23 novembre 2024
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J’ai raison !

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Visage de l'homme
Image par Artie_Navarre de Pixabay

Il n’y a rien de plus difficile à appréhender que l’existence de la raison et de l’irrationnel, étymologiquement son contraire. Car ils n’ont pas de matérialité visible (pléonasme !)  puisqu’ils sont de l’ordre de l’esprit. Et celui-ci est justement ce qui distingue l’être pensant aux autres créatures vivantes.

Toute la journée nous entendons « Il a raison », « c’est raisonnable », « il réfléchit avec raison », « il agit raisonnablement » et nous pourrions citer bien d’autres variations qui évoquent la raison.

Revendiquer que ses actions et affirmations naissent d’une pensée rationnelle est un réflexe de tout moment, une base de conversation quotidienne entendue comme une confirmation de validité d’une opinion. Et c’est là le souci, que ce soit une validation de la pensée juste et comme une sentence irrévocable.

On peut s’imaginer combien est encore plus surprenant l’expression « j’ai raison !». La belle affaire, que la vie serait simple, si nous évoquions aussi facilement la raison pour valider une certitude que personne ne peut remettre en question.

Depuis l’antiquité la philosophie n’a cessé de réfléchir sur ce concept très évasif. Comme à mon habitude, je vais m’éloigner des grandes références philosophiques à ce sujet pour aller au plus simple. Mais qu’est-ce la raison, d’une manière simple ?

Deux portes d’entrées simples et usuelles s’offrent toujours à nous, le dictionnaire et l’étymologie. Logiquement la définition du dictionnaire découle directement de l’étymologie. Du latin rationem, c’est la faculté de calculer, dans le sens de choisir le chemin le plus adapté. En quelque sorte de choisir la position qui est conforme à ses propres sentiments ou opinions.

J’agis donc rationnellement si je suis en conformité avec le souci de préserver mes intérêts, de n’importe quel ordre soient-ils.

Oui mais voilà, la traduction de l’origine étymologique ne peut être aussi facilement prise dans son sens littéral. Les définitions sont aussi nombreuses que les dictionnaires et encore plus tortueuses par la philosophie, c’est pour cela que je l’écarte souvent dans mes écrits. Elle nous est indispensable mais sa nature est de poser beaucoup plus de questionnements que d’apporter des vérités. C’est d’ailleurs son rôle éminemment instructif.

Non seulement la traduction est relative aux personnes et doctrines mais le temps finit par crée une distorsion encore plus grande selon les lieux  et les cultures. Il y a ainsi dans le mot raison une relativité si complexe qu’il n’y a aucune certitude de la vérité lorsque je dis « j’ai raison ! ».

La raison est-elle la protection de mes intérêts que décide pour moi la société ? Il faut indéfiniment soumettre l’emprise collective à la liberté de trouver le chemin moi-même.

La raison est-elle dictée par la loi qui est l’expression commune des intérêts collectifs dans une démocratie. C’est certainement une excellente voie qui a mis des millénaires à s’imposer. Mais là encore, mes intérêts sont-ils conformes à la décision majoritaire ? Ma raison est-elle la raison commune ?

Mais alors, au-secours !, je ne m’en sortirai jamais pour arriver un jour à dire « j’ai raison ! » avec la certitude qu’elle est une vérité que j’assume et que je brandis sur un ton si affirmatif à la face des autres ?

Eh bien non, la raison n’existe pas comme la vérité non plus. L’objectif de l’être humain est une quête perpétuelle de toujours les éprouver, les surveiller et ne pas hésiter à les remettre en question. La raison est la vérité du moment que ressens l’individu pour agir selon ses intérêts, pas celle de toujours.  

La civilisation humaine a trouvé une approche qui semble être la meilleure pour ne pas être trop loin de cette vérité sans la certitude de l’atteindre. La validité d’une vérité scientifique ou tout simplement du discours quotidien demandent un processus argumentaire, des références et une preuve par l’expérimentation pour l’une et par l’expérience pour l’autre. Et lorsque tout cela a été fait, rien n’est définitif et peut être régulièrement remis en cause.

Ceux qui ont l’amabilité et la patience de me lire savent que je conclus très souvent de la même manière en invoquent l’instruction et l’éducation.

C’est elle et seulement elle qui construit une vigilance de toujours avoir un discernement sur les choses pour éviter la rigidité des pensées définitives qui nous sont imposées. Le scientifique comme celui qui affirme à une table d’un café « j’ai raison ! » savent au plus profond d’eux-mêmes, si nous supposons qu’ils ont reçu tous les deux une instruction et une éducation, que c’est un effet de langage. (Boire un café en simulant une fausse querelle à haute voix n’est pas contraire à l’état d’instruction).

