L’unique moyen dont nous disposons pour ne pas laisser sombrer dans l’oubli ces centaines de détenus d’opinion qui croupissent dans les geôles d’Algérie est de leur rendre hommage aussi souvent que possible et de dénoncer l’arbitraire dont ils sont victimes. La détenue d’opinion Mira Mokhnache en est une illustration.
Nous nous devons de refuser le silence et l’indifférence devant les embastillés et les victimes de l’arbitraire. En Algérie, ils sont malheureusement nombreux.
Mira Moknache est une universitaire et militante engagée qui n’a jamais hésité à dénoncer les injustices et les crimes dont est victime son peuple. Sa présence aux obsèques des victimes des incendies de Toudja et ses déclarations sur l’origine de ces drames lui ont valu l’acharnement judiciaire du régime algérien.
Mira Moknache s’est interrogée sur l’origine de ces tragédies : « Qui a brûlé At Ussalah, Ouaddas, Larbaa Nat Irathen, la Kabylie ? » Pour elle, il ne fait aucun doute que ces incendies n’étaient pas accidentels, mais bien intentionnels. Une conviction qui lui vaut aujourd’hui une condamnation injuste.
Accusée de « diffusion de fausses informations » et « atteinte à l’unité nationale », Mira Moknache a été condamnée dans un procès expéditif et inique. Son cas n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la répression systématique que subissent les voix dissidentes en Algérie.
La condamnation de Mira Moknache est une nouvelle illustration de la répression féroce menée par le régime algérien contre toute voix dissidente.
Mira Moknache, universitaire et militante reconnue pour son engagement en faveur des droits humains et de la démocratie, poursuit son combat dans des conditions de répression accrue. Depuis la suspension des manifestations du Hirak, elle subit un harcèlement policier et judiciaire continu. Elle vient de boucler six mois de détention provisoire.
Le mois de juillet 2024, elle a été convoquée par les autorités d’El Kseur, dans la wilaya de Béjaïa, pour être interrogée sur des opinions qu’elle avait exprimées. Quelques jours plus tard, elle a été à nouveau convoquée et placée en garde à vue au commissariat central de Béjaïa.
Après plusieurs jours de détention, Mira Moknache a été transférée à Alger et présentée devant le tribunal de Sidi M’hamed. Le juge d’instruction a décidé de la placer en détention provisoire sous les accusations « d’atteinte à l’unité nationale » et de « terrorisme », en vertu de l’article 87 bis du Code pénal. Qui peut croire à ces sinistres accusations ?
En parallèle, un important procès « criminel » devait se tenir le 21 janvier 2025 devant la cour criminelle d’appel d’Alger. Ce procès concerne 49 accusés, parmi lesquels figurent des personnalités comme Ait Chebib Bouaziz, Hamzi Lounes, Chelbabi Nadir, Abdeslam Abdennour, Azem Hocine, Akouche Mustapha, Chabane Mourad, Mebarki Miloud, Bechakh Lahlou, Bellili Hocine, et Bouaoune Hamza. Parmi les accusés, Mira Moknache, actuellement en détention, est également concernée par ces procédures judiciaires.
Ces militants kabyles, dont des ex-détenus, se sont présentés, mardi 21 janvier, devant la cour d’appel d’Alger (Ruisseau) pour assister à leur procès en appel. Ils sont poursuivis notamment pour « adhésion et participation à des groupes ou organisations ayant un but ou s’adonnant à des actes terroristes ou de sabotage ». Une accusation troussée de toutes pièces à laquelle le régime algérien a eu recours pour incriminer l’acte politique en Kabylie et notamment la revendication du droit à l’autodétermination, pourtant garanti par le droit international.
Lors du procès de première instance, qui s’est déroulé en 2024, des peines allant de 15 ans de prison ferme à la perpétuité ont été requises à l’encontre de 24 accusés. Il s’agit d’un énième procès politique, car ces militants pacifiques sont poursuivis à cause de leurs opinions et convictions politiques et non pour un quelconque crime qu’ils auraient commis.
Malgré l’acharnement judiciaire qu’elle subit depuis des années, Mira Moknache reste déterminée à poursuivre son combat pour la justice et la liberté en Kabylie. Sa force et son courage font d’elle un symbole de résistance face à l’oppression. Ce n’est pas la première fois que Mira Moknache est la cible du régime algérien.
Sa détermination à défendre la Kabylie et à dénoncer l’arbitraire dont elle est victime lui ont valu de multiples accusations et harcèlements. Mais elle ne compte pas baisser les bras : « C’est devant l’institution judiciaire que j’assume ma position politique, que je défends ma Kabylie ! » assène-t-elle avec courage et détermination !
Mira Mokhnache est la fille d’un ancien maquisard, aujourd’hui décédé. Un patriote qui a participé à libérer l’Algérie du joug colonial.
Il est grand temps que cessent ces intimidations et harcèlements dont sont victimes nos voix libres. Il est aussi grand temps que la liberté de parole ne soit plus un délit pour ramener le pays vers des rivages cléments et apaisés.
Kacem Madani
Elle vaut plus de mille khorotos qui sont nés pour vivre comme des esclaves heureux, dépourvus de toute dignité humaine.
Une grande dame digne de Fadhma N’Soumer.
Elle est notre fierté.
