23 novembre 2024
spot_img
Accueil Blog Page 6

Peupler l’Algérie ou effacer ses habitants : le cynisme de la colonisation française dévoilé

4
Conquête de l'Algérie

Lorsqu’on parle de la colonisation française en Algérie, il est facile de se concentrer sur les aspects les plus connus : la domination militaire, l’exploitation des ressources naturelles, et les souffrances infligées aux Algériens. Cependant, une question plus profonde se cache derrière cette histoire coloniale : à quoi a véritablement servi cette colonisation de peuplement, et quels en ont été les véritables objectifs cachés ?

À partir de 1830, la France s’installe en Algérie, non pas simplement pour l’exploiter économiquement, mais pour en faire une prolongation de son territoire . L’Algérie devient un laboratoire à ciel ouvert de la politique de colonisation de peuplement , où des milliers de colons européens sont envoyés, leur installation subordonnant les populations autochtones à un processus systématique d’expropriation, de marginalisation et de répression. Mais cette volonté de peupler n’était-elle pas en réalité un pari sur l’élimination des habitants autochtones ? Un pari dont l’objectif semblait être de substituer une population française à une population algérienne.

La colonisation de peuplement en Algérie repose sur l’idée que l’on peut non seulement contrôler un territoire , mais aussi remplacer ses habitants . Le mais n’était pas uniquement d’exploiter la terre, mais de transformer l’Algérie en une extension de la France, peuplée de colons européens. Et, au fil des décennies, la violence des politiques coloniales, à travers des massacres, des déportations et des répressions, a progressivement cherché à effacer la population indigène, tant sur le plan physique que culturel.

Cette destruction, bien qu’elle ne fût pas révéler un génocide organisé , en portant les germes. La politique de substitution démographique , la spoliation des terres et la répression des révoltes algériennes ont contribué à un processus de déshumanisation qui, à bien des égards, s’apparente à un génocide, un génocide par l’effacement des cultures, des sociétés et des populations autochtones.

Cette disparité tragique entre la volonté d’installer un peuple colonisateur et la volonté d’effacer un peuple autochtone révèle un cynisme profond. Un cynisme qui ne se contente pas de réduire les Algériens à des sous-citoyens, mais qui, en toute conscience, sacrifie leur existence au nom d’une vision impérialiste de domination.

La France coloniale n’était pas seulement intéressée par l’exploitation économique, mais bien par la transformation totale du paysage social et humain de l’Algérie.

Ce cynisme, au fond, n’était pas accidentel. Il découle d’une logique impérialiste qui visait non seulement à accaparer les ressources d’un territoire, mais à imposer une culture, une civilisation, une identité, jusqu’à l’effacement de la culture et de l’existence même des populations algériennes. . Le processus était, en quelque sorte, structuré pour faire disparaître tout ce qui faisait l’Algérie algérienne et en faire une Algérie française .

Il est important de noter que, pendant de nombreuses décennies, la réalité de ce cynisme a été soigneusement camouflée, notamment par la propagande coloniale qui présentait la France comme une nation civilisatrice . L’idée selon laquelle la colonisation française apportait la « lumière » aux peuples « sauvages » cachait une réalité bien plus sombre : celle d’une volonté de domination totale , où les habitants indigènes étaient vus non comme des sujets mais comme des obstacles à l ‘expansion d’une France idéale.

Aujourd’hui, après des décennies de luttes pour la mémoire et la reconnaissance des souffrances infligées aux Algériens, il devient crucial de dévoiler ces aspects du cynisme colonial. L’histoire coloniale n’est plus un récit unilatéral, dominé par la perspective des colonisateurs. Elle est désormais un espace de débat où les Algériens, et plus largement tous les peuples concernés par la colonisation, ont un droit à la parole.

La question du cynisme colonial français est un volet fondamental de cette histoire. C’est le cynisme de considérer qu’un peuple pouvait être effacé pour laisser place à un autre, dans une logique de substitution et de domination. Ce cynisme a été dissimulé pendant des générations, mais il est aujourd’hui mis à nu, non seulement par les historiens, mais aussi par les descendants des colonisés qui revendiquent une mémoire collective et une justice qui reste encore à être pleinement reconnues.

