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Guinée-Bissau : les familles des victimes saisissent la CPI et envisagent des poursuites internationales

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Les putschistes de la Guinée-Bissau
Les putschistes de la Guinée-Bissau. Crédit image : DR

La crise politique et institutionnelle en Guinée-Bissau franchit un nouveau cap avec l’initiative des familles des victimes de violences politiques et de violations des droits humains. Celles-ci ont officiellement mandaté le cabinet de l’avocat Me Saïd Larifou pour déposer un signalement auprès du Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Cette action vise à documenter et à poursuivre les responsables présumés d’actes de torture, d’assassinats ciblés et d’autres violences survenues dans le cadre de la gouvernance de M. Umaro Sissoco Embalo, notamment après l’interruption violente et illégale du processus électoral du 23 novembre 2025.

Outre le signalement à la CPI, les familles annoncent leur intention d’engager des poursuites devant des juridictions nationales étrangères, en invoquant le principe de compétence universelle.

Une multiplication des violations des droits humains

Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en 2023 et les tensions post-électorales, plusieurs rapports documentent des violations graves des droits humains : menaces contre les membres des organes électoraux, arrestations arbitraires de candidats, actes de torture physique et psychologique, détentions extrajudiciaires et assassinats ciblant opposants, journalistes et membres de la société civile.

Selon les avocats, ces actes, imputables à des militaires et à des agents du régime, constituent une attaque systématique contre la population civile et pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité au regard du Statut de Rome.

Vers un examen préliminaire de la CPI

Le signalement déposé conformément à l’article 15 du Statut de Rome a pour objectif de fournir au Procureur de la CPI des informations substantielles sur ces crimes, en vue d’ouvrir un examen préliminaire et, potentiellement, une enquête complète.

Cette démarche marque un tournant dans la mobilisation juridique internationale contre l’impunité en Guinée-Bissau et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles poursuites contre les responsables politiques et militaires impliqués.

Mourad Benyahia 

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Inondations et interventions dans plusieurs wilayas

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Crues et inondations en Algérie
Crues et inondations en Algérie. Crédit photo : Dr

Les fortes précipitations enregistrées ces dernières 24 heures en Algérie ont entraîné des inondations et une série d’incidents localisés dans plusieurs régions du pays.

Rues inondées, voitures emportées, crues… Dans un communiqué diffusé en fin de journée, la Protection civile a dressé un premier bilan des interventions menées, notamment dans les wilayas d’Alger et d’Oran. Si aucun dommage humain n’est à déplorer, les équipes de secours restent mobilisées face à des risques persistants liés à l’instabilité du terrain et à l’accumulation des eaux.

Alger : mouvements de terrain et ruissellement urbain

Dans la capitale, la commune de Oued Koriche a été l’une des premières à signaler des effets directs des intempéries. Un glissement de terrain s’est produit dans le quartier les Sources, causant des dégâts matériels sans faire de victimes. Les services techniques surveillent encore la zone en raison du risque de nouveaux affaissements.

À Hydra, les pluies abondantes ont entraîné un important déversement d’eau à l’entrée de la clinique Chifa. L’intervention rapide des équipes de la commune et de la Protection civile a permis de dégager l’accès et de rétablir la circulation autour de l’établissement.

Toujours dans le sud d’Alger, à Birkhadem, les services d’assainissement ont procédé au pompage des eaux accumulées devant la clinique locale, un point noir connu pour sa vulnérabilité lors des épisodes pluvieux.

À El Biar, les pompiers sont également intervenus sur la rue Mohamed Chaâbane, où des volumes importants d’eaux pluviales ont nécessité un pompage continu pour prévenir tout débordement vers les habitations.

Oran : une usine touchée après le débordement de l’oued Bouchtar

Dans la wilaya de Oran, la commune de Tafraoui  a connu une situation plus préoccupante après le débordement de l’oued Bouchtar. Les eaux ont envahi une usine locale, nécessitant des opérations d’absorption et de drainage à l’intérieur même du site industriel. Là aussi, aucun blessé n’a été enregistré, mais les dégâts matériels pourraient être significatifs.

