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samedi 18 octobre 2025
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Tamurt tezwar ddin, tamaziɣt tezwar taârabt, tafransit… taglizit !

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Tamazight

Ussan-a, adabu n Lezzayer yufa-d anida ara yekmez i Izzayriyen : « aselmed n tmaziɣt di yal tamnaṭ n tmurt, irnu ad as-ikkes ‘’facultatif’’-nni… ». (1)

Nnan imezwura awal iteddun, d win ur ǧǧin wussan : « Ma yenna-yak sired, ɣas ames ! ». 

D tin kan i d tamuɣli swayes ara nẓer taḥilet tamaynut n udabu : armi yella wayen nniḍen deffir tḥilet-a, acku iban d asluffu kan…

S tefransit, gan-as isem iwatan : « instrumentalisation », zun asali d-iffɣen iga d allal/instrument kan, akken ad issiweḍ ɣer wayen nniḍen, mačči ɣer ubrid d-ibanen afella. Ayen iffren, ala nutni i t-iẓran, acku d nutni kan i ibennun ahil, gar-asen, akken ad tiɣzif tallit n udabu-nsen.

Anwi wigi « nutni » ? : d yal Azzayri ikecmen agraw n wid iṭṭfen tisura ass-a, akken ad irekkel adabu, ad iṭṭef amur si tsura-nni ula d netta, syin ad d-iqleb ɣef Izzayriyen, si tama ufella, s uberrem, zun inna : « qqimet din kunwi ! »… 

Llan kan sin iderma n Izzayriyen : wid ufella, akked wid n wadda.

Tamurt n Lezzayer (am tmura nniḍen n Tefrikt n Ugafa), d yiwet gar tkemmict n tmura n umaḍal i yekksen tutlayt-nsent deg uwanak/Etat, di tadbelt akked uɣerbaz, sbeddent deg umkan-is tutlayt nniḍen d-ikecmen tamurt : d tin n temharsa/colonisation n wass-a, neɣ d tin n temharsa n umezruy aqbur, n ddin.

D tasertit illan deg ufus n at tmurt, maca tamuɣli n wid iṭṭfen tisura, mazal-iten qqnen di tmuɣli n wid iḥeqren iman-nsen s yiman-nsen, « ur ttilin d aɣref ma ur sbedden deg uxxam-sen idles akked tutlayt n wiyaḍ », d ‘’auto-minoration’’. 

Ɣas akken almud n tutlayin nniḍen n umaḍal ilha, d tamara. 

Aselmed d usedwel n tutlayt tamaziɣt di yal tamnaṭ n tmurt ad d-yaweḍ. Izzayriyen anida llan, si Meɣniya ar Lqala akkin, ad as-gen ccan, ad tt-ddmen d tutlayt-nsen, maca mačči d ayen ad d-yawḍen seg ufus n wid iqqnen di ‘’Liga aârabiyya », akked wid isseqdacen ddin ineslem akken ad dewlen d ixuniyen, d aklan n igelliden n pétrole i ten-id-isseqdacen si lebruǧ n Qatar, n Emirates, n Saâudya…

Asirem akked tsertit n igelliden-nni iban am uzal : akken azekka ad yenger waɣlan/nation amaziɣ, ad tenger tutlayt akked yidles amaziɣ.

D ayen ur nezmir ad d-yaweḍ, acku, am akken illa wawal-nni s darǧa : 

« ma yebqa fi lwad ɣir ḥǧar-u » (2), 

Ihi, d Imaziɣen i d aẓru-nni yellan ddaw waman, aẓru n leqrun d leqrun armi d tazwara n umezruy akkin… 

Tuttra / question :

Issefk yal yiwen/yiwet ad yefk tameẓẓuɣt i Yizzayriyen, ad isell i wawal-nsen, akken ibɣu yili, acku tella tmussni, tentel kan di yal tiɣmert, tegguni tagnit deg ad d-teffeɣ.

Inna-yi-d yiwen :

– Lemmer d tamurt n Japu i yaɣ-d-iwwin ddin ineslem, yura s tutlayt tajapunit, ihi ass-a ad aɣ-d-arun di tmenḍawt/constitution n Lezzayer :

« Le japonais langue nationale » ?

Aumer U Lamara 

Timerna / Notes :

1. Projet de généralisation de l’enseignement obligatoire de la langue amazighe sur tout le territoire national.

2. « Ma yebqa fi lwad ɣir ḥǧar-u » : ara d-iqqimen deg wasif siwa/ala iwedcen-is ;

Ger tamawt : awal ‘’lwad’’, ikka-d seg wawal ‘’adday’’, tama n wadda, asif. D win i d lwad, d win i d asif.