La colonisation du peuplement en Algérie, avec son corollaire génocidaire, est un chapitre de l’histoire qui ne doit pas être effacé. Comprendre le cynisme derrière cette entreprise coloniale permet d’appréhender les fractures profondes qu’elle a laissées dans les sociétés algériennes et françaises. La mémoire de ces événements doit être protégée, car elle est essentielle pour comprendre la relation complexe entre la France et l’Algérie, une relation marquée par l’histoire, la souffrance et le besoin impératif de reconnaissance . En exposant ce cynisme, on permet de guérir les blessures laissées par la colonisation, et d’ouvrir la voie à une réconciliation plus juste et plus éclairée.

Dr A. Boumezrag

Kamel Bencheikh et l’islamisme, une réflexion pour préserver l’avenir

12
Kamel Bencheikh

Dans L’islamisme ou la crucifixion de l’Occident ― Anatomie d’un renoncement, publié aux éditions Frantz Fanon et préfacé par le politologue Stéphane Rozès, Kamel Bencheikh dresse un constat sans concession sur la montée de l’islamisme.

Loin de se contenter d’une analyse théorique, cet essai engagé explore les racines et les ramifications d’une idéologie qu’il juge incompatible avec les principes fondamentaux des démocraties modernes.

Un cri ancré dans l’expérience personnelle

Né en Algérie, Kamel Bencheikh puise dans son vécu pour éclairer les mécanismes de l’islamisme. Il analyse l’évolution de son pays natal, où les traditions religieuses ont été supplantées par des courants rigoristes tels que le salafisme ou le frérisme.

Ce constat personnel nourrit une vision globale : l’islamisme, explique-t-il, n’est pas une question religieuse, mais un projet politique totalitaire. Il met au clair le fait que cette idéologie s’appuie sur les valeurs mêmes des démocraties ― tolérance, liberté, égalité ― pour mieux les détourner et miner leurs fondements.

L’éducation, pilier des sociétés républicaines, est particulièrement ciblée par cette offensive idéologique. Bencheikh dénonce une stratégie insidieuse visant à influencer les esprits dès le plus jeune âge. Face à ce constat, il critique l’absence de réponses cohérentes et déterminées de la part des gouvernements occidentaux.

Une idéologie aux racines profondes

L’essai ne se limite pas à dénoncer les effets visibles de l’islamisme. Kamel Bencheikh plonge dans l’histoire et les origines intellectuelles de cette idéologie, en retraçant les parcours de figures clés comme Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, ou l’imam Khomeini, père de la République islamique d’Iran.

Il met en lumière les dynamiques qui ont conduit à l’essor de ces doctrines et les liens qui les unissent malgré leurs divergences. Ce voyage intellectuel mène finalement à l’Europe, où l’islamisme s’infiltre dans des sociétés fragilisées par des compromis et des incohérences politiques.

Laïcité : une digue à reconstruire

Au cœur de l’analyse de Kamel Bencheikh se trouve la question de la laïcité, qu’il considère comme le rempart principal contre les dérives idéologiques. Toutefois, il estime que ce principe est aujourd’hui affaibli par des concessions répétées au nom de la paix sociale. Ces compromis, loin de résoudre les tensions, ouvrent la voie à des revendications contraires à l’égalité et à la liberté.

Kamel Bencheikh déplore notamment l’autocensure croissante dans les écoles, où les enseignants évitent d’aborder des sujets sensibles par crainte de représailles ou d’un manque de soutien institutionnel.

Pour répondre à ces défis, il appelle à une révision des lois sur la laïcité, y compris la loi de 1905, afin d’imposer une stricte neutralité religieuse dans l’espace public et de renforcer la régulation des financements religieux.

Un espoir porté par des courants réformateurs

Malgré un diagnostic souvent sombre, l’auteur offre des raisons d’espérer. Il salue l’émergence de courants réformateurs dans certains pays musulmans, citant notamment ce qui se passe actuellement en Iran.

