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dimanche, 9 novembre 2025
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Le Conseil de sécurité, ce machin 

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Conseil de sécurité

La réunion programmée de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine me donne encore l’occasion d’aborder un point qui semble s’en détacher mais pourtant si lié à l’événement. 

Aussi je veux partager avec vous un autre et très vieux débat concernant le Conseil de sécurité  de l’ONU que certains estiment être crucial dans la gestion des conflits mondiaux et d’autres, aussi illégitime dans sa composition qu’inefficace dans l’application de ses résolutions.

Pour bien comprendre les deux points de vue opposés il m’a semblé qu’une des entrées dans l’analyse est de revenir sur la célèbre phrase du général de Gaulle qui avait qualifié l’ONU du mot dédaigneux de machin. Le premier côté de vision est certainement celui de l’hypocrisie car le général de Gaulle n’avait jamais accepté, ou plutôt digéré sa frustration et vexation, de ne pas avoir été invité à la conférence de Yalta où les trois grandes puissances allaient forger leur assise en imperium sur le monde dans les décennies qui suivront. 

Exclue des pays qui allaient gérer la phase d’occupation du territoire allemand, il avait fallu l’appui de Churchill pour que la France adhère au club fermé des grands. Mais il n’en n’a rien été pour faire disparaître le sentiment de domination des pays anglo-saxons et le désir de créer une troisième voie, indépendante et souveraine.

L’accusation de machin s’insérait également dans une autre pensée hypocrite parmi bien d’autres. On attribue ce mot machin au président français au moment de son refus de participer à l’opération d’envoi des casques bleus au Congo en 1960. La France y avait des intérêts et ne souhaitait pas que les autres puissances puissent venir les menacer.

De Gaulle adoptera la même démarche lorsqu’il décidera plus tard de quitter l’OTAN dans son commandement intégré. Pourtant la France ne sortira jamais du Conseil de sécurité qu’elle trouvait illégitime et inefficace. Si cette accusation est des plus hypocrites elle reste néanmoins juste dans ses fondements si on lui enlève la pensée dissimulée et calculée du président Charles de Gaulle. 

Le premier point qui fait basculer du côté de la critique très ancienne à l’encontre du Conseil de sécurité, d’ailleurs dès sa naissance, est donc son illégitimité par sa composition. Cinq pays membres permanents, quelle justification peut-on avancer alors que les réalités géopolitiques se sont modifiées depuis 80 ans ?

Le second est le blocage permanent dans les votes car l’unanimité est requise pour la prise de décision d’une résolution. Depuis de très nombreuses décennies Israël bénéficie du véto américain y compris ces derniers jours alors qu’un génocide se produit aux yeux du monde. Après cette horrible image de la main levée de la représentante américaine, que nous reste-t-il d’autre comme acceptation de la légitimité d’un conseil qui laisse passer un horrible massacre en continuant à exister.

Le troisième est l’inefficacité des résolutions du Conseil de sécurité dans leur application. Les deux résolutions concernant les frontières d’Israël ont-elles été un seul jour respectées ? Les Etats-Unis ont-ils bougé un seul petit doigt pour imposer les résolutions qu’ils ont eux-mêmes votées et stopper l’occupation illégale par la cessation de l’envoi des armes à Israël ?

Enfin un autre point d’inefficacité, celui des casques bleus. A-t-on vu une seule fois leur déploiement servir à quelque chose pour éviter la poursuite des combats et massacres ? Tous se sont terminés par un échec depuis la seconde guerre mondiale ou par  une efficacité qui ne méritait pas tant de dépense et d’efforts. Le Liban a-t-il été protégé en quoi que ce soit des incursions et bombardements d’Israël ?

Déployer une armée aux jolis et reconnaissables Casques bleus n’a jamais eu autre efficacité dans sa mission que d’arroser les plantes sur les lignes de démarcation des conflits (l’expression n’est pas de moi). Ce n’est pas sérieux et ce n’est même pas risible lorsqu’on considère les malheurs des populations qu’ils sont censés protéger.

Pour ma part je ne qualifierais effectivement pas le Conseil de sécurité de machin mais d’une vaste plaisanterie qui ne fait pas rire. Avec l’atrocité qu’ils subissent, les Palestiniens n’ont certainement pas le cœur à rire.

Pour leur grande majorité leur a été épargnée la vue de  l’atroce main levée en véto dans le Conseil de sécurité pour s’opposer à une résolution contre Israël. César baissait le pouce pour décider de la mort, chacun sa culture pour exprimer sa décision de condamnation à mort. 

Boumediene Sid Lakhdar

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Marseille accueille Mohamed Zwahra : cinéma et résistance palestinienne

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Mohamed Zwahra
Mohamed Zwahra

Jeudi 25 septembre 2025 à 17h30, la Maison du Peuple, 109, boulevard Vauban à Marseille, sera le théâtre d’une rencontre exceptionnelle avec Mohamed Zwahra, cinéaste et militant palestinien en tournée en France. Organisée par l’AFPS Palestine 13 et Magpal, cette rencontre permettra de découvrir son film « On my land » – Sumud et d’échanger sur la résistance populaire en Cisjordanie.

