L’Algérie a choisi de ne pas participer, même en tant qu’observateur, à l’exercice militaire multinational African Lion 2025, organisé par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). L’information a été confirmée par des responsables américains lors d’une conférence de presse virtuelle animée par l’ambassade des États-Unis à Alger.
Bien que les autorités américaines aient souligné que l’invitation reste ouverte et qu’elles respectent la décision souveraine de l’Algérie, certains responsables ont indiqué que la présence algérienne aurait renforcé la portée de l’exercice. Ils ont notamment évoqué le rôle clé de l’Algérie dans la sécurité dans la région d’Afrique du Nord et plus profondément au Sahel, selon des propos rapportés par le quotidien Al-Khabar.
Le refus d’Alger intervient dans un contexte délicat : la participation de l’armée israélienne à cette édition d’African Lion est vue comme un point de friction majeur. Conformément à sa position historique de soutien à la cause palestinienne et de rejet de toute forme de normalisation avec Israël, l’Algérie marque une nouvelle fois sa distance vis-à-vis de toute initiative militaire où l’État hébreu est impliqué.
Un exercice à grande échelle sur quatre pays africains
Démarré officiellement le 14 avril en Tunisie, African Lion 25 se poursuivra en mai au Maroc, au Ghana et au Sénégal. Il réunit plus de 10 000 soldats issus de plus de 40 pays, dont sept alliés de l’OTAN. Il s’agit de l’édition la plus importante depuis la création de cet exercice en 2004.
Les manœuvres incluent des exercices terrestres, aériens, navals, spatiaux et cybernétiques. Parmi les temps forts : opérations spéciales, insertion rapide de systèmes HIMARS, assistance médicale, et entraînement à la cyberdéfense. De nouveaux équipements, comme le système d’arme d’escouade de nouvelle génération, seront testés.
Parmi les pays participants figurent :
Au Maroc : France, Royaume-Uni, Israël, Cameroun, Pays-Bas, etc.
En Tunisie : Égypte, Espagne, Libye, Nigeria…
Au Ghana et au Sénégal : Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Mauritanie, entre autres.
Des pays observateurs tels que la Belgique, l’Inde, le Qatar ou la RDC suivent également les opérations.
L’enjeu stratégique d’African Lion
Dirigé par la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (SETAF-AF), African Lion vise à renforcer la coopération militaire entre les États-Unis et leurs partenaires africains, tout en envoyant un message clair en matière de dissuasion et de sécurité régionale.
Un dialogue « militaire » qui se poursuit malgré tout
Alger et Washington entretiennent des relations militaires. En témoigne la visite du général Michael Langley, commandant d’AFRICOM, en Algérie le 22 janvier 2025, marquant sa troisième visite officielle dans le pays. À cette occasion, un protocole d’accord de coopération militaire a été signé entre les deux parties, illustrant la volonté commune de maintenir un dialogue stratégique sur les questions de sécurité régionales et internationales.
L’artiste Badi Lalla s’est éteinte ce lundi 21 avril, a l’âge de 88 ans, au Centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou, où elle était hospitalisée depuis une quinzaine de jours pour des soins médicaux approfondis.
Sa disparition marque la fin d’un parcours musical exceptionnel, salué par le ministère de la Culture et des Arts comme une perte inestimable pour le patrimoine artistique algérien.
Dans un communiqué officiel, le ministre de la Culture, M. Zahir Bellou, a exprimé sa profonde tristesse et rendu hommage à cette grande voix du Sud algérien. Il a souligné « l’héritage artistique éternel » laissé par Badi Lalla, qui a su conjuguer les traditions musicales ancestrales touarègues avec des influences contemporaines, tout en portant haut l’identité culturelle de la région du Tassili N’ajjer.
Née en 1937 à In Guezzam, dans la région de Tamanrasset, Badi Lalla, de son vrai nom Badi Lalla Bent-Salem était considérée comme la mère spirituelle des Touaregs. Dès l’âge de 10 ans, elle maîtrisait le Tindi, un style musical traditionnel d’inspiration spirituelle, souvent réservé aux femmes lors de cérémonies communautaires. Son parcours l’a menée à devenir l’une des pionnières du Tichoumaren – souvent qualifié de blues touareg – qu’elle a contribué à faire évoluer en y intégrant des sonorités modernes, telles que la guitare électrique et la basse.
Enveloppée dans le Tisseghnest traditionnel, sa voix profonde et vibrante a résonné bien au-delà des scènes de Tamanrasset, vibrant jusque dans les grandes salles parisiennes. Sa performance mémorable aux côtés du groupe Tinariwen dans la capitale française demeure un moment fort, tant elle semblait incarner l’âme du désert algérien. En 2017, la sortie de son premier album a été saluée pour sa subtilité, mêlant avec justesse l’héritage touareg et les sonorités contemporaines.
Ambassadrice d’une culture souvent marginalisée, Badi Lalla a incarné pendant plus de sept décennies l’âme musicale du Sahara. Son engagement artistique a été un vecteur puissant de transmission, de mémoire et de dialogue entre les générations.
Sa dépouille devait être transférée dans la soirée de Tizi Ouzou vers Alger, avant de rejoindre Tamanrasset, où elle sera inhumée.
Avec Badi Lalla disparaît une gardienne de la poésie et du chant touareg. Mais son héritage, lui, continuera de résonner à travers les dunes, les guitares et les voix de celles et ceux qu’elle a inspirés.
