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mardi 16 septembre 2025
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11 septembre : la mémoire universelle de la blessure

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11 septembre 2001

Le matin du 11 septembre 2001, le monde semblait tourner avec la régularité mécanique de ses certitudes. New York, vitrine de la modernité, se réveillait dans son effervescence habituelle. Puis, le ciel s’est ouvert en un hurlement métallique : deux avions se sont jetés sur les tours jumelles, et la fumée s’est levée comme un drapeau noir au-dessus de l’humanité.

I. Le choc du ciel déchiré

J’étais, comme tant d’autres, rivé à un écran, incrédule, témoin d’un monde qui basculait. Mais je le savais au fond de moi : cet effondrement n’était pas une surprise. Il était l’onde de choc d’une tragédie commencée bien avant, dans les ruelles d’Alger et les montagnes d’Algérie.

II. L’Algérie, préfiguration du désastre

Pour moi, ce 11 septembre avait déjà eu lieu. Il s’appelait les années 1990, il s’appelait la décennie noire. Là-bas, dans mon pays natal, l’islamisme politique avait arraché les rues à la joie, avait transformé les places publiques en cimetières. J’ai vu les visages marqués par la peur, les enfants taire leurs rires, les femmes disparaître sous un voile imposé, les livres brûlés au nom de Dieu. J’ai vu des amis assassinés parce qu’ils enseignaient, écrivaient, rêvaient librement. J’ai entendu le silence coupable des élites, le calcul lâche des gouvernants, les yeux détournés d’un Occident indifférent. Quand les tours de New York se sont effondrées, je savais ― c’était le même mal, la même barbarie, qui changeait seulement de décor.

III. Le monde incrédule

Ce jour-là, l’Occident a découvert avec effroi ce que nous avions crié depuis des années. Les regards sidérés, les visages couverts de poussière, les silhouettes courant dans des rues envahies de cendres : tout cela a fait irruption sur les écrans de télévision comme une apocalypse inédite. Mais pour moi, ce n’était pas l’inconnu. C’était le prolongement de ce que nous appelions, en Algérie, la tragédie quotidienne. Ce qui était pour d’autres une fracture soudaine de l’histoire n’était pour nous que la confirmation que la barbarie islamiste n’avait pas de frontières.

IV. L’oubli, première défaite

Vingt-quatre ans plus tard, je m’interroge : que reste-t-il de ce souvenir brûlant ? Trop souvent, je constate une mémoire affaiblie, relativisée, édulcorée. On parle de « contexte », on invente des excuses, on s’abrite derrière des slogans identitaires pour éviter de nommer l’ennemi. On maquille la lâcheté en ouverture, la compromission en dialogue. J’entends des voix dire qu’il faut « comprendre » la haine, « respecter » la culture de l’oppression. Comme si l’on pouvait pactiser avec la terreur sans s’y perdre soi-même. L’oubli est une seconde mort pour les victimes. Et c’est aussi le premier triomphe des bourreaux.

V. La République en partage

Il n’y a qu’une seule réponse possible à la barbarie : la République, laïque, universaliste, debout. Une République qui protège la liberté de croire et celle de ne pas croire. Une République qui n’abandonne pas ses écoles aux prêcheurs, qui ne renonce pas à la dignité des femmes, qui n’accepte pas de voir ses quartiers transformés en enclaves. Une République qui ne craint pas de dire que l’obscurantisme est l’ennemi, et qu’il doit être combattu sans faiblesse.

VI. Mémoire et justice

Je ne parle pas en théoricien lointain. Je parle en témoin de chair et de sang. Je me souviens de visages absents, de voix interrompues, de manuscrits jamais terminés. Je me souviens de ces femmes qu’on a égorgées pour avoir refusé l’effacement. Je me souviens de ces poètes dont la seule arme était la parole et qui furent réduits au silence. Tout cela ne doit pas être enseveli. Le 11 septembre appartient à la mémoire du monde, mais il fait écho à toutes les tragédies où la liberté a été crucifiée par le fanatisme. Se souvenir, c’est rendre justice.

