Les tribus berbères des Kotama se distinguent par une histoire vaste, variée et riche en événements avec ses grandeurs, ses exigences, ses réussites, ses renoncements et ses échecs.
L’enseigne Kotama fut attribuée à l’une des tribus amazighes qui marqua par sa puissante domination, le règne le plus long et le plus efficace, après le déclin de la Numidie, en termes de souveraineté sur un territoire reconnu, comme nation organisée et dédiée aux Amazighs d’Afrique du nord.
C’était une tribu disciplinée et redoutable, qui avait pris en main la destinée de la Numidie orientale ; située à l’Est de l’Algérie actuelle.
Elle fit de l’union son credo politique et le sentiment commun d’appartenance à l’amazighité, le socle de partage entre le peuple et ses troupes de combat.
On peut évaluer, selon les documents historiques concordants, la durée du règne des Kotama, entre 8e et 9e siècles. Cette tribu, avait comme ambition de reconquérir les territoires amazighs perdus de la Numidie divisée et défaite par les Romains. Les Kotama s’étaient illustrés, par des prises de positions innovantes en se plaçant au centre des combats sociaux, pour diminuer les différences et permettre l’émergence d’une personnalité égalitaire ; une singularité propre aux peuple amazigh. Les Kotama avaient conscience des bienfaits du savoir, seule alternative pour maintenir sa suprématie sur son territoire courtisé par des envahisseurs puissants. On peut même avancer, en restant humble et modeste, que la pratique de la politique d’une formation sérieuse du peuple avait eu plusieurs avantages.
En occurrence, l’apparition de nouveaux concepts culturels et leurs bénéfices sur les stratégies de lutte pour pérenniser le contrôle sur le territoire des tribus. La raison féconde, l’esprit critique, le culte du mérite et de l’excellence, l’effort et la liberté de conscience étaient devenus la marque de fabrique de cette organisation. Cette culture lointaine reste encore, de nos jours, majoritaire dans les réflexes quotidiens des amazighs.
Par ces actions innovantes, les Kotama avaient réussi à consolider l’originalité de la personnalité amazighe ; régit par l’esprit critique ; une capacité, intellectuelle instinctive, observée chez l’algérien. Une vision fraternelle qui servit, plus tard, à hausser la pensée moderne de l’humanité. Les apports civilisationnels de l’amazighité furent, sans conteste, parmi les supports de la pensée humaine utile et moderne qui édifièrent la civilisation universelle ; créée par nous et mise en œuvre, loin de notre espace vital, par les peuples avisés, en occurrence les Occidentaux.
La culture amazighe, sous le règne des Kotama, avait servi de laboratoire pour le bien-être des pays modernes, pendant que nous avons le regard tourné ailleurs ; vers les chimères vidées de leurs sens spirituels. Les Kotama étaient, aussi, engagés, par moment, dans des combats âpres, sans intérêts et embourbés dans une médiocrité récurrente qui assaille la raison et appauvrit, durablement, la pensée humaine. Pourtant, l’Afrique du Nord amazighe, avec le règne de Massinissa et la dominance des Amazighs Kotama, offrait l’avantage d’être la seule nation, au monde, avec un vaste territoire d’un pays-continent.
Elle avait marqué de son empreinte, comme aucune autre force organisée sur la partie orientale de la Numidie, la fierté révélée sur l’homme amazigh, en laissant des traces indélébiles, sur son caractère d’appartenance à la culture de la berbérité dans cette région. Elle développa le patrimoine amazigh, en léguant à l’humanité, à travers le génie de ses enfants, un immense héritage qui contribua à façonner la pensée universelle de l’esprit libre, de l’attachement aux sciences, aux arts et à la subtilité des jeux de la logique pour édifier le bien-être du vivre ensemble des hommes. Ces propos ne sont pas des paroles en l’air, ce sont des vérités avérées qui proviennent des écrits historiques fiables, et qui résument, de façon factuelle, les recherches crédibles des penseurs érudits.
Le noble objectif ; une idée fixe, un besoin fondamental des Kotama, était de créer une nation berbère unie, sur les ruines de toute la Numidie, chère au roi Massinissa. Elle fit de Bejaia la capitale culturelle et décisionnelle et Jijel la capitale de l’art militaire. Une organisation, à l’époque, qui avait fait ses preuves, en se donnant les moyens pour atteindre ses ambitions politiques.
