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lundi, 10 novembre 2025
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États-Unis : l’influenceur Charlie Kirk, figure de proue des jeunes pro-Trump, tué par balle

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Charlie Kirk
Charlie Kirk

Grièvement blessé par balle lors d’une réunion publique mercredi 10 septembre, l’influenceur conservateur Charlie Kirk, voix majeure de la jeunesse pro-Trump aux États-Unis, a succombé à ses blessures. Sa mort a été confirmée par Donald Trump.

« Le grand et même légendaire Charlie Kirk est mort », a annoncé Donald Trump sur son réseau Truth Social, après que cet influenceur conservateur a été touché par balle lors d’une réunion publique. « Personne ne comprenait mieux (…) la jeunesse des États-Unis d’Amérique que Charlie. TOUS l’aimaient et l’admiraient, surtout moi, et maintenant, il n’est plus parmi nous », a écrit le président américain.

Les drapeaux vont également être mis en berne aux États-Unis en hommage à l’influenceur. « J’ordonne que tous les drapeaux américains à travers les États-Unis soient mis en berne jusqu’à dimanche soir à 18h » (22h TU), a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Le directeur du FBI, Kash Patel, a déclaré dans la soirée que le meurtrier présumé de Charlie Kirk avait été arrêté et était en détention avant d’annoncer, quelques heures plus tard, que ce dernier avait « été relâchée après un interrogatoire ». « Notre enquête se poursuit », a-t-il ajouté dans la soirée.

Friand de joutes oratoires avec les étudiants, le podcasteur de 31 ans participait à un événement sur le campus de la Utah Valley University, dans l’ouest du pays, lorsqu’il a été pris pour cible, selon l’université. Vers midi heure locale, « un coup de feu a été tiré sur Charlie Kirk, conférencier invité. Il a été touché et évacué des lieux par ses gardes du corps. La police du campus mène l’enquête, un suspect a été placé en détention », a écrit l’université sur X. Des vidéos montrent Charlie Kirk, s’effondrant sur sa chaise, apparemment grièvement touché au cou, et des cris de panique se faisant entendre dans le public. 

Donald Trump accuse les discours de la « gauche radicale »

Charlie Kirk avait été un rouage important de la dernière campagne électorale de Donald Trump. Le président américain a accusé les discours de la « gauche radicale » d’avoir contribué au meurtre par balle de Charlie Kirk, le qualifiant de « martyr de la vérité et de la liberté ».

« Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement », a accusé le président américain dans une vidéo publiée sur son réseau Truth Social. « Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent », a-t-il lancé.

« La violence politique n’a pas de place en Amérique », a estimé de son côté l’ancienne vice-présidente Kamala Harris, rejointe en ce sens par de nombreuses autres figures du Parti démocrate, du gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, au sénateur Bernie Sanders. L’ancien président Joe Biden a déploré la mort de l’influenceur conservateur, affirmant que ce type de violence devait « cesser maintenant ». « Il n’y aucune place dans notre pays pour ce type de violence. Elle doit cesser maintenant », a déclaré l’ancien président démocrate sur X, qui a dit prier avec son épouse Jill pour la famille et les proches de Charlie Kirk. Le gouverneur de l’Utah a dénoncé de son côté un « assassinat politique ».

Un tir pendant une conférence en public

L’ancien parlementaire de l’Utah Jason Chaffetz, qui était sur place, a expliqué à Fox News que Charlie Kirk répondait à des questions du public quand il a été touché.

« La première question était sur la religion. Il a parlé pendant environ 15-20 minutes. La deuxième question, de manière intéressante, portait sur les tireurs transgenres, les tireurs qui font de multiples victimes, et pendant sa réponse, le tir a éclaté », a raconté l’homme politique, visiblement secoué. « À ce moment-là, je regardais Charlie, je ne peux pas dire que j’ai vu du sang, que je l’ai vu se faire tirer dessus, mais dès que le tir a eu lieu, il est tombé en arrière », a-t-il ajouté.

« Plein de gens ont commencé à crier, et tout le monde a commencé à courir », a-t-il continué.

