. On veut créer la polémique autour de l’accessoire – quelques centaines de milliers de voix en plus ou en moins pour un candidat ou un autre – pour détourner l’attention sur l’essentiel. Car Mohamed Charfi, grand serviteur zélé qu’il est ne pouvait donner des chiffres sans l’assentiment de décideurs.
Le président sortant « réélu » ? On le savait dès le 21 mars 2024 le jour où il annoncé une présidentielle anticipée ? « Réélu » avec un large score ? Qui pouvait en douter une seconde ? Les chancelleries qui se sont empressés de féliciter Tebboune ne pouvaient l’ignorer également.
Mais l’essentiel dans ce scrutin est que presque 19 millions d’électeurs sur 24 millions n’ont pas voté. C’est une victoire de l’esprit du Hirak sur le régime. Le gros embarras pour le régime est là.
Les chiffres sont là : 24 351 551 votants inscrits, 5 630 196 voix exprimées. A la louche, c’est presque 77 % de taux d’abstention. Ou 23 % de taux de participation si vous voulez, sans oublier les bulletins nuls ou blancs jamais comptabilisés par l’ANIE. C’est de cela dont on ne veut pas parler, dont on veut détourner l’attention. Parce que ce taux d’abstention de 77 % pose de vraies questions, d’abord sur le bilan du 1e mandat et interpelle aussi et surtout sur l’avenir.
Si 19 millions d’électeurs, et donc une grande majorité d’Algériens ont boycotté, va-t-on en haut lieu à faire comme si ? Plus que jamais, le chef de l’Etat évolue sur une ligne de crête bien raide.
Le changement dans la continuité
Cette crise politique qui clôt la parodie électorale n’apportera malheureusement aucun changement – du moins immédiat – pour les Algériens. Tebboune est encore plus mal élu qu’en 2019 puisque son score n’a augmenté que de quelque 3 57000 voix. Donc indéniablement, c’est un chef de l’Etat encore plus fragile et impopulaire qui se maintient à la tête du pays. Comme à l’annonce de cette présidentielle anticipée, les Algériens ne se faisaient aucune illusion sur sa finalité. Ils savaient que les dés sont pipés.
La première semaine de septembre a vu l’arrivée de quelque 800 Algériens haragas sur des petites embarcations en Espagne. Plutôt « el botti » (le surnom donné aux embarcations qui servent à la traversée de la Méditerranée), que « nvoti » : Autrement dit : ces haragas prèfèrent prendre le risque de mourir en mer que d’aller voter. Tout est là. Le message est puissant.
Ces Algériens ne croient plus les promesses fumeuses. Ils ont compris qu’il ne peut y avoir de changement avec des hommes non seulement qui ne veulent pas que ça change mais qui ne veulent pas non plus que l’Algérie prenne une autre tournure politique que la leur. Comme Bouteflika, Tebboune (79 ans) se considère comme un messie, le chef sans qui rien ne peut se faire.
Donc, la cherté de la vie va continuer à enflammer les portefeuilles des pères de famille, le bricolage voire l’improvisation économique, la répression tous azimuts, la diplomatie des nerfs et des effets de manches… tous les artifices du règne de Tebboune et son mentor Chanegriha seront reconduits.
Le boycott sans bruit ni fureur de cette mascarade électorale signe la rupture profonde entre le peuple d’en bas et les autorités. Il rappelle aussi et surtout que l’idée du Hirak est vivante au sein de la société.
Les inondations s’aggravent en Guinée. En cette saison d’hivernage, l’ensemble du territoire est frappé par des précipitations d’une rare intensité depuis la mi-août. De la ville côtière de Conakry jusqu’à l’autre bout du pays à Siguiri, les pluies ont causé la mort d’au moins quatre personnes et laissé des milliers de ménages sans toit.
Selon le dernier bilan de l’agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires, quatre personnes sont décédées et une est portée disparue. Hormis la région forestière, les pluies d’une rare violence ont laissé 20 000 ménages guinéens en détresse au niveau national.
Les pays les plus touchés par ces fortes pluies suivies d’inondations sont la Guinée, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, où des pertes humaines et matérielles significatives ont été enregistrées. Plus au nord, le sud du Maroc et le sud-ouest algérien ont connu aussi de fortes pluies suivies d’inondations qui ont laissé d’importants dégâts. Au Maroc il y a eu une vingtaine de morts.
