25 avril 2024
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Pour un Front populaire contre la répression !

APPEL

Pour un Front populaire contre la répression !

Le Comité Algériens Contre la Torture et les conditions carcérales inhumaines (CACTCCI), le CNLD et la CNUAC, ont pris l’initiative d’appeler à la constitution d’un front large contre la répression qui s’est abattue sur le Hirak et qui s’accentue dangereusement à l’approche de l’échéance électorale du 12 juin.

Ils ont engagé des contacts avec les ligues des droits de l’homme, des collectifs du Hirak, des partis impliqués activement dans ce mouvement populaire, des syndicats et les collectifs d’avocats.

Une première réunion a permis de baliser les bases d’une action unitaire contre la violence répressive du pouvoir, destinée à éteindre le Hirak et réduire à néant les droits humains les plus élémentaires. Le constat est amer. Un climat d’insécurité et le règne de l’arbitraire avec plus d’un millier d’interpellations depuis deux vendredis, des dizaines de gardes à vue, des mandats de dépôt et de lourdes condamnations à l’issue des comparutions immédiates. Plus de 130 détenus d’opinion dans les geôles du pouvoir et des dizaines de poursuites judiciaires en cours.

Face à un Hirak toujours aussi présent et déterminé, L’impasse dans laquelle se trouve le pouvoir le pousse à faire de la répression la seule feuille de route si ce n’est l’unique, pour domestiquer une société en rupture avec un système politique éculé et qui tente de légitimer la répression policière, les arrestations arbitraires, les tortures et les conditions violentes de détention et d’incarcération des détenus d’opinion qui se conjuguent à la criminalisation du Hirak et à son isolement, en agitant l’épouvantail terroriste ou celui de la main étrangère.

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Cette répression va au-delà du Hirak et touche les luttes sociales comme elle se prolonge, aussi, par une violence sociale contre les femmes, attestées par les féminicides et les viols banalisés comme ceux que viennent subir des femmes-enseignantes de Bordj Badji Mokhtar et de Biskra ces derniers jours. Ce pouvoir autoritaire et liberticide a tourné le dos au peuple comme il a piétiné les règles du droit, sa propre constitution et a largement transgressé les conventions des droits humains quil a lui-même ratifié au niveau international.

Nous sommes dans l’urgence car on ne peut pas accepter que le peuple soit mis en prison. Les participants cités plus haut ont décidé de proclamer la constitution d’un Front Anti-répression pour réagir vite et de façon unitaire à l’escalade de la répression. Alger comme d’autres villes, subissent un véritable « Etat d’exception » qui s’installe de fait dans la conscience sociale.

Cette initiative unitaire fait appel à tous les collectifs, partis, syndicats et personnalités à rejoindre ce front et à mutualiser leurs efforts et leurs moyens pour arrêter cette atteinte aux droits humains. Elle fait aussi appel à la diaspora pour s’organiser et centrer ses efforts contre la répression y compris en interpellant l’opinion internationale.

Nous avons conscience que cet autoritarisme aveugle n’est pas circonstanciel au Hirak mais renvoie à la nature politique et sociale d’un pouvoir qui s’est subordonné l’Etat et la société. Le Hirak est un mouvement populaire qui veut dégager un système obsolescent. Son droit d’opposition pacifique doit être garanti et protégé. Cette répression nous mène droit au mur. Mobilisons-nous tous ensemble pour y mettre fin.

Pour l’arrêt immédiat de la répression !

Pour la libération de tous les détenus d’opinion et l’arrêt des poursuites judiciaires !

Pour le respect des libertés fondamentales !

Alger, le 22 mai 2021

Premiers signataires :

Comité Algériens Contre la Torture et les conditions carcérales inhumaines

Comité national de Libération des Détenus

Coordination National des Universitaires Algériens pour le Changement

Ligue algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme

Association de femmes « ANILI » de Tizi-ouzou

L’association Le Carré ( Tizi Ouzou )

Zahi Said, avocat.

Mouvement Démocratique et Social ( MDS )

Ahmime Nourddine, avocat

Audin Pierre, fils de Josette et Maurice Audin.

Bousbia Mohamed Amine élu de la commune de Chéraga et membre du CNLD.

Kichou Elhadi, ex-détenu.

Lassouli El Hadi, agriculteur.

Sebaa-Delladj Fatima-Zohra, professeur sociologue

 




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