23 novembre 2024
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Gouverner l’Algérie ou l’art de dribbler sans marquer de but

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Tebboune
Tebboune ou l'art de l'immobilisme.

Dans le football, l’objectif est simple : marquer des buts. En politique, en revanche, le jeu est plus complexe, souvent avec une intensité palpable mais rarement un résultat concret. Dans le contexte algérien, la politique ressemble à un match sans filets : un enchaînement de passes et de dribbles sans atteindre l’objectif final.

Le ballon symbolise les projets, les réformes et les discours politiques. Comme un joueur qui caresse le ballon avec élégance, les responsables politiques manient des promesses séduisantes mais sans changement tangible. Le dribble devient une tactique pour maintenir l’attention du public sans risquer de remettre en cause le statu quo. L’objectif de marquer secondaire, voire inaccessible.

Dans ce « match sans filets », chaque action semble avoir pour mais d’éviter la confrontation directe. Les politiques, à l’image des joueurs qui jonglent avec le ballon pour échapper à la pression, préfèrent naviguer dans des eaux troubles sans s’engager dans des actions risquées. Les réformes annoncées deviennent des passes, des gestes techniques visibles, mais qui n’aboutissent jamais à un « mais ». Une mesure ici, une annonce là, mais rien de concret.

Certains voient cette approche comme une gestion prudente, d’autres comme un signe de faiblesse politique. Dans un environnement géopolitique tendu, les acteurs politiques préfèrent souvent rester spectateurs, détiennent le ballon sans jamais le lancer dans le filet. L’absence de buts soulève la question : est-ce une stratégie ou un manque de courage ?

Le peuple, le vrai spectateur de ce match, attend des résultats tangibles. Cependant, les attentes populaires grandissent dans un contexte de frustrations sociales et économiques, et le ballon semble passer sans jamais atteindre la ligne de but.

Dans le football, marquer des buts est essentiel. En politique, l’objectif devrait être tout aussi clair. La question est de savoir combien de temps cette situation peut durer avant que le public ne se laisse. En Algérie, le véritable danger réside dans l’épuisement de ceux qui attendent sans voir de changement concret. Il est temps de viser les filets.

Le jeu de la politique et la nécessité du changement

Marquer en politique signifie apporter des réformes qui répondent aux aspirations du peuple : une économie plus forte, la lutte contre la corruption, la création d’emplois, ou encore un véritable changement démocratique. Or, ces réformes sont souvent remises à plus tard, donnant l’impression de petites passes sans effet. Cela montre la peur des risques et la crainte des répercussions sociales et politiques.

L’audace politique

Marquer en politique, c’est oser prendre des décisions courageuses. Mais cette audace fait souvent défaut en Algérie. Les politiciens préfèrent maintenir l’équilibre en espérant que les choses se stabilisent, au lieu de prendre des mesures radicales. Pourtant, sans résultats tangibles, la confiance populaire s’érode. La politique doit sortir de son jeu défensif pour marquer un véritable mais pour le pays.

Les citoyens, spectateurs de ce match, commencent à se lasser. La frustration est grande, surtout parmi les jeunes touchés par les défis socio-économiques. Les promesses restent des mots, et la réalité quotidienne ne change pas.

Dr A Boumezrag

Pétrole : l’OPEP prévoit une hausse de la demande en 2024-2025

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Pétrole

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévoit toujours une croissance de la demande d’or noir en 2024 et 2025, mais comme le mois dernier, elle l’a revue en baisse par rapport à son estimation précédente, selon son rapport mensuel publié ce mardi.

Le monde consommera 104,03 millions de barils par jour (mb/jour) en 2024, après 102,21 en 2023, indique dans ce rapport l’Opep qui révise chaque mois ses prévisions en fonction de la conjoncture.

Pour 2025, l’organisation prévoit une consommation mondiale de 105,57 millions de barils par jour.

Dans sa précédente estimation d’octobre, l’Opep prévoyait une consommation mondiale de 104,14 mb/jour et de 105,78 mb/jour l’année prochaine.

Les prévisions pour 2024 sont ainsi légèrement revues à la baisse de 107.000 barils par jour par rapport à l’évaluation du mois précédent, pour atteindre un «niveau satisfaisant» de croissance de 1,8 million de barils par jour par rapport à 2023.

«Cet ajustement mineur est principalement dû à la mise à jour des données pour les 1er, 2e trimestre et 3e trimestre 2024», a indiqué l’Opep.

En 2024, la consommation sera soutenue «par une forte demande de carburants pour le transport et une croissance économique saine et continue. De même, l’augmentation des capacités de raffinage et des marges pétrochimiques – principalement en Chine et au Moyen-Orient – devrait contribuer à la croissance de la demande de pétrole», indique l’Opep.

Pour 2025, la croissance de la demande mondiale d’or noir est également revue légèrement à la baisse de 103.000 barils par jour par rapport à la dernière évaluation, pour atteindre 1,5 mb/j, une hausse soutenue par l’aérien, la mobilité routière, l’industrie ou la construction.

Du point de vue de l’offre, la production de pétrole brut de l’Opep et ses alliés a augmenté de 0,21 mb/j en octobre sur un mois, pour atteindre en moyenne environ 40,34 mb/j (après une baisse de 0,56 mb/j en septembre et une moyenne de 40,10 mb/j), a indiqué l’Opep, citant des «sources secondaires».

