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samedi 21 juin 2025
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La « patate chaude » de la dotation touristique : le ministre des Finances renvoie la balle à la Banque d’Algérie

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Alors que les Algériens attendent depuis plus de six mois l’entrée en vigueur effective de la nouvelle dotation touristique fixée à 750 euros, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, s’est à nouveau dédouané de toute responsabilité dans le retard constaté. Selon lui, la mise en œuvre du dispositif relève exclusivement de la compétence de la Banque d’Algérie.

La fameuse ou fumeuse promesse d’une allocation touristique à 750€ vendue par Tebboune dans une de ses déclarations lumineuses, n’a pas fini de jeter le trouble. Elle remonte quand même à décembre 2024 lors d’un conseil des ministres. Mais comme elle n’a manifestement pas été chiffrée, ni prévue dans le budget de l’Etat, encore moins cadrée…

Eh oui l’improvisation, ça se paye cash ! Et en l’espèce le chef de l’Etat est irrattrapable !

Intervenant, jeudi, lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée populaire nationale, le ministre a rappelé que son département avait déjà rempli sa part du contrat. « Toutes les dispositions d’ordre logistique et technique ont été prises, notamment à travers les services des Douanes aux points de passage frontaliers », a-t-il justifié. Il a précisé que les guichets de change dans les aéroports, ports et postes frontaliers terrestres étaient opérationnels depuis avril dernier.

Mais pour ce qui est de l’entrée en application de la mesure — adoptée en Conseil des ministres en décembre 2024 et portant revalorisation de la dotation touristique à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs — le ministre a renvoyé les députés vers la Banque d’Algérie, seule habilitée, selon lui, à enclencher la procédure de distribution.

Un calendrier toujours flou

Abdelkrim Bouzred a bien affirmé que la Banque d’Algérie devrait « prochainement » lancer la mise en œuvre du dispositif. Mais aucune date précise n’a été communiquée, laissant planer un flou persistant à l’approche de la haute saison touristique.

Ce retard d’application nourrit un mécontentement croissant parmi les citoyens, ainsi que de vives critiques dans les milieux politiques et économiques. Il remet en lumière l’écart persistant entre le taux de change officiel du dinar et sa valeur sur le marché parallèle, où l’euro et le dollar continuent de s’échanger à des niveaux nettement supérieurs.

En l’absence d’un canal formel et accessible pour se procurer des devises, nombre de voyageurs sont contraints de se tourner vers le marché noir  pour couvrir leurs besoins en devises. Ce déséquilibre alimente les tensions sur le dinar et entrave les efforts de l’État pour juguler la circulation monétaire informelle.

Manque de visibilité et perte de confiance

Pour de nombreux observateurs, le retard dans l’activation de la dotation touristique ne s’explique pas uniquement par des contraintes techniques. Il traduit, selon eux, un déficit de coordination entre les institutions concernées, ainsi qu’un manque de volonté politique à assumer pleinement les réformes promises.

 La persistance du flou entourant l’application de la nouvelle dotation touristique — saluée  comme un pas significatif vers la régulation du marché des devises et un moyen d’offrir aux Algériens plus de latitude dans leurs dépenses à l’étranger — ne fait que renforcer la défiance du public à l’égard des annonces officielles. À mesure que les délais s’allongent sans justification claire, la crédibilité des engagements gouvernementaux s’érode, sapant un peu plus la confiance des citoyens dans la volonté réelle des autorités de concrétiser les réformes promises.

En attendant, le citoyen demeure dans l’expectative, face à un charivari institutionnel qui entretient l’incertitude et alimente les spéculations sur le sort de l’allocation touristique, à l’approche d’une période estivale marquée par une forte demande en devises.

Il est vrai que les promesses de Tebboune n’engagent que le petit peuple qui y croit.

Sofiane Ayache

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