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El Mouhoub Mouhoud distingué par le prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025

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El Mouhoub Mouhoud distingué par le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025
El Mouhoub Mouhoud distingué par le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025

L’édition 2025 du Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris a mis à l’honneur quatre écrivains du monde francophone dont les œuvres font dialoguer mémoire, identité et spiritualité. Parmi eux, l’essayiste et économiste algérien El Mouhoub Mouhoud s’est vu décerner le Prix du Meilleur Essai pour son livre Le Prénom. Esquisse pour une auto-histoire de l’immigration algérienne, paru aux éditions du Seuil.

Dans cet ouvrage intime et réflexif, El Mouhoub Mouhoud retrace la trajectoire de sa famille et, à travers elle, celle de plusieurs générations d’Algériens installés en France. Le « prénom » devient ici le fil conducteur d’une mémoire partagée, un signe d’appartenance et parfois de fracture. L’auteur y mêle souvenirs personnels, analyse sociologique et regard critique sur les héritages de l’immigration.
Un texte sobre et juste, qui interroge la transmission, la langue et le rapport complexe entre la France et l’Algérie.

Le jury du prix, qui en est à sa 4ᵉ édition, a salué « une écriture à la fois intime et collective, capable d’embrasser l’histoire des migrations algériennes sans jamais perdre la densité humaine du vécu ».

À ses côtés, trois autres lauréats complètent ce palmarès 2025 :

  • Hajar Azellromancière marocaine, obtient le Prix du Meilleur roman pour Le sens de la fuite (Gallimard), récit d’une jeune femme en quête de liberté, entre rupture et mémoire de l’exil.
  • Catherine Mayeur-Jaouenhistorienne française, reçoit la Mention spéciale du Jury pour Le culte des saints musulmans (Gallimard), une étude magistrale sur la diversité des pratiques spirituelles dans le monde musulman.
  • Enfin, le Grand Prix du Jury a été attribué à titre posthume à Abdelwahab Meddebécrivain et penseur tunisien, pour l’ensemble de son œuvre, à l’occasion de la parution de L’islam au croisement des cultures (Albin Michel) et Vers l’Orient (Stock).

Avec ces distinctions, le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris confirme sa vocation : mettre en lumière des voix issues de l’espace musulman francophone, capables de penser le monde contemporain sans renier leurs racines culturelles.

Pour l’Algérie, la distinction d’El Mouhoub Mouhoud résonne tout particulièrement. Elle rappelle la place centrale qu’occupent les écrivains algériens dans la réflexion sur la mémoire et l’exil, mais aussi leur capacité à relier les expériences individuelles à une histoire collective souvent douloureuse.

Dans un contexte où les débats sur l’identité et la migration restent sensibles, Le Prénom s’impose comme un texte de transmission et d’apaisement.

En célébrant ces auteurs venus du Maghreb et de France, la Grande Mosquée de Paris rappelle que la littérature demeure un espace de dialogue et de reconnaissance mutuelle.

Et à travers El Mouhoub Mouhoud, c’est toute une génération d’Algériens de la diaspora qui voit son expérience reconnue comme partie intégrante de l’histoire commune.

Djamal Guettala

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Marwan Barghouti agressé en prison israélienne

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Marwan Barghouti

Marwan Barghouti, figure emblématique du mouvement palestinien et membre du Comité central du Fatah, a été violemment agressé en septembre 2025 lors de son transfert entre les prisons de Ramon et de Megiddo en Israël.

Selon des sources palestiniennes, huit membres de l’unité spéciale « Nashon » ont participé à l’attaque, causant à M. Barghouti des fractures sur quatre côtes, une perte de connaissance et des blessures au bras et à l’oreille.

Cette agression intervient dans un contexte tendu où les prisonniers palestiniens subissent régulièrement des abus : isolement prolongé, privation de soins médicaux et mauvais traitements physiques sont rapportés de manière récurrente par les organisations de défense des droits humains. Le Fatah a qualifié l’attaque de « barbare » et a appelé la communauté internationale à intervenir pour protéger les détenus palestiniens, dénonçant un climat de répression systématique.

Emprisonné depuis 2002 et condamné à cinq peines à perpétuité, Marwan al-Barghouthi est l’une des figures les plus populaires et respectées au sein de la société palestinienne. Surnommé par certains le « Nelson Mandela palestinien », il incarne depuis des années la lutte pour la liberté et la justice. Malgré les violences répétées et les pressions israéliennes, sa popularité ne faiblit pas et son nom demeure central dans les discussions sur les prisonniers à libérer dans le cadre de négociations éventuelles.

L’attaque de septembre fait également écho à une confrontation antérieure avec le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui avait menacé directement al-Barghouthi en août 2025, illustrant la dimension politique de sa détention et les tensions persistantes entre Israël et les autorités palestiniennes.

