Le ministre des Moudjahidine, AbdelmalekTacherift, a donné le coup d’envoi de la caravane pour l’acheminement de 20 000 drapeaux nationaux au stade Hocine Aït Ahmed.
C’est la dernière idée lumineuse de ce ministre qui doit bien s’ennuyer au demeurant. Pourquoi donc Abdelmalek Tacherift se sent obligé subitement de noyer le stade Hocine Aït Ahmed de drapeaux nationaux ? Que craint-il donc ? Il ne faut pas être naïf, cette mesure populiste a un objectif. Le pouvoir entend par ces 20 000 drapeaux nationaux faire oublier le drapeau de Tamazgha, symbole des militants de l’identité amazighe de toute l’Afrique du Nord.
Ce ministre qui a survécu à trois remaniements ministériels a une mission. Cette action, sans nul doute, validée et actionnée à partir de la présidence, ne fait que poursuivre la décision de l’ancien chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah de traquer et d’emprisonner tous les porteurs de drapeaux amazighs pendant le hirak en 2019.
La chambre criminelle du tribunal d’Alger a prononcé, mardi 14 octobre, une réduction de peine en faveur de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, a rapporté le site de langue arabe, Ennahar online.
L’ex ministre sous Bouteflika a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans ferme et une année avec sursis, pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite, en application de la loi anticorruption. Cette décision intervient après un premier jugement qui lui avait infligé quatre ans de prison ferme et une amende de 200 000 dinars.
Lors de l’audience, l’ancien ministre a nié l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Il a notamment justifié l’absence de déclaration d’un bien immobilier à Staoueli par l’absence de titre définitif au moment de son entrée en fonction en 2017. Concernant une villa achetée à Dely Ibrahim pour 10 milliards de centimes, il a expliqué que cette somme provenait de la vente d’un autre bien et de revenus familiaux.
La défense a multiplié les arguments de procédure, soulevant dix moyens de nullité relatifs à la compétence juridictionnelle, à la prescription des faits et à la régularité des investigations. Elle a notamment soutenu que certaines mesures avaient été prises avant l’entrée en vigueur de la législation anticorruption ou sans autorité compétente.
L’ancien ministre avait été placé en détention provisoire en août 2021 dans le cadre d’une vaste enquête du pôle économique et financier. Il avait déjà été condamné dans un autre dossier pour entrave au bon fonctionnement de la justice, avec une peine de trois ans ferme. Il est également poursuivi dans une affaire connexe impliquant un ancien haut responsable du ministère et un homme d’affaires.
La journaliste et écrivaine algérienne Sakina Cylia Lateb a pris part à la troisième édition du Festival International du Livre et des Arts Assimilés du Bénin (FILAB), tenue du 9 au 11 octobre 2025 à Cotonou, sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi. Sa présence a été largement saluée et a contribué à faire rayonner la littérature algérienne au cœur du dialogue culturel africain, réunissant auteurs, éditeurs, journalistes et passionnés venus de toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Présidente de l’Union des Écrivaines Africaines, Sakina Cylia Lateb incarne une génération de femmes déterminées à conjuguer création, engagement et transmission. Journaliste, communicante, biologiste et pédagogue, elle place la littérature au centre d’un projet d’émancipation intellectuelle et sociale, tout en œuvrant pour la visibilité des voix féminines et la formation des jeunes. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours, sa vision et les ambitions qu’elle porte pour une Afrique qui écrit son avenir à l’encre de la dignité et du savoir.
Le Matin d’Algérie : Comment avez-vous accueilli votre nomination à la présidence de l’Union des écrivaines africaines ?
Sakina Cylia Lateb : Présider l’Union des écrivaines africaines est à la fois un honneur et un devoir. Je suis fière de servir mon continent et de contribuer à son essor à travers la formation de la jeunesse et l’autonomisation des femmes. C’est une responsabilité que j’assume avec passion et engagement.
