Le désaveu cinglant infligé par le peuple algérien au processus électoral engagé par Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection suscite toujours des critiques acerbes de certains personnalités politiques.
Après Mohcine Belabbas et Sofiane Djilali, c’est autour de l’ancien diplomate et ministre, Abdelaziz Rahabi d’intervenir dans un débat.
Son constat est sans appel : »L’Algérie est entrée dans une période de non-gouvernance, après les élections présidentielles », assène-t-il, dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter).
Tout est dit dans le court message de l’ancien ministre de la Communication qui a décrit le taux élevé d’abstention observé lors du vote du 7 septembre comme étant l’expression du « Hirak » qui semble, pour lui, toujours en mouvement au sein de la société algérienne.
« Le Hirak silencieux a parlé. Ce que j’ai toujours redouté et dénoncé à plusieurs reprises vient de se produire », prévient l’ancien ministre, qui s’est converti à l’opposition du temps du défunt président Abdelaziz Bouteflika après que ce dernier l’eût démis de ses fonctions en plein conseil des ministres.
Abdelaziz Rahabi a terminé sa salve par un cinglant constat : « L’Algérie a atteint un stade de non-gouvernance. »
Pour l’ex-ministre, la crise politique auquelle est arrivé le pays s’explique par le refus du pouvoir d’exaucer les revendications principales du mouvement populaire de 22 février 2019. A savoir une justice indépendante, le respect des libertés publiques, la lutte contre la corruption, la libération des champs politiques et médiatiques. »
Des revendications qui ne sont pas l’apanage et la tasse de thé du régime d’Abdelmadjid Tebboune qui s’est illustré par la manipulation, une répression judiciaire et policière tous azimuts touchant les opposants, les activistes politiques, les journalistes qui ne s’inscriventpas dans sa doxa. Soit l’exact contraire de tout ce que réclamait la rue algérienne.
La déclaration de Rehabi intervient à la lumière de la confusion qui s’est installée suite à l’annonce des résultats par l’Autorité indépendante des élections, annonce qui a suscité l’étonnement et les sarcasmes de la majorité des citoyens.
Le FFS et le MSP dont les candidats ont été humiliés par les résultats annoncés par l’ANIE sont dans l’attente des réponses que réservera le Conseil constitutionnel à leurs recours.
La direction de campagne d’Abdelmadjid Tebboune qui a obtenu une majorité écrasante de 5 329 253 voix, soit 94,65% des voix a curieusement accompagné les directions de campagne de Youcef Aouchiche et de Hassani Cherif, en cosignant un communiqué dans lequel ils ont remis en cause les chiffres annoncés par Mohamed Charfi.
Dans leur communiqué, les représentants des candidats ont souligné « l’ambiguïté et la contradiction des chiffres des taux de participation ; la contradiction des chiffres annoncés par le chef de l’autorité avec le contenu des rapports de dépouillement et de collationnement des votes délivrés par les municipalités et des commissions électorales des wilayas et l’ambiguïté de la déclaration annonçant les résultats provisoires des élections présidentielles, dans laquelle la plupart des données de base étaient absentes. Pour autant, aucune remise en cause de la victoire attendue d’Abdelmadjid Tebboune.
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu aujourd’hui, Mme Anne-Claire Legendre, envoyée spéciale et conseillère du président français Emmanuel Macron pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, portant un message pour M. le Président de la République.
Étaient également présents lors de la rencontre, M. Boualem Boualem, directeur du cabinet de la Présidence de la République.
Il faut souligner que l’Algérie a rappelé, le 30 juillet dernier, son ambassadeur à Paris, suite à l’alignement du président français sur la plan d’autonomie que défend le roi Mohammed VI concernant le Sahara occidental.
Jamais scrutin n’a été aussi entaché d’irrégularités les plus flagrantes. En effet, la « présidentielle » du 7 septembre appelle plusieurs observations qui laissent l’électeur pantois. Rupture de confiance entre le peuple et les dirigeants, cafouillage dans les chiffres, déclarations contradictoires… le grand n’importe quoi !