Pour les Palestiniens, Marwan Barghouti reste bien plus qu’un prisonnier : il est le symbole d’une résistance qui ne se brise ni face à la détention ni devant la violence physique. La communauté internationale est de plus en plus interpellée sur les conditions des détenus palestiniens, et cet incident souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’interventions diplomatiques concrètes pour faire respecter les droits humains.

En dépit des coups et des fractures, la détermination politique de Marwan Barghouti reste intacte. Son nom continue d’inspirer et de galvaniser les aspirations du peuple palestinien à la dignité et à la liberté, rappelant que, même derrière les barreaux, la lutte pour la justice ne s’arrête jamais.

Djamal Guettala 

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Coupe du monde 2026 : quels sont les 28 pays déjà qualifiés

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Football

Plusieurs nations se sont qualifiées mardi pour la Coupe du monde 2026 (11 juin-19 juillet), la première organisée dans trois pays (États-Unis, Canada et Mexique) et dans un format élargi à 48 équipes. Le point sur les 28 nations déjà qualifiées.

L’Angleterre est devenue la première équipe européenne qualifiée pour la Coupe du monde 2026 et 15 places directes restent à prendre pour les nations du Vieux continent. La formation dirigée par Thomas Tuchel a validé à vitesse grand V son billet pour le Mondial, mardi, en décrochant une sixième victoire en six matches qualificatifs contre la Lettonie (5-0). Les autres équipes patienteront jusqu’en novembre pour composter leur billet.

En Afrique, les neuf qualifiés directs sont connus depuis ce mardi 14 octobre avec la belle qualification historique du Cap-Vert. Le Maghreb est en force avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie qui seront aussi accompagnés de l’Égypte. Le Cameroun, le Nigeria, et la RD Congo, anciens mondialistes, vont devoir se battre avec le Gabon pour l’unique billet qui donne droit au barrage continental de mars.

Tout premier pays qualifié sur le terrain depuis le 20 mars dernier, le Japon guidera l’escouade asiatique avec une habituée désormais, l’Arabie saoudite (7e Mondial), et deux novices, la Jordanie et l’Ouzbékistan.

En Amérique du Sud, la championne du monde Argentine sera encore là, tout comme son rival le Brésil qui reste à ce jour la seule équipe à avoir participé à toutes les Coupes du monde.

Les nations déjà qualifiées

Pays hôtes, qualifiés d’office : États-Unis, Canada et Mexique (3)

Zone Asie: Australie, Corée du Sud, Iran, Japon, Jordanie, Ouzbékistan, Qatar, Arabie Saoudite (8)

Zone Océanie: Nouvelle-Zélande (1)

Zone Amérique du Sud: Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Paraguay, Uruguay (6)

Zone Afrique: Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte, Ghana, Cap-Vert, Afrique du Sud, Sénégal, Côte d’Ivoire (9)

Zone Europe: Angleterre (1)

Les équipes qualifiées pour le Tournoi de barrage de mars (2 équipes sur 6)

Bolivie, Nouvelle-Calédonie

Mode d’emploi

Les 48 nations participantes seront réparties en douze poules de quatre équipes dont les deux premières seront directement qualifiées pour les 16e de finale, inédits dans l’histoire de la Coupe du monde. Les huit meilleures troisièmes compléteront le tableau.

Le match d’ouverture est programmé le 11 juin 2026 au stade Azteca de Mexico. La finale aura lieu le 19 juillet au MetLife Stadium, dans le Grand New York.

Rfi

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Sécurité et migration : l’Algérie et l’Espagne renforcent leur coopération à Madrid

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Embarcation
Les routes de l'immigration clandestine vers l'Espagne seront surveillées de près désormais.

La coopération sécuritaire entre l’Algérie et l’Espagne a connu un nouvel épisode ce lundi 13 octobre avec la tenue, à Madrid, d’une réunion de la commission mixte hispano-algérienne sur la sécurité.

La rencontre a été coprésidée par Elena Garzón, directrice générale des Relations internationales et des Affaires de l’immigration au ministère espagnol de l’Intérieur, et Kamel Kaili, directeur de la coopération au ministère algérien de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports.

Ce comité mixte s’inscrit dans le cadre de l’accord de sécurité signé le 15 juin 2008 à Alger entre les deux pays, qui vise à renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Selon le communiqué publié par le ministère espagnol, les discussions ont porté sur plusieurs dossiers sensibles d’intérêt commun, au premier rang desquels figurent la lutte contre la traite des êtres humains, l’immigration irrégulière et les réseaux de criminalité transnationale.

