Coup de tonnerre sur la Ligue 1. Le match le plus attendu de ce début de saison, opposant l’Olympique de Marseille au Paris Saint-Germain, n’aura finalement pas lieu ce dimanche soir au stade Vélodrome. Le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé à l’AFP le report officiel de la rencontre, en raison des violents orages et fortes pluies annoncés à Marseille et dans ses environs.
Placée en vigilance orange pour les risques « orages » et « pluies-inondations », la cité phocéenne s’apprêtait à vivre un épisode météorologique d’une rare intensité. Les autorités locales ont estimé que l’organisation d’un événement réunissant plus de 65 000 spectateurs représentait un risque trop élevé, aussi bien pour la sécurité des supporters que pour la logistique autour du stade.
Ce report est un coup dur pour la Ligue de football professionnel (LFP) qui comptait sur ce Classique, véritable vitrine du championnat français, pour donner une nouvelle impulsion à la saison. L’OM, encore invaincu depuis la reprise, espérait mesurer ses ambitions face au champion de France en titre. De son côté, le PSG de Luis Enrique voulait confirmer sa montée en puissance et frapper un grand coup en s’imposant au Vélodrome.
Les supporters, marseillais comme parisiens, devront donc prendre leur mal en patience. Le Classique n’est pas seulement un match de football : il symbolise depuis des décennies la rivalité sportive, culturelle et parfois identitaire entre les deux plus grands clubs de France. Son report laisse un vide ce dimanche soir, tant sur le plan sportif que dans l’ambiance populaire.
La LFP n’a pas encore fixé de nouvelle date pour cette affiche. Avec un calendrier déjà surchargé par la Ligue des champions et les autres compétitions nationales, trouver un créneau libre ne sera pas chose aisée. Mais une chose est certaine : l’attente autour de ce choc n’en sera que plus grande.
La JS Kabylie a dominé la formation ghanéenne du FC Bibiani Gold Stars sur le score de 2 à 0, mi-temps (1-0) en match aller du premier tour préliminaire de la Ligue des Champions africaine de football, disputé samedi à Accra.
Les deux buts de la rencontre ont été inscrits par Merghem (20′) et Sarr (70′) pour la JSK.
La rencontre retour se déroulera entre le 26 et le 28 septembre au stade Hocine Ait Ahmed de Tizi-Ouzou.
En cas de qualification pour le second tour, la JS Kabylie jouera son match aller à l’extérieur (17-19 octobre) face au qualifié de la double confrontation entre East End Lions du Sierra Leone à la formation tunisienne de l’US Monastir. Le match retour se disputera à Tizi-Ouzou (24-26 octobre).
Un climat de stupeur a enveloppé la capitale algérienne au lendemain de la disparition de l’un des hommes les plus puissants du pays. Selon Le Monde Afrique, Alger et sa périphérie ont connu, les 18 et 19 septembre, un quadrillage sécuritaire d’une ampleur inédite depuis la décennie noire des années 1990.
Barrages policiers et militaires, fouilles de véhicules, hélicoptères survolant la capitale : ce dispositif n’avait qu’un objectif, retrouver le général-major Abdelkader Haddad, plus connu sous le nom de Nacer El-Djinn, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Limogé en mai dernier, El-Djinn était assigné à résidence dans une villa de Dely-Ibrahim, sur les hauteurs d’Alger, après avoir été détenu dans les prisons militaires de Blida et de Béchar. Mais en milieu de semaine, il a échappé à la vigilance de ses gardiens. Sa disparition a provoqué une onde de choc au sommet de l’État et conduit à la convocation en urgence du Haut Conseil de sécurité (HCS).
Une question : la responsabilité du chef d’état-major, Saïd Chanegriha n’est pas engagée en premier dans ce scandale ? N’est-il pas le chef de l’armée ? Son avenir est sérieusement compromis après cette affaire qui révèle en parallèle les inconséquences des choix de Tebboune.
Un homme clé, écarté brutalement
Nommé en juillet 2024 à la tête de la DGSI, Nacer El-Djinn avait accompagné la réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat en septembre de la même année. Il était considéré comme un fidèle du chef de l’état. Tout le monde se rappelle de cette accolade entre les deux hommes au cours de laquelle Tebboune glissait au général Haddad : « Prépare-toi ». Quelques mois plus tard, Nacer El Djinn devenait patron de la DGSI. Néanmoins, son éviction brutale, moins d’un an après sa nomination, avait surpris les observateurs et alimenté les rumeurs de règlements de comptes internes.