Ces initiatives sont extrêmement fragiles du fait de l’énorme répression qui leur répond et témoignent d’une volonté de réconcilier pays du sud et modernité. L’auteur appelle les sociétés occidentales à soutenir activement ces efforts, qu’il considère comme des opportunités de bâtir des ponts entre les civilisations.

Une invitation à l’action collective

L’islamisme ou la crucifixion de l’Occident est plus qu’un essai analytique : c’est un appel à la mobilisation. Kamel Bencheikh exhorte les citoyens, les décideurs politiques et les institutions à défendre avec vigueur les principes démocratiques face à une idéologie qu’il qualifie de totalitaire.

Stéphane Rozès, dans sa préface, rappelle que la France, grâce à son modèle laïque, joue un rôle clé dans cette lutte. Ce modèle, qui garantit la coexistence entre croyants de différentes confessions et non-croyants, doit être préservé et renforcé.

Un livre pour repenser les enjeux contemporains

Avec ce texte incisif, Kamel Bencheikh livre une réflexion essentielle pour tous ceux qui s’interrogent sur l’avenir de la démocratie et de la laïcité. En brossant un tableau lucide des menaces pesant sur les valeurs républicaines, il invite à une prise de conscience collective et à une action concertée.

Loin de sombrer dans le fatalisme, cet ouvrage se veut aussi porteur d’espoir : il propose des pistes pour réaffirmer une société plus libre, plus égalitaire et plus résiliente face aux dérives idéologiques. Un appel à la vigilance et à la responsabilité, pour préserver l’essence même de nos démocraties.

H. Z.

Tebboune renouvelle sa confiance à Nadir Larbaoui

1
Tebboune et Larbaoui.

Abdelmadjid Tebboune a reçu, lundi, le Premier ministre, M. Mohamed Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du gouvernement, qu’il a acceptée.

Dans la foulée, Tebboune lui a renouvelé sa confiance et de lui demander de poursuivre ses missions, indique un communiqué de la Présidence de la République.

Avec ce gouvernement c’est le changement dans la continuité. Les mêmes méthodes de gouvernance sont reconduites avec cette équipe.

Un soir, un idiot à l’opéra

0
L'opéra
Image par Wolfgang Breker de Pixabay

La culture ne vient pas à vous facilement, elle exige un travail et une constance et ne vous donne les clés d’entrée dans son monde qu’à cette condition.

J’ai reçu hier soir une leçon bien méritée de sa part qui m’a rappelé ce que j’avais oublié. Tout part de deux cadeaux pour une entrée à un spectacle à l’Opéra de Paris pour le départ vers un autre poste de mon algéroise.

Pour un tel moment dans un monument prestigieux la culture vous fait savoir, dès le départ,  que vous n’y étiez invités qu’au prix exorbitant des billets d’entrée. Bien entendu que ce prix dénonce son côté le plus répréhensible par l’exclusion de ceux qui n’ont en pas les moyens, mon propos dans cette chronique est tout autre.

La culture veut prouver que ce n’est pas une excuse pour ceux qui ont tourné le dos volontairement, par ennui ou par refus de faire l’effort de la comprendre lorsqu’elle essaie de vous élever au-delà de l’écoute de Taylor Swift sur Spotify ou sur les K7 de ma génération pour les Beatles.

Ce soir-là, elle voulait éprouver mes capacités dans les sphères hautes de son domaine, les plus hermétiques et les plus difficiles à comprendre et à en tirer plaisir, plus facilement arraché lorsqu’il s’agit de littérature ou de peinture.

Dès la première demi-heure, je me suis senti humilié et accablé. Un très fort sentiment m’avait envahi. Un de ceux que vous ne voulez pas voir, de ceux qu’on devine et qui vous accable. Je connaissais son effrayant verdict depuis plusieurs décennies par mon ancien métier.

C’était le spectacle que donnait le cancre du fond de la classe au bout d’un quart d’heure de cours qui lui était impossible de supporter s’il ne prenait pas sa dose d’antidépresseur, le bavardage.

Ce terrible sentiment, je l’ai eu, ce soir-là, je m’ennuyais !!!

Je ne comprenais rien si ce n’est voir des pirouettes, encore des pirouettes, toujours des pirouettes qui semblaient ne jamais vouloir s’arrêter. Les situations comme les décors défilaient sur la scène, ils étaient totalement opaques dans leur compréhension.