À la tête du plus gros groupe de jeunes conservateurs aux États-Unis

Originaire de la banlieue de Chicago, Charlie Kirk a abandonné ses études pour se dévouer au militantisme. Il est à la tête d’un mouvement de jeunesse : Turning Point USA. Cofondée en 2012 par l’influenceur, alors âgé de 18 ans, cette association est devenue en une décennie le plus gros groupe de jeunes conservateurs aux États-Unis. Elle comprend une armée de militants enthousiastes, dont certains avaient été envoyés en bus à Washington à la manifestation du 6 janvier 2021 qui avait débouché sur l’invasion du Capitole.

Rfi

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Marseille se prépare : samedi prochain, « Bloquons tout » reprend la rue

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Marseille manifeste

Samedi prochain, Marseille sera à nouveau le théâtre d’une mobilisation citoyenne inédite. Le mouvement « Bloquons tout » appelle les habitants à sortir dans les rues, à bloquer symboliquement les axes stratégiques et à faire entendre leurs revendications sociales et politiques.

Dans les squares et les ruelles du centre-ville, l’ambiance est électrique. Les participants se préparent depuis plusieurs jours : assemblées publiques, discussions sur les itinéraires, coordination logistique. « Chaque action doit être réfléchie, pacifique et visible », insiste un des organisateurs. L’idée : se faire entendre sans sombrer dans la violence.

Les précédentes mobilisations ont laissé leur marque. Mercredi dernier, quelques centaines de manifestants ont été repoussés par des gaz lacrymogènes lors d’un blocage sur une artère centrale.

Personne n’a été gravement blessé, mais l’image des fumées et du chaos temporaire a circulé largement sur les réseaux sociaux. Pour les organisateurs, c’est un rappel : la vigilance et la discipline sont indispensables pour que la contestation conserve son impact.

Samedi prochain, le mouvement s’annonce plus structuré. Des associations, des collectifs citoyens et des figures locales ont confirmé leur soutien. Les points de rendez-vous et les itinéraires seront communiqués en amont. Le message est clair : Marseille peut se mobiliser sans violence, mais avec détermination.

Pour les habitants, « Bloquons tout » est devenu un symbole : un espace où la parole citoyenne prend corps face à l’injustice sociale, aux inégalités et à la frustration quotidienne. Entre colère et espoir, les Marseillais préparent un samedi où chaque blocage sera une déclaration, chaque rassemblement une preuve que la société civile sait encore se faire entendre.

Samedi prochain, la ville vibrera : les rues seront le terrain d’une contestation organisée, visible, impossible à ignorer. Dans ce mouvement, chaque citoyen devient acteur, chaque geste compte, et la voix collective trouve sa force. Marseille s’apprête à montrer qu’elle sait se lever, réfléchir et agir, dans un élan citoyen puissant et déterminé.

G.D

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« La gloire infinie de l’instant éphémère », de Youcef Zirem : les silences qui parlent

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Youcef Zirem

Le recueil La gloire infinie de l’instant éphémère de Youcef Zirem, publié chez les Éditions du Net, s’impose comme une œuvre poétique d’une rare intensité. Chaque mot y semble animé par une nécessité intérieure : urgence de dire, de transmettre, de témoigner. Ce n’est pas simplement un livre de poésie : c’est une traversée de l’âme humaine, un journal intime universel, un cri doux lancé à la face du monde.

L’exil comme condition humaine

L’exil occupe une place centrale. Non pas seulement géographique, mais aussi intime et culturel : errance affective, fracture identitaire, déracinement intérieur. Zirem évoque les douleurs de l’arrachement, les silences de celui qui a quitté, mais aussi les réinventions possibles dans l’ailleurs. L’exil devient métaphore de la condition humaine : toujours en quête, jamais tout à fait chez soi.

Mémoire et transmission

La mémoire irrigue chaque page. Souvenirs des êtres aimés, des lieux disparus, des instants suspendus : Zirem convoque parents, amis, maîtres à penser, et leur rend hommage avec tendresse. Ce n’est pas de nostalgie qu’il s’agit, mais d’un acte de fidélité : garder vivants ceux qui ont façonné son regard sur le monde. La mémoire devient résistance à l’oubli, geste de transmission, source de lumière.

Ses parents, Lâaldja et Lhadj Ali, apparaissent comme des piliers affectifs et spirituels. Leur présence infuse le recueil d’une douce clarté. À travers eux, l’auteur rend hommage à la filiation, à cet héritage invisible qui façonne l’être. Ces portraits vibrent, respirent, dialoguent avec le présent.