Mais j’ai oublié un dernier point pour situer la relativité de la raison que je vais invoquer, avec un grand humour provocateur, soit la très célèbre réplique de Michel Audiard dans un film. Je vais l’utiliser en dérivation, « Lorsque les gens de 60 kilos parlent aux gens de 120 kilos, les gens de 60 kilos disent aux gens de 120 kilos qu’ils ont raison ».

Franchement, vous voyez combien il est parfois aventureux de prétendre « j’ai raison ! » avant d’évaluer la puissance de la même affirmation chez un autre. C’est ce qu’on appelle le conformisme de la raison, non ?

Boumediene Sid Lakhdar

Black-out médiatique sur la grève dans les facultés de médecine

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Etudiants en médecine

Surpris par la radicalité et l’ampleur de la grève des étudiants des facultés des sciences médicales, le gouvernement a préféré, dès le départ, jouer la carte de la manipulation sur fond d’un black-out médiatique systématique.

Circulez il n’y a rien à voir. Une chape de plomb inédite est tombée avec la complicité de la presse sur le mouvement de grève des étudiants. L’objectif de cette démarche est de faire avorter un mouvement de protestation autonome et sain car significatif de la vitalité de la société qu’il veut empêcher de se propager aux autres facultés, voire même, à l’ensemble de la société. 

Cette mobilisation d’une ampleur inédite car intervenant dans un contexte de fermeture et de répression tous azimut érigée en mode de contrôle de la société a de quoi inquiéter le gouvernement. 

C’est pour quoi ce dernier s’est empressé à mobiliser sa presse, ses syndicats maison (Cnes et Snapap) et ses organisations estudiantines satellites pour circonscrire le feu de la protestation qui risque de s’étendre à d’autres  sphères socio-économiques.

Fonctionnant comme d’habitude à la consigne,les médias publics et privés se sont abstenus de donner de la voix et le retentissement qu’elle mérite à l’action revendicative estudiantine. 

Une brûlante actualité réduite au silence dans les journaux des télévisions et des radios et dans les pages des journaux qui se contentent d’en rendre compte par le biais des communiqués du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Voire parfois pour tomber à bras racourcis sur les grévistes que des journaux, autrefois respecté, comme El Khabar, les accusant d’être manipulés par le Maroc. Rien que ça. En clair, pour ces thuréféraires patentés, tout ce qui ne vient pas des autorités est sujet de manipulation. Lamentable

Pourtant, cette grève a de quoi susciter l’intérêt de ces médias. Tout d’abord, parce que ce mouvement qui mobilise l’ensemble des facultés de médecine du pays n’est pas anodin. Il s’agit d’un phénomène de société qui intéresse l’opinion publique algérienne. Ensuite, ce mouvement social à l’échelle des étudiants est de caractère globale et large. Il porte non seulement sur un ensemble de revendications corporatistes relatives aux conditions socio-pédagogiques des étudiants et de leur avenir professionnel mais plus généralement, sur l’avenir du système sanitaire du pays.

Mais on le sait, depuis, surtout, l’avènement de ce qui est appelé pompeusement la nouvelle Algerie les préoccupations sociales et politiques des Algériens ne font plus partie des hiérarchies éditoriales des médias. 

Les moyens d’information dans leur ensemble sont devenus de pitoyables caisses de résonnance relayant les options du pouvoir en place, et les journalistes des « chiens de garde ». Ces derniers s’érigent en agents de surveillance du régime qui, se sachant illégitime et rejeté par l’écrasante majorité des Algériens (à méditer la mascarade présidentielle qui a été une véritable bérézina), redoute tout forme de mobilisation.

Obsédés par leur survie, les tenants de la « nouvelle Algérie » voient en tout mouvement social, quel que soit son ampleur, une porte ouverte  au retour  du mouvement de dissidence populaire qui peut précipiter leur chute.

Samia Naït Iqbal

France : un homme menaçant tué par la police dans le Val-de-Marne

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Policiers français

Un homme porteur d’une «arme» et qui «menaçait» des policiers a été tué par l’un d’entre eux tôt ce dimanche 17 novembre au matin à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), ont indiqué à l’AFP des sources policières.

Vers 6h, la police a été appelée pour un homme armé qui «tambourinait» sur la porte d’un domicile, a expliqué l’une de ces sources. Les policiers intervenaient dans un immeuble pour un différend de voisinage.

L’homme a menacé les policiers «en pointant une arme de poing et en criant « Allah akbar »», a-t-elle ajouté. Un policier a alors «fait usage de son arme» et touché l’homme qui est mort malgré l’intervention des secours, a-t-elle encore dit.

Selon une autre source policière, l’agent a tiré à trois reprises. L’homme a été touché une fois.
Selon les premiers éléments, l’arme de la victime « était factice« , a précisé à l’AFP une source proche du dossier.