La question migratoire a constitué l’un des points centraux de la rencontre, dans un contexte marqué par une intensification des traversées clandestines depuis les côtes nord-africaines vers l’Espagne. Les deux délégations ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coordination opérationnelle et l’échange d’informations afin de mieux endiguer ces flux et de démanteler les filières impliquées.

Outre la question migratoire, la réunion a permis de réaffirmer la convergence des approches entre Madrid et Alger en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les deux parties ont convenu de poursuivre leurs efforts conjoints pour consolider le dispositif de coopération sécuritaire, dans un environnement régional marqué par des tensions persistantes au Sahel et en Méditerranée.

Cette réunion intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des flux migratoires irréguliers enregistrés ces derniers mois depuis les côtes algériennes, mais aussi via les îles Canaries et le littoral marocain, empruntés par de nombreux migrants clandestins en direction de l’Espagne. Pour ne parler que de l’Algérie, des centaines d’embarcations rapides ont rejoint l’Espagne ces deux dernières années.

Face à cette situation, un important syndicat de police espagnol a récemment interpellé les autorités du pays, les exhortant à renforcer les dispositifs de contrôle et à prendre des mesures concrètes pour faire face à cette pression migratoire croissante.

Samia Naït Iqbal

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France : ce qu’il faut retenir du discours de politique générale de Lecornu

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Sébastien Lecornu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu prononce ce mardi 14 octobre devant l’Assemblée nationale une déclaration de politique générale déjà capitale pour l’avenir de son gouvernement, nommé il y a moins de 48 heures.

Le Premier ministre est menacé par plusieurs motions de censure déposées par plusieurs partis d’oppositions. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027, qui portera sur la mesure d’âge et la durée de cotisation.

« Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle », a affirmé le Premier ministre Sébastien Lecornu devant l’Assemblée nationale. « Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera, elle aussi, suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028 ».

La suspension de la réforme des retraites coûtera « 400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027 » et devra être « compensée par des économies », a souligné le Premier ministre. « Cette suspension (de la réforme des retraites) bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée par des économies. Elle ne pourra pas se faire au prix d’un déficit accru », a ajouté Sébastien Lecornu. Il a proposé de suspendre cette réforme impopulaire jusqu’à l’élection présidentielle, à la fois sur la mesure d’âge de départ et la durée de cotisation.

Le Premier ministre propose également d’organiser dans les prochaines semaines une conférence sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux. « La conférence devra aborder d’autres sujets cruciaux comme l’attractivité de certains métiers indispensables, le travail pénible, l’usure au travail et les carrières longues », dit-il.

Sébastien Lecornu confirme renoncer au 49.3

En préambule de son discours, le Premier ministre a assuré que la « crise de régime […] n’aura pas lieu ». Menacé de censure par les oppositions, Sébastien Lecornu a assuré que  « certains aimeraient voir cette crise parlementaire virer à la crise de régime. Cela n’aura pas lieu grâce aux institutions de la cinquième République et à ses soutiens », a affirmé le chef du gouvernement devant une Assemblée nationale sous haute tension.

« J’ai renoncé à utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. C’est la garantie pour l’Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire, mais pas seulement, dans tous les domaines, que le débat vivra, ira jusqu’au bout, jusqu’au vote. Cette décision est forte de changements radicaux », a déclaré Sébastien Lecornu.

« Le Parlement aura le dernier mot, c’est sa responsabilité », ajoute-t-il. « Cela paraît de bon sens, c’est pourtant presque une révolution. » « Quel parlementaire dira à ses concitoyens qu’il ne veut pas discuter le budget de l’État, le budget social de la nation ? En renonçant au 49.3, il n’y a plus de prétexte pour une censure préalable », a ajouté le Premier ministre. « Partager le pouvoir avec le Parlement, voici incontestablement une rupture. »

Une « contribution exceptionnelle » des Français les plus riches

Dans son discours, Sébastien Lecornu a reconnu « des anomalies » dans la fiscalité des très grandes fortunes, souhaitant « une contribution exceptionnelle » des Français les plus riches dans le prochain budget. « Il faut reconnaître qu’il peut y avoir des anomalies » dans la fiscalité des très grandes fortunes, a déclaré le Premier ministre devant les députés, alors que le Parti socialiste réclame une mesure de justice fiscale. « Nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes que nous proposons d’affecter au financement des investissements du futur qui touchent à notre souveraineté, pour les infrastructures, la transition écologique ou la défense », a-t-il ajouté.

Sébastien Lecornu proposera en décembre un projet de loi pour renforcer le pouvoir local, « un nouvel acte de décentralisation » permettant « de réformer l’État de manière globale » et « d’améliorer le fonctionnement de tous les services publics ». « Je proposerai un principe simple : celui de l’identification d’un seul responsable politique public. Il s’agira soit d’un ministre, soit d’un préfet, soit d’un élu », explique-t-il. « Il ne faut pas décentraliser des compétences, il faut décentraliser des responsabilités avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives », a affirmé le chef du gouvernement.