VII. Mon histoire, notre histoire

Le 11 septembre 2001, j’étais à Paris, ma ville d’adoption, cette capitale de la Révolution de 1789 où j’avais trouvé refuge et citoyenneté. En regardant les tours s’effondrer, je sentais mon histoire intime rejoindre l’histoire universelle. Moi, l’Algérien arraché à sa terre de fer et de feu, je devenais frère de tous les blessés du monde. Ma mémoire de survivant se mêlait à celle des New-Yorkais, des Madrilènes, des Londoniens, des Kabyles, des Syriens, de tous ceux qui ont affronté la même haine. Et je compris que ma vie serait désormais vouée à ce combat : écrire, parler, témoigner, pour que la mémoire ne s’efface pas.

VIII. Le combat de la conscience

Le 11 septembre n’est pas derrière nous. Il est devant nous, tant que nous n’aurons pas tiré toutes les leçons de la barbarie. Chaque recul devant l’islamisme, chaque compromission, chaque silence répète à l’infini la première erreur : croire que l’on peut négocier avec ceux qui veulent nous détruire. Mon combat, depuis Alger jusqu’à Paris, depuis les ruelles désertées jusqu’aux tribunes républicaines, est celui de la lucidité. Je n’écris pas pour moi seul. J’écris pour mes morts, pour mes vivants, pour ceux qui viendront. J’écris pour rappeler que l’histoire n’excuse pas l’oubli, que la liberté est indivisible, et que la République est le dernier rempart.

Kamel Bencheikh

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Les sept ados algériens qui défièrent l’OTAN !

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Guardia civile
Guardia civile

Il a tout juste fallu sept ados de la Z Génération et une «appli» pour que la fête du Mouloud se transforme en une énième «invasion» à la Tarik Ibnou Ziad. Ni les Beechcraft B200 Super-King Air algérien et espagnol, ni les Swearingen Metroliner US ou encore les ATR-72 A MPA et autre Dornier 328-110 du Frontex italien n’ont vu venir ce Geisa Naval Open 550 qui avançait au milieux des tankers et cargos en direction du port d’Ibiza, sur une distance de 300 km nautiques.

Ils déjouèrent la télédétection des Raytheon du littoral algérien et sous le nez des barons de la mafia des cayucos (embarcations de fortune), les sept mineurs algériens ont finalement rejoint les 5166 migrants qui, depuis le début de cette année ont amerri avec leurs 278 «felouques» sur le sol de l’Etat espagnol.

La presse locale des Baléares ne faisait que comptabiliser le nombre grandissant des candidats du mal-être maghrébin et subsaharien, à la recherche d’un eldorado de la survie. C’est à chaque fois que l’on se déchaîne par voie de presses, sur les attitudes des gouvernants régionaux et centraux vis-à-vis du recul de l’activité touristique sur les îles ibériques, de la recrudescences des actes de violences et autres méfaits dues à cette nouvelle race de migrants, les harragas. 

Le Diario de Mallorca du 9/9/2025 titrait bien que « le gouvernement central rejette la demande d’un plan migratoire pour les îles du Baléares», et que la présidente du gouvernement régional des îles, Marga Prohens, du Parti Populaire de droite, a vivement «critiqué la décision du gouvernement central (Madrid) en accusant l’exécutif socialiste du PSOE de racisme constitutionnel».

La plupart des titres locaux tout comme ceux de la capitales, s’accordent à dire que pour le gouvernement socialiste de M. Sanchez, il ne suffit pas que les centres de détention pour mineurs soient surpeuplés à 1000%, mais de soumettre ces lieux à plus de surcharge et avec moins de dignité. La présidente de la région des Baléares précise que les socialiste de Madrid et leur relais aux îles, traitent les mineurs «comme s’ils étaient un numéro, une marchandise».

On dénonce et on envoie les balles de part et d’autre sur comment peut-on gérer les 5882 migrants déjà arrivés en 2024 sur l’archipel. On annonce par ailleurs que le Secrétaire d’Etat aux Migrants venait tout juste d’approuver un budget d’urgence de 6,7 millions d’euros pour installer un centre d’accueil temporaire pour migrants dans les ports de Formentera de 400 à 500 m2 et à Ibiza de 200 m2 sous la dénomination d’installation modulaire où il sera question de trier les mineurs sur la base d’appartenance ethnique.

