24 avril 2024
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Révolution pacifique en Algérie : la solution efficace pour pousser le pouvoir illégitime à partir

PROPOSITIONS

Révolution pacifique en Algérie : la solution efficace pour pousser le pouvoir illégitime à partir

La véritable démocratie est la condition nécessaire pour le développement des nations; parce que dans les pays démocratiques le mérite et la compétence sont les critères d’accès aux postes de responsabilité. 

En plus clair, dans les pays démocratiques, pour accéder au pouvoir ou y durer il faut être choisi par les citoyens ; et il est évident que les citoyens choisissent les plus méritants, les plus compétents et les plus intègres. Donc, ce sont les meilleurs qui arrivent au pouvoir et pour durer ou évoluer dans leurs postes, ces meilleurs doivent assurer des résultats satisfaisants afin éviter d’être sanctionnés par les électeurs et ils doivent aussi rester propres, honnêtes, intègres et respectueux des lois car la justice juste et indépendante fait son travail. Et pour réaliser des résultats positifs ils sont obligés de choisir des collaborateurs et des subalternes de très haut niveau de compétences. 

  Sans une véritable démocratie il est ridicule d’espérer quoi que se soit de bon. Là où la démocratie est absente il ne peut y avoir ni développement ni justice juste ni aucun bien-être ; parce que dans les pays où la démocratie est inexistante, ou bien il n’y a qu’une démocratie de façade comme dans notre pays, les citoyens n’ont aucun droit d’influer sur le choix de leurs dirigeants qui leur sont imposés.

Généralement la fraude, la tricherie, le piston, les relations immorales et parfois même la violence sont les voies et moyens pour arriver au pouvoir et s’y éterniser ; et cette sorte de voies et moyens ce ne sont que les gens sans scrupules qui les utilisent. Ainsi une concurrence entre les pègres est lancée pour mettre main basse sur le pays, d’en faire une colonie conquise et s’emparer de ses richesses. Une fois au pouvoir, n’ayant de comptes à ne rendre à personne, ils ne se privent pas de faire tout ce que leurs bas instincts leur demandent.

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Dans ce système les gens sans scrupules, même les voleurs de poules, accourent à arriver au sommet du pouvoir ; puis les gens honnêtes fuient ou sont chassés et la situation s’aggravent de plus en plus. N’importe qui peut prendre le pouvoir pour y faire n’importe quoi.

Un pays ne peut pas se développer sans la démocratie. Au contraire il ne peut que se ruiner et se détruire sans l’ombre du moindre doute. C’est une certitude que personne ne peut sérieusement démentir. C’est même une lapalissade.

Conséquemment à la nécessité absolue de la démocratie à tout développement, celui qui n’œuvre pas d’autant qu’il peut à l’instauration de la démocratie dans son pays est un irresponsable inconscient, mais celui qui essaye ou participe à son empêchement est un traître criminel car par ses faits il empêche son pays de s’engager dans la voie de la stabilité et du développement.

Bien avant l’indépendance de l’Algérie et jusqu’à ce jour, une lutte sans merci est engagée entre les vrais patriotes qui aspirent à l’instauration de la démocratie  et les égoïstes qui ne cherchent que leurs intérêts mesquins ou pire encore seulement les intérêts de leurs parrains. Beaucoup de valeureux hommes et de valeureuses femmes ont sacrifié leur vie pour la réalisation de l’idéal démocratique. Et comme suite logique aux luttes et aux sacrifices de ces générations d’algériens amoureux de leur patrie, la quasi-totalité du peuple algérien s’est soulevé depuis maintenant plus de quatre mois pour instaurer un État de droit démocratique.

En ce qui concerne les marches et les manifestations, la quasi-totalité des algériens ont fait leur devoir comme il se doit, dans des conditions parfois très difficiles, et démontré leur détermination à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de toutes leurs revendications légitimes. Mais pour la concrétisation de ces revendications, les marches et les slogans les plus expressifs seuls ne suffisent pas ; il ne faut pas attendre des tenants du pouvoir, contre lesquels les Algériens se sont soulevés sur tout le territoire national comme une seule personne, qu’ils passent à l’action pour instaurer une véritable démocratie après des décennies de dictature. Ils ne le feront jamais car ils ne le veulent pas et ils ne savent pas comment le faire ; ceux qui ont produit la crise multidimensionnelle qui risque d’emporter l’Algérie ne peuvent pas apporter une solution à la crise qu’ils ont eux-mêmes causée. Ce sont eux le vrai problème.