Le Monde Afrique souligne que la fuite d’un tel personnage ne peut s’expliquer sans complicités à l’intérieur même des organes sécuritaires. C’est là que réside l’essentiel du problème : plus qu’un simple incident sécuritaire, il s’agit d’un révélateur des fractures profondes au sein du régime.
Le quadrillage spectaculaire d’Alger, jeudi et vendredi dernier, a certes impressionné les habitants, mais il a aussi ravivé des souvenirs douloureux de la décennie noire. Les embouteillages monstres, les fouilles répétées et l’omniprésence de forces de sécurité rappellent aux Algériens les heures sombres de la guerre civile.
Derrière cette démonstration de force, c’est la fébrilité du pouvoir qui apparaît. Car si l’appareil sécuritaire était aussi solide qu’il le prétend, comment expliquer qu’un homme aussi surveillé ait pu disparaître ? Et pourquoi infliger à des millions d’habitants le spectacle d’une traque qui prend les allures d’une punition collective ?
La mise en scène sécuritaire traduit un paradoxe : le régime tente d’afficher sa puissance, mais il révèle au contraire ses vulnérabilités.
Le miroir brisé de « l’Algérie nouvelle »
Depuis 2019, le pouvoir n’a cessé de vanter l’avènement d’une « Algérie nouvelle ». Mais cette affaire en est la négation flagrante. Au lieu de stabilité et de transparence, c’est un régime miné par des luttes intestines que la fuite d’El-Djinn met en lumière.
Les observateurs notent que l’appareil sécuritaire, colonne vertébrale du système, n’est plus homogène. Des complicités ont permis l’évasion de l’ex-patron du renseignement, ce qui révèle des fractures béantes entre clans. Le discours officiel, déjà discrédité, se heurte ici à la réalité d’un pouvoir fragmenté, où même les gardiens du système ne sont plus à l’abri des purges et des règlements de comptes.
Un symptôme d’un régime à bout de souffle
Au-delà de l’évasion spectaculaire, cette affaire dit beaucoup de l’état du pays et du système qui le dirige depuis plus de 60 ans. Elle montre un régime qui se déchire en interne, où la loyauté n’est jamais acquise, et où la répression est autant tournée vers les opposants que vers ses propres figures. C’est un système arrivé à son terme qu’il urge de s’aborder avant qu’il n’entraîne dans sa chute tout le pays. Les Algériens, eux, se retrouvent une fois de plus spectateurs de batailles opaques, payant le prix en blocages, en angoisse et en perte de confiance.
Le cas du tristement célèbre général Nacer El-Djinn n’est pas isolé dans l’histoire récente de l’Algérie. Les purges qui ont visé, dans les années Bouteflika, les proches du tout-puissant général Toufik avaient déjà révélé ces luttes de clans. Mais la différence aujourd’hui est que le régime se présente comme rénové, tourné vers l’avenir. Pourtant depuis 2019, le peuple assiste à une valse d’entrées et de sorties de puissants généraux des prisons. Or la fuite d’un général assigné à résidence prouve le contraire : l’« Algérie nouvelle » ressemble de plus en plus à un slogan creux. Un mensonge. Sinon comment expliquer que cet officier supérieur adoubé par Tebboune se retrouve en fuite comme un brigand.
La disparition de Nacer El-Djinn ne sera sans doute pas la dernière secousse interne. Elle restera comme le symbole d’un pouvoir qui se fragilise de l’intérieur, et qui, pour masquer ses failles, n’hésite pas à asphyxier sa propre capitale sous un dispositif militaire.
Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l’année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l’association.
La capitale libanaise devait l’an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.
« Il y a d’abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse », écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l’association.
« Mais l’histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes », poursuit le texte.
« Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d’aller y voir. Le propre du reportage, en somme ».
L’association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l’édition 2025, sur 134 candidatures.
Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L’Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).
Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour « Fragments de guerre » (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour « Tigré : viols, l’arme silencieuse » (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour « Le Syndrome de La Havane » (Canal+), Julien Goudichaud pour « Calais-Douvres, l’exil sans fin » (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour « Rachida Dati, la conquête à tout prix » (France 2) et Solène Oeino pour « Le Prix du papier » (M6).
Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour « La Meute » (Flammarion), Siam Spencer pour « La Laverie » (Robert Laffont), Quentin Müller pour « L’Arbre et la tempête » (Marchialy) et Elena Volochine pour « Propagande : l’arme de guerre de Vladimir Poutine » (Autrement).
L’an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l’écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l’industrie du porno.