Une situation sous contrôle mais à surveiller

La Protection civile souligne que la majorité des incidents relèvent de phénomènes classiques en période de fortes pluies : glissements de terrain dans les zones escarpées, ruissellement rapide dans les quartiers en pente, et engorgement ponctuel des réseaux d’assainissement. Les mesures d’intervention ont permis, jusqu’à présent, de contenir les effets les plus graves.

Les services météorologiques prévoient toutefois la poursuite d’un temps instable dans les prochaines heures. Les autorités appellent les citoyens à la prudence, notamment dans les zones sensibles aux crues soudaines et aux mouvements de terrain.

La rédaction

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Tribunal de Tizi-Ouzou : pas de clémence pour Christophe Gleizes

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Christophe Gleizes condamné en Algérie
Christophe Gleizes condamné en Algérie arbitrairement à 7 ans de prison

Au tribunal de Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie) Christophe Gleizes avait demandé la « clémence » de la justice algérienne. Appelé à la barre, il avait demandé « pardon », reconnaissant avoir fait « beaucoup d’erreurs journalistiques malgré [ses] bonnes intentions », selon un journaliste de l’AFP présent dans la salle d’audience. « Je réclame votre clémence pour pouvoir retrouver ma famille », avait-il dit avec émotion. En vain.

La Cour d’appel de Tizi Ouzou a néanmoins confirmé la peine prononcée en première instance : l’accusé de 36 ans a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme, comme en juin 2025, pour « apologie du terrorisme ». « La cour confirme le jugement rendu en première instance », a déclaré le président de la juridiction à l’issue de ce nouveau procès. Qui peut croire à de telles accusations complètement lunaires ?

L’annonce a suscité la consternation dans la salle, selon un journaliste de l’AFP présent sur place : ses proches, interrogés par l’AFP, se sont dits « effondrés ».

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes a notamment dit qu’il aurait dû demander un visa de journaliste au lieu d’un visa touristique pour venir en reportage en Algérie. Il affirme également qu’il aurait dû être au courant que certains de ses contacts étaient reliés à une organisation classée comme terroriste en Algérie.

Les audiences avaient débuté mercredi matin, selon l’AFP. Christophe Gleizes, 36 ans, est assisté d’un avocat algérien, d’un avocat français, et des membres de sa famille ont été autorisés à assister à l’audience.

Des contacts avec le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie reprochés

Au moment de son arrestation en mai 2024, le journaliste se trouvait dans la région pour des reportages sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, un des clubs de football les plus populaires du pays, et pour une enquête sur les dix ans de la mort d’Albert Ebossé, joueur camerounais de la JSK.

Ce n’était pas son premier déplacement professionnel en Algérie, mais il ne disposait que d’un visa de tourisme. « Une erreur qu’il a reconnue, un délit passible d’amende, mais certainement pas un crime », selon Me Amirouche Bakouri, selon qui son client « est transparent depuis le début et n’a rien à cacher ».

On lui reproche ses contacts avec des responsables du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par les autorités algériennes en 2021. Le tribunal lui a ensuite demandé s’il s’avait que le Mouvement pour l’autodétermination en Kabylie était considéré comme « terroriste », lorsqu’il a rencontré en octobre 2021, à Paris, un dirigeant de ce mouvement, pour un précédent reportage. Le MAK avait été classé « terroriste » cinq mois plus tôt. « Je n’étais pas au courant et j’ai honte de le dire », a répondu le journaliste, qui a ensuite exprimé le souhait de retrouver sa famille.

Un mea culpa prononcé avec des sanglots dans la voix, qui n’a pas convaincu. Car le parquet, lui, avait requis d’alourdir sa peine à 10 ans de prison : « l’accusé n’est pas venu en Algérie pour accomplir un travail journalistique mais (pour) un acte hostile » a estimé le magistrat, qui représente les intérêts de la société algérienne.

Pour les défenseurs de Christophe Gleizes, ces contacts sont antérieurs et ne constituent pas une faute.