Si le Parlement ne parvient pas à voter un budget pour 2026, « les seuls qui se réjouiraient d’une crise ne sont pas les amis de la France », a assuré le chef du gouvernement. « Qui, parmi les Français, se sentira mieux, si la France se divise plus encore, si elle est plus faible, si elle repousse les questions de fond et les questions d’urgence à plus tard ? », a ajouté le Premier ministre en conclusion de sa déclaration de politique générale devant les députés.

La suspension de la réforme des retraites saluée

Des syndicats ont salué l’annonce de la suspension de la réforme des retraites. Pour la CFTC, la lutte syndicale a fini par payer. « C’est une annonce forte de la part du Premier ministre, puisque nous avons une véritable suspension, et ce jusqu’au 1er janvier 2028, donc sur deux ans. Ça montre qu’on a bien fait de ne pas baisser les bras, malgré la sourde oreille à l’époque du gouvernement et du président, lorsqu’on a manifesté quatorze fois en 2023 », a réagi au micro de RFI Cyril Chabanier, président de la CFTC.

Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, appelle les parlementaires à aller plus loin encore. « Nous prenons acte de cette première brèche arrachée grâce à la mobilisation de millions de travailleuses et de travailleurs depuis deux ans et demi », déclare-t-elle au micro de France Inter. « Par contre, à ce stade, il faut de la clarté. La suspension dont nous parle le Premier ministre, c’est seulement un décalage de l’application de la réforme de quelques mois. Nous demandons donc aux parlementaires de bloquer clairement la réforme des retraites », ajoute Sophie Binet.

« Pour la CGT, la seule suspension qui vaille, c’est un blocage immédiat de l’application de la réforme à 62 ans et neuf mois et 170 trimestres pour tout le monde, et pas seulement pour quelques générations de travailleuses et de travailleurs. Le problème, c’est que la réforme recommence à s’appliquer après 2027. C’est toute la différence entre le décalage que nous annonce aujourd’hui monsieur Lecornu et le blocage que nous voulions gagner avant l’abrogation pure et simple de la réforme », conclut-elle.

Mais des menaces de censure qui planent toujours

Le syndicat du patronat, le Medef, fait part de son inquiétude après les annonces du Premier ministre. « Au-delà du coût de l’instabilité gouvernementale, le Medef est très préoccupé par un climat économique français et international dégradé. Or, cette situation n’est pas prise en compte dans les annonces du Premier ministre. Notre inquiétude que le pays ne se donne pas les moyens de sa stabilité durable et de sa réussite s’accentue », peut-on lire dans un communiqué.

« Les mesures annoncées répondent peut-être à une urgence politique mais ne sont pas à la hauteur de cette ambition. Elles alourdiront une nouvelle fois des prélèvements obligatoires déjà records », alerte le Medef. « Le risque d’un déclassement de notre pays, y compris en termes de pouvoir d’achat, se renforce donc. Prenons garde à ne pas sacrifier l’avenir au court-terme. » « Au nom des 240 000 entreprises qu’il représente, employant 12 millions de salariés, le Medef assumera ses responsabilités », conclut le syndicat.

Sur la réforme des retraites, le député insoumis Eric Coquerel estime que c’est « plus une temporisation qu’une suspension. Si on entend par suspension un arrêt, on n’est pas dans un arrêt, on est dans une sorte de décalage »,a-t-il déclaré.

RFI

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3 ans de prison requis contre Fethi Ghares pour « outrage à corps constitué »

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Fethi Ghares risque la prison pour s'être exprimé sur la gouvernance erratique de Tebboune.

Le procureur de la République près le tribunal de Hussein Dey, à Alger, a requis ce mardi une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 300 000 dinars à l’encontre de , coordinateur national du MDS. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 21 octobre prochain.

Lors de l’audience, le parquet a retenu deux chefs d’inculpation : « outrage à corps constitué » et « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics », en vertu des articles 146 et 196 bis du Code pénal.

La défense a, pour sa part, plaidé la relaxe pure et simple, estimant que les poursuites « reposent sur des bases ni juridiques ni factuelles ». Selon l’avocate,  Me Sadate, les déclarations de son client relèvent de l’exercice légitime de la liberté d’opinion et d’expression, garantie par la Constitution.

L’interpellation de Fathi Ghares fait suite à son intervention télévisée sur  une chaîne proche de l’opposition islamiste, émettant a partir de Londres. Le militant politique avait tenu des propos critiques sur la gestion des affaires de l’État par A. Tebboune.