Amour et spiritualité

L’amour, dans ce recueil, relie, sauve et élève. Zirem l’écrit avec pudeur et intensité, comme une force qui irrigue l’existence malgré les blessures. Les femmes, les mères, sont célébrées avec délicatesse, conférant à ses mots une puissance presque mystique.

La spiritualité traverse l’œuvre comme un fil discret mais constant. Jamais dogmatique, elle demeure ouverte, interrogative, vibrante. Zirem cherche le sacré dans le quotidien : dans un geste, un regard, une rencontre. Il évoque Dieu, la foi, le doute avec une sincérité désarmante. Sa spiritualité est celle d’un homme en marche, en quête de sens, en dialogue avec l’infini.

Portraits et hommages

Les proches occupent une place essentielle : ses sœurs Souad et Feirouz, ses frères Hamza, écrivain en italien ; Kamel, enseignant et journaliste ; Zakaria, homme spirituel ; Mohand Chérif, écrivain, poète, psychologue, éditeur ; Khaled, poète et penseur. Son ami d’enfance Khelifa, tragiquement disparu, est également évoqué. Chacun devient figure de mémoire, pilier de son univers.

Parmi les influences littéraires et spirituelles, Zirem revendique la filiation de Djallal Eddine Rumi, maître soufi du XIIIᵉ siècle, dont l’intériorité et la ferveur résonnent dans sa quête poétique. Christian Bobin et René Char nourrissent également son écriture, entre lumière du quotidien et densité fragmentaire. Ses lectures dans le Sahara, Faulkner, Sabato, García Márquez, ont façonné sa vision de l’homme, oscillant entre tragique et beauté. 

Enfin, la littérature algérienne tient une place fondatrice : Mouloud Mammeri, Jean El Mouhoub Amrouche, Mouloud Feraoun, Kateb Yacine, Malek Ouary. Porteurs de mémoire et de dignité, ces auteurs résonnent dans son œuvre comme des voix tutélaires.

Le poème « Brahim »

Parmi les textes marquants, Brahim célèbre une amitié silencieuse et essentielle :

« Brahim, frère d’ombre et de lumière,
Tu marches sans bruit dans les couloirs du cœur,
Offrant ton souffle aux jours sans éclat,
Comme un feu doux qui ne réclame rien. »

L’image initiale, « frère d’ombre et de lumière », évoque une personne complète, capable d’accompagner dans l’épreuve comme dans la joie. Le « cœur » devient espace intime traversé avec respect. Brahim est décrit comme une présence discrète, généreuse, qui soutient sans attendre. Son silence contient des chants, sa discrétion des révolutions tendres. La dernière ligne, « l’ami que l’on ne cherche pas, parce qu’il est déjà là », résume la profondeur de ce lien : évidence affective, fidélité muette, certitude inébranlable.

Ce poème rend hommage à ces êtres discrets qui transforment nos vies par leur simple manière d’être. Il célèbre la beauté du silence et la grandeur de l’âme humble.

Magnifier le quotidien

Ce qui frappe dans ce recueil, c’est la capacité du poète à magnifier l’ordinaire. Une main tendue, un regard, une promenade deviennent instants sacrés. Zirem saisit ces éclats avec une sensibilité rare, rappelant que la grandeur réside dans l’infime. Sa poésie est gratitude, contemplation, pleine présence.

Loin de se complaire dans la douleur, il transforme l’exil et la solitude en sources de lucidité et de compassion. Il évoque injustices et violences avec dignité, jamais vindicatif. Ce regard apaisé, parfois mélancolique, élève toujours vers la lumière.

Une voix singulière et universelle

L’écriture de Zirem est à la fois épurée et lyrique. Elle évite l’artifice tout en gardant une musicalité qui invite à la contemplation. Accessible, dense sans être obscure, elle permet à chacun d’entrer dans son monde avec émotion.

Ce recueil rend à la parole poétique sa vocation première : relier. Relier vivants et morts, exilés et racines, lecteurs et intériorité. À partir d’une expérience singulière, Zirem fait vibrer des cordes universelles : besoin d’amour, quête de sens, douleur de l’absence, joie d’un instant. Il nous rappelle que la poésie n’est pas un luxe, mais une nécessité.

Un livre-refuge

Dans un monde saturé de bruit et de vitesse, La gloire infinie de l’instant éphémère devient refuge. Un espace où respirer autrement, penser autrement. La poésie y résiste à l’oubli, à l’indifférence, à la déshumanisation. Elle restaure du sens là où le langage s’use, et réenchante le quotidien en révélant sa beauté discrète.

