3 mai 2024
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Le revers du Gouvernement provisoire de la république algérienne

Opinion

Le revers du Gouvernement provisoire de la république algérienne

Pour aller vers  l’origine du revers du premier GPRA on doit se poser la question suivante : pourquoi Mohamed Boudiaf a t-il été déclassé lors de la composition du 1er gouvernement provisoire de la République algérienne installé au Caire le 19 septembre 1958 dont nous commémorons le soixantième anniversaire, en ministre d’Etat et non en Président sans portefeuille, ou à défaut en vice-président lui le coordinateur des six qui ont déclenché la révolution le 1er Novembre 1954 ?

Neuf des dix-neuf membres, de ce premier gouvernement confié à Ferhat Abbas, étaient encore vivants dans les années 90 du siècle passé lors des massacres de nos populations par les terroristes islamistes. Dans ce cas précis pour mieux approcher l’histoire de la Révolution ne serait-il pas judicieux d’exposer  leur curriculum-vitae jusqu’à la fin de leur vie. On dit « édahr kachaf ». Oui avec le temps on découvre que des 9 membres du 1er GPRA qui ont vécus pendant la décennie sanglante seul Boudiaf s’est distingué comme un Novembriste, nous sommes en droit de conclure qu’il était le patriote le plus compétent. Alors pourquoi a-t-il été déclassé, voilà soixante ans ?

Son assassinat trente-quatre ans après est-il totalement étranger à son déclassement. Abane aurait-il été exécuté par ses frères s’il n’avait pas été déclassé par le CNRA de tripoli du 28 août 1957 ? La lecture la plus simple qui ne peut donc être l’unique est que l’ambition du président égyptien Nasser à parrainer un dirigeant algérien complétée par l’introduction de tard venus à la Révolution,  l’a emporté sur la voie tracée par les Novembristes d’autant plus que  le noyaux dur, formé par Didouche, Ben M’hidi et Ben Boulaid avait été neutralisé par l’armée coloniale. Parmi les détenus, la promotion de Ben Bella, tout en déclassant Boudiaf répond aux désidératas du  pouvoir égyptien, et pas seulement. Ce coup double des tractations secrètes va peser négativement sur l’avenir de la République algérienne dès l’entame de sa renaissance et l’affaiblir politiquement.

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Le retour de Boudiaf en 1992 était mal perçu par la majorité des ministres qui n’approuvait pas l’arrêt du processus électoral comme le rapporte Leila Aslaoui dans son livre «Les années rouges ». La majorité des PDG d’entreprises, était absente pour accueillir le Président lors à son inauguration de la Foire Internationale d’Alger en juin 1992 , influencée par les propos de l’ex-chef du gouvernement de Chadli, par le ni-ni de Aït-Ahmed, par le qui tue qui de l’Internationale socialiste de Mitterrand et du sionisme israélien. Cette bourgeoisie était adossée à la peur des terroristes faut-il le rappeler !  

L’arrêt du processus électoral qui désavouait Chadli peut être considéré comme un coup d’Etat semblable a celui de 1965 c’est-à-dire à un reclassement de la République. Ces deux reclassements ont été anéantis par l’assassinat du Président Boudiaf le 29.06.1992

Après soixante ans, on peut dans ce cas confirmer que le ver était effectivement dans le fruit. Les centralistes, les udmistes et autres oulamas n’étaient de tailles des novembristes.

L’intelligence de Ben Tobal conjuguée à l’habilité de Boussouf ne pouvaient dorénavant que colmater les brèches, tout en neutralisant Krim qui avec l’appui de Daf préparait vaille que vaille son ascension. On dit que ces trois B, des novembristes étaient le fer de lance de la Révolution, malgré leur crime sur l’indomptable Abane ! Comme on le constate, la Révolution n’est pas comme une médaille mais comme une boucle de Möbius qui permet un renversement sans rupture ! Un revers en discontinu.

Notre présent reste malheureusement trop lié à notre passé quand on sait que ce n’est que soixante et un an après que la France reconnaît son mensonge sur l’assassinat de notre frère Maurice Audin, pour se rétracter d’une façon maligne quelques jours après. Ce militant de la lutte de libération était communiste et il est encore malheureusement nécessaire de rappeler y compris à des historiens surtout quand ils sont sociologues en sus que le Parti communiste français (PCF) pendant notre lutte était un parti politique français contre le colonialisme certes mais pas pour la Révolution alors que le Parti Communiste algérien (PCA) était un parti dans la Révolution, parti auquel appartenait ce jeune docteur en  mathématiques. Malgré tout le fatras autour de cette affaire, et si on excepte la joie légitime de la famille Audin, l’aveu de Macron sur Audin rappelle celui d’Aussaresse sur Ben M’hidi. Quand quelques jours après cette aveu de la vérité, la France élève des harkis au grade de la Légion d’honneur ! Par ce geste elle tente de salir la mémoire des combattants algériens dont faisait parti Audin et neutralise la déclaration faite à Alger par Macron sur le caractère de crime contre l’humanité de la colonisation de l’Algérie par la France. La promotion de harkis prouve que cette reconnaissance n’était qu’une propagande de campagne électorale au plus.

Comme ces  sionistes qui assassinent des gamins palestiniens dans leur sommeil et parlent d’amour. Les capitalistes utilisent tous les moyens pour banaliser le mal fait aux peuples et particulièrement celui fait aux peuples du Sud. Il commet et  fait admettre aux populations ses massacres et ses bombardements sur les populations du Sud et  orchestre une protestation mondiale sur ses médias pour une tentative d’assassinat au couteau dans une capitale occidentale et particulièrement quand elle concerne un juif en France. Si l’Allemagne a reconnu ses crimes contre les juifs c’est pour aider plus efficacement l’Etat d’Israël et c’est tout à l’opposé de l’Etat Français. Elle ne reconnait pas ces crimes envers les algériens pour nous affaiblir et  profiter de nos faiblesses. Mitterrand président de la France de 1981 à 1995 était pour le terrorisme-islamiste au pouvoir  dans notre pays.

Pour nous reclasser il suffit que le parlement algérien adopte ce projet de  loi qui qualifie la colonisation de notre pays par la France  de crime contre l’humanité, d’abroger la loi qui fait de l’islam religion de l’Etat et les lois anticonstitutionnelle comme le code de la famille  pour que nous puissions l’exiger des autres et faire taire à jamais les Mitterrand et les Zemmour, car quand ces chiens de nos alliés historiques, de Staline historique par exemple, ils le comparent à Hitler et réduisent l’expérience « communiste » au goulag, et quand il parlent de la deuxième guerre mondiale ils ne rappellent jamais que sans ce même Staline et sans l’URSS ils n’auraient jamais pu libéré l’Europe des mains d’Hitler et du fascisme et omettent de dire que c’est Truman qui ordonné le bombardement nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki en 1945. Ces deux bombes nucléaires ne sont-ils  pas comparable aux camps de concentrations, aux génocides de la colonisation  et celui de la deuxième guerre, à l’indigénat qui sévissait dans les colonies…aux bombardements de centaine de villages algériens.

Le massacre perpétuel des Palestiniens et toutes les injustices que subit ce peuple depuis des décennies deviennent pour leurs intellectuels qui signent des bestsellers et considèrent les informations factuelles d’obsédantes. Comment dans ce cas les Zemmour ne deviennent pas légion pour faire le buzz et donc de l’audimat et un sanguinaire l’islamiste Abdallah Anas un intellectuel respecté par les Anglais ! 

 

Auteur
Saddedine Kouidri

 




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