Après avoir bénéficié du soutien du crypto-arabo-islamiste Abdelkader Bengrina, Tebboune voit, satisfait sans doute, le FLN appeler à ce qu’il se représente pour un second mandat à la présidence.
La partition se joue par petites touches. Chacun son rôle. Les partis croupions reprennent du service. Sans les cadres pour le moment ! Cela ne vous étonne sans doute pas !
Le FLN ne mise que sur les candidats gagnants, autrement dit ceux choisis et soutenus par l’Etat profond. En l’espèce, il est un indicateur fiable. On peut le lui reconnaître.
Alors que Tebboune n’a même pas annoncé sa candidature, d’autres font le travail à sa place. Le bal des larbins est ouvert ! Il n’y a que chez nous que nous assistons à pareil spectacle. En ça au moins on peut revendiquer une certaine singularité.
Le FLN est au pouvoir ce que les girouettes sont au vent. Le premier indique toujours le bon candidat. Le second la direction des vents. Avec l’ancien parti unique, on voit l’arc islamo-arabiste qui se recompose pour gangrener encore un peu plus le pays.
La synthèse entre ces courants mortifères que sont les arabistes et les islamo-wahhabites représentés par le sinistre Bengrina entre autres constitue un véritable danger pour l’Algérie. Mais qui s’en soucie en haut lieu ? Même des partis qui se revendiquent démocrates partent à la soupe.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la 3e session du Comité central (CC) du parti, le Secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek a appelé, au nom des membres du CC et de tous les militants du parti, « le président de la République à se présenter à l’élection présidentielle du 7 septembre, en reconnaissance du mérite et de la sagesse de ses choix, et des acquis importants réalisés par l’Algérie sous sa direction clairvoyante et dans la cadre de la poursuite du processus de réforme, d’édification et de développement ».
Pourquoi donc le FLN, honni par les millions d’Algériens pendant les manifestations du Hirak du printemps 2019, soutient le chef de l’Etat ?
Cet appel « est dicté par le résultat du travail accompli par le président de la République depuis décembre 2019 dans tous les domaines ». Des résultats que seuls les dinosaures du FLN reconnaissent dans le marasme général qui engloutit le pays par portion entière.
Pour Abdelkrim Benmbarek, l’Algérie « a réussi, grâce à ses choix rationnels, à retrouver sa stabilité à la lumière d’un contexte régional et international de plus en plus complexe et alambiqué ». Le FLN rejoint donc la cohorte de partis administration qui soutiennent Tebboune pour cette présidentielle.
En acceptant d’être la planche de secours de ces partis, Tebboune reconduit les pratiques de Bouteflika. Il montre qu’il représente le monde suranné qui a compromis les espoirs des Algériens pour leur propre devenir.
A la lumière de ces éléments, faut-il attendre un autre verdict le soir du 7 septembre ? Certainement pas. A moins de quelque événement surprise, Abdelmadjid Tebboune sera bel et bien président après septembre prochain.
N’a-t-il pas d’ailleurs parlé de sa visite officielle en France à l’automne alors même que les urnes de la présidentielle n’ont pas encore donné le vainqueur ? C’est dire…
Yacine K.