Si sur l’île de Majorque existe un Centre d’assistance temporaire aux étrangers (CATE),  sur Ibiza, il n’existe pas de CATE et c’est au porte-parole du Syndicat Unifié de police (SUP) d’insister pour qu’il en soit un dans l’ancienne caserne militaire de la commune de Sa Coma, afin de maîtriser l’afflux des jeunes migrants et qu’ils ne puissent pas se mélanger aussi facilement aux touristes étrangers.

Policiers et gouvernants de l’Etat espagnol s’accordent à dire que le jour même où la barre des 5000 migrants irréguliers a été dépassé, le staff du socialiste Sanchez a rejeté tout plan migratoire pour les îles optant pour la politique du casernement des mineurs, notamment. Il n’en demeure pas moins que la législation pénale espagnole stipule que dans le cas des migrants mineurs présents sur le sol ibérique, il y a ce risque d’être condamné et emprisonné dès qu’ils atteignent l’âge de la majoration.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

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Tragédie de la migration : 7 morts ou disparus, dont une femme et son bébé, au large d’Oran

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Harraga
Les Algériens fuient le pays en famille avec les incalculables risques d3 noyades en mer.

Une nouvelle tragédie de la migration clandestine s’est produite jeudi 4 septembre au large de Kristel, un village portuaire sur la côte oranaise, à l’ouest d’Algérie.

Une embarcation transportant douze personnes a chaviré dans les eaux territoriales algériennes, causant la mort ou la disparition de sept passagers. Cinq autres ont survécu au naufrage, selon des informations rendues publiques par l’activiste espagnol  Fransisco José Clémente Martin (*) sur sa page Facebook.

Parmi les victimes figurent deux femmes et un nourrisson âgé de seulement sept mois. L’embarcation, une barque en fibre bleue de 4,80 mètres, équipée d’un moteur Yamaha de 40 chevaux, n’a pas résisté à la traversée périlleuse.

Ce drame s’ajoute à une longue liste de naufrages qui endeuillent régulièrement les côtes algériennes, témoignant de l’ampleur persistante du phénomène des harraga. Chaque naufrage rappelle la détresse sociale, économique et psychologique de ceux qui, malgré les risques mortels, choisissent de prendre la mer dans l’espoir d’un avenir meilleur de l’autre côté de la Méditerranée.

En Algérie, ces tragédies sont souvent minimisées ou interprétées par les autorités et les médias proches du pouvoir comme le résultat de campagnes de « manipulation » menées par des médias étrangers hostiles. Une lecture qui tend à occulter les causes profondes de ce phénomène : chômage massif, absence de perspectives, désenchantement de la jeunesse et perte de confiance dans les institutions.

La mort de ces anonymes, dont un bébé de sept mois, est pourtant le reflet cru d’une réalité sociale douloureuse. Elle souligne aussi l’écart abyssal entre les discours officiels sur la stabilité et la prospérité, et la réalité vécue par une partie de la population contrainte de fuir au prix de sa vie.

Une tragédie de trop, qui interroge sur le silence, les dénégations et l’incapacité des autorités à offrir à leur jeunesse une alternative crédible à l’exil.

La rédaction 

(*) Francisco José Clemente Martin, militant espagnol membre du Centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD) et  de  l’ONG Heroes Del Mar

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Migration clandestine de mineurs : quand El Djeich réduit un fait social à un complot médiatique

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Dans son dernier numéro, El Djeich, la revue officielle de l’Armée nationale populaire, a réagi à l’affaire qui a secoué l’opinion publique au début du mois de septembre : la traversée clandestine de sept enfants mineurs depuis Alger vers les côtes espagnoles.

L’hebdomadaire militaire s’est employé à relativiser l’événement, dénonçant une « exploitation malveillante » de la part de médias étrangers et accusant ceux-ci de vouloir « ternir l’image de l’Algérie » et « fragiliser ses institutions ».

La revue s’inscrit dans une logique défensive classique : le départ de ces adolescents est présenté comme un acte isolé, sans rapport avec des problématiques sociales ou économiques profondes. Pour El Djeich, toute tentative de relier cette tragédie à une crise plus large relèverait d’un « agenda hostile » visant à noircir le tableau d’un pays qui, affirme-t-elle, connaît au contraire des avancées tangibles sur les plans économique, social et politique.