Le chef de l’Etat cherchait une élection qui puisse effacer celle de décembre 2019, celle qui vient de se dérouler ne oeut raisonnablement être la bonne. Bien au contraire.
Car tout le monde sait qu’Abdelmadjid Tebboune était arrivé par la petite porte au palais d’El Mouradia. C’était pendant que les rues algériennes brasillaient dune révolution pacifique inédite. Et pour cela, le rendez-vous du 7 septembre était fait justement pour lui permettre de rafistoler une popularité largement entamée. Mais patatras, voilà qu’il tombe de Charybde en Scylla.
Mais commençons par la fin. Quatre jours après l’annonce des premiers résultats, aucune autorité ne se risque de donner à l’opinion publique les chiffres définitifs de cette mascarade électorale. Mohamed Charfi a mangé son chapeau et les hautes autorités gèrent la tension avec des gants de velours.
Pendant ce temps, l’APS, l’Entv et les télégraphistes du régime continuent de relayer les messages de félicitations à l’heureux vainqueur afin de détourner l’opinion publique du camouflet subi par justement Abdelmadjid Tebboune, en premier. L’entreprise d’enfumage se poursuit de plus belle pour imposer le statu quo. Le temps fera le reste, se rassure-t-on en haut lieu.
Des lièvres complaisants
Les trois candidats contestent dans un communiqué étrangement commun le taux de participation annoncé par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi. En vrai, ce communiqué énigmatique enfonce le dernier clou dans le cercueil de cette mascarade.
Jamais dans l’histoire d’élection un vainqueur, haut la main, n’a signé un communiqué qui jette le doute sur l’élection avec ses adversaires. En cela c’est une première. Le taux stratosphérique accordé à Tebboune n’est pas contesté par les deux candidats malheureux.
Ces deux derniers, au cours de deux points presse ont soulevé de nombreuses irrégularités sans aller jusqu’à remettre en cause la réélection de Tebboune.
Une prise de position renversante, car s’il ya irrégularités et fraudes cela voudrait normalement dire invalidation de l’élection. Ce qu’évitent d’assumer ces deux candidats qui ont servi de lièvres à Tebboune pendant une campagne insipide et sans enjeu.
Réélu avec 25% du corps électoral !
Mohamed Charfi annonce une victoire du chef de l’Etat avec 94,65 % des voix dimanche 8 septembre. Clairement, selon le président de l’ANIE, Abdelmadjid Tebboune a obtenu 5 329 253 voix, soit 94,65 % des suffrages exprimés. Abdelaali Hassani Cherif candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a été crédité de 178 797 voix (3,17 %).
Quant à Youcef Aouchiche, du Front des forces socialistes, il n’a obtenu que 122 146 voix (2,16 %). Il est pourtant facile à trouver suite aux derniers suffrages donnés. Mohamed Charfi a annoncé 5 630 196 de suffrages sur 24 351 551 électeurs composant le corps électoral. Après un rapide calcul on obtient un taux de participation qui oscille entre 23 et 25 %.
A partir de là, il y a lieu de conclure que cette « élection », en dépit du bourrage des urnes et des cerveaux des Algériens, elle a la valeur d’un cinglant référendum contre l’autoproclamé président Tebboune.
95% de voix !
Au-delà du boycott monumental, si on voulait porter atteinte à l’élection et à Tebboune on ne se serait pas pris autrement que par cette annonce faite par Mohamed Charfi dimanche de 94,65% de voix. Ce taux stratosphérique qui tutoie le ridicule met le candidat Tebboune dans un costume de dictateur à la soviétique. « Ceux qui ont décidé ce taux veulent son humiliation, il n’y a pas une autre explication », sourit un journaliste d’un média publique. « On savait qu’il allait passer mais pas à ce taux hilarant », poursuit-il.
Ecran de fumée sur l’ANIE !