Au risque de nous répéter ; les Kotama avaient, intelligemment, construit une stratégie de l’art de la guerre, en développant des programmes politiques spécifiques pour enseigner les vertus de l’effort, du mérite, du succès, de la réussite, de la victoire, de l’audace, du courage et les valeurs intrinsèques pour œuvrer à l’intérêt commun de la tribu. Ils intégrèrent, comme valeur viscérale l’amour de la terre, de la propriété, du territoire et le courage sacré de ses soldats pour défendre le projet de la nation en devenir.
Les Kotama avaient, aussi, précipité le déclin de la nation berbère en Afrique du Nord, en se convertissant en masse au chiisme pour fonder la dynastie Fatimide. Le paradoxe de cette soumission religieuse suivie par une allégeance sans conditions, reste entier et incompréhensible à nos jours.
La réputation de l’esprit critique des Amazighs n’avait pas résisté à la religiosité rapide au shiisme. Une conversion subite qui précipita le déclin des berbères et l’abandon de l’objectif sacré de créer leur propre nation sur les terres de la Numidie antique. Un retournement fatal qui mis l’avenir de l’Afrique septentrionale en danger. Les Kotama avaient laissé la place libre pour les Beni Hilal, ces prédateurs sans scrupules, qui avaient changé en mal le cours de l’histoire de l’Afrique du Nord. Un mal qui ronge encore notre société, à genoux. Incapable de se redresser pour entreprendre le travail des ancêtres bloqué, en cours de route, par la philosophie maléfique des arabo-islamistes.
Le chantier de la nation amazighe reste à nos jours, encore, inachevé. Même, difficile à réaliser, par les tiraillements religieux, de cette secte néfaste, encore en présence qui poussent à l’obscurantisme et la pratique d’une philosophie opaque qui entache la raison humaine.
Une œuvre, certes, inachevée mais qui laissa, en sourdine, en héritage, au peuple amazigh, la vertu du courage conquérant, du savoir et la croyance à la liberté pour rêver, encore, d’un destin meilleur et digne dans une nation numide, libre et unie jusqu’à la fin des temps.
Pays des Kotama ou la Kabylie el Hadra (Kabaiel el Hadra)
Le véritable territoire du pays des Kotama était localisé au Nord-Est de l’Algérie. Il a été fondé sur le territoire qui recouvre la wilaya de Bejaia et de la wilaya de Jijel. Bordé à l’ouest par Bejaia, à l’est par Collo et l’ouest par la wilaya de Skikda, au centre par Jijel, Taher, El-Milia… Et au sud par le nord des wilayas de Mila, Sétif et Constantine.
Que veut dire Kotama ou Kutama ?
Le terme, Kotama n’a aucune signification en Berbère, nous n’avons trouvé aucune explication jusqu’à ce jour. Par contre les historiens arabes nous apprennent que Kotama dérive de Kitman (Aman) « Secret » Où celui qui possède le secret sur Mahdi, ça veut dire le Messi.
Le nom Kutama fut apporté par Abou Abdellah (1) un prédicateur venu de la Syrie. La tribu Kotama est celle qui devait recevoir Mehdi, donc le Messi, pour unifier la vérité divine sur terre.
D’autres sources affirment que le nom Kotama était issu du nom utilisé par les Romains pour désigner cette tribu : U Kutama Norum. Les Byzantins appelaient cette tribu par le nom
Ucu Tamani et les arabes par Kutama ou Kotama. Les tribus berbères des Kotama obtiennent ce nom après s’être converti au chiisme.
Au IIIe siècle, ils faisaient partie des tribus unies de la branche berbère Branes, selon Ibn Khaldoun. Pour information Branes est le nom du fils de Mazigh (Mazigh, l’ancêtre de tous les berbères. D’où dérive Amazigh qui signifie berbère). Les Branes est l’une des deux importantes branches berbères des tribus unies et indépendantes ; toujours selon Ibn Khaldoun au IIIe siècle de notre ère. Les Branes étaient constituées par sept grandes tribus dominantes : Les Azdadja, les Masmouda, les Awerba, les Adjica, les Kotama, les Sanhadja et les Awrigha.