Cet argumentaire, déjà éprouvé par le passé, repose sur deux ressorts récurrents. D’une part, l’invocation d’un « complot médiatique extérieur » destiné à attaquer l’Algérie, en feignant d’ignorer que le phénomène de la harga est largement relayé par les algériens sur les réseaux sociaux, et même par quelques journaux. D’autre part, la mise en avant d’un discours volontariste sur la jeunesse : subventions, dispositifs d’accompagnement, création de conseils consultatifs ou promotion d’une nouvelle élite politique. Autant d’annonces réitérées qui, dans les faits, peinent à convaincre une partie importante des jeunes Algériens, dont certains continuent de risquer leur vie en mer.

La rhétorique développée dans cet éditorial illustre les limites d’un traitement officiel qui privilégie la posture et le déni au détriment de l’analyse des causes structurelles : chômage élevé, blocages dans la mobilité sociale, déficit de perspectives, désenchantement politique. Autant de réalités qui alimentent la harga bien plus sûrement que de supposées « manipulations étrangères ».

En qualifiant cette affaire de « tempête dans un verre d’eau » et en y voyant l’expression d’un « acharnement hostile », la revue militaire reconduit un schéma rhétorique usé : glorification des réalisations économiques, exaltation de la jeunesse comme « force vive », et rappel constant de la continuité avec l’héritage des « jeunes du 1er Novembre ». Cette grille de lecture, quasi incantatoire, peine à masquer l’écart entre le discours officiel et l’expérience quotidienne d’une partie de la population, notamment les plus jeunes, dont le geste désespéré traduit, au contraire, un profond malaise.

En définitive, l’éditorial d’El Djeich ne livre pas une analyse mais un réflexe : transformer un fait social préoccupant en prétexte pour dénoncer des « ennemis extérieurs ». Une manière d’éluder les vraies questions et de renforcer, encore une fois, le sentiment de décalage entre les mots du pouvoir et la réalité vécue par les citoyens.

Samia Naït Iqbal

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« Bloquons tout » : tensions à Marseille, les manifestants repoussés par les forces de l’ordre

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Marseille
Marseille en ébullition.

Mercredi matin, Marseille s’est retrouvée au cœur de la mobilisation nationale « Bloquons tout », mouvement initié pour dénoncer la politique budgétaire du gouvernement et marquer une journée de blocage généralisé.

Dès 6h30, plusieurs points de rassemblement étaient annoncés dans la ville : métro La Rose, porte d’Aix, McDonald’s de la Valentine ou encore la place Castellane. Le rendez-vous central avait lieu à 10 heures sur le parvis des Réformés, d’où est parti un cortège en direction du centre-ville.

Rapidement, la tension est montée lorsque certains groupes ont tenté de bloquer des axes stratégiques. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants les plus déterminés. Plusieurs charges policières ont repoussé les tentatives de mise en place de barrages. Les autorités avaient reçu pour consigne d’agir rapidement afin d’éviter toute paralysie durable des circulations et prévenir d’éventuels débordements.

Côté transports, la Régie des Transports Métropolitains avait annoncé dès la veille des perturbations : un trafic normal pour le métro, mais un service réduit à 85 % pour les tramways et 80 % pour les bus. La ligne Marseille-Aix (L50) a également été impactée. Les usagers ont été invités à anticiper leurs trajets, la gêne étant perceptible aux heures de pointe.

À l’échelle nationale, la mobilisation a pris une ampleur inédite. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 80 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour faire face à une cinquantaine d’actions réparties dans de grandes villes comme Paris, Lyon, Nantes ou Rennes. Dans la capitale, les affrontements ont été plus soutenus : tentatives de blocages du périphérique, interventions musclées de la police et plus de cinquante interpellations.

Le mouvement « Bloquons tout » s’inscrit dans une colère sociale grandissante, nourrie par les réformes budgétaires annoncées, perçues comme un durcissement des politiques d’austérité : suppression de jours fériés, réduction des prestations sociales, rallongement des délais de carence. L’objectif affiché par les collectifs et syndicats à l’origine de cette journée était clair : montrer que la contestation peut s’inviter partout, des transports aux lieux de travail en passant par l’espace public.