Les tenants du pouvoir et leurs alliés font tout pour diviser le peuple afin de préserver leur pouvoir et privilèges, continuer à  exercer leur hégémonie sur notre pays, continuer à piller ses richesses et par la suite passer le flambeau à leurs progénitures. Du coté du pouvoir il n’y a rien à espérer ; leur stratégie est de dire ce que les algériens veulent entendre mais faire ce que eux et leurs intérêts exigent. Donc il faut les contraindre par des actions pacifiques mais efficaces. Il faut proposer des solutions concrètes ; ne pas seulement exprimer des vœux et attendre que ceux qui ont confisqué le pouvoir les réalisent. 

Parmi les plus grossières des hypocrisies des tenants du pouvoir est leurs appels insistants au dialogue avec leurs représentants illégitimes exécrés et vomis par tous les algériens intègres. Et pour empêcher de vraies négociations d’avoir lieu, tous les satellites opportunistes du système ont sauté au milieu de la scène et applaudit ces fausses offres de dialogue.

Les dirigeants et les militants des partis politiques du pouvoir, les personnes qui ont participé à la  confiscation de l’indépendance, à la construction du système mafieux, qui ont causé ou participé à la faillite du pays ont encore théoriquement certes le droit de s’exprimer ; mais vu les dégâts et les risques qu’ils font toujours encourir à l’Algérie,  il est de leur devoir de se taire et de se terrer car en essayant de montrer qu’ils peuvent être des acteurs utiles dans le règlement de la crise, ils décrédibilisent le dialogue ou toute autre action à laquelle ils veulent participer et font fuir et éloigner les citoyens sincères qui peuvent réellement apporter de vraies solutions. Donc le seul service que ces satellites et appendices du pouvoir  peuvent rendre à notre pays c’est de se cacher et de s’éloigner de la scène. Ils doivent cesser leur hypocrisie et leur opportunisme et reconnaître que tout le monde sait que c’est eux le mal de l’Algérie. La révolution populaire pacifique en cours n’est ni une machine à laver ni un bain maure. 

L’autre action qui dévoile au grand jour les véritables intentions du pouvoir est l’instruction donnée à ciel ouvert par le chef de l’État major aux forces de sécurité pour arrêter en dehors de la légalité les citoyens pacifiques qui portent le drapeau amazigh ; c’est une grossière tentative de faire monter les algériens les uns contre les autres et provoquer des troubles pour casser la révolution. Ces instructions dénotent que les tenants du pouvoir sont acculés jusqu’à essayer de faire flèche de tout bois. Ils ignorent que le peuple algérien est très conscient et patriote pour tomber dans un traquenard aussi apparent.

Finalement, ils l’ont appris à leurs dépens en recevant le retour de manivelle en plein visage ; lorsque ces instructions dont le but inavoué mais clair est de diviser les citoyens a finalement renforcé la fraternité entre les algériens qui ont montré très clairement d’une manière indiscutable que le drapeau amazigh est le leur à tous. La tentative de stigmatiser les régions berbérophones afin d’essayer d’affaiblir la révolution populaire contre le système dictatorial mafieux n’a fait qu’attiser la colère du peuple contre les tenant du pouvoir. Tous les algériens, excepté ceux qui feignent de l’ignorer, savent que les kabyles et tous les berbérophones comme la quasi-totalité du peuple algérien indivisible aiment profondément leur pays contrairement à la majorité de ses dirigeants qui n’aiment que leurs intérêts personnels. 

Pour sortir de la crise, des propositions sont faites par des personnalités, des groupes de personnalités, des partis politiques ou par des collectifs mais malheureusement elles se limitent toutes à des constats de la situation ou à des vœux auxquels aspirent les algériens. Il faut proposer des mécanismes de passage à l’action, les souhaits nous les connaissons tous.  Et sur ce point il est illusoire de compter sur le pouvoir ; le pouvoir ne fait que combattre les vraies solutions tout en faisant semblant de les chercher.

Il est important de signaler que la révolution pacifique en cours dans notre pays est caractérisée par certains point qu’il est peut être important de revoir car ils arrangent le pouvoir et retardent la réalisation des revendications ; ce sont : le slogan « ils vont tous partir » (Yetnahaw gaâ) car tant que ceux qui doivent partir ne sont pas nommément cité, personne n’est inquiété ; l’absence d’une feuille de route claire, fixe et scellée (plateforme de revendications claire) 

Par contre, il est plus qu’indispensable de rester pacifiques et de ne jamais répondre aux provocations  

Pour passer à l’action et être efficaces, la seule et unique solution qui existe ne peut être apportée que par un collectif  de personnalités nationales charismatiques crédibles, propres, instruites et sincères. Le chemin le plus sûr et le plus court vers une issue heureuse et certaine passe par l’étape suivante : 

