23 novembre 2024
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Le MSP dit « non » au projet de loi de finances 2025

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APN

Après son adoption par la majorité des députés, le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 sera présenté au débat et adoption des membres du Conseil de la nation qui  se réunit en séance plénière, jeudi et vendredi.

Le MSP s’alarme de la dette

Mercredi, la plénière de l’APN a été marquée par le vote négatif des députés du Mouvement pour la société pour la paix (MSP) qui  ont exprimé à l’unanimité leur rejet  du texte présenté par le ministre des Finances, Laaziz Faid. 

Dans un communiqué rendu public, le groupe parlementaire du mouvement islamiste a déclaré que la décision de voter contre le projet de loi était basée sur plusieurs raisons.

Les députés du MSP qui ont dénoncé le rejet  des amendements et propositions qu’ils ont présentés sans  justifications convaincantes, ont critiqué sévèrement l’étude et la gestion du PLF avant sa prestation en plénière de l’APN. 

Ils considèrent que l’étude du texte présenté à la représentation nationale est caractérisée par un manque de professionnalisme et de sérieux. Il (le budget de l’État) était géré d’une manière traditionnelle, ne tenant pas compte des programmes, des objectifs et des indicateurs économiques et de développement tels que  définis par la loi.

Ils ont pointé du doigt le temps record réservé à l’élaboration du texte. Ce qui a conduit à son adoption en très peu de temps. De plus, les priorités telles que définies  dans le projet ne correspondent pas aux besoins des citoyens, notamment en ce qui concerne l’amélioration du pouvoir d’achat et la fourniture des services de base. 

Le mouvement islamiste a également critiqué l’allocation d’un énorme budget à la section gestion. En outre, les sommes allouées aux transferts  sociaux ne sont pas orientées vers ceux qui les méritent, d’où les risques sur la stabilité sociale, si les prix du pétrole venaient à baisser  ou à être affectés par les tensions géopolitiques.

Le reproche le plus important émis par les députés du parti islamiste aura été celui qui a concerné l’augmentation de la dette intérieure en raison du creusement du déséquilibre entre les dépenses et les recettes. D’autant plus qu’aucune clarifications n’a été apportée quant à la manière de procéder pour résorber ce déficit ainsi créé dans la gestion des finances publiques. 

Autre grief, la dette publique intérieure a atteint des niveaux records, et des  mesures correspondantes pour la réduire n’ont pas été prévues. Cela pourrait constituer un fardeau que les générations futures auront à supporter.

La même source critique le manque d’indicateurs pour mesurer l’efficacité de ces prévisions budgétaires, ce qui rend difficile le contrôle parlementaire. De plus, le gouvernement manque de systèmes d’information permettant un suivi efficace de leur exécution.

En revanche aucun commentaire sur la répartition des enveloppes sur les différents départements. Encore moins la part léonine allouée au ministère de la Défense qui dépasse de très loin les budgets de l’enseignement, de la santé, du sport et de la culture ou de l’urbanisme.

Selon le communiqué de la chambre haute du parlement, la séance de jeudi matin sera marquée par la présentation de la PLF  2025, par le ministre des Finances, et du rapport préliminaire de la Commission des affaires économiques et financières du Conseil, suivie des interventions des membres du Conseil de la nation. Le débat général se poursuivra l’après-midi, et le vote des sénateurs interviendra le vendredi. 

Samia Naït Iqbal

Sommet arabo-islamique : le ministère des Affaires étrangères dément des propos attribués à Tebboune

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Affaires étrangères

Dans un mélange indu du commentaire et de la déclaration officielle établie, un organe de la presse privée a, abusivement, attribué au président de la République des propos sans fondement.

Ces propos auraient été, selon cet organe, tenus par le ministre des Affaires étrangères au nom du président de la République à l’occasion du dernier Sommet arabo-islamique de Riyad, indique le Ministère dans un communiqué.

Comme en font foi la version écrite, autant qu’audiovisuelle, la déclaration algérienne au Sommet de Riyad n’appelle, en aucune manière et sous quelque forme que ce soit, à une réédition de l’embargo arabe de 1973.