Originaire du village d’Al-Ma’sara, au sud de Bethléem, Mohamed Zwahra est un défenseur des droits humains engagé depuis son enfance. Dès l’âge de six ans, il participait à des manifestations pacifiques aux côtés de sa famille, affrontant barrages et soldats pour défendre son village contre l’expansion des colonies et la construction du mur de séparation.

Pour lui, la caméra est un outil de résistance : « Dès mon plus jeune âge, j’ai compris que la résistance n’était pas seulement un choix, mais un mode de vie. J’ai pris la caméra non seulement en tant que journaliste, mais aussi en tant que témoin, déterminée à documenter les injustices qui m’entouraient et à protéger la dignité et les droits de mon peuple. Je croyais alors, comme je le crois encore aujourd’hui, que l’image est une forme puissante de résistance et que nos histoires doivent être racontées par nous-mêmes. »

Cette projection-débat offrira au public l’occasion unique de comprendre le quotidien de la Cisjordanie, la lutte des villages palestiniens et le rôle central de la mémoire et de l’image dans la résistance non violente.

Djamal Guettala

Infos pratiques :

Date : Jeudi 25 septembre 2025

Heure : 17h30

Lieu : Maison du Peuple, 109 Boulevard Vauban, Marseille

Organisateurs : AFPS Palestine 13 et Magpal

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Togo : arrestation de Marguerite Gnakadé, ancienne ministre et belle-sœur du président

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Marguerite Gnakadé,

Marguerite Gnakadé, ancienne ministre de la Défense et belle-sœur du président Faure Gnassingbé, a été arrêtée mercredi à son domicile à Lomé, selon des sources sécuritaires et les médias locaux. Cette arrestation survient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Togo, marqué par des manifestations répétées réclamant la démission du président et la libération des prisonniers politiques.

Connue pour ses critiques virulentes du gouvernement, Gnakadé avait récemment appelé publiquement à la démission de Faure Gnassingbé et exhorté l’armée à soutenir le peuple pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de « régime dynastique ». Selon une source policière citée par l’AFP, son arrestation fait suite à des « faits graves », incluant sa récente incitation à la rébellion. Les autorités n’ont pas précisé les charges exactes retenues contre elle.

Le Togo connaît depuis plusieurs mois un climat de contestation marqué par des manifestations souvent réprimées par les forces de sécurité. Ces mouvements rassemblent principalement des jeunes et des opposants au régime, dénonçant la concentration du pouvoir entre les mains de la famille Gnassingbé depuis plus de cinquante ans. L’arrestation de Marguerite Gnakadé intervient donc dans un contexte de pression sur les voix critiques et pourrait être perçue comme un avertissement aux autres membres influents de la société civile ou de la famille présidentielle.

Marguerite Gnakadé, de par son lien familial avec le président autocratique, représente une figure symbolique de l’opposition interne au régime. Sa détention pourrait renforcer le sentiment d’injustice au sein de la population et alimenter les contestations à venir. La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains suivent la situation de près, soulignant les risques pour la liberté d’expression et la stabilité politique du pays.

Mourad Benyahia 

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Tunisie : trois ans de répression sous le décret n°54

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Manif en Tunisie

Trois ans se sont écoulés depuis la promulgation du décret n°54 le 13 septembre 2022, en Tunisie. Présenté comme un outil de lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication, ce texte est rapidement devenu un instrument de répression ciblant la liberté d’expression, suscitant inquiétude et indignation chez les journalistes, activistes et citoyens.

Selon la Syndicat des journalistes tunisiens, le décret contient des formulations floues et larges, offrant aux autorités des pouvoirs étendus de poursuite judiciaire. Depuis trois ans, de nombreux journalistes et blogueurs ont été poursuivis et condamnés pour avoir exprimé des opinions critiques ou diffusé des informations sur des affaires publiques.

Cette situation a entraîné un climat de peur et d’auto-censure dans les médias tunisiens. Dans un communiqué publié le 16 septembre 2025, le syndicat a réaffirmé son refus catégorique du décret, soulignant que la lutte contre les fake news ne peut se faire par la répression, mais par le droit d’accès à l’information, le soutien au journalisme professionnel et l’éducation aux médias.

Le décret n°54 a été utilisé de manière systématique pour cibler journalistes, activistes, opposants politiques et défenseurs des droits humains. Depuis son entrée en vigueur, plusieurs centaines de personnes ont été poursuivies pour “diffusion de fausses informations” ou “atteinte à autrui”, selon le syndicat. Ces poursuites ont eu pour conséquence un affaiblissement notable de l’espace public et de la liberté de presse, avec des médias hésitant à traiter des sujets sensibles par crainte de sanctions.

Face à cette situation, un projet de révision du décret a été soumis à la Chambre des députés en avril 2025. Les promoteurs de cette initiative reconnaissent que certaines dispositions du décret violent les droits et libertés constitutionnels et nécessitent des ajustements pour être en accord avec le Constitution tunisienne de juillet 2022 et les engagements internationaux, notamment l’accord de Budapest sur la cybercriminalité, ratifié en février 2024. Toutefois, le processus législatif reste lent et désynchronisé avec les poursuites judiciaires encore en cours, ce qui prolonge l’injustice envers les victimes du décret.