Au cours du  second acte sur les trois de l’œuvre, tout s’est subitement éclairé. J’avais totalement oublié ce que j’avais pourtant redécouvert avec mes étudiants en arts appliqués sans en être le professeur de tous les arts mais de droit.

J’avais oublié tous les articles que j’avais publiés, notamment en 2020. Il ne faut jamais se risquer à écouter ou voir une œuvre lyrique sans en avoir un minimum de connaissances. J’avais compris que si j’étais un idiot à l’Opéra ce soir-là, c’est que je n’avais pas fait l’effort de consulter une documentation qui me fasse connaitre l’œuvre dans son histoire, elle-même dans un contexte historique et la vie et la production d’un auteur.

Pour les airs d’opéra classique, mon  apprentissage avait été facilitée par leur écoute mille fois répétée tant ils étaient célèbres. J’ai pu y entrer car la connaissance de l’opéra de Carmen ou de Figaro est préparée depuis l’enfance. Surtout lorsque les œuvres sont tirées de romans aussi connus que Tintin et Milou. L’approfondissement de la connaissance permet alors de donner une pleine dimension au plaisir qui est sublime.

De retour à la maison, avant de dormir, malgré l’heure tardive,  je me suis jeté sur une compilation de textes à propos de Mayerling, l’œuvre présentée en ballet.

Et là, mes chers lecteurs, tout s’était éclairé, je venais enfin de comprendre le sens des pirouettes et l’histoire déroulée par les différents tableaux qui se succédaient.

Miraculeusement, chaque pirouette, chaque note de la musique de l’œuvre interprétée par un majestueux orchestre m’apparaissaient comme la magie d’un matin naissant. J’avais redécouvert combien ces pirouettes servaient magnifiquement l’œuvre. Chacune d’elles évoquait tous les sentiments humains qui s’expriment à travers l’histoire racontée, la colère, l’amour, les ambitions et les drames.

J’avais enfin pu être admiratif rétroactivement devant une virtuosité de danse acquise pendant des années et répétée pendant des dizaines de semaines pour pouvoir aboutir à ce magnifique spectacle. C’était le résultat extraordinaire d’un travail acharné.

Je venais de voir le drame du suicide du fils de l’empereur François-Joseph 1er d’Autriche et de son épouse, la merveilleuse Sissi, celle pour laquelle tant d’Algériens aussi bien que le monde entier étaient scotchés devant un écran de télévision. Qui ne se souvient pas de cette merveilleuse interprétation de Sisi l’impératrice par la sublime Romy Schneider ?

Son fils, comme sa maîtresse, furent retrouvés morts dans le pavillon de chasse, Mayerling, voilà pourquoi le titre du ballet. Les raisons des deux suicides, en étaient-ils ?, n’ont jamais étés élucidées.

Voilà pourquoi la culture ne vous ouvre jamais ses portes aussi facilement sans que vous lui prouviez votre travail et envie de vous cultiver. Contrairement à une idée si facilement répandue, la sensation crée par la vue et l’écoute d’une œuvre ne suffit pas.

Voilà pourquoi nous pleurons notre insouciance de jeunesse à ne pas être entrés dans sa connaissance et prendre sur soi l’effort qui nous semblait impossible à cette époque de la vie.

Rien n’est pourtant définitif, je venais de découvrir à mon âge, la beauté d’un ballet qui vaut les centaines d’heures que nous passions à jouer au football.

Mais malgré tout, la culture doit faire un effort pour nous laisser venir à elle. Si l’exorbitant prix des billets ont été plus faciles à subir car offerts, la canette de coca à l’entracte pour 5 euros nous prouve qu’elle a, elle aussi, beaucoup d’efforts à faire.

L’édifice est somptueux mais, lui, je l’avais découvert auparavant en visite guidée. À lui seul il est un moment de jouissance culturelle offerte par le très grand et talentueux architecte, Charles Garnier.

Hier soir, je suis allé dormir un peu moins inculte.

