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1 069 jours d’attente, une vérité confisquée : l’épreuve judiciaire de Chérif Mellal

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Cherif Mellal
Cherif Mellal croupit en prison.

Depuis le 19 janvier 2023, Chérif Mellal est privé de sa liberté. Aujourd’hui, il totalise 35 mois de détention, soit 1 066 jours, dans l’attente d’une décision sur son pourvoi en cassation contre une condamnation à quatre années de prison ferme, pourvoi qui n’a toujours pas été examiné.

Cette attente anormalement prolongée ne relève pas d’une simple lenteur administrative : elle constitue une atteinte manifeste au droit à un procès équitable et au principe fondamental d’une justice rendue dans des délais raisonnables.

Plus préoccupant encore, les plaintes déposées par Chérif Mellal, visant à contester l’authenticité des documents ayant servi de fondement aux poursuites engagées contre lui, ont été systématiquement classées sans suite. En écartant ces démarches sans instruction, la justice empêche l’examen d’éléments déterminants et retarde l’éclatement de la vérité, laissant planer un doute sérieux sur la régularité de la procédure.

Face à ce mur de silence institutionnel, Chérif Mellal n’a eu recours qu’à l’ultime forme de protestation pacifique : la grève de la faim, menée à cinq reprises, au péril de sa santé, dans l’espoir — jusqu’ici vain — de faire entendre une voix étouffée par l’inertie judiciaire.

Chérif Mellal n’est ni au-dessus de la loi ni en dehors d’elle.

Il est un citoyen Algérien profondément attaché à son pays, convaincu que la solidité d’un État se mesure à l’indépendance de sa justice, à l’égalité devant la loi et au respect effectif des droits.

Son combat dépasse sa personne : il renvoie à la situation de tout citoyen confronté à l’arbitraire et à l’absence de garanties procédurales.

Aujourd’hui, Chérif Mellal appelle, avec dignité et fermeté, à une application saine, égale et impartiale de la loi.

Car un État ne s’affaiblit jamais en respectant le droit ; il se fragilise, au contraire, lorsque la justice tarde, se tait ou se dérobe.

Que la vérité soit enfin examinée.

Que le droit soit appliqué sans exception.

Et que, réellement, force reste à la loi.

Liberté pour Chérif Mellal.

Me Fetta Sadat

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Tunisie : Mohamed Bougheleb devant la justice pour une « publication » inexistante !

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Mohamed Bougheleb
Mohamed Bougheleb. Crédit image : DR

Le journaliste tunisien Mohamed Bougheleb a comparu vendredi 19 décembre 2025 devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis, pour répondre à l’affaire dite de la « publication », initiée par une universitaire et qui lui avait valu, en première instance, une condamnation à deux ans de prison.

Ce dossier, qui avait déjà provoqué de vives réactions dans les milieux journalistiques et des organisations de défense des droits de l’homme, illustre une fois de plus les tensions autour de la liberté d’expression en Tunisie.

Dans une déclaration faite à Ultra Tunisie, son frère et avocat, Me Djamel Eddine Bougheleb, a précisé que « la séance a permis l’audition complète de Mohamed Bougheleb concernant la publication inexistante et la manière dont ce dossier semble avoir été instrumentalisé pour le poursuivre ». La défense a présenté de nouvelles notifications au parquet et a demandé le report de l’audience afin de pouvoir examiner le dossier dans son ensemble et plaider de manière complète. Selon Me Bougheleb, la cour a fait preuve d’une grande compréhension et examinera après la séance la possibilité de fixer une nouvelle date d’audience.

Avant sa comparution, le journaliste avait lui-même dénoncé ce qu’il considère comme une procédure injuste. Dans un message publié deux jours avant l’audience, il écrivait : « Si je suis renvoyé à la prison de Mornagui, que l’on retienne qu’il s’agit d’une procédure injuste et que ma détention ne vise qu’à m’effacer définitivement. »

 Mohamed Bougheleb affirme n’avoir jamais écrit la publication incriminée et ne pas connaître la plaignante, dénonçant un processus visant à le réduire au silence.

L’affaire remonte à juillet 2025, lorsque le tribunal de première instance de Tunis avait condamné le journaliste à deux ans de prison, en se fondant sur le décret numéro 54. À l’époque, Me Nafaa El Aribi, avocat de Bougheleb, avait souligné que la publication incriminée n’avait jamais été prouvée techniquement et que le jugement n’était pas assorti d’exécution immédiate. 

Cette condamnation avait suscité une vague de critiques et d’indignation, tant au sein des médias que parmi les organisations de défense des droits humains, considérant le jugement comme un détournement de la loi pour intimider un journaliste indépendant.

