27 novembre 2024
spot_img
Accueil Blog Page 66

Jeux paralympiques/Paris 2024 : l’Algérie, impériale de régularité en judo

0
Para judo

Les deux judokas d’Algérie engagés aux Jeux paralympiques de Paris 2024, Abdelkader Bouamer (or) et Ishak Ouldkouider (bronze), ont été médaillés, ce 5 septembre à la Champ-de-Mars Arena. Une nouvelle illustration de l’efficacité et la régularité du para-judo algérien. Explications.

C’est ce qu’on appelle un rendement quasiment parfait : deux judokas envoyés aux Jeux paralympiques, deux médailles. Ce 5 septembre, à Paris 2024, l’Algérie a une nouvelle fois démontré son savoir-faire dans ce sport. Pour la sixième édition d’affilée, depuis Athènes 2004, le pays y a placé au moins un athlète sur un podium. Il reste ainsi la seule nation africaine et arabe médaillée en para-judo durant cet événement.

« On combat pour notre drapeau, lance Ishak Ouldkouider, médaillé de bronze chez les moins de 60 kilos, dans la catégorie J2*, après sa victoire par ippon contre le Brésilien Da Silva Thiego Marques. On était fatigué parce que la préparation a été très très longue mais très très bonne. On a réussi à décrocher deux podiums. »

« C’est une sensation inexplicable, jubile de son côté, Abdelkader Bouamer, sacré champion paralympique à 41 ans chez les moins de 60 kilos (J1*), après une victoire par waza-ari arrachée face à l’Iranien Seyed Banitaba Khoram. C’est le fruit de beaucoup de travail, avec le staff technique et le staff médical. L’Algérie est un grand pays de judo. Et un grand pays gagne la médaille d’or ! »

« La prospection est essentielle »

Le Français Larbi Benboudaoud, entre autres champion du monde en 1999 et médaillé d’argent en 2000 à Sydney, n’est pas surpris, lui qui est d’origine algérienne.

« Le judo est un sport très populaire en Algérie. Il y a une vraie culture judo, là-bas, rappelle celui qui est désormais directeur des relations institutionnelles et sportives de la Fédération française (FFJ). Il faut rappeler qu’il y a aussi eu des médaillés algériens aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques, comme Amar Benikhlef et Soraya Haddad à Pékin en 2008. Et en paralympiques, ils ont aussi un paquet de médaillés ». Onze dont 5 en or, plus précisément.

« Le judo est un sport ouvert à tout le monde et ça, les Algériens l’ont bien compris puisqu’ils ont des personnes en situation de handicap qui en font et que ça marche bien, poursuit Larbi Benboudaoud. C’est en tout cas important qu’il y ait ces résultats, que ce soit chez les valides, comme chez les paras, parce que ce sont des exemples qui donnent envie à d’autres de s’y mettre ».

Un argument pour convaincre les jeunes non-voyants et malvoyants de se mettre à cet art martial japonais ? « On travaille beaucoup au niveau des écoles chez les non-voyants, détaille Mounia Kerkar, coach de Bouamer et Ouldkouider. Des membres de clubs de judo se déplacent chez les non-voyants. La prospection est essentielle, chez nous. Il y a tout une masse d’athlètes puis on sélectionne. »

La technicienne salue cette efficacité. « On travaille tout le temps, sans arrêt pour ça, savoure-t-elle. À Tokyo, on avait eu une médaille d’or, mais Cherine Abdellaoui n’était pas à Paris. Mais si elle avait été présente, on aurait pu en avoir une de plus ! » Et les supporters de l’Algérie auraient alors pu crier : « One, Two, Three, viva l’Algérie ! »

Rfi

Le peuple a « voté », le peuple est mort !

5
Tebboune Chanegriha
Tebboune (79 ans) va gagner la parodie électorale du 7 septembre.

Le pain du peuple sera encore mangé par les plus repus, sans vergogne, sans Hchouma (honte). Le pain du peuple, c’est cette voix qui lui a été confisquée, aussi bien dans l’ancienne Algérie du clan d’Oujda que dans la nouvelle Algérie de personnes d’autres, à l’exception de Tebboune et encore de Oujda.

Le peuple n’est qu’un Ghachi (peuplade) auquel il ne faut pas trop s’en soucier, faute de quoi, il risque de gâcher l’opulence et la bonne humeur qui caractérisent la vie heureuse de ceux qui sont en haut, gouvernant à coups de matraque la vie misérable du peuple qui est en bas.

Il ne faut pas espérer vivre trop heureux pour ne pas vivre très malheureux, disait Schopenhauer, bien avant notre siècle et l’apparition d’une nouvelle caste de pouvoir, prédatrice et venimeuse.

Il n’a jamais rien connu de l’Algérie, Schopenhauer, pour enfoncer le clou à ce bonheur qui n’arrive jamais et qui ne risque jamais de pointer son nez pour ceux qui, comme de nombreux Algériens, ne comptent plus les années de misères, de disettes, de bastonnade, d’exil forcé, de prisons, d’assassinat de masse, d’assassinat politique  .. Enfin, tout ce qui les rapproche un peu plus de la fin du monde. Ils ne sont pas juste malheureux, les Algériens. Ils sont morts d’être à ce point malheureux!

Pour le peuple d’en bas, rien n’avait véritablement commencé, qu’il vivait déjà la fin du monde comme une fin en soi, gravée de marbre dans l’état civil d’un pays né le 5 juillet 1962 avec la dictature et mort sans sépulture, le jour même, dans les confins cossus d’un cabinet noir d’El-Mouradia.

Chaque fois qu’il y a une élection présidentielle, où les candidats ne sont que de simples figurants et les votants ne sont que des aspirants illustrateurs qui colorient des bulletins dans les isoloirs du pouvoir, les islamistes et le pouvoir se liguent pour promettre le paradis dans l’au-delà, la soif de s’enrichir sur la raison d’État, la volonté de réprimer sur le vœu de liberté.

Qui est le plus islamiste entre Tebboune et Bengrina ? Même le duo candidat/président Tebboune/Chanegriha parle le même langage que les marchands d’esclaves que sont les islamistes. Le pouvoir a indéniablement réussi un des plus grands hold up politiques du siècle : il a fini par islamiser la politique après avoir politisé l’islam.

Le peuple, pris entre les plis infects de l’islam politique et la raison d’être des marchands de tapis d’El Mouradia, finit par croire que le libre arbitre n’existe pas. Et comment, lorsqu’on sait que le pouvoir a de tout temps agit comme arbitre et juge à la fois.

Donc, pour ne pas avoir à rendre des comptes au peuple, nos dirigeants non élus administrent au lieu de gouverner. Ils ne veulent pas de vote libre, parce qu’ils ne veulent pas d’une voix qui redonnera le pain, l’honneur et la liberté qui manquent cruellement à tout Algérien qui aspire au bonheur.