Plusieurs associations, dont Taqatu’, dénoncent l’usage du texte comme un outil de répression politique. Selon leurs rapports, le décret a servi à intimider et sanctionner des opposants, des activistes et des journalistes, créant un climat de peur qui affecte gravement le journalisme indépendant et la société civile.

Sur la période d’avril 2024 à avril 2025, 14 des 32 poursuites judiciaires concernant des journalistes se sont appuyées sur le décret n°54. Depuis sa promulgation, environ 300 personnes ont été concernées par des procédures judiciaires, dont certaines ont été condamnées à des peines privatives de liberté.

L’impact du décret dépasse les frontières tunisiennes. Des organisations internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International ont condamné son utilisation pour restreindre la liberté d’expression et ont appelé les autorités à cesser les poursuites injustifiées. Elles insistent sur le respect des normes internationales et sur la nécessité de protéger les droits humains et la liberté de la presse, considérée comme garantie fondamentale de la démocratie et de la transparence.

En résumé, trois ans après sa promulgation, le décret n°54 demeure un symbole de pression sur les médias et la société civile en Tunisie. Tandis que les discussions sur sa révision progressent lentement, la répression judiciaire continue, affectant le paysage médiatique et fragilisant l’exercice des droits fondamentaux.

Les journalistes et les organisations de défense des droits humains continuent de réclamer l’abrogation ou la modification substantielle du décret, afin que la Tunisie retrouve un espace public libre et démocratique, où la presse peut exercer son rôle de contre-pouvoir sans crainte de représailles.

Mourad Benyahia 

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 Le clan de l’ignorance

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Tebboune
Tebboune et Chanegriha maintiennent l'Algérie dans une situation insoutenable.

Dans un vieux texte bouddhique, un moine nommé Nāgasena rappelait à un roi que les sages discutent en tissant et détissant, en avançant des raisons et en les éprouvant, alors que les rois parlent pour imposer et punir. Deux millénaires plus tard, l’Algérie a choisi son camp : celui des rois sans sagesse.

Ici, le pouvoir ne gouverne pas, il recycle. Les discours sont fatigués, les visages défraîchis, les promesses repeintes à la hâte comme une façade qui s’écroule avant même que la peinture sèche. On appelle ça « dialogue national », « réformes », « consensus ». Bref, « l’Algérie nouvelle » : un slogan de supermarché sur un produit périmé. On prétend consulter, mais on ne supporte que l’écho de sa propre voix.

L’arrogance est devenue méthode, l’entêtement stratégie, et l’échec un programme. La seule réforme tangible est celle des fauteuils : on change les noms, on garde la recette. Ce n’est pas une république, c’est une salle d’attente où l’on fait tourner les chaises et où personne n’est jamais reçu.

De cette imposture est né un club fermé : le clan de l’ignorance, autrement dit le Système. Ici, pas besoin d’élections : l’ascenseur social ne fonctionne pas à l’effort, mais à la verticale familiale et clanique. Père, fils, cousin, beau-frère, voisin de palier, ami d’enfance ou fils de la dachra : le beni-âmisme fait office de seule Constitution. Tout est réglé comme dans une caserne : chacun a son étage, chacun son rôle, personne ne bouge sans l’ordre du clan. La mécanique est huilée, presque militaire : on classe, on distribue, on recycle.

Première catégorie : les dirigeants, sourds par vocation. Ils n’ont pas besoin d’arguments, ils ont des communiqués. Deuxième catégorie : les religieux de vitrine, cantonnés au rez-de-chaussée social. Ils distribuent des paniers de ramadhan, vendent du paradis en sachets et servent de sous-titres pieux aux abus du pouvoir. Troisième catégorie : les conservateurs, gardiens autoproclamés de la nation. Nationalistes de salon, anciens moudjahidines sanctuarisés, fils héritiers d’alliances. Pas besoin d’idées : un pedigree suffit. Quatrième catégorie : les identitaires qui refusent de partager. Pour eux, l’Algérie est un héritage indivisible, mais seulement pour la famille.

Ensemble, ils forment une coalition unique : non pas un gouvernement, mais un banquet de parasites où chacun se sert, se ressert et garde l’assiette pleine pendant que le peuple regarde, affamé.

Leur art n’est pas de résoudre, mais de détourner. À chaque crise, un chiffon. La pomme de terre devient rare ? On invente une polémique sur la langue. Le chômage explose ? On ressort un vieux manuel de nationalisme rance. Les jeunes hurlent leur désespoir ? On leur promet un paradis, version « après décès », sans frais de livraison. La règle est simple : occuper les esprits, pour mieux vider les assiettes.

Ce système n’est pas seulement immobile, il est pyromane. Il joue avec les braises de l’histoire comme un enfant gâté avec des allumettes. Amazigh contre arabe, croyant contre laïque, mémoire musulmane contre mémoire coloniale : voilà son seul savoir-faire. La division est sa rente, la peur son capital. L’Algérie n’est pas gouvernée, elle est entretenue comme une vieille querelle de voisinage.