Sur RFI, le directeur de Reporters sans frontières Thibaut Bruttin avait estimé la semaine dernière qu’il y avait eu « une incompréhension du rôle des journalistes » par la justice algérienne.

Avant le verdict, son comité de soutien et sa famille espéraient également que Christophe Gleizes profiterait de la décrispation observée ces dernières semaines entre la France et l’Algérie. Cela notamment avec la libération de l’écrivain Boualem Sansal le 12 novembre dernier. Pour ceux qui cultivaient quelque espoir, cette condamnation montre une nouvelle fois que le régime algérien n’est pas dans la voie d’une décantation. Bien au contraire, il continue de ruer dans les brancards.

La rédaction avec RFI

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Christophe Gleizes condamné à 7 ans de prison

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Christophe Gleizes
Christophe Gleizes condamné à 7 ans de prison ferme

Le parquet de Tizi-Ouzou, en Algérie, a requis mercredi en appel dix ans de prison à l’encontre du journaliste français Christophe Gleizes, condamné en première instance à sept ans de réclusion pour « apologie du terrorisme ».

Le calvaire continue pour Christophe Gleizes. Dix ans de prison ont été requis mercredi par le parquet de Tizi-Ouzou, en Algérie, à l’encontre du journaliste français de 36 ans, collaborateur de So Foot et Society avant que la condamnation à 7 ans de prison en appel ne tombe comme un couperet. Raide. Cinglante. Christophe Gleizes dormira en prison ce soir et pas seulement. Il ne rentrera pas chez, comme l’espérait sa famille venue assister au procès.

Le procès du MAK

Aux premières lectures, ce procès est surtout celui du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ad hominem. Christophe Gleizes fait les frais d’une campagne particulièrement agressive lancée par le pouvoir et ses proxy contre ce mouvement indépendantiste depuis une dizaine de jours. La coïncidence entre cette levée de boucliers médiatique contre le MAK et le procès de Christophe Gleizes interroge.

Incompréhensions

Un vive tension a entouré ce procès. C’est un tribunal sourcilleux , voire remonté comme une montre suisse qui a jugé le journaliste français. Dès l’entame des échanges, le procès n’augurait rien de bon. « L’accusé n’est pas venu en Algérie pour accomplir un travail journalistique mais (pour commettre) un acte hostile », a justifié un procureur, qui a également réclamé une amende de 500 000 dinars algériens (environ 3 300 euros).

Condamné en première instance à sept ans de réclusion pour « apologie du terrorisme », Gleizes avait fait appel et s’est retrouvé, mercredi, devant le tribunal de Tizi-Ouzou. Appelé à la barre, il a demandé « pardon », reconnaissant avoir fait « beaucoup d’erreurs journalistiques malgré (ses) bonnes intentions », selon l’AFP. « Je réclame votre clémence », a-t-il dit avec émotion. Gleizes a notamment reconnu qu’il aurait dû demander un visa de journaliste et pas de touriste avant de partir en reportage en Algérie. Mais ce « repentir » n’a pas suffi pour convaincre le tribunal.

« Une seule douleur, être coupé de ma famille »

Le tribunal lui a demandé mercredi s’il savait que le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) avait été classé en mai 2021 comme terroriste par les autorités algériennes quand il avait rencontré son président, Ferhat Mehenni, à Paris en octobre de la même année. « Je n’étais pas au courant et j’ai honte de le dire. Cela porte atteinte à mes compétences. J’avais complètement raté cette info », a-t-il répondu. Gleizes a assuré s’être « profondément remis en question » « ces erreurs m’ont permis de réfléchir », a-t-il dit, assurant n’avoir « aucune rancœur » à l’encontre de l’Algérie. Des sanglots dans la voix, il a ajouté n’avoir « qu’une seule douleur, celle d’être coupé de ma famille », demandant à pouvoir « la retrouver ». Mais peine perdue, le tribunal en a décidé autrement. Il est condamné arbitrairement à 7 ans de prison.