Ce livre est bien plus qu’un recueil : c’est une offrande. Il invite à ralentir, à écouter, à ressentir. Il nous rappelle que l’instant, même fugace, peut contenir toute la gloire du monde.

Brahim Saci

La gloire infinie de l’instant éphémère, Les Éditions du Net, 2025

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11 septembre : la mémoire universelle de la blessure

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11 septembre 2001

Le matin du 11 septembre 2001, le monde semblait tourner avec la régularité mécanique de ses certitudes. New York, vitrine de la modernité, se réveillait dans son effervescence habituelle. Puis, le ciel s’est ouvert en un hurlement métallique : deux avions se sont jetés sur les tours jumelles, et la fumée s’est levée comme un drapeau noir au-dessus de l’humanité.

I. Le choc du ciel déchiré

J’étais, comme tant d’autres, rivé à un écran, incrédule, témoin d’un monde qui basculait. Mais je le savais au fond de moi : cet effondrement n’était pas une surprise. Il était l’onde de choc d’une tragédie commencée bien avant, dans les ruelles d’Alger et les montagnes d’Algérie.

II. L’Algérie, préfiguration du désastre

Pour moi, ce 11 septembre avait déjà eu lieu. Il s’appelait les années 1990, il s’appelait la décennie noire. Là-bas, dans mon pays natal, l’islamisme politique avait arraché les rues à la joie, avait transformé les places publiques en cimetières. J’ai vu les visages marqués par la peur, les enfants taire leurs rires, les femmes disparaître sous un voile imposé, les livres brûlés au nom de Dieu. J’ai vu des amis assassinés parce qu’ils enseignaient, écrivaient, rêvaient librement. J’ai entendu le silence coupable des élites, le calcul lâche des gouvernants, les yeux détournés d’un Occident indifférent. Quand les tours de New York se sont effondrées, je savais ― c’était le même mal, la même barbarie, qui changeait seulement de décor.

III. Le monde incrédule

Ce jour-là, l’Occident a découvert avec effroi ce que nous avions crié depuis des années. Les regards sidérés, les visages couverts de poussière, les silhouettes courant dans des rues envahies de cendres : tout cela a fait irruption sur les écrans de télévision comme une apocalypse inédite. Mais pour moi, ce n’était pas l’inconnu. C’était le prolongement de ce que nous appelions, en Algérie, la tragédie quotidienne. Ce qui était pour d’autres une fracture soudaine de l’histoire n’était pour nous que la confirmation que la barbarie islamiste n’avait pas de frontières.

IV. L’oubli, première défaite

Vingt-quatre ans plus tard, je m’interroge : que reste-t-il de ce souvenir brûlant ? Trop souvent, je constate une mémoire affaiblie, relativisée, édulcorée. On parle de « contexte », on invente des excuses, on s’abrite derrière des slogans identitaires pour éviter de nommer l’ennemi. On maquille la lâcheté en ouverture, la compromission en dialogue. J’entends des voix dire qu’il faut « comprendre » la haine, « respecter » la culture de l’oppression. Comme si l’on pouvait pactiser avec la terreur sans s’y perdre soi-même. L’oubli est une seconde mort pour les victimes. Et c’est aussi le premier triomphe des bourreaux.

V. La République en partage

Il n’y a qu’une seule réponse possible à la barbarie : la République, laïque, universaliste, debout. Une République qui protège la liberté de croire et celle de ne pas croire. Une République qui n’abandonne pas ses écoles aux prêcheurs, qui ne renonce pas à la dignité des femmes, qui n’accepte pas de voir ses quartiers transformés en enclaves. Une République qui ne craint pas de dire que l’obscurantisme est l’ennemi, et qu’il doit être combattu sans faiblesse.

VI. Mémoire et justice

Je ne parle pas en théoricien lointain. Je parle en témoin de chair et de sang. Je me souviens de visages absents, de voix interrompues, de manuscrits jamais terminés. Je me souviens de ces femmes qu’on a égorgées pour avoir refusé l’effacement. Je me souviens de ces poètes dont la seule arme était la parole et qui furent réduits au silence. Tout cela ne doit pas être enseveli. Le 11 septembre appartient à la mémoire du monde, mais il fait écho à toutes les tragédies où la liberté a été crucifiée par le fanatisme. Se souvenir, c’est rendre justice.

