26 avril 2024
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Qui est le président Emmanuel Macron ?

Grand Angle

Qui est le président Emmanuel Macron ?

On nous dit qu’il est jeune et fut élu démocratiquement. Pour opposer ces deux aspects au chef de l’État algérien actuel. Puis on nous informe de sa tournée au Moyen-Orient, ensuite en Afrique, avec ses succès (comme chef d’une puissance néo-colonial) et ses déboires, notamment face au président du Ghana, qui ne se comporta pas en béni-oui-oui néo-colonisé.

Le « jeune »

Mais personne n’informe sur le parcours qui a mené ce jeune homme à la présidence de la France, personne ne nous a dit qui est cet homme, du point de vue économique et social.

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Il faut aller chercher sur internet pour le savoir, et pas dans des organes d’information algériens, mais étrangers, et, parmi ces derniers, pas n’importe lesquels.

J’en résume un premier article.

Emmanuel Macron est un produit de l’ENA, traditionnelle fournisseuse des élites françaises. Capitalistes, bien entendu. Après un passage dans un cabinet ministériel, engagement à la banque Rothschild & Cie. Puis, emploi à l’Élysée. 2006 : il est au parti socialiste. Puis, l’article mentionné  énumère les diverses étapes où Macron passe de patrons de haut vol à des organisations liées à la finance internationale et à l’établissement de la politique mondiale au service de cette oligarchie planétaire.

Et voilà Macron créer son propre parti, « En marche ! ». L’article auquel fait référence cette contribution note :

« L’originalité de ce parti est que, durant ses huit premiers mois, il n’aura pas ni programme, ni proposition, juste un candidat à la présidentielle. Cela ne l’empêchera pas d’être rejoint par toutes sortes de personnalités politiques qui n’eurent pas besoin qu’on leur précise ce qu’elles savaient déjà : le programme de Macron, c’est celui de Delors et de Strauss-Kahn.

Si la candidature de Jacques Delors visait à faire de la France le pilier de l’Union européenne, celle d’Emmanuel Macron comme celle de Dominique Strauss-Kahn entend faire entrer les électeurs (on n’ose plus dire les « Français ») dans la globalisation. Le soutien apporté par les médias est beaucoup plus facile que deux décennies auparavant car ils se sont concentrés et que les six principaux patrons de presse sont favorables à la globalisation. »

Le « démocrate »

Venons à l’élection « démocratique » de ce président. On  ne dit pas par quel mécanisme il l’a été. Cela n’est pas correct, pour ne pas dire tendancieux, puisque cette information incomplète laisse croire à une élection réellement démocratique.

À ce sujet, un autre article, de la même source, nous fournit des informations. J’en cite uniquement le « chapeau », laissant à la personne intéressée la lecture du texte dans sa totalité.

« Prononçant un discours fondateur devant les plus hauts diplomates français, le président Macron a révélé sa conception du monde et la manière dont il entend utiliser les outils dont il dispose. Selon lui, il n’y a plus de souveraineté populaire, ni en France, ni en Europe, donc pas de démocraties nationales ou supra-nationale. Il n’y a plus non plus d’intérêt collectif, de République, mais un catalogue hétéroclite de choses et d’idées composant des biens communs. Décrivant leur nouveau travail aux ambassadeurs, il les a informés qu’ils ne devraient plus défendre les valeurs de leur pays, mais trouver des opportunités d’agir au nom du Léviathan européen. Entrant dans le détail de certains conflits, il a décrit un programme de colonisation économique du Levant et de l’Afrique ».

Bien entendu, la presse française et internationale n’a pas donné cette version des faits. On la trouve uniquement dans des organes d’information ne dépendant pas de l’oligarchie française ou internationale. C’est dire qu’il faut prendre du temps et chercher sur internet. C’est fait. Bonne lecture des deux articles référencés, ayant permis la rédaction de cette brève contribution.

Dès lors, est-il nécessaire de se demander le motif principal qui amène ce président français en Algérie ?… Ne sait-on pas que les chefs d’État des pays capitalistes ne sont rien d’autres que les commis-voyageurs de ceux qui leur ont permis, par l’argent qu’ils possèdent et les moyens de conditionnement dont ils sont également propriétaires, d’être élus là où se trouvent ?

Après cela, on saura comment considérer, à leur juste valeur, les deux expressions présentées : « jeune » et « élu démocratiquement ». Alors, il deviendra facile de comprendre à leur juste proportion et intention les déclarations passées de ce président sur la colonisation de l’Algérie, le repas auquel il invitera des « intellectuels » algériens. Il deviendra également aisé, sans assister aux discussions de ce chef d’État avec ses partenaires, de savoir ce qu’il est venu vendre en Algérie, au profit de qui.

K. N.

Email : kad-n@email.com

Auteur
Kadour Naïmi

 




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