Le peuple est définitivement pris entre le marteau et l’enclume. Il se trouve pris entre ce qu’il ne souhaite pas être et ce qu’il cherche vainement à arrêter d’être.

Selon Schopenhauer, la profondeur du bonheur dépasse celle du malheur. Mais croyez-moi, aucun malheur, aussi cruel soit-il, ne parviendra à égaler la misère profonde que nous annoncent les isoloirs de Tebboune.

Mohand Ouabdelkader

Gaza : Amnesty International appelle à un enquêtre pour crime de guerre contre l’armée israélienne

1
Gaza
L'ONU incapable de toute pression sur l'armée israélienne à Gaza.

L’ONG Amnesty International appelle à une enquête pour crime de guerre doit être ouverte contre l’armée israélienne à la suite de destructions injustifiées à Gaza

  • Des fermes rasées au bulldozer et des immeubles d’habitation démolis dans l’est de Gaza
  • Des images satellites et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux révèlent l’ampleur de la destruction
  • Des milliers d’habitations et des terres rendues inhabitables

La campagne militaire menée par Israël pour étendre largement une « zone tampon » le long du périmètre est de la bande de Gaza occupée doit donner lieu à une enquête pour les crimes de guerre de destruction injustifiée et de sanction collective, a déclaré Amnesty International dans une nouvelle enquête.

Au moyen de bulldozers et d’explosifs installés manuellement, l’armée israélienne a détruit illégalement des terres agricoles et des bâtiments civils et rasé des quartiers entiers, y compris des habitations, des écoles et des mosquées.

Grâce à l’analyse d’images satellites et de vidéos publiées par des militaires israéliens sur les réseaux sociaux entre octobre 2023 et mai 2024, le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International a identifié des terres récemment défrichées le long de la limite est de Gaza, sur une surface d’environ 1 à 1,8 kilomètre de large. Certaines vidéos montrent des militaires israéliens posant pour des photos ou portant un toast de célébration alors que des bâtiments sont démolis en arrière-plan.

« La campagne de ruine incessante de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée. Nos recherches montrent que les forces israéliennes ont détruit des bâtiments résidentiels, forcé des milliers de familles à quitter leurs foyers et rendu leurs terres inhabitables », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International.

« Notre analyse révèle une pratique généralisée le long du périmètre est de Gaza correspondant à la destruction systématique d’une zone entière. Ces habitations n’ont pas été détruites à la suite de combats intenses. L’armée israélienne a rasé délibérément ces terres après en avoir pris le contrôle.

« La création d’une “zone tampon” ne doit en aucun cas constituer une sanction collective pour la population civile palestinienne qui vivait dans ces zones. Les mesures prises par Israël pour protéger sa population des attaques venant de Gaza doivent respecter ses obligations au regard du droit international, y compris celles concernant l’interdiction de la destruction injustifiée et de la sanction collective. »

Des responsables israéliens ont reconnu la destruction de structures le long du périmètre est de Gaza en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 menées par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens, la qualifiant de mesure de sécurité destinée à protéger la population israélienne de nouvelles attaques. L’armée israélienne a justifié les démolitions dans toute la bande de Gaza en affirmant avoir détruit des tunnels et d’autres « infrastructures terroristes ».

Le 2 juillet 2024, Amnesty International a adressé des questions aux autorités israéliennes au sujet de ces démolitions. Au moment de la publication du présent document, elle n’avait pas encore reçu de réponse.

Nécessité militaire et droit international humanitaire

La « zone tampon » élargie le long de la ligne de démarcation avec Israël couvre environ 58 kilomètres carrés, ce qui représente environ 16 % de l’ensemble de la bande de Gaza occupée. En mai 2024, plus de 90 % des bâtiments de cette zone (plus de 3 500 structures) semblaient détruits ou gravement endommagés, et plus de 20 kilomètres carrés de terres agricoles de la région, soit 59 %, présentaient une détérioration de la santé et de la densité des cultures en raison du conflit en cours.

Amnesty International s’est entretenue avec des habitant·e·s et des agriculteurs et agricultrices touchés, a analysé des images satellites, a vérifié 25 vidéos filmées le long de la ligne de démarcation et a suivi les déclarations de l’armée israélienne, du Hamas et d’autres groupes armés, afin déterminer si la destruction était légale, et notamment si elle pouvait être justifiée par une nécessité militaire impérieuse.

Dans quatre zones sur lesquelles Amnesty International a enquêté, la destruction est intervenue après que l’armée israélienne avait pris le contrôle opérationnel des zones, ce qui signifie qu’elle n’a pas été causée par des combats directs entre l’armée israélienne et le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens. Dans ces parties de la bande de Gaza, des structures ont été délibérément et systématiquement démolies.

Il semble que de nombreuses structures aient été démolies en raison de leur proximité avec la barrière construite par Israël à des fins de séparation de la bande de Gaza. Bien que certaines structures aient probablement déjà été utilisées par des groupes armés, l’éventuelle utilisation future de biens de caractère civil par des groupes armés, que ce soit du fait de leur proximité avec la ligne de démarcation ou d’autres raisons, ne suffit pas à transformer des logements, des écoles ou des mosquées en objectifs militaires. En outre, la démolition punitive, à titre de sanction collective, de biens de caractère civil au seul motif qu’ils ont été utilisés par des groupes armés est interdite.

Le droit international humanitaire, contraignant pour toutes les parties à un conflit armé, interdit la destruction des biens d’un adversaire, sauf si celle-ci est justifiée par une nécessité militaire impérieuse. Les attaques directes contre des biens de caractère civil sont également interdites.

Le principe de nécessité militaire permet à une partie au conflit de prendre des mesures qui sont nécessaires en vue d’affaiblir les forces militaires de son adversaire, si elles ne sont pas par ailleurs interdites par le droit international humanitaire. Dans le cas de l’interdiction de la destruction des biens d’un adversaire, il existe une exception explicite en cas de « nécessité militaire impérieuse » permettant la destruction de biens si celle-ci se justifie par un objectif militaire légitime et n’enfreint pas d’autres dispositions du droit international humanitaire, notamment, entre autres, le principe de proportionnalité et l’interdiction de la sanction collective.

La destruction d’une structure servant de couverture à un ennemi pour tirer sur les forces de l’autre partie pendant un combat actif peut constituer un objectif légitime. Cette application tactique ne s’applique pas dans les cas recensés ici, car, au moment des démolitions, les forces israéliennes contrôlaient les zones et les combats avaient en grande partie cessé. Même lorsque la destruction peut servir un objectif militaire légitime, l’étendue de cette destruction et la méthode employée à cette fin sont limitées par le principe de proportionnalité ainsi que par d’autres dispositions du droit international humanitaire, y compris celles régissant les occupations militaires.

