21 novembre 2024
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AccueilIdéeUne organisation politique de la diaspora est née le 1er novembre 2023

Une organisation politique de la diaspora est née le 1er novembre 2023

Organisation de la diaspora

Aujourd’hui, nous commémorons le 1er novembre 54, date de l’appel de nos aînés pour nous libérer du colonialisme. Depuis, le peuple algérien poursuit sa lutte pour sa souveraineté et ses libertés confisquées au lendemain de l’indépendance, une lutte réaffirmée avec force à travers le mouvement du Hirak.


La répression totale, seule réponse des autorités à ces revendications populaires légitimes nous enjoint à prendre notre responsabilité historique, en tant que diaspora.

Après la mobilisation de soutien au mouvement populaire, le temps de l’organisation est venu. Elle est devenue une nécessité, un devoir pour défendre les droits de nos compatriotes réprimés et participer avec eux à sauver l’Algérie des graves dérives en cours.

En conséquence, aujourd’hui, 1er novembre 2023, nous proclamons la création d’une organisation qui porte le nom « Pour une Alternative Démocratique en Algérie » et dont la mission est d’atteindre les objectifs inscrits dans ses textes fondateurs pour un changement démocratique.

Gloire à nos martyrs !

Vive l’Algérie libre, démocratique et plurielle !

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Libération pour tous les détenus politiques et d’opinion !

Organisation de la diaspora

Ci-dessous le TEXTE D’ACCORD adopté le 1er novembre 2023 par les membres de la diaspora fondateurs de l’organisation :


POUR UNE ALTERNATIVE DÉMOCRATIQUE EN ALGÉRIE

Le 11 décembre 2022, une initiative citoyenne appelait la diaspora algérienne à prendre ses responsabilités historiques au regard de la dérive autoritaire du régime algérien.
La diaspora a soutenu massivement le mouvement populaire de février 2019 en poursuivant la mobilisation et en adhérant pleinement à la lutte pacifique pour la rupture avec le système politico-militaire installé depuis 1962 tout en prônant une transition démocratique.

À ces revendications populaires légitimes, la seule réponse des autorités est une politique du tout répressif. Pour la diaspora militante, il est devenu nécessaire d’agir en créant une organisation à caractère politique, qui pose un cadre de concertation et d’action pour servir d’instrument de lutte à une alternative politique démocratique, crédible et reconnue.

Appel à l’organisation de la diaspora algérienne

Une première étape d’une Convention entre militants de la diaspora a eu lieu le 25 juin 2023 sur la base d’un avant-projet dont les grandes lignes s’inscrivent dans le prolongement du Hirak, mouvement d’expression du peuple algérien dont les fondamentaux sont :

– La démocratie

– L’unité dans la diversité

– La lutte pacifique

Les échanges et débats ont permis d’identifier les points de convergence de la majorité des militants engagés dans cette initiative. D’autres questions soulevées dans l’avant-projet sont encore soumises au débat : la question du statut personnel, la proposition de l’instauration d’un pluralisme juridique en réponse aux problématiques de société, la question nationale et les différentes formes d’État décentralisé ainsi que le choix des modes de gouvernance. Ces débats doivent être poursuivis à travers des forums ouverts que l’organisation se doit de prévoir régulièrement afin d’accomplir l’œuvre de la Convention.

Les 15 points de convergence axés essentiellement sur les fondamentaux démocratiques et le respect de la pluralité algérienne portent sur :

·        L’État-Nation

     ·        La gouvernance

·       La transition démocratique

L’État national à refonder

1- Un État républicain fondé sur la souveraineté détenue par le peuple qui élit ses représentants tout en se donnant la possibilité de les révoquer et d’exprimer également sa volonté par voie référendaire.

2- Un État démocratique incarné par une communauté de citoyens dont les principes de liberté, d’égalité, notamment  entre les hommes et femmes, et le principe du pluralisme sont respectés.

3- Un État de droit qui consacre la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

4- Un État neutre, inclusif, qui consacre la séparation du religieux et de l’État.

5- Un État civil, dont l’institution militaire, chargée de la défense du pays, est subordonnée de facto et de jure au pouvoir civil.

6- Un État décentralisé, dont la forme (État regionalisé ou autre) est à débattre pour incarner au mieux les réalités nationales dans ce qui est le plus grand pays d’Afrique avec sa grande diversité territoriale, linguistique et culturelle.