VII. Mon histoire, notre histoire

Le 11 septembre 2001, j’étais à Paris, ma ville d’adoption, cette capitale de la Révolution de 1789 où j’avais trouvé refuge et citoyenneté. En regardant les tours s’effondrer, je sentais mon histoire intime rejoindre l’histoire universelle. Moi, l’Algérien arraché à sa terre de fer et de feu, je devenais frère de tous les blessés du monde. Ma mémoire de survivant se mêlait à celle des New-Yorkais, des Madrilènes, des Londoniens, des Kabyles, des Syriens, de tous ceux qui ont affronté la même haine. Et je compris que ma vie serait désormais vouée à ce combat : écrire, parler, témoigner, pour que la mémoire ne s’efface pas.

VIII. Le combat de la conscience

Le 11 septembre n’est pas derrière nous. Il est devant nous, tant que nous n’aurons pas tiré toutes les leçons de la barbarie. Chaque recul devant l’islamisme, chaque compromission, chaque silence répète à l’infini la première erreur : croire que l’on peut négocier avec ceux qui veulent nous détruire. Mon combat, depuis Alger jusqu’à Paris, depuis les ruelles désertées jusqu’aux tribunes républicaines, est celui de la lucidité. Je n’écris pas pour moi seul. J’écris pour mes morts, pour mes vivants, pour ceux qui viendront. J’écris pour rappeler que l’histoire n’excuse pas l’oubli, que la liberté est indivisible, et que la République est le dernier rempart.

Kamel Bencheikh

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Winbay Casino France : une référence du jeu en ligne moderne

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Les sept ados algériens qui défièrent l’OTAN !

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Guardia civile
Guardia civile

Il a tout juste fallu sept ados de la Z Génération et une «appli» pour que la fête du Mouloud se transforme en une énième «invasion» à la Tarik Ibnou Ziad. Ni les Beechcraft B200 Super-King Air algérien et espagnol, ni les Swearingen Metroliner US ou encore les ATR-72 A MPA et autre Dornier 328-110 du Frontex italien n’ont vu venir ce Geisa Naval Open 550 qui avançait au milieux des tankers et cargos en direction du port d’Ibiza, sur une distance de 300 km nautiques.

Ils déjouèrent la télédétection des Raytheon du littoral algérien et sous le nez des barons de la mafia des cayucos (embarcations de fortune), les sept mineurs algériens ont finalement rejoint les 5166 migrants qui, depuis le début de cette année ont amerri avec leurs 278 «felouques» sur le sol de l’Etat espagnol.

La presse locale des Baléares ne faisait que comptabiliser le nombre grandissant des candidats du mal-être maghrébin et subsaharien, à la recherche d’un eldorado de la survie. C’est à chaque fois que l’on se déchaîne par voie de presses, sur les attitudes des gouvernants régionaux et centraux vis-à-vis du recul de l’activité touristique sur les îles ibériques, de la recrudescences des actes de violences et autres méfaits dues à cette nouvelle race de migrants, les harragas. 

Le Diario de Mallorca du 9/9/2025 titrait bien que « le gouvernement central rejette la demande d’un plan migratoire pour les îles du Baléares», et que la présidente du gouvernement régional des îles, Marga Prohens, du Parti Populaire de droite, a vivement «critiqué la décision du gouvernement central (Madrid) en accusant l’exécutif socialiste du PSOE de racisme constitutionnel».

La plupart des titres locaux tout comme ceux de la capitales, s’accordent à dire que pour le gouvernement socialiste de M. Sanchez, il ne suffit pas que les centres de détention pour mineurs soient surpeuplés à 1000%, mais de soumettre ces lieux à plus de surcharge et avec moins de dignité. La présidente de la région des Baléares précise que les socialiste de Madrid et leur relais aux îles, traitent les mineurs «comme s’ils étaient un numéro, une marchandise».

On dénonce et on envoie les balles de part et d’autre sur comment peut-on gérer les 5882 migrants déjà arrivés en 2024 sur l’archipel. On annonce par ailleurs que le Secrétaire d’Etat aux Migrants venait tout juste d’approuver un budget d’urgence de 6,7 millions d’euros pour installer un centre d’accueil temporaire pour migrants dans les ports de Formentera de 400 à 500 m2 et à Ibiza de 200 m2 sous la dénomination d’installation modulaire où il sera question de trier les mineurs sur la base d’appartenance ethnique.