Rassemblement pour les libertés et droits en Tunisie, le 15 novembre à Paris

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Nous vous invitons à nous rejoindre pour un rassemblement en faveur des libertés et des droits humains en Tunisie. Face à la répression croissante, nous unissons nos voix pour exiger :

  • La libération des détenu·e·s politiques et d’opinion
  • La liberté de la presse
  • L’abrogation des lois liberticides (54)
  • L’indépendance de la justice
  • La justice sociale et un État de droit

Rendez-vous le vendredi 15 novembre 2024, de 18h à 20h30, à la Place Joachim-Du-Bellay (Fontaine des Innocents), Paris 75001.
Nous nous rassemblerons pour faire entendre nos voix. 

Nous comptons sur votre présence pour soutenir ces causes essentielles et montrer notre solidarité. Ensemble, nous avons le pouvoir de faire bouger les choses.

Lieu : Place Joachim-Du-Bellay (Fontaine des Innocents), Paris 75001
Itinéraire : Métro Châtelet (Lignes 1, 4, 7, 11, 14 ) 

Comité pour le respect des libertés des droits de l’homme en Tunisie

Pourquoi le jeu mobile domine en 2024

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Image par Pexels de Pixabay

L’année 2024 marque un tournant décisif pour l’industrie du jeu mobile. En seulement quelques années, ce marché a explosé, attirant à la fois des joueurs occasionnels et des amateurs de jeux plus sérieux, y compris ceux qui aiment miser sur des casinos en ligne. Cette croissance fulgurante est due à plusieurs facteurs, parmi lesquels les avancées technologiques, la popularité des casinos mobiles, et l’évolution du comportement des joueurs. Cet article explore pourquoi le jeu mobile s’impose comme un incontournable en 2024, et quelles innovations et tendances sont à l’origine de ce phénomène.

Une Croissance Explosive du Jeu Mobile

Le jeu mobile connaît une expansion rapide depuis plusieurs années, mais 2024 semble être l’année de l’explosion complète de ce marché. Avec des revenus atteignant des milliards de dollars à l’échelle mondiale, le jeu mobile a désormais dépassé les jeux sur consoles et ordinateurs en termes de popularité et de rentabilité. Selon certaines estimations, environ 70 % des revenus totaux du secteur des jeux proviennent désormais du mobile. Les raisons derrière cette croissance sont variées, mais un élément central est l’accessibilité. Les smartphones sont omniprésents, ce qui permet aux joueurs de tous âges de se connecter facilement et de jouer depuis n’importe où, que ce soit dans les transports en commun, à la maison, ou pendant une pause au travail.

Selon les experts de willwin.gg, « en 2024, un nombre croissant de studios de jeux s’oriente exclusivement vers le développement de titres mobiles, conscient du potentiel de ce marché en pleine expansion. » Des acteurs majeurs ainsi que de nouvelles entreprises investissent massivement pour créer des jeux de haute qualité, rivalisant désormais avec l’expérience de jeu offerte par les consoles traditionnelles. La diversité des genres, allant des jeux de stratégie aux simulations immersives, séduit un public extrêmement large et permet de proposer une multitude d’options pour satisfaire tous les goûts. »

La Montée en Puissance des Casinos Mobiles

Les casinos mobiles représentent une partie considérable de la croissance du jeu mobile en 2024. La possibilité de jouer à des jeux de casino depuis un smartphone ou une tablette attire à la fois les joueurs amateurs et les passionnés de paris. Des plateformes comme les casinos en ligne s’adaptent pour offrir des expériences optimisées pour mobile, avec des interfaces intuitives, des designs fluides et des sessions de jeu rapides. En conséquence, le nombre de joueurs sur les casinos mobiles augmente chaque année, avec une part importante de jeunes adultes intéressés par les jeux d’argent en ligne.

L’introduction de jeux avec croupiers en direct sur mobile a également joué un rôle important. Cette technologie permet aux utilisateurs de participer à des parties de blackjack, de roulette, et même de poker en direct, créant une expérience immersive qui attire les joueurs en quête de réalisme. Le développement de fonctionnalités comme les paiements rapides, la sécurité renforcée, et les bonus spécialement conçus pour le mobile, rendent ces plateformes encore plus attractives. Les innovations technologiques, telles que l’IA pour détecter les fraudes et offrir une assistance personnalisée, renforcent la confiance des utilisateurs dans les casinos mobiles, rendant ces derniers de plus en plus populaires.

Les Jeux Sociaux : Un Phénomène de 2024

Les jeux sociaux, où l’on peut interagir avec des amis ou d’autres joueurs, ont conquis un large public et continuent de croître en 2024. Des jeux comme Candy Crush, Clash of Clans, et bien d’autres, encouragent les joueurs à inviter leurs amis, partager leurs réussites, et même rivaliser dans des compétitions amicales. Ce type de jeu exploite la sociabilité naturelle des utilisateurs, ce qui les pousse à revenir régulièrement pour atteindre des objectifs communs ou progresser dans des classements mondiaux.