Le prix de l’audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film « Philippines: les petits forçats de l’or » (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour « Espionner, mentir, détruire » (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.
Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.
Les journalistes présélectionnés cette année parmi 134 candidatures sont :
87e Prix de la presse écrite (74 candidatures)
Eliott Brachet – Le Monde Julie Brafman – Libération Emmanuel Haddad – L’Orient-Le Jour Iris Lambert – Society, Libération Ariane Lavrilleux – Disclose Célian Macé – Libération Matteo Maillard – Libération, Jeune Afrique Arthur Sarradin – Libération – Paris Match
41e Prix audiovisuel (41 candidatures)
Solène Chalvon-Fioriti – Fragments de guerre (France5, Chrysalide, Elephant adventures, 74’) Marianne Getti et Agnès Nabat – Tigré : viols, l’arme silencieuse (Arte, Kraken films, 35’) Jules Giraudat et Arthur Bouvart – Le Syndrome de La Havane (Canal+, Brother films, 2h20’) Julien Goudichaud – Calais-Douvres, l’exil sans fin (LCP, Nova production, 50’) Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye – Rachida Dati, la conquête à tout prix (France2, 58’) Solène Oeino – Le Prix du papier (M6, Vigie production – 57’)
9e Prix du livre (19 candidatures)
Charlotte Belaich et Olivier Pérou – La Meute (Flammarion) Siam Spencer – La Laverie (Éd. Robert Laffont) Quentin Müller – L’Arbre et la tempête (Ed. Marchialy) Elena Volochine – Propagande : l’arme de guerre de Vladimir Poutine (Éd Autrement)
Depuis Mérouana, dans les Aurès, un groupe chaoui bouscule les codes de la scène musicale algérienne. Son nom : New « n »zik. Porté par six musiciens, ce collectif fait vibrer la mémoire chaouie à travers une fusion audacieuse de sonorités locales et globales. Né en 2012, il trace un sillon singulier entre traditions montagnardes et modernité planétaire.
À l’origine de cette aventure, une volonté claire : faire entendre une voix enracinée mais en mouvement. Une voix qui chante le pays autrement. Avec des guitares. Avec des flûtes de roseau. Avec des rêves d’altitude.
La formation, composée de six musiciens, incarne une famille artistique soudée. À la basse et à la direction artistique, Ala Beroual, fondateur et pilier du groupe, tient le cap. Le chant est porté par la voix vibrante de Younes Douak, tandis que Samih Beroual, frère du bassiste, explore les reliefs mélodiques à la guitare solo. Houssam Mezghiche, guitariste rythmique, tisse la toile harmonique. Younes Hadjidj, au clavier, apporte profondeur et modernité. Le souffle ancien des Aurès résonne à travers la gassba d’Abdallah Fouhal, et Abdelkrim Selmane, à la batterie, ancre le tout dans une pulsation organique.
Le nom du groupe – New « n »zik – est une signature poétique : New, pour le souffle du renouveau ; Zik, mot amazigh désignant l’ancien, le patrimoine. C’est tout le projet du groupe : ne pas choisir entre mémoire et mouvement, mais les faire cohabiter dans une même vibration.
Une mémoire qui groove
Chez New « n »zik, la musique chaouie ne se fige pas. Elle s’ouvre, se métamorphose. Elle se mêle au reggae, au rock, au blues, aux influences turques ou targuies, sans jamais trahir son âme. Le groupe compose une musique où la flûte des montagnards dialogue avec la guitare électrique, où les traditions rythmiques des Aurès rencontrent les textures urbaines d’aujourd’hui.
Ce n’est pas un collage, mais une alchimie vivante. Une langue musicale propre, à la fois ancrée et ouverte, simple et complexe — comme les terres qui l’ont vue naître.
Une musique qui parle à l’intime
Plus qu’un groupe, New « n »zik est une démarche. Un engagement. Une manière d’occuper l’espace culturel algérien autrement. Leur musique se veut porteuse de sens, de transmission, de lien. Ils militent, en sons, pour une jeunesse éveillée, enracinée, capable d’écouter le monde sans s’y perdre.
Par la musique, ils cherchent à élever les consciences, à cultiver la beauté, à transmettre l’esthétique chaouie dans toute sa noblesse. Pour eux, la musique n’est pas une échappatoire, mais une forme d’ancrage. Un acte de résistance douce. Un chemin de mémoire.
