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Rachid Ali Yahia : « Non au morcellement de l’Algérie, oui à l’unité dans la diversité »

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Dans une Algérie traversée par des débats identitaires souvent passionnés, la parole de Rachid Ali Yahia invite à repenser l’unité nationale non comme une uniformité imposée, mais comme une construction volontaire fondée sur la reconnaissance mutuelle et la solidarité.

Figure emblématique du courant berbériste historique, Rachid Ali Yahia, connu pour ses positions intransigeantes au sein du Parti du peuple algérien (PPA) dans les années 1940, a réaffirmé avec force, dans un message publié,   ce samedi 8 novembre,  sur sa page Facebook, son attachement à l’unité nationale. Dans un contexte où les tensions identitaires et régionales refont surface dans le débat public, il met en garde contre toute aventure politique susceptible de fragiliser la cohésion du pays.

Pour celui qui fut l’un des acteurs les plus lucides du mouvement national, la fragmentation de l’Algérie constituerait un péril majeur. « Il ne faut pas morceler l’Algérie. Il ne faut pas morceler l’Afrique du Nord », avertit-il, appelant à la consolidation du pays dans le respect des composantes qui font sa richesse.

Rachid Ali Yahia prône une vision d’unité qui ne nie pas la pluralité. Il insiste sur la nécessité de reconnaître la diversité linguistique, culturelle et régionale : « Travaillons à l’unification dans le respect de la diversité des deux communautés nationales — arabophones et berbérophones — mais aussi des diversités régionales à l’échelle nationale et nord-africaine. »

Son appel revêt une portée à la fois nationale et maghrébine. L’ancien militant du PPA met en garde contre la tentation du repli identitaire et contre les manœuvres étrangères visant à fragiliser les États de la région : « Il ne faut pas que le pays soit une contestation de petits États à la solde des pays étrangers, manipulés de l’extérieur. »

Dans une posture à la fois critique et constructive, Rachid Ali Yahia appelle à renforcer le pays en soutenant les dynamiques positives de l’État tout en dénonçant ses insuffisances. Il plaide pour une Algérie réconciliée avec elle-même, ouverte à sa double appartenance : « Travaillons à l’unification et à la fraternisation du pays, à faire en sorte que le pouvoir avance dans la voie de l’Algérianité et de la Nord-Africanité. »

Son message, résumé en une formule percutante — « Non au morcellement de l’Algérie, oui à l’unité dans la diversité » — résonne comme un rappel des fondamentaux du projet national. Au-delà de la conjoncture politique, il s’agit d’un appel à la vigilance et à la responsabilité collective face aux divisions internes.

Samia Naït Iqbal

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6 Commentaires

  1. Rachid Ali Yahya appartient à une génération qui a énormément donné. Les gens de sa génération qui ont activement œuvre pour mettre fin au régime colonial ont pour la plupart reçu du fiel pour du miel. Ils ont été ostracisés, voire pourchassés, réprimés assassinées pour certains d’entre eux. Non pas par des camarades de maquis mais par des usurpateurs. Leur mérite est immense.
    Pour autant, les questions relatives à l’identité, à la religions, à l’histoire, à la langue, à la civilisations, à l’appartenance restent entières. Elles ne datent pas de l’époque coloniale française, elles lui sont bien antérieures. On peut même dire que le passif hérité de l’époque pré 1830 a déterminé les frictions au sein du mouvement national algérien et du post 1962. C’est un aspect qui n’a jamais été soulevé et encore moins traité; on ne peut demander à cette génération de tout faire. Il est vrai qu’on ne peut pas demander à une seule génération qui s’est faite dans les conditions difficiles du maquis de répondre à des problématiques aussi vastes. Le passif court sur des siècles. Il est injuste d’exiger d’une générations d’apporter des réponses à tout.
    Pour autant, il n’est pas juste non plus de dire que les problèmes et les priorités et l’état d’esprit de cette époque d’une doit primer sur toutes les époques et dans toutes les situations. C’est tout juste parce que c’est figer le temps.

  2. « … Rachid Ali Yahia appelle à renforcer le pays en soutenant les dynamiques positives de l’État tout en dénonçant ses insuffisances ». Mais cher M. Ali Yahia ne vous a-t-on pas informé que dans l’Algérie de 3amhoum, si vous dénoncez vous allez directement au trou … à Maison-Carrée. Les exemples sont pourtant légion. Quant aux dynamiques positives de l’État, on attend toujours. Selon 3amhoum d’ici fin 2026 (ou peut-être 2027, les dates changent tellement!) le PIB de l’Algérie atteindra les 400 milliards de $, voire plus. Si cela advenait, je serais l’un des premiers à applaudir des deux mains et des pieds. En attendant …!
    « Non au morcellement de l’Algérie, oui à l’unité dans la diversité », awid ukan! Avec tout le grand respect que je vous dois M. Ali Yahia ainsi qu’à vos nombreuses années de militantisme, je ne peux m’empêcher de vous faire remarquer que c’est bien le pouvoir en place depuis 1962 qui, lui, impose l’unité dans l’unicité ou pour être encore plus précis, l’unité mais seulement dans l’islamité et l’arabité, la quadrature du cercle en quelque sorte. Quant aux militants progressistes des années 40 à ce jour, hidalgos algériens, tout ce que ce pouvoir leur concède c’est de brasser du vent à l’image de Don Quichotte se battant contre les moulins à vent. Il n’y a qu’à demander au FFS pour voir. En ce qui me concerne, unité dans la diversité = wishful thinking, sans plus! C’est louable, honorable. mais, malheureusement, au contact de la réelle réalité ça fait pschitt! Salutations sincères.