Avec l’essor des réseaux sociaux et des plateformes de messagerie, les jeux sociaux bénéficient d’une visibilité accrue. Les joueurs peuvent désormais partager leurs progrès instantanément et inviter de nouveaux amis à les rejoindre en un clic. En 2024, cette tendance s’intensifie grâce à la gamification des réseaux sociaux eux-mêmes, avec des plateformes comme Facebook et TikTok qui intègrent des mini-jeux directement accessibles depuis leurs applications. Cette proximité entre réseaux sociaux et jeux mobiles est un atout majeur pour accroître la rétention des utilisateurs et attirer un public toujours plus large.

Les Avancées Technologiques qui Redéfinissent le Jeu Mobile

Le succès fulgurant du jeu mobile ne serait pas possible sans les avancées technologiques qui transforment constamment ce domaine. En 2024, la puissance des smartphones est telle qu’elle permet d’exécuter des jeux de qualité proche de ceux sur console, avec des graphismes de plus en plus réalistes et des expériences immersives. Les écrans haute définition, les taux de rafraîchissement élevés et la connectivité 5G contribuent également à améliorer l’expérience des joueurs, en permettant des parties en ligne sans latence et en réduisant le temps de téléchargement.

Par ailleurs, l’intégration de technologies de réalité augmentée (RA) et de réalité virtuelle (RV) ouvre de nouvelles perspectives pour le jeu mobile. Des titres comme Pokémon GO, qui ont ouvert la voie à la RA, inspirent désormais de nombreux développeurs à explorer cette technologie, créant des expériences interactives dans lesquelles les joueurs peuvent se plonger dans des mondes fictifs tout en se déplaçant dans le monde réel. La réalité virtuelle sur mobile reste encore en développement, mais certaines entreprises expérimentent déjà des casques de RV adaptés aux smartphones, ce qui pourrait donner naissance à une toute nouvelle ère du jeu mobile.

Les progrès dans l’intelligence artificielle jouent également un rôle essentiel en 2024, permettant une personnalisation accrue des expériences de jeu. Les IA peuvent adapter la difficulté en temps réel, proposer des contenus personnalisés, et même offrir une assistance intégrée pour guider les joueurs débutants. Ces innovations rendent le jeu mobile plus accessible et agréable, incitant davantage de personnes à s’y engager.

En Conclusion

Le jeu mobile en 2024 est un secteur en pleine expansion, soutenu par des avancées technologiques et une popularité croissante des jeux sociaux et des casinos mobiles. Cette évolution s’inscrit dans une tendance globale qui voit le mobile dominer d’autres plateformes de jeu, attirant un public diversifié et toujours plus large. Avec des technologies en constante évolution et des développeurs qui repoussent sans cesse les limites, le jeu mobile continuera probablement de séduire de nouveaux adeptes dans les années à venir. Toutefois, il est essentiel de noter que l’industrie du jeu mobile reste en transformation constante, et il est difficile de prédire jusqu’où cette tendance pourra aller. Une chose est certaine : en 2024, le jeu mobile est plus qu’une simple mode ; il est un phénomène durable et puissant, remodelant l’industrie du jeu dans son ensemble.

Coopération Europe-Afrique ou confrontation États-Unis-Chine ?

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Africaines
Image par Albrecht Fietz de Pixabay

À l’aube de l’investiture du président Donald Trump en janvier 2025, récemment réélu aux États-Unis, l’équilibre géopolitique mondial semble plus incertain que jamais. Son retour marque une résurgence du nationalisme américain, du protectionnisme et d’un « America First » qui pourrait affaiblir les alliances internationales, notamment avec l’Europe.

Dans ce contexte, l’Union européenne est confrontée à un choix crucial : se renforcer pour constituer un allié moins prévisible et explorer des partenariats stratégiques ailleurs, notamment en Afrique, ou bien risquer d’être pris dans un conflit larvé entre les deux superpuissances que sont les États-Unis et la Chine. Ce dilemme pose la question centrale : face aux tensions globales, l’Europe choisit-elle la coopération avec l’Afrique ou la confrontation ?

1. Europe et États-Unis : des liens fragilisés par un second mandat Trump

La réélection de Trump annonce vraisemblablement une reprise de ses politiques protectionnistes et d’isolationnisme militaire, affaiblissant davantage le soutien traditionnel américain aux alliances historiques telles que l’OTAN. Au cours de son premier mandat, Trump avait déjà remis en question la valeur de cette alliance, poussant les membres européens à augmenter leurs dépenses de défense. Son retour impose donc à l’Europe de repenser son rôle mondial et de ne plus dépendre entièrement des États-Unis pour sa sécurité et son influence.

Cette situation oblige l’Union européenne à s’autonomiser. Pour cela, elle doit renforcer ses capacités de défense, investir dans la recherche technologique et énergétique, et repenser sa diplomatie. Mais alors qu’elle s’efforce de gagner en autonomie, l’Europe doit également déterminer quels partenaires l’aideront à bâtir ce modèle d’indépendance. Et sur ce point, l’Afrique, riche en ressources, en talents et en dynamisme économique, semble être un allié naturel.