Maisons, routes et ponts sont inondés, de nombreux glissements de terrain ont eu lieu et même du bétail a été emporté par les flots. « On a fait le premier convoi humanitaire hier. Les gens ne savent pas où dormir donc on a réquisitionné des écoles. On est aussi en train de travailler pour envoyer deux autres convois humanitaires. Et en fonction de la trésorerie, on va essayer de faire ce qu’on appelle un « cash transfert », ce qui va permettre à ces ménages impactés à l’intérieur du pays afin qu’ils puissent au moins de surmonter les dépenses pour leur famille », explique le directeur général de l’ANGUCH, Lancei Touré.
Mais au-delà des pluies intenses, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée déplore le laisser-aller des autorités face à l’urbanisation anarchique. « Les gens ont bien fait des remblais devant les autorités. Personne ne lève le petit doigt. Ici, l’État n’agit pas », tance-t-il.
Selon l’ANGUCH, plus de 130 000 personnes sont actuellement affectées par ces inondations.
Au Nigeria, la ville de Maiduguri, à l’extrême nord du pays, a été submergée par les eaux d’un barrage qui a cédé sous des pluies torrentielles. Depuis lundi, des milliers d’habitants fuient la vile qui est sous l’eau et les secours s’organisent mais pour le moment, on ne connait pas le nombre exact de victimes.
Cela faisait trente ans que la capitale régionale de Borno n’avait pas connu de telles inondations. Les maisons sont submergées, des voitures sont sous l’eau et les habitants, 800 000 pour la ville de Maiduguri, cherchent à fuir la montée des eaux.
Selon cet habitant, c’est dans la nuit de dimanche à lundi que le barrage de l’Alau au sud de la ville a cédé sous les pluies. « C’était vraiment catastrophique. Tout est inondé. Il ne reste qu’un seul pont », témoigne un habitant.
Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées suite à une attaque israélienne sur une zone humanitaire à Khan Younès, selon la Défense civile de Gaza. Israël a indiqué avoir visé un « centre de commandement » du Hamas.
Ce crime abominable fait partie de l’interminable série de massacres commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. La cible ? Le Hamas. Les victimes ? De simples civils… des déplacés qui vivent sous les tentes. La frappe israélienne qui s’est abattue sur une zone humanitaire de Khan Younès dans la nuit de lundi à mardi a tout effacé, tout emporté, décrit notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Selon un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughai, « 40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés » dans les hôpitaux voisins.
« Nos équipes travaillent toujours pour retrouver 15 personnes disparues après la frappe qui a ciblé les tentes des personnes déplacées de al-Mawasi, à Khan Younès », ville du sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté. Alors que faire ? Les Gazaouis publient des vidéos du lieu du drame et tentent de retrouver des survivants. Dans l’obscurité, une opération de sauvetage sans grands moyens s’est montée, avec des torches de téléphones portables en guise de lampes et des mains nues en guise de pelle.
Le Directeur général des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle par intérim près la Cour constitutionnelle, Ahmed Ibrahim Boukhari, a indiqué, mardi soir, que le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, avait désigné des rapporteurs au niveau de deux groupes de travail pour l’examen des deux recours introduits devant la Cour concernant les résultats préliminaires de l’élection présidentielle.
Dans une déclaration à la Télévision algérienne, M. Boukhari a affirmé que le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a désigné des rapporteurs au niveau de deux groupes de travail pour l’examen des deux recours introduits devant la Cour constitutionnelle par les deux candidats à la présidentielle du 7 septembre, à savoir MM. Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche.
« Dès la réception des deux recours, deux groupes de travail ont été constitués pour procéder à l’examen de tous les procès-verbaux (PV) et au calcul des voix, dans l’attente de la réception du dernier procès-verbal (PV) de centralisation des votes de la commission électorale de la communauté nationale établie à l’étranger. Ensuite s’appliquera le délai légal accordé à la Cour constitutionnelle pour annoncer les résultats définitifs de l’élection présidentielle, fixé à 10 jours », a fait savoir M. Boukhari.
On ne peut être en désaccord avec l’expression « Un acte symbolique dans un monde cynique » exprimée par un journaliste algérien, en toute justesse et...
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