À Marseille, si la mobilisation est restée plus mesurée qu’ailleurs, elle traduit néanmoins une exaspération latente. Ville marquée par de fortes inégalités sociales et une pauvreté persistante, elle reste un terrain fertile aux mouvements de contestation. Le recours rapide aux gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre a donné le ton : aucune tolérance ne serait accordée aux blocages.

Cette journée du 10 septembre pourrait bien être le point de départ d’un cycle de mobilisations plus large. Les initiateurs de « Bloquons tout » promettent déjà de nouvelles actions, convaincus que seule la pression de la rue peut infléchir la politique gouvernementale. Entre colère sociale et démonstration de force policière, Marseille a vécu, ce mercredi, une matinée qui pourrait annoncer un automne sous tension.

Mourad Benyahia

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«Bloquons tout» : le mouvement qui veut secouer la France ce 10 septembre

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Bloquons tout

L’actualité de ce mercredi 10 septembre est marquée en France par ce mouvement baptisé « Bloquons tout » ou « Indignons-nous ». Un peu partout dans le pays, on attend des actes de blocages et des manifestations. Plusieurs partis politiques de gauche et quelques syndicats ont appelé à soutenir ce mouvement né sur les réseaux au cœur de l’été.

Depuis plusieurs semaines, le mouvement s’organise sur Facebook, WhatsApp et surtout le réseau sécurisé Telegram. « Bloquons tout », rebaptisé parfois « Indignons-nous » en référence à l’essai de l’ancien résistant Stéphane Hessel et au mouvement des Indignés qui avait agité la vie politique espagnole au début des années 2010. Comme lui, il se caractérise par une méfiance des institutions et des médias, une exigence de démocratie directe, des revendications de justice sociale et des modes d’actions variés.

« Si vous êtes un petit peu perdu par rapport au 10 septembre, mais que vous avez envie de vous engager pour participer au mouvement social, voici une petite liste non exhaustive que vous pouvez faire : ne rien acheter, notamment avec votre carte bancaire ; faire grève ; apporter à manger ou juste du soutien dans les lieux de blocus, les lieux de piquets de grève, rond-points ; etc », égrène une personne participant au mouvement.

L’intersyndicale qui a mené le combat contre la réforme des retraites a préféré appeler à une manifestation le 18 septembre, mais plusieurs syndicats comme Sud-Rail, Solidaires ou la CGT se mobiliseront dès ce mercredi 10 septembre, Sophie Binet la secrétaire générale : « Nous sommes dans une complémentarité. Le 10 septembre, c’est une initiative citoyenne. » La réussite et l’ampleur du mouvement dépendra aussi de la mobilisation étudiante sachant que la rentrée universitaire n’a pas encore eu lieu.

Les politiques entre récupération et distanciation du mouvement 

Dépassée par le mouvement, une partie des politiques de gauche comme la France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon s’est greffée au mouvement : « Le 10, nous bloquerons tout pour faire partir M. Macron lui-même, car c’est lui qui est responsable de la crise. » LFI prévoit des actions aujourd’hui et espère tirer profit de cette colère avec en ligne de mire la destitution d’Emmanuel Macron. « Je soutiens toutes les grèves et les blocages, ajoute la députée insoumise Gabrielle Cathala. J’irai soutenir des parents d’élèves qui se mobilisent dans une école de ma circonscription parce qu’ils en ont marre des profs absents et ils ont en marre d’avoir du mal à finir leur fin de mois. » 

Plus de distance au PS dont Olivier Faure appelle à éviter le chaos. Une prudence partagée de l’autre côté de l’échiquier politique. Le porte-parole du RN, Gaëtan Dussausaye, dénonce un mouvement noyauté par l’ultra-gauche : « Évidemment on comprend les raisons, maintenant, on a aussi des raisons de s’en inquiéter parce qu’à partir du moment où vous avez quand même un certain nombre de personnalités issues de l’extrême-gauche qui font de la récupération du mouvement, ça laisse un peu à désirer sur les suites qui pourraient être données à la journée de demain. » Du côté du parti présidentiel, le conseiller national de Renaissance, Martin Garagnon, craint lui aussi des violences : « Jean-Luc Mélenchon veut la convergence des luttes. Les Français auront la convergence des casses. »

En prévision de ces débordements, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a annoncé mobiliser 80 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé mardi que les forces de l’ordre « ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage » et « interviendront systématiquement » mercredi lors du mouvement « Bloquons tout ».