2. L’Afrique : un partenaire clé pour une Europe en quête d’autonomie

L’Afrique représente aujourd’hui bien plus qu’une source de matières premières pour l’Europe. Avec sa jeunesse, ses aspirations économiques et ses ressources énergétiques, elle pourrait devenir le partenaire idéal pour l’Union européenne. Mais pour qu’un véritable partenariat s’établisse, l’Europe doit abandonner toute vision néocoloniale et offrir à l’Afrique une coopération basée sur l’équité et les intérêts partagés.

L’Afrique est également au centre des ambitions de puissances telles que la Chine, qui y investit massivement dans les infrastructures, et les États-Unis, qui tentent de contrer cette influence. Si l’Europe parvient à bâtir une relation authentique avec l’Afrique, elle pourrait non seulement renforcer son autonomie stratégique, mais aussi s’imposer comme un modèle de coopération fondé sur des valeurs d’égalité et de durabilité.

3. La montée en puissance de la Chine : une concurrence frontale aux États-Unis

L’ascension économique et diplomatique de la Chine a redéfini les relations internationales, générant une rivalité de plus en plus palpable avec les États-Unis. En Afrique, cette confrontation se manifeste par une compétition acharnée pour les ressources, les infrastructures et l’influence politique. Tandis que les États-Unis visent à contrer l’initiative chinoise « Belt and Road », la Chine poursuit sa stratégie en offrant des financements pour des projets à grande échelle, des partenariats technologiques, et des investissements dans les secteurs critiques comme l’énergie. et les transports.

L’Europe, en se tenant à l’écart de cette confrontation directe, pourrait se concentrer sur une approche collaborative en Afrique, entraînant ainsi les tensions de rivalité directe avec Pékin. En mettant en œuvre une coopération durable et respectueuse avec les nations africaines, l’Europe se positionnerait comme un allié de choix pour ces pays, qui aspirent à se développer sans devenir les pièces d’un jeu d’influence.

4. Coopération ou confrontation : l’Europe face à un choix stratégique

Dans cette équation mondiale de plus en plus tendue, l’Europe doit décider de son approche. Soit elle rejoint la rivalité sino-américaine en Afrique, soit elle cherche à renforcer sa présence de manière autonome. Si elle adopte une position d’indépendance, elle doit alors investir non seulement dans sa défense mais également dans des initiatives économiques et technologiques qui bénéficieraient mutuellement aux deux continents. Cette coopération pourrait porter sur des secteurs vitaux tels que l’énergie verte, l’innovation numérique et le développement d’infrastructures modernes.

Ce choix de coopération avec l’Afrique n’est pas sans avantages pour l’Europe. En effet, en développant une chaîne d’approvisionnement commune, en créant des projets énergétiques durables, ou en investissant dans l’éducation et l’entrepreneuriat, l’Europe et l’Afrique peuvent construire un avenir prospère, sans dépendre des superpuissances qui rivalisent. pour l’influence mondiale.

5. Conclusion : une opportunité historique pour l’Europe et l’Afrique

Alors que le monde se divise entre les grandes puissances, l’Europe et l’Afrique ont une opportunité unique de redéfinir leur relation en se positionnant comme des partenaires stratégiques. Cette coopération pourrait offrir à l’Europe une alternative à la dépendance américaine et à l’influence croissante de la Chine. Quant à l’Afrique, elle pourrait y trouver un partenaire respectueux de ses intérêts et capable de l’accompagner dans son développement sans l’entraver.

Dans cette quête d’autonomie, la coopération Europe-Afrique apparaît non seulement comme un choix stratégique pour l’Europe, mais aussi comme une chance de rééquilibrer les relations mondiales. En devenant un acteur de confiance pour l’Afrique, l’Europe peut contribuer à bâtir un ordre mondial multipolaire, fondé sur le respect, la durabilité et la solidarité – loin des dynamiques de confrontation qui marquent l’affrontement États-Unis-Chine.

Dr A. Boumezrag

Étudiants en sciences médicales : « Notre grève continue, nul ne doit douter de notre patriotisme »

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Droits dans leurs blouses blanches, les étudiants en médecine ont rejeté les « tentatives de politisation » de leur grève nationale qui dure depuis plus de quatre semaines, dénonçant ce qu’ils appellent « la remise en question de leur patriotisme ».

En réponse aux organisations et syndicats mettant en garde contre des « tentatives d’infiltration externe » et de manipulation de leur grève, le collectif des étudiants en sciences  médicales a rendu publique une déclaration pour démentir toutes ces allégations qu’il qualifie de tentative de saborder leur grève.

Celle-ci est « un droit garanti à tous les citoyens par la constitution et que nous sommes  légitimement fondés à exercer. Elle est venu en soutien à des revendications légitimes », se défendent les représentants des futurs médecins, pharmaciens et dentistes. « Le but (de cette grève, Ndlr) est de lever les obstacles qui freinent la poursuite du progrès du secteur de la santé, initié par l’Etat algérien », soutiennent-ils.

Une réponse cinglante à « tous les partis et entités qui cherchent à tromper l’opinion publique et tentent de surfer sur la vague et de politiser notre cause ».

 « Notre amour pour notre cher pays n’a pas de limites, et nous ne permettons à personne de remettre en question notre patriotisme, et notre grève n’est venue que pour restaurer des droits qui nous ont été volés », cinglent-ils avec force.