Mourad Benyahia 

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Ligue 1 Mobilis (13e journée) : l’USMK confirme, le CSC aussi

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Football

L’USM Khenchela et le CS Constantine ont réussi leurs sorties lors de la deuxième partie de la 13e journée du championnat national de Ligue 1 Mobilis, disputée ce vendredi.

En visite chez le MC El Bayadh, lanterne rouge, l’USMK n’a pas raté l’occasion d’aligner un troisième succès de suite en s’imposant sur le score de 2 buts à 1. Grâce à un doublé du Camerounais Etouga (41’, 71’), les Khenchelis enchaînent les bonnes performances et s’installent au pied du podium (4e – 20 pts).

De son côté, le MCEB n’arrive toujours pas à gagner le moindre match et aligne un septième revers consécutif (16e – 3 pts).

À l’Est du pays, le CSC a mis fin à la bonne série du Paradou AC. En effet, les Académiciens, qui restent sur quatre victoires de rang, ont subi la loi des Constantinois (2-0) dans cette partie où tout s’est joué durant les dix dernières minutes. Les Sanafir ont pris les devants à la 80e minute par Mouaki, avant de faire le break dans le temps additionnel sur un superbe lob signé du Nigérian Omoyele (90’+3).

Avec 18 points, le CSC remonte à la 5e position, alors que le PAC reste à la 12e place (13 pts).

Dans les autres rencontres, jouées jeudi, le MC Alger a enregistré sa première défaite de la saison en s’inclinant sur le terrain du nouveau promu, le MB Rouissat (1-0), l’ASO Chlef a renoué avec la victoire en disposant du MC Oran (1-0), alors que le derby de la capitale USM Alger – ES Ben Aknoun s’est terminé sans vainqueur (2-2).

Concernant les deux dernières parties au menu de cette manche, elles auront ce samedi. La JS Saoura sera l’hôte de l’ES Mostaganem (15h00), alors que le CR Belouizdad en découdra, à domicile, avec l’Olympique Akbou (18h00).                     

Résultats partiels de la 13e journée :
ASO Chlef – MC Oran1 – 0
MB Rouissat – MC Alger1 – 0
USM Alger – ES Ben Aknoun2 – 2
MC El Bayadh – USM Khenchela1 – 2
CS Constantine – Paradou AC2 – 0
ES Sétif – JS Kabylie18h00
Samedi :
JS Saoura – ES Mostaganem15h00
CR Belouizdad – Olympique Akbou18h00
Classement de la Ligue 1
#EquipesPtsJ
1MC Alger2510
2Olympique Akbou     2112
3MC Oran2113
4USM Khenchela2013
5USM Alger  1912
6CS Constantine 1812
7ES Ben Aknoun1711
8MB Rouissat1611
9JS Kabylie1611
10JS Saoura1612
11CR Belouizdad1410
12ASO Chlef 1313
13Paradou AC  1313
14ES Sétif1312
15ES Mostaganem912
16MC El Bayadh313

Mohamed Kermia – Radio Algérie Multimédia

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Hichem Sifer et la déchéance du cerveau

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APN
L'Assemblée nationale populaire.

J’avais déjà rédigé dans Le Matin d’Algérie un article sur la déchéance de la nationalité. Un vieux projet de modification du code de la nationalité algérienne qui resurgit. L’Etat algérien s’ennuie car il faut à un régime totalitaire trouver chaque jour une idée qui corresponde à sa nature. Voilà un de ses jouets qui est ressorti du placard. 

L’Assemblée Populaire Nationale (APN) vient d’examiner ce 17 décembre, en présence du ministre de la Justice Lotfi Boudjemaâ, une proposition de loi modifiant le code de la nationalité algérienne de 1970.

Le texte, porté par le député Hichem Sifer, prévoit l’introduction de la possibilité de retrait de la nationalité algérienne d’origine aux auteurs de certains faits commis à l’étranger et qui portent gravement atteinte aux intérêts du pays.

C’est vrai que cette possibilité pénale existe aussi en France et dans plusieurs pays dans le monde. Il faut dire que pour le régime algérien, c’était surprenant qu’elle ait été remisée au placard pendant un long moment.

Mais en avait-il réellement besoin ? Il disposait de tellement de jouets qui persuadent beaucoup de ne pas en arriver à bouger le moindre petit doigt.

L’Assemblée Populaire Nationale va donc être gratifiée d’un bout de pain pour lui faire donner le sentiment qu’elle existe et qu’elle a du pouvoir. Vous rendez-vous compte, les députés, représentants de la nation, mandataires de la souveraineté nationale et bla, bla, bla…

Cela va leur donner un hochet pour qu’ils s’amusent car eux aussi s’ennuient. A force de voter sur ordre des lois liberticides de ceci et de cela, le travail devient effectivement une routine ennuyeuse. 

