Le directeur d’interface médias, Radio M et Maghreb-Emergent, Ihsane El Kadi, a été arrêté chez lui à Zemmouri, wilaya de Boumerdes, aux environs de minuit 30 , dans la nuit de vendredi à samedi, par six éléments en civil appartenant à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).
Il aurait été conduit aux locaux de la caserne Antar, le centre opérationnel et d’investigation situé à Ben Aknoun, à Alger, selon un communiqué du Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD).
Il avait reçu deux heures auparavant un appel téléphonique des éléments de la DGSI le sommant, comme la précédente fois, le 27 novembre 2022, de se présenter à leurs locaux à Antar, à Alger. El Kadi Ihsane leur a expliqués qu’il se trouvait en dehors d’Alger et il serait impossible de répondre à leur « invitation », poursuit la même source.
Six éléments de cet organisme militaire à bord de deux véhicules se pointent par la suite chez lui, à Zemmouri, et lui demander de les suivre.
Le journaliste Ihsane El Kadi est, depuis plusieurs mois, la cible d’interpellations de la part des hommes de la DGSI ou des gendarmes. Ses écrits critiques du chef de l’Etat ne plaisent pas en haut lieu. L’arbitraire contre les derniers esprits libres n’a plus de limites.
Un pouvoir fort et digne de ce nom doit-il emprisonner pour se faire respecter ? Ne sommes-nous pas là dans une énième dérive symptomatique de dirigeants fragiles, peu sûrs de leur position ? Sinon pourquoi interpeler un journaliste au milieu de la nuit ?
L.M.
C’est devenu un délit de faire son travail; plus encore de le faire bien.
C’est peut-être grâce à ces barbouzeries d’un temps que l’on croyait révolu que Tebboune & Co pensent pouvoir accéder aux BRICS. Quel danger imminent contre la nation représentait El Kadi Ihsane pour justifier son enlèvement à minuit par 2 voitures de la DGSI dépêchées spécialement d’Alger? Se préparait-il à quitter clandestinement l’Algérie dans un bouti (Harrag) à partir de Zemmouri? C’est vrai que maintenant que l’Algérie a réussi à récupérer 20 milliards de dollars volés (dixit Tebboune) il faut s’attendre à une rallonge conséquente des budgets alloués, à la seule discrétion de l’exécutif, à tous les services chargés de terroriser le peuple algérien dont, premier de la liste, la DGSI et son infâme caserne Antar, lieu de torture par excellence s’il en est. Toutes ces expéditions punitives hors-la-loi à l’encontre de journalistes, militants, étudiants, hommes et femmes, jeunes et vieux, ne sont que des ratonnades ignobles sous couvert d’une (in)justice du téléphone aux ordres.
La chasse aux esprits libres continue.
Ici, on ne décrète pas qu’il est interdit de critiquer ou même simplement de relever et d’expliquer ce qui ne va pas dans notre république algérienne soit disant « démocratique et populaire ». Ce pouvoir n’a même pas le courage d’assumer qu’il est une dictature vicieuse et lâche. On fait semblant d’être cette nation qui, en faisant constamment appel à sa lutte passée contre le colonialisme, veut montrer au monde son exemplarité et son aura, le rendant ainsi habilité de parler au nom de la liberté des peuples, sahraoui et palestinien en l’occurrence.
Ici, on ne tue pas. Mais on emprisonne, on bâillonne tout individu (e) qui pense, qui réfléchit, qui conteste, qui consacre sa vie à reconstruire notre société, laquelle, irrémédiablement, sombre dans l’obscurantisme. Et les journalistes libres sont les premières victimes de ce gouvernement de prédateurs de Liberté. Ces messieurs qui « gouvernent » ont oublié la centaine de journalistes assassinés par ces gens qui voulaient faire de nous et de nos enfants, dans les années 90 des zombis, à la mode talibane.
Ici, se joue une tragédie politique dont la victime est et sera le peuple, ces petites gens qui vivent difficilement mais auxquels on fait croire que la « nouvelle Algérie » va les mener vers une vie meilleure en leur inculquant qu’il faut constamment se défier des ennemis de l’extérieur. Alors que les vrais ennemis sont parmi nous. Et c’est ainsi que les commentateurs officiels sont chargés de les manipuler et de leur faire oublier ce qu’ils sont. Et il le manipulent outrageusement à la manière des régimes fachistes.
Radio M et Maghreb-Emergent informaient intelligemment et honnêtement les lecteurs.
Constatons que Ihsane El Kadi, a été arrêté chez lui, en pleine nuit, à la manière de la gestapo nazi ou de la police stalinienne du NKVD. Et ne serait ce fait… cela en dit long sur la mentalité qui règne actuellement au sein de ce pouvoir et partant de ce régime.
Un état voyou. Une junte mafieuse qui à la longue dépassera la Corée du nord.
Bon courage, l’ami. Quand on bat pour l’honneur, on ne doit avoir peur de rien, ni pde ersonne… ce n’est pas pour rien qu’ils sont venus t’arrèter la nuit : ils ont hontre d’être vus en train de commettre leur sale besogne.
Ils peuvent continuer à arrêter tout le monde, si tel est leur plan. Mais tôt ou tard, ils finiront, comme Kadafi, lynchés dans des égoûts. Tel sera leur sort.