La création d’un comité citoyen pour la démocratie en Algérie (le C.C.D.A.) : 

D’honorables personnalités doivent se contacter entre elles pour constituer le premier noyau de ce comité. On peut pour le moment citer Mohammed Mouleshoul (l’écrivain Yasmina Khadra), Ahmed Benbitour, Mustapha Bouchachi, Ali Yahia Abdenour, Mokrane Aït Larbi, Arezki Aït Larbi (journaliste), Salima Ghezali (journaliste), Benyoucef Mellouk, Nacer Djabi (sociologue), Belaid Abane (politologue et écrivain), Mohammed Benchicou (journaliste et écrivain), Hacen Ouali (journaliste), Omar Belhouchet (ancien directeur du journal El Watan), Nasr-Eddine Lezzar (avocat), Mohammed Henad (professeur de sciences politiques), Abdelaziz Rahabi, Ferhat Aït Ali (expert en économie), Sid Lakhdar Boumediene (enseignant) et la liste n’est pas exhaustive.

C’est à ces personnalités nationales de se contacter entre elles et contacter d’autres pour se réunir afin de rédiger une feuille de route pratique concrète qui sera certainement adoptée par le peuple qui en fera sa plate-forme de revendications. Tout le reste n’est que paroles et littérature.

Il est évident que ces personnalités ne vont pas tomber dans le piège de ceux qui préconisent l’écartement des hommes et femmes politiques qui ont passé leur vie à militer pour l’instauration de la démocratie dans notre pays, et sans lesquels la révolution populaire en cours n’aurait jamais eu lieu, tel que Sofiane Djilali, madame Zoubida Assoul, SaÏd Sadi, Ali Laskri, Noureddine Boukrouh, Ali Fawzi RebaÏne, Karim Tabou, Ali Benflis,….  Comme ils peuvent la compléter par des cadres honnêtes et compétents et faire participer toutes les compétences nationales.

Par contre, nous leur suggérons de ne pas faire participer ceux qui ont bâti le système pour venir maintenant nous dire que seuls ceux qui ont travaillé avec le régime de Bouteflika sont mauvais, comme Ahmed Taleb Ibrahimi veut nous le faire croire. Non le peuple n’est pas dupe ; Ahmed Taleb Ibrahimi est l’un des principaux piliers du système  qui ont conduit l’Algérie à la catastrophe et s’il n’a pas participé au régime de Bouteflika c’est tout simplement parce que ce dernier n’a pas voulu de lui. Il y’ a aussi l’ancien président Liamine Zeroual qui offert le pouvoir à la bande en 1999 que certains veulent nous présenter comme un porteur de solutions. Pour les responsables et les militants des partis dits de la coalition présidentielle, leur cas est connu de tous qu’il est inutile d’en parler.

Une fois créé et mis en place, le Comité Citoyen pour la Démocratie en Algérie (le C.C.D.A.) doit se fixer comme mission les actions suivantes :

a – la désignation de cinq membres du Haut Conseil de la Transition (HCT) qui sera chargé de gérer la  période de transition : proposer cinq personnalités qui vont composer le H.C.T pour remplacer Abdelkader Bensalah à la tête de l’État.

Le parlement et le sénat actuel qui n’ont aucune légitimité seront dissouts, et le gouvernement laissé par Bouteflika sera remplacé par un gouvernement de technocrates

b – la rédaction d’une proclamation dans laquelle seront mentionnées les revendications pratiques concrètes et non pas des souhaits que les tenants du pouvoir doivent accepter sans aucune condition ni délai : cette proclamation sera la seule pancarte lors des marches pacifiques.   

c – aller à la rencontre de Monsieur le chef de l’Etat major de l’ANP pour lui remettre la proclamation en guise de seule et unique réponse à ses appels au dialogue : le dialogue qui signifie parler ou discuter ne convient pas à la situation actuelle et au problème algérien ; le dialogue doit se faire entre les membres du CCDA pour discuter des solutions à proposer et de la proclamation à rédiger.  

Avec les tenants du pouvoir, ce sont des négociations qu’il faudrait lancer pour parvenir à un accord sur le départ du système afin de les aider à partir dans le calme et la sérénité.   

Il faut agir vite pour prendre de vitesse les tenants du pouvoir qui font tout perdre du temps précieux exprès dans le but d’imposer à partir du 04 juillet prochain au peuple algérien ce qu’ils veulent tout en l’accusant de refuser le dialogue et de ne rien proposer. L’Histoire retiendra tout.  

Vive l’Algérie libre et démocratique. Vive le peuple algérien propre et honnête.

Auteur
Abdelhak Amar

 




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