27 avril 2024
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Marche du Hirak interdite à Paris : le collectif de la diaspora réagit

Déclaration des mouvements de la Diaspora

Le collectif, associations et organisations de la marche du 18 février 2024, place de la République – Bastille, interdite par la préfecture de police de Paris, ont rendu public le communiqué suivant.

La marche du Hirak prévue le 18 février 2024 à l’appel de plusieurs collectifs, associations et organisations algériennes de la Diaspora en France a été interdite par la Préfecture de Police de Paris.
Cette interdiction est intervenue la veille à 22h par un appel téléphonique de la préfecture et par un mail envoyé peu avant minuit sans, de surcroît, en préciser les motifs.
Les deux messages nous sommaient, nous les collectifs organisateurs de surseoir à notre initiative, malgré une autorisation préfectorale en bonne et due forme délivrée à tous les organisateurs de la marche du Hirak.
Devant cette démarche incompréhensible concernant une manifestation du Hirak qui n’a jamais fait l’objet d’une interdiction mais seulement parfois de modifications de lieu de rassemblement ou d’itinéraires pour les marches, nous organisateurs de la marche, avons rejeté cette décision d’un commun accord, de plus ce n’est que le jour de la marche, le 18 février, vers 10h, qu’un arrêté préfectoral nous a été notifié. Le motif d’ordre sécuritaire, invoque un risque de troubles à l’ordre public en raison d’autres rassemblements parallèles pro-régime algérien, prévus à Paris.
Le rassemblement du 18 février 2024 à la Place de la Nation, auquel ont appelé les défenseurs du régime,  a pour objectif, selon ses promoteurs, la célébration de   « La journée du Chahid ». Il s’agit ici d’une première manifestation publique de cette journée en France qui sert en réalité la propagande et la rhétorique du régime algérien.
Vouant un grand respect à la mémoire de nos martyrs, nous, organisateurs de la marche du Hirak, ne sommes pas dupes de l’instrumentalisation de cette journée qui vise uniquement à contrecarrer les célébrations du Hirak.
Nous, organisateurs, estimons que le meilleur hommage à rendre à nos valeureux martyrs est que nous, leurs enfants et petits-enfants puissions célébrer cette journée et d’autres dans notre propre pays sans craindre d’être appréhendés, emprisonnés ou interdits de sortie du territoire.
Alors que le rassemblement initié par le régime a été simplement dispersé par la police française après quelques moments de regroupement,  l’interdiction préfectorale de la manifestation du Hirak sur la place de la République a été appliquée dans la plus grande rigueur et sévérité en allant jusqu’à verbaliser lourdement plusieurs personnes et en arrêtant une militante et un responsable de collectif, libérés par la suite après quelques heures passées au poste de police.
Le dispositif des forces de l’ordre mobilisées sur la Place de la République fait montre de mesures disproportionnées notamment au regard des dizaines de marches annuelles et de rassemblements hebdomadaires organisés à ce jour sans faire l’objet d’incident majeur.
Nous notons par ailleurs que le rassemblement pro-régime à Marseille a été parfaitement autorisé.
Nous, associations, organisations et collectifs initiateurs de l’appel à la marche du Hirak, dénonçons cette interdiction préfectorale dictée par des raisons politiques en violation du droit de manifester et de la liberté d’expression reconnus par les lois françaises.
Répondant aux agendas respectifs de Paris et d’Alger, ces manœuvres ont pour objectif d’interdire in fine la marche du Hirak, celle de l’Algérie réelle qui veut un changement démocratique, celle qui demeure fidèle à la mémoire et aux idéaux des martyrs de Novembre sans marchander leur sang versé pour l’Algérie.
Nous collectifs, associations et organisations de la diaspora en France, protestons avec vigueur contre les arrestations et les lourdes verbalisations injustement infligées à des personnes venues exercer leur droit à exprimer pacifiquement leur engagement pour les libertés démocratiques.
Nous collectifs, associations et organisations de la diaspora rappelons notre attachement aux revendications et aux principes énoncés par le Hirak du 22 février 2019 et persistons à vouloir célébrer la 5ème année de cet évènement dans les jours à venir pour qu’advienne une Algérie démocratique et pour que cesse la terreur de la dictature.
– Liberté pour tou.te.s les détenu.e.s d’opinion .
– Vive l’Algérie libre et démocratique .
 – Paris, le 19 février 2024.
Organisations signataires :
– Agir pour le Changement Démocratique en
  Algérie (ACDA )
– Collectif Algeriens Libres
– Collectif Groupe Algérie Droit Devant (CGADD)
– Collectif des Familles de Disparu(es) en Algérie
  (CFDA)
– Comité de sauvegarde de la Ligue Algérienne
  des Droits de l’Homme (CS-LADDH)
– Libertés Algérie
– Pour une Alternative Démocratique en Algérie
  (PADA)
– Riposte Internationale
– Union pour l’Algérie

1 COMMENTAIRE

  1. Soit le communiqué publié par le matin d ´Algérie a été mal transcrit, soit j’ai mal lu; car la dénomination «journée du Chahid», même le plus plus irréductible des fous de ISIS-DAESH ne le renierait pas… Et à Paris en plus.
    Nos aînés, à 99.99% analphabètes, en tout cas en Kabylie, ne sont pas allés au maquis pour un agenda religieux, pour le titre arabe musulman de chahid, mais pour mettre fin à l’ordre colonial.
    Alors soyez clairs pour une fois; car ce n’est pas en partageant les pratiques et les fondamentaux du régime comme la réécriture de l’histoire que vous allez y arriver. Ces pistes là sont déjà usées.

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