Si sur l’île de Majorque existe un Centre d’assistance temporaire aux étrangers (CATE),  sur Ibiza, il n’existe pas de CATE et c’est au porte-parole du Syndicat Unifié de police (SUP) d’insister pour qu’il en soit un dans l’ancienne caserne militaire de la commune de Sa Coma, afin de maîtriser l’afflux des jeunes migrants et qu’ils ne puissent pas se mélanger aussi facilement aux touristes étrangers.

Policiers et gouvernants de l’Etat espagnol s’accordent à dire que le jour même où la barre des 5000 migrants irréguliers a été dépassé, le staff du socialiste Sanchez a rejeté tout plan migratoire pour les îles optant pour la politique du casernement des mineurs, notamment. Il n’en demeure pas moins que la législation pénale espagnole stipule que dans le cas des migrants mineurs présents sur le sol ibérique, il y a ce risque d’être condamné et emprisonné dès qu’ils atteignent l’âge de la majoration.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

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Tragédie de la migration : 7 morts ou disparus, dont une femme et son bébé, au large d’Oran

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Harraga
Les Algériens fuient le pays en famille avec les incalculables risques d3 noyades en mer.

Une nouvelle tragédie de la migration clandestine s’est produite jeudi 4 septembre au large de Kristel, un village portuaire sur la côte oranaise, à l’ouest d’Algérie.

Une embarcation transportant douze personnes a chaviré dans les eaux territoriales algériennes, causant la mort ou la disparition de sept passagers. Cinq autres ont survécu au naufrage, selon des informations rendues publiques par l’activiste espagnol  Fransisco José Clémente Martin (*) sur sa page Facebook.

Parmi les victimes figurent deux femmes et un nourrisson âgé de seulement sept mois. L’embarcation, une barque en fibre bleue de 4,80 mètres, équipée d’un moteur Yamaha de 40 chevaux, n’a pas résisté à la traversée périlleuse.

Ce drame s’ajoute à une longue liste de naufrages qui endeuillent régulièrement les côtes algériennes, témoignant de l’ampleur persistante du phénomène des harraga. Chaque naufrage rappelle la détresse sociale, économique et psychologique de ceux qui, malgré les risques mortels, choisissent de prendre la mer dans l’espoir d’un avenir meilleur de l’autre côté de la Méditerranée.

En Algérie, ces tragédies sont souvent minimisées ou interprétées par les autorités et les médias proches du pouvoir comme le résultat de campagnes de « manipulation » menées par des médias étrangers hostiles. Une lecture qui tend à occulter les causes profondes de ce phénomène : chômage massif, absence de perspectives, désenchantement de la jeunesse et perte de confiance dans les institutions.

La mort de ces anonymes, dont un bébé de sept mois, est pourtant le reflet cru d’une réalité sociale douloureuse. Elle souligne aussi l’écart abyssal entre les discours officiels sur la stabilité et la prospérité, et la réalité vécue par une partie de la population contrainte de fuir au prix de sa vie.

Une tragédie de trop, qui interroge sur le silence, les dénégations et l’incapacité des autorités à offrir à leur jeunesse une alternative crédible à l’exil.

La rédaction 

(*) Francisco José Clemente Martin, militant espagnol membre du Centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD) et  de  l’ONG Heroes Del Mar

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Migration clandestine de mineurs : quand El Djeich réduit un fait social à un complot médiatique

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Dans son dernier numéro, El Djeich, la revue officielle de l’Armée nationale populaire, a réagi à l’affaire qui a secoué l’opinion publique au début du mois de septembre : la traversée clandestine de sept enfants mineurs depuis Alger vers les côtes espagnoles.

L’hebdomadaire militaire s’est employé à relativiser l’événement, dénonçant une « exploitation malveillante » de la part de médias étrangers et accusant ceux-ci de vouloir « ternir l’image de l’Algérie » et « fragiliser ses institutions ».

La revue s’inscrit dans une logique défensive classique : le départ de ces adolescents est présenté comme un acte isolé, sans rapport avec des problématiques sociales ou économiques profondes. Pour El Djeich, toute tentative de relier cette tragédie à une crise plus large relèverait d’un « agenda hostile » visant à noircir le tableau d’un pays qui, affirme-t-elle, connaît au contraire des avancées tangibles sur les plans économique, social et politique.