L’homme, âgé de 30 ans, était connu pour des faits d' »apologie du terrorisme » en 2019 selon les sources policières, mais n’était pas fiché S.
Il était « très alcoolisé » au moment des faits, a précisé une source proche du dossier.

Avec Francetvinfo/agences

Sonatrach : réception d’équipements pour la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer

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Sonatrach : réception d’une nouvelle cargaison d’équipements pour la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer

Le groupe Sonatrach a réceptionné, samedi à l’aéroport international Houari Boumediene, une nouvelle cargaison d’équipements destinés à la réalisation de cinq stations de dessalement de l’eau de mer, à bord d’un avion cargo, indique un communiqué du Groupe.

Au titre du programme national complémentaire pour la réalisation de cinq grandes stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité globale de 1,5 million m3/jour, le groupe Sonatrach a procédé via ses filiales et en application des orientations du PDG du groupe, Rachid Hachichi, au lancement d’un nouveau pont aérien pour transporter les équipements et le matériel destinés à ces projets, lit-on dans le communiqué.

Ce pont aérien se poursuit en utilisant « les plus grands avions cargo du monde, pour assurer le maintien de la cadence accélérée de réalisation des projets et leur réception dans les délais impartis, selon la même source.

Dans ce cadre, le Groupe Sonatrach a réceptionné une nouvelle cargaison contenant 72 tonnes d’équipements à bord d’un avion qui a atterri à l’aéroport international Houari Boumediene, consistant en échangeurs de chaleur pour les stations à pression moyenne, destinés au projet de la station de dessalement de l’eau de mer de Tighremt (Béjaïa) ».

Cette cargaison a été réceptionnée par des représentants de la société Algerian Energy Company (AEC) et de l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC), filiales du Groupe Sonatrach, ajoute le communiqué.

Le Groupe avait réceptionné, jeudi, une nouvelle cargaison contenant 49tonnes d’équipements consistant en stations isolées au gaz (GIS) destinés à alimenter ces stations en énergie.

Les efforts consentis et les mesures prises par Sonatrach reflètent l’engagement du Groupe, toutes filiales confondues, à réaliser ces projets selon les normes en vigueur et à veiller à les livrer dans les délais impartis, eu égard à leur importance stratégique pour la sécurité hydrique du pays, conclut le communiqué.

APS

Algérie : qu’a fait le système de son élite ?

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Hirak
Le peuple comme l'élite sont en rupture avec le système.

Dans le tumulte de l’histoire contemporaine de l’Algérie, une question lancinante revient sans cesse : la société algérienne est-elle privée d’élite ou confrontée à des élites dénuées de dignité ? Ce dilemme, à la fois tragique et révélateur, éclaire les impasses structurelles et morales d’un pays à la croisée des chemins.

L’Algérie, prisonnière d’une économie rentière où la manne pétrolière a servi à acheter la paix sociale, à peu investir dans la construction d’un véritable projet de société. Le système bureaucratique, pléthorique et budgétaire, a non seulement écrasé l’innovation mais aussi perverti les mécanismes de sélection naturelle des élites. Dans un tel contexte, la compétence et l’éthique ont souvent été sacrifiées sur l’autel de la cooptation et du clientélisme.

L’élite politique et économique qui domine les institutions ne se distingue que rarement par une vision à long terme ou un engagement envers l’intérêt général. Elle semble piégée dans une logique de reproduction du pouvoir, alimentée par la corruption, le charlatanisme et une pseudo-modernité qui peine à masquer son incapacité à relever les défis de l’heure.

Une société en rupture avec ses représentants

Face à cette situation, la société algérienne, riche de son histoire de lutte et de résilience, manifeste un rejet profond de ses élites. Les mouvements populaires, comme le Hirak, ont dévoilé cette fracture béante entre un peuple en quête de justice sociale et des élites jugées responsables de la stagnation et de la confiscation des libertés.

Pourtant, ce rejet pose une question plus fondamentale : le problème réside-t-il dans une absence totale d’élites capables ou dans leur instrumentalisation par un système hostile au changement ? Les élites authentiques, celles qui émergent des universités, de la société civile ou de la diaspora, se heurtent souvent à un mur d’indifférence ou de répression.

La crise de la dignité et de l’éthique

La question de la dignité des élites est au cœur du débat. Une élite digne incarne des valeurs : l’intégrité, le service public, le refus du compromis avec la médiocrité ou l’oppression. En Algérie, cette dignité a été trop souvent bafouée par des pratiques de corruption, d’allégeance et d’opportunisme. Cela a non seulement affaibli la confiance du peuple, mais aussi sapé l’image même de ce qui signifie être une élite.