Le Matin d’Algérie : Quels sont, selon vous, les grands défis auxquels les femmes écrivaines africaines font face aujourd’hui ?
Sakina Cylia Lateb : Les femmes africaines sont fortes, créatives, ambitieuses, talentueuses et résilientes. Pourtant, elles ne sont pas encore suffisamment mises en avant. Il est essentiel que les institutions continentales et la société civile s’impliquent davantage pour valoriser leurs activités et leur donner la visibilité qu’elles méritent.
Le Matin d’Algérie : L’Union des écrivaines africaines a pour ambition de fédérer des voix issues de divers horizons culturels et linguistiques. Comment conciliez-vous cette diversité dans vos actions ?
Sakina Cylia Lateb : L’Union des Écrivaines Africaines est une fondation internationale, culturelle et labellisée. Elle dispose de représentants et de partenaires à travers le monde. Cette diversité est notre richesse : elle permet un dialogue fécond entre les cultures. Nous sommes reconnaissantes envers nos collaborateurs africains et européens pour leurs actions et leurs initiatives rassembleuses.
Le Matin d’Algérie : Quels projets concrets souhaitez-vous lancer ou renforcer durant votre mandat ?
Sakina Cylia Lateb : Nous avons lancé des programmes de formation pour la jeunesse, des coachings dédiés à l’autonomisation des femmes, ainsi que des actions en faveur de la primo-édition. Être édité lorsqu’on est jeune auteur relève souvent du parcours du combattant. Nous œuvrons aussi à favoriser la libre circulation entre les pays africains, car notre ambition est de faire de l’Afrique un continent sans frontières : un pays-monde.
Le Matin d’Algérie : Quel rôle la littérature peut-elle jouer, selon vous, dans la transformation des sociétés africaines contemporaines ?
Sakina Cylia Lateb : La littérature est, à mes yeux, un cinquième pouvoir. Elle peut changer les mentalités, éveiller les consciences et permettre à l’Afrique et à l’Africain de se hisser au niveau international. C’est une force douce mais déterminante pour l’avenir de nos sociétés.
Le Matin d’Algérie : Votre parcours est marqué par la communication, les médias et la formation. Comment cette expérience nourrit-elle votre engagement littéraire ?
Sakina Cylia Lateb : Je suis diplômée en biologie, en journalisme et en éducation spécialisée. Mon engagement se déploie dans plusieurs domaines : la santé, la sensibilisation sur les grandes thématiques sociétales, la formation de la jeunesse, la protection de l’environnement, le développement personnel et l’indépendance affective et économique des femmes. Pour faire bouger les lignes, il faut transformer les comportements, les paradigmes et les biais cognitifs — et cela passe avant tout par l’éducation.
Le Matin d’Algérie : Parlez-nous de Talwith Mediacom : quelles sont ses missions dans le paysage africain ?
Sakina Cylia Lateb : Talwith Mediacom est l’annexe formative de l’Union des Écrivaines Africaines. Nous formons des étudiants et des professionnels dans divers domaines — sciences expérimentales, sciences humaines, technologies, artisanat — et nous les accompagnons dans la création d’entreprises. C’est un espace d’apprentissage et d’émancipation.
Le Matin d’Algérie : Quelles passerelles souhaitez-vous établir entre les écrivaines du continent et celles de la diaspora ?
Sakina Cylia Lateb : Nous organisons régulièrement des rencontres nationales, régionales, continentales et internationales. Ces événements permettent aux écrivains confirmés, aux auteurs africains et à ceux de la diaspora de partager leurs expériences et leurs savoir-faire. Ce dialogue nourrit la création et renforce notre unité culturelle.
Le Matin d’Algérie : Comment percevez-vous la place de la jeunesse et des nouvelles technologies dans la promotion de la littérature africaine ?
Sakina Cylia Lateb : Les nouvelles technologies doivent être perçues comme un support, un outil d’accompagnement — mais jamais comme un substitut à la plume et à l’encre. L’essence de la littérature demeure l’écriture, la pensée, le mot.