Philippe Chevallier est un humoriste, acteur et photographe français, né à Redon, en Ille-et-Vilaine. Sa carrière a été marquée par son duo comique avec Régis Laspalès, formé en 1981. Ensemble, ils ont conquis le public avec des sketches mémorables tels que Le train pour Pau et des spectacles comme C’est vous qui voyez ! Leur style humoristique, sur des caricatures du quotidien, a fait d’eux des figures incontournables de la scène française.
Cependant, après 33 ans de collaboration, le duo s’est séparé en 2016. Cette décision a surpris leurs fans. Selon Philippe Chevallier, Régis Laspalès souhaitait se consacrer au cinéma en solo, ce qui a marqué la fin de leur partenariat. Chevallier a exprimé une certaine tristesse face à cette séparation, mais il a également vu cela comme une opportunité de renouer avec ses aspirations personnelles.
Depuis, Philippe Chevallier a poursuivi sa carrière en solo, explorant de nouveaux horizons artistiques. Son dernier spectacle, Mozart au Paradis, est une œuvre originale mêlant musique et théâtre. Dans ce concert-lecture, il incarne un personnage désabusé qui découvre la joie et la lumière à travers la musique de Mozart. Accompagné par des musiciens talentueux, il interprète des œuvres emblématiques du compositeur, telles que, Une petite musique de nuit et La Marche Turque.
Son nouveau spectacle Mozart au Paradis, est une célébration de la beauté et de la grandeur de Mozart, offrant au public une expérience à la fois poétique et musicale.
Ce spectacle explore plusieurs thèmes principaux, inspiré par les écrits de Fabrice Hadjadj, mêlant musique, philosophie et spiritualité, le spectacle met en lumière une joie profonde et bouleversante, souvent associée à la musique de Mozart. Une joie décrite comme une préfiguration de la félicité céleste, la beauté et la grâce, à travers les œuvres emblématiques de Mozart, telles que, Une petite musique de nuit ou La Marche Turque, le spectacle célèbre la beauté intemporelle de sa musique, perçue comme un écho de la création divine.
Ce spectacle explore également les thèmes de la spiritualité et le salut, en établissant un lien entre la musique de Mozart et une quête spirituelle, suggérant que ses compositions incarnent une forme de grâce divine et une ouverture vers le paradis.
Philippe Chevallier, avec son talent d’humoriste, apporte une légèreté et une espièglerie qui rendent ces thèmes profonds accessibles à tous, brisant les barrières souvent associées à la musique classique.
En incarnant un personnage désabusé qui redécouvre la joie à travers Mozart, le spectacle invite à réfléchir sur la capacité de l’art à transformer et à élever l’âme humaine.
Un mélange unique de musique, de poésie et de philosophie qui fait de Mozart au Paradis une expérience à la fois intellectuelle et émotionnelle, célébrant la puissance de l’art pour toucher les cœurs et les esprits.
Le public a particulièrement apprécié la manière dont Philippe Chevallier a réussi à rendre accessible la musique classique de Mozart grâce à son approche humoristique et poétique. L’équilibre entre la profondeur des thèmes abordés, tels que la joie transcendante et la spiritualité, et la légèreté de son interprétation a été salué. Ce spectacle a attiré à la fois les amateurs de musique classique et ceux qui aiment l’humour, créant une expérience artistique unique et fédératrice.
Les critiques ont également noté la qualité de l’accompagnement musical. Les musiciens qui partagent la scène avec Chevallier ont su magnifier les œuvres de Mozart, leur donnant une intensité émotionnelle particulière. Le mélange entre textes philosophiques et musique classique a été perçu comme une célébration de la beauté et de l’art sous toutes ses formes.
Enfin, le spectacle a été reconnu pour son originalité et son caractère inspirant, permettant aux spectateurs de réfléchir sur le rôle de l’art dans la transformation intérieure et la recherche de sens.
Dans Mozart au Paradis, Philippe Chevallier est accompagné par les musiciens de l’Ensemble Bagatelle. Parmi eux, on retrouve Vincent Laissy au piano, qui est également le créateur du spectacle et responsable des arrangements musicaux. Il est rejoint par Lucile Dugué au violon et Aurore Alix au violoncelle.
Vincent Laissy, lauréat du Conservatoire de Paris, est un artiste accompli. En plus de son rôle dans Mozart au Paradis, il a composé des œuvres telles que Salve Regina et dirigé des productions musicales prestigieuses, notamment au Théâtre Traversière à Paris.
Philippe Chevallier continue de démontrer sa polyvalence et son amour pour l’art, que ce soit à travers l’humour, le théâtre ou la musique.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes photographe, humoriste, comédien, qui est Philippe Chevalier ?
Philippe Chevallier : Si je savais vraiment qui je suis je serais le premier à en être informé en principe ! « Connais-toi toi-même » disait Socrate. J’avoue que je suis toujours en quête, l’écrivain franco-américain Julien Green disait : « Les grands événements sont intérieurs. » En réalité les événements nous portent sans que l’on ait vraiment son mot à dire et l’on essaie simplement d’agir personnellement en vue de notre bien-être ou tout au moins pour apaiser notre difficulté d’être.
Plus précisément, le rôle de l’humoriste et du comédien n’est pas éloigné de celui du photographe : le sens de l’observation au service de celui ou de ceux qui à leur tour nous observent afin de rentrer en relation, tout simplement.