Le communiqué des trois candidats pour dézinguer l’ANIE et Charfi ? Un écran de fumée. On veut créer la polémique autour de l’accessoire – quelques centaines de milliers de voix en plus ou en moins pour un candidat ou un autre – pour détourner l’attention sur l’essentiel. Car Mohamed Charfi, grand serviteur zélé qu’il est ne pouvait donner des chiffres sans l’assentiment de décideurs.
Le président sortant « réélu » ? On le savait dès le 21 mars 2024 le jour où il annoncé une présidentielle anticipée ? « Réélu » avec un large score ? Qui pouvait en douter une seconde ? Les chancelleries qui se sont empressés de féliciter Tebboune ne pouvaient l’ignorer également.
Mais l’essentiel dans ce scrutin est que presque 19 millions d’électeurs sur 24 millions n’ont pas voté. C’est une victoire de l’esprit du Hirak sur le régime. Le gros embarras pour le régime est là.
Les chiffres sont là : 24 351 551 votants inscrits, 5 630 196 voix exprimées. A la louche, c’est presque 77 % de taux d’abstention. Ou 23 % de taux de participation si vous voulez, sans oublier les bulletins nuls ou blancs jamais comptabilisés par l’ANIE. C’est de cela dont on ne veut pas parler, dont on veut détourner l’attention. Parce que ce taux d’abstention de 77 % pose de vraies questions, d’abord sur le bilan du 1e mandat et interpelle aussi et surtout sur l’avenir.
Si 19 millions d’électeurs, et donc une grande majorité d’Algériens ont boycotté, va-t-on en haut lieu à faire comme si ? Plus que jamais, le chef de l’Etat évolue sur une ligne de crête bien raide.
Le changement dans la continuité
Cette crise politique qui clôt la parodie électorale n’apportera malheureusement aucun changement – du moins immédiat – pour les Algériens. Tebboune est encore plus mal élu qu’en 2019 puisque son score n’a augmenté que de quelque 3 57000 voix. Donc indéniablement, c’est un chef de l’Etat encore plus fragile et impopulaire qui se maintient à la tête du pays. Comme à l’annonce de cette présidentielle anticipée, les Algériens ne se faisaient aucune illusion sur sa finalité. Ils savaient que les dés sont pipés.
La première semaine de septembre a vu l’arrivée de quelque 800 Algériens haragas sur des petites embarcations en Espagne. Plutôt « el botti » (le surnom donné aux embarcations qui servent à la traversée de la Méditerranée), que « nvoti » : Autrement dit : ces haragas prèfèrent prendre le risque de mourir en mer que d’aller voter. Tout est là. Le message est puissant.
Ces Algériens ne croient plus les promesses fumeuses. Ils ont compris qu’il ne peut y avoir de changement avec des hommes non seulement qui ne veulent pas que ça change mais qui ne veulent pas non plus que l’Algérie prenne une autre tournure politique que la leur. Comme Bouteflika, Tebboune (79 ans) se considère comme un messie, le chef sans qui rien ne peut se faire.
Donc, la cherté de la vie va continuer à enflammer les portefeuilles des pères de famille, le bricolage voire l’improvisation économique, la répression tous azimuts, la diplomatie des nerfs et des effets de manches… tous les artifices du règne de Tebboune et son mentor Chanegriha seront reconduits.
Le boycott sans bruit ni fureur de cette mascarade électorale signe la rupture profonde entre le peuple d’en bas et les autorités. Il rappelle aussi et surtout que l’idée du Hirak est vivante au sein de la société.
Les inondations s’aggravent en Guinée. En cette saison d’hivernage, l’ensemble du territoire est frappé par des précipitations d’une rare intensité depuis la mi-août. De la ville côtière de Conakry jusqu’à l’autre bout du pays à Siguiri, les pluies ont causé la mort d’au moins quatre personnes et laissé des milliers de ménages sans toit.