Comme pour ne pas s’attirer plus de foudres qu’ils n’en subissent actuellement, les étudiants renouvellent leur « confiance en la personne du président de la République afin de concrétiser leurs revendications précédemment formulées. »

Il convient de préciser que cette réaction ferme des étudiants des facultés de médecine fait suite à des déclarations et des publications d’organisations étudiantes, de syndicats universitaires et des médias inféodés au pouvoir mettant en garde contre « des parties extérieures qui tentent de semer la confusion dans la communauté universitaire ».

Dans son édition de ce mardi, le  journal El Khabar s’est tristement illustré en allant même jusqu’à accuser le Maroc de chercher à infiltrer le mouvement de ces étudiants. La même accusation a été colportée également par des télévisions privées.  

Sur fond de ces manipulations médiatiques, les services  du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) ont entamé des pourparlers avec les représentants des étudiants.

Les solutions proposées ne semblent pas satisfaire ces derniers qui se disent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction pleine et entière de leurs revendications.

Des revendications « multiples et urgentes », détaillées dans une déclaration publiée, précédemment par le Collectif national des étudiants en sciences médicales 

Parmi celles-ci, on retrouve en premier lieu un manque flagrant d’infrastructures adéquates pour permettre aux étudiants de bénéficier d’une formation pratique optimale. Ce qui, au demeurant, honore ces grévistes.

Les étudiants dénoncent une surcharge des effectifs dans les départements de formation, ce qui crée une pression supplémentaire sur les moyens pédagogiques disponibles. Cette situation affecte la qualité des enseignements et freine leur apprentissage.

En parallèle, les étudiants pointent du doigt un système de bourses et d’indemnités de stage jugé insuffisant.

Ils réclament une révision à la hausse de la bourse dédiée aux internes, estimant qu’elle ne reflète pas le travail substantiel qu’ils effectuent dans les hôpitaux, ni ne leur permet de subvenir à leurs besoins quotidiens. La rémunération actuelle ne prend pas en compte la contribution active des internes dans les services hospitaliers, où ils assument des responsabilités croissantes. Des requêtes qui vont dans le bon sens des intérêts même du système de santé national.

Outre les difficultés pendant leur formation, les étudiants s’inquiètent également de leurs perspectives professionnelles. Le nombre de postes disponibles pour les spécialistes est jugé largement insuffisant, surtout face au nombre croissant de diplômés.

Cette disparité entre les places disponibles dans les concours de spécialisation et les besoins réels des hôpitaux algériens crée un climat d’incertitude quant à leur avenir. Ce qui est somme toute légitime.

Selon les manifestants, cette situation met en péril la viabilité de leur parcours universitaire.

À cela s’ajoute l’absence de certification de fin d’études, qui touche uniquement les étudiants en sciences médicales, contrairement à d’autres filières.

Les diplômés se retrouvent souvent dans une impasse lorsqu’ils tentent de postuler à des offres d’emploi, en raison de la non-validation de leur diplôme, accentuant ainsi leur frustration.

Avec ce tableau, on s’étonne que les médecins algériens fassent tout pour quitter le pays. Au lieu d’enfumer l’opinion et d’essayer de casser cette grève qui est loin de relever de quelque mouvement de sédition, les autorités concernées se doivent de se reprendre et de répondre aux revendications de ces étudiants. Ce n’est qu’ainsi que les institutions donneront quelque envie à ces derniers de rester dans le pays.  

Samia Naït Iqbal

Attaf : « L’Algérie soutient l’accroissement des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie »

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Attaf à Sotchi
Ahmed Attaf à Sotchi

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a salué dimanche, depuis Sotchi (Russie), les priorités formulées dans les conclusions de la Conférence ministérielle sur le partenariat Afrique-Russie, notamment celles relatives au parachèvement du processus de décolonisation en Afrique et à la réhabilitation du continent au sein du Conseil de sécurité.

Le ministre des Affaires étrangères a salué les projets soumis pour appréciation et approbation lors de cette réunion, «vu leur caractère global et leur précision notamment en termes d’objectifs à réaliser, outre leur adaptation aux aspirations du continent africain à l’étape actuelle».

A ce propos, Attaf a salué particulièrement les priorités formulées et contenues dans les conclusions de la réunion, notamment celles relatives au parachèvement du processus de décolonisation en Afrique et à son élimination définitive, car il n’y a plus de place, aujourd’hui, dans le monde et en Afrique, pour le colonialisme, ancien ou nouveau», mais aussi au renforcement de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et les crimes transnationales qui en découlent, un fléau représentant désormais un défi sécuritaire majeur menaçant la stabilité de l’Afrique et sapant son développement et sa renaissance.

M. Attaf a, aussi, rappelé la nécessité de favoriser «des solutions africaines pour les problèmes africains», expliquant que «les solutions dictées de l’extérieur n’ont jamais réussi à résoudre les conflits et les crises auxquels font face les pays et peuples du continent».

Parmi les priorités formulées dans les conclusions de la conférence, la question de la marginalisation imposée au continent au Conseil de sécurité onusien et dans les différentes organisations économiques, financières et monétaires mondiales, une «marginalisation qui constitue la cause majeure de l’absence de notre continent dans la prise des décisions internationales mais aussi celles le concernant directement», insiste M. Attaf.