Suite a ces faits, il sera  placé en garde à vue, avant sa présentation au parquet le le 30 septembre dernier. L’affaire avait été renvoyée une première fois au 7 octobre, puis au 14 octobre, jour de l’ouverture du procès. L’accusé avait été placé sous contrôle judiciaire dans l’intervalle.

Figure connue de l’opposition, Ghares s’est illustré ces dernières années par un discours très critique à l’égard des autorités, notamment sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Le MDS, parti qu’il dirige, a vu ses activités gelées à la suite d’une action en justice introduite par , qui l’accusait d’utiliser son siège pour des activités non autorisées.

Cette nouvelle affaire judiciaire de Fathi Ghares ravive le débat sur les limites de la liberté d’expression en Algérie et la fermeture du débat public. Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Un nombre indéterminé d’Algériennes et d’Algériens, dont des journalistes, des universitaires, des citoyens lambda, d’anciens responsables sont placés sous interdiction de quitter le territoire national.

La rédaction

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Depuis quand sommes-nous devenus Arabes ?

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Drapeaux amazighs
Tout en imposant l'arabisation, l'amazighité de l'Algérie a été non seulement niée mais aussi combattue par tous les présidents depuis l'indépendance.

Cette histoire d’arabisation du pays fera encore couler beaucoup d’encre tant que d’aucuns continueront à traiter de traîtres, tous ceux qui osent remettre en question ce qui se trame sur notre dos (voir l’éditorial du journal El-Djeich, de ce mois d’octobre. Au lieu d’arrondir les angles, nos militaires brandissent la menace. C’est bien plus facile.)

« Leur part d’honneur leur est dérobée et le sera toujours tant qu’ils n’écriront pas les bulletins eux-mêmes », Le cheval d’orgueil, Pierre Jaques Helias. Citation tirée de « Les sept piliers de la sagesse » de D. H. Lawrence, plus connu sous l’appellation Lawrence d’Arabie.

D’aucuns s’imaginent que nous ne sommes « Arabes » que depuis la déclaration d’Ahmed Ben Bella de Tunis, alors que c’est la France, plus d’un siècle plus tôt, qui avait fait circuler cette idée dès ses premières années d’invasion et de conquête !

Retour sur une falsification qui dure et perdure !

« Nous sommes Arabes » est une déclaration martelée trois fois par le premier président algérien dans l’euphorie des lendemains de l’indépendance de l’Algérie. Cette déclaration relève donc d’un évènement historique qui ne devait soulever aucune polémique, sauf que telle déclaration est d’un mépris flagrant envers l’écrasante majorité des Algériens.

Mais quel était le contexte et le sens de ladite déclaration ?

Il faut rappeler que Ben Bella et Bourguiba étaient deux « Frères ennemis » qui appartenaient à deux camps politiques diamétralement opposés. Le premier était tiers-mondiste, non-aligné, attaché à la sphère culturelle arabo-musulmane. Bourguiba était pro-occidental, francophile.

Au lendemain de l’indépendance, le premier président algérien rend une courte visite de courtoisie à son voisin et « Frère » tunisien. Le « Combattant suprême » avait conseillé, avec insistance, à son hôte d’inscrire l’Algérie dans la Francophonie. La déclaration de Ben Bella était donc une réponse du berger à la bergère, qui devait être sans lendemain.

Voilà pour la petite histoire concernant le « nous sommes Arabes » éructé trois fois par Ben Bella en 1962 !

Est-ce à dire que notre falsification génétique s’est opérée au lendemain de l’indépendance ? Et que nenni ! L’entière responsabilité incombe à la France, qui s’était attelée à faire de même aux premières années de la colonisation ! 

En effet, à partir de l’invasion par la France, les Africains du Nord, c’est à dire les Numides, les Berbères, les Carthaginois etc., ont commencé à être appelés des Arabes ! et la France avait gaiement encouragé l’arabité en Algérie …

Mais pourquoi cela, diriez-vous ? À priori cela n’a aucun sens…mais ce n’est pas ainsi que nos colons entrevoyaient les choses.

Pour faire passer la pilule d’une invasion « pacifique » de nos terres, la France procède à une véritable propagande pour faire admettre l’idée et expliquer que L’ALGÉRIE était un territoire vierge peuplé par quelques tribus de nomades !

C’est bien plus facile d’envahir une terre vierge qu’un territoire habité par des « indigènes ». L’argument avancé étant que « les Arabes sont arrivés et la France ne fait que les chasser. Ces Arabes n’ont qu’à retourner en Arabie Saoudite ou ailleurs » … !? Et ceux qui sont restés ne pouvaient prétendre à aucune autre génétique que celle qui l’attèle à celle de l’Arabie.