Selon le dernier bilan de l’agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires, quatre personnes sont décédées et une est portée disparue. Hormis la région forestière, les pluies d’une rare violence ont laissé 20 000 ménages guinéens en détresse au niveau national.
Les pays les plus touchés par ces fortes pluies suivies d’inondations sont la Guinée, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, où des pertes humaines et matérielles significatives ont été enregistrées. Plus au nord, le sud du Maroc et le sud-ouest algérien ont connu aussi de fortes pluies suivies d’inondations qui ont laissé d’importants dégâts. Au Maroc il y a eu une vingtaine de morts.
Maisons, routes et ponts sont inondés, de nombreux glissements de terrain ont eu lieu et même du bétail a été emporté par les flots. « On a fait le premier convoi humanitaire hier. Les gens ne savent pas où dormir donc on a réquisitionné des écoles. On est aussi en train de travailler pour envoyer deux autres convois humanitaires. Et en fonction de la trésorerie, on va essayer de faire ce qu’on appelle un « cash transfert », ce qui va permettre à ces ménages impactés à l’intérieur du pays afin qu’ils puissent au moins de surmonter les dépenses pour leur famille », explique le directeur général de l’ANGUCH, Lancei Touré.
Mais au-delà des pluies intenses, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée déplore le laisser-aller des autorités face à l’urbanisation anarchique. « Les gens ont bien fait des remblais devant les autorités. Personne ne lève le petit doigt. Ici, l’État n’agit pas », tance-t-il.
Selon l’ANGUCH, plus de 130 000 personnes sont actuellement affectées par ces inondations.
Au Nigeria, la ville de Maiduguri, à l’extrême nord du pays, a été submergée par les eaux d’un barrage qui a cédé sous des pluies torrentielles. Depuis lundi, des milliers d’habitants fuient la vile qui est sous l’eau et les secours s’organisent mais pour le moment, on ne connait pas le nombre exact de victimes.
Cela faisait trente ans que la capitale régionale de Borno n’avait pas connu de telles inondations. Les maisons sont submergées, des voitures sont sous l’eau et les habitants, 800 000 pour la ville de Maiduguri, cherchent à fuir la montée des eaux.
Selon cet habitant, c’est dans la nuit de dimanche à lundi que le barrage de l’Alau au sud de la ville a cédé sous les pluies. « C’était vraiment catastrophique. Tout est inondé. Il ne reste qu’un seul pont », témoigne un habitant.
Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées suite à une attaque israélienne sur une zone humanitaire à Khan Younès, selon la Défense civile de Gaza. Israël a indiqué avoir visé un « centre de commandement » du Hamas.
Ce crime abominable fait partie de l’interminable série de massacres commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. La cible ? Le Hamas. Les victimes ? De simples civils… des déplacés qui vivent sous les tentes. La frappe israélienne qui s’est abattue sur une zone humanitaire de Khan Younès dans la nuit de lundi à mardi a tout effacé, tout emporté, décrit notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Selon un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughai, « 40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés » dans les hôpitaux voisins.
« Nos équipes travaillent toujours pour retrouver 15 personnes disparues après la frappe qui a ciblé les tentes des personnes déplacées de al-Mawasi, à Khan Younès », ville du sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté. Alors que faire ? Les Gazaouis publient des vidéos du lieu du drame et tentent de retrouver des survivants. Dans l’obscurité, une opération de sauvetage sans grands moyens s’est montée, avec des torches de téléphones portables en guise de lampes et des mains nues en guise de pelle.
Le Directeur général des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle par intérim près la Cour constitutionnelle, Ahmed Ibrahim Boukhari, a indiqué, mardi soir, que le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, avait désigné des rapporteurs au niveau de deux groupes de travail pour l’examen des deux recours introduits devant la Cour concernant les résultats préliminaires de l’élection présidentielle.
Dans une déclaration à la Télévision algérienne, M. Boukhari a affirmé que le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a désigné des rapporteurs au niveau de deux groupes de travail pour l’examen des deux recours introduits devant la Cour constitutionnelle par les deux candidats à la présidentielle du 7 septembre, à savoir MM. Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche.