La religiosité, sous ce régime, n’est plus foi mais décoration. On aligne des mosquées comme des trophées, on érige des minarets comme des antennes d’État, et le vendredi devient une parade militaire de piété. Ici, la foi n’élève pas, elle meuble. Quant au conservatisme, il s’est mué en musée poussiéreux : chacun y expose son héros empaillé, ses gloires passées, ses interdits comme des reliques. Toute ouverture est vécue comme une trahison, toute modernité comme une insulte.

Résultat : un pouvoir obsédé par la stabilité, mais qui fabrique l’instabilité. Obsédé par la paix sociale, mais qui cultive la colère. Obsédé par l’unité, mais qui sème la fracture. Ce pouvoir ne construit pas, il inaugure. Il ne réforme pas, il commémore. Il ne dirige pas, il occupe.

Et pourtant, l’Algérie tient encore debout. Mais ce n’est pas grâce à lui. C’est grâce à la patience d’un peuple qui a transformé la survie en art, la débrouille en science nationale et l’ironie en sport collectif. Le régime détruit, les citoyens rafistolent. Le régime impose le désert, le peuple invente des oasis de fortune.

Tant que le clan de l’ignorance tiendra la scène, le pays restera un théâtre d’ombres. Les fantômes de l’histoire continueront à parler plus fort que les vivants. Et le roi sans sagesse continuera à faire des discours… au point que bientôt, même le micro demandera l’asile politique.

Zaim Gharnati

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L’affaire du général Nacer El Djinn relance le climat de tensions dans l’armée

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Le Général Haddad
Le général Haddad, la boîte noire du système.

Le scandale d’Etat provoqué par l’évasion du général Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djinn, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), continue de provoquer des arrestations au sein de l’armée, selon plusieurs sources. 

Fin de semaine très mouvementée dans la capitale après la fuite de Nacer El Djen des mains de ses garde-chiourmes. Il se susurre à Alger que le colonel Hachem, chef du centre Antar ainsi que le général Mahrez Djeribi, patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) auraient été arrêtés et placés en détention à la prison militaire de Blida.

Bien entendu, ces informations non confirmées pour le moment officiellement sont à prendre avec prudence tant l’évanouissement dans la nature du général Haddad risque d’alimenter les pires rumeurs.

Mais de quelles complicités cet ancien patron de la DGSI a bénéficier pour s’évaporer dans la nature ? Qui sont des soutiens au sein de l’armée et des services renseignements ? Ce sont entre autres questions auxquelles doivent élucider rapidement les enquêteurs.

Limogé de la DGSI, remplacé par le général Aït Ouarabi, en mai dernier, puis placé sous étroite surveillance, le général Abdelkader Haddad s’est évaporé cette semaine dans la nature. Si aucune information officielle ne vient ni confirmer ni infirmer ce que tous les Algériens avertis savent depuis au moins 24h, en revanche cette évasion de cet homme qui est une espèce de boîte noire du renseignements algériens depuis au moins une quinzaine d’années fait craindre le pire à ceux qui se « tuent » à maintenir les équilibres au sein régime.

Ce dernier, pour faire bonne figure, a organisé et médiatisé un Haut conseil de sécurité qui montre les visages fermés de ce cercle restreint auquel au demeurant appartenait jusqu’au printemps dernier le fugitif général Haddad.

Il y a plusieurs enseignements à tirer de cet événement qui a mis les corps de sécurité sur les dents. On ne compte plus le nombre de généraux, colonels, premiers ministres, ministres, walis en prison. Ni d’ailleurs de détenus d’opinion. Le système Tebboune Chanegriha frise l’embolie.

L’affaire de ce général fuyard, propulsé au sommet du renseignement par Abdelmadjid Tebboune, montre l’impéritie et le peu de sérieux de ce dernier dans ses choix. Mais aussi, encore une fois, qu’aucun général aussi puissant qu’il puisse être n’est à l’abri d’une disgrâce, voire de se retrouver en prison. En effet, qui eût cru que ce puissant général qui était à la tête de la DGSI il y a un an allait se retrouver traqué et devenir l’ennemi public numéro 1 aujourd’hui ?

Par ailleurs, l’instabilité caractérisée à la tête des institutions du renseignement, depuis 2019, ne va pas sans conséquences. Elle montre au moins la méfiance qui règne parmi le premier cercle du pouvoir. Il y a des questions de bon sens. Comment voulez-vous que ceux qui dirigent les institutions sécuritaires se concentrent sur les menaces extérieures quand ils savent que le coup de Jarnac peut venir du premier cercle de décision.

Sofiane Ayache

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Dix pays, dont la France, décidés à reconnaître l’État palestinien à l’ONU

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Palestine
La France reconnaitra la Palestine. Image par hosny salah de Pixabay

Lors d’une conférence lundi 22 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, seront représentés « dix pays qui ont décidé » de « procéder à la reconnaissance de l’État de Palestine », a dit un conseiller du président Emmanuel Macron à la presse.