Le Matin d’Algérie : Comment décririez-vous votre rencontre avec Régis Laspalès et la naissance de votre duo ?
Philippe Chevallier : Une rencontre au cours de théâtre, le cours Simon a suffi pour sceller d’abord une amitié et ensuite une envie d’écrire et de jouer ensemble : il y a chez nous une « complémentarité » qui était comme une évidence ! Nous avions ce que j’appelle un fond commun de placement : une éducation qui nous rapprochait dans notre attachement réciproque à ce que j’appellerais la pesanteur familiale.
Des parents très ouverts d’esprit mais attachés à certaines traditions qui pouvaient l’un et l’autre nous inhiber mais qui nous poussaient à en rire. Un exemple, la grand-mère de Regis lui tricotait des pulls qu’il n’osait pas porter en allant au lycée, idem pour moi avec ma chère mère. Nous étions les seuls adolescents au lycée, lui à Paris et moi à Nantes à porter des vêtements qui ne nous plaisaient pas forcément mais que l’on mettait quand même pour faire plaisir à grand-mère et à maman.
Croyez-moi, quand on se rencontre 10 ans après sur les bancs d’un cours de théâtre, ça crée des liens. Ensuite la complémentarité, un introverti et un extraverti, un taiseux et un bavard, on a joué pendant 35 ans le mythique duo de l’Auguste et du clown blanc.
Le Matin d’Algérie : Quel est le sketch ou spectacle qui vous tient le plus à cœur dans votre carrière avec Régis Laspalès ?
Philippe Chevallier : J’aime tous les sketches que nous avons écrits et joués ensemble, le plus populaire est sans doute celui du train pour Pau, mais il y a aussi celui du week-end chez les amis ou des patelins. Notre passage chez Philippe Bouvard, après avoir écrit un premier spectacle intitulé, Pas de fantaisie dans l’orangeade, nous a appris que lorsqu’on veut glisser sur le terrain de l’absurde il faut partir de la réalité afin de se faire comprendre. C’est seulement après que l’on peut amener le public où on veut.
Le Matin d’Algérie : Quels défis avez-vous rencontrés en tant que duo humoristique et comment les avez-vous surmontés ?
Philippe Chevallier : Le « défi » comme vous dites est permanent , il ne vient pas de l’extérieur, de telle ou telle circonstance mais plutôt de l’intérieur, j’en reviens à la phrase de Julien Green, il s’agit pour l’artiste qui écrit de travailler comme un artisan et de créer des choses qui lui plaisent avec l’espoir que cela plaira aussi au plus grand nombre. Mais l’on est soi-même son baromètre. Il y a le travail et aussi un état de grâce qui fait que, malgré vous, vous plaisez au public, c’est là qu’il faut être fidèle à soi-même et à ceux qui vous regardent.
Le Matin d’Algérie : Pourquoi avez-vous décidé de vous séparer en 2016, et comment cette décision a-t-elle impacté votre carrière ?
Philippe Chevallier : Notre séparation a malheureusement été unilatérale, elle est le fait de Regis et c’est un choix qu’il assume tout seul. Je le regrette profondément mais je n’y puis rien.
La raison profonde de cette décision, je ne la connais ni ne la comprends, Regis était désireux de faire du cinéma et c’est vrai que nous en avons fait assez peu, or il attribuait cette déficience de notoriété quant à l’image au fait que l’on nous associait en permanence, ce qui d’après lui était un handicap auprès des réalisateurs et producteurs, résultat, on est obligés de faire du théâtre chacun de notre côté, c’est une hypothèque sur notre popularité !
À chaque fois que je monte dans un taxi, le chauffeur, souvent algérien, marocain ou tunisien me dit à quel point nous sommes appréciés dans les pays du Maghreb et combien le public regrette de ne plus nous voir. Cela me touche beaucoup : nous sommes Régis et moi très « français » et de ce fait avons vocation à une sorte d’universalité ! Je dis ça évidemment en toute modestie et comme disent les juristes « toutes choses égales par ailleurs ! » L’universalisme de la rigolade, c’est extrêmement flatteur et c’est un immense compliment.
La décision de mon partenaire de casser le duo au prétexte qu’il ne trouvait pas complètement dans notre carrière la satisfaction désirée me fait penser à un nageur qui partirait du Havre pour aller à New York à la nage, arrivé épuisé devant la statue de la Liberté il se dit, c’est vraiment épuisant cette traversée, je retourne au Havre, quel gâchis !
Le Matin d’Algérie : En dehors de l’humour, vous êtes également photographe. Comment cette passion influence-t-elle votre créativité ?
Philippe Chevallier : La photographie a été pour moi une bulle d’air, un espace d’aération artistique qui me permettait de concrétiser, de rendre tangible un univers intérieur fantasmatique. Cette image de la femme que j’avais en tête devenait une réalité accessible à mon propre regard et à celui des autres. C’est là que je vois une différence essentielle entre la peinture et la photographie, la peinture est la translation de l’extérieur vers l’intérieur, c’est à dire la vision personnelle de l’artiste alors que la photo est une objectivisation de son univers intérieur, le parcours est inversé en quelque sorte.
Quant au mélange des genres il est difficile à pratiquer en France, contrairement aux pays anglo-saxons. En outre j’ai toujours pensé que l’érotisme et l’humour ne font pas toujours bon ménage ! Je serais donc un artiste bicéphale.