« Dès la réception des deux recours, deux groupes de travail ont été constitués pour procéder à l’examen de tous les procès-verbaux (PV) et au calcul des voix, dans l’attente de la réception du dernier procès-verbal (PV) de centralisation des votes de la commission électorale de la communauté nationale établie à l’étranger. Ensuite s’appliquera le délai légal accordé à la Cour constitutionnelle pour annoncer les résultats définitifs de l’élection présidentielle, fixé à 10 jours », a fait savoir M. Boukhari.
Rien n’est noirci par hasard sur les pages du dernier recueil de poèmes de Mohand Said Bensekhria. L’auteur nous fait vibrer dès les premiers vers lancés à la face de ses lecteurs dans l’incipit.
Espoir manié avec doigté et délicatesse au gré des vagues de mots, charriés par le flot voluptueux des sons et des voix. Regards à la fois doux et croisés entre divers horizons qui ont pour point de convergence beaucoup de vides, de silences bavards!
Ces silences qui se parlent comme autant d’astres dans les immensités galactiques de l’univers des mots. « Dans un petit poème, déclame l’auteur, il y a des mots éternels, il y a de l’absurde il y a du génie et aussi de l’amour ».
L’amour chez Bensekhria se vit et doit se vivre dans la communion, le partage et la fraternité. Il est la plus grande maladie généreuse dont on ne guérit plus jamais. L’amour est cette bouteille d’espoir qu’on jette dans une rivière et que les eaux charrient tout au long des oueds comme une perle précieuse perdue dans un amas d’alluvions.
Le poète magnifie dans son délire onirique la beauté de ses racines, la beauté de sa terre et de ses paysages. « Montagne majestueuse aux sommets sentinelles/Effleure les cieux d’un baiser amoureux/ A son soc s’écrit l’histoire à l’éternel ».
En toile de fond, la Kabylie chante a capella son hymne de la joie, à travers ses magnifiques paysages, le ruissellement heureux de ses fleuves, l’étincelante beauté de ses neiges, ses printemps qui n’en finissent pas de refleurir, ses femmes et ses hommes au courage légendaire, etc.
Et puis, il y a cette douleur, ce point noir qui décante du verre de la joie : ces regrets qu’on ne peut enterrer, ces déceptions qui remontent à la surface chaque fois qu’on pense au passé, l’odeur entêtante de la terre de ses origines noyée dans des nostalgies éthérées, cette torture de la compassion avec les éprouvés de la grande douleur de l’humain, de l’universel.
« Je cherche, disait un jour l’écrivain français André Malraux, la région cruciale de l’âme où le mal absolu s’oppose à la fraternité. » Cette citation, Bensekhria l’a fait sienne et semble même en forcer la note par endroits.
Ainsi a-t-il fait un clin d’oeil ici à la douleur des siens pendant la décennie noire qu’il compare à celle de Sabra et Chatila au Liban. »La Madone de Bentelha, écrit-il, un jour peut-être nous dira/ Ces instants des ténèbres aux relents de l’Enfer/ Lugubres desseins rappelant Sabra et Shatila ». Le parallèle est ainsi dressé entre toutes ces douleurs humaines qui habitent l’inconscient collectif.
« La poésie seule peut exprimer l’impossible » dixit le poète-journaliste du village de Biziou, en Kabylie (Béjaia) dans son avant-propos. Comme dans « Paradis des âmes perdues » (Edilivre 2016), « Au clair de la lune » (son recueil de poèmes publié chez L’Harmattan en 2019) et « Murmures d’automne » (Imtidad 2023), la langue du texte « Meurtrissures du silence » est suavement tissée, avec un verbe tantôt doux, tantôt tranchant. Elle nous invite à replonger dans tout ce qui fait l’humain, avec toute sa complexité, toutes ses souffrances, toutes ses peines, tous ses silences.
Ces silences que l’on trouve dans le recueil, bien mis en évidence.
