28 mars 2024
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Tizi-Ouzou : Boudjima, à qui profite le saccage ?

Boudjima

C’est un évènement inédit. Indigne. Depuis le 27 octobre 2021 l’Association féminine de la commune de Boudjima (Tizi-Ouzou) organise un marché dédié aux échanges entre femmes productrices de la région et plus loin. Mais l’association gêne du monde manifestement.

Inspiré de l’esprit de l’épicerie solidaire, régulièrement, les bénévoles procèdent à la mise en vente de fruits et légumes provenant du marché de gros à prix coûtant, ce qui permet aux bourses modestes de s’offrir ces rares extras. Le projet salué par les autorités administratives, notamment  de la wilaya et de la direction du commerce, n’a visiblement pas fait que des heureux. Ce projet a donc fait l’objet de multiples oppositions.

A la lumière de nouvelles élections, l’ancienne équipe dirigeante (Quatre mandats au compteur) a cédé la place à une équipe de jeunes. A la tête de cette nouvelle équipe un jeune ingénieur animateur estudiantin et actif en milieu associatif, comité de village plus particulièrement.

L’arrivée d’une nouvelle équipe n’est pas du goût de tout le monde. Il faut croire que certaines habitudes ont la peau dure. Et les pratiques scélérates ne sont pas loin. 

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Dans la nuit du vendredi 31 décembre 2021, des individus se sont attaqués à la maison de jeunes  et au siège de l’association porteuse du projet –épicerie solidaire-.  Les locaux ont été saccagés, des machines de couture destinées à la formation de femmes sans emploi ont été détruites, le local a subi de graves dégradations. L’unique ordinateur a été dérobé.

Non satisfaits de leur forfaiture, ces mêmes individus se sont pris au stade récemment rénové, détruisant les câbles électriques et les panneaux d’éclairage du stade. Les bâtiments de l’APC sont privés d’eau – les conduites ayant été endommagées- l’on est alors en droit de se demander à qui profite le délit ? La commune longtemps logée aux oubliettes du développement est depuis l’arrivée de la nouvelle équipe un vrai champ de bataille.

 N’étant pas prompt à tirer des plans sur la comète, il est fort à parier que ces attaques en règle contre les biens publics et associatifs sont dues à de viles rivalités politiques. Elles ont tout l’air de règlement de comptes.

devrions-nous garder le silence face à cette barbouzeries dignes des pires heures de notre pays ? On croyait que la Kabylie était immunisée de ces  pratiques ? Hélas non. Tout porte à croire que certains partisans de mouvements politiques, œuvrent de concert avec des piliers du système pour saper tout effort de changement. 

Les velléités démocratiques sont mises à mal, la commune étant le premier palier de construction démocratique, est devenu un objet de vils marchandages. 

Le clientélisme et le lobbying sont des leviers de maintien au pouvoir. A Boudjima, comme ailleurs sans doute,  ils font des ravages, il serait fastidieux d’énumérer les forfaitures vécues par les populations, il faut espérer que cette guerre des ombres prenne fin.

Sofiane Ayache

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