L’autre priorité consiste en le renforcement des fondements du développement économique en Afrique et la consécration des efforts à l’accélération de la mise en œuvre de l’agenda onusien 2030 et de l’agenda africain 2063. A ce sujet, le ministre a affirmé que «le retard accusé par l’Afrique en matière de développement durable aura pour impact significatif le prolongement des défis auxquels les Etats et les peuples de notre continent font face».

Avec le même degré d’engagement, poursuit-il, «l’Algérie soutient les objectifs fixés pour accroitre le volume des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie, ainsi que pour augmenter la valeur des investissements russes dans les pays africains», ajoutant qu’«en dépit de l’ensemble des menaces et défis qui la guettent, l’Afrique ne cesse de démontrer au monde entier qu’elle est un partenaire engagé, un partenaire de confiance et un partenaire qui œuvre constamment à construire des relations équilibrées à même d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) au profit de tous, sans exclusion, ni discrimination, ni distinction aucunes».

Par ailleurs M. Attaf a énuméré dans son allocution les avantages du partenariat Afrique-Russie «fondé sur un legs historique issu du soutien précieux des amis Russes en faveur des pays africains durant leur lutte contre le colonialisme, l’occupation et la domination étrangère, un partenariat ayant évolué grâce aux contributions significatives de la Russie en faveur de la consolidation des capacités des pays africains indépendants, notamment pour asseoir les bases de leurs économies nationales».

Il a également émis le vœu de promouvoir ce partenariat aux «plus hauts niveaux possibles», vu l’engagement et l’aspiration communs à contribuer à la construction d’un système de relations internationales où chacun de nos pays aura sa part légitime en termes de sécurité, de stabilité et de prospérité».

«Nous aspirons aujourd’hui à ajouter un nouvel élan à ce partenariat privilégié et prometteur, à travers la conjugaison et à l’intensification de nos efforts pour concrétiser les recommandations et les conclusions issues des sommets de Sotchi et de Saint-Pétersbourg», ajoute M. Attaf.

Avec APS

A Riyad, les dirigeants arabes et musulmans dénoncent le «génocide» en cours à Gaza

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Gaza

Lundi 11 novembre, Riyad a convié les 22 pays de la Ligue arabe et la cinquantaine d’États réunis au sein de l’Organisation de la coopération islamique. Une rencontre consacrée aux conflits en cours dans la région sur laquelle plane aussi l’ombre de Donald Trump qui s’apprête à retrouver le Bureau ovale de la Maison Blanche.

Dès l’ouverture du sommet consacré aux guerres que mène Israël dans la bande de Gaza et au Liban, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a utilisé le terme « génocide » pour qualifier les opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza. « Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités […] en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères en Palestine et au Liban. »

C’est une première. Il a fallu 13 mois d’une guerre dévastatrice et plus de 43 000 victimes civiles pour que les têtes couronnées et potentats arabes et musulmans commencent à bouger les lèvres.

Les dirigeants arabes et musulmans réunis donc à Riyad ont repris la même position vis-à-vis d’Israël, condamnant le « génocide » et les « crimes horribles et choquants » de l’armée israélienne à Gaza, « en particulier dans le nord de la bande ». Ils ont dénoncé la torture, les exécutions, les disparitions et le « nettoyage ethnique », selon le communiqué final de la réunion.

Mohammed ben Salman, hôte du sommet de Riyad, a également appelé Israël à « respecter la souveraineté territoriale de la République islamique d’Iran » et « s’abstenir d’attaquer son territoire ». La plupart des membres de la Ligue arabe comme de l’Organisation de la coopération islamique se retrouveront autour de ces déclarations très fermes. Même si de fortes divergences existent entre les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël et ceux qui s’y opposent, à commencer par la République islamique.

« République sœur »

Le prince héritier, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, a d’ailleurs qualifié l’Iran de « République sœur », signe du réchauffement des relations entre les deux puissances du Moyen-Orient, qui ont longtemps soutenu des camps opposés dans la région, notamment en Syrie et au Yémen.

L’Iran, pays à majorité chiite, et l’Arabie saoudite, monarchie sunnite, ont rétabli leurs relations diplomatiques en mars 2023 après sept ans de rupture, dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide de la Chine.

Les deux pays ont multiplié les contacts depuis le déclenchement, en octobre 2023, de la guerre à Gaza, après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. L’Iran soutient le mouvement islamiste palestinien tandis que l’Arabie saoudite cherche à contenir l’expansion du conflit.

À ce sommet des pays arabes et musulmans, le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, a qualifié les assassinats des dirigeants du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais par Israël de « terrorisme organisé ». « Les opérations qualifiées avec l’expression trompeuse d' »assassinats ciblés », au cours desquelles des élites palestiniennes et des dirigeants d’autres pays de la région sont tués un par un ou en masse, ne sont rien d’autre que du terrorisme organisé », a-t-il affirmé.

Lors de sa prise de parole lundi, le Premier ministre libanais Najib Mikati a, lui, affirmé qu’une crise « sans précédent » menaçait l’existence de son pays. Il a également appelé la communauté internationale à « continuer d’envoyer de l’aide au Liban » et appelle de ses vœux la fin de toute ingérence « dans ses affaires internes ». Fin octobre, Najib Mikati avait critiqué pour la première fois « l’ingérence flagrante de l’Iran », des accusations rejetées par Téhéran.