Boumediene Sid Lakhdar

Liban : l’armée israélienne intensifie ses bombardements sur tout le pays

0
Liban

La guerre entre le Liban et Israël a connu, dimanche 17 novembre, une escalade significative marquée par des raids sur Beyrouth, qui ont tué le porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif, une vague de bombardements sur la banlieue sud de la capitale et des frappes massives sur le sud du Liban, où des combats terrestres acharnés opposent le Hezbollah à l’armée israélienne.

Ces développements dramatiques ont poussé les autorités à suspendre les cours les lundi 18 et mardi 19 novembre dans les écoles et les universités publiques et privées à Beyrouth et une partie du Mont-Liban.

La fermeture des établissements scolaires et universitaires à partir de ce lundi 18 novembre s’est imposée du fait de la dégradation significative des conditions de sécurité. En plus des raids inhabituels en plein cœur de Beyrouth, la banlieue sud est soumise à des frappes presque incessantes, et les déflagrations sont entendues toute la journée dans la capitale et ses environs.

Les destructions provoquées ces quatre derniers jours dans cette région sont aussi importantes que celles qui se sont produites en un mois de bombardements.

Cette escalade en profondeur du territoire libanais s’accompagne d’une forte pression exercée au sol par l’armée israélienne, qui a lancé, le 6 novembre, la deuxième phase de son offensive terrestre. Des combats acharnés se déroulent autour de Khyam, à l’extrême sud-est du Liban, après l’échec, il y a deux semaines, d’une première tentative israélienne de prendre cette bourgade stratégique. Les troupes israéliennes tentent d’avancer vers cette grande localité par trois axes différents et se heurtent à une forte résistance de la part du Hezbollah.

De violents combats se déroulent également dans la partie occidentale de la frontière où l’armée israélienne a avancé de quatre à six kilomètres. Ce lundi également, Israël a annoncé qu’environ trente projectiles avaient été tirés du Liban : « Après le déclenchement des sirènes d’alerte il y a peu dans les régions de Galilée Supérieure et Occidentale, environ 30 projectiles ont été identifiés traversant le territoire israélien depuis le Liban », a précisé l’armée dans un communiqué.

Un tas de ruines

La moitié du Liban, y compris sa capitale, était sous les bombes israéliennes le dimanche 17 novembre. Pour la seconde fois depuis le début de la guerre ouverte avec le Hezbollah, le 23 septembre, l’aviation israélienne a mené deux raids en plein cœur de Beyrouth. Le premier a tué le porte-parole du parti chiite, Mohammad Afif, alors qu’il se trouvait au QG du parti Baas, dans un quartier situé à moins d’un kilomètre de l’ambassade de France. La deuxième frappe a visé, dans un quartier résidentiel à l’ouest de la capitale, un magasin de matériel électronique, une voiture et un appartement. Israël affirme que la cible était un haut responsable du Hezbollah, qui n’a fait pour sa part aucune annonce sur ce bombardement.

Les avions israéliens ont enchaîné dimanche les raids sur la banlieue sud de Beyrouth, devenue depuis quatre jours une cible quotidienne. Les raids ont entièrement détruit des immeubles résidentiels dans cette région qui n’est plus qu’un tas de ruines.

Pression au sol

« Ils ont bombardé le quartier de Dahiye peut-être vingt fois. Cela fait une semaine qu’ils bombardent au moins quinze fois par jour. On entend tout et ça rend la vie très dure. C’est dur de dormir, c’est dur de se concentrer, mais on sait dans quels quartiers aller et lesquels éviter », raconte au micro de RFI Sary Raydan, un lycéen de 17 ans qui habite dans le quartier chrétien d’Achrafieh.

RFI

Pas moins de 93% des pêcheurs affiliés à la sécurité sociale

0
Pêcheurs

Pas moins de 93 % des pêcheurs sont affiliés à la sécurité sociale, a révélé lundi à Alger une étude sur la protection sociale dans le domaine de la pêche, effectuée par le Programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, mené dans le cadre de la coopération avec l’Union européenne (UE).

Cette étude a été présentée lors d’une journée d’information intitulée : « Conditions de travail des pêcheurs en Algérie : enjeux et perspectives d’amélioration », en présence des représentants du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), de la Caisse nationale des retraités (CNR), et de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries (CACOBATPH).