RFI

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Migration clandestine de sept mineurs : la réaction de la revue El Djeich 

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Dans son édition parue ce mardi, la revue de l’armée, El Djeich, a consacré un article à l’affaire de sept mineurs ayant quitté, clandestinement, Alger, au début du mois de septembre,  vers l’île espagnole d’Ibiza,  par voie maritime et à bord d’une embarcation volée.

La revue militaire estime que certains médias étrangers ont tenté d’exploiter cet épisode « pour donner une image déformée de l’Algérie, de son peuple et de ses institutions ». Dans un article intitulé « Éclairage », elle affirme que des « campagnes de désinformation » visent à ternir la réputation du pays et à remettre en cause les efforts de l’État.

L’article souligne que cette situation, bien que préoccupante, « ne saurait en aucun cas être généralisée ni amplifiée », estimant que son traitement médiatique révèle des « agendas hostiles cherchant à affaiblir l’image de l’Algérie sur la scène internationale ».

Selon la publication, les mineurs concernés étaient encore scolarisés, ce qui contredit, selon elle, les interprétations liant ce départ à des motifs purement sociaux ou économiques. Elle avance plutôt l’hypothèse d’une « manipulation de jeunes vulnérables, notamment via les réseaux sociaux, afin de projeter une vision négative du pays ».

La revue de l’ANP rappelle enfin que la migration clandestine des mineurs touche également d’autres régions du monde à des niveaux bien plus élevés. Elle qualifie le traitement médiatique de cette affaire de « polémique artificielle », qu’elle attribue à des « parties hostiles dérangées par les mutations en cours en Algérie ».

La rédaction

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La rentrée scolaire placée sous le signe de la santé

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Le ministre de l'Education en réunion Zoom avec les directeurs de l'Education.

Pour la première fois, la semaine inaugurale de l’année scolaire en Algérie sera consacrée à la santé scolaire. Le ministère de l’Éducation nationale entend ainsi sensibiliser élèves, enseignants et parents à l’importance de la prévention et du bien-être, tout en garantissant un démarrage pédagogique encadré et sécurisé.

Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Mohamed Sghir Saadaoui, a présidé mardi 9 septembre 2025 une visioconférence nationale réunissant les cadres de l’administration centrale, les directeurs de l’éducation et les directeurs délégués. La rencontre a été principalement consacrée au programme pédagogique de la première semaine de la rentrée scolaire, qui portera cette année sur la santé scolaire sous le slogan : « La santé scolaire… pour un avenir sûr et en bonne santé ».

Le ministre a précisé que ce programme, élaboré en partenariat avec le ministère de la Santé et la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, vise à promouvoir le principe du « corps sain dans un esprit sain ». Il sera décliné selon les différents niveaux d’enseignement – primaire, moyen et secondaire – et prendra la forme d’activités interactives menées conjointement par un enseignant et un médecin. Ces activités, limitées à une séance par jour, ne viendront pas perturber le déroulement normal des cours. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une couverture intégrale de toutes les écoles du pays et sur la participation active de l’ensemble de la communauté éducative, y compris les parents d’élèves.

Avant d’aborder le contenu de cette première semaine, Dr Saadoui avait passé en revue avec les responsables de wilayas l’état de préparation de la rentrée. Il a notamment insisté sur : la réception et l’équipement des nouvelles infrastructures scolaires, l’achèvement des travaux de réhabilitation et de rénovation, l’organisation de la restauration scolaire avec la garantie de repas chauds, la distribution effective du manuel scolaire, l’assurance d’un encadrement pédagogique et administratif suffisant, la finalisation et la remise dans les délais des emplois du temps, la mise à disposition de climatiseurs pour les établissements du Sud, ainsi que la propreté et la disponibilité des écoles pour accueillir les élèves.