Mais si les députés sont portés à l’honneur, nous aussi. Figurez-vous qu’on est visé par le texte proposé. Hichem Sifer, tel un avocat avec des effets de manche et une posture du haut de la tribune à la Jaurès, vociférant le droit, la patrie, les chouhadas et bla, bla, bla…

Il propose, le brave homme, des dispositions pour lutter contre « les attaques flagrantes et manifestes contre les symboles et les fondements de l’État, perpétrées par des personnes de nationalité algérienne « qui s’estiment hors de portée de la loi en raison de la protection dont elles bénéficient auprès de pays connus pour leurs politiques hostiles à l’Algérie ».

Répétons-le, le cadre légal (si on peut exprimer ce mot pour le régime algérien) est le code de la nationalité de 1970 qui n’a pas été abrogé. Dans sa rédaction initiale la déchéance de nationalité ne concernait que les personnes qui avaient acquis la nationalité algérienne. L’acte est qualifié de crime (ou délit selon le cas) contre la sûreté de l’État. C’est dire le nombre de citoyens susceptibles d’entrer dans cette définition puisque même le murmure pouvait être qualifié de crime contre la sûreté de l’État. Inutile de rappeler que les moustaches du colonel, maître de l’Algérie à cette époque, frémissaient au moindre souffle.

Le nouveau projet de 2025 que propose le sympathique Hichem Sifer étend la déchéance de nationalité à toute personne né Algérien et qui commet des actes graves à l’étranger. Mon Dieu, j’y suis !

Enlever à une personne sa nationalité, quelle idée ! Et de me traiter de vendu à la France, j’ai eu la même réaction lorsque de nombreuses personnalités françaises avaient voulu faire resurgir cette lubie envers ceux qui avaient la double nationalité et avaient rejoint les groupes terroristes qui commettaient des crimes envers les citoyens de leur pays. Je parle de la procédure de sanction pénale pas d’une éventualité à ce que je sois terroriste islamique. Je déteste les babouches.

Absolument la même réaction mais, vous, monsieur Sifer et vos amis, vous me fatiguez, c’est tous les jours, pour tout et rien à la fois que vous me cassez les oreilles avec vos menaces. Cette fois-ci, la dernière en date (il y en aura une la semaine prochaine), il s’agit de m’enlever ma nationalité.

Au passage pour le lecteur qui l’ignore, il y a une différence dans la sémantique juridique entre la perte de nationalité et la déchéance de celle-ci. La première est un acte volontaire d’une personne qui en prend une autre. La seconde est une action de l’État qui la supprime à la personne. 

Monsieur Hichem Sifer, ce sont mes parents, mon pays et mon amour pour ce dernier qui me l’ont donnée. Ce n’est pas un excité comme vous qui va me l’enlever. Vous êtes bien plus minuscule en comparaison avec mes parents, mon pays et mon amour envers lui.

Me retirer ma nationalité algérienne ? Il faudrait ne pas avoir bu le café le matin de votre proposition pour en venir à des élucubrations de cette sorte.  

Calmez-vous, monsieur Sifer, à vouloir supprimer ou modifier ce qu’il est impossible de supprimer ou de modifier, vous allez attraper une tendinite à trop gesticuler.

La preuve, même l’école ne l’a pas réussi pour vous.

Boumediene Sid Lakhdar

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Djenadi Moncef : « Je voulais rendre justice à l’Aurès–Nememcha et à Ben Boulaïd »

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Moncef Djenadi
Moncef Djenadi. Crédit photo : DR

Le livre Aurès–Nememcha, témoignages des compagnons de Mustapha Ben Boulaïd, éditions Chihab de Moncef Djenadi restitue la mémoire vivante de la révolution dans la wilaya I, à travers le récit de ceux qui ont vécu les événements de première main.

Né de plusieurs années de rencontres avec les moudjahidine de la première heure, l’ouvrage éclaire le rôle central de Ben Boulaïd et de ses compagnons dans le déclenchement du 1er Novembre 1954 et les combats de l’Aurès–Nememcha, notamment les batailles d’Ifri Leblah, Khengat Maache, Akrich à T’kout, Kimel, Tababoucht et El Djorf.