Il faut rappeler ici qu’il y a près de 250 prisonniers d’opinion en Algérie. Des victimes d’une justice aux ordres. Des citoyens pacifiques dont le seul tort d’avoir exprimé une opinion.

Christophe Gleizes est venu en Algérie au plus mauvais moment. Et sa condamnation ahurissante ne fera qu’éclabousser une justice aux ordres et un régime dont le seul gouvernail est la tyrannie.

La rédaction/Afp

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Un livre pour briser les ruines : Marseille accueille « Silences en ruines, voix sous les cendres »

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Librairie Transit à Marseille.

La Librairie Transit organise, ce 6 décembre 2025 à 18h, une rencontre autour de l’ouvrage collectif Silences en ruines, voix sous les cendres, dirigé par Soraya Guendouz et Nora Mekmouche. L’événement se tiendra à Solidaires, 29 boulevard Longchamp, 13001 Marseille. L’entrée est libre et gratuite.

Cette publication paraît dans le cadre du centenaire de Frantz Fanon. Elle s’inscrit dans le sillage de la collection Silence, qui poursuit son exploration des mémoires étouffées et des récits maintenus à distance. Ici, les contributeurs et contributrices prennent la parole pour dire ce qui a longtemps été retenu : blessures coloniales, censure, dépossession, mais aussi reconstructions, résistances et puissance d’expression retrouvée.

Le livre réunit des voix venues de différents horizons : écriture, recherche, militantisme, arts visuels. Parmi elles, Mo Abba, Noureddine Amara, Thamy Ayouch, Habiba Djahnine, Daho Djerbal, Faïza Guène, Nacira Guénif, Mehdi Lallaoui, Ghania Mouffok, Marwan Mohammed, Tassadit Imache ou encore Maboula Soumahoro. Toutes interrogent, chacune à sa manière, la manière dont le mutisme imposé s’installe, et comment il peut être fissuré.

Cette soirée est portée par A.C.T (Approches Cultures et Territoires), les éditions cris écrits et la Librairie Transit. Elle s’annonce comme un moment d’échanges autour de ce que les voix peuvent produire lorsqu’elles se rassemblent : du récit, du sens, et une forme de réparation. À Marseille, terre de passages et de mémoires multiples, la rencontre trouve une résonance particulière.

Le livre rappelle que les ruines imposées ne sont jamais définitives. Il suffit parfois d’un texte, d’un geste ou d’une parole pour que les cendres laissent place à d’autres récits. Le 6 décembre, à Solidaires, ces récits seront au centre de la scène.

Djamal Guettala 

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Coupe arabe 2025 : le ridicule 0 à 0 de l’Algérie face au Soudan

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Les Verts
L'équipe algérienne concède un match nul face au Soudan

Le coup d’envoi de la phase de groupes de la Coupe arabe 2025 a offert aux supporters algériens une première rencontre amère. Opposée au Soudan, l’Algérie a concédé un nul vierge (0-0), un résultat qui traduit autant un manque flagrant dans la maîtrise technique que les lacunes dans la finition de la part des Verts.

C’est face à un équipe dont le pays est ravagé par la guerre civile que l’équipe algérienne a joué ce mardi. Dès les premières minutes, les « Verts » ont imposé un jeu de possession et un pressing haut, créant plusieurs occasions franches. Ben Debka et Berkane ont tour à tour manqué d’efficacité face au gardien soudanais, illustrant un problème récurrent : la finalisation.

Le tournant du match est survenu juste avant la pause, avec l’expulsion d’Adam Ounas pour un second carton jaune, laissant l’équipe à dix pour la seconde période. Le Soudan a alors tenté de profiter de sa supériorité numérique, mais Chaâl a multiplié les interventions décisives, notamment sur une frappe à la 70e minute qui a heurté la barre transversale.

Malgré les changements offensifs opérés par Madjid Bougherra — Slimani, Attal et Saïoud — le manque de fraîcheur physique et l’infériorité numérique ont limité l’impact des remplacements. Le match s’est donc terminé sur un score vierge qui laisse d’énormes regrets, mais préserve tout de même une chance de qualification pour l’Algérie.