Nous nous limitons à citer les tribus dominantes de la confédération des Branes, sans trop nous étendre sur l’influence de chacune d’elle. Cependant, nous relevons que les Kotama était l’une des tribus les plus puissantes.
Au IIIe siècle les Kotama sous l’égide des Branes se soulevèrent contre les Romains. Ils pilonnèrent plusieurs cités de la Numidie occupée et après avoir perdu son unité.
Au IV siècle, bien que Branes fut défaite par les Romains, la tribu des Kotama conserva toute sa structure et sa puissance de nuisance (2)
L’origine des tribus des Kotama
La petite Kabylie est l’origine de la dynastie des Kotama. La naissance de cette tribu fut érigée sur les rives de L’oued El-Kébir, devenu, aujourd’hui, célèbre par le barrage de Beni-Haroun. Il parcourt le Constantinois, traverse Les tribus des Kotama et se jette sur la mer méditerranée du côté de Beni Bélaïd. Appelées les Kabyles El Hadra, le Diminutif de Kabyles de hadara (Les Kabyles civilisés en arabe). Appelées ; les Kabyles des Kotama par les envahisseurs de la secte Beni Hilal. La Kabylie orientale par les historiens orientalistes français et la petite Kabylie par la colonisation Française. Chacun y allait de sa petite partition, juste pour morceler, décimer et rétrécir le territoire de la Kabylie antique, pour mieux la contrôler, pour la défaire de son caractère spécifique et rebelle, de son héritage culturel illustré par l’esprit libre, fructueux et compatible avec la modernité.
On trouvera toujours quelqu’un, animé par la hargne destructrice des Béni Hilal pour venir nier, avec l’impertinence des incompétents, effacer, briser le caractère héroïque, méritoire, culturel, ou civilisationnel mis au crédit des Amazighs. Tout est arabo-islamique, rien n’est Amazigh depuis l’avènement noir des Beni Hilal.
Cette politique se poursuit aujourd’hui par les détenteurs zélés de cette culture néfaste, introduite, par la force de l’épée au XIe siècle. Le pouvoir en Algérie, par son hostilité implacable à la culture amazighe, ne se gêne pas et ne se cache pas, non plus, pour continuer sa cruelle destruction du caractère Amazigh, déjà, en souffrance.
Il suffit de constater, le subtil subterfuge mis en œuvre par les arabo-islamistes ; c’est-à-dire les hommes au pouvoir, pour engager le retrait systématique, sciemment, réfléchi, du terme d’attachement à région de la petite Kabylie et le remplacer par l’appellation Nord Constantinois. Cette idée consiste à détacher la Kabylie antique de ses territoires ancestraux.
Désormais, dans le descriptif officiel (même dans le Wikipédia) de chaque Daïra de Jijel, de Constantine, de Sétif, de Skikda ; le terme « petite Kabylie » a été retiré alors qu’il existait dans les années 80. On veut toujours réduire la Kabylie antique à une peau de chagrin, à un village gaulois pour mieux la détruire, effacer ses symboles de toute l’Afrique du Nord et souiller, volontairement, la terre de ses ancêtres.
Antiquité
Les Kotama sont désignés dans les écrits de Ptolémée (368-283 avant Jésus Christ). Il révéla que ces tribus bordaient la région de l’Ampsaga, c’est-à-dire l’Oued El-Kébir en Algérie. Les uns parlent avoir tiré l’information des mémoires du général d’Alexandre le grand nommé 1er roi d’Egypte, d’autres parlent baser leurs recherches sur les données des travaux entre 100 et 110 de Claude Ptolémée géographe grec, astronome, astrologue et mathématicien, né en 100 et décédé en 168 de notre ère.
La visibilité et l’existence des tribus Kotama (plutôt les tribus unies Amazighes à cette époque) provenaient des écrits de cette période.