La question devient d’autant plus cruciale que le monde traverse des transformations rapides. Transition énergétique, bouleversements géopolitiques, montée des défis environnementaux : l’Algérie ne peut rester à la marge. Pourtant, pour affronter ces défis, il faut des dirigeants compétents et visionnaires. Où sont-ils ? Et surtout, quelles conditions leur permettront d’émerger dans un système de verrouillage ?

Quelle voie pour réconcilier élites et société ?

La réponse ne réside ni dans un rejet nihiliste des élites, ni dans leur acceptation aveugle. Il s’agit de refonder leur rôle sur une base éthique et méritocratique, en ouvrant les institutions aux talents issus de tous horizons : jeunes, femmes, intellectuels, entrepreneurs, membres de la diaspora. Cela suppose également de rompre avec la rente comme modèle économique et avec l’autoritarisme comme mode de gouvernance.

Des réformes éducatives, une véritable décentralisation du pouvoir et un engagement envers la transparence et la justice sociale sont autant de leviers possibles. Mais tout cela exige un courage politique que seules des élites dignes peuvent incarner.

Un choix crucial pour l’avenir

L’Algérie est à un tournant. Si elle continue sur la voie actuelle, le risque est celui d’une marginalisation qui s’accumule dans un monde en mouvement. Si elle parvient à renouveler ses élites et à réconcilier ces dernières avec la société, elle pourrait libérer un potentiel immense et écrire un nouveau chapitre de son histoire.

La réponse à la question « société sans élite ou élite sans dignité ? » dépendra de cette capacité à transformer un cercle vicieux en cercle vertueux. Pour cela, l’Algérie doit non seulement interroger ses élites, mais surtout les réinventer.

Pour que l’Algérie dépasse la dualité stérile entre une société orpheline d’élite et des élites en quête de dignité, elle doit poser les fondements d’un nouveau pacte social . Ce pacte doit répondre à plusieurs impératifs essentiels :

Faire émerger une élite par le mérite

L’Algérie regorge de talents, mais ceux-ci restent souvent invisibles ou marginalisés. Le système actuel favorise la médiocrité par la cooptation, où la loyauté envers le pouvoir premier sur la compétence.

Comment instaurer une méritocratie ? Par une réforme profonde des institutions éducatives et administratives, qui valorise l’excellence et non l’allégeance.

Quel rôle pour la jeunesse ? Une génération connectée et éduquée ne demande qu’à prendre sa place. Il est crucial d’investir dans des espaces où elle peut s’exprimer et contribuer.

Redéfinir la dignité des élites

La dignité des élites repose sur leur capacité à incarner des valeurs et des responsabilités. Une élite digne ne se contente pas de gouverner : elle inspire, guide et sert.

Comment restaurer l’éthique dans la gouvernance ? Par des mécanismes de transparence, de reddition des comptes et une lutte acharnée contre la corruption.

Quel modèle de leadership ? L’Algérie doit rompre avec les figures autoritaires et paternalistes pour promouvoir des dirigeants collectifs, connectés aux réalités du peuple et capables de se remettre en question.

Renouer avec l’histoire et la mémoire collective

Les élites algériennes d’aujourd’hui semblent souvent coupées des luttes historiques qui ont forgé le pays. Pourtant, l’héritage de la révolution est un levier puissant pour mobiliser la société.

Comment réconcilier mémoire et modernité ? En inscrivant les valeurs d’émancipation, de solidarité et de justice portées par la révolution dans un projet adapté aux défis du XXIe siècle.

Le rôle des élites culturelles : L’art, la littérature et les médias doivent être des outils pour reconnecter les élites avec les aspirations profondes du peuple.

Créer des ponts avec la diaspora

L’élite algérienne de l’étranger, riche d’expériences et de compétences, constitue une ressource précieuse souvent négligée ou instrumentalisée.

Comment intégrer la diaspora ? En réalisant des mécanismes de retour (physiques ou virtuels) qui permettent à ces talents de contribuer sans subir les travers du système local.

Quel rôle dans la transformation ? La diaspora peut jouer un rôle de passerelle entre l’Algérie et les dynamiques mondiales, en insufflant des idées nouvelles et des pratiques innovantes.

La fracture actuelle entre élites et société est alimentée par des décennies de mépris mutuel, d’abus de pouvoir et de désillusion collective.

Comment rétisser le lien ? En encourageant une démocratie participative où les citoyens jouent un rôle actif dans les choix stratégiques du pays.

Quel rôle pour la société civile ? Les associations, mouvements citoyens et organisations locales doivent être reconnus comme des partenaires essentiels dans la construction de l’avenir.

Un futur à inventer ensemble

L’Algérie a une opportunité unique : celle de transformer un système épuisé en un projet collectif ambitieux. Ce projet repose sur un dialogue sincère entre les élites et la société, où chacun accepte de réinventer son rôle. La transition ne sera ni rapide ni facile, mais elle est indispensable pour briser le cycle de stagnation.