L’ouvrage a pour objectif de rétablir certaines vérités et de corriger les rumeurs propagées par des personnes malveillantes qui ont terni la glorieuse épopée de Mostefa Ben Boulaïd et de ses valeureux compagnons, tout en rendant hommage aux chouhada et en rappelant l’importance de défendre l’histoire et l’indépendance de l’Algérie. Écrit en français et traduit en arabe à la demande des lecteurs, le livre s’adresse à toutes les générations et entend transmettre une mémoire vivante.

Le Matin d’Algérie : Comment l’idée de ce livre a-t-elle germé en vous, et pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de le publier ?

Moncef Djenadi : L’idée m’est venue très tôt, mais j’ai dû interrompre le projet à cause de la montée du terrorisme à Bouira, où j’ai été engagé pour le combattre. Après ces événements, je n’ai pas pensé à l’édition. À mon retour à la daïra de T’kout, j’ai vécu au quotidien avec les moudjahidine du 1er Novembre, notamment Mostepha Boucetta, surnommé « Amine, le détenteur des secrets », bras droit de Ben Boulaïd. Après ma retraite, j’ai repris complètement mon manuscrit. Comme on dit, à quelque chose malheur est bon : j’ai décidé de l’éditer et de me lancer dans l’écriture, en 1988.

Le Matin d’Algérie : Vous citez plusieurs figures de la Révolution que vous avez côtoyées. Comment avez-vous recueilli et vérifié leurs témoignages ?

Moncef Djenadi : En tant qu’officier d’administration au secteur militaire de Batna, j’ai rencontré la plupart des moudjahidine de la première heure. Ensuite, au cabinet du wali de Batna, le défunt Mohamed Seradj, ces rencontres se sont multipliées. Tout a commencé lors de la commémoration du martyre de Ben Boulaïd, les 22 et 23 mars 1984 : j’ai voulu connaître la vérité sur sa mort. Pour vérifier les informations, j’ai recoupé les témoignages, en interrogeant chaque témoin individuellement sur les mêmes faits.

Le Matin d’Algérie : Pourquoi avoir centré votre ouvrage sur la région des Aurès–Nememcha, souvent méconnue dans les grands récits de la guerre d’indépendance ?

Moncef Djenadi : L’Aurès–Nememcha constitue le cœur de la Révolution du 1er Novembre. Ben Boulaïd avait pour objectif de tenir dix mois pour permettre aux autres zones de s’organiser. Ce défi a été relevé par les combattants et la population, qui ont résisté à la répression de l’armée française. Si cette région reste méconnue, c’est parce qu’on a voulu qu’elle le soit : l’Aurès n’a pas écrit son histoire, laissant ce vide profiter à d’autres par jalousie ou sectarisme.

Le Matin d’Algérie : Comment décririez-vous le rôle spécifique de Mostefa Ben Boulaïd dans le déclenchement du 1er Novembre 1954 ?

Moncef Djenadi : Ben Boulaïd a été le véritable artisan du soulèvement. Né dans une région indomptable, marquée par des insurrections successives depuis le XIXe siècle, il a milité très tôt pour l’indépendance par les armes. Il a fondé l’Organisation Spéciale en 1947 et, après son démantèlement en 1950, a su préserver sa structure par le secret et le cloisonnement. Il a financé les armes avec ses propres moyens et choisi les hommes qui allaient constituer son armée. Sans lui, le 1er Novembre n’aurait pas été possible.

Le Matin d’Algérie : Vous consacrez un chapitre aux batailles de la région. Que symbolisent-elles dans l’histoire de la lutte armée ?

Moncef Djenadi : Ces batailles sont essentielles pour comprendre la résistance dans l’Aurès–Nememcha. La bataille d’Ifri Leblah a duré trois jours avec des accrochages à Ifri Leblah, Sakiet Cheurfa et Hmarkhadou. Khengat Maache, Akrich à T’kout, Kimel et Tababoucht montrent l’héroïsme des combattants de l’ALN face à un ennemi supérieur en nombre et en armement. À Akrich, plus de 150 soldats français ont été tués par seulement 6 combattants de l’ALN. La bataille d’El Djorf, en septembre 1955, est encore plus marquante. Encerclés par plus de 30 000 soldats français, 300 combattants de l’ALN, dirigés par Abbas Laghrour, Adjel Adjoul, Sidi Hani Louardi, Guetal et d’autres, ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi : 700 tués, 450 blessés, 3 avions abattus et 3 chars détruits. Du côté de l’ALN, 75 chouhadas et un blessé. Cette bataille est étudiée à ce jour à l’école prestigieuse de Saint-Cyr et est considérée comme la mère des batailles de l’ALN.*

Le Matin d’Algérie : Quel témoignage vous a le plus bouleversé ou marqué parmi ceux recueillis ?