  3. Avec tous mes respect que je vous doit ; étant naïf dans ma jeunesse , je croyais à la diversité et plus je vieilli j’ai renoncé à cette option ,car l’arabo islamisme est devenue une colonisation de l’esprit qui écrase l’épanouissement de l’identité Amazigh . Je constate depuis longtemps vous milité pour cette cause identitaire ,résultat rien oulach . Un régime qui pousse ces propre enfants à mourir en méditerranée , qui emprisonne à tour de bras ,des militants , des journalistes, qui veux déchoir de la nationalité algérienne pour une voix dissonante . NON et NON . Je suis de qui veulent récupérer rétablir mon identité ancêtrale ; c’est légitime ,ce n’et pas trop demander :je ne suis pas de ceux qu’on veux berner avec un match de foot à Tizi Ouzou avec une chanson de Matoub ,l’un exilé er l’autre assassiné ,et maintenant ils veulent les réabilitès . La seul solution c’est l’indépendance de la Kabylie pour garder ses propre valeurs .: le courage, l’honnêtetè , le travail,l’entraide , le savoir . le vrai patri

  4. Une fois que la Kabylie aura recouvré sa liberté et toute son autonomie pour l’application de ses lois qui émaneront de la nation Kabyle et qui définissent pleinement son existence et sa pleine souveraineté de son territoire, à ce moment là, et seulement à ce moment là, on pourra parler de la sécurité du territoire nord africain. Car voyez vous, la Kabylie se trouve en cet instant même, marginalisée, plus que ca encore, piégée et agréssée et privée de toute ses richesses. Il faut être idiot, pour continuer à promouvoir l’unité après 63 ans de l’indépendance de l’Algérie, alors que ses dirigeants continuent à nous enfoncer dans la gorge, leur langue, leur coutumes, leur religion et leur térrorisme et, en plus subir leur racisme. Cet état d’esprit de monsieur Ali Yahia est tout simplement dépassé et n’a plus lieu d’être. Les Kabyles doivent aller de l’avant et passer à autre chose. Les kabyles doivent se défaire du colonialisme et prendre leur destin en main. C’est la seule solution qui reste. On a trop perdu de temps, et surtout on a trop perdu d’hommes et de femmes.

  5. Tout enfant de Massinissa serait d’accord pour dire non au morcellement de l’Algérie. Au contraire. L’unité est à partir de ce socle unitaire qui fait d’abord d’humus qui nourrit l’ensemble géographique. De même les diversités sans un lien sémantique commun ne dure que le temps des démagogues. Croire que les peuples d’Allemagne auraient duré sans le lien culturel unifiant des es Landers est une vue de l’esprit. Ni même la religion n’a jamais uni les peuples, au Yémen et au Soudan ou même si proche en Lybie où les factions toutes sunnites se déchirent. La fracture a été introduite verticalement, c’est celle d’abord de ce pseudo concept de oumma, qui est diamétralement opposé à la nation, dans la mesure où elle nie la frontière et la culture, les deux principes fondamentaux d’une nation. C’est ce crime identitaire qui est à corriger. Le futur des peuples est celui de trouver le dénominateur solidement ancré dans l’histoire à élever à valeurs fondantes. C’est cette condition indispensable qui ne peut souffrir d’aucune ambiguïté qui redonnera la force au pays pour affronter les potentiels troubles que le nouvel ordre mondial, qui est en transition, pourrait réserver à la région.

  6. je cite: « Il ne faut pas que le pays soit une contestation de petits États à la solde des pays étrangers, manipulés de l’extérieur. »

    C’est chkoon hadik l’EXTERIEUR ? parce qu’\elles sont nombreuses, depuis le Bakistan jusqu’a l’Egypte a se taper les rboubettes d’alkharia. Mais pire quand il faut passer a la caisse, elles VERSENT Des MILLIARDs et MILLIARDs et Milliards et des MILLE-Milliards chez les Kofards … Ca paye d’etre Kofard !!! Mais la vraie question est bourquoi les rejetons de Abdel-Marie et Saida-Moh » vont font fabriquer leur farine en France??? – Wa3lach ?
    Mais simplifiant: Le faschisme ne s’accomode pas, ca se COMBAT ! et l’arabo-islamisme, c’est le faschisme – sinon chacun pour soi et dieu ou dieuse pour tous ! Ceux et celles qui aiment leur mouhmouha n’ont qu’a y qewder !
    Cette histoire d’autonomie sous la souverainete’ de quelqu’un d’autre c’est donnerie

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