Le Matin d’Algérie : Mozart au paradis est votre nouveau spectacle, c’est un succès, Comment est né ce spectacle ?
Philippe Chevallier : Le spectacle Mozart au Paradis est une idée du pianiste Vincent Laissy. Quand il m’a sollicité pour illustrer le récital de son trio Bagatelle sur Mozart avec des textes du philosophe Fabrice Hadjadj, j’ai dit oui tout de suite. Je ne connaissais pas Fabrice Hadjadj mais le concept du spectacle m’a tout de suite emballé. Après avoir lu le texte, mon enthousiasme a redoublé.
Le texte est très beau et surtout surprenant par son écriture syncopée qui, à mes yeux, va à l’encontre de l’harmonie mozartienne telle qu’on peut communément l’entendre. Normal, puisque le philosophe nous explique sa « conversion » au grand compositeur qu’il considérait comme le fabricant d’une musique chichiteuse et gentillette, superficielle et artificielle avant d’en prendre la mesure profonde, mystique, religieuse et métaphysique.
C’est un bonheur de travailler avec des musiciens, ils sont tous les trois aussi légers et profonds que le grand Mozart dont la musique a bercé mon enfance puisque mes parents écoutaient beaucoup de musique dite classique.
Le Matin d’Algérie : Un mot sur votre collaboration avec Vincent Laissy et l’Ensemble Bagatelle ?
Philippe Chevallier : Notre entente est cordiale, c’est une ambiance de gaieté qui nous réunit, à laquelle se mêle une volonté affirmée de travail et de sérieux. J’ai l’habitude de travailler avec des comédiens, ces derniers sont souvent dilettantes et se prennent au sérieux, « Mes » musiciens » travaillent énormément et ont un esprit aérien !
Le Matin d’Algérie : Parlez-nous de la rencontre avec Fabrice Hadjadj ?
Philippe Chevallier : J’ai vu Fabrice trois fois, beaucoup de mes amis qui s’intéressent à la philosophie le connaissent ainsi que les catholiques pratiquants. Les échos à son sujet sont toujours élogieux et admiratifs, j’étais donc très impressionné la première fois que je l’ai rencontré et j’ai vu un homme d’une simplicité désarmante et d’une grande gentillesse, éloigné de toute pédanterie et sophistication démonstrative.
J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer Fabrice avec une partie de sa famille, sa fille aînée et quatre autres enfants sur les dix qu’il a eus. Après j’ai rencontré son épouse lors d’un concert à Paris, ce qui frappe quand on le voit avec les siens, c’est ce sens de la famille, cette attention portée à chaque instant à tous les membres de la fratrie qui ne l’empêche pas de continuer à vivre sa vie d’intellectuel, de discuter en évoquant des problématiques théoriques tout en demandant à l’une de ses filles de donner le biberon au plus jeune. Il y a chez lui une osmose totale entre le pragmatisme des tâches liées à son devoir de père et la continuation de sa pensée philosophique. Ce qui, somme toute est très normal pour lui puisque ce catholique convaincu met en pratique quotidiennement sa foi religieuse en faisant de la famille un repère et un axe de pensée.
Le Matin d’Algérie : Quels sont vos projets actuels et futurs dans le domaine artistique ?
Philippe Chevallier : Je termine en ce moment une tournée dans toute la France avec Bernard Mabille pour une pièce de théâtre intitulée Le cake aux olives, et j’ai un projet en cours avec trois autres comédiens, L’Apollon de Bellac de Jean Giraudoux que nous allons présenter au festival d’été Les Bourbons qui a lieu chaque année dans l’Allier.
Et bien sûr Mozart au Paradis pendant tout le Festival off d’Avignon du 5 au 26 juillet. Il se pourrait aussi que cet automne nous puissions donner notre spectacle à Paris, mais pour l’instant, chut, on ne dit rien. Je devrais aussi également partir en tournée avec « Les Grands Ducs » à la rentrée. Cette pièce se joue actuellement au théâtre de Passy à Paris. C’est l’adaptation du film de Patrice Leconte au théâtre.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Philippe Chevallier : Puissent la musique, le théâtre et l’Art en général contribuer à faire régner sur notre planète un climat de sérénité et d’apaisement entre les peuples et les nations. Cela peut paraître naïf de formuler un tel souhait, que les hommes politiques, s’ils ne sont pas des artistes, soient inspirés en écoutant et en respectant la parole de ceux qui par leur imagination et leur créativité essaient d’établir un monde plus fraternel et ils verront que nous avons tous à y gagner !
Après le tirage au sort effectué lundi 27 janvier, la Confédération africaine de foot a dévoilé le calendrier officiel des matches de la CAN 2025 qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Pour cette compétition à cheval sur deux ans, la CAF a prévu des jours de repos le 25 décembre et le 1er janvier.
Les rencontres se dérouleront pour la première fois dans neuf stades répartis dans six villes. La capitale, Rabat, se taille la part du lion avec quatre stades hôtes. Retrouvez le calendrier complet de la CAN 2025.