Selon cette étude, qui a touché un échantillon de 1.400 pêcheurs répartis sur cinq wilayas (Alger, Annaba, Tlemcen, Tipaza et Boumerdès) entre mars et octobre derniers, 93 % des pêcheurs sont affiliés à la sécurité sociale (86% sont inscrits à la CNAS alors que le reste sont affiliés à la CASNOS).

Plus de 90% des pêcheurs détiennent une carte Chifa et 64% bénéficient des allocations familiales avec au moins un enfant à charge, d’après la même étude, qui relève également que 60% des pêcheurs sont âgés entre 30 et 50 ans, et les trois quarts d’entre eux sont mariés.

De plus, l’étude a révélé que 64% des pêcheurs non affiliés sont intéressés par une régularisation de leurs activités, dont 74% de cette catégorie expliquent leurs motivations par le souci d’être dans la légalité, 13 % par le souci d’être éligible aux dispositifs d’aides sociales et les programmes de logement et 10 % pour pouvoir bénéficier de crédit auprès des banques.

Dans le volet de la sinistralité liée aux risques professionnels, l’étude a fait état de 27% d’accidents de travail liés aux chutes et glissades, alors que 22% des accidents sont dus aux coups et coincements et 19,9 % sont en relation avec les coupures, morsures et piqûres.

Dans 59 % des cas, l’accident a eu lieu à bord du navire de pêche, au large, et dans 26,2 % l’accident était à bord du navire de pêche sur le quai, est-il souligné dans cette étude.

L’étude a rappelé, par ailleurs, les chiffres clés du secteur, en se basant sur les données du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et de l’Office national des statistiques (ONS), selon lesquelles la population marine (emplois directs et indirects générés dans le secteur) a atteint 130.315 professionnels, en 2020, activant dans 46 ports de pêche et plus de 60 sites d’échouage.

Selon la même source, la flottille de pêche en Algérie en 2020 se compose de 3.594 navires petits métiers (61,3%) 1.684 sardiniers (28,7%), 548 chalutiers (9,3%), 27 thoniers (0,5%) et neuf corailleurs (0,2%).

Intervenant à l’occasion, la directrice nationale du programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, et représentante du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Chanez Zouadi, a souligné les progrès « importants » enregistrés ces dernières années dans les volets de la sécurité sociale et l’amélioration des conditions socio-professionnelles, tout en relevant que ce dossier constitue une « priorité stratégique » du secteur.

Une commission mixte entre le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a été instituée dans l’objectif de conjuguer les efforts pour répondre aux préoccupations des pêcheurs et améliorer leurs conditions de travail, a-t-elle rappelé.

Financé par l’UE, le programme Economie bleue, Pêche et Aquaculture, vise à améliorer la résilience et la compétitivité des communautés côtières et des filières stratégiques et à soutenir la création d’emplois dans les secteurs de l’économie bleu.         

APS

Pétrole : le Brent passe à 71,24 dollars

0
Pétrole

Les prix du pétrole ont augmenté lors des échanges asiatiques, tôt ce lundi, mais l’inquiétude concernant la faiblesse de la demande de carburant en Chine et les prévisions d’un excédent mondial de pétrole ont pesé sur les marchés.

Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 20 cents, soit 0,3 %, pour atteindre 71,24 dollars le baril. Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont également progressé de 9 cents, soit 0,1 %, pour s’établir à 67,11 dollars le baril.

Les prix du Brent et du WTI ont chuté de plus de 3 % la semaine dernière en raison de données économiques faibles en provenance de Chine et après que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ait prédit que l’offre mondiale de pétrole dépasserait la demande de plus d’un million de barils par jour en 2025, même si les réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (OPEP+) étaient maintenues. 

« L’épopée berbère », un livre renversant !

40
L'épopée berbère

Mahieddine Khelifa vient de paraître aux éditions Arabesques (Tunis) « L’épopée berbère ». Un ouvrage qui fera date.

Mahieddine Khelifa n’est pas un inconnu, il est ancien avocat au barreau d’Alger et chercheur indépendant. Auteur d’un ouvrage intitulé « Le manuscrit, histoire d’une famille juive en terre d’Islam » il est aussi collaborateur de plusieurs journaux algériens.