Ainsi, la question « Société sans élite ou élite sans dignité ? peut trouver une réponse dans une troisième voie : une élite en phase avec sa société, porteuse de dignité et d’une vision d’avenir . Pour cela, l’Algérie doit avoir le courage de revoir ses priorités, d’oser réformer en profondeur et de mobiliser toutes ses forces vives.

La dignité n’est pas un luxe, c’est une condition sine qua non pour construire un pays où l’élite n’est pas une charge, mais un moteur. L’Algérie peut et doit aspirer à cet idéal.

En somme, la vraie question n’est pas de savoir si l’Algérie manque d’élites, mais si elle est prête à les laisser émerger et à leur confier la mission de guider une société en quête d’émancipation. L’heure n’est plus aux pseudo-réformes ou aux compromis : c’est un choix historique qu’il faut faire, entre la perpétuation du statu quo ou l’audace de bâtir un avenir à la hauteur des potentialités du pays. L’Algérie mérite des élites dignes, et la dignité des élites ne peut se construire qu’au service de la société.

« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien monde se meurt et que le nouveau ne peut pas encore naître ; dans cet interrègne surgissent une grande diversité de symptômes morbides. »

Cette réflexion illustre l’état actuel de l’Algérie, où les anciennes élites, ancrées dans un système dépassé, peinent à répondre aux exigences d’une société en mutation. La transformation nécessaire exige d’affronter cette crise avec audace pour permettre l’émergence d’un nouvel ordre fondé sur la dignité, le mérite et une vision commune de l’avenir.

Dr A. Boumezrag

Ligue 1 Mobilis : le MCA reprend les commandes, l’OA sur le podium

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MCA

Le MC Alger a repris les rênes du championnat national de Ligue 1 Mobilis en allant gagner sur la pelouse du MC El Bayadh (0-1), à l’occasion de la première partie de la 9e journée disputée ce vendredi. Le Doyen a profité également de la défaite du CS Constantine, ex-leader, battu hors de ses bases par l’USM Khenchela (1-0).

Après deux matchs nuls de suite, le champion d’Algérie en titre a repris sa marche en avant chez l’un des mauvais élèves de la Ligue 1 Mobilis. Muet depuis la première journée, où il a ouvert son compteur buts, Delors (46’) a retrouvé le chemin des filets et offre aux Vert et Rouge une précieuse victoire qui leur permet de s’installer, en solo, sur le fauteuil de leader (16 pts).

Quant au MCEB, l’avant-dernier au classement enchaine les contreperformances et stagne à la 15e position (7 pts).

Deuxième défaite du CS Constantine

De son côté, le CS Constantine n’a pas réussi à imiter le MCA lors de son déplacement à Khenchela. Pourtant, les Constantinois pensaient tenir le point du match nul jusqu’à la 92e minute et l’éclaire de génie de Boumchera. Parti des 35 mètres, l’homme du match a tout d’abord éliminé deux vis-à-vis avant de décocher une frappe puissante logée en pleine lucarne.

À la faveur de cette victoire arrachée, in extremis, l’USMK remonte à la 7e place (12 pts), tandis que le CSC concède sa 2e défaite de la saison et recule au 2e rang (15 pts).  

L’O Akbou renoue avec la victoire

Pour sa part, l’Olympique d’Akbou devait absolument réagir face au MC Oran, afin de sortir de leur passage à vide et renouer avec le succès.

Dans ce match, à rebondissements, tout s’est joué en seconde période. Le premier fait majeur a été l’expulsion du défenseur central du MCO, Kerroum, à la 70e minute, pour cumule de cartons. Par la suite, l’OA est parvenu à débloquer la situation en ouvrant le score à la 80e minute sur à un penalty transformé par Haroun.

Toutefois, la joie des Kabyles a été de très courte durée, car les Hamraoua ont réussi à remettre les pendules à l’heure dans la foulée grâce à Boussalem (82’).

Malgré ce retournement de situation, le nouveau promu a continué à presser son adversaire du jour pour finalement être récompensé dans le temps additionnel  en ajoutant deux autres buts marqués par Bouteldja (90+6’) et Adrar (90+9’).

Outre le fait de gagner à nouveau, l’OA revient sur le podium et s’installe sur la 3e marche (14 pts) à égalité de points avec le MCO. En revanche, ce dernier a vu sa belle série prendre fin et recule d’une place (4e – 14 pts).  

Le second acte de cette 9e manche se jouera ce samedi avec trois matchs au programme. L’US Biskra sera l’hôte de l’ASO Chlef, l’USM Alger verra la visite de la JS Saoura, dans une partie qui aura lieu à huis clos, alors que le NC Magra, lanterne rouge, accueillera l’ES Mostaganem. 