Cet argumentaire, déjà éprouvé par le passé, repose sur deux ressorts récurrents. D’une part, l’invocation d’un « complot médiatique extérieur » destiné à attaquer l’Algérie, en feignant d’ignorer que le phénomène de la harga est largement relayé par les algériens sur les réseaux sociaux, et même par quelques journaux. D’autre part, la mise en avant d’un discours volontariste sur la jeunesse : subventions, dispositifs d’accompagnement, création de conseils consultatifs ou promotion d’une nouvelle élite politique. Autant d’annonces réitérées qui, dans les faits, peinent à convaincre une partie importante des jeunes Algériens, dont certains continuent de risquer leur vie en mer.

La rhétorique développée dans cet éditorial illustre les limites d’un traitement officiel qui privilégie la posture et le déni au détriment de l’analyse des causes structurelles : chômage élevé, blocages dans la mobilité sociale, déficit de perspectives, désenchantement politique. Autant de réalités qui alimentent la harga bien plus sûrement que de supposées « manipulations étrangères ».

En qualifiant cette affaire de « tempête dans un verre d’eau » et en y voyant l’expression d’un « acharnement hostile », la revue militaire reconduit un schéma rhétorique usé : glorification des réalisations économiques, exaltation de la jeunesse comme « force vive », et rappel constant de la continuité avec l’héritage des « jeunes du 1er Novembre ». Cette grille de lecture, quasi incantatoire, peine à masquer l’écart entre le discours officiel et l’expérience quotidienne d’une partie de la population, notamment les plus jeunes, dont le geste désespéré traduit, au contraire, un profond malaise.

En définitive, l’éditorial d’El Djeich ne livre pas une analyse mais un réflexe : transformer un fait social préoccupant en prétexte pour dénoncer des « ennemis extérieurs ». Une manière d’éluder les vraies questions et de renforcer, encore une fois, le sentiment de décalage entre les mots du pouvoir et la réalité vécue par les citoyens.

Samia Naït Iqbal

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« Bloquons tout » : tensions à Marseille, les manifestants repoussés par les forces de l’ordre

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Marseille
Marseille en ébullition.

Mercredi matin, Marseille s’est retrouvée au cœur de la mobilisation nationale « Bloquons tout », mouvement initié pour dénoncer la politique budgétaire du gouvernement et marquer une journée de blocage généralisé.

Dès 6h30, plusieurs points de rassemblement étaient annoncés dans la ville : métro La Rose, porte d’Aix, McDonald’s de la Valentine ou encore la place Castellane. Le rendez-vous central avait lieu à 10 heures sur le parvis des Réformés, d’où est parti un cortège en direction du centre-ville.

Rapidement, la tension est montée lorsque certains groupes ont tenté de bloquer des axes stratégiques. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants les plus déterminés. Plusieurs charges policières ont repoussé les tentatives de mise en place de barrages. Les autorités avaient reçu pour consigne d’agir rapidement afin d’éviter toute paralysie durable des circulations et prévenir d’éventuels débordements.

Côté transports, la Régie des Transports Métropolitains avait annoncé dès la veille des perturbations : un trafic normal pour le métro, mais un service réduit à 85 % pour les tramways et 80 % pour les bus. La ligne Marseille-Aix (L50) a également été impactée. Les usagers ont été invités à anticiper leurs trajets, la gêne étant perceptible aux heures de pointe.

À l’échelle nationale, la mobilisation a pris une ampleur inédite. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 80 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour faire face à une cinquantaine d’actions réparties dans de grandes villes comme Paris, Lyon, Nantes ou Rennes. Dans la capitale, les affrontements ont été plus soutenus : tentatives de blocages du périphérique, interventions musclées de la police et plus de cinquante interpellations.

Le mouvement « Bloquons tout » s’inscrit dans une colère sociale grandissante, nourrie par les réformes budgétaires annoncées, perçues comme un durcissement des politiques d’austérité : suppression de jours fériés, réduction des prestations sociales, rallongement des délais de carence. L’objectif affiché par les collectifs et syndicats à l’origine de cette journée était clair : montrer que la contestation peut s’inviter partout, des transports aux lieux de travail en passant par l’espace public.