Si l’armée israélienne pensait qu’il était nécessaire du point de vue militaire d’établir une « zone tampon » afin de protéger sa population en Israël des attaques de groupes armés, il semble qu’il existait d’autres solutions sur le territoire israélien, qui respecteraient le droit international humanitaire et les obligations d’Israël en tant que puissance occupante, pour parvenir à cet objectif. Ces autres solutions, bien que viables, n’ayant pas été envisagées, aucun objectif militaire légitime ne saurait justifier l’ampleur de ces destructions, massives et systématiques. Ces destructions injustifiées doivent donc faire l’objet d’une enquête pour crime de guerre. Compte tenu des éléments démontrant que certaines destructions d’habitations et d’autres biens de caractère civil visaient à punir des civil·e·s pour des attaques de groupes armés, ces agissements doivent également faire l’objet d’une enquête pour le crime de guerre de sanction collective.

En 2003, dans un avis consultatif, la Cour internationale de justice (CIJ) a conclu que la construction par Israël du mur sur le territoire de la Cisjordanie occupée était illégale. La CIJ a souligné que les mesures de sécurité prises par Israël doivent être conformes aux obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire, y compris en tant que puissance occupante, et du droit international relatif aux droits humains. Pour assurer cette conformité, Israël doit notamment envisager des solutions alternatives de construction en territoire israélien qui déplaceraient moins de civil·e·s, et offrir des réparations équitables aux civil·e·s ayant perdu des biens et des moyens de subsistance.

L’utilisation militaire antérieure de structures civiles ne justifie pas à elle seule la démolition de biens de caractère civil, et encore moins la destruction massive de quartiers entiers et de terres agricoles nécessaires à l’alimentation de la population civile.

Khuzaa : « Tout autour il n’y a que destruction »

Environ 11 000 Palestiniens et Palestiniennes vivaient dans la ville de Khuzaa, dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud de Gaza. Dans les sept semaines après le 7 octobre 2023, des images satellites montrent qu’environ 178 structures dans la ville et autour de celle-ci ont été détruites ou gravement endommagées, dont beaucoup par des frappes aériennes. Cependant, des destructions plus importantes sont survenues lorsque les forces terrestres israéliennes sont entrées dans la ville à plus grande échelle à la fin du mois de décembre 2023. Plus de 850 structures ont été détruites ou gravement endommagées entre le 26 novembre 2023 et le 7 janvier 2024, selon le Centre satellitaire des Nations Unies.

Le 27 décembre 2023, l’armée israélienne a annoncé qu’elle avait lancé une opération baptisée « Oz et Nir », en référence au kibboutz de Nir Oz, une communauté de l’« enveloppe » de Gaza qui a été attaquée par le Hamas et d’autres groupes armés le 7 octobre 2023. Le général de brigade Avi Rosenfeld, commandant de la division de Gaza de l’armée israélienne, a écrit dans un message aux troupes : « Le jour du shabbat maudit, le 7 octobre, les horribles terroristes, qui ont commis les crimes les plus horribles imaginables, venaient de Khirbat Khizaaa (Khuzaa). Nous consacrerons toutes nos forces à éliminer les terroristes qui s’y cachent, à la surface et sous terre, et à démanteler les infrastructures du terrorisme et du mal. »

Le 28 décembre, un militaire israélien du 8219e bataillon du génie a publié la première vidéo sur les réseaux sociaux d’une démolition à Khuzaa. Il a écrit : « Le 7/10, de nombreux terroristes sont sortis de ces maisons pour massacrer les habitants de Nir Oz. Ce soir, nous en avons détruit 30. » Des images satellites confirment qu’au moins 30 habitations de la région ont été détruites entre le 26 et le 30 décembre 2023.

Dans les jours qui ont suivi, le même militaire a publié cinq autres vidéos montrant des démolitions au moyen d’explosifs, la plupart filmées depuis le même toit. On voit des militaires sourire et poser, en train de fumer des cigarettes ou des narguilés, tandis que des explosions détruisent plusieurs bâtiments en arrière-plan. Dans l’une des vidéos, trois militaires se dirigent vers la caméra alors qu’une explosion intervient derrière eux. Le texte en arabe indique : « Nous sommes revenus d’entre les morts pour vous hanter. » Les actions des militaires israéliens dans les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent qu’il n’existait pas de menace imminente à ce moment et à cet endroit.

Le 29 décembre 2023, l’armée israélienne a annoncé que ses militaires s’efforçaient de prendre le contrôle opérationnel de Khuzaa et a affirmé qu’ils avaient trouvé des dizaines de tunnels, d’armes et de lance-roquettes. Les Brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, avaient précédemment annoncé sur leur chaîne Telegram qu’elles avaient lancé des roquettes et des mortiers sur les troupes israéliennes depuis la région de Khuzaa.

Le 3 janvier 2024, l’armée israélienne a emmené une équipe de la chaîne israélienne Now 14 TV à Khuzaa. Des militaires ont montré comment ils utilisaient des mines antichars M15 pour détruire des bâtiments. L’équipe a interrogé des militaires à côté de bâtiments sur le point d’être démolis, ce qui indique qu’il n’y avait pas de menace imminente. Les images montrent des câbles en cours d’installation autour d’une structure sur les murs de laquelle figurent les chiffres 8219, la désignation du bataillon du génie.

Le 10 janvier, l’armée israélienne a annoncé qu’elle avait achevé son opération à Khuzaa et qu’elle avait « détruit des centaines d’infrastructures terroristes, des positions de lancement de roquettes et des postes d’observation », ajoutant que des militaires avaient « éliminé des dizaines de terroristes et découvert et détruit environ 40 conduits de tunnels ».

Cependant, des images satellites et des vidéos ont révélé que des troupes avaient également détruit des centaines de bâtiments résidentiels, un cimetière et une école primaire. La plupart des bâtiments démolis se trouvaient à une distance de 1 à 1,2 kilomètre de la barrière de démarcation. La destruction systématique de biens de caractère civil en représailles à des actions de groupes armés peut constituer une sanction collective et doit faire l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre.

Salem Qudeih, un enseignant qui vivait à Khuzaa avec sa famille, a déclaré à Amnesty International : « Mon logement se trouvait à environ 1 650 mètres de la frontière [avec Israël]. Nous sommes partis de chez nous le 11 octobre parce que la zone était devenue trop dangereuse.