Djamal Guettala 

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Tunisie : l’actrice Leila Chebbi convoquée par la justice

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Leila Chebbi
Leila Chebbi . Crédit image : DR

Mercredi 3 décembre 2025, l’actrice tunisienne Leila Chebbi est attendue devant la brigade de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, à l’Aouina, près de Tunis.

La convocation fait suite à certaines de ses prises de position publiques sur les réseaux sociaux et dans les médias. À ce jour, aucun motif précis n’a été communiqué, et aucune accusation formelle n’a été rendue publique. Cette situation soulève des interrogations sur la frontière entre sécurité numérique et liberté d’expression.

Depuis plusieurs années, les autorités tunisiennes recourent de plus en plus aux lois de cybercriminalité pour réguler l’espace numérique. Selon les bilans officiels, près de 2 000 affaires ont été recensées depuis début 2024, allant du piratage aux fraudes en ligne, en passant par les campagnes de diffamation ou d’incitation à la haine. Mais lorsque ces outils légaux sont mobilisés contre des journalistes, des militants ou des artistes, la question de l’arbitraire et de l’intimidation se pose.

Le cas de Leila Chebbi n’est pas isolé. Plusieurs figures publiques et activistes ont déjà été convoquées pour des publications sur les réseaux sociaux ou des déclarations jugées « suspectes » par les autorités. L’utilisation de la loi sur les crimes liés aux systèmes d’information, si elle n’est pas accompagnée de preuves concrètes et d’une procédure transparente, peut devenir un instrument de pression politique et sociale. La frontière entre prévention de la cybercriminalité et restriction de la liberté d’expression devient alors très mince.

Face à cette convocation, la mobilisation citoyenne s’organise. De nombreux messages de soutien affluent pour l’actrice, exprimant indignation et solidarité : « Tout mon soutien Mme Leila Chebbi », « Cette mésaventure était prévisible », « Tout le soutien et l’encouragement à l’actrice Leila Chebbi… merci Madame Ramla », ou encore : « Il ne manquait plus que Leila Chebbi pour compléter la triste liste. Presque toutes les professions sont déjà figurées parmi les « comploteurs », pourquoi pas une comédienne de théâtre, cinéma et télévision ? ».

Certains commentaires dénoncent également le glissement symbolique de la brigade : « Les autorités ont détruit tout, y compris la valeur symbolique et morale d’Al-Aouina… aujourd’hui, quand on entend ce nom, cela fait rire par dérision. » D’autres mettent en garde contre la distraction de l’opinion publique : « La Tunisie est envahie par les arrestations, poursuites, reports et condamnations. Tout cela détourne le peuple tunisien alors que des milliers d’Africains entrent dans le pays… ».

Au-delà de la situation individuelle, le dossier Chebbi illustre un enjeu plus large pour toute la région : comment concilier la lutte contre la cybercriminalité et la protection des droits fondamentaux dans un environnement numérique en constante expansion ? Les citoyens, journalistes et médias doivent rester vigilants et solidaires pour que la justice numérique ne devienne pas un instrument de censure. La convocation de Leila Chebbi doit être suivie de près, non seulement pour elle, mais pour toutes les voix qui font vivre la liberté d’expression.

Mourad Benyahia 

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Coupe d’Algérie 2025-2026 (1/32 de finale) : le programme

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Coupe d'Algérie

Programme des matchs des 1/32 de finale de la Coupe d’Algérie de football 2025-2026, prévus mercredi, jeudi, vendredi et samedi :

Mercredi 3 décembre 2025 :

CR Belouizdad (L1) – ORB Oued El-Fodda (inter-régions)                            19h00

Jeudi 4 décembre 2025 :

Paradou AC (L1) – CRB Adrar (L2)                                                                       14h00

US Faubourg (inter-régions) – ASB Metlili Chaamba (inter-régions)        14h00

MC Saïda (L2) – NRB Teleghma (L2)                                                                 14h00

JS Kabylie (L1) – MB Hassi Messaoud (inter-régions)                                 18h00