Une simple lecture de cette déclaration suffirait à constater que les sanctions politiques, diplomatiques, économiques et militaires dont il est question sont celles dont l’Algérie appelle à imposer à l’entité sioniste pour l’agression, le génocide, ainsi que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’elle perpétue impunément à Ghaza et dans l’ensemble de la région, selon la même source.

APS

L’Algérie va importer des vaches laitières des États-Unis !

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Vaches
Image par katerinavulcova de Pixabay

L’annonce de ce partenariat algéro-américain a été annoncé, mardi 12 novembre, par l’ambassadrice des États Unis en Algérie, Élisabeth Moore Aubin, dans une publication sur les réseaux sociaux (Instagram, X et Facebook).

« Le département d’Etat américain d’agriculture et le ministère algérien de l’Agriculture et du développement rural ont signé un accord pour permettre l’importation de vaches laitières américaines. Plus de vaches font plus de lait, de yaourt et de fromage », peut-on lire dans la publication en question.

« Nous sommes fiers d’être un partenaire fiable et un fournisseur clé d’intrants agricoles de qualité pour l’Algérie. Nous sommes impatients d’essayer les produits laitiers savoureux et nutritifs qui proviennent de ce partenariat agricole bilatéral », a ajouté la diplomate  américaine. Donc ce ne sont pas les autorités algériennes qui donnent l’information aux Algériens, premiers concernés, mais l’ambassadrice des USA. Dans un pays où l’info est sous contrôle total, cela relève d’une première. Mais n’est pas ambassadrice de la puissante amérique qui veut !

Si l’on comprend bien, l’Algérie veut également augmenter son cheptel laitier dont  l’effectif est estimé à environ 900 000 têtes. 

En s’orientant vers la filière bovine américaine, l’Algérie vient de s’écarter (momentanément ?) d’un partenariat historique qu’est l’Union européenne (UE) pour ne pas dire la France, d’où elle importait des vaches laitières de différentes races dont la Montbéliarde, la Holstein, la Brune des Alpes, la Simmental et la Jersey.

« Le choix des USA pour les importations de vache laitière n’est pas anodin dans la mesure où les races américaines sont l’une des plus productives au monde, affichant une production évaluée à près de 11 tonnes de lait par tête en 2023, d’après l’Usda », fait observer l’agence Ecofin (media spécialisé dans l’information économique africaine, basé à Yaoundé et à Genève, ndlr).

La même source rappelle que « le gouvernement algérien a annoncé, le 24 octobre, l’entrée en service de trois projets industriels d’ici la fin du premier trimestre 2025 pour augmenter la capacité nationale de production laitière de 3 500 tonnes par jour. On peut également parler du lancement le 3 septembre dernier des travaux du projet laitier initié par le groupe qatari Baladna sur une superficie de 117 000 hectares dans la wilaya d’Adrar. D’un coût total de 3,5 milliards $, ce projet intègre l’installation d’une ferme laitière et d’une unité de transformation d’une capacité de production de près de 200 000 tonnes de lait en poudre par an, prévues pour entrer en service en 2026 ».

Les partenariat en cours rentrent, selon la même source, dans le cadre de la stratégie du  gouvernement algérien  qui souhaite renforcer la production laitière et réduire sa dépendance aux importations en poudre de lait.

Notons, enfin, que la coopération algéro-américaine dans le domaine agricole tend à se diversifier. Elle concerne notamment la fourniture du marché algérien en semence de taureaux de race sélectionnés aux États-Unis.

La première rencontre algéro-américaine visant la mise en place d’un partenariat dans le domaine de la génétique bovine a eu lieu en septembre 2023 à Alger.

Lors de cette rencontre, l’ambassadrice, Élisabeth Moore Aubin, avait déclaré que « les Etats-Unis sont fiers de partager leur recherche et leur savoir-faire dans le domaine de la génétique avec l’Algérie pour faire progresser les processus utilisés dans les industries laitières d’élevage ».

Samia Naït Iqbal/Ecofin

Ciné amazigh d’Ars-sur-Moselle : un voyage interculturel au cœur du 7e Art

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JIFA

Les 8es journées internationales du film amazigh d’Ars-sur-Moselle auront lieu du 22 au 30 novembre.

Pour la 8ème année consécutive, le festival invite donc le public du Grand Est à une rencontre hautement culturelle, autour d’œuvres cinématographiques berbères de qualité.