Le Matin d’Algérie : Enfin, quel message adressez-vous aux jeunes femmes africaines qui rêvent d’écrire ?
Sakina Cylia Lateb : Croyez en vos rêves et battez-vous pour les réaliser. Rien n’est impossible. L’avenir appartient à celles et ceux qui osent écrire leur propre histoire.
Le pouvoir vacille à Antananarivo. Le président Andry Rajoelina, figure emblématique d’un Madagascar tourmenté par la pauvreté et les promesses brisées, s’est réfugié dans un lieu tenu secret.
Après trois semaines de manifestations meurtrières, menées principalement par une jeunesse sans avenir, le régime s’effondre morceau par morceau : les forces de sécurité ont rejoint la rue, jurant de ne plus obéir à leurs supérieurs.
L’image est forte : un président qui avait conquis le pouvoir par un coup d’État en 2009, célébré jadis comme le symbole d’une génération moderniste, désormais traqué par la colère populaire. À 51 ans, Rajoelina se retrouve pris au piège de son propre système — celui d’un pouvoir qui promettait le développement mais a livré la misère, la corruption et les coupures d’eau et d’électricité à répétition.
Dans la capitale, la place du 13-Mai, cœur historique de la contestation, a repris vie. On y chante, on y pleure, on y enterre les morts tombés sous les balles de la répression. Le cercueil d’un jeune manifestant, porté à bout de bras, a traversé la foule dans un silence de dignité. Sur les banderoles, un symbole inattendu : la tête de mort issue de la culture manga, devenue signe de ralliement d’une génération Z qui, de Santiago à Antananarivo, revendique un autre rapport au pouvoir.
Les appels à la démission se multiplient, même dans les rangs militaires. Mais les chefs rebelles se gardent de s’emparer du pouvoir — conscients qu’un nouveau coup d’État isolerait davantage ce pays dépendant de l’aide étrangère. Le Premier ministre, un ancien général, tente d’apaiser la situation, parlant de « fraternité entre soldats ». Mais sur le terrain, la fracture est consommée.
Le paradoxe Rajoelina saute aux yeux : arrivé au pouvoir par la force, il met aujourd’hui en garde contre toute tentative de coup d’État. Il a limogé son gouvernement, tenté un ultime discours télévisé — retardé par la prise du siège de la télévision nationale par des militaires dissidents —, mais plus personne ne semble l’écouter. Le pays, riche en ressources minières, est exsangue ; les jeunes, majoritairement au chômage, ne croient plus à ses promesses.
« Je suis confiante en un avenir meilleur », disait une étudiante lundi sur la place. Ces mots, simples, sonnent comme un verdict : le pouvoir a perdu la rue, et sans doute la légitimité morale.
Madagascar, longtemps marginalisée sur la scène africaine, rejoue un scénario familier : celui d’une démocratie fragile, écartelée entre la soif de changement et les vieux réflexes autoritaires.
La fuite d’Andry Rajoelina marque peut-être la fin d’un cycle politique ouvert il y a seize ans. Mais elle révèle surtout une aspiration plus profonde : celle d’un peuple qui refuse de mourir dans le silence et la résignation.
Le capitaine Ibrahim Traoré, le nouveau dictateur burkinabé.
Au Burkina Faso, plusieurs responsables de rédactions ont été interpellés lundi 13 octobre par des hommes se présentant comme des membres de l’Agence nationale du renseignement. Ils ont été conduits vers des destinations inconnues.
Au moins trois magistrats de la chambre d’instruction à la cour d’appel de Ouagadougou ont également été emmenés ces derniers jours. C’est la première fois que des magistrats sont « enlevés ».
Au sein de la magistrature, plusieurs sources confirment l’enlèvement de trois magistrats, en fin de semaine dernière. Parmi eux, Urbain Meda, qui avait assuré la police des débats au cours du procès sur l’assassinat du président Thomas Sankara.