Là où il y a un infime doute sur la véridicité des actes, la justice digne de ce nom doit se dessaisir. C’est un principe libéral qui a pour effet de privilégier la cohésion sociale, dieu sait si ce pays en a grand besoin, surtout quand on a un gros déficit de légitimité politique et sociétal.
La somme des procès individuels ne peut être dissociée du sous-jacent : la question identitaire et culturelle. Ce dysfonctionnement structurel rend la communication institutionnelle impossible et donc gangrène la vie du pays en l’exposant aux potentielles agressions extérieures, qui bien entendu qui a des arrières idées en profiterait. Il suffirait de lire la société à partir des valeurs endogènes pour s’en rendre compte, que cette Femme et les autres condamnés ont une même source de valeurs que le législateur n’a pas assumé comme potentielle source juridique, croyant en des institutions top-down, ce qui ne peut qu’aboutir au désastre, ce qu’a été bien souligné par les urnes vides d’abord en Kabylie, avec le temps, c’est tout le pays qui se démoraliserait.
Morale, plutôt que de mettre ces personnes en prison, sortez-les et dialoguez avec eux pour dégager un potentiel accord pour un pays où tous s’identifieraient et ainsi conjuguer diversité et liberté dans la solidarité.
Le contexte international devrait enseigner que l’on ne peut pas créer des fractures, les alimenter, puis faire recours au mépris du fait accompli. Si le système avait bien fait un accord avec les islamistes, pourquoi donc ne pas chercher un Pact avec les démocrates Kabyles, surtout que même Erdogan cherche de faire la paix avec les Kurdes ? Peut-on être toujours les derniers à le comprendre : qu’un pays ne peut se faire malgré ses citoyens, encore moins en sacrifiant les plus pacifiques.
Teboune, je vous supplie, faite ce pas fraternel vers ces hommes et femmes et ensemble bâtir un Pact national, où l’État est le rassembleur et garant de la diversité dans l’égalité. Libérez ces hommes et femmes serait ce premier pas vers cette Algérie joyeuse.
Ca va surprendre, mais il faut se poser la question a la fin: Pourquoi emmerde-t-elle la republique des agenouille’s?
tamazight!!!, tamazight!!! personne ne s’en sert… c’est devenu equivalent d’un sandwich ou pour justifier ne rien faire . . . exactement comme les khawteks et leur Moh ceci moh-cela… Sauf qu’eux ils ont une salle climatise’e
@Magnus
Tamazight personne ne s’en sert , dis tu ? Peut etre mais la langue kabyle qu’elle defend , tous les Kabyles s’en sert.
La langue Kabyle est persecutee en Algerie, c’est cela la situation qu’il faut denoncer.
Ce que tu dis c’est comme quelqu’un qui tue un pauvrito et lui dit « pourquoi tu vis, tas vie et miserable et ne sert a rien »
C’etait un peu la strategie des nazis pour eliminer la pauvrete chez eux.
Ah si s était une revendication a la turc ou a la palestinienne tu aurais applaudis mais c’est ça votre guerre c est de soutenir les vents qui soufflent depuis des milliers de km et de cracher sur nous ça prouve qu on a rien a partager ensemble
L’arabe en 62, et même jusqu’aux années 80/90, personne n’en voulait. Elle a été imposée de force. Ni le Congrès de la Soummam ni le GPRA n’avaient pour projet d’en faire du pays de Massinissa la périphérie du Caire. C’est boumediene et benbella qui imposeront cette langue et identité de rechange. Une langue est un choix politique.
Beaucoup de respect à Mme Mira qui est un symbole de ce que la Kabylie doit être et a été, les néo colons oublient que même le napalm de l’armée Française n’avait pas fait plier la Kabylie pour venir en aide à l’Algérie qui sans elle n’existerait pas. Un proverbe dit » si on te trompe une fois parce que tu as fait confiance ce n’est pas de ta faute par contre si on te trompe une deuxième fois alors là c’est de ta faute » …L’indépendance de la Kabylie est irréversible, l’Algérie ne sera plus comme ils ont décidé qu’elle soit, c’est fini, c’est juste une question de temps et vu les bouleversements dans le monde, auteur dire que le régime Algérien est assis sur un siège éjectable. Une femme en plus instruite et cultivée fait peur deux fois plus à ce régime militaro islamiste.
« Ne laissez jamais vos peurs empêcher de faire ce que vous savez juste » de Aung San Suu Kyi
Il est temps que ces operations solo cessent, et un vrai projet soit reflechi et mene’, avec discipline… arreter de sacrifier les meilleurs comme ca !
Commencer par reperer et signaler tous les KDS. Le Colombo qui cherche a recuperer les MAKistes etait bel et bien Kabyshe !
Honneur et respect pour Mira Moknache et tous les détenus politiques et d’opinion. Le combat continue.
Magnus@ Presque toute les élites Kabyles assassinés sont l’œuvre de Kabyles à l’exécution, rien de nouveau à cela et ce n’est pas propre aux Kabyles, d’où le proverbe qui dit » Dieu protèges moi de mes frères et amis, mes ennemis je m’en charge « .
Avec l’indépendance de la Kabyles ces gens seront bannis de la société qui par eux mm quitteront le territoire, un juste retour aux sources où à une époque sans juges, ni flics, tout se régler en assemblée du village « thajmaath » où la sagesse et la parole donnée ont un sens pour décider du bien de la communauté.