« Autour de la maison de ma famille, nous avions un verger de trois dounams (0,3 hectare) plein d’arbres fruitiers. Tout a été détruit. Il ne restait plus qu’un pommier et une rose. J’avais des abeilles et je produisais du miel. Tout a disparu maintenant. Sur les 222 maisons de mes proches dans la région, il n’en reste qu’une douzaine. Ma maison, où je vivais avec ma femme, mes cinq filles et mon fils, a été complètement détruite. »

Ma maison, où je vivais avec ma femme, mes cinq filles et mon fils, a été complètement détruite.Salem Qudeih

Tahani al Najjar, une habitante de Khuzaa de 42 ans, a déclaré à Amnesty International : « Les bombardements ont commencé le premier jour [8 octobre 2023]. Mon oncle, sa femme, ses enfants et ses petits-enfants ont été tués ce premier matin… sept personnes. »

« Après cela, nous avons tous quitté la région, avec tous les membres de ma famille élargie. Nous sommes plus de 500 familles… Mon fils est allé voir notre maison récemment et a constaté que c’était à peu près la seule qui existe encore dans notre région, mais elle est gravement endommagée. Tout autour il n’y a que destruction. »

« Dans notre région, les familles al Najjar avaient surtout des vergers autour des maisons, où les familles cultivaient leurs fruits et légumes. Et dans toute la région, il y avait de plus grandes fermes qui produisaient des légumes et de la volaille. Une grande partie de la nourriture produite à Gaza provient de notre région. Des gens ont non seulement perdu leur logement, mais aussi leurs moyens de subsistance. L’ensemble de Gaza a perdu sa production alimentaire. »

Destruction du nord au sud

D’autres personnes le long de la ligne de démarcation entre Gaza et Israël ont également subi les conséquences destructrices des démolitions israéliennes.

À Chajaya, l’un des plus grands quartiers de la ville de Gaza, plus de 750 structures se trouvant dans la « zone tampon » imposée par Israël et au-delà de celle-ci ont été détruites ou gravement endommagées entre le 26 novembre 2023 et le 6 janvier 2024, selon le Centre satellitaire des Nations Unies. Parmi ces structures figuraient deux écoles, des mosquées et des dizaines de bâtiments résidentiels. L’armée israélienne a affirmé, sans fournir de preuves, que certains de ces bâtiments abritaient des armes, des munitions et des conduits de tunnel.

Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 20 décembre 2023 montre des militaires israéliens du 749e bataillon du génie célébrant la démolition d’environ 30 maisons à Chajaya. Rien n’indiquait un danger imminent pour les militaires lorsque l’explosion, qui s’est produite à environ 200 mètres d’eux, a été filmée. On entend un militaire dire : « Nahal Oz, si Dieu le veut, tu auras une vue sur la mer. »

Le militaire fait référence au kibboutz de Nahal Oz, qui a été attaqué par des groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023, et se trouve à moins d’un kilomètre de la barrière du côté israélien.

Dans une autre vidéo publiée sur les réseaux sociaux le même jour, un militaire se tenant sur un bâtiment servant de base à l’armée israélienne filme des dizaines de structures détruites. Le militaire déclare : « Lever de soleil sur les décombres de ce qui était autrefois Chajaya. D’ici, on voit les antennes de Nahal Oz, de la base militaire et la ville. »

Le 21 décembre, l’armée israélienne a annoncé qu’elle avait pris le contrôle opérationnel de tout le quartier, qui s’étend bien plus loin dans la ville de Gaza, au-delà de la « zone tampon » analysée ici. L’armée israélienne a également déclaré avoir « détruit plus de 100 structures terroristes, et découvert et détruit des dizaines de tunnels ». Bien que de telles structures constitueraient en effet des objectifs militaires, leur présence dans le quartier ne justifie pas la destruction systématique de toutes les structures civiles dans cet espace.

Dans le centre de Gaza, la zone autour et à l’est des camps de réfugié·e·s d’Al Bureij et d’Al Maghazi a été rasée entre la fin du mois de décembre 2023 et janvier 2024. Le calendrier des destructions correspond à l’offensive de l’armée israélienne dans ces deux zones densément peuplées, où elle a affirmé avoir trouvé des armes, des lance-roquettes et des conduits de tunnels. L’armée n’a cependant fourni aucune preuve ou explication quant à la nécessité militaire impérieuse de détruire les villages et les terres agricoles le long de la ligne de démarcation, alors que les armes et les objectifs militaires auraient été trouvés beaucoup plus loin à l’intérieur de la bande de Gaza.

Plus de 1 200 structures ont été gravement endommagées ou détruites dans la zone entre le 26 novembre 2023 et le 29 février 2024. Les destructions ont touché des zones couvrant jusqu’à 1,8 kilomètre dans la bande de Gaza depuis la barrière de démarcation et plus de trois kilomètres du nord au sud, couvrant environ quatre kilomètres carrés.

Des images prises par des drones et publiées sur les réseaux sociaux le 14 mars montrent plusieurs bâtiments en feu à l’est d’Al Maghazi, à environ 900 mètres de la barrière de démarcation. Des véhicules militaires israéliens sont visibles sur les images satellites du 10 janvier 2024, ce qui indique qu’ils contrôlaient la zone, et les bâtiments semblent avoir été démolis entre le 10 et le 12 janvier. Les champs aux alentours avaient été rasés au bulldozer le 15 janvier 2024.

Plus au sud, des bâtiments et des terres agricoles ont également été détruits par l’armée israélienne à Al Sureij et Abasan al Kabira, deux villages ruraux situés à environ un kilomètre de la barrière.

Des images satellites montrent que l’armée israélienne avait avancé vers Al Sureij à la fin du mois de décembre 2023. À la fin du mois de janvier 2024, environ la moitié des bâtiments du village avaient été démolis et les champs environnants rasés. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux les 19 et 20 janvier montrent l’explosion d’un ensemble de maisons. Ni l’armée israélienne ni les groupes armés palestiniens n’ont publié d’informations sur leurs activités à Al Sureij et aux alentours.

À la fin du mois de février 2024, l’armée israélienne s’est déployée plus loin dans la région à l’est de Khan Younès, où se trouve Abasan al Kabira. Entre le 13 février et le 13 mars, l’armée israélienne a affirmé avoir tué des combattants palestiniens et trouvé des armes et des lance-roquettes dans la région d’Abasan, dans laquelle se trouvent les villes d’Abasan al Kabira et d’Abasan al Saghira.

La période coïncide avec la démolition de la mosquée Omar bin Abdul Aziz. Cette vidéo, publiée le 19 février, montre des soldats marchant dans la région de manière détendue, sans aucune indication de danger imminent.

Droit international humanitaire

Le droit international humanitaire, qui s’applique aux situations de conflit armé, y compris pendant l’occupation militaire, est composé de règles dont le but est avant tout d’atténuer, autant que possible, les souffrances humaines en temps de guerre.

Les quatre Conventions de Genève de 1949 et leurs deux Protocoles additionnels de 1977 sont les principaux instruments du droit international humanitaire. Nombre des dispositions de ces traités sont considérées comme relevant du droit international coutumier, ce qui signifie qu’elles sont contraignantes pour toutes les parties à un conflit armé, qu’elles aient ou non ratifié des traités spécifiques et qu’il s’agisse de forces étatiques ou de groupes armés non étatiques.