Une programmation riche et diversifiée avec à l’affiche :

– 8 longs-métrages,

– 7 courts-métrages et

– 6 documentaires.

Ces productions traitent du combat de la femme pour son émancipation et ses libertés, de l’histoire, de l’exil et des questions sociales avec un fort accent sur l’immigration et la tolérance.

Plus de 20 projections rythmeront cette édition 2024, suivies de débats animés avec des réalisateurs, comédiens et auteurs venus des quatre coins du monde.

L’ouverture officielle des JIFA 2024 mettra en vedette le documentaire “La Promesse d’Imane”, de Nadia Zouaoui, un hommage posthume à la militante Imane pour son combat.

Cette projection-débat aura lieu en présence de la réalisatrice.

La cérémonie d’ouverture est prévue à 18h au cinéma Union sis au 3, rue Moulin Ars-sur-Moselle.

Le char de l’État : traîné par des Bœufs mais chargé de fauves

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Image par Jori Samonen de Pixabay

Dans la lente parade des nations en marche, l’Algérie se distingue par un paradoxe singulier. Tel un char antique traîné par des bœufs solides mais lents, il avance pesamment, chargé de fauves, forces vives et impétueuses, qui grognent de l’intérieur, aspirant à libérer leur énergie vers des horizons d’avenir et de renouveau. Mais les chaînes de la rente et de la bureaucratie maintiennent fermement ce cortège en place, transformant un pays aux immenses potentialités en une scène d’inertie et de contradictions.

L’Algérie est un pays riche de ressources naturelles, une aubaine qui, dans un véritable autre contexte, pourrait propulser son économie et son développement social. Pourtant, cette richesse est devenue un piège : une rente qui profite avant tout à une petite élite, captant les gains pour entretenir une stabilité artificielle et une hiérarchie d’intérêts figés. Le « char » de l’État repose ainsi sur les épaules d’une économie rentière, refusant d’avancer réellement, car ceux qui en tirent les rêves n’y voient que l’occasion de consolider leurs privilèges.

Au cœur de cette lente marche se trouve un moteur qui cale : une administration paralysée par l’incompétence, la corruption et les pratiques clientélistes. Les projets de modernisation, souvent annoncés en grande pompe, finissent par sombrer dans les méandres d’une bureaucratie incapable de fonctionner avec efficacité ou transparence.

L’État lui-même se trouve pris au piège d’une machine administrative qui étouffe toute initiative, où chaque décision doit franchiser des canapés de cooptation, d’intérêt personnel et d’inaction.

Et pourtant, le char ne manque pas de forces vives prêtes à le pousser vers l’avant. La jeunesse algérienne, créative et ambitieuse, aspire à un avenir meilleur et revendique des opportunités pour s’épanouir. Les entrepreneurs, les intellectuels, les travailleurs, et tous ceux qui veulent contribuer au progrès du pays se trouvent ainsi comme des « fauves » pris au piège d’un système qui réprime leur élan. Leurs voix, leur potentiel et leur énergie vibrante, mais se heurtent aux murs d’un État autoritaire, plus préoccupés par la stabilité de façade que par la réalisation d’un changement durable.

À la tête de ce char, le pouvoir actuel « chauffe » et entretient une agitation de surface, tentant de rassurer en affichant des réformes superficielles et des promesses de développement. En réalité, il demeure ancré dans des stratégies d’immobilisme, exploitant la rente pour maintenir la paix sociale sans s’attaquer aux problèmes de fond. Les mesures prises se révèlent souvent être des solutions temporaires ou cosmétiques, des défilés qui masquent un manque de vision à long terme.

Une marche qui se transforme en prison

Cette image d’un char traîné par des bœufs et chargé de fauves traduit ainsi le dilemme de l’Algérie contemporaine : une nation à l’arrêt malgré un potentiel immense, retenue en place par ses propres contradictions. Les forces conservatrices qui tirent les rêves du pouvoir refusant de libérer la société pour engager une transition vers une économie diversifiée et un modèle démocratique. Et pourtant, sans cette libération des énergies, ce char risque de finir prisonnier de son propre poids, s’auto-étouffant sous le poids d’une rente épuisable et d’une population de plus en plus exaspérée par l’absence de perspectives.