Les deux autres sont Benoit Zoungrana, enlevé dimanche, et Seydou Sanou, « porté disparu » depuis samedi, de source judiciaire. L’avocat Arnaud Sempebré reste lui aussi introuvable selon ses proches.
Plusieurs journalistes ont par ailleurs été interpellés lundi. Le quotidien l’Observateur Paalga, doyen de la presse privée burkinabè, a alerté sur « l’interpellation » de son directeur des rédactions par des individus se présentant comme des « éléments de l’ex-agence nationale du renseignement ». Selon la rédaction, « il a été immédiatement embarqué à bord d’une fourgonnette vers une destination inconnue ». Le journal dit être sans nouvelles d’Ousseini Ilboudo.
Même scenario au Journal le Pays, autre quotidien privé. Son rédacteur en chef adjoint Michel Nana a reçu la visite d’hommes se présentant comme étant de l’ex-Agence nationale du renseignement, alors qu’il était en conférence de rédaction. Lui aussi a été conduit vers une destination inconnue.
Le Burkina est plongé ces dernières années dans une crise multidimensionnelle avec une succession de coups d’Etat et les attaques des terroristes islamistes qui sèment la mort dans le nord du pays notamment.
Le 30 septembre 2022, un groupe de militaires menés par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’unité des forces spéciales antijihadistes « Cobra », annonce à la télévision nationale la mise à l’écart du chef de la junte Paul-Henri Damiba. Celui-ci est « accusé d’avoir trahi l’idéal commun de départ de libérer les territoires occupés, des zones jadis paisibles étant passées sous contrôle terroriste » depuis le premier coup d’État. Les putschistes ont bien promis de remettre le pouvoir aux civils, mais ce ne fut qu’une promesse, comme celles faites par les putschistes du Mali et du Niger.
Marwan Barghouti est l’une des figures les plus emblématiques de la politique palestinienne contemporaine. Souvent surnommé le « Nelson Mandela palestinien », il incarne à la fois la résistance palestinienne et l’espoir d’un leadership capable d’unifier les différentes factions politiques de la région.
Né le 2 juin 1959 à Kober, près de Ramallah, Barghouti s’engage très tôt dans le militantisme politique. À 15 ans, il est arrêté et condamné à quatre ans de prison pour son appartenance à Fatah, alors considéré comme illégal par les autorités israéliennes. Cette première expérience carcérale marque le début d’un engagement sans concession en faveur de la cause palestinienne.
Après sa libération, il poursuit des études en histoire et en sciences politiques, puis gravit rapidement les échelons au sein de Fatah. Dans les années 1990, il devient secrétaire général de Fatah en Cisjordanie occupée, s’imposant comme une voix influente, respectée tant par les cadres politiques que par la population. Sa popularité repose sur son charisme, son intégrité et sa capacité à négocier entre des forces souvent antagonistes, notamment Fatah et Hamas, qui représentent deux visions différentes de l’avenir palestinien.
En 2002, au cœur de la Seconde Intifada, Barghouti est arrêté par l’armée israélienne. Il est accusé d’avoir organisé et dirigé plusieurs attaques ayant entraîné la mort de civils israéliens. Jugé par un tribunal israélien, il est condamné à cinq peines de réclusion à perpétuité et 40 ans supplémentaires de prison. Barghouti a toujours nié toute implication dans ces attaques et a refusé de reconnaître l’autorité du tribunal qui l’a jugé, affirmant que sa détention relevait d’une volonté politique de neutraliser l’une des figures les plus charismatiques de la résistance palestinienne.
Malgré plus de vingt ans d’incarcération, Marwan Barghouti conserve une immense popularité parmi les Palestiniens. Il est perçu par beaucoup comme un symbole de résistance et un leader capable de réunifier les factions divisées, offrant une alternative crédible à la direction actuelle de l’Autorité palestinienne. Selon des sondages récents, il obtiendrait un soutien majoritaire si des élections présidentielles étaient organisées. Son image de « Mandela palestinien » reflète ce mélange d’idéalisme et de pragmatisme politique qui lui permet de transcender les clivages et d’incarner un espoir de réconciliation nationale.