Moncef Djenadi : Les récits des hommes et femmes qui ont choisi la mort plutôt que la capture sont bouleversants. Ces sacrifices, comme celui de Zerouali Amria, montrent l’extrême courage des moudjahidine et donnent un visage humain à la lutte, rappelant le prix de notre indépendance.

Le Matin d’Algérie : Pourquoi avoir choisi d’écrire en français ?

Moncef Djenadi : Ce choix n’est pas politique. C’est avant tout pédagogique et personnel. Mes études, du primaire à l’université, se sont déroulées en français, que je maîtrise parfaitement. Cela permet de toucher un public plus large et d’assurer la rigueur du récit.

Le Matin d’Algérie : Avez-vous hésité à mêler récit historique et témoignages personnels ?

Moncef Djenadi : Non. L’écriture de l’histoire repose sur les archives et les témoignages de ceux qui ont vécu les événements. J’ai vécu avec les moudjahidine de la première heure et j’ai pu rapporter le bon comme le mauvais. Il était essentiel de raconter l’histoire avec objectivité, en donnant vie aux personnages et en rappelant leurs exploits, comme ceux d’Abbas Laghrour, surnommé « le général », traqué par des parachutistes et des légionnaires.

Le Matin d’Algérie : Quel public espérez-vous toucher à travers ce livre ?

Moncef Djenadi : Tous les Algériens, sans limite d’âge, mais surtout les jeunes. Ils doivent connaître et défendre l’histoire de leur pays pour qu’il ne redevienne jamais colonisable. Ce livre est ma modeste pierre à l’édifice de notre mémoire collective, pour honorer nos chouhada et rétablir la vérité sur la glorieuse épopée de Mostefa Ben Boulaïd et ses compagnons.

Le Matin d’Algérie : La traduction vers l’arabe est en cours : que représente cette étape pour vous ?

Moncef Djenadi : La traduction est déjà disponible sur le marché, réalisée à la demande des lecteurs. Elle permet de toucher un public plus large, notamment les jeunes, et de transmettre cette mémoire dans leur langue.

Le Matin d’Algérie : Comment percevez-vous aujourd’hui la mémoire de la guerre d’indépendance en Algérie ?

Moncef Djenadi : Mi-figue, mi-raisin. Il y a du mieux ces cinq dernières années, mais le problème reste la diffusion et la réglementation. Les auteurs perçoivent très peu : pour un ouvrage vendu 1 200 dinars, l’auteur reçoit seulement 120 dinars. Les médias privilégient la poésie ou le roman plutôt que l’histoire. Beaucoup de jeunes ignorent les grandes figures de 1954. Il faut enseigner cette histoire à tous les niveaux et dans les médias, pour qu’elle soit vivante et non seulement commémorative.

Le Matin d’Algérie : En tant qu’ancien cadre de l’administration, pensez-vous que l’État fasse assez pour valoriser ces mémoires locales et ces héros méconnus ?

Moncef Djenadi : Des efforts existent, mais ils restent insuffisants. La mémoire nationale doit être un travail quotidien, partagé entre les ministères des moudjahidine, de la culture, de l’éducation et de l’information. Il faut revoir les programmes scolaires, impliquer les élèves dans les commémorations, créer des concours, et ajuster même les dates de vacances pour permettre la participation directe. La mémoire nationale doit rester vivante.

Le Matin d’Algérie : Si vous aviez la possibilité de vous adresser une dernière fois à Mostefa Ben Boulaïd, que lui diriez-vous ?

Moncef Djenadi : Père de la Révolution, votre nom incarne le courage et le don total. Vous avez placé vos biens, vos convictions et votre existence entière au service de l’indépendance de notre peuple. Mon admiration est sans limite. J’aurais voulu naître à votre époque pour combattre à vos côtés et partager votre destin. Aujourd’hui, je vous rends hommage par ces pages : ce livre est mon acte de reconnaissance pour votre combat et votre sacrifice. Tant qu’il restera un souffle en nous, avec mes compatriotes, nous défendrons l’Algérie et sa mémoire jusqu’à la dernière goutte de notre sang.

Entretien réalisé par Djamal Guettala 

Brève biographie de l’auteur

Moncef Djenadi, ancien chef de daïra de T’kout dans les années 1990 et officier de réserve, a consacré plusieurs années à recueillir les témoignages des moudjahidine de la première heure de la région des Aurès–Nememcha. Son ouvrage Aurès–Nememcha, témoignages des compagnons de Mustapha Ben Boulaïd a été publié en français aux éditions Chihab en 2021 et traduit récemment en arabe. Il a voulu rétablir certaines vérités et corriger les rumeurs malveillantes qui ont terni l’épopée de Mostefa Ben Boulaïd et de ses compagnons.
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Biskra : un camion‑citerne heurte une voiture, plusieurs morts et un incendie spectaculaire

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Terrible accident dans la wilaya de Biskra.
Terrible accident dans la wilaya de Biskra.