Une présence confirmée sur la scène nationale
Depuis leurs débuts, New « n »zik s’est produit dans les festivals les plus emblématiques : Festival de la chanson amazighe de Tamanrasset (2012, 2014), Festival Yennayer à Batna, Festival de la chanson chaouie à Khenchela, Festival national du théâtre amazigh, ou encore Fesniten Rock à Constantine.
De Mérouana à Tlemcen, en passant par Alger, Tipaza, Aïn Témouchent ou Khenchela, leur musique a fait vibrer des scènes, des foules, des cœurs. À chaque concert, une même promesse : celle de rendre vivant un héritage qu’on croyait oublié.
Une renaissance assumée
Avant de devenir New « n »zik, le groupe portait le nom de Lamasba, ancien nom de la ville de Mérouana. Pendant six années, sous cette première identité, ils ont exploré, expérimenté, cherché leur voix. Le temps, les départs, les arrivées… puis une évidence : un nouveau nom, une nouvelle direction, et une maturité artistique enfin trouvée.
Aujourd’hui, New « n »zik incarne cette nouvelle génération d’artistes qui puisent dans la terre pour toucher les étoiles. Leur musique n’imite pas. Elle invente un passage entre l’hier et le maintenant. Elle dit, en sons et en silences : nous sommes là, vivants, créateurs, enfants de Mérouana et citoyens du monde.
L’Algérien Djamel Sedjati a remporté la médaille d’argent du 800 m des Mondiaux d’athlétisme 2025 qui se déroulent à Tokyo, au Japon.
Sedjati a pris la deuxième place de la finale disputée samedi avec un temps de 1:41.90, derrière le champion olympique le Kényan Emmanuel Wanyonyi sacré champion du monde du 800 m la ligne en 1 min 41 sec 86, record des Mondiaux.
Le champion du monde en titre, le Canadien Marco Arop (1:41.95) complète le podium.
Plus de 2.000 athlètes venus d’environ 200 pays, dont l’Algérie, prennent part au rendez-vous mondial de Tokyo. L’Algérie est présente avec dix athlètes dont une dame: Slimane Moula, Djamel Sedjati et Mohamed Ali Gouaned (800 mètres), Amine Bouanani (110 mètres haies), Haïthem Chenitef (1500 mètres), Abderrezzak Charik et Mohamed Benyettou (Marathon), Yasser Mohamed Tahar Triki (triple saut), Oussama Khenoussi (lancer du disque) et Zahra Tatar (lancer du marteau/dames).
L’opposant tchadien Dr Succès Masra, ancien Premier ministre et fondateur du parti Les Transformateurs, est maintenu arbitrairement est en détention, ce qui suscite inquiétude et indignation à l’échelle internationale.
Sa détention est perçue par de nombreux observateurs comme une tentative de museler l’opposition et de freiner l’expression démocratique dans un pays marqué par des décennies d’autoritarisme.
Pour défendre sa libération, Me Saïd Larifou, avocat et homme politique franco-comorien, s’est rendu aux États-Unis dans le cadre du Mouvement International pour la Libération de Succès Masra. À New York, il rencontrera parlementaires, diplomates et ONG de défense des droits humains, tout en mobilisant la diaspora africaine et les organisations afro-américaines. « Nous appelons à la mobilisation pour faire libérer un leader africain victime de l’arbitraire », a déclaré Me Larifou.
Au-delà du cas de Dr Masra, l’avocat tire la sonnette d’alarme sur les dérives autoritaires qui se multiplient en Afrique. « Plus de 60 ans après les indépendances, certains régimes compromettent le développement social et économique du continent en s’installant dans la répression », souligne-t-il. Selon lui, la défense de Masra dépasse le cadre tchadien : elle devient un symbole de la nécessité de solidarité africaine et internationale pour protéger la démocratie et les libertés fondamentales.
Dr Succès Masra, économiste et ancien cadre à la Banque africaine de développement (BAD), est devenu l’une des figures de la nouvelle génération politique en Afrique centrale. Charismatique et fédérateur, il a su séduire la jeunesse tchadienne avide de changement. Mais cette popularité a fait de lui une cible pour les autorités, qui l’accusent de « menaces à l’ordre public ». Sa détention est considérée comme un test pour l’avenir démocratique du Tchad.
Originaire des Comores, Me Saïd Larifou est juriste de formation et fondateur du parti RIDJA (Rassemblement pour une Initiative de Développement avec une Jeunesse Avertie). Il est connu pour son engagement en faveur des libertés fondamentales et la gouvernance démocratique en Afrique. Polyglotte et expert des relations internationales, il met aujourd’hui son savoir au service des leaders africains persécutés, devenant ainsi une voix influente dans la défense de la démocratie sur le continent.