Outre la France, à l’origine de cette initiative, « il s’agit de l’Andorre, de l’Australie, de la Belgique, du Canada, du Luxembourg, du Portugal, de Malte, du Royaume-Uni et de Saint-Marin », a précisé le conseiller du président.

Emmanuel Macron prononcera un discours par lequel il formalisera cette reconnaissance lundi vers 15h, heure de New York (19h TU), lors de cette conférence qu’il coprésidera avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Ce dernier, « aux dernières nouvelles que nous avons, interviendra en visioconférence », a-t-on expliqué de source française.

Israël ne cesse de protester contre ces reconnaissances, affirmant qu’il n’y aura pas d’État palestinien, et que cela récompense le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui a mené l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Des responsables israéliens ont ouvertement menacé la France de représailles diplomatiques, mais aussi d’annexer la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967. « Notre agenda est positif. Ce n’est pas un agenda de représailles et de contre-représailles. Nous faisons un effort de paix », a répondu l’Élysée à la possibilité de mesures de rétorsions israéliennes.

En revanche, « l’annexion de la Cisjordanie est une ligne rouge claire », a ajouté la présidence française. « C’est évidemment la pire violation possible des résolutions des Nations unies », a-t-elle insisté, tout en soulignant qu’elle n’avait été à ce jour ni « confirmée » ni « mise en œuvre ».

« L’essentiel est de prendre toutes les mesures possibles aujourd’hui pour préserver la solution des deux États. Évidemment, l’annexion de la Cisjordanie serait une des mesures qui compromettrait le plus gravement cette perspective », a-t-on encore prévenu dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

480 000 soldats israéliens pour raser Gaza

Selon l’armée israélienne, 480 000 personnes auraient fui la ville de Gaza ces dernières semaines, avec un pic ces derniers jours et le début de l’offensive terrestre. La Défense civile palestinienne évoque de son côté 450 000 personnes. C’est presque la moitié des habitants de l’agglomération. L’ONU estimait fin août 2025 à environ un million le nombre d’habitants dans la ville de Gaza et ses environs.

Malgré cela, le second corridor d’évacuation vers le sud, ouvert il y a deux jours, a été fermé ce vendredi. La route côtière Al Rachid, seule voie de sortie, est donc une nouvelle fois saturée avec d’interminables files de civils qui fuient les bombes, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes.

Une situation chaotique dans une ville devenue un paysage de désolation

Des voitures qui pourraient bientôt ne plus du tout avancer. Le directeur du réseau des ONG palestiniennes à Gaza, Amjad Shawa, affirme à Al Jazeera que le carburant n’est pas entré dans l’enclave palestinienne depuis plus de 10 jours et qu’il pourrait ne plus y avoir d’essence dans 72 heures. Une situation qui affecterait en priorité les hôpitaux et les distributions de nourriture.

L’armée israélienne a dit ce vendredi qu’elle allait « continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le Hamas et d’autres organisations terroristes » dans la ville de Gaza, a assuré le colonel Avichay Adraee, un porte-parole de l’armée israélienne. Sur place, les habitants décrivent une situation chaotique dans une ville devenue un paysage de désolation.

Selon des bilans fournis par les hôpitaux gazaouis contactés par l’AFP, les opérations israéliennes ont tué au moins 22 personnes dans l’ensemble du territoire vendredi, dont 11 dans la ville de Gaza.

Rfi

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Algérie : à quand la rupture de l’étau dictatorial ?

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Tebboune et Chanegriha ont fait de l'Algérie une grande prison.

Depuis les soi-disant indépendances des pays d’Afrique, l’infamie dans la gouvernance de ces pays – abandonnés à leurs tristes sorts d’orphelins par les pays colons, et offerts en pâture à des meutes de mercenaires, sans foi ni loi, qui ne font que la piller depuis bien avant leurs indépendances, il y a 60 ans – est une règle générale. Les pays colonisateurs ont une responsabilité morale de cet abandon.

Responsabilité qu’ils ne veulent pas assumer, car voir chaque président français afficher, dès sa prise de fonction, une fierté et une condescendance non retenue, d’aligner des chefs d’état illégitimes, constitue la preuve ultime de l’intérêt porté aux richesses et non aux hommes d’Afrique, comme au temps des colonies. Oui, l’indépendance était nécessaire, mais une gouvernance surveillée l’était davantage, si tant est que le fait de rendre ces pays d’Afrique à ses enfants, les Africains, découlait d’un acte responsable.

Mais voilà, l’acte d’indépendance fût enveloppé dans un emballage de perversité défiant tout entendement humain : Vous voulez votre indépendance ? Alors prenez là et débrouillez-vous ! Et, dans 30 ans ça sera la guerre civile (De Gaulle) ! Comment peut-on, à ce point faire preuve d’autant de désinvolture quand il s’agit du destin de millions d’hommes et de femmes ? Vingtième siècle ou pas, Troisième millénaire ou pas, les politiques se comportent toujours en enfants irresponsables. Il ne s’agit pas là de refaire l’Histoire, mais il serait temps que le destin des peuples d’Afrique soit remis aux Africains et non à des sbires néo-colonialistes !