Briser les chaînes et libérer les fauves

Pour que le char de l’État avance vraiment, il doit être délesté de ses chaînes, et les bœufs qui le tirent doivent être remplacés par une volonté plus audacieuse et déterminer à guider l’Algérie vers le changement. Il est temps d’ouvrir les portes aux « fauves » enfermés, de permettre aux forces vives de la société d’investir leur potentiel dans un avenir construit collectivement. Cela suppose une réforme profonde, un système qui repose sur la transparence, l’équité et la participation citoyenne. Le pays possède les ressources humaines, naturelles et intellectuelles pour avancer — encore faut-il que les forces dominantes acceptent de lâcher les rêves et d’emprunter cette voie.

L’Algérie peut devenir ce char guidé par une vision, traversant les âges non véritable plus en traînant des pieds, mais en prenant sa place sur la voie du progrès.

En définitive, l’Algérie fait face à un choix crucial : rester figée, char lourdement lesté par les chaînes de la rente, ou se libérer pour emprunter enfin la voie du renouveau. La métaphore du « char traîné par des bœufs mais chargé de fauves » rappelle que le pays dispose d’une force immense, mais sous-utilisée, une jeunesse et des talents prêts à propulser l’Algérie vers un avenir plus juste et prospère.

Cette transition dépend de la volonté des dirigeants d’abandonner l’immobilisme et d’ouvrir la route aux énergies nouvelles, en rompant avec la cooptation et la corruption qui plombent le progrès.

Car à terme, il y a urgence : un pays qui réprime les aspirations de son peuple, et qui tourne en rond sans véritable cap, ne peut rester indéfiniment en équilibre. Si l’Algérie libère ses « fauves », ceux qui, malgré tout, croient en son potentiel et rêvent d’un avenir digne, elle pourrait transformer ce char lourd et statique en un véhicule de renouveau, prenant part au mouvement des nations qui avancent.

Il ne s’agit pas seulement de marcher vers le changement, mais d’embrasser un nouveau modèle, où chaque Algérien pourrait contribuer à bâtir un avenir qui libère, enfin, les énergies et le potentiel de cette nation en quête de sens et d’ espoir.

« Un pays avance non par le poids de ses richesses, mais par la force de ses ambitions et la liberté qu’il accorde à ses talents. Tant que les chaînes de l’inertie l’emprisonnent, l’Algérie reste en marge de son propre potentiel. »

Dr A. Boumezrag

Novembre, ce rendez-vous raté de Tebboune

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Tebboune
Qui peut croire que Tebboune veut réellement instaurer la démocratie ?

Les autorités ont célébré avec fracas le 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération une certaine nuit du 31 octobre au 1er novembre. Cette commémoration aurait pu être un moment de rupture avec le climat d’arbitraire qui paralyse le pays. Mais non, l’Etat profond et Tebboune en premier ont choisi la fuite en avant et l’instrumentalisation de novembre 1954 pour chatouiller l’orgueil des Algériens.

« En Algérie, on convoque l’héroïsme des morts pour enterrer les vivants », cingle malicieusement un poète. Après plus de six décennies d’indépendance, le pays répugne à enclencher le moindre levier de la démocratie. Les violations des droits de l’homme sont fréquentes. Systématiques.

Malgré les promesses de réformes et les changements apparents, le pays continue d’être dirigé par un système politique fermé, où les libertés fondamentales sont constamment réprimées.

L’incarcération arbitraire de plus de 200 prisonniers d’opinion, la censure des médias et la suppression de tout espace de débat public en sont les plus tristes illustrations.

Chape de plomb et immobilisme

La très courageuse universitaire fille de moudjahid, Mira Mokhnache, restera en taule. Ainsi a décidé Tebboune. De nombreux autres détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Il a bien consenti à libérer une petite dizaine de détenus d’opinion sur 4000 prisonniers grâciés. Une insulte à l’Etat de droit et aux valeurs de Novembre. Affligeant.

Cette opération de marketing a montré encore une fois le peu de respect que le chef de l’Etat a de la liberté de dire et d’avoir une opinion opposée à la sienne. Il est vrai qu’il a été nourri aux mamelles du parti unique et de son article 120 que les moins de 40 ans ne connaissent pas.  