NC Magra (L2) – USM Alger (L1)                                                                       14h00

MC Sidi Ali Boussidi (régionale 1) – RC Arbaâ (L2)                                      14h00

MC Alger (L1) – MC El-Bayadh (L1)                                                                 19h00

ESF Bir El-Ater (régionale 1) – DRB Kadiria (régionale 2)                          14h00

WA Boufarik (inter-régions) – US Naâma (inter-régions)                          14h00

AS Khroub (L2) – Olympique Akbou (L1)                                                        14h00

Vendredi 5 décembre 2025 :

ASO Chlef (L1) – CA Sidi Abdelmoumen (inter-régions)                             16h00

MB Barika (inter-régions) – O. Mers El-Hadjadj (régionale 2)                  14h30

MO Béjaïa (L2) – USM El-Harrach (L2)                                                           14h30

ESM Koléa (L2) – JS Bordj Menaïel (L2)                                                         14h30

NA Husseïn-Dey (L2) – IRB Sedrata (inter-régions)                                  14h30

MC Oran (L1) – ES Mostaganem (L1)                                                            17h00

CS Constantine (L1) – JS El-Biar (L2)                                                             16h00

CR Béni Thour (L2) – ASM Oran (L2)                                                              16h00

USM Khenchela (L1) – MB Rouissat (L1)                                                      14h30

Samedi 6 décembre 2025 :

NRB Bethioua (régionale 1) – JS Saoura (L1)                                                14h00

CA Batna (L2) – USM Annaba (L2)                                                                    14h00

FCB Frenda (inter-régions) – CB Mila (inter-régions)                                   14h00

MO Constantine (L2) – CRB Kaïs (inter-régions)                                            14h00

CR Témouchent (L2) – US El-Hemaïssa (inter-régions)                               14h00

US Béchar Djedid (L2) – GC Mascara (L2)                                                        17h00

ES Sétif (L1) – CR Béni Tamou (inter-régions)                                                17h00

CRB Tessala (régionale 2) – JSM Béjaïa (inter-régions)                                14h00

NR Beni Oulbane (L2) – Amel Bousaâda (inter-régions)                               14h00

WB Aïn Benian (inter-régions) – SC Mecheria (inter-régions)                    14h00

JB Aïn Kercha (inter-régions) – CSSW Illizi (inter-régions)                           14h00

ES Ben Aknoun (L1) – RA Aïn Defla (inter-régions)                                       14h00.

APS

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Le pape Léon XIV veut visiter l’Algérie

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Tebboune et Léon XIV
Tebboune et Léon XIV

Le pape Léon XIV a exprimé lors d’une conférence de presse à bord de l’avion pontifical son souhait d’effectuer prochainement un voyage en Algérie, «le voyage suivant» de son agenda international, selon l’agence italienne ANSA.

Le pape Léon a précisé vouloir visiter les lieux liés à saint Augustin, figure majeure du christianisme et père de l’Église latine, soulignant que la pensée augustinienne constitue un appui pour le dialogue entre traditions religieuses et la construction de ponts entre chrétiens et musulmans. Autrement dit, le pape ira à Annaba, ancienne Bone où a vécu et est mort Saint Augustin. En mai dernier, le pape avait déjà exprimé son souhait de visiter l’Algérie, terre de Saint Augustin.

Le souverain pontife revenait de la Turquie puis du Liban où, à Beyrouth, il a appelé à la fin des bombardements israéliens. Le pape a surtout brillé par sa prudence lors de sa visite en Turquie, un pays dont les prisons sont remplies de détenus d’opinion. Aucun parole sur les tensions religieuses non plus.

Léon XIV a aussi rappelé avoir déjà séjourné en Afrique du Nord en tant que supérieur général de l’ordre des Augustiniens, expérience qui nourrit son désir de revenir sur les traces du théologien. Après l’Algérie, d’autres étapes africaines pourraient être envisagées, sans destinations encore confirmées, selon le Vatican.