Enfin, le ministre a souligné que cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de prévention des maladies et de promotion de la santé scolaire, réaffirmant l’engagement de son département à offrir un cadre propice à une scolarité réussie et sécurisée pour l’ensemble des élèves à travers le territoire national.

Samia Naït Iqbal

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Éducation nationale : nouvelle organisation pédagogique pour la 3e année primaire 

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Education nationale

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une refonte en profondeur de l’organisation pédagogique de la troisième année primaire. Ces réformes, qui entreront en vigueur dès la rentrée 2025-2026, visent à rééquilibrer la répartition horaire des matières et à introduire de nouvelles disciplines, dans une logique d’adaptation aux besoins éducatifs actuels et aux mutations de la société.

Une restructuration des matières et des horaires

La principale innovation réside dans la révision de la grille horaire hebdomadaire. Le nouveau dispositif prévoit notamment :

Un renforcement de la langue arabe, qui bénéficie désormais de 7 h 30 par semaine, avec une extension des séances de lecture (+15 minutes chacune).

Un doublement du volume horaire de l’anglais, fixé à 2 heures hebdomadaires, signe de l’importance croissante accordée à l’ouverture linguistique dès le primaire.

Une heure supplémentaire en éducation physique, portant le volume global à 2 heures par semaine, en cohérence avec la volonté de promouvoir la santé et l’activité physique à l’école.

L’histoire consacrée comme matière autonome, avec une séance hebdomadaire de 30 minutes, ce qui traduit une volonté de renforcer l’ancrage des élèves dans le récit national.

Un élargissement de l’éducation artistique, désormais dotée de 45 minutes supplémentaires, afin de valoriser la créativité et l’expression culturelle.

La nouvelle grille introduit aussi une réorganisation de la durée des séances, alternant entre des modules courts (30 minutes) et d’autres plus longs (60 à 90 minutes), afin de diversifier les rythmes d’apprentissage et de mieux capter l’attention des élèves.

Des objectifs pédagogiques affirmés

Au-delà des ajustements horaires, le ministère inscrit cette réforme dans une vision plus large. Elle vise à consolider les apprentissages fondamentaux (lecture, écriture, mathématiques) ; développer les compétences scientifiques et technologiques ; renforcer les aptitudes linguistiques et numériques ; cultiver la conscience citoyenne et le sentiment d’appartenance nationale à travers l’enseignement de l’histoire.

Défis organisationnels et accompagnement pédagogique

La mise en œuvre de cette réforme représente un défi logistique pour les écoles primaires. La redistribution des matières nécessite une réaffectation équilibrée des enseignants, notamment dans les disciplines qui connaissent une hausse des horaires comme l’arabe, l’anglais ou l’éducation physique. Néanmoins, l’éducation islamique garde toujours la même importance que l’éducation scientifique !

Afin d’accompagner cette transition, le ministère a prévu un programme de formation continue : séminaires, ateliers et journées pédagogiques seront organisés dès le début de l’année scolaire pour aider les enseignants à s’approprier les nouveaux contenus et méthodes.

Vers une modernisation progressive du système éducatif

Cette réforme s’inscrit dans un processus plus global de modernisation de l’école algérienne. Si son efficacité réelle ne pourra être évaluée qu’à moyen et long terme, elle constitue une tentative de répondre aux critiques récurrentes portant sur la surcharge des programmes et l’inadéquation de certains enseignements aux réalités sociales et économiques du pays.

Selon ses initiateurs, cette nouvelle organisation pédagogique, qui redéfinit la place des disciplines, valorise les compétences fondamentales et introduit des matières en phase avec le contexte actuel, devrait permettre à l’école primaire algérienne d’amorcer un tournant décisif, constituant ainsi un jalon important dans la transformation globale du système éducatif national.

Samia Naït Iqbal

Nouvel horaire hebdomadaire des 3es années primaires (2025-2026)

Matières principales Volume horaire hebdomadaire

Langue arabe 7h30

Mathématiques 5h00

Langue française 3h30

Langue anglaise 2h00

Éducation islamique 2h00

Éducation scientifique 2h00

Histoire (nouvelle matière) 0h30

Éducation civique 1h00

Éducation artistique 2h15

Éducation physique et sportive 2h00

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