La mission américaine de Me Larifou illustre que la défense de Dr Masra n’est pas uniquement juridique : elle vise à alerter l’opinion mondiale sur les dérives autoritaires persistantes et à rappeler que la solidarité internationale est indispensable pour soutenir la démocratie en Afrique. Dans ce contexte, Dr Masra incarne l’espoir d’un renouveau politique et d’une alternance démocratique au Tchad.
Quelque douze millions d’élèves des cycles primaire, moyen et secondaire rejoignent leurs classes le 21 septembre pour l’année scolaire 2025-2026, selon les données du ministère de l’Éducation nationale.
Cette rentrée se déroule dans un contexte marqué par des ajustements pédagogiques significatifs en matière de langues étrangères, qui visent à renforcer la place de l’anglais dans le système éducatif et de préoccupations économiques pour les familles.
Nouvelle répartition horaire des langues
La principale évolution concerne l’enseignement des langues étrangères. Le ministère a décidé de réduire de trente minutes hebdomadaires le volume horaire de la langue française en troisième année du primaire. Cette demi-heure est transférée à l’anglais, dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la place de cette langue dans le système éducatif.
L’objectif affiché est de « rééquilibrer l’apprentissage des langues étrangères » et d’adapter l’école algérienne aux besoins de l’enseignement supérieur et du marché du travail, où l’anglais est jugé incontournable.
Un contexte social toujours tendu
Malgré des expositions commerciales offrant des réductions de 20 à 50 % sur les fournitures scolaires, le coût d’équipement d’un élève avoisine 12 000 dinars (environ 93 dollars), un poids notable pour les familles modestes. L’État a versé une allocation de 5 000 dinars par enfant aux foyers à faible revenu et soutient des initiatives caritatives pour distribuer des milliers de cartables.
Numérique et santé scolaire
Le ministère poursuit par ailleurs la numérisation progressive des établissements : au moins une école par commune est désormais équipée de tableaux électroniques, soit plus de 3 200 établissements au niveau national.
Le premier jour de classe coïncidera avec le lancement d’un « semaine de la santé scolaire » menée conjointement avec le ministère de la Santé pour promouvoir de bonnes pratiques d’hygiène et de prévention.
Depuis octobre 2023, Meriem Laribi s’est imposée comme une voix incontournable pour informer sur la Palestine. Journaliste indépendante, elle se consacre particulièrement à la situation à Gaza et en Cisjordanie, combinant reportage de terrain, analyses géopolitiques et critique du traitement médiatique occidental, notamment français.
Son livre Ci-gît l’humanité – Gaza, le génocide et les médias (Éditions Critiques, 2025) retrace la première année du conflit et propose une lecture radicalement anticoloniale de la situation. Mais son engagement ne se limite pas à l’écriture : de décembre 2023 à avril 2024, elle s’est rendue deux fois par semaine à l’Élysée et au Quai d’Orsay pour interroger directement les porte-parole du gouvernement français sur son inaction face au conflit. Elle a également co-réalisé le documentaire Gaza, fuir le génocide (Le Média, 2024) et publié des articles pour Le Monde diplomatique, Orient XXI, Off Investigation ou Acrimed.
Sa présence sur les réseaux sociaux est constante, permettant de suivre quotidiennement l’évolution de la situation en Palestine via X et Instagram. Depuis la sortie de son livre, elle mène également un tour de France des librairies et des organisations militantes, donnant des entretiens vidéo à plusieurs médias et YouTubeurs afin de sensibiliser le public à la situation des Palestiniens.
Dans son message d’ouverture, elle explique : « Comme vous vous en doutez, mes prises de position sur la Palestine compliquent ma vie professionnelle. Cela fait longtemps que j’hésite à vous solliciter, extrêmement gênée par le fait que la priorité absolue est d’aider les Palestiniens de Gaza. Malgré mes faibles moyens, j’ai moi-même donné à de nombreuses cagnottes de Gazaouis, à l’UNRWA et à l’Unicef. Et je continuerai à le faire. » Elle invite ses soutiens à faire de même et précise que le financement participatif est indispensable pour maintenir sa liberté de parole : « Être amenée aujourd’hui à demander votre soutien est symptomatique de l’état du journalisme en France. Les voix comme la mienne sont poussées vers la marge, ce qui a des conséquences matérielles. »
Son objectif est clair : préserver son indépendance, poursuivre ses enquêtes et analyses, et préparer son prochain livre, Palestine, le droit à l’existence (février 2026), ainsi qu’un projet de documentaire. Les dons via Tipeee permettent également aux contributeurs de recevoir des contreparties, comme un accès prioritaire à ses publications et la possibilité de participer au développement de nouveaux formats d’information.