Au titre de cette norme coutumière, la « destruction ou la saisie des propriétés d’un adversaire est interdite, sauf si elle est exigée par d’impérieuses nécessités militaires ». En outre, l’article 53 de la Quatrième Convention de Genève, qui régit les actions d’Israël en tant que puissance occupante dans la bande de Gaza, dispose : « Il est interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l’État ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives, sauf dans les cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires. »

Selon l’article 147 de cette même Convention, « la destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire » sont des infractions graves à ce texte, et donc des crimes de guerre.

Lorsque cette destruction est imposée à titre de sanction collective, elle bafoue également l’article 33 de la Quatrième Convention de Genève, qui dispose : « Aucune personne protégée ne peut être punie pour une infraction qu’elle n’a pas commise personnellement. Les peines collectives, de même que toute mesure d’intimidation ou de terrorisme, sont interdites. »

Les biens de caractère civil sont également protégés dans le cadre des conflits armés par le principe de distinction, au titre duquel toutes les parties au conflit sont tenues, en toutes circonstances, de faire la distinction entre les « biens de caractère civil » et les « objectifs militaires » et de ne diriger leurs attaques que contre des objectifs militaires.

Au titre du droit international humanitaire coutumier, les biens de caractère civil sont tous les biens qui ne sont pas des « objectifs militaires », et les objectifs militaires sont « limités aux biens qui, par leur nature, leur emplacement, leur destination ou leur utilisation apportent une contribution effective à l’action militaire et dont la destruction totale ou partielle, la capture ou la neutralisation offre en l’occurrence un avantage militaire précis ». Les biens de caractère civil sont protégés contre les attaques, sauf s’ils constituent des objectifs militaires et aussi longtemps qu’ils le demeurent lorsque tous les critères d’un objectif militaire se trouvent temporairement remplis. Le Protocole I prévoit qu’en cas de doute, les parties à un conflit doivent présumer que la structure conserve son caractère civil. Attaquer délibérément des civil·e·s ou des biens de caractère civil constitue un crime de guerre.

Michel Barnier Premier ministre : le PS censurera le nouveau gouvernement

0
Michel Barnier

Deux mois après les législatives, qui ont vu la gauche l’emporter, Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier (73 ans) une figure des Républicains pour former un gouvernement.

En choisissant Michel Barnier pour Matignon, Emmanuel Macron a nommé le politicien français qui a passé le plus de temps à Bruxelles. Avec trois mandats de l’Union européenne (UE) au cours de sa carrière, Michel Barnier s’est forgé un engagement européen fort qui l’a mené jusqu’à la négociation du Brexit. Un engagement dont il s’est cependant distancé depuis.

Alors que le RN attend de « juger sur pièces » pour se positionner, le Parti socialiste a d’ores et déjà annoncé qu’il censurerait le gouvernement formé par le nouveau Premier ministre, désigné jeudi 5 septembre par Emmanuel Macron. « En refusant de désigner comme Premier ministre une personnalité issue du Nouveau front populaire, coalition de gauche pourtant arrivée en tête des élections législatives, Emmanuel Macron (…) piétine le vote des Françaises et des Français », écrit le PS dans un communiqué. « Michel Barnier ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine. Cette situation d’une extrême gravité n’est pas acceptable pour les démocrates que nous sommes », poursuit le parti. 

La passation de pouvoirs avec Gabriel Attal prévue à 18 heures

Après avoir continué à gérer les affaires courantes pendant cinquante-et-un jours, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal va enfin passer le flambeau. La passation de pouvoirs avec Michel Barnier, choisi par Emmanuel Macron pour former un nouveau gouvernement jeudi 5 septembre, aura lieu à 18 heures à Matignon, a appris France Télévisions. « En un mot : merci. Le lien que nous avons est ce que j’ai de plus précieux. Comptez sur moi pour continuer à le tisser », a posté Gabriel Attal sur le réseau social X

Jean-Luc Mélenchon dénonce une « élection volée »

La réaction ne s’est pas faite attendre. « L’élection est volée », a dénoncé le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon après l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Emmanuel Macron « continue de se vivre comme un autocrate. En nommant Michel Barnier, le président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes », avait réagi juste avant la cheffe des députés LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, appelant à se mobiliser « contre ce coup de force inacceptable dans une démocratie » lors de la manifestation du 7 septembre.  

Michel Barnier nommé à Matignon

 L’Elysée a enfin annoncé, jeudi, le nom du nouveau Premier ministre. Il s’agit de Michel Barnier, ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il est « chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français », peut-on lire dans le communiqué de l’Elysée. Cette annonce intervient 51 jours après la démission effective du gouvernement Attal. Ces derniers jours, les noms de Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve et Thierry Beaudet avaient circulé. 

Le RN attendra la déclaration de politique générale pour se positionner

 Interrogé sur une censure éventuelle en cas de nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, l’entourage de Marine Le Pen a annoncé à franceinfo attendre la déclaration de politique générale pour se positionner. Le chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, a confirme ces informations et assuré sur X que son parti « jugera sur pièces son discours de politique générale ».

Xavier Bertrand a félicité le nouveau Premier ministre. « J’adresse à Michel Barnier et à son gouvernement tous mes vœux de succès au service de la France et dans l’intérêt des Français face aux nombreux défis qui s’annoncent », a réagi sur X, le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, alors que son propre nom circulait depuis plusieurs jours pour ce poste.

Francetvinfo/Rfi

Zoubida Assoul appelle au vote blanc !

8
Soubida Assoul

Entre les partisans du vote massif et ceux qui appellent au boycott, y a-t-il place pour une troisième voie : celle du vote blanc ? Une option qui n’a pas beaucoup de supporters mais qui a trouvé une adepte, en la  personne de Zoubida Assoul. 

Alors qu’il reste deux jours pour le début du vote, la candidate malheureuse à la candidature à la présidentielle est sortie, mardi 3 septembre, de son silence pour appeller les citoyens au vote blanc.

L’appel qu’elle a lancé dans ce sens, via une affiche publiée sur sa page Facebook officielle, lui a valu beaucoup de sarcasme de la part des internautes qui ont trouvé la démarche de la présidente de l’UCP intenable et inopportune. Ils sont convaincus que ce choix  pourrait produire l’effet contraire à celui recherché.

Autant dire que la proposition de cette avocate ancienne membre du CNT du temps de Liamine Zeroual qui s’est faite connaître par ses déclarations  radicales pendant le Hirak de 2019 ne risque pas d’avoir l’écho et encore moins l’effet  escompté. 

Pour beaucoup d’intervenants dans la discussion, l’appel de Mme Assoul est du pain béni pour le  pouvoir et tous les partisans du vote qui, jugent-ils, est fait sur mesure au président candidat à sa propre succession. 