Concernant les rencontres CR Belouizdad – JS Kabylie et ES Sétif – Paradou AC, elles sont reportées à une date ultérieure en raison de la présence de plusieurs joueurs retenus en sélections nationales.

Résultats partiels de la 9e journée :
MC El Bayadh – MC Alger0 – 1
Olympique Akbou – MC Oran3 – 1
USM Khenchela – CS Constantine1 – 0
Samedi :
NC Magra – ES Mostaganem15h00
US Biskra – ASO Chlef17h00
USM Alger  – JS Saoura17h30
Reportés :
CR Belouizdad – JS Kabylie
ES Sétif – Paradou AC
Classement de la Ligue 1
#EquipesPtsJ
1MC Alger   168
2CS Constantine159
3Olympique Akbou149
4MC Oran149
5USM Alger137
6JS Kabylie138
7USM Khenchela  129
8ES Sétif  119
9JS Saoura107
10ES Mostaganem108
11Paradou AC98
12US Biskra98
13ASO Chlef 88
14CR Belouizdad 77
15MC El Bayadh79
16NC Magra68

Radio Algérie Multimédia    

Les frappes israéliennes se poursuivent au Liban

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Bombe Liban

Selon des sources libanaises, les forces terrestres israéliennes ont atteint leur point le plus avancé au Liban depuis le début de leur incursion terrestre. L’aviation israélienne multiplie par ailleurs ses raids, notamment sur Beyrouth. Dans l’autre sens, des tirs de roquettes intenses du Hezbollah ont été constatés. Un weekend de combats avec peut-être l’espoir d’un cessez-le-feu proche.

Le porte-parole de l’armée israélienne a lancé, ce matin du 17 novembre, un nouvel appel, en arabe, à l’évacuation de plusieurs immeubles dans la banlieue sud de la capitale du Liban en prévision de frappes de l’aviation israélienne sur ce qui est qualifié par Israël d’infrastructures terroristes du Hezbollah. Les habitants des quartiers de Hadath Beyrouth, Burj al-Barajneh et Chiyah, ont reçu l’ordre de quitter leur logement. Ce nouvel appel de l’armée israélienne a été suivi, une demi-heure plus tard, par des frappes au sud de la capitale. Cela au lendemain d’une journée particulièrement intense dans les opérations israéliennes au Liban.

La banlieue sud de Beyrouth a été visée samedi 16 novembre par une série de raids aériens qui ont entièrement détruit des immeubles résidentiels et des commerces. Les puissantes explosions ont été entendues toute la journée dans le Beyrouth intra-muros et sa périphérie, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

Des frappes sur tout le territoire libanais

La cité côtière de Tyr et Nabatiyé, les deux plus grandes villes du sud du Liban, ont été soumises à un déluge de feu qui a transformé des pâtés d’immeubles en tas de ruines. L’aviation et l’artillerie israéliennes ont attaqué une quarantaine de localités dans la partie méridionale du pays, où l’armée israélienne est engagée depuis 72 heures dans une nouvelle offensive terrestre plus en profondeur. Les troupes israéliennes rencontrent une forte résistance de la part de combattants du Hezbollah et des affrontements au corps à corps se déroulent dans le secteur occidental de la frontière. Les chasseurs bombardiers israéliens n’ont pas épargné l’est du Liban, où des raids meurtriers ont visé des localités dans la chaîne montagneuse de l’Anti-Liban, limitrophe de la Syrie.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué 25 opérations, dont des tirs de missiles de gros calibres et des drones d’attaques contre des cibles en Israël. Le mouvement chiite libanais a lancé cinq attaques simultanées sur des positions dans la région d’Haïfa, dont la base navale de Stella Maris, à 35 kilomètres de la frontière. Quatre-vingts tirs en provenance du Liban ont été constatés sur le territoire israélien, précise notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

C’est dans ce contexte quel’émissaire américain revient dans la région. Amos Hochstein va tenter de finaliser un accord de trêve. En Israël, on affirme que des progrès ont été réalisés, mais que le projet se heurte à deux difficultés. Alors que l’armée libanaise est censée se déployer dans le sud du pays, Israël exige de pouvoir intervenir à tout moment en cas de violation de l’accord. Le Hezbollah refuse de son côté de se retirer de la zone.

Une atmosphère également tendue en Israël

En marge des manifestations du 16 novembre en Israël, comme tous les samedis soir, un incident a retenu l’attention. Deux fusées éclairantes ont été tirées sur la résidence privée de Benyamin Netanyahu à Césarée. Le Premier ministre et son épouse n’étaient pas présents sur place. Trois suspects ont été arrêtés, ont indiqué la police et le Shin Beth (service de sécurité intérieure).