Une nouvelle articulation entre l’État central et les territoires est nécessaire pour favoriser l’expression effective d’une démocratie de proximité au plus près des populations locales et de leurs besoins et permettre l’impulsion de dynamiques de développement plus à même de réduire les disparités et inégalités régionales.

7 -Un État respectueux et garant des droits humains et des conventions et pactes internationaux relatifs aux droits humains.

 . Le respect des libertés individuelles : liberté de conscience, liberté religieuse et de culte, liberté de pensée, d’opinion, d’expression et liberté de circulation,  

 . Le respect des libertés collectives : liberté d’association, de réunion et de manifestation.

. Le respect des droits sociaux: le droit de vivre dans la dignité avec l’accès au travail, à un logement décent, à la santé, à la protection sociale, à l’éducation et à la culture.

. Le respect des droits environnementaux :

La garantie pour le citoyen de vivre dans un environnement équilibré, sain, respectueux de sa santé et protecteur de la faune et de la flore. 

La nation à repenser

8- Repenser la nation algérienne est une nécessité vitale pour  la définir telle qu’elle se traduit dans ses réalités  avec  ses richesses, sa profondeur historique, sa diversité culturelle, linguistique et ses dimensions religieuses.

La conception idéologique actuelle de la nation n’a généré que divisions, exclusions,  tentations séparatistes avec la crainte à terme d’une implosion.  Ces fractures induites dans la société risquent également de servir de terreau à l’ingérence étrangère.

9- L’Algérie est  » algérienne « . Elle est plurielle, car la nation algérienne est  incontestablement multiculturelle, multilingue et doit être reconnue et promue dans ses composantes identitaires, ses vérités historiques ansi que dans son ancrage méditerranéen et africain qui constitue sa profondeur stratégique.

10- L’intégration de la nation algérienne dans l’ensemble nord-africain qui partage des identités, une histoire, des cultures et des langues communes.

La place de l’Afrique du Nord avec l’espace amazigh sahélien, est à repenser pour en faire une grande région à même de peser dans la géopolitique mondiale par sa situation géographique, ses richesses naturelles et culturelles et son potentiel humain à l’intérieur des pays et dans leurs diasporas.

Un mode de gouvernance adapté 

11- Les modes de gouvernance doivent favoriser la collégialité pour représenter la société plurielle et éviter la tentation césariste habituelle que confère le présidentialisme par suffrage universel. En Algérie, le mode le plus adapté, serait le régime parlementaire pour exprimer au mieux la souveraineté populaire, associé au consociativisme ou démocratie consensuelle,  pour un meilleur partage des pouvoirs entre l’État central et les régions.

12 -L’exercice démocratique doit se faire en harmonie entre les formes de démocratie représentative, de démocratie directe et consociative, en adéquation avec la réalité de la société algérienne.

13- Le mode électif proportionnel, dans le même esprit, serait plus adapté pour une expression plus équitable de toute l’étendue de la diversité de la population algérienne.

Une transition démocratique pacifique

14- Le passage d’un ordre politique à un autre ordredoit se faire pacifiquement par la lutte politique en offrant une alternative crédible et solide portée par le rassemblement de forces qui œuvrent à cette transformation démocratique.

15- L’aboutissement de la transition est l’élection d’une assemblée constituante souveraine, apres l’adoption d’un « Pacte républicain des libertés » élaboré au préalable par les différents acteurs de la société, dans le but de sécuriser et de rendre irréversible le choix démocratique du peuple algérien.

Ce sont ces points d’accord qui serviront de base politique à l’organisation issue de cette initiative citoyenne de la diaspora qui s’inscrit dans le sillage du Hirak.  C’est un projet de rupture avec l’ancien système, un projet démocratique, moderne et novateur qui met l’Algérien.ne au centre du politique en prenant en compte sa diversité identitaire et culturelle qui fait  sa richesse et son aspiration à la modernité et à la liberté pour vivre, créer et entreprendre.

Ce projet propose un système politique qui rend possible de vivre ensemble dans le respect des différences présentes sur cette terre commune d’Algérie, renforçant ainsi la cohésion nationale pour l’édification, dans une communauté de destin, d’une Nation forte et unie, en capacité de relever bien des défis et de réenchanter l’avenir.