L’étendue de l’influence des Kotama en Afrique du Nord
A l’apogée de la civilisation des Kotama, leur influence s’étendait sur un large territoire ; la moitié de la Numidie. Elle était limitée au sud par les territoires de Constantine, Sétif jusqu’à M’sila dans les Aurès, à l’Ouest par la wilaya de Bejaia, en passant par Tigzirt, Azeffoun jusqu’à Dellys, au centre par la totalité de la wilaya de Jijel (Taher, El-Milia) en passant par Collo, la wilaya de Skikda jusqu’à la wilaya de Annaba. On peut assimiler ce territoire à presque la partie intégrale de l’est de la Numidie. Allant de la périphérie Est d’Alger jusqu’à Annaba avec l’ensemble des Aurès.
Les habitants
Les habitants directs supposés comme les descendants des Kotama, qui conservent encore quelques séquelles de la culture lointaine de cette civilisation, en occurrence, un accent lent linguistique et nasillarde (Jijel, Taher, El-Milia, Collo et en partie Skikda),
Quelques réflexes ou traditions marquantes, comme l’honneur tribal, l’hospitalité, l’hostilité aux mélanges extérieurs et la préservation, à tout prix, de leur modèle de vie ; se retrouvent chez les Berbères situés au Nord-Est de l’Algérie actuelle.
La langue berbère des Kotama n’est plus parlée, elle a été remplacée par une forte arabisation à Jijel et dans toutes les wilayas qui constituaient son territoire. La langue des Kotama s’était diluée dans le dialecte de Bejaia.
Les Habitants des Kotama sont appelés les Kabyles Hadra (Kabaïl El Hadara en arabe) par opposition aux Kabyles Nighess (La haute Kabylie berbérophone non impactée par les contraintes de l’arabisation forcée des Beni Hilal).
Culture
Sur le plan culturel les habitants descendants des Kotama se reconnaissent dans l’identité berbère de cette civilisation. Aujourd’hui, la plupart s’identifient aux Kabyles (Béjaïa, Sétif) et Kabyles Hadra (Jijel, Taher, El-Milia, Collo, Mila, Skikda et Annaba).
On parle beaucoup, du couscous au poison et le couscous à l’orge nommé Barboucha par la Kabylie Hadra, comme héritage culinaire des Kotama. Il y a bien d’autres inventions des Kotama spoliées par différents envahisseurs ; en occurrence, ce qu’on appelle, communément, les toilettes turques. Les Ottomans portent injustement le label de « Toilettes turcs » à leur compte, alors que c’est une invention revenait, légitimement, aux Kotama. Lors de l’invasion arabe, ces derniers découvrirent les toilettes en terre cuite (fakhar) à l’intérieur des maisons berbères, reliées sous terre par des fossés recouverts de terre et de tuiles, aux petits ruisseaux aux pieds des montagnes. Ces toilettes étaient destinées aux femmes berbères, pour conserver leurs intimités. Les arabes trouvaient cette invention géniale, en attribuant le terme de Kabaiel El Hardara (Les Kabyles de la civilisation) aux tribus des Kotama. Par mépris pour les berbères, considérés comme des montagnards bouseux par les Constantinois de l’époque ; ils déformèrent le terme de Hadara à Hadra : La descente, la pente, le bas de l’échelle.
Les Arabes avaient, aussi, trouvé des hammams, chauffés aux bois et ouverts par intermittence aux femmes et aux hommes. Et surtout, l’art de gérer les ressources en eau pour arroser leurs plantations, jardins et leurs champs.
Les Kotama dans l’armée de Koceïla
En 670 les Kotama sous l’autorité de Awerba et le règne de Koceïla, avec l’ensemble des Branes. Le chef militaire Koceïla mena la lutte contre l’invasion arabe pendant 53 ans. Il sortit victorieux à Tahouda ; où Okba ben Nafi avait été tué. Les arabes feront une forte résistance dans la région pour vaincre Koceïla dans le pays des Kotama. Bejaia fut prise tardivement par les arabes.