Parallèlement, Il fallait absolument, pour la France, de faire oublier l’héritage de Sifax, de Jugurtha, des rois berbères et d’effacer même la langue pour imposer l’arabité et ainsi faire admettre l’invasion de nos terres en expliquant à ceux qui voulaient bien les entendre que cette terre vierge n’a pas d’histoire sinon celle qui la rattache aux pays arabes !

La France était donc le premier moteur dans l’arabisation de l’Algérie.

Il faut savoir, qu’il y avait beaucoup plus de berbérophones avant l’arrivée de la France qu’après son départ !

À son tour, le FLN n’avait fait que continuer « l’œuvre » française en perpétuant et en accélérant la politique désastreuse d’acculturation du pays !

Ma parole, ils se sont tous ligués contre nous ! Et si France devait un jour présenter des excuses pour tous les crimes commis pendant l’occupation, elles ne sauraient être complètes sans un alinéa qui stipule clairement : « Pardon d’avoir voulu éradiquer vos gènes et d’avoir voulu vous arabiser ! »

Il est utile de rappeler que le FLN avait fait une campagne violente d’arabisation en détruisant de plus en plus l’héritage Amazigh. Et ce ne sont pas les petits pas timides vers l’enseignement de Tamazight partout en Algérie qui y changeront la donne 

Il faut savoir aussi que le FLN a fait, et continue de faire, la guerre aux Amazigh comme la France en son temps.

La France est partie et le FLN continue à gérer les affaires suivant le même schéma ! La feuille de route ayant, sans doute, été dictée par de Gaulle. 

Pour preuve, aujourd’hui, les membres du FLN, les membres du gouvernement algérien, les hauts gradés militaires etc., ont quasiment toute leur vie en France ; leur immobilier, leurs comptes bancaires, leurs résidences etc…CQFD !

Et cela perdure en l’an de grâce 2025 ! Et ça fait semblant de se mettre en colère chaque fois que le pays est critiqué.

En résumé, il est temps de corriger l’Histoire, en rendant l’héritage culturel du pays à ses seuls occupants depuis des millénaires ; les Amazigh ! Ce n’est qu’à travers cette dynamique de reconnaissance que l’on pourra effectivement parler d’Algérie nouvelle ! Tout le reste n’est que traficotage et verbiage infécond !

On ne peut terminer tel texte sans rendre hommage à Kateb Yacine qui avait défié les moustaches de Boumediene par une logique implacable : « Si nous sommes Arabes, pourquoi nous arabiser ? Et si nous ne le sommes pas, pourquoi nous arabiser ? »

Kacem Madani

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Un papy ne scrolle pas !

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Ordinateur
Image par Pexels de Pixabay

Mais oui, je sais, un homme de mon âge ne devrait pas avoir un compte sur un réseau social. Et surtout un ancien prof. Mais je vous jure que je ne suis que dans le réseau du troisième âge, celui qu’ont déserté les jeunes, vous devinez lequel.

J’avais dit un jour d’une manière provocatrice que les jeunes ont fui ce réseau, on va être enfin seuls entres gens intelligents !

Qu’est-ce qu’un papy fait dans ce « machin » qui n’est franchement pas le lieu d’une grande instruction ? Eh bien c’est peut-être dans cette question qu’il y trouve la réponse.  

Car à bien examiner la chose je me suis aperçu que c’était essentiel. Pourquoi ? Parce qu’un esprit ne peut être perpétuellement dans le sérieux de la culture et de l’écrit. C’est en quelque sorte un plongeon dans la réalité des échanges quotidiens spontanés et ne pas se prendre au sérieux. 

Sur ce réseau social, on fait semblant de nous disputer sur le forum d’Athènes. « Mais non, mon cher ami, vous dites des bêtises ! » dit l’un et l’autre répond… ». Monsieur (avec ce ton cérémonieux de la réplique), moi j’ai été magistrat, je sais de quoi je parle ! »…  (Hier, un gars sympathique, je retranscris ses mots avec mauvaise foi car ils étaient sympathiques et cordiaux).

Nous ne faisions pas autre chose lorsqu’on était gamin en Algérie. On s’instruisait à l’école puis nous disions des bêtises avec nos camarades ou nous écoutions celles de tata Hlima. Et pour elle, la barrière de l’instruction était lorsqu’elle n’avait plus de mots pour nourrir sa colère contre sa voisine (celle-là aussi vous la connaissez depuis le temps que je vous en parle).