Israël, toutefois, refuse systématiquement de le libérer, même lors des négociations pour des échanges de prisonniers avec le Hamas. Le gouvernement israélien craint que sa libération ne renforce une direction palestinienne unifiée et crédible, capable de défier l’ordre établi dans les territoires occupés. Cette position illustre la complexité du conflit israélo-palestinien et l’impact symbolique que représente la détention de Barghouti sur les dynamiques régionales.
En prison, il reste actif politiquement, menant des protestations pacifiques, notamment des grèves de la faim pour améliorer les conditions des détenus palestiniens. Son nom continue de résonner dans les discussions internationales sur le processus de paix et la possibilité d’une solution à deux États. Marwan Barghouti incarne ainsi un paradoxe : prisonnier depuis plus de vingt ans, celle d’une figure centrale et incontestée du paysage politique palestinien.
Au cœur de cette initiative, plusieurs mesures concrètes : le désarmement de Gaza et la mise en place d’une force de police civile pour assurer la sécurité et maintenir l’ordre. Trump a précisé que l’exécution des mesures prévues dans le plan de Gaza ne doit pas nécessairement suivre un ordre strict, laissant une marge de manœuvre aux acteurs régionaux pour ajuster les priorités selon les besoins.
Le président américain a également souligné l’importance de la coopération internationale : de nombreux pays ont exprimé leur volonté de participer à la reconstruction de Gaza, tandis que d’autres souhaitent rejoindre le Conseil de la paix pour Gaza, qui pourrait être élargi pour accueillir davantage d’acteurs régionaux et internationaux. L’objectif, selon Trump, est clair : soutenir Gaza sans financer l’incitation à la haine ou la violence, tout en garantissant que le territoire reste désarmé et sécurisé.
Le sommet a également été l’occasion de célébrer des avancées diplomatiques majeures. La libération des otages a été qualifiée de « moment extraordinaire », provoquant une joie immense en Israël et renforçant la crédibilité du processus de paix en cours. Trump a insisté sur l’importance des accords d’Abraham, appelant tous les pays de la région à les rejoindre pour renforcer la stabilité et la coopération.
Dans ses déclarations, le président américain a tenu à rassurer sur l’absence de risques d’escalade : « Il n’y aura pas de troisième guerre mondiale au Moyen-Orient », a-t-il affirmé. Il a également salué le travail de son équipe, mettant en avant Marco Rubio, qu’il considère comme un candidat potentiel au titre de meilleur secrétaire d’État de l’histoire américaine.
Pour Donald Trump, le moment actuel représente une opportunité unique de construire un Moyen-Orient pacifique, basé sur la sécurité, la coopération et la désescalade des tensions. Gaza pourrait devenir un symbole de cette nouvelle ère, un territoire désarmé et stabilisé grâce à l’engagement international et à la volonté des acteurs régionaux. L’administration américaine souhaite ainsi transformer ce compromis local en un succès diplomatique de portée historique.
Ce sommet à Charm el-Cheikh marque, selon le président américain, un tournant dans l’histoire de la région. Entre désarmement, reconstruction, diplomatie et célébration des otages libérés, le message est clair : la paix est possible, le Moyen-Orient peut être sécurisé, et la coopération internationale reste essentielle pour garantir que les prochaines années soient marquées par la stabilité plutôt que par le conflit. Seulement, beaucoup de points cruciaux ne sont pas évoqués et donc loin d’être résolus. La question de la Cisjordanie, la gouvernance de Gaza, la proclamation de l’Etat palestinien ont été mis de côté par les négociateurs, car concentrés sur la fin de la guerre à Gaza et le retour des otages israéliens.