« Il sert à quoi de voter blanc ou noir quand cela ne changera rien ? Ne pas voter du tout c’est plus explicite pour ne pas cautionner la mascarade », lance un internaute à l’adresse de la cheffe de file de l’UCP à qui il rappelle que sa démarche ne signifie ni plus ni moins qu’une caution au processus électoral duquel elle voudrait se démarquer.

« On sait très bien que le seul souci du régime c’est le taux de participation. Ce n’est pas à nous de lui donner la légitimité », lance un autre intervenant, alors qu’un autre s’est tout simplement moqué de l’attitude de Mme Assoul qui semble se complaire dans une position de « ni oui  ni non ». « C’est une non position! », lance t-il avec beaucoup d’ironie. 

Plus nuancé, un participant à la discussion estime que « le vote est un attribut de la citoyenneté. Ce qui ne signifie pas de voter pour un candidat qu’on désapprouverait, on peut déposer un bulletin vierge, voire nul. 

Une participation élevée avec un pourcentage aussi élevé de bulletins écartés est plus représentatif d’une désapprobation que le boycott, sachant qu’il sera difficile de le dissimuler.

 La preuve en est qu’en 2019, même avec un taux insignifiant de participation, cela n’a pas embarrassé le pouvoir ni l’élu qui a dit qu’il ne tenait compte que de l’avis des citoyens, soit ceux qui ont voté. Aussi, la légitimité du scrutin était sauve même pour l’opinion internationale. 

Il est donc question de réfléchir sur la démarche la plus fructueuse (boycott vs participation en masse avec vote nul). »

Voter blanc, qu’est-ce que ça veut dire?

« Un vote est considéré comme blanc quand au dépouillement, les assesseurs retrouvent une enveloppe vide ou contenant un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d’un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l’élection, en se déplaçant pour effectuer le geste citoyen du vote tout en montrant qu’aucun des candidats ne convient  à l’électeur », explique le site Vie Publique.

Quelle différence avec le vote nul ?

« Un bulletin est considéré comme nul quand il comporte des mentions écrites, annotations, ou qu’il ne correspond pas au bulletin officiel. Les bulletins pour un candidat qui ne s’est pas officiellement présenté ou ceux portant des insultes et autre remarques font, entre autres, partie des votes considérés comme nuls », explique la plateforme du gouvernement français. 

En Algerie la loi ne reconnaît pas le vote blanc qui est  confondu avec le vote nul en vertu de l’article 52 de la loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Kaâda 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral qui ne reconnaît que le « vote nul », compté mais pas comptabilisé »,  écrit, a ce propos, dans  Le Matin d’Algérie du 22-02-2017, Cherif Ali, un ancien cadre Supérieur connu pour ses chroniques et contributions dans la presse nationale.

« Jusqu’à quand [ les] électeurs passés sous silence qui expriment, volontairement, leur insatisfaction politique verront-ils leur vote passé par « pertes et profits » ? L’heure n’est-elle pas venue de faire un bilan d’étape de la loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Kaâda 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral ? La loi doit être revue pour permettre à ces derniers de s’inscrire dans une catégorie qui leur sera «spécialement» consacrée car la seule rubrique «votes nuls» est trop restrictive pour eux », note l’auteur de l’article. 

Il rappelle que lors des élections de 2012, « 18,25% d’électeurs, ont fait l’effort de se déplacer pour déposer un bulletin dans l’urne, lequel bulletin a été considéré comme « nul », en vertu de l’article 52 de la loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Kaâda 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral !

Ils étaient 1704 047 électeurs à s’être déplacés : leur vote a été pourtant annulé ; autant de voix passées sous silence. Alors que si ça se trouve, un certain nombre d’entre eux, en l’absence d’un « bulletin blanc » approprié que la loi ne prévoit pas, ont, délibérément, glissé dans l’urne « une enveloppe sans bulletin ou le bulletin sans enveloppe », pour dire :

– Qu’ils ne se reconnaissent pas dans les candidats

– Qu’ils n’arrivent pas à choisir leur candidat

– Qu’ils ne voteront pas pour les sortants

– Qu’ils estiment ne pas être, suffisamment, informés des programmes des candidats

On appelle cela un « vote blanc » qui est comptabilisé dans la rubrique des suffrages exprimés dans certains pays, notamment en Europe »

La loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Kaâda 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral ne prévoyant pas la mise en place de bulletins blancs réglementaires, beaucoup d’électeurs semblent pêcher par incompétence ou, surtout se voient obligés de «parer au plus pressé» en écrivant «vote blanc» sur leur bulletin passant ainsi dans les votes nuls !

Que faut-il faire ?

Il faudrait, d’abord, lever la confusion entretenue par la loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Kaâda 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral en amendant l’article 52 pour différencier « les bulletins nuls qui ne sont pas considérés comme des suffrages exprimés lors du dépouillement, des bulletins blancs qui seront pour leur part, comptabilisés ».

En conséquence, et pour les législatives du 4 mai 2017, il faudrait mettre à la disposition de l’électeur, concomitamment aux autres bulletins des partis politiques et de leurs candidats, « un bulletin blanc spécialement confectionné ». Il conviendrait ensuite, pour afficher la pertinence du vote blanc et celle de son pourcentage, lui consacrer une colonne lors de la proclamation officielle des résultats du scrutin. »

En résumé, il est techniquement prouvé que les électeurs qui glissent dans l’urne un bulletin nul ou blanc qui sont annoncés comme faisant partie du nombre de votants mais non considérés comme des suffrages exprimés n’ont pas la même influence du point de vue politique sur l’issue d’un  scrutin que les abstentionnistes.

La rédaction 

Parodie présidentielle : les autorités face à la hantise de l’abstention

1

Si beaucoup d’observateurs considèrent que le sort de la parodie présidentielle du 7 septembre est bel et bien scellé au profit du président sortant, l’enjeu reste la participation, pour le pouvoir et les deux concurrents de Tebboune qui veulent éviter que se reproduise  l’expérience traumatisants du boycott massif de la présidentielle du 12 décembre 2019,  des législatives et des locales qui ont suivi.

Durant toute la vingtaine de jours qu’à duré la campagne électorale qui s’est achevée le 3 septembre, médias et candidats ont exercé un matraquage en règle sur les électeurs pour les convaincre à se déplacer en masse, samedi, dans les bureaux de vote. 

Autrement dit, l’abstention qui demeure une perspective plausible est vécue comme un  cauchemar par tout ce beau monde qui redoute  que le désintérêt manifesté par la majorité  des citoyens durant la campagne électorale se mue en un large mouvement de refus de l’acte  électoral. Ce qui aurait pour effet encore une fois de délégitimer le scrutin et le résultat qui sortira des urnes. 

Cette issue qui est appelée de tous leurs voeux par les partisans du boycott a constitué le  souci majeur des autorités qui se sont employées à réduire au silence toutes les voix dissidentes et hostiles au vote. Cependant, il faut faire confiance à l’administration qui oeuvrera avec zèle à gonfler les chiffres de la participation dès la fin de l’après-midi pour sauver ce qui peut l’être de cette parodie auquelle les Algériens ne croient guère.