Meriem Laribi incarne ainsi un journalisme militant et rigoureux, alliant terrain, analyse et engagement humanitaire, tout en défendant sa liberté de parole et la visibilité des Palestiniens dans les médias internationaux. Son initiative montre la nécessité d’un soutien citoyen pour garantir la survie d’un journalisme critique et indépendant, capable de questionner le pouvoir et de couvrir des conflits souvent marginalisés.
À six mois des élections municipales, Marseille se prépare à une campagne électorale particulièrement tendue. Benoît Payan, maire sortant, adopte pour l’instant une posture prudente, mais claire sur ses intentions. Dans une récente déclaration à La Provence, il a affirmé : « Moi, je suis au travail et je resterai au travail ».
Pour Benoît Payan, l’essentiel est de consacrer les six prochains mois aux dossiers concrets de la ville – logement, écoles, végétalisation, propreté – plutôt qu’aux invectives politiques. Cette approche traduit une volonté de mettre en avant l’action municipale plutôt que la communication ou la polémique, tout en posant les bases d’une stratégie politique réfléchie pour la campagne à venir.
Cette prudence contraste avec la posture offensive de Martine Vassal, présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence et candidate aux municipales 2026. Vassal n’hésite pas à critiquer le maire de manière frontale. Elle l’accuse d’avoir « massacré » la ville et de diriger une majorité « islamo-gauchiste », allant jusqu’à demander qu’il « s’excuse face aux Marseillais ». Face à ces attaques, Payan choisit de ne pas répondre par la confrontation directe. Il dénonce ce qu’il qualifie de fracturation de la ville et de boulimie permanente de pouvoir. Selon lui, Vassal cumule les fonctions de présidente de la Métropole, du Département et candidate à la mairie, illustrant une logique politique centrée sur l’accumulation de postes plutôt que sur le service public.
Pour autant, Payan ne laisse planer aucun doute sur ses ambitions et la portée de la bataille électorale : « Si on gagne, Martine Vassal ne sera plus présidente de la Métropole ». Cette déclaration traduit une stratégie double : prudence et travail concret sur le terrain, mais message clair et fort sur l’avenir institutionnel de la ville. En mettant en avant ce scénario, Payan indique que la victoire du Printemps marseillais ne serait pas seulement symbolique, mais aussi concrètement transformative pour Marseille et sa Métropole.
Cette approche stratégique permet à Payan de se présenter comme un maire sérieux et responsable, concentré sur les résultats tangibles plutôt que sur les effets de manche. Mais elle comporte aussi un risque : laisser son adversaire occuper le terrain médiatique sans contrepoids immédiat peut influencer l’opinion publique avant que le bilan de Payan ne soit pleinement valorisé. Dans une ville où la visibilité est cruciale, le silence ou la retenue stratégique peut parfois être interprété comme un manque de combativité.
La campagne à venir illustre la tension classique entre action municipale et communication politique. Payan mise sur les résultats concrets et les préoccupations quotidiennes des habitants, tout en préparant le terrain pour une campagne qui « viendra en son temps ». Cette posture pragmatique peut séduire les électeurs attachés à l’efficacité, mais elle exige également de démontrer rapidement l’impact de son action pour ne pas laisser Vassal imposer le récit de la campagne.
Au-delà des stratégies personnelles, cette bataille électorale reflète des enjeux plus larges : la fragmentation politique de Marseille, le poids des institutions locales et la question du cumul des mandats. Le contraste entre la prudence de Payan et l’offensive médiatique de Vassal cristallise déjà le débat. Il ne s’agit pas seulement de personnes, mais de visions différentes de la politique municipale : service concret et responsabilité d’un côté, puissance médiatique et accumulation de fonctions de l’autre.
Marseille, ville complexe et souvent fracturée, observe ses acteurs politiques jouer leur partition. Benoît Payan reste concentré sur ses dossiers municipaux, mais ses récentes déclarations montrent qu’il entend peser dans le jeu électoral, avec un message clair : travailler d’abord, changer ensuite. Entre retenue stratégique et message politique ferme, le maire prépare le terrain pour une campagne qui pourrait bien s’annoncer décisive pour l’avenir de Marseille et de sa Métropole.
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