Cet incident, condamné par l’opposition israélienne, entraîne des réactions très vives au sein de la majorité. Le ministre de la Justice propose tout simplement de mettre en place la réforme judiciaire tant décriée par une partie de la population en Israël depuis plus d’un an. De son côté, l’extrême droite veut que des mesures soient prises contre les dirigeants du mouvement de protestation qui organise chaque semaine les manifestations en faveur de la libération des otages et contre le gouvernement.

Rfi

Cooptation et corruption, cœur du système politique algérien

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Tebboune /Chanegriha

Dans les États rentiers, où la richesse repose sur l’exploitation de ressources naturelles abondantes, un système opaque et pernicieux prospère. À la place d’institutions robustes, ces régimes s’appuient sur un triptyque mortifère : la cooptation, qui soude le pouvoir par la loyauté, la corruption, qui fait circuler l’argent et lubrifie les rouages du système, et le charlatanisme, qui masque l’absence de vision par des discours vides et des promesses impossibles.

Ce trio n’est pas une conséquence malheureuse des ressources naturelles : il en est le mode de gouvernance. Voici comment ces dynamiques se renforcent et précipitent la déliquescence des régimes qui en dépendent.

La cooptation : le ciment d’un pouvoir clientéliste

Dans une économie rentière, le pouvoir repose sur une logique de redistribution hiérarchisée. Les élites dirigent en cooptant leurs alliés : des postes, des avantages et des parts de la rente sont accordés non sur la base du mérite, mais en échange d’une loyauté sans faille. Cette mécanique crée un système de clientélisme où les plus dociles montent en grade, laissant les compétents, souvent critiques, à l’écart.

Mais ce modèle est une impasse. Il élimine l’innovation, épouse la diversité des idées et laisse l’État entre les mains d’une élite étroite, davantage préoccupée par la protection de ses privilèges que par la construction d’un avenir. En bout de chaîne, les citoyens, déconnectés de ces mécanismes de décision, sont réduits à des spectateurs passifs ou à des instruments manipulés pour valider les apparences démocratiques.

La corruption n’est pas un dysfonctionnement dans ces régimes : c’est une composante essentielle. Elle permet de maintenir l’illusion d’une stabilité, en graissant les rouages administratifs, en acquérant des soutiens ou en finançant la répression. Chaque transaction illégale nourrit une chaîne de dépendance où l’argent circule des caisses publiques vers les comptes privés, diminuant progressivement la capacité de l’État à fonctionner.

Mais ce système est un château de cartes. Plus les fonds disparaissent dans des circuits opaques, plus les infrastructures publiques s’effondrent. Les écoles, les hôpitaux et les routes tombent en ruine, alimentant la colère populaire. Dans ce contexte, la corruption devient à la fois une bouée de sauvetage pour le régime et une pierre attachée à ses pieds.

Le charlatanisme est l’oxygène des États rentiers. Incapables de résoudre les problèmes systémiques, leurs dirigeants excellents dans l’art de détourner, de détourner et de promettre. Des projets démesurés, souvent irréalisables, sont lancés pour captiver l’opinion. Des discours triomphalistes célèbres des « succès » inexistants.

Ce spectacle cache mal les fissures profondes du système. Les citoyens, inondés de propagande, finissent par douter de tout, même des vérités les plus évidentes. Cette désinformation délibérée empêche tout débat sérieux sur les réformes nécessaires, gelant la société dans un statu quo mortifère.

Un cercle vicieux renforcé par la rente

Le problème de fond reste l’effet pernicieux de la rente. Les revenus tirés des ressources naturelles offrent un confort apparent qui dissuade toute transformation structurelle. Pourquoi diversifier l’économie quand les barils remplissent les caisses ? Pourquoi investir dans des institutions solides quand le système de cooptation garantit le contrôle ? Pourquoi changer, quand chaque crise peut être temporairement étouffée par une redistribution clientéliste ou une répression ciblée ?

Mais ce modèle est insoutenable. À mesure que les ressources s’épuisent ou que les cours mondiaux fluctuent, les revenus diminuent. Le système de redistribution vacille, les contestations populaires augmentent, et les élites, incapables d’imaginer un autre mode de gouvernance, s’accrochent à des mécanismes de répression toujours plus brutaux.

De l’impasse à la transformation

Pour sortir de ce cercle vicieux, il faut briser les piliers mêmes de ce modèle. Cela passe par une réinvention complète des institutions :

Remplacer la cooptation par la compétence : créer des mécanismes d’accès au pouvoir basé sur le mérite et la transparence.

Éradiquer la corruption en renforçant la redevabilité : instituer un contrôle indépendant des finances publiques et punir réellement les abus.