Paris, le 1er novembre 2023

Document. Avant-projet de Convention de la diaspora algérienne

12 Commentaires

  1. De quel droit vous vous prononcez au nom de la Diaspora Algérienne en Suisse et ailleurs dans le monde. Est ce que vous avez consulté les membres de la Diaspora en Suisse ou dans d’autes pays ? vous soutenez les dirigeants et leurs décisions actuels, allez au diable. Nous en Suisse on ne vous reconnait pas et on refuse le dialogue car on voit deja que vous êtes une organisation dirigée. Vous êtes dirigé par les interêts privés.
    Kamel Henni

      • Tous les membres de la diaspora vivent dans des démocraties. Alors, il faudrait prendre contacte avec l’ensemble des personnes qui composent la diasporas et organiser des élections pour designer les représentants (es) par région ou par pays à la proportionnelle pour constituer une assemblé représentative de la diaspora et là cette ci aura la légitimité de parler au nom de la diaspora. Attention un quorum est nécessaire pour légitimer cette assemblée sinon en fini comme le pouvoir en place qui se dit légitime avec juste une poignet de personne, souvent des militaires qui ont votés.

  2. Avant de lancer une organisation au nom de la diaspora.
    Il faut déjà une personnalité crédible bien identifiée afin de mener un dialogue avec toutes les sensibilités et les opposants de la diaspora afin de les rallier à cette organisation pour réaliser une force et mener un combat contre le pouvoir en place comme le le fln d’avant 62 à sa tête Abane qui a pu rallier tous le monde.
    Faisons la même chose pour pouvoir dégager ce régime qui perdure comme nos aînés l’ont fait contre les colons.
    Une initiative louable mais manque de transparence et de crédibilité.
    A encourager néanmoins.

    • Oui vous avez raison, il faut une personnalité digne et compétente de représenter la diaspora, entourée d’une équipe bien identifiée dans ses comportements. Après on verra. Essayons de ne pas attacher la charrue avant les bœufs !!!

  3. Les initiateurs de cette organisation politique sont certainement sincères et le programme ambitieux. Néanmoins, du fait qu’on ne connaît pas les orientations politiques des lanceurs de cette organisation, on craint déjà la répétition des erreurs qui ont conduit au semi échec de la révolution de 54. On a l’impression qu’on parle de pluralisme et de décentralisation en l’absence des promoteurs des mouvements autonomistes, sans parler des indépendantistes qui sont déjà mis sur la touche. Ça fera comme une décentralisation dictée par la centre. Le jour où il faudra réclamer les identités régionales, il se produira la même chose qu’en 62 vu l’absence des régions en tant que telles au sein du FLN. Si l’erreur du FLN sur ce point peut être entendue vu l’absence de recul et le contexte de l’époque, ce n’est pas le cas aujourd’hui.

  4. je voudrai juste savoir quel est l’apport du Drs dans tout ça ?
    croire cela est utopique.
    La diaspora qui tout les été s’en va au bled, et qui a longueur de post loue l’Anjiri, et il faut vraiment être dépourvu de neurones pour plonger tête baissée.
    la junte est arrivée par les armes et la force, elle ne partira que par cela.
    Donc ne prenez pas les gens pour des canards sauvages.
    Le jour où vous décidez de ne plus y aller et de manifester dans toutes les capitales à visages découverts, je signe, Sinon vous n’êtes que des bras utilisés par cette junte. karnaval comme d’habitude depuis 62.

    • Non tu fais fausse route cher Ami
      C’est le clan OUJDA qui est ressuscité il y a boussof avec sa corde et boumédiene qui rode dans le coin

      Pour moi ce lui qui veut faire quelque chose il n a qu’à rentrer en ANEGERIE.
      la diaspora doit s’occuper des affaires de la diaspora et laisser l’Algérie aux algériens

  5. Encore un projet chimérique sorti de nulle part élaboré par on ne sait qui avec un objectif improbable.
    Apporter une alternative politique à un pays où vous ne vivez pas ou plus, c’est possible… dans un monde virtuel.
    Qui peut croire en une initiative aussi loufoque.

  6. Je parie une caisse de bierre a qui a soif, que 100% de ces gens sont Kabyles. Pourquoi? Sont mal dans leur peau, parce que seule la Kabylie est insoumise ! Et s’ils mettaient leurs efforts a liberer la Kabylie, la la situation est CLAIRE, pas besoin de reinventer la roue. Un village a la fois. Pour ce faire, ce dont il y a besoin c’est de jumelages – parce que dire aux gens sur-place de faire la revolution a notre place, a distance, c’est exactement ce que fait le hamas aux Palestiniens.
    Desole’ de dire vrai, je ne suis pas musulman!

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