Les « Harika », un terme qui nous vient de loin, directement, de l’époque de résistance aux différentes tentatives de l’invasion arabe. On se souvient, que la Kahina avait décrété la terre brulée, pour arrêter l’avancée inexorable, des troupes arabes. L’appel fut entendu et exécuté par les tribus de Kotama au niveau de Oued El Kébir et Oued Boussiaba ; dans la région actuelle d’El-Milia. Une région montagneuse, très boisées, denses, escarpées et difficiles d’accès. Le feu d’une forêt riche, notamment, le chêne liège, en plein mois de juillet, persuada les arabes de rebrousser chemin et de revenir sur la région de Kerouan en Tunisie actuelle. Depuis, les arabes appelaient cette région : El-Haraïk ; la région en feu, les feux de forêts. La hargne des Constantinois, en nouveaux convertis à l’islam, s’acharnèrent sur les bouseux montagnards d’El-Milia pour les diminuer, comme d’habitude, par le terme : El Hraïk qui veut dire les cramés sans cervelles.
Comme, on disait au début on trouvera toujours un Beni Hilal, comme apprenti sorcier, pour contester ces preuves. En essayant de leur accoler une explication pour glorifier la culture arabo-musulmane. C’est triste à dire, mais les choses se conçoivent ainsi dans les territoires du peuple Amazigh, encore à genoux.
La dynastie fatimide et ouled aidoun (El-Milia)
Les Kotama se convertissaient au shiisme à partir de 893. Cette conversion avait été initialisée par l’arrivée d’un prédicateur musulman porteur du secret du message de l’avènement de l’arrivée de Mehdi (Le Messi) et de son installation dans « La vallée des gens de bien » située aux environs de Sétif. C’est une histoire qui mérite elle-même une grande étude. Nous nous limitons donc, aux récits et faits de ces événements, en occurrence, l’histoire des Ouled Aidoun d’El-Milia.
« Ouled Aidoun » est le nom d’une région datant depuis l’époque de la fin du règne des Kotama. Une preuve du départ des Kotama pour convertir l’Egypte au chiisme. Les Kotama s’apprêtaient, avec leurs troupes converties au shiisme, à quitter leur territoire pour aller occuper et installer le siège de la dynastie fatimide au Caire. Ils ordonnèrent à tous les jeunes et les hommes valides à faire partie du voyage. Les uns pour combattre comme soldats, les autres comme architectes, maçons et bâtisseurs pour construire le siège de la nouvelle dynastie ; devenue aujourd’hui, la ville du Caire. Les femmes, se lamentèrent, en s’arrachant les cheveux, de voir leurs enfants et leurs maris partir faire la guerre et apportèrent leurs services dans des contrées lointaines et incertaines. On répondit à ces dernières, pour les rassurer et surtout pour ne pas les inquiéter : « Vos maris et vos enfants reviendront, plus riches encore, avec beaucoup d’or des razzias » (« Fa yaiidoun » en arabe : ils reviennent). La majorité des Kotama, n’était pas revenue. Cependant, certains audacieux revinrent de leur périple vers leur pays et s’installèrent sur les rives d’Oued El-Kébir (El-Milia). Et depuis, on attribua à cette région l’appellation : « Ouled aidoun » (Les revenants). On trouvera toujours, comme nous ne cessons de le répéter, un illuminé pour contester cette version, pour lui donner une tout autre origine issue du mérite arabe, pourvue qu’elle ne soit pas issue de l’histoire berbère.
L’esprit universel et l’influence culturelle des Kotama
Trois papes de l’église catholique, étaient issus de l’Est du Nord-Africain. Dont deux venant directement des tribus des Kotama : Miltiade (311-314 après J.C) du centre Est de l’Afrique du Nord (Les Kotama) et Gilase Ier (492-496) vraisemblablement, de Djémila. Ce dernier imposa la primauté des lois, le respect de la spiritualité et de l’indépendance de l’église, sur tout pouvoir politique (Rois, Empereurs…). Ce pape consolida le rôle de l’église dans l’échiquier religieux de la chrétienté. Il était aussi le créateur de la fête de la saint valentin (journée des amoureux). On voit bien, que l’élan intellectuel provenant des enfants des Kotama, avec sa culture amazighe florissante, fut la cause qui pérennisa, définitivement, le statut sacré de l’église. Cette décision permit à l’église de régner d’une façon continue, jusqu’à nos jours, sur le monde de la chrétienté.