Un État palestinien n’est pas « aujourd’hui » un projet « réaliste »

La réunion de ce lundi entre dirigeants de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) se déroule moins d’une semaine après l’élection de Donald Trump, alors que les pays de la région s’interrogent toujours sur les intentions de ce dernier. Le prochain président américain s’efforcera-t-il de mettre fin aux conflits en cours comme il l’a promis ? Ou sera-t-il un soutien inconditionnel d’Israël, dans la guerre comme dans son projet de torpiller toute perspective d’établissement d’un État palestinien ?

L’Arabie saoudite conditionne toute éventuelle normalisation avec Israël à la création d’un État palestinien, au côté d’Israël. Cette solution à deux États est voulue par une grande partie de la communauté internationale en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies. Or, vouloir établir un État palestinien n’est pas « aujourd’hui » un projet « réaliste », a estimé lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

Les dirigeants arabes et musulmans maintiennent toutefois leur position : l’État d’Israël doit se retirer des territoires occupés s’il veut la paix. « Une paix juste et globale dans la région (…) ne peut être obtenue sans mettre un terme à l’occupation israélienne de l’ensemble des territoires occupés », conformément aux résolutions de l’ONU et plan arabe de paix de 2002, lequel stipule qu’Israël doit rendre tous les territoires occupés depuis 1967. Les dirigeants ont, par ailleurs, condamné les « des attaques continues des autorités israéliennes et de leurs représentants contre l’ONU et son secrétaire général », Antonio Guterres.

« Le monde attend » que la future administration du président élu des États-Unis, Donald Trump, mette « immédiatement » fin aux guerres d’Israël à Gaza et au Liban, a affirmé lundi le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref. Avant la guerre à Gaza, l’Arabie saoudite était en pourparlers pour un « méga-accord » qui aurait conduit à la reconnaissance d’Israël en échange de relations sécuritaires et bilatérales renforcées avec les États-Unis. Cet accord s’inscrivait dans la continuité des Accords d’Abraham, négociés durant le premier mandat de Donald Trump.

La rédaction/RFI

France-Algérie : la crise diplomatique fait réagir les milieux d’affaires français

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Drapeau Algérie France

La dégradation des relations diplomatiques entre la France et l’Algérie suite au récent positionnement de la France favorable au Maroc dans le dossier du Sahara occidental suscite l’inquiétude des milieux d’affaires.

L’alerte est venue du représentant des hommes d’affaires français en Algérie, Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF), qui  a appelé les politiques français  à plus de prudence lorsqu’ils évoquent les relations avec l’Algérie, selon diverses sources médiatiques.

Il estime, rapportent ces sources, que les “déclarations intempestives” de certains responsables politiques français mettent en péril un partenariat stratégique avec un marché de 45 millions de consommateurs.

“Il faut que nos politiques à Paris prennent toutes les précautions quand ils parlent de l’Algérie,” a-t-il déclaré, soulignant que les déclarations médiatiques sur les reconduites aux frontières ou les Ordres de quitter le territoire français (OQTF) font souvent oublier que 99 % des Algériens en France sont bien intégrés et travaillent, selon Michel Bisac.

Malgré le démenti apporte par le chef du gouvernement algérien  aux rumeurs ayant circulé sur le suspension des transactions commerciales entre la France et l’Algerie qu’auraient décidé les autorités algériennes par mesure de rétorsion contre la reconnaissance par Emanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, l’inquiétude du secteur privé des deux rives n’est pas tombée. Une désescalade dans la tension qui caractérise les relations diplomatiques entre la France et son ex colonie est vivement souhaitee par ces milieux.

Et pour cause, les enjeux sont énormes en termes de flux financiers générés par les échanges commerciaux entre les deux pays.

En 2023, ces derniers ont atteint près de 12 milliards d’euros, dont cinq milliards d’exportations françaises vers l’Algérie. Quelque 6 000 entreprises françaises sont engagées dans des relations commerciales avec le marché algérien, selon les chiffres rapportés par tunisienumerique.com qui rappelle que 6 000 entreprises françaises sont engagées dans des relations commerciales avec l’Algérie générant près de 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

C’est dire que l’Algérie est une belle part de gâteau difficile à lâcher.

Sofiane Ayache

Quelle organisation administrative ou système politique pour l’Algérie ?

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Wilayas historiques
Les six wilayas historiques.

Le jacobinisme ayant montré toutes ses limites, quelle serait la meilleure organisation possible pour une Algérie interminablement secouée par des tiraillements idéologiques et culturels sans fin et agitée par des contradictions géopolitiques et des contraintes géostratégiques à n’en plus finir ?

Les derniers développements politiques ont démontrés « qu’il n’y a pas d’amis ou de frères en politiques, il n’y a que des intérêts communs », pour paraphraser un célèbre politicien, les forces que l’Algérie soutenait mordicus auparavant lui ayant posé des mines là où elle s’attendait à un tapis rouge.

Et ce n’est pas les Emirats arabes unis qui vont nous démentir …

Ayant tourné le dos à sa propre identité amazighe, africaine et méditerranéenne, elle est allée s’inventer des racines là où il n’y avait en fait que des épines.