Silences de nuits éclairées par l’étoile de la solitude. Silences des jours où l’on se retrouve, malgré la cohue du commun des mortels, replié sur soi-même, à la lisière d’un monde que l’on ne reconnaît plus.
Silences éloquents qui montrent que, par-delà tous les obstacles et toutes les distances, l’écho du cri de nos âmes parvient partout au monde des grands vivants : ceux qui savent ce que signifie le mot « humanité ». « Lorsque le silence se fait vide/Et que les maux se rient des rides/ Les mots se lassent et se taisent/ Quant aux peines, elles sont impavides ». Bref,
« Meutrissures du silence » est un texte truculent, plein de douceur et touchant à l’humain dans ce qu’il a du plus valeureux, du plus essentiel : le coeur. Un vrai bijou poétique à découvrir !
Kamal Guerroua
Mohand Said Bensekhria, Meurtrissures du silence, préface de Djawad Rostom Touati, Talsa éditions, Tizi Ouzou, 2024, prix public : 600 D.
L’équipe nationale algérienne de football s’est imposée avec l’art et la manière, ce mardi, face au Liberia (2-0) à l’occasion de la confrontation qui les opposé au Samuel Kanyon Doe Sports Complexe de Monrovia pour le compte de la deuxième journée des qualifications de la CAN 2025, groupe E.
Les trois buts des Fennecs ont été inscrits respectivement par Amine Gouiri, Adam Zorgane et Baghdad Bounedjah.
Après un début laborieux, Farsi pousse le ballon de la pointe pour Amine Gouiri qui trompe magistralement le portier Koulibaly sur sa gauche (0-1, 17e). Le compteur sera aggravé à la 25e minute par le biais de Zorgane. Il récupère le cuir à 30 mètres des burs et envoie une frappe tendue et puissante qui laisse le portier adverse loin du ballon. Le 3e but viendra à la seconde mi-temps après l’entrée du duo Atal et Bounedjah.
Les Verts avaient bien entamé la campagne des qualifications à la CAN 2025 en dominant la Guinée équatoriale 2-0, jeudi dernier au stade Miloud-Hadefi d’Oran pour le compte de la première journée.
Dans un communiqué rendu public, mardi 10 septembre, Jil Jadid de Djilali Sofiane a estimé que les élections présidentielles qui ont eu lieu le 7 septembre 2024 ont clairement démontré l’échec de la démocratie dans le pays, appelant le président Abdelmadjid Tebboune à en tirer toutes les conséquences.
Poursuivant son analyse, le parti considère que « cet échec se manifeste non seulement dans les déséquilibres qui ont marqué le déroulement du scrutin, dénoncés par les directions de campagne des trois candidats, mais aussi dans les résultats qui traduisent clairement l’incompatibilité entre la représentation système et les gens. »
Selon Djilali Sofiane et son parti, le désaveu du peuple à l’égard du processus politique et sa méfiance à l’égard des politiciens deviennent plus évidentes à chaque vote.
« La très faible participation des Algériens au processus électoral et leur indifférence à l’égard des institutions représentatives constituent un sérieux avertissement qui menace la sécurité de l’Etat », explique Jil Jadid qui a souligné que « protester contre quelques centaines de milliers de voix ne peut masquer la réticence de 19 millions de citoyens à voter », lit-on dans le communiqué de Jil Jadid.
Et au parti d’ajouter : « outre la mauvaise gestion des élections par l’Autorité nationale indépendante et les pressions auxquelles elle est exposée pour gonfler les taux de participation, l’absence totale de toute capacité de mobilisation populaire au sein de la communauté politique représente un problème majeur ».
Le parti souligne, dans le même sens, que « la démission du peuple du processus politique et sa méfiance à l’égard des politiciens sont devenues plus évidentes à chaque vote (…) ». Jil Jadid constate que « le chemin démocratique, commencé en 1988, avait depuis longtemps dévié et atteint sa fin ».