Cette visite potentielle revêt une forte portée symbolique et diplomatique, mettant en avant le patrimoine chrétien en Afrique du Nord et l’engagement du Saint-Siège pour le dialogue interconfessionnel et la réconciliation. Aucun Pape n’a visité l’Algérie depuis l’indépendance. Le pape Léon XIV confirme ainsi son intérêt pour les pays musulmans avec une présence catholique ancienne. Mais aussi son orientation vers des lieux emblématiques de rencontre entre cultures et religions.

Avec agences

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L’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne augmente les frais d’inscription pour certains étrangers

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Université Panthéon Assas 1
Université Panthéon Assas 1. Crédit image : @Université Panthéon Assas 1

Le conseil d’administration de la célèbre université parisienne a voté lundi 1er décembre en faveur d’une augmentation des frais d’inscription de certains étudiants étrangers extra-communautaires. La mesure est contestée par une partie des étudiants et des enseignants.

Le vote a eu beau être serré – 18 voix pour, 15 voix contre et trois abstentions -, le résultat s’annonce radical. Dès la rentrée 2026, certains étudiants étrangers paieront plus cher leurs frais d’inscription à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. La mesure concerne tous les étudiants étrangers, sauf les ressortissants des pays membres de l’Union européenne, les étudiants en exil et ceux provenant de 44 pays définis par l’Organisation des Nations unies (ONU) comme les « moins avancés ».

Une large majorité de ces pays se situent en Afrique. Ainsi, les étudiants issus du Sénégal, de la République centrafricaine (RCA), de la République démocratique du Congo (RDC) ou de Madagascar continueront à bénéficier des mêmes tarifs que les étudiants français. En revanche, d’autres États, notamment africains, ne figurent pas sur la liste établie par l’ONU, comme l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou l’Égypte. Leurs étudiants seront concernés par la hausse des frais d’inscription : à la rentrée 2026, ils devront débourser 2 900 euros pour une inscription en licence, contre 180 euros actuellement, et près de 4 000 euros pour une inscription en master, contre 250 euros aujourd’hui.

Difficultés budgétaires

Sollicité par RFI, l’établissement parisien justifie cette hausse par la dégradation de sa situation budgétaire : « L’université subit depuis plusieurs années les effets de décisions prises par l’État, pour certaines nécessaires dans l’intérêt des agents de l’établissement, mais qui n’ont été que partiellement ou pas compensées financièrement par l’État. » En déficit, l’université a été sommée par le rectorat de réaliser un plan d’économies de 13 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.

Un contexte similaire à celui que connaissent d’autres établissements supérieurs en France. Depuis le début de l’année, plusieurs responsables d’universités alertent sur leurs difficultés budgétaires. Les trois quarts d’entre elles seraient en déficit. Et si le projet de financement de l’enseignement supérieur pour l’année 2026 prévoit une rallonge de 175 millions d’euros, celle-ci ne permettra pas de compenser la hausse de l’inflation, estime la Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture, affiliée au syndicat CGT, dans un communiqué.

« Les universités sont à l’os », admet auprès de RFI Marie-Emmanuelle Pommerolle, enseignante-chercheuse en sciences politiques à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. « Notre université a stoppé 90 % de ses investissements dans la documentation, nous n’achetons plus de livres. » Pour autant, faire payer davantage les étudiants extra-communautaires n’est pas la solution, estime cette professeure, qui juge la mesure discriminatoire : « Cette différenciation selon l’origine est inacceptable, d’autant que ces étudiants auront les mêmes conditions de travail et d’enseignement que leurs camarades qui auront payé leur année pour quelques dizaines d’euros. »

Conséquences « catastrophiques »

Plusieurs enseignants – dont Marie-Emmanuelle Pommerolle – et étudiants de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne contestent la mesure. Ils sont une centaine à avoir signé une lettre ouverte adressée à la présidente de l’université, Christine Neau-Leduc. Ces derniers redoutent les conséquences « catastrophiques » d’une mesure qui précariserait davantage ces étudiants étrangers déjà confrontés à des difficultés économiques et administratives : « Certains ont des difficultés à réunir le budget pour venir en France, d’autres font face à des restrictions d’accès aux visas ou patientent des jours avant d’obtenir un titre de séjour. Cette hausse ne va rien arranger », cingle Marie-Emmanuelle Pommerolle.