Phase de groupes
21 décembre
Match d’ouverture: Maroc – Comores (groupe A) – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat
22 décembre
Mali – Zambie (groupe A) – Stade Mohammed V, Casablanca
Égypte – Zimbabwe (groupe B) – Grand stade d’Agadir
Afrique du Sud – Angola (groupe B) – Grand stade de Marrakech
23 décembre
Nigeria -Tanzanie (groupe C) – Stade du Complexe sportif de Fès
Me Ahmed Souad arrêté comme un vulgaire terroriste
L’avocat et ancien magistrat administratif Ahmed Souab a été arrêté ce lundi matin par une unité sécuritaire relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Dix agents lourdement armés ont fait irruption à son domicile, procédant à une perquisition musclée, avant de le transférer à la caserne de Bouchoucha où il a été placé en garde à vue pour une durée de 48 heures, sur la base de la législation antiterroriste.
Cette arrestation brutale fait suite à la diffusion d’un extrait vidéo sur les réseaux sociaux, dans lequel Maître Souab livrait une analyse critique du fonctionnement de la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, à l’issue de l’audience du 18 avril dernier dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ». Dans ce passage, l’ancien juge décrivait la situation du président de la chambre comme étant sous menace et intimidation directe, compte tenu du dévouement de la justice à l’exécutif, qui détient aujourd’hui tous les leviers de nomination, de révocation et de pression sur les magistrats.
Ce diagnostic – que partage une large partie des observateurs – s’inscrit dans une lecture factuelle et critique de l’effondrement de la séparation des pouvoirs et de la soumission du pouvoir judiciaire à l’appareil présidentiel. Le propos d’Ahmed Souab, qui ne contient en aucun cas de menace explicite ou implicite, a néanmoins été présenté de manière tronquée et alarmiste, sous l’effet d’une campagne de manipulation et d’instrumentalisation politique orchestrée sur les réseaux sociaux.
Son interpellation s’inscrit dans une stratégie systématique de répression des voix critiques, notamment des avocats engagés dans la défense des détenus d’opinion. Elle soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des garanties procédurales : absence de mandat d’amener, recours disproportionné à la force et détournement de la législation antiterroriste à des fins de persécution politique.
Nous exprimons notre solidarité totale avec Ahmed Souab, figure de probité et de courage dans le combat pour les libertés publiques en Tunisie. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression, à la défense et à l’État de droit.
Le CRLDHT appelle :
À la libération immédiate et inconditionnelle de Maître Ahmed Souab;
À l’arrêt de la criminalisation des opinions juridiques critiques ;
Et à la mobilisation des instances nationales et internationales pour faire cesser la répression croissante contre les avocat-e-s, journalistes, syndicalistes, opposants et défenseur-e-s des droits humains.
L’arrestation d’Ahmed Souab n’est pas un fait divers : elle est le symptôme alarmant d’un pouvoir qui ne tolère plus aucune dissidence.
Profitant de l’escalade diplomatique entre Alger et Paris, marquée par des expulsions croisées de diplomates, le parti islamiste Ennahda remet en avant ses revendications historiques et appelle à une révision en profondeur, voire rupture des relations avec la France.
Le courant arabo-islamiste jubile face à la crise qui gangrène les relations algéro-françaises. A les entendre, il faut vite couper les ponts ! Derrière la dénonciation de « l’arrogance française », le parti Ennahda instrumentalise la crise diplomatique pour avancer un projet idéologique cher à l’ensemble des courants islamo-conservateurs et ultra-nationalistes algériens. Ce programme, qui comprend la criminalisation du colonialisme, la généralisation de l’usage de la langue arabe et la remise en question des relations économiques avec la France, apparaît ainsi comme une tentative de passage en force, habilement dissimulée par les tensions bilatérales.
Une offensive idéologique sous couvert de patriotisme
À l’issue de la cinquième session ordinaire de son Conseil consultatif, tenue ce samedi à Alger, Ennahda a appelé à une refonte des relations commerciales avec la France. Tout en saluant la décision des autorités algériennes d’expulser douze diplomates français, le parti a enchaîné avec une série de revendications à portée idéologique : adoption d’une loi criminalisant le colonialisme, levée du gel sur la loi généralisant l’usage de l’arabe dans l’administration, révision des baux de l’ambassade de France, et redéfinition des accords économiques bilatéraux.
Derrière ces demandes, récurrentes chez les islamo-nationalistes depuis l’indépendance, transparaît une volonté de rompre avec tout ce qui symbolise la présence de l’ancienne puissance coloniale. Pour Ennahda, la langue française, les accords économiques, et même les échanges culturels représentent des entraves à une souveraineté arabo-islamique « authentique ».
Un vieux programme, une nouvelle occasion
La crise actuelle apparaît comme un moment opportun pour remettre au goût du jour un programme idéologique ancien. Ennahda dénonce une France « arrogante » et « néocoloniale », tout en habillant son discours d’un vernis patriotique. Mais au-delà des postures, il s’agit d’exploiter la conjoncture diplomatique pour faire avancer, à bas bruit, des projets que le parti n’a jamais réussi à faire valider par voie électorale.
Cette stratégie s’inscrit dans la continuité d’un combat idéologique : celui d’une purification culturelle et symbolique, que le contexte de tension avec Paris permet aujourd’hui de relancer sans passer par les urnes.
Un discours en décalage avec les réalités économiques
Les appels à la rupture interviennent alors que les relations économiques entre Alger et Paris restent significatives. En 2024, les échanges commerciaux ont atteint 11,1 milliards d’euros, avec une balance favorable à l’Algérie, grâce aux exportations de gaz et de pétrole.