Dans cet ouvrage fort documenté, Mahieddine Khelifa revisite l’histoire de l’Egypte antique sous un aspect qui renverse toute la littérature que nous ont servis les spécialistes de cette civilisation.

Il faut dire que depuis l’avènement de l’internet, les langues se délient et des chercheurs indépendants, de plus en plus, viennent apporter un éclairage nouveau sur certains aspects que les égyptologues officiels ont occulté ou pervertis.

On le savait, l’égyptologie a toujours été le domaine réservé des chercheurs français, et ce depuis Napoléon et Champollion.

Archéologues et historiens se sont toujours contentés d’étudier l’Egypte antique sous le prisme de la civilisation grecque, qui, depuis Alexandre Le Grand, est tombée dans l’escarcelle de l’empire dit gréco-romain.

Les Grecs et les Romains avaient cette propension à modifier les noms pharaons, des villes, et de la toponymie… L’empire arabo-musulman aussi en avait rajouté une couche.

Pour exemple, le pharaon Amen’as (le propriétaire des eaux du Nil) devient Meni ou Menes, la ville de Amen’efer (cachée  dans les eaux) devient Memphis.

Mahieddine Khelifa, muni de sa loupe berbère, réussit à restituer les noms originels de dizaines de villes, de montagnes, de fleuves et de pharaons, qui sont non seulement à consonnance amazighe, mais leur traduction en devient même plus claire, et plus sensé.

Il a fourni un travail de fourmis ! Il affirme que si Champollion à son époque maitrisait le berbère, il aurait revu complètement son travail de traduction.

Mahieddine Khelifa recense également plusieurs noms de lieux, de villes ou de pharaons, qui sont similaires à ceux que l’on trouve un peu partout en Afrique du Nord.

A titre d’exemple, Tunis, Tenès, djerdjra, Issouane, Djanet, In Amenas, Frenda, Ifren, mezghena se retrouvent en Egypte sous les appellations de Thanis, Djer, Amen’as,Djanet, Aman’efer, Mazghouna…

Autant d’exemples !

L’on demanderait à n’importe lequel des spécialistes de l’Egypte ou même à ses habitants d’aujourd’hui, de donner l’origine ou la signification du mot Misra (le nom que l’Egypte a gardé jusqu’à maintenant), ils donneraient leur langue au chat.

Alors qu’en tamazight, ce nom veut tout simplement dire le pays des « fils de Râ ». Poussons le bouchon plus loin, demandez la traduction du mot Râ, ils vous répondront en union que c’est le dieu soleil des Egyptiens de l’antiquité. Mais ils seront incapables de donner la signification du mot Râ. Alors qu’en tamazight, Râ signifie tout ce qui est doré ou brûlant (Irgha ou Aouragh).

Tout au long de sa démonstration d’une logique imparable, Monsieur Khelifa nous emmène dans une visite de l’Egypte des Pharaons, non comme des touristes aux chemises bariolées, mais comme des élèves qui redécouvrent une histoire occultée. Un monde amazigh honteusement caché, alors que plus de douze pays allant des Canaries à la mer Rouge, en passant par le sahel partagent cette culture si mystérieuse.

Après ce livre, nous pouvons regarder nos maîtres dans les yeux et leur dire, vous nous avez mentis !

Il faut absolument lire ce livre.

C’est un vrai pavé dans la mare, il pose de vraies questions.

Saïd Ouidir

Abdelmadjid Tebboune opère un changement de gouvernement

6
Tebboune

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a opéré, ce lundi, un remaniement ministériel, indique le porte-parole de la Présidence de la République, Samir Aggoune.

Pour rappel, le Président de la République, a reçu, cet après-midi au siège de la présidence de la République, le Premier ministre, M. Mohamed Ennadir El Arbaoui qui lui a présenté la démission du Gouvernement, démission que le Président de la République a acceptée.

Selon la même source, le Président de la République a reconduit M. Mohamed Ennadir El Arbaoui au poste de Premier ministre après lui avoir renouvelé sa confiance.