Dans le cas de l’Algérie, à travers quel prisme tirer un bilan moral de 60 ans de dictature sinon à travers celui des affaires de délinquance liées aux enfants de ceux qui nous dirigent ? Les enfants Abdelghani (premier ministre sous Chadli), les enfants Chadli, les enfants Nezzar, le fils Belaïz (ministre de la Justice, s’il vous plaît !) et j’en passe, transformés en enfants gâtés du système par la grâce d’un pouvoir autocratique et tous les passe-droits que procure l’appartenance à une certaine famille révolutionnaire, avec des parents bien plus préoccupés à léguer des comptes fournis en Suisse ou ailleurs que de donner des richesses intellectuelles qu’eux-mêmes ne possèdent pas.

Comment peuvent-ils prétendre, lla hia, la hachma (toute honte bue), s’occuper de notre destin, nous transformer en peuple civilisé, nous dispenser une formation religieuse licite, nous donner une éducation universelle explicite, etc…s’ils sont incapables de s’occuper de celles de leur propre progéniture ? Mais comme les lois génétiques se trompent rarement, un chenapan ne peut rien enfanter d’autre qu’un autre chenapan. Et les flibustiers qui nous gouvernent sont toujours là pour procréer d’autres flibustiers, qu’ils baptisent au grès du temps et des turbulences à apaiser et avec lesquels ils se réconcilient pour mieux continuer à nous avilir et nous piller, physiquement et intellectuellement, tout en bradant nos richesses aux anciens colons avec lesquels ils combinent et canalisent notre quotidien et nos lendemains. Il y en a tant à dire !

Nous avons les moyens d’innover pour faire de l’Algérie un exemple de tolérance et d’harmonie entre nos peuplades, si tant est que l’esprit colonialiste du panarabisme et de l’islamisme qui en découle prennent fin !

Nous sommes fatigués de ces guéguerres de légitimité historique !

Nous sommes fatigués que l’on nous force constamment à regarder en arrière pour nous empêcher de prendre le chemin d’un monde qui avance à toute vitesse.

Nous sommes fatigués que l’on écrive l’histoire de nos peuples à travers ses dictateurs et ses colons !

Nous sommes fatigués que l’on nous invente des héros afin de nous faire oublier les Amirouche, les Ben-M’hidi, les Abane et les Si L’houas !

Nous sommes fatigués que nous, le peuple, soyons toujours écartés, brimés, et objets de toutes sortes de vétos !

Nous sommes fatigués que l’armée décide de notre destinée depuis 1962 !

Nous sommes fatigués de la dictature de cette famille de papys FLiN-tox qui s’autoproclame révolutionnaire pour nous piller, nous brimer, et nous confisquer jusqu’à notre liberté de pensée !

Cachés derrière cette armée qui vous sert de point d’appui, il est si facile de vous donner tant d’assurance face à un peuple fatigué et désabusé par toutes ces années de Hogra ! Et sans cette armée qui vous utilise comme de simples racoleuses dont on rétribue des faveurs immorales, je me demande bien quelle serait votre durée de vie ! Allez, soyez courageux un jour, descendez donc une des grandes artères de la capitale, sans garde rapprochée, pour jauger votre popularité ! Combien de mètres pourriez-vous parcourir au milieu de ce peuple que vous dépréciez avec une arrogance immonde et inhumaine ? Les paris sont ouverts. Je vous accorde 500 m, soit 7 mn de marche, en comptant le temps perdu à serrer les mains de vos derniers admirateurs.

Le peuple ne vous aime pas ! Vous comprenez ?

Le peuple vous hait ! Vous comprenez ?

Le peuple vous maudit ! Vous comprenez ?

Le peuple en a marre de voir vos bouilles antipathiques, même en noir et blanc ! Vous comprenez ?

Le peuple ne se reconnaît pas en vous ! Vous comprenez ?

Mais partez bon sang, Partez ! 

Vous avez votre police et vos baltaguia pour nous terroriser, nous n’avons que nos mots pour vous médire. Que le diable vous emporte ! Et il vous emportera, un jour ou l’autre ! Peut-être bien demain……

En attendant, il serait grand temps de libérer tous les détenus d’opinion !

Kacem Madani

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Bruno Poindefert : « La musique nous emmène au-delà des mots et de la raison »

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Bruno Poindefert

Bruno Poindefert est une figure incontournable du paysage musical français. Chef d’orchestre, pédagogue, directeur de conservatoires et initiateur de projets culturels, il incarne une vision de la musique à la fois exigeante, généreuse et profondément tournée vers l’humain. 

Une vie au service de la musique

Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à la Sorbonne, il a obtenu une série impressionnante de premiers prix dans des disciplines aussi variées que l’analyse, la fugue, le contrepoint, la direction d’orchestre, le piano et la trompette. Sa formation est enrichie par des rencontres décisives avec des maîtres tels que Leonard Bernstein, Charles Bruck, Franco Ferrara ou Jean Fournet, qui ont affiné son style et nourri sa pensée artistique.