Un climat de tension prolongé pourrait toutefois fragiliser cet équilibre. La Chambre de commerce algéro-française a exprimé ses inquiétudes, redoutant un impact direct sur près de cinq milliards d’euros d’exportations françaises. Mais ces considérations semblent secondaires pour Ennahda, dont les priorités sont avant tout idéologiques.
Entre institutionnalisation et radicalité
Fait notable : malgré ses positions tranchées, Ennahda affiche un soutien aux réformes institutionnelles engagées par le pouvoir. Le parti a salué les discussions en cours sur les lois relatives aux collectivités locales, aux partis et aux associations. Il a aussi exprimé sa satisfaction après la récente rencontre entre le Tebboune et les acteurs économiques. C’est que ce mouvement islamiste sournois a les deux pieds au sein du pouvoir et un bras à l’extérieur !
Cette posture hybride, entre légitimité institutionnelle et radicalité mémorielle, reflète une stratégie d’influence plus subtile, opportuniste et pernicieuse : rester présent dans le jeu politique tout en poussant, à chaque opportunité, un agenda identitaire structurant.
L’influence française comme cible constante
Sur la scène internationale, Ennahda reste fidèle à sa ligne, dénonçant les exactions israéliennes à Gaza et le silence de la communauté internationale. Mais c’est sur le dossier français que le parti voit une véritable opportunité politique.
À chaque tension, le parti islamiste Ennahda ressuscite son projet d’émancipation culturelle totale. La rupture avec la France n’est pas seulement une posture conjoncturelle, mais l’expression d’un projet de société alternatif, fondé sur un recentrage identitaire, culturel et linguistique assumé. Un projet qui vise à substituer à l’influence occidentale une vision arabo-islamique homogène, en misant sur les crises pour s’imposer.
Le monde salue l’héritage d’un pontife engagé et proche des peuples. Tout au long de son pontificat, le premier latino-américain à prendre la tête de l’Église catholique a œuvré à moderniser l’institution et a martelé l’importance de la solidarité, notamment envers les migrants.
Cité du Vatican – Le pape François est décédé ce lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. L’annonce officielle a été faite tôt ce matin par le porte-parole du Vatican. Le Souverain Pontife s’est éteint à 7h35, après plusieurs semaines de complications respiratoires liées à une double pneumonie. Son état de santé avait suscité l’inquiétude ces derniers jours.
Un pontificat hors norme
Élu le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio est devenu le 266e pape de l’Église catholique. Premier pape issu d’Amérique latine, jésuite de formation, il a marqué l’histoire par sa simplicité, sa proximité avec les plus démunis et son engagement en faveur des grandes causes humanitaires.
François a rompu avec certaines traditions en refusant les appartements pontificaux au profit de la maison Sainte-Marthe, et en plaçant son action sous le signe de la sobriété, de la miséricorde et du dialogue. Son style direct et son ton accessible lui ont valu une popularité sans précédent, bien au-delà des fidèles catholiques.
Un message universel de paix
Au fil des années, le pape François a plaidé avec force pour la justice sociale, la protection de l’environnement, la fraternité entre les religions, et une Église plus inclusive. Jusqu’à ses derniers jours, il a poursuivi son ministère avec détermination : lors de sa bénédiction pascale, il avait appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à la fin de toutes les violences à travers le monde.
Préparatifs des funérailles
Selon le protocole du Saint-Siège, le corps du pape François sera exposé dans la basilique Saint-Pierre pour que les fidèles puissent lui rendre un dernier hommage. Ses funérailles seront célébrées dans les jours à venir sur la place Saint-Pierre, avant son inhumation dans les grottes vaticanes, au cœur même de la Cité du Vatican.
Un héritage durable
La disparition du pape François suscite une onde d’émotion dans le monde entier. Responsables politiques, chefs religieux et simples citoyens saluent la mémoire d’un homme de foi profondément humain, artisan du dialogue, défenseur des exclus et des oubliés.
Alors que l’Église catholique s’apprête à ouvrir une période de de vacance avant l’élection de son successeur, l’héritage de François continuera de résonner dans les cœurs et les consciences, bien au-delà des murs du Vatican. Le souverain pontife avait été élu en 2013 après la démission de Benoît XVI. Le pape François, Jorge Mario Bergoglio, est né dans la capitale argentine le 17 décembre 1936. Il est le fils d’émigrants piémontais. son père Mario est comptable, employé des chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, s’occupait de la maison et de l’éducation de ses cinq enfants.
Au Burkina Faso, la semaine dernière a été marquée par l’arrestation de plusieurs officiers des forces armées, deux d’entre eux ayant été relevés de leurs fonctions de chef de corps. Si aucune communication n’a pour l’heure été faite à ce sujet, plusieurs soutiens de la junte évoquent une tentative de coup d’État, pointant du doigt des militaires en exil.
Au Burkina, parmi les officiers arrêtés figure le magistrat commandant Frédéric Ouédraogo, ex-commandant du bataillon de la Justice militaire. Selon des sources sécuritaires, ce dernier était en train d’enquêter sur la mort par balle, en octobre 2023, du commandant Ismaël Touhogobou, qui était soupçonné d’être en lien avec une tentative de coup d’État. À l’époque, le procureur militaire avait avancé que « l’interpellation aurait mal tourné ».
De son côté, le capitaine Elysée Tassembedo, surnommé « le libérateur de Sebba », commandant du Groupement des forces de sécurisation du secteur nord basé à Ouahigouya, a été interpellé alors qu’il était à Ouagadougou, pour une réunion à l’état-major dont le contenu des discussions reste inconnu.
