25 avril 2024
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Le dialogue inclusif  de Bensalah : un échec programmé

DECRYPTAGE

Le dialogue inclusif  de Bensalah : un échec programmé

Un cafouillage  sans précédent s’est instauré depuis le mardi dernier au niveau de la présidence de la république qui ressemble quelque peu à la période où le pays était géré par des forces extraconstitutionnelles.

En effet, on annonce depuis mardii vers 14 heures que le chef de l’Etat devrait annoncer dans les heures qui viennent « les perspectives de lancement d’un dialogue inclusif portant sur les préoccupations concernant les prochaines élections présidentielles dans un climat de détente et de sérénité ». 

Ensuite pendant que de nombreuses sources qualifiées de « crédibles », murmurent tout bas le départ imminent de l’actuel premier ministre pour le libérer de ses charges afin d’être écouté dans des dossiers entre les mains de la justice, le porte-voix du pouvoir El Moudjahid parle de son éditorial d’aujourd’hui d’un communiqué de la présidence dans lequel lors de leur rencontre d’hier « le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre pour que l’ensemble du gouvernement puisse se mobiliser afin de réunir toutes les conditions de succès de ce processus de portée stratégique pour notre pays ».

La plus grande confusion dans les esprits des citoyens est cette annonce chaque heure de la chaine 3 qui à travers un jeu de mots décrédibilise l’initiative citoyenne si l’on peut l’appeler « Rehabi ». Entre les pronoms et « ces » assises à l’initiative des partis politiques qui devraient se tenir à l’école hôtelière le samedi  06 juillet et que des convocations aux participants devraient être envoyées aussi « incessamment » , on ne sait pas clairement de quelle assise parle-t-on ? Et qui doit envoyer les convocations ? Voire même de quelles conférence parle-t-on ? Et y aurait-il deux conférences pour un même objectif à la même heure et au même endroit ? Sur la forme d’organisation c’est tout de même déroutant.

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1- Sur le fond, c’est encore pire !  

Avec la démission du 2éme « B » l’actuel président de  l’assemblée populaire nationale après un bras de fer avec des membres de sa propre formation politique, le mouvement de dissidence populaire a réalisé une victoire symbolique mais ce n’était pas lui qui allait ou ait une influence quelconque sur le cours des échéances présidentielles. Dans les revendications du hirak, chaque mardi et vendredi pendant plus de 19 semaines on insiste sur le  plus important pour garantir les élections crédibles et transparentes.

Il s’agit du départ inconditionnel, symbolisé par « B » qui veut dire Bedoui, mais dans le fond vise tout une équipe gouvernementale installé du temps de « Bouteflika » pour l’élection de « Bouteflika » et plus grave par des forces extraconstitutionnelles que le chef d’Etat-major de l’armée, vice ministre de la défense nationale Ahmed Gaïd Salah  avait qualifié à l’époque dans son deuxième discours de «3ssaba », comment les gens qui mangeaient avec le loup hier, convaincraient- ils un peuple meurtri en pleurant avec lui aujourd’hui, en lui promettant une transition vers une Etat de droit républicain, social et surtout citoyen ? Déjà sans le dire ouvertement, le Pacte politique pour une véritable alternative démocratique, réuni le 1er juillet 2019  au siège national du parti pour le changement et le progrès, marque implicitement son désaccord sur le fond de ce dialogue et pourrait ne pas assister à ces assises si l’on scrute son communiqué.

En effet, le FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS, PLD et la LADDH semblent ne pas vouloir trahir en « saluant l’immense majorité des Algériennes et des Algériens engagés dans un mouvement révolutionnaire depuis le 22 février 2019 pour le départ du régime »

Pour cette tranche importante de la société « les déclarations du régime inhérentes à l’accompagnement du mouvement populaire » et les « appels au dialogue » lancés par le régime en place sont contredits de manière flagrante par ses mesures belliqueuses contre tous les acteurs qui s’opposent au plan de sauvetage du régime/système qui veut imposer une élection présidentielle. » 

Ils exigent comme préalable à tout dialogue « la libération de Louisa Hanoune ».

Cette frange importante de la société voit la solution de la crise « dans un processus constituant souverain…. considèrent que l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à assurer sa pérennité ». 

On est selon toute vraisemblance mal parti pour espérer une sortie de crise rapide ou est-ce un pourrissement voulu par un « système » qui renaît de ses cendres ? 

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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