Je suis assez conscient de ce que j’avais voulu apprendre à mes élèves et étudiants, de ne surtout pas s’emmurer dans le sérieux de l’instruction. Dès lors qu’on lui a donné son temps, il faut en sortir. L’intelligence humaine n’est pas seulement dans le monde de l’éducation. Il faut qu’ils s’éclatent, comme ils disent, et prennent leur jeunesse à pleins bras. Rencontrer des camarades, dire des bêtises sur un réseau social etc…

Comme je ne peux plus sauter à la corde, porter un gros écouteur sur les oreilles en risquant la surdité ou tenter la mort en faisant de la trottinette électrique, alors je fais ce que je peux pour m’évader. Je dis des bêtises avec mes amis dans ce territoire numérique devenu une maison de retraite.

Vous me diriez que je peux partager des moments de réflexions et d’échanges avec mon Algéroise. Je vous répondrai qu’elle et moi sommes un tout depuis plus d’un demi-siècle. La réflexion et l’échange se font à tout moment de notre vie. Où que je sois, elle est avec moi. On ne peut pas toujours parler à soi-même, cela attirerait la curiosité des gens.

Non, les séniors, ne sont pas accrocs aux réseaux sociaux. Ils se sont suffisamment construit une carapace pendant des décennies, ils peuvent entrer sans crainte dans cet outil avec un grand discernement. Ils peuvent sortir de leurs réflexions pour s’instruire du monde, avec ce qu’il a de beau ou de futile mais en tout cas essentiel.

Mais jamais, jamais, même si on me menace de m’arracher les yeux, je n’irai dans cet empire de débilité et d’extravagance jusqu’au vulgaire qu’ils nomment Tac Tac, Tic Tic ou, c’est plus conforme à ce qu’ils font, Toc Toc.

Dites-moi les jeunes, c’est bien scroller que se dit la frénésie avec laquelle on fait dérouler les images, non ? En fin de compte c’est comme vos cours, vous les scrollez.

Mince, je viens de me rendre compte que je parle au mur car j’ai dû faire fuir tous les jeunes de mes chroniques depuis longtemps. Revenez, nous scrollerons avec les mots et les paragraphes, avec les vérités ou les grosses erreurs, avec la modestie ou la vanité. 

Vous me comprendrez et je vous comprendrai car nous tchatchons tous.  Sur les réseaux sociaux comme dans la vie. Et vous me répondrez au bas de la chronique, « Monsieur, j’ai l’honneur et respectueuse intention de corriger vos propos tant ils sont un tantinet stupides ! ».

Je vous jure que beaucoup me parlent comme cela. Prenez le dictionnaire pour un tantinet. Car avec ces gens-là, la définition de l’intelligence est consubstantielle à la grandiloquence. Laissez ouvert le dictionnaire pour consubstantiel et grandiloquence.

Revenez et arrêtez de scroller, on va tous rigoler ensemble. Les papys ne scrollent pas mais ils aiment aussi dire des bêtises.

Boumediene Sid Lakhdar

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Le Djurdjura c’est top… mais le Jura c’est pas mal non plus !

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J’adore  »Les Rousses » dans le Jura français à cette époque de l’année. Les couleurs y sont à couper le souffle et j’en veux pour preuve la photo ci-jointe. Elles vont d’un vert frais à un orange chatoyant avant de décliner sur un marron plutôt chaud. On se croirait au Canada… même la cabane y est.

Cependant, une petite note vient atténuer cet enchantement : si vous regardez attentivement, au coin en haut à droite de l’image, en arrière-plan, vous pouvez deviner quelques conofères, plus précisémment des épicéas, grisonnants et squelettiques. Ils sont victimes du réchauffement climatique. Ce constat concerne toutes les forêts jurassiennes et le phénomène avance vite, hélas.

La frontière Suisse est au bout du champ, juste de l’autre côté de ces arbres. Une route sinueuse qui n’a rien à envier à celles de notre haute Kabylie, descend vers Genève, à une trentaine de kilomètres en contre-bas, en passant par le col de la Faucille. En hiver, comme le col de Tighrourda ou celui de Tizi N’kouilal, ce col peut parfois être fermé à la circulation car la neige abondante y fait son territoire.

Pour l’histoire,  »Les Rousses » sont le lieu où Krim Belkacem, à la tête de la délégation algérienne, a négocié les accords d’Évian. Le Bâtiment ( »Le Yéti  »), où se sont réunies les deux délégations pendant plusieurs jours, a été choisi pour sa position stratégique, à deux pas de la frontière Suisse, ce qui pouvait permettre une exfiltration rapide et sécurisée de la délégation algérienne en territoire neutre.

Ce bâtiment est toujours debout, à la sortie du bourg. Une stèle y rappelle cet événement et porte les noms des membres des deux délégations. Il est vrai que les opposants, adeptes d’une « Algérie française », étaient à l’affût de toute information sur les lieux possibles de ces transactions pour en empêcher le déroulement.

Mouloud Cherfi

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