Une nouvelle tragédie frappe le Soudan. Selon des sources locales contactées par Ultra Sudan, des membres de la force conjointe ont ouvert le feu à l’intérieur de l’hôpital d’Atbara, provoquant la mort de trois personnes et laissant un patient grièvement blessé. L’incident survient alors que le pays traverse une période de fortes tensions sécuritaires et politiques.
Les circonstances exactes restent à confirmer, mais cet événement met en lumière la vulnérabilité des infrastructures médicales dans un contexte de violence croissante. Les hôpitaux, censés être des sanctuaires pour les malades et blessés, deviennent des zones de danger. L’intervention armée dans un lieu de soin constitue une violation grave du droit humanitaire et accentue la peur parmi les civils.
Cette attaque n’est malheureusement pas isolée. Depuis le début du conflit soudanais en avril 2024, les agressions contre les structures de santé se sont multipliées. Selon une étude publiée par la revue Conflict and Health, plus de 60 attaques ont été recensées sur des hôpitaux et cliniques à travers le pays, entraînant la destruction de nombreux établissements et mettant en péril la vie des patients et du personnel médical.
Le gouverneur et le procureur général se sont rendus à l’hôpital pour évaluer la situation et rencontrer les victimes, illustrant l’inquiétude des autorités locales face à l’escalade des violences et à l’impuissance apparente des forces de sécurité à protéger les civils. Cependant, la peur persiste parmi les habitants, affectés par la répétition de tels incidents.
L’impact humanitaire est immédiat : les patients hésitent désormais à se rendre dans les hôpitaux, craignant pour leur vie, tandis que le personnel médical doit travailler sous une pression extrême, souvent sans protection adéquate. Cette situation compromet gravement les soins et accroît le risque de propagation de maladies et de complications médicales.
Sur le plan politique et sécuritaire, cet événement souligne le délitement du contrôle étatique et la difficulté à contenir les milices ou forces irrégulières. La répétition de tels actes risque de fragiliser davantage la confiance entre la population et les autorités, aggravant la crise sociale et humanitaire.
En conclusion, l’attaque de l’hôpital d’Atbara est symptomatique d’une crise plus large au Soudan, où les civils et infrastructures vitales sont exposés à la violence directe. La communauté internationale et les autorités locales doivent intensifier les mesures de protection, garantir la sécurité des hôpitaux et soutenir les populations civiles. Les habitants, quant à eux, sont appelés à la vigilance et au respect des consignes de sécurité, alors que la situation sur le terrain demeure extrêmement volatile.
Un roman labyrinthique, au long souffle, c’est du moins ce que l’on peut déduire à la fin de la dernière phrase de Menacesurlastatue de Tarik Djerroud.
Thriller, le mot n’est pas de trop. Polar, on peut bien être tenté de le nommer ainsi, quoique Djerroud, de par le ciselé de ses mots, la variété de ses thèmes et la profondeur de son approche nous traîne beaucoup plus loin. Plus qu’un texte d’investigation, c’est une sorte de manifeste politique sur le devoir de vérité.
Le récit s’ouvre sur une partie d’échecs entre Jessica Bird et Thomas Dawson au Liberty Park, à quelques encablures de la statue de liberté, à New-York. Les douloureux souvenirs d’un attentat reviennent spontanément saccadés, mais avec suggestion comme pour pousser le lecteur à replonger lui-même dans le cœur de l’histoire. Tout commence le jour de Noël 1991.
Rescapé de l’attentat raté qui avait ciblé la statue de la liberté, Thomas Dawson fait de la quête de la vérité sur la famille de l’auteur de l’attentat, un certain Nazim d’origine afghane, son cheval de bataille. Pour cause, le suicide de ce poseur de bombes l’avait mis, lui-même, sur la sellette, étant présent sur le lieu du drame.