Les lumières de Saint Augustin, venaient renforcer, encore plus, les structures intellectuelles de l’église actuelle. La pensée amazighe est un bienfait sans commune mesure pour l’église, comme pour ceux qui veulent bien s’en servir.
Avec le temps, la pensée lumineuse du berbère Saint Augustin, contribua à l’édification de la déclaration des droits universels de l’homme. En somme, le génie amazigh, comme une malédiction, contribue au bien de l’humanité sauf à son peuple.
La disparition de la civilisation des Kotama
La civilisation des Kotama durait depuis, un peu plus 110 après Jésus Christ, jusqu’au XIe siècle de notre ère. Au XIIe siècle la riche civilisation des Kotama commençait, déjà, à s’éteindre. Tout fut effacé, sous la virulence entêtée des hordes des Beni Hilal. Il ne subsistait qu’une légère influence de la langue de Kotama qui se résumait à l’accent dans certaines régions, pendant que dans d’autres, elle fut complétement dissoute et disloquée dans les différents dialectes.
Le drame des des Béni Hilal :
La langue parlée des Kotama était le berbère, jusqu’à l’entrée de la secte des Beni Hilal (Supposé descendre directement de la lignée du prophète Mohamed (SSL) au XIe siècle. Où, commença une arabisation forcée par ces mercenaires rejetés par tout le monde (Arabie, Egypte) pour leur violence et leur style de vie basé sur les razzias. Ils vinrent en Algérie pour combler le vide laissé par les Kotama, devenu des fatimides shiite, partis à la conquête de L’Egypte sous la houlette du prédicateur Abou Abdellah venu de la Syrie, lui aussi rejeté et trouva un refuge bienveillant chez les Kotama. Les Mokrani en Algérie sont les héritiers directs de la secte Beni Hilal. L’arabisation forcée fut imposée au pays des Kotama pour effacer tous leurs symboles, leurs langues, leur culture et leur histoire.
Abdelaziz Boucherit
Emblème régional des Kotama. La couleur bleue intense représente la mer, la couleur verte les montagnes des forêts luxuriantes, la couleur blanche représente « la liberté, l’unité et la solidarité » et la lettre Z en caractère tifinagh avec sa couleur rouge représente le dévouement des combats pour l’édification de la nation amazighe;
Renvois
1/ Une anecdote expliquant les origines du terme « Kutama » est racontée par le juriste ismaélien du xe siècle, al-Qadi al-Nouman, dans son ouvrage intitulé Iftitāḥ al-da’wa. D’après celui-ci, un prédicateur du nom d’Abou Abdallah al-Chii rencontre un groupe de chiites Kutama lors d’un pèlerinage à la Mecque en 893. Lors de la rencontre, ce groupe particulier de pèlerins Kutama est convaincu de la religion ismaélienne et ramène Abou Abdallah avec eux dans leur pays d’origine. En cours de route, Abou Abdallah interroge les pèlerins sur une région appelée la Vallée des Pieux (fajj al-akhyār). Les Kutamas sont étonnés d’apprendre qu’il connaissait cet endroit et lui demandent comment il en a entendu parler. Citant une tradition prophétique (hadith) de Mahomet, Abou Abdallah répond qu’en fait, cet endroit est nommé d’après les Kutamas eux-mêmes : « Le Mahdi émigrera loin de chez lui à une époque riche en épreuves et en tribulations. Les pieux (al-akhyār) de cet âge le soutiendront, peuple dont le nom est dérivé de kitmān (secret) »2. Il explique que la tradition se réfère aux Kutamas et qu’en raison de cela, la région s’appelle la Vallée des Pieux.
2/Au début du ive siècle, la confédération bavare semble disparaître, peut être disloquée par les expéditions punitives de l’armée romaine.
Essalamou 3aleykoum ;
l’histoire de l’Algérie est fortement politisée .On raconte des chimères comme celles chantées par IDIR :((avava inouva )) .J’ai connu des citoyens d’El khroub qui désignaient les djidjiliens comme kabayel el aagba et non el hadra !!.
Ce n’est qu’un exemple qui prouve un esprit fanatique que nous rencontrons dans les tribunes d’un match de la J.S.K
Un bon conseil :(( soyez honnêtes et vous serez respectables ))
Sincères Salutations