Une tragédie routière s’est produite ce vendredi 19 décembre 2025, en milieu de journée, sur la route nationale 46, à proximité du lieu‑dit وادي لغروس dans la wilaya de Biskra. Un camion‑citerne transportant des carburants est entré en collision avec une voiture particulière, déclenchant immédiatement un incendie de grande ampleur sur le site du choc. 

Les circonstances exactes de cet accident dramatique restent encore à établir, mais les premiers éléments recueillis par les services de sécurité indiquent une collision frontale entre l’engin lourd et la voiture touristique. Les témoins présents ont décrit un impact violent, suivi d’un embrasement quasi‑instantané des deux véhicules. 

La Protection civile de Biskra, rapidement dépêchée sur place, a engagé ses moyens pour maîtriser l’incendie et sécuriser la zone, qui reste sous contrôle des autorités tant que durent les opérations d’intervention. 

Selon les informations disponibles à l’heure où nous écrivons ces lignes, au moins cinq personnes ont perdu la vie, toutes occupants de la voiture impliquée dans le choc. Plusieurs sources non officielles évoquent une famille entière touchée par le drame. 

Les forces de l’ordre ont fermé temporairement la circulation sur cet axe routier pour faciliter l’intervention des secours et procéder aux constatations d’usage. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité territorialement compétents afin de déterminer les causes précises de l’accident, que ce soit une perte de contrôle, un défaut mécanique ou une erreur de manœuvre, a‑t‑on appris auprès des responsables locaux. 

Ce nouveau drame s’ajoute à une série d’accidents graves enregistrés ces dernières semaines dans la wilaya de Biskra et ses environs, notamment sur des axes nationaux à forte circulation où se croisent transports lourds et véhicules légers. Dans plusieurs cas récents, c’est encore sur la RN46 que des collisions impliquant camions et voitures avaient déjà coûté des vies. 

Les autorités locales ont appelé les usagers de la route à la prudence, surtout en cette période de forte mobilité. La question du renforcement des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière et de la nécessité d’un contrôle plus strict des conditions de transport des matières dangereuses est une nouvelle fois posée dans le débat public.

Les bilans humains et matériels de cet accident pourraient être mis à jour dans les prochaines heures. Le Matin d’Algérie s’engage à tenir ses lecteurs informés dès que des données plus complètes seront officiellement communiquées.

Mourad Benyahia 

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La Fédération française de football soutient Christophe Gleizes, «injustement condamné» en Algérie

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Christophe Gleizes condamné en Algérie
Christophe Gleizes condamné en Algérie arbitrairement à 7 ans de prison

Le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo a répété jeudi 18 décembre son soutien au journaliste français Christophe Gleizes, « injustement condamné » en Algérie à sept ans de prison ferme en appel, début décembre.

« À travers Christophe Gleizes, nous défendons d’abord un homme, un journaliste qui a été injustement condamné parce qu’il s’est rendu en Algérie, qu’il a essayé d’exercer son métier de journaliste », a déclaré M. Diallo, à l’occasion d’un rassemblement du comité de soutien du journaliste, dont sa famille, dans les locaux de l’instance à Paris.

Une soirée de soutien sera organisée le 29 janvier

La FFF a affiché mercredi 17 décembre un portrait de Christophe Gleizes sur la façade de son siège, accompagné d’un message appelant à sa libération. L’instance va également diffuser des messages de soutien lors des 32e de finale de la Coupe de France, les 19, 20 et 21 décembre dans les stades et par les diffuseurs de la compétition. Une soirée de soutien à Christophe Gleizes sera organisée le 29 janvier à Paris au Bataclan, a annoncé Thibaut Bruttin, le directeur général de Reporters sans frontières.

« C’est un enfant du sport français, c’est un enfant du foot et on ne le lâchera pas », a déclaré Amélie Oudéa-Castera, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui a annoncé qu’un portrait du journaliste sera également affiché sur la façade de l’instance.

Condamné pour « apologie du terrorisme »

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger.

La justice algérienne l’a condamné pour « apologie du terrorisme », les reprochant des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), classé arbitrairement comme « terroriste » en Algérie. Bien entendu, aucun pays ne prend au sérieux les décisions de la justice algérienne puisque le président du MAK se déplace en Europe sans qu’il soit arrêté. C’est dire que les accusations de « soutien au terrorisme » retenues contre ce journaliste sont tout simplement lunaires.