Mais au-delà de la virtuosité et des titres, c’est par son engagement dans les institutions et dans la transmission que Bruno Poindefert s’est distingué. Il a dirigé plusieurs conservatoires parisiens, développé des programmations ambitieuses, formé des générations de musiciens, et créé l’Orchestre I Ponticelli, un ensemble qui réunit professionnels, étudiants et amateurs autour d’une exigence partagée. Reconnu à l’international, il a collaboré avec des orchestres prestigieux en Europe et aux États-Unis, tout en restant fidèle à une éthique du collectif, du territoire et de la pédagogie.

Son parcours est celui d’un homme qui croit en la puissance de la musique pour relier, élever et transmettre. Une carrière construite avec rigueur, élégance et passion, où chaque projet semble répondre à une même exigence : faire de l’art un espace de sens et de partage.

Dans cet entretien, Bruno Poindefert revient sur les grandes étapes de son parcours, marqué par la direction de conservatoires parisiens, la création de l’Orchestre I Ponticelli et une passion indéfectible pour la transmission musicale. Chef d’orchestre, pédagogue et bâtisseur de projets culturels, il partage ici sa vision exigeante et profondément humaine de la musique, nourrie par des rencontres marquantes, une quête de sens, et un engagement constant envers l’art et le collectif.

Le Matin d’Algérie : La passion des arts vous habite, mais c’est dans la direction d’orchestre que votre énergie et votre sensibilité s’épanouissent pleinement. Qu’est-ce qui vous fait vibrer dans cet art à la fois exigeant et intime ?

Bruno Poindefert : Transmettre et partager l’émotion tout en respectant au mieux la pensée du compositeur. L’orchestre est un merveilleux instrument, profondément humain, aux capacités extraordinaires, avec une communication qui va au-delà des mots mais aussi au-delà du geste. 

Que ce soit avec des musiciens confirmés, des amateurs ou même parfois des choristes qui ne savent pas lire une partition, on arrive à obtenir des phrasés, des couleurs qui démontrent combien on peut communiquer au-delà de la raison, par des vibrations que tout mélomane peut ressentir.

Le Matin d’Algérie : La transmission semble être au cœur de votre démarche. Quelles valeurs cherchez-vous à transmettre aux jeunes musiciens que vous formez ?

Bruno Poindefert : Le respect du texte musical, mais surtout l’inventivité et la création, indispensables dans toute interprétation.

La régularité dans le travail, l’engagement personnel sont des facteurs essentiels pour réussir à vivre la musique et obtenir une satisfaction personnelle. 

Pour certains instruments, la pratique collective peut-être une merveilleuse émulation, car le partage se fait non seulement avec le public, mais aussi entre musiciens. Faire partie d’un groupe peut transcender une émotion et décupler l’envie de jouer. 

Ce sont toutes ces valeurs que je me suis efforcé de transmettre de manière très concrète avec une dynamique de diffusion et de partage qui reste la pierre angulaire pour réussir ce chalenge. 

Le Matin d’Algérie : Vous avez travaillé avec des figures majeures comme Leonard Bernstein ou Riccardo Muti. Que vous ont appris ces rencontres sur l’art de diriger et sur l’humilité dans la musique ?

Bruno Poindefert : G. Solti disait : lorsque cela ne se passe pas bien à l’orchestre, c’est parce que je ne l’ai pas pensé suffisamment fort. 

Ces grands musiciens ressentent très fort ce qu’ils font, leur charisme les aide pour cela, mais ils ont également une grande culture et une réflexion très forte sur la musique 

Le Matin d’Algérie : Comment parvenez-vous à maintenir un haut niveau d’exigence artistique tout en veillant à ce que vos projets restent ouverts et accessibles à tous, notamment dans le cadre des conservatoires et de l’Orchestre I Ponticelli que vous avez créé ?

Bruno Poindefert : L’exigence, c’est d’abord envers soi-même. Cela doit servir d’exemple et de moteur pour les jeunes artistes. Arriver à d’excellents résultats est le meilleur moyen de justifier à posteriori l’exigence requise. 

L’exigence est une démarche : elle peut s’appliquer à tous les niveaux et à tous les âges. On n’obtient rien sans un investissement personnel, et ceci dès la petite enfance. C’est cette discipline qui permet d’accéder à la satisfaction, au plaisir et à un épanouissement personnel. 

Le Matin d’Algérie : Vous avez dirigé deux conservatoires parisiens, celui du Centre et celui du 7ᵉ arrondissement. Quelles spécificités pédagogiques ou humaines avez-vous rencontrées dans ces établissements, et comment avez-vous adapté votre approche à chacun d’eux ?

Bruno Poindefert : Le travail a été très différent, car le mode de fonctionnement et la demande de la municipalité étaient fondamentalement opposés.

Au Centre, nous avions une plus grande autonomie et avions pu développer parallèlement au conservatoire une vie culturelle de proximité de qualité nous permettant d’accueillir 10 000 spectateurs par an dans les plus belles salles parisiennes. La diffusion était devenue un élément clé de la pédagogie et profitait à l’ensemble des élèves, enseignants et parents d’élèves. 

Au CMA 7, la difficulté venait en partie de l’extrême centralisation opérée par les Affaires Culturelles de la Ville, qui ne correspond pas aux besoins locaux, très différents d’un arrondissement à l’autre. 