L’obsession de Thomas fut de retrouver alors Omar Al-Baktyar, le père du fameux terroriste. Ce dernier est, paraît-il, un citoyen américain bien intégré qui avait fait carrière dans le commerce, mais qui, trouvant le crime de son fils à la fois horrible et honteux, avait décidé de quitter les USA pour une destination inconnue. Le journaliste américain le poursuivait, sur un coup de tête, au Caire et c’est là qu’il avait fait par coïncidence la rencontre de Boutros, un buraliste copte. Très cultivé, auteur amateur d’un manuscrit en hommage au Soudanais Mahmoud Mohammed Taha et connaisseur averti de l’histoire de l’Égypte contemporaine, ce dernier lui avait longuement parlé de la mouvance des frères musulmans, des souffrances de la communauté copte, du délit d’opinion et du rétrécissement des espaces de la liberté sous la dictature du pays des Pharaons.
Néanmoins, quoique forte, l’amitié des deux hommes ne tardait pas à pâtir de quelques agissements malsains de l’entourage de Boutros. On espionne Thomas, et puis on l’agresse, et le comble, on fait exploser le kiosque du Copte par une bombe. Ce dernier s’est sauvé, par miracle–ce jour-là il n’y travaillait pas-, mais le corps de la Bengale qui le remplaçait, fut atrocement déchiqueté.
Qu’à cela ne tienne, la quête de Thomas se poursuivait, bon gré mal gré, mais ce dernier rencontre la même confusion au siège de l’ambassade américaine au Caire. Il ne glane, au demeurant, quelques informations qu’une fois hors de ses murs. Un agent de l’ambassade lui susurre en effet qu’Omar al Baktyar est à Beyrouth.
Pour cela, Thomas s’y est fait accompagner par Boutros, lequel compte s’envoler à Istanbul. Un coup de destin à Beyrouth et pas que… ! Thomas tombe sur le numéro d’Omar Al-Baktyar dans un annuaire. Contact pris, il découvre un homme d’une grande dignité et, de rendez-vous à un autre, il s’éprend de sa fille Noor.
Là, le roman de Djerroud prend une autre tournure pour nous raconter l’histoire d’un homme qui cherche la vérité et trouve l’amour de sa vie. S’ensuivent des noces célébrées à Beyrouth, voyage à Vienne où Noor effectue sa thèse de Doctorat, puis come-back à New-York, accident de voiture où « la dulcinée » périt, enfin attentat des tours jumelles de World Trade Center en 2001, sur lequel semble se terminer la partie d’échecs entre Jessica et Thomas en direct dans le ciel new-yorkais ! Hélas, « la folie de l’histoire », titre du livre de Simon Khauss, l’encadreur de Noor à Vienne, a, paraît-il, bien fini par l’emporter sur la fraternité et l’amour !
Le tribunal criminel d’appel d’Alger (Cour d’Alger) a programmé l’audience au 23 novembre 2025 du procès concernant :
Mohamed Mouloudj, journaliste, Boudjemaa Malek, Djemai Zohir, Saidi Abdennour Taleb Youghourta, Messaoudene Zohir, Mioune Ali, Ouelhadj Arezki et Ould Mohand Hanafi, rapporte l’avocate et défenseuse des droits humains Me Fetta Sadat.
Autre affaire d’arbitraire. Elle concerne Khellaf Aït Chebib, ancien détenu d’opinion, lui aussi. La même cour d’appel d’Alger a fixé l’audience de son procès au 15 décembre prochain.
Placé sous mandat de dépôt en date du 14 novembre 2021, il a été ensuite condamné à une peine de 3 ans de prison ferme et 100000da d’amende ferme.
Khellaf Ait Chebib a été libéré de la prison de Koléa en date du14 novembre 2024 après avoir purgé l’intégralité de sa peine.
Son jugement de condamnation ayant été cassé et annulé par la Cour suprême en son arrêt du 31 octobre 2024, le procès criminel en appel a été programmé de nouveau à l’ audience sus indiquée pour l’actuelle session criminelle, ajoute Me Sadat.
Il y a plus de 200 détenus d’opinion dans les prisons algériennes.
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