À Marseille, si la mobilisation est restée plus mesurée qu’ailleurs, elle traduit néanmoins une exaspération latente. Ville marquée par de fortes inégalités sociales et une pauvreté persistante, elle reste un terrain fertile aux mouvements de contestation. Le recours rapide aux gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre a donné le ton : aucune tolérance ne serait accordée aux blocages.

Cette journée du 10 septembre pourrait bien être le point de départ d’un cycle de mobilisations plus large. Les initiateurs de « Bloquons tout » promettent déjà de nouvelles actions, convaincus que seule la pression de la rue peut infléchir la politique gouvernementale. Entre colère sociale et démonstration de force policière, Marseille a vécu, ce mercredi, une matinée qui pourrait annoncer un automne sous tension.

Mourad Benyahia

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«Bloquons tout» : le mouvement qui veut secouer la France ce 10 septembre

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Bloquons tout

L’actualité de ce mercredi 10 septembre est marquée en France par ce mouvement baptisé « Bloquons tout » ou « Indignons-nous ». Un peu partout dans le pays, on attend des actes de blocages et des manifestations. Plusieurs partis politiques de gauche et quelques syndicats ont appelé à soutenir ce mouvement né sur les réseaux au cœur de l’été.

Depuis plusieurs semaines, le mouvement s’organise sur Facebook, WhatsApp et surtout le réseau sécurisé Telegram. « Bloquons tout », rebaptisé parfois « Indignons-nous » en référence à l’essai de l’ancien résistant Stéphane Hessel et au mouvement des Indignés qui avait agité la vie politique espagnole au début des années 2010. Comme lui, il se caractérise par une méfiance des institutions et des médias, une exigence de démocratie directe, des revendications de justice sociale et des modes d’actions variés.

« Si vous êtes un petit peu perdu par rapport au 10 septembre, mais que vous avez envie de vous engager pour participer au mouvement social, voici une petite liste non exhaustive que vous pouvez faire : ne rien acheter, notamment avec votre carte bancaire ; faire grève ; apporter à manger ou juste du soutien dans les lieux de blocus, les lieux de piquets de grève, rond-points ; etc », égrène une personne participant au mouvement.

L’intersyndicale qui a mené le combat contre la réforme des retraites a préféré appeler à une manifestation le 18 septembre, mais plusieurs syndicats comme Sud-Rail, Solidaires ou la CGT se mobiliseront dès ce mercredi 10 septembre, Sophie Binet la secrétaire générale : « Nous sommes dans une complémentarité. Le 10 septembre, c’est une initiative citoyenne. » La réussite et l’ampleur du mouvement dépendra aussi de la mobilisation étudiante sachant que la rentrée universitaire n’a pas encore eu lieu.

Les politiques entre récupération et distanciation du mouvement 

Dépassée par le mouvement, une partie des politiques de gauche comme la France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon s’est greffée au mouvement : « Le 10, nous bloquerons tout pour faire partir M. Macron lui-même, car c’est lui qui est responsable de la crise. » LFI prévoit des actions aujourd’hui et espère tirer profit de cette colère avec en ligne de mire la destitution d’Emmanuel Macron. « Je soutiens toutes les grèves et les blocages, ajoute la députée insoumise Gabrielle Cathala. J’irai soutenir des parents d’élèves qui se mobilisent dans une école de ma circonscription parce qu’ils en ont marre des profs absents et ils ont en marre d’avoir du mal à finir leur fin de mois. » 

Plus de distance au PS dont Olivier Faure appelle à éviter le chaos. Une prudence partagée de l’autre côté de l’échiquier politique. Le porte-parole du RN, Gaëtan Dussausaye, dénonce un mouvement noyauté par l’ultra-gauche : « Évidemment on comprend les raisons, maintenant, on a aussi des raisons de s’en inquiéter parce qu’à partir du moment où vous avez quand même un certain nombre de personnalités issues de l’extrême-gauche qui font de la récupération du mouvement, ça laisse un peu à désirer sur les suites qui pourraient être données à la journée de demain. » Du côté du parti présidentiel, le conseiller national de Renaissance, Martin Garagnon, craint lui aussi des violences : « Jean-Luc Mélenchon veut la convergence des luttes. Les Français auront la convergence des casses. »

En prévision de ces débordements, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a annoncé mobiliser 80 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé mardi que les forces de l’ordre « ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage » et « interviendront systématiquement » mercredi lors du mouvement « Bloquons tout ».

RFI

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