L’Algérie est un pays où les libertés fondamentales, telles que la liberté d’expression, d’association et de rassemblement, sont une chimère. Elle n’existe que dans les textes. Rien dans les faits. Les autorités algériennes utilisent divers moyens pour limiter ces libertés et réprimer toute forme d’opposition. Depuis 2019, Tebboune a fait mieux que son mentor Abdelaziz Bouteflika : il a criminalisé la liberté de la presse, la pratique politique et même le débat public.

À l’heure actuelle, on dénombre plus de 200 personnes emprisonnées pour des raisons politiques, des journalistes, des militants des droits de l’homme, ainsi que des citoyens qui ont simplement exprimé des opinions critiques à l’égard du pouvoir. Ces prisonniers sont souvent accusés de « complot » ou d’« atteinte à l’unité nationale », des chefs d’accusation flous qui servent à justifier leur détention arbitraire.  

La censure des médias est un autre aspect majeur de l’absence de démocratie en Algérie. Les autorités contrôlent étroitement les médias traditionnels, en particulier la télévision et la presse écrite, pour empêcher la diffusion d’informations jugées contraires à l’ordre établi. Les chaînes de télévision nationales, telles que la chaîne publique ENTV, sont des outils de propagande au service du pouvoir, reléguant toute information indépendante à la marge.

Mieux encore, soumis à de multiples pressions, les médias privés se sont eux aussi mis de la partie, dépassant parfois en zèle même ceux du secteur public. Tant et si bien que les journaux ne trouvent plus de lecteurs.

Bien que la constitution algérienne garantisse la liberté de la presse, cette dernière est constamment bafouée, et les journalistes qui osent critiquer le gouvernement sont souvent confrontés à des pressions.

Les médias privés, bien que les plus nombreux, sont également soumis à une pression constante. La fermeture de plusieurs journaux et la suspension de certains sites d’information en ligne sont des exemples de la politique de censure pratiquée par le gouvernement.

Les journalistes sont contraints à l’autocensure, de peur de représailles. De plus, les autorités utilisent la loi sur la cybersécurité pour pérenniser ceux qui s’expriment sur les réseaux sociaux, créant ainsi une atmosphère de peu

En Algérie, l’absence de débats publics libres et ouverts reflète l’étouffement de la démocratie. La scène politique est dominée par une élite dirigeante, où les décisions sont prises sans consultation réelle de la population. Les partis politiques d’opposition sont souvent marginalisés, leurs dirigeants persécutés et leurs voix étouffées.

La crainte de représailles empêche également les citoyens de discuter librement des problèmes du pays, qu’il s’agisse de la corruption endémique, de la gestion des ressources naturelles ou de la question du chômage.

En l’absence de débats publics, la société algérienne reste figée dans une sorte de « consensus officiel » qui ne reflète pas les aspirations réelles de la rue.

Pourtant, le mouvement Hirak, qui a éclaté en février 2019 pour réclamer des réformes profondes et la fin du régime en place, a montré que la population algérienne aspirait à un changement démocratique.

Pourtant, ce mouvement pacifique a été violemment réprimé par les autorités. Les manifestants, qui réclamaient la fin du système autoritaire et l’instauration d’un véritable État de droit, ont été confrontés à des brutalités policières, à des arrestations massives et à une persécution systématique des militants les plus actifs.

Résultat : la mise sous une chape de plomb de tout le pays avec le démantèlement de tous les acquis démocratiques d’octobre 1988.

En clair, avec Tebboune et ses parrains, on est loin de Novembre 1954. Mais proche du fameux 1984 de George Orwell.

Novembre aura été un énième rendez-vous raté de Tebboune avec l’histoire mais aussi avec le présent.

Yacine K.

Loi de finances 2025 : le projet soumis au vote des députés

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L’Assemblée populaire nationale a procédé ce jour au vote du projet de loi de finances pour l’année 2025.

Selon les indicateurs inclus dans le projet de loi, dont les parlementaires ont discuté la semaine dernière,  après sa présentation par le ministre des Finances, Aziz Faid, l’économie nationale devrait atteindre une croissance de 4,5 pour cent au cours de l’année prochaine, tandis qu’une croissance hors carburant est attendue pour atteindre 5 pour cent, selon les projections contenues dans le projet de loi de finances pour l’année 2025.