Devant la terreur imposée par le pouvoir, la révolte par le silence reste la seule option des Algériens. La répression par la voie judiciaire ou policière qui a ciblé des militants politiques, à l’instar de Karim Tabbou, Fathi Ghares et dautres, ou l’interdiction d’occuper l’espace public imposé au RCD ne laissent aucun recours possible à ceux qui appellent au boycott des urnes. C’est d’ailleurs cette seule méthode forte choisie par les autorités pour faire accroire à un scrutin réussi. Car le syndrome abstentionniste des rendez-vous électoraux post-mouvement du 22 février 2019 reste marquant. On s’en souvient de ces mois où la rue algérienne avait pour une fois obligé le régime à reporter deux fois la date de la présidentielle.

Harragas : partir à l’heure des promesses électorales !

Au moment où la campagne électorale battait son plein, des Algériens, principalement des jeunes hommes, ont quitté le  pays, sans passeport ni visa, sur des barques, au péril de leur vie, pour rejoindre  par fournées successives  les côtes espagnoles.

Boostés par des conditions météorologiques favorables, les départs ont « explosé » ces dernières 48 heures, à trois jours de l’ouverture des bureaux de vote.

 Les chiffres  des dernières 24 heures  (de mardi à mercrdi)  fournis sur sa page Facebook par Francisco José Clemente Martin, qui travaille pour l’organisation non gouvernementale, le Centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD), fournit régulièrement l’arrivée de migrants en Espagne sont éloquents, à ce sujet. 

En décidant de quitter illégalement leur pays, ces  jeunes des deux sexes, des adolescents et même des enfants qui embarquent à partir des différentes villes du littoral algérien infligent un désaveu flagrant aux candidats à cette mascarade présidentielle qui leur  promettent monts et merveilles.

Des promesses sans lendemains qui ne séduisent pas ces « brûleurs de frontières » qui s’en vont rejoindre l’Europe en quête d’une vie meilleure.

Comme quoi personne ne croit plus aux délires de ces candidats. Vivement le 8 septembre et la fin du carnaval de déclarations lunaires.

Samia Naït Iqbal

Khenchela : les dépouilles de 2 enfants repêchés dans une mare à Babar

0
Protection civile

Les éléments de l’unité secondaire de la Protection civile de Babar (Khenchela) ont repêché les corps de deux enfants, noyés dans une mare près d’Oued Lahtiba, dans la commune de Babar, a-t-on appris, mercredi, auprès de la direction de wilaya de la Protection civile.

Selon cette source, les éléments de l’unité secondaire de Babar sont intervenus après avoir reçu un appel au secours signalant la noyade de deux enfants dans une mare située à Oued Lahtiba, sur le territoire de la commune de Babar, pour repêcher les corps des victimes, deux frères âgés de 10 et 12 ans.

Les corps des deux garçons ont été déposés à la morgue de la polyclinique de Babar, tandis que les services de sécurité territorialement compétents ont diligenté une enquête pour déterminer les circonstances de cet accident, a-t-on conclu.

Alban Liechti, le premier « soldat du refus » de la guerre d’Algérie, est mort à 89 ans

19
Alban Liechti
Alban Liechti.

Alban Liechti, le premier « soldat du refus » de la guerre d’Algérie, est mort à 89 ansétait le premier appelé français à avoir publiquement refusé de prendre les armes pendant la guerre d’indépendance algérienne. Ses obsèques se tiennent mercredi à Trappes.

Il fut le premier à dire « non » à la guerre d’Algérie, en tant qu’appelé français. Alban Liechti, le premier à refuser de tirer sur des Algériens, vient de mourir à l’âge de 89 ans. C’était un juste. Ses obsèques ont lieu mercredi 4 septembre à Trappes, dans les Yvelines.

Ce militant communiste fut précurseur dans cette guerre, avant de faire des émules : il est le premier « soldat du refus ».

« En 1956, lorsque j’ai pris la décision de refuser de porter les armes, j’étais un jeune de 20 ans qui avait toute sa vie devant lui. Je venais de rencontrer Yolande, qui deviendra plus tard mon épouse, et je pensais encore à ce moment que nous pourrions rester ensemble, ce qui me rendait heureux », racontait en 2021 Alban Liechti à l’Avant-Garde.

Il prend la plume en 1956 durant son service militaire obligatoire, à Versailles. Son régiment s’apprête à être envoyé à Alger alors il écrit son refus de prendre les armes au président René Coty. « La guerre que font nos gouvernants au peuple algérien n’est pas une guerre défensive. Dans cette guerre, ce sont les Algériens qui défendent leurs femmes, leurs familles, la paix et la justice. C’est l’amitié entre Français et Algériens que je veux défendre », avait-il écrit.

Envoyé malgré tout en Algérie, le militant communiste tente de convaincre les autres jeunes appelés. « Je disais tout ce que je pensais de la guerre d’Algérie, qu’on n’avait rien à faire là et qu’on employait des méthodes comme la torture. J’étais contre tout cela. J’étais bien vu de tous les gars, sauf des gradés », se rappelait Alban Liechti en 2021 sur France Culture. 

 « Je ne voulais pas qu’on puisse me confondre avec des soldats qui torturaient, humiliaient et tuaient. Il m’était intolérable de combattre un peuple dont les aspirations à la liberté et à l’indépendance me semblaient justes, je ne pouvais supporter que l’on s’en prenne à des populations civiles, à des femmes et des enfants », insistait-il dans son entretien à l’Avant-Garde.

Quatre ans de prison

Alban Liechti ne connaît pas les risques qu’il encourt, puisqu’il est le premier. Ce sera la prison pendant les quatre années suivantes. Incarcéré par l’armée française à Tizi Ouzou, puis à Alger, il est ensuite transféré à nouveau plusieurs fois.

Il tarde à être soutenu par son parti, le PCF mais son action finit par faire des émules raconte l’historien Tramor Quemeneur, spécialiste de l’Algérie : « Environ un an après son refus, une campagne a commencé, portée par le Secours Populaire Français, et qui a conduit à ce qu’une quarantaine de jeunes communistes refusent de participer à la guerre d’Algérie. Cela a amené à ce que la question du refus de la guerre, de la désobéissance dans la guerre d’Algérie se pose publiquement. De ce point de vue-là, son parcours est important »

Libéré de ses obligations militaires dix jours avant les accords d’Evian, il redeviendra jardinier à Trappes et restera privé de son droit de vote jusqu’en 1966, et la loi d’amnistie« C’est un héros ! Pendant longtemps, il était plutôt considéré comme un traître », estime son fils, Vincent Liechti. Il évoque également un manque de reconnaissance : « À son décès, on a eu un message du président de la République algérienne mais pas du président français, donc la reconnaissance n’est pas encore tout à fait pleine et entière »

Avec Francetvinfo

Le Tchad sous les eaux : l’ONU craint une crise humanitaire

0
Tchad
Credit photo : Toumai Web Medias

Depuis la fin du mois de juillet, le Tchad fait face à des inondations d’une ampleur sans précédent. Ces intempéries ont causé la mort d’au moins 145 personnes et affecté près d’un million d’habitants à travers les 23 provinces du pays.