Plusieurs responsables militaires remplacés
Des personnalités que le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, n’a pas tardé à remplacer. Sans que l’on connaisse leur nombre exact, d’autres soldats auraient été mis aux arrêts. Des partisans des militaires au pouvoir que nous avons contacté évoquent une énième tentative de coup d’État. Certains regards se tournent vers d’anciens officiers, qui avaient, eux aussi, été radiés de l’armée. Pour cette raison, des sources sécuritaires confient que le climat au sein des forces armées du Burkina Faso reste tendu.
Il y a quelques jours, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la « transition », déclarait que le régime n’était « pas une démocratie, mais « une révolution progressiste populaire », rapportait L’Humanité.
Le 1er avril, le ministère de la Sécurité avait publié sur les réseaux sociaux une liste noire d’une trentaine de personnes, intitulée « Avis de recherche ». Y figurent le nom et la photo de ceux qui sont qualifiés « d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur », a affirmé Ibrahim Traoré. On y trouve pêle-mêle des chefs djihadistes, mais aussi des militants politiques, des journalistes, l’ancien président de la Commission électorale, Ahmed Barry, en exil.
Le capitaine putschiste Traoré justifiait son maintien au pouvoir ainsi : « S’il faut qu’on le dise haut et fort ici, nous ne sommes pas dans une démocratie, nous sommes bien en révolution progressiste populaire. Il faut que tout le monde comprenne cela. Et c’est d’ailleurs plus étonnant que ceux-là qui sont censés être les intellectuels, qui ont fait l’école, peuvent imaginer qu’un pays peut de développer dans la démocratie. »
Tout est dit, l’homme imbu de sa personne et de son grade n’est pas près de céder le pouvoir. Quitte à s’en prendre à la moitié du pays.
Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée à des projets de loi et à des exposés relatifs à la mobilisation générale, à l’éducation, au commerce et à la prévention contre la drogue, indique un communiqué du Conseil des ministres, dont voici la traduction APS :
« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée à des projets de loi relatifs à la mobilisation générale, à l’abaissement de l’âge de la retraite des enseignants du secteur de l’éducation, à la prévention contre la drogue et les psychotropes, ainsi qu’à des exposés portant notamment sur l’organisation de la Foire commerciale intra-africaine (IATF).
Après présentation, par Monsieur le Premier ministre, des activités du Gouvernement au cours des deux dernières semaines et suite aux interventions de Messieurs les ministres sur les projets de lois et les exposés, Monsieur le président de la République a donné les instructions, directives et orientations suivantes :
Concernant un projet de loi relatif à la mobilisation générale :
Le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi relatif à la mobilisation générale, visant à définir les dispositions liées aux modalités d’organisation, de préparation et de mise en œuvre de la mobilisation générale, prévue à l’article 99 de la Constitution.
Concernant la stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre la drogue et les psychotropes :
Le président de la République a enjoint au Gouvernement de recourir à des établissements pénitentiaires spécialisés dans la grande criminalité liée à la drogue.
Concernant un projet de loi relatif à la retraite (abaissement de l’âge de la retraite pour les enseignants du secteur de l’éducation) :
Le Conseil des ministres a approuvé un abaissement de trois (3) ans de l’âge de la retraite pour les enseignants du secteur de l’éducation, conformément à l’engagement du président de la République envers les enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire) et en reconnaissance de leurs efforts dans la préparation et la formation des générations de demain.
Concernant un exposé complémentaire dans le secteur de l’agriculture :
– Sur proposition du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, le Conseil des ministres a approuvé un prix national unifié fixé à quarante mille dinars algériens (40.000 DA) pour le mouton de l’Aïd importé.
– Monsieur le président a affirmé que les nouvelles données statistiques du ministère de l’Agriculture constituent une première étape pour mettre le secteur sur la bonne voie et favoriser la promotion des différentes filières et l’extension des surfaces irriguées.
– La croissance considérable enregistrée dans la culture d’oliviers, de palmiers et d’arbres fruitiers constitue un indicateur positif pour la relance de cette filière.
– Il a instruit le ministre de l’Agriculture de suivre minutieusement l’agriculture saharienne en termes de niveaux réels de production sur le terrain.
Organisation de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) :
– Cette Foire revêt une importance particulière pour la promotion des échanges commerciaux intra-africains. Aussi, le président de la République a-t-il ordonné la mise en place de toutes les facilitations nécessaires à la participation des partenaires africains à cet événement économique que l’Algérie s’apprête à accueillir et de l’ensemble des mesures et dispositions à même de contribuer à sa réussite au profit des économies nationale et africaine.
– Il a également ordonné une coordination étroite et la conjugaison des efforts entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national et le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, afin d’assurer le plein succès de la Foire commerciale intra-africaine, eu égard à l’expérience de l’Algérie et de son rôle de chef de file aux niveaux africain et international.
Orientations générales :
Monsieur le président de la République a instruit le Gouvernement d’installer et d’activer les instances suivantes dans un délai d’un mois conformément aux orientations suivantes :
– Le guichet unique : son travail est principalement lié à l’acte exclusif d’investir, loin de la gestion administrative centralisée ou décentralisée, le but de sa création étant de faciliter l’investissement et d’aplanir les difficultés et obstacles entravant les investisseurs, notamment bureaucratiques. Il est légalement habilité à engager et à suivre toutes les opérations en lien avec l’investissement.
– Deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation : le but de leur création est d’atteindre l’efficacité dans la gestion selon la nouvelle vision et les nouveaux mécanismes. Monsieur le président de la République a affirmé que le caractère institutionnel de l’instance chargée de l’importation, avec la participation de plusieurs secteurs, lui permet, grâce à son action proactive fondée sur une information exacte, de définir avec précision les besoins en matière d’importation. Elle permet aussi d’intervenir rapidement et de prendre les décisions les plus efficaces et les mieux adaptées de manière flexible. Elle est placée sous la tutelle du Premier ministre.
– Monsieur le président a ordonné au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations de présenter de nouvelles propositions pour organiser les opérations d’importation ainsi que les opérations d’exportation, que l’Etat encourage selon une vision globale et intégrée à long terme et non conjoncturelle.
Au terme de la réunion, le Conseil des ministres a approuvé des décrets portant nominations et fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’Etat.
Sortie inédite du patron des renseignements extérieurs algérien, Rochdi Fethi Moussaoui. Objectif : comment répliquer aux cyberattaques et aux fake-news.
À l’ouverture de l’atelier régional du bureau Afrique du Nord du CISSA (Comité des services de renseignement et de sécurité africains), organisé dimanche au Centre international de conférences Abdelatif Rahal à Alger, le Directeur général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DGDSE), le général-major Rochdi Fethi Moussaoui, a lancé un avertissement solennel : la désinformation et les fausses nouvelles constituent désormais une menace stratégique de premier ordre pour la stabilité du continent africain.
Une lutte existentielle contre la désinformation
Dans son allocution d’ouverture, le général-major Moussaoui a affirmé que la guerre contre la désinformation ne relève plus uniquement du domaine médiatique. Elle s’inscrit désormais comme un combat fondamental pour la préservation de la souveraineté nationale et la cohésion des États. Il a souligné que l’Algérie, fidèle à ses engagements africains, se positionne en première ligne dans cette lutte multiforme qui cible l’unité, la stabilité et les institutions des pays du continent.
Le haut responsable du renseignement extérieur a salué cette initiative collective, qu’il considère comme un jalon important dans la construction d’une réponse africaine coordonnée aux défis sécuritaires transfrontaliers.
Le directeur de la DGDSE, le général Rochdi #Fethi_Moussaoui 🇩🇿, présente la politique de l’armée algérienne face aux guerres électroniques et les mécanismes de lutte contre les campagnes de dénigrement et de désinformation médiatique, à travers les fausses informations… pic.twitter.com/WpvTAACPyb
— بوابة الجزائر – Algeria Gate (@algatedz) April 20, 2025
L’information numérique : une arme non conventionnelle
Le général-major Moussaoui a mis en exergue la mutation profonde du paysage médiatique mondial, où l’information numérique devient un instrument de guerre à part entière. Il y a une réalité mondiale qui n’est donc pas propre à l’Algérie. L’essor des technologies de l’information a permis à des acteurs malveillants d’exploiter les réseaux sociaux et les plateformes numériques pour diffuser des contenus trompeurs, manipuler l’opinion publique, affaiblir la confiance des citoyens envers leurs institutions et porter atteinte à la sécurité des États.
Selon le patron du renseignement extérieur, cette nouvelle forme de guerre hybride rivalise avec les conflits traditionnels par son impact, notamment dans des sociétés où des millions d’internautes, peu familiarisés avec les règles professionnelles de l’information, deviennent des cibles vulnérables aux campagnes de manipulation.
Dans cette optique, il a insisté sur l’urgence de développer une conscience médiatique et juridique chez les citoyens, à travers des campagnes d’éducation et de sensibilisation, tout en appelant à une coopération étroite avec les médias et les plateformes numériques pour mettre en place des mécanismes efficaces de vérification, d’alerte et de contre-propagande.
Fort de son passé de résistance à la guerre psychologique et à la propagande coloniale, le responsable du renseignement a affirmé que l’Algérie dispose d’une solide immunité nationale face aux offensives informationnelles. Il a salué le rôle central joué par l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), dans la protection du front intérieur contre les nouvelles formes de menaces, notamment la cyberguerre et les campagnes médiatiques hostiles.
Il a également mis en garde contre la vulnérabilité de l’Afrique du Nord et du continent africain face à ces attaques organisées, qui visent à déstabiliser les pays en semant la confusion et le chaos. Il a appelé à un front médiatique africain uni, capable de défendre les intérêts stratégiques du continent et de soutenir les causes justes, à l’image des luttes du peuple palestinien et sahraoui.
Vers une riposte continentale coordonnée
En conclusion, le général-major Rochdi Fethi Moussaoui a exprimé l’espoir que les recommandations issues de cet atelier se traduiront par des mécanismes concrets visant à renforcer les capacités nationales et régionales en matière de lutte contre la désinformation. Il a plaidé pour l’adoption, par l’Union africaine, d’une stratégie continentale intégrée, en tant que levier crucial pour garantir la sécurité, l’unité et la souveraineté de l’Afrique face aux menaces informationnelles croissantes.
Après une décision du tribunal administratif de Lille, le lycée musulman Averroès a retrouvé son contrat avec l'État, mercredi 23 avril.
Devant le lycée musulman...
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