Après la condamnation en appel de Christophe Gleizes, sa mère, Sylvie Godard, a transmis une demande de grâce au chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune. Le journaliste de 36 ans a par ailleurs formé un pourvoi en cassation pour obtenir un nouveau procès.

La rédaction avec RFI

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Projet de loi sur la déchéance de la nationalité : Shoaa alerte sur une dérive liberticide

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Manifestation du Hirak
Mouvement de dissidence populaire. Crédit photo : Le Matin d'Algérie.

L’Organisation Shoaa des droits de l’homme basée à l’étranger a exprimé, dans un communiqué rendu public jeudi, sa « profonde inquiétude » face au projet d’amendement du Code de la nationalité algérienne, actuellement à l’examen et inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour les séances des 20 et 21 décembre 2025.

Au cœur des critiques : les dispositions relatives à la déchéance de la nationalité, que l’ONG considère comme porteuses de graves atteintes aux droits fondamentaux.

Selon Shoaa, le texte introduit des notions jugées « vagues et extensibles », telles que l’atteinte aux « intérêts de l’État » ou à « l’unité nationale », qui pourraient ouvrir la voie à une remise en cause du droit des citoyens à leur nationalité d’origine. L’organisation estime que ces formulations imprécises risquent de transformer une mesure censée rester exceptionnelle en un instrument de sanction politique, utilisé contre l’opinion dissidente.

L’ONG inscrit ce projet dans un contexte politique et judiciaire plus large, marqué, selon elle, par une extension préoccupante du recours aux dispositifs législatifs à caractère répressif. Elle cite notamment l’article 87 bis du Code pénal, régulièrement dénoncé par les défenseurs des droits humains pour son utilisation dans la criminalisation de la liberté d’expression et de l’activité politique pacifique, en particulier à l’encontre des voix critiques et des opposants.

Shoaa attire également l’attention sur un aspect spécifique du projet : l’accent mis sur les actes commis hors du territoire national. Pour l’organisation, cette orientation révèle un ciblage implicite des Algériens établis à l’étranger, aujourd’hui parmi les plus actifs dans la critique du pouvoir, du fait de leur éloignement des mécanismes directs de répression. L’ONG met en garde contre une logique qu’elle qualifie de « punitive », visant à réduire l’un des derniers espaces d’expression relativement libres en rompant le lien juridique entre le citoyen et son pays.

Dans son communiqué, Shoaa avertit que le projet risque de faire glisser la nationalité du statut de droit fondamental et inaliénable vers celui de levier de pression politique, conditionné par la loyauté envers l’autorité plutôt que par l’appartenance à la nation. Elle rappelle que la déchéance de la nationalité pour des motifs liés à l’opinion ou à l’engagement politique constituerait une privation arbitraire, en contradiction avec la Constitution algérienne et les engagements internationaux de l’Algérie, notamment l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que les articles 19 et 24 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

L’organisation lance un appel aux députés de l’APN, aux partis politiques, aux acteurs de la société civile et aux défenseurs des droits humains afin qu’ils assument leurs responsabilités constitutionnelles et morales en rejetant ce texte. Elle interpelle également l’opinion publique internationale et les instances onusiennes sur les risques que ce projet ferait peser sur les libertés fondamentales en Algérie.

Shoaa demande enfin le retrait immédiat du projet d’amendement, l’exclusion totale de la nationalité d’origine de tout dispositif répressif ou sécuritaire, ainsi que la fin de l’élargissement de l’usage des textes pénaux à caractère coercitif contre les critiques pacifiques, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

En conclusion, l’ONG rappelle que « museler les voix ne protège pas les nations » et que la stabilité durable ne peut, selon elle, être assurée que par le respect effectif des droits et des libertés, et non par leur remise en cause. Plus largement ce projet de loi scélérat fait courir le risque qu’il soit un énième instrument de répression et de punition des dissidents algériens, à l’image de l’article 87 bis, utilisé comme moyen répressif pour faire taire toutes les voix opposantes.

La rédaction

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Tunisie : une campagne de désinformation cherche à impliquer l’Algérie

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Kais Saied
Kais Saied. Crédit image : DR

Les réseaux sociaux tunisiens ont récemment été le théâtre d’une campagne de désinformation ouverte, visant à impliquer l’Algérie dans les débats et tensions politiques internes. Cette opération de manipulation a été relayée par plusieurs activistes et personnalités politiques résidant à l’étranger, sans aucun contrôle de la véracité des informations diffusées.

Depuis mardi, une vidéo a particulièrement circulé, laissant entendre que des bus de touristes algériens arrivant à Tunis auraient été mobilisés pour participer aux manifestations organisées à l’occasion de la célébration de la Révolution tunisienne, en soutien au président Kaïs Saïed.