La baisse de niveau et d’exigence, évidente sur l’ensemble des conservatoires entrainait paradoxalement un manque de places dans les classes de musique qui avait amené la Mairie de Paris à imposer un tirage au sort pour l’entrée des débutants dans les conservatoires, démarche totalement injuste qui mettait la préférence sur l’arbitraire du tirage au sort plutôt que la sélection par la motivation. 

L’adaptation était inévitable, mais elle devait se faire sans céder à sa conscience professionnelle où l’élève doit rester le centre premier de nos préoccupations. Et pour cela, par déontologie, il a fallu apprendre à dire non, et à s’opposer à certaines pratiques qui ne correspondaient pas à son éthique personnelle 

Le Matin d’Algérie : Selon vous, en quoi les conservatoires français jouent-ils un rôle de vitrine culturelle pour le monde, et comment cette responsabilité influence-t-elle votre manière de diriger et de transmettre ?

Bruno Poindefert : Cette influence diminue hélas d’année en année, même si elle reste présente pour certains instruments. 

Nous devons lutter pour préserver une culture française liée à notre histoire, à notre langue. De grands chefs comme Ricardo Muti se plaignent régulièrement de la standardisation de nos orchestres, qui ont parfois gagné en technicité ce qu’ils ont perdu en personnalité. 

Le Matin d’Algérie : Qu’est-ce qui, selon vous, fait la singularité d’un bon chef d’orchestre : est-ce la maîtrise technique, la capacité à inspirer, ou une forme d’écoute intérieure du collectif ?

Bruno Poindefert : Un bon chef d’orchestre est un catalyseur d’énergie dont le charisme transcende les musiciens et le public. Il est au service de l’expression, de l’émotion. C’est un créateur qui doit respecter l’œuvre originale du compositeur tout en lui donnant une vie nouvelle à chaque représentation. 

Le Matin d’Algérie : Si vous deviez définir en une phrase votre vision de la musique aujourd’hui, dans un monde en mutation, que diriez-vous ?

Bruno Poindefert : La musique, par sa spiritualité, nous emmène au-delà des mots et de la raison. 

Le Matin d’Algérie : Quels sont vos projets en cours ou à venir, et quelles directions souhaitez-vous explorer dans les prochaines années ?

Bruno Poindefert : Transmettre. Permettre aux différentes générations de communiquer, de travailler ensemble, de progresser. 

Donner à l’art vivant la place qu’il doit garder dans notre société, en l’humanisant, en créant du lien. 

Le Matin d’Algérie : Pour conclure, aimeriez-vous partager un dernier mot, une pensée ou un souhait à celles et ceux qui vous lisent ?

Bruno Poindefert : Aimez partager. 

Entretien réalisé par Brahim Saci

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Luca, le fils de Zinédine Zidane, choisit l’Algérie

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Luca Zidane

La Fédération algérienne de football a officialisé ce vendredi l’arrivée prochaine de Luca Zidane, fils de la légende Zinédine Zidane, avec le maillot des « Verts ». Le gardien de 27 ans, actuellement sous contrat avec le club espagnol de Grenade (2e division), devrait intégrer l’équipe nationale lors de la trêve internationale de novembre.

Selon nos informations, le président de la FAF, Walid Sadi, a personnellement convaincu Luca de représenter l’Algérie, pays d’origine de son père. Enthousiasmé par ce choix, le joueur a exprimé à ses proches son désir de s’engager pleinement avec le sélectionneur Vladimir Petković. L’arrivée de Luca Zidane vise également à clarifier la situation autour du poste de gardien, longtemps sujet de débats dans le football algérien, à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations.

Le jeune gardien pourrait effectuer ses premières apparitions lors des matchs amicaux de novembre, après que l’Algérie aura assuré sa qualification pour la Coupe du monde 2026. Cette période permettra au staff technique d’évaluer ses performances dans un contexte international et de préparer la sélection pour les compétitions à venir.

Parcours et carrière

Né à Marseille le 13 mai 1998, Luca Zidane a choisi un chemin différent de celui de son illustre père. Plutôt que de jouer au milieu de terrain, il s’est spécialisé dans la garde des buts. Formé dès son plus jeune âge à l’académie du Real Madrid, il a progressé dans toutes les catégories de jeunes avant d’intégrer le « Castilla », le club réserve du Real.

En 2017-2018, alors que Zinédine Zidane était entraîneur du Real Madrid, Luca a fait ses débuts avec l’équipe première, une apparition qui a attiré l’attention des médias et des fans du monde entier.

Cherchant plus de temps de jeu, il a ensuite évolué au Racing Santander en deuxième division espagnole, puis à Rayo Vallecano, avant de s’installer définitivement à Grenade, où il participe actuellement à la Liga.

Avec ce choix de porter les couleurs algériennes, Luca Zidane ouvre un nouveau chapitre dans sa carrière. Il apporte au sélectionneur une option solide pour l’un des postes les plus sensibles de l’équipe, et représente un symbole fort pour la nouvelle génération, mêlant héritage familial et engagement national.

Djamal Guettala

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