Voici la liste communiqué par le porte-parole de la Présidence :

M. Mohamed El-Nadir Larbaoui, Premier ministre.

M. Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire.

M. Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.

M. Mohamed Arkab, ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables.

M. Ibrahim Merad, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

M. Lotfi Boudjemaâ, ministre de la Justice, garde des Sceaux.

M. Laaziz Faïd, ministre des Finances.

M. Laid Rebiga, ministre des Moudjahidines et des Ayants droit.

M. Youcef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.

M. Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

M. Mohamed Seghir Saâdaoui, ministre de l’Éducation nationale.

M. Yacine Mahdi Walid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

M. Zoheir Belalou, ministre de la Culture et des Arts.

Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse, chargé du Conseil supérieur de la jeunesse.

M Oualid Said, ministre des Sports

M Youcef Chorfa, ministre de l’Agriculture

Mme Soraya Mouloudji, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine

M Sid Ali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications

M Mohamed Meziane, ministre de la Communication

M Saifi Gherib, ministre de l’Industrie

M Mohamed Tarik Belaribi, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville

M Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base

M Mohamed Boukhari, ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations

M Tayeb Zitouni, ministre du Commerce intérieur et de la régulation du marché

M Said Saayoud, ministre des Transports

M Taha Derbal, ministre des Ressources en eau

M Abdelhak Saihi, ministre de la Santé

M Fayçal Bentaleb, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale

M Houria Medahi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat

M Kaouter Krikou, ministre chargé des relations avec le Parlement

M Fouad Hadji, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la Production pharmaceutique

M Noureddine Ouadah, ministre de la Connaissance, des Startups et de la micro-entreprise

M Sofiane Chaib, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger

Mme Salma Bakhta Mansouri, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des affaires africaines

Mme Karima Tafer, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargée des mines

M Noureddine Yessa, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des énergies renouvelables

M Yahia Boukhari, secrétaire général du gouvernement

Bouira : une unité de production de Giplait mise en service

0
Giplait

Une unité de production de lait, du Groupe industriel des productions laitières (Giplait), d’une capacité de plus de 250 000 litres/jour, est entrée, ce dimanche en production à Bouira, après son inauguration par la présidente directrice-générale (PDG) du Groupe public, Samah Lahlouh.

C’est au cours d’une visite de travail de Mme Lahlouh dans la wilaya que cette nouvelle Unité de Giplait a été mise en service en présence du Secrétaire général de la wilaya, Faissal Ben Saidi, ainsi que du Directeur du commerce et de la promotion des exportations, Farouk Hamdaoui.

«Cette Unité est dotée d’une capacité de production de plus de 250.000 litres/jour, ce qui contribuerait fortement à couvrir les besoins de la wilaya en lait et de quelques autres wilayas limitrophes», a déclaré à la presse la PDG de Giplait.

Ce projet «revêt de l’importance» car, a-t-elle expliqué, «il entre dans le cadre de la mise en œuvre des orientations et décisions des hautes autorités du pays, visant à développer la filière lait et dérivés et à assurer la disponibilité permanente des produits de large consommation».

«Cette nouvelle Unité contribuera également à booster le développement local à travers la création des postes d’emploi pour les jeunes de la wilaya», a ajouté Mme Lahlouh. L’usine devant générer, en effet, jusqu’à 120 postes d’emploi.

Le Directeur du commerce et de la promotion des exportations, Farouk Hamdaoui, a précisé pour sa part, que l’Unité en question, produira, dans un premier temps, 80.000 litres de lait/jour. «Ce quota sera multiplié dans un mois pour arriver graduellement à une production quotidienne de 250.000 litres de lait», a-t-il encore expliqué.

Dans sa déclaration à la presse, Mme Lahlouh est revenue sur le projet d’une grande laiterie d’une capacité d’un million de litres par jour de lait pasteurisé, en cours de réalisation par Groupe Giplait à Rouiba (Alger). «Ce plus grand projet du genre en Afrique devra être réceptionné avant le mois de Ramadan prochain», a-t-elle assuré.

APS

DERNIERS ARTICLES

LES PLUS LUS (48H)