La réalité est tout autre : les images ont été filmées par une citoyenne tunisienne qui, par ses commentaires, a volontairement donné l’impression que les visiteurs algériens participaient aux festivités politiques. Les touristes, eux, n’étaient là que pour des raisons purement touristiques et n’avaient aucune intention de se mêler à des manifestations.

Malgré la clarté du caractère trompeur de cette vidéo, elle a été largement diffusée par le magazine « Mim », dirigé par Somia Ghanouchi, fille du président du mouvement Ennahdha. Cette diffusion volontaire illustre le rôle des médias dans la propagation de fausses informations et leur capacité à influencer l’opinion publique en manipulant des images ou des contextes.

Au-delà de l’anecdote, cet épisode révèle la fragilité des débats publics sur les réseaux sociaux, où la rumeur et le sensationnel prennent souvent le pas sur la véracité des faits. Il montre également comment des campagnes de désinformation peuvent être utilisées pour attiser les tensions internes, polariser l’opinion et jeter le doute sur des pays voisins, ici l’Algérie, dans un contexte déjà sensible politiquement.

Des analystes tunisiens et des observateurs indépendants soulignent que la diffusion de contenus manipulés à des fins politiques est devenue une pratique courante, et appellent à une vigilance accrue de la part des citoyens, des médias et des autorités. Les conséquences peuvent aller au-delà de la simple désinformation : elles touchent à la confiance entre peuples, à la stabilité régionale et à la crédibilité des institutions démocratiques.

Cet incident rappelle, une fois de plus, la nécessité de vérifier les sources et de rester critique face aux informations circulant sur les réseaux sociaux, afin d’éviter que de simples vidéos deviennent des instruments de manipulation politique et de division.

Mourad Benyahia 

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Coup dur pour l’Algérie : l’absence de Houssem Aouar à la CAN 2025, Himad Abdeli appelé en renfort

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Himad Abdelli
Himad Abdelli appelé en renfort. Crédit photo : APS

L’Algérie a reçu une mauvaise nouvelle à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 : son milieu de terrain Houssem Aouar (Union Sportive d’Al-Ittihad, Arabie saoudite) est contraint de déclarer forfait pour la compétition. L’annonce officielle a été faite par la Fédération algérienne de football (FAF) le vendredi 19 décembre 2025.

La blessure s’est produite lors de la dernière séance d’entraînement du sélectionneur Vladimir Petkovic, le jeudi 18 décembre. Aouar a ressenti une douleur musculaire qui a nécessité des examens médicaux approfondis dès la soirée du même jour. Ces examens ont confirmé une lésion musculaire suffisamment sérieuse pour empêcher sa participation à la CAN, prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Le communiqué officiel n’a pas précisé la localisation exacte de la blessure, ni la durée exacte de son indisponibilité. Certaines sources indiquent toutefois que le joueur pourrait se rendre à Lyon pour effectuer des examens complémentaires afin de déterminer l’ampleur de sa blessure.

L’absence d’Aouar constitue un réel coup dur pour le sélectionneur et le collectif algérien. Véritable pièce maîtresse du milieu de terrain, le joueur est reconnu pour sa capacité à organiser le jeu, relier les lignes et créer des occasions. Son rôle dans la transition offensive et la distribution du ballon est central, et son absence pourrait modifier les plans tactiques de Petkovic pour la compétition.

Pour pallier ce vide, le technicien suisse a rapidement fait appel à Himad Abdeli, milieu de terrain de 26 ans évoluant à Angers (France). L’ancien joueur formé en France aura l’occasion de se montrer sur la scène continentale et de s’imposer comme une option crédible dans le cœur du jeu algérien. La convocation d’Abdeli offre ainsi une chance unique au joueur de démontrer son potentiel, tout en permettant à l’équipe nationale de maintenir un équilibre dans son entrejeu.

Ce forfait intervient alors que l’Algérie, tenant du titre et toujours considérée parmi les favoris du tournoi africain, doit composer avec plusieurs enjeux sportifs et stratégiques majeurs. La FAF et le staff technique restent mobilisés pour préparer l’équipe dans les meilleures conditions possibles, malgré ce contretemps.

Si l’on se fie aux précédentes campagnes, la capacité de l’Algérie à s’adapter rapidement aux imprévus pourrait faire la différence sur le terrain. La suite des préparatifs et les performances d’Himad Abdeli seront scrutées de près par les supporters et les observateurs à quelques jours de l’ouverture de la CAN 2025.

Djamal Guettala 

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