Le produit intérieur brut nominal de l’Algérie atteindra 37 863 milliards de dinars (278,71 milliards de dollars) en 2025, passant à 40 850,54 milliards de dinars (300,71 milliards de dollars) en 2026 et 41 859,30 milliards de dinars (308,13 milliards de dollars) en 2027, selon le projet de loi.

Selon le texte, les dépenses budgétaires devraient atteindre 16.794,61 milliards de dinars au cours de l’année 2025, soit une augmentation de 9,9% par rapport aux prévisions de la loi de finances pour l’année 2024, tandis que les recettes s’amélioreront de 3,5% par rapport aux prévisions de clôture de la loi de finances de  l’année 2024 pour atteindre 8 523,06 milliards de dinars grâce à l’augmentation des recettes fiscales de 9 pour cent.

Le projet de loi comprend également de nouvelles mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens d’une part, et à promouvoir les investissements et à soutenir l’économie nationale d’autre part, y compris une proposition visant à autoriser le Trésor public à émettre des « obligations souveraines ». Ce qui devrait permettre  aux personnes physiques et morales de participer au financement des installations et/ou des équipements  publics à caractère commercial de l’État.

Parmi les mesures, figure la reconduction de l’autorisation actuellement accordée aux banques d’octroyer des prêts à la consommation aux familles pour l’achat de biens et  de services.

Samia Naït Iqbal

Marco Rubio, la mauvaise nouvelle pour l’Algérie

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Le sénateur de Floride Marco Rubio est pressenti pour être le futur secrétaire d’Etat en lieu et place d’Anthony Blinken. Mais la mauvaise nouvelle c’est que ce sénateur n’apprécie pas trop le positionnement de l’Algérie à l’international.

Le très sérieux New York Times lundi 11 novembre, le président élu envisage de nommer au poste de secrétaire d’État l’influent sénateur de Floride Marco Rubio, actuel vice-président de la Commission du Sénat sur le renseignement.

Marco Rubio, souvenons-nous-en, est à l’origine de la fameuse lettre collective, signée de nombreux sénateurs républicains, appelant à imposer des sanctions à l’Algérie  pour ses achats d’armement au complexe militaro-industriel russe.

Avec 26 autres sénateurs, Marco Rubio avait adressé une lettre au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lui demandant d’imposer des sanctions à l’Algérie. «L’Algérie figure parmi le top 4 des acheteurs d’armes russes dans le monde, avec un montant de sept milliards de dollars en 2021», pouvait-on lire sur cette lettre. Aussi, il insiste : «Je vous encourage donc à prendre la menace que la Russie fait peser sur le monde au sérieux, et à entreprendre les mesures nécessaires à l’encontre des parties dont les achats de matériel russe permettent à la Russie ses actions de déstabilisation» 

Ces sénateurs estimaient donc à cette époque que par l’importance des achats militaires, l’Algérie finançait la Russie dans sa guerre en Ukraine. Rien que ça ! En même temps, tenez-vous bien, il a été l’un des 15 sénateurs républicains à voter contre un programme d’aide militaire de 95 milliards de dollars pour l’Ukraine, adopté en avril. Avec l’éventuel repositionnement des Etats-Unis avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le faucon Marco Rubio continue-t-il à s’en prendre à l’Algérie ?

Une chose est certaine, Trump à la Maison Blanche est une mauvaise nouvelle pour l’Algérie et la question du Sahara occidental entre autres. Le 47e président des USA a été celui qui a soutenu les accords d’Abraham entre Israël et le Maroc ainsi qu’un certain nombre de monarchies et pays de la Ligue arabe.

Donald Trump avait reconnu la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental au cours de son premier mandat, en décembre 2020. Ce qui a ouvert la voie à d’autres pays occidentaux : l’Espagne, l’Allemagne et la France dernièrement. Avec donc le nouveau président américain, il y a comme qui dit que le sort des Sahraouis est scellé pour longtemps. Quant à l’Algérie, il lui sera de plus en plus difficile de porter seule le dossier sahraoui sur la scène africaine et à l’ONU.

Sofiane Ayache

Libye : tension à Zintan après l’enlèvement d’un officier

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En Libye, le pétrole est une nouvelle fois pris en otage et utilisé pour faire pression sur le gouvernement de Tripoli. Les habitants de la ville de Zintan (Nefoussa) ont fermé mardi les vannes acheminant le pétrole.