Se renier a un prix, et il se monnaye très cher, la défense requérant des fonds proportionnellement « ajustables » au degré des menaces, -imaginaires ou réelles-, prévalant dans un monde de plus en plus machiavélique.

La paix intérieure ne peut s’obtenir par la force, l’oppression ou la répression ne faisant que s’enfouir des haines et des rancœurs qui risquent d’exploser à tout moment.

Fédéralisme ou régionalisation ?

Pour certaines formations politiques, ces deux concepts qui ont fait leurs preuves dans beaucoup de pays, – aujourd’hui puissances économiques ou militaires, – ou les deux à la fois-, peuvent être adoptés en Algérie : les USA et la Suisse sont les deux modèles les plus enviés par les autres peuples, mais dont les dirigeants à la formation politique désuète, qui voient des ennemis partout, et aux agissements à la limite paranoïaques ne veulent jamais entendre parler.

Toute évolution est pour eux un danger non pas potentiel mais réel, ce qui laisse penser qu’ils sont éligibles à être des patients de Sigmund Freud, dans le service des « Peureux de tout changement », toujours inhibés qu’ils sont par la phobie d’un futur pour eux toujours porteur de malheurs dans le cas où il ne serait pas une copie conforme du présent et une reproduction fidèle du passé.

Autonomie ?

La Catalogne étant un exemple de réussite pour nombre de communautés dans la même situation, mais que les États tyranniques n’entendent jamais reproduire, surtout après la déclaration d’indépendance de cette région le 17 octobre 2017, et qui a vu juste après ses dirigeants, dont son président Carles Puigdemont,  pourchassés partout en Europe comme de vulgaires malfrats, même avec le soutien massif de la majorité des électeurs catalans.

Ce qui renseigne largement sur le fait qu’aucune puissance mondiale n’est prête à soutenir l’indépendance d’une région, à moins qu’elle n’y trouve des intérêts économiques, militaires ou multidimensionnels.

L’Europe (comme d’ailleurs les USA, la Chine, la Russie, etc. et autres puissances ou pays) a peur du déclenchement d’autres foyers d’incendie en son sein, et ne cautionnera donc jamais l’indépendance d’une partie de son territoire, convoquant au besoin le sacro-saint « dogme facultatif » cher à l’ONU, dont la substance dit qu’on ne retrace pas des frontières déjà fixées.

Ce qui n’empêche pas ces mêmes puissances d’armer d’autres parties comme au Soudan et en Libye, l’essentiel étant que leur hégémonie et leurs intérêts soient le plus longtemps possible sauvegardés.

L’autonomie reste pourtant l’une des options privilégiées des politologues.

Quid des six wilayas dont la réussite est symbolisée par la victoire sur le colonialisme et l’indépendance du pays ?

Pourquoi l’Algérie a-t-elle abandonné cette solution qui a fait ses preuves pendant les moments difficiles de la guerre de libération ?

Un système avec six wilayas à la tête desquelles officieront des gouverneurs élus aurait été la meilleure solution après l’indépendance.

Cela aurait permis à chaque wilaya de garder ses spécificités culturelles, sociales et économiques, les mettre en valeur et de les développer au profit de toute la nation dans laquelle aucune région ne se sentirait lésée dans ses spécificités régionales, -pas seulement économiques-, créant ainsi une synergie des compétences synonyme de développement, de paix et d’harmonie.

Ayant raté ce virage, l’Algérie est aujourd’hui agitée par des considérations étroitement politiciennes et idéologiques, qui font fi de toute logique historique ou économique. Les mêmes considérations qui font que le pays donne aujourd’hui l’impression de tourner en rond à chaque élection, de se chercher, et de se croire en danger à chaque échéance importante pour le pays.

C’était le cas en 1995 où les électeurs étaient appelés à aller voter (y compris par le RCD de Saïd Sadi) pour, soutenait-il, sauver l’Algérie des périls intégristes incarnés par le FIS et le GIA. Et lors des dernières présidentielles à se rendre aux urnes (y compris par le FFS de Youcef Aouchiche) pour, dit-il, parer aux risques extérieurs et faire face aux risques de divisions intérieures.

S’il y a toujours péril, c’est qu’il y a un couac ou une fausse-note, ou même plusieurs, quelque part. Pourtant, la solution est toute simple : il faudrait opter pour une nouvelle organisation politico-administrative, – concertée de préférence -, à même d’assurer une meilleure stabilité capable de résister à toutes les menaces, qu’elles soient intérieures ou extérieures ; et de sortir ainsi une fois pour toute de cette paranoïa politique préjudiciable économiquement, socialement, culturellement et même… psychologiquement.

Youcef Oubellil, écrivain.

Wikipédia : A toute fin utile.

« Le fédéralisme est un système d’organisation, d’administration et de gouvernement dans lequel l’État est organisé en fédération et partage avec les États fédérés les diverses compétences constitutionnelles : législatives, juridictionnelles et administratives (par exemple, à des degrés différents : Belgique2SuisseAllemagneAustralieÉtats-UnisCanadaÉtats fédérés de MicronésieÉmirats arabes unisBrésilArgentineNigeriaIndeMexiqueunion des Comoresfédération de Russie). »

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