Les conséquences matérielles sont tout aussi dévastatrices : plus de 250 000 hectares de champs ont été submergés, 70 000 maisons détruites, et 29 000 têtes de bétail emportées.

Des chiffres qui font craindre le pire à François-Xavier Batalingaya, coordonnateur résident des Nations Unies au Tchad, alors que l’argent manque et que l’aide humanitaire a du mal à parvenir à la grande majorité des populations touchées.

Joint par téléphone par notre journaliste Pierre Firtion, il ne cache pas son inquiétude face à une situation qui pourrait rapidement dégénérer. « Nous sommes très inquiets que ça devienne une crise humanitaire grave », déclare-t-il. Selon lui, la montée des eaux pourrait s’intensifier d’ici à la fin du mois de septembre, avec le risque que les fleuves Chari et Logone débordent encore davantage. « On nous parle de 1 700 000 à 2 000 000 de personnes qui seront probablement affectées », précise-t-il.

Les infrastructures touchées et la rentrée scolaire menacée

Outre les pertes humaines et matérielles, les inondations ont un impact sur les infrastructures du pays, en particulier les établissements scolaires. « Nous avons environ 2 700 établissements scolaires qui sont affectés par les inondations, et ceux qui ne le sont pas sont utilisés par certains déplacés », explique François-Xavier Batalingaya.

Avec une rentrée scolaire prévue pour le 1ᵉʳ octobre, la situation est critique. « Nous devons tout faire pour relocaliser ces personnes afin que les enfants puissent reprendre l’école », insiste-t-il.

Rfi

«Élections » du 7 septembre : sans plus attendre, voici les résultats !

13
Tebboune
Abdelmadjid Tebboune.

Lors des « élections » présidentielles qui avaient porté Liamine Zeroual à la tête du pays, les dirigeants d’un pays lointain se demandaient s’il existait une contrée où les choses restaient inamovibles au sommet du pouvoir malgré l’organisation de scrutins aux apparences démocratiques.

Il n’a pas fallu longtemps aux larbins de ces dirigeants pour comprendre qu’à cet égard, aucun pays ne pouvait rivaliser avec l’Algérie. On a donc fait appel à une équipe de spécialistes algériens pour organiser des élections « propres » dans ce pays lointain.

Arrive le jour J. On déballe le matériel de vote pour que le scrutin ait lieu en toute transparence dans des urnes tout aussi transparentes. Le vote se déroule sans heurts ni la moindre anicroche. Le soir même, le nom du nouveau président est annoncé sur les ondes : l’heureux élu est Liamine Zeroual avec le score record de 97,9%.

Ah si les USA nous laissaient le soin d’organiser leurs élections ! Tebboune devancerait Trump et Harris de loin et serait élu président de l’Amérique avec un score Brejnévien. C’est que notre savoir-faire en matière de fraude est imparable.

L’issue du scrutin du 7 septembre ne prête pas à quelconque suspense. Les dés sont jetés car nous le savons tous, depuis 1962, les présidentielles n’ont été que cocktails de canulars et d’intox, la fraude étant érigée en mode opératoire pour la course au pouvoir. Seule la distribution des scores entre le candidat de l’armée et ses deux lièvres reste encore une inconnue qu’il n’est pas trop difficile de solutionner.

Inutile de revenir sur tous les scrutins passés, mais prenons l’exemple des élections de 1999. Malgré l’abandon de tous les candidats hormis celui du système, les élections furent maintenues et les résultats annoncés :

Abdelaziz Bouteflika 73.5% ; Ahmed Taleb Ibrahimi 12.5%; Abdellah Djaballah 4%, Mouloud Hamrouche 3.1%, Mokdad Sifi 2.2% Youcef Khatib 1.2% et Hocine Aït Ahmed cantonné à 0.3% (!!??) Alors qu’on se souvient tous des foules compactes que Da-el-Hocine drainait dans des stades pleins à craquer. Mais évidemment ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. Pour le punir d’avoir été le chef de file du retrait collectif il fallait le décrédibiliser au maximum en l’humiliant par ce chiffre absurde. C’est un peu comme si en Afrique du sud, l’apartheid avait cantonné Nelson Mandela à un tel score !

Au cours des scrutins suivants, on nous a vendu du Bouteflika à 84,99 % (notez la précision)en 2004, 90,24% en 2009, et 81,53% en 2014.

Après deux années d’un mouvement citoyen étincelant, Tebboune nous est désigné avec un taux exagéré de 58,8%, et le reste généreusement distribué aux différents lièvres qui avaient accepté de jouer le jeu.

Au vu des progressions arithmétiques des scrutins précédents et au vu des grandes réalisations de notre cher président depuis 2019, on ne peut que prévoir un score proportionnel à ces avancées partout perceptibles. Centaines de prisonniers d’opinion faisant foi. Cependant, il est à parier que les deux lièvres, le démocrate et l’islamiste, seront récompensés avec des scores honorables en guise de remerciements et pour ne pas les humilier ! Et aussi pour nous convaincre que la démocratie est en marche.

Le classement et les scores auxquels on peut s’attendre sont les suivants :

1-Abdelmadjid Teboune, avec 77,675% (l’Algérie avance, la précision de nos résultats aussi).

2-Abdelaali Haasani, le candidat islamiste, avec 13,195%, et enfin.

3-Youssef Aouchiche, le candidat démocrate, avec 9,130%.

Ce dernier score sera légèrement gonflé si on décide de faire voter la Kabylie. Qu’est qui pourrait les empêcher de le faire ? On n’est pas à un tour de passe-passe près voyons ! D’autant que Tebboune s’en est allé gaiement faire part de son amazighité à Tizi-Ouzou ! Il faut bien faire fonctionner l’ascenseur en mode retour et nous faire croire à une Kabylie rentrée dans les rangs.

Quant au taux de participation, officiellement de 39,88% en 2019, il ne peut que progresser pour atteindre les niveaux habituels. Pourquoi pas un taux record aux alentours de 80-90% exhibé face à nos kamums (tronches) interloqués ?

Prévisions farfelues ou chiffres délivrés par la petite boule de cristal de Madame Soleil ? Il n’empêche que bien que fictives, ces prévisions ne doivent pas trop s’écarter de la réalité.

Wait and see !

Kacem Madani

DERNIERS ARTICLES

LES PLUS LUS (48H)