Ils protestaient ainsi contre l’enlèvement, il y a une semaine, mercredi dernier, de Mustafa al-Whayshi, général de brigade et, directeur du département de la Sécurité centrale au service du renseignement.

Un enlèvement pour l’heure non revendiqué. Dans un communiqué filmé, les notables de cette ville montagneuse située à l’ouest de Tripoli tiennent le gouvernement Dbeibah et le Conseil présidentiel pour responsables de cet enlèvement. 

Ce mardi, un grand nombre de véhicules armés se sont rassemblés à l’intérieur de la ville de Zintan. D’autres se sont rendus sur le site de Rayayna, en renfort des manifestants en colère qui ont fermé la vanne reliant les champs pétroliers de Sharara et d’el Feel, situés dans le sud-ouest de la Libye, à la raffinerie de Zawiya, à 45 km à l’ouest de Tripoli. 

Environ 350 000 barils de pétrole brut par jour, soit un tiers de la production libyenne, sont acheminés vers cette raffinerie avant de prendre la direction de l’Italie.

Les routes menant vers la ville ont également été fermées par les manifestants qui ont brûlé des pneus.

Les protestataires exigent la libération immédiate de l’officier Mustapha al-Whayshi et menacent de mener de nouvelles actions si leur officier n’est pas libéré.

Des membres des services du renseignement ont condamné l’enlèvement de Mustafa al-Whayshi, affirmant dans un communiqué que cette opération s’inscrit dans un contexte « d’enquêtes en cours sur plusieurs affaires liées à des incidents affectant la sécurité nationale libyenne ». 

Les milices libyennes ont pour habitude d’enlever des fonctionnaires judiciaires, des parlementaires, des responsables sécuritaires ou des banquiers. Une forme d’intimidation pour qu’ils cessent d’enquêter sur les affaires de corruption impliquant des membres de milices ou des personnalités qui leur sont proches.

Avec Rfi

Procès des assistants parlementaires du FN : la partie civile attaque le « système de défense collective »

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Marine Le Pen
Marine Le Pen, la patronne du RN.

L’avocat du Parlement européen a moqué mardi « les trous de mémoire répétés », la « tradition orale » pour expliquer le manque de preuves de travail, ou « les versions improbables » des 25 prévenus du FN/ Rassemblement national.

L’avocat du Parlement européen a dénoncé la ligne de défense choisie par le Rassemblement national et Marine Le Pen. Au procès des assistants parlementaires du Front national (l’ancien nom du RN), Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen, a estimé, mardi 12 novembre, que la plupart des prévenus étaient « assez prisonniers d’un système de défense collective, qui d’ailleurs parfois frisait l’absurde ».

Le parti d’extrême droite est « centralisé, hiérarchisé », a-t-il soulignéCe dernier a moqué « les trous de mémoire répétés », la « tradition orale » pour expliquer le manque de preuves de travail, ou « les versions improbables » des 25 prévenus – des ex-députés européens et leurs assistants parlementaires pour la plupart, jugés pour détournement de fonds publics et recel de ce délit. 

Selon l’accusation, un « système » a été mis en place, entre 2004 et 2016, pour rémunérer avec l’argent du Parlement européen des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour le parti.

Patrick Maisonneuve a ironisé sur les « revues de presse reconstituées » de Nicolas Bay, sur Julien Odoul qui avait écrit qu’il serait « ravi » de rencontrer son eurodéputée… alors qu’il était officiellement son assistant parlementaire depuis plusieurs mois. 

« Cela pourrait faire sourire, si ce n’est pour l’image que ça renvoie », a-t-il poursuivi, rappelant que Julien Odoul est aujourd’hui député et porte-parole du RN.

L’affaire est loin du « complot », de la procédure « politique » longtemps décriée par le parti, a encore dit l’avocat, rappelant qu’un autre parti, le MoDem, a récemment été jugé pour des faits similaires.

Le Parlement européen a évalué le préjudice à 4,5 millions d’euros, mais n’en réclame que 3,4 (une partie ayant déjà été remboursée). Il réclame également 300 000 euros en préjudice moral, compte tenu de « tout le mal » dit du Parlement européen par les prévenus.

Avec Francetvinfo/AFP

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