Une autre difficulté pourrait noircir le tableau : le projet de loi de finances 2026 prévoit, en l’état, la suppression des aides personnelles au logement (APL) pour les étudiants extracommunautaires non boursiers. Ce coup de pouce de quelques centaines d’euros permet aux étudiants les plus précaires de se loger décemment.

Mis bout à bout, ces obstacles pourraient, à terme, décourager certains étudiants étrangers de venir réaliser leurs études en France, estime Marie-Emmanuelle Pommerolle, qui dit craindre pour l’attractivité des universités françaises : « Il se peut qu’on ne voie plus ces étudiants, car ils se dirigeront vers d’autres pays. Et c’est déjà le cas : lorsque je me rends dans certaines universités africaines, je constate que les destinations privilégiées par ces étudiants, c’est la Turquie, la Chine, la Russie et très peu la France. »

Un millier d’étudiants visés par la hausse des frais d’inscription

L’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, prestigieuse université de sciences humaines et sociales, accompagne 45 000 étudiants à l’année. Environ un millier d’entre eux seraient visés par la hausse des frais d’inscription, en majorité des étudiants marocains, algériens, chinois, égyptiens et tunisiens, qui représentent les plus gros contingents d’étudiants extracommunautaires au sein de l’université.

Cette possibilité de différencier les droits d’inscription a été ouverte par la stratégie « Bienvenue en France », mise en place en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Mais nombre d’universités, dont Paris-1 Panthéon-Sorbonne, ne l’avaient jusque-là pas adoptée, jugeant la mesure discriminatoire. De son côté, France Universités, qui rassemble les dirigeants des universités françaises, avait également émis des réserves à ce sujet, craignant que ces frais d’inscription différenciés ne créent d’importants obstacles financiers pour les étudiants des pays les plus vulnérables.

Depuis 2019, une dizaine d’universités en France se sont finalement résolues à établir des frais d’inscription différenciés selon l’origine des étudiants. Celle de Paris-1 Panthéon-Sorbonne « espère revenir sur cette décision dès qu’elle aura retrouvé une situation budgétaire plus stable ».

Frais d’admission à l’université : que font nos voisins européens ?

En Europe, la France est loin d’être une exception sur ce sujet si l’on en croit les dernières données issues d’une étude comparative réalisée par la Commission européenne entre 2020 et 2021. Dans les trois quarts des systèmes d’enseignement supérieur européens étudiés, les universités peuvent facturer des droits d’inscription plus élevés aux étudiants non ressortissants de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen. L’Allemagne, l’Italie et la République tchèque font figure d’exception.

Dans les autres États européens, ces frais peuvent varier sensiblement d’une université à l’autre au sein d’un même pays : « Le plus souvent, les frais applicables aux étudiants internationaux ne sont pas réglementés […] les établissements d’enseignement supérieur peuvent fixer leurs propres barèmes pour cette catégorie d’apprenants », pointent les auteurs de l’étude.

L’Autriche déroge quelque peu à cette règle. Le barème est fixe : les étudiants internationaux doivent débourser 1 500 euros par an pour une année universitaire dans une université du pays. Comme en France, les étudiants des pays les plus vulnérables sont exemptés de coûts supérieurs à ceux des étudiants nationaux.

À Chypre, le montant des études pour les étudiants non européens compte parmi les plus élevés du continent. Pour un cursus à temps plein de premier cycle, ils peuvent débourser jusqu’à 7 000 euros par année universitaire et jusqu’à 11 500 euros pour un cursus à temps plein de deuxième cycle.

Enfin, en Slovénie, les étudiants extracommunautaires de pays ayant signé des accords bilatéraux en matière de coopération pédagogique paient des frais identiques à ceux des citoyens slovènes, souligne l’étude. Les autres étudiants internationaux paient des frais de scolarité plus élevés.

RFI

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