Dissiper le charlatanisme par la vérité : promouvoir une communication honnête sur les défis et les opportunités, même au prix d’une impopularité à court terme.

Cela implique également de diversifier l’économie, de renforcer les infrastructures sociales et d’investir dans l’éducation. Ces réformes, bien qu’exigeantes, sont la seule alternative à un effondrement inévitable.

Le système en bout de souffle

Les États rentiers, enfermés dans leur modèle basé sur la cooptation, la corruption et le charlatanisme, jouent leur survie à chaque fluctuation des marchés. Tant qu’ils persisteront dans cette logique, leur avenir restera sombre : des crises récurrentes, des populations en souffrance, et des régimes en sursis.

La véritable question est de savoir si ces systèmes sauront se réinventer avant que le barillet de leur propre roulette russe ne fasse feu. Pour l’instant, ils continuent de vivre dangereusement, sans réaliser que l’arme qu’ils prennent est pointée directement sur eux-mêmes.

Dans les États rentiers, le pétrole alimente les caisses, la corruption les élites, et le charlatanisme les illusions d’un avenir qu’on ne construit jamais. »

Dr A. Boumezrag

Loi de finances 2025 : Larbaoui saisit lui aussi la Cour constitutionnelle

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Nadir Larbaoui
Le premier ministre.

Après Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, c’est le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui saisit, ce samedi, la Cour constitutionnelle sur la constitutionalité de certains amendements introduits dans le projet de loi de finances 2025.

Au préalable, il est utile de rappeler que ce projet de loi de finances a été adopté sans aucun souci par les deux chambres du Parlement.

« Suite à l’adoption, par les deux chambres du Parlement, de la loi portant loi de finances pour 2025, et conformément aux dispositions de la Constitution, notamment son article 193, le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, a saisi, samedi 16 novembre 2024, la Cour constitutionnelle à l’effet d’examiner la constitutionalité des amendements introduits dans les textes des articles 23, 29, 33 et 55 du projet de loi de finances 2025, au regard de la non-conformité de ces amendements à l’esprit et à la lettre de l’article 147 de la Constitution », lit-on dans le communiqué.

La rédaction/APS

Mozambique: l’ONU demande la fin des violences et de la répression policière

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Répression au Mozambique
Répression au Mozambique

Dans leur dernier rapport, publié vendredi 15 novembre, les rapporteurs des Nations unies pour les droits de l’Homme au Mozambique demandent la fin des violences et de la répression policière.

Le document a été publié le jour d’une nouvelle journée de manifestations post-électorales, à l’appel du candidat malheureux à la présidentielle, Venâncio Mondlane. Depuis le début de la contestation, les experts de l’ONU estiment que la répression a fait au moins trente morts.

« La violation du droit à la vie – notamment d’un enfant -, les assassinats délibérés de manifestants désarmés et l’usage excessif de la force par la police […] sont très inquiétants », écrivent les rapporteurs de l’ONU. 

Le bilan qu’ils dressent s’élève au moins à 30 morts, 200 blessés et 300 arrestations, durant les 15 derniers jours de contestation.

Les rapporteurs demandent « aux autorités mozambicaines d’enquêter sur toutes les exécutions extrajudiciaires ».

la capitale Maputo a encore été le théâtre de manifestations vendredi 15 novembre au soir. Vers 21h (19h TU), des bruits de casseroles ont retenti dans les rues : c’est ainsi qu’à leurs fenêtres, les Mozambicains ont répondu à l’appel de Venâncio Mondlane qui, dans une vidéo postée sur Facebook, avait demandé « un grand final ». Car il s’agissait de la dernière journée de la quatrième phase de manifestations qu’il avait prévues.

Certaines marches se sont improvisées dans les quartiers périphériques de Maxaquene, Xiquelene ou encore Matola. Selon plusieurs sources sur place, sept personnes y auraient été abattues dans la nuit par la police.

Les arrestations se poursuivent, selon l’Ordre des avocats. L’organe estime avoir prêté assistance à près de 2 700 manifestants, depuis le 21 octobre.

Ferosa Zacarias, son président, dénonce des arrestations « illégales ». Selon lui, des mineurs sont toujours derrière les barreaux.

Manifestation d’enseignants

Quelques dizaines d’enseignants ont également manifesté, ce samedi 16 novembre, dans le centre de Maputo, répondant à l’appel de l’Association nationale des professeurs du Mozambique (Anapro). Au départ, il était question de réclamer le paiement de 22 mois d’heures supplémentaires, mais rapidement les enseignants ont scandé des slogans tels que « Sauvez le Mozambique » ou encore « Ne tuez pas notre peuple ».

La manifestation a été vite dispersée par la police qui a utilisé des gazes lacrymogènes et procédé à l’arrestation de cinq enseignants.

Rfi

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