Il appelle dans la foulée le chef de l’Etat, qui assumera un second mandat, à considérer ce vote comme une manifestation claire des profonds échecs politiques du régime et de la nécessité d’ouvrir de véritables consultations pour réformer le système politique et construire une nouvelle classe politique basée sur le compétence et l’honnêteté.
Insistant sur « l’importance de restaurer les libertés, de libérer les prisonniers d’opinion, de libérer les médias et de réformer la loi électorale, en plus de reconsidérer l’autorité nationale indépendante pour les élections », le parti Jil Jadid avertit : « Continuer à construire l’Algérie sur le mensonge et la fraude conduira à l’effondrement de l’État. »
En conclusion, le parti a estimé que « l’Algérie a besoin de regagner la confiance de ses citoyens et de réorganiser ses institutions », avertissant : « l’effondrement du pouvoir face à des citoyens frustrés serait désastreux ».
Les résultats de la présidentielle ne sont pas encore définitifs mais la presse algérienne se saisit de ces données tout droit sorties du chapeau du gendarme des élections, Mohamed Charfi pour enfumer les Algériens. Pathétique.
Cette presse laudatrice, obséquieuse et aboyeuse de son maître veut nous persuader que Tebboune a remporté une victoire éclatante, nette et sans bavures. Aucun mot sur l’abstention et la désaffection massive des électeurs des bureaux de vote, le 7 septembre dernier.
Une réalité que les comptes rendus de presse du lendemain de la présidentielle se sont employés avec l’outrance du menteur invétéré à masquer. A rendre illisible. Il y a de quoi désespérer définitivement de cette presse algérienne qui, un temps, était un parangon d’impertinence et de liberté.
Information nauséeuse
Alors que tout le pays est parcouru d’un puissant dégoût suite à la révélation des violations flagrantes et les manipulations à grande échelle des résultats du scrutin qui a abouti à la réélection sans mérite de Tebboune, journaux, télévision et radios se sont levés à l’unisson pour saluer la victoire du « président » sortant.
Pour ces journalistes qui assument sans rechigner leur rôle de chiens de garde, la cause est entendue. La preuve est comme tombée du ciel pour étayer le grand mensonge : les messages de félicitations envoyés par les chefs d’Etat et souverains de certains pays au « président » candidat dont la réélection était actée depuis six mois déjà.
Mohamed Charfi- journalistes : un désamour inattendu !
Il est de bon ton de s’en prendre aux ambulances ! En l’espèce la presse est courageuse. Porté au pinacle, il y a encore peu de temps, Mohamed Charfi est devenu, soudain, le mouton noir d’une « nouvelle Algérie » que l’on voudrait nous présenter comme le pays de toutes les vertus démocratiques, et Tebboune son grand timonier contre lequel le chef de l’autorité nationale indépendante des élections et son équipe se sont ligués pour ternir son image. Gâcher la fête d’un deuxième mandat voulu comme le plébiscite d’un leader enfin réconcilié avec son peuple.
Mohamed Charfi à qui on ne donnerait pas, bien sûr, le bon Dieu sans confession, une personne qui est loin de n’avoir aucun péché à se reprocher, est devenu le prétexte pour la mise en route d’une opération de diversion qui se joue à longueur d’antennes des radios et télévisions et sur les pages des journaux.
Tout est fait pour persuader les Algériens que l’élection de Tebboune est le fruit d’une onction populaire et ne doit souffrir d’aucun déficit de légitimité. Pourtant, le taux de participation ne dépasse guère 25%. Soit un quart des quelque 24 millions d’électeurs.
Reste à savoir de quoi sera fait l’avenir de Mohamed Charfi à qui est imputé le grand désordre survenu dans la nuit du 7 septembre ? Et que fera Tebboune avec une réélection aussi médiocre et humiliante ? Telle est en réalité la vraie question.
"La défection et même la défiance populaire vis-à-vis de l’action politique, le retour à l’uniformisation d’un discours laudateur et l’absence de toute marge pour...
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