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vendredi 4 juillet 2025
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Une plongée dans l’imaginaire algérien

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Zoubida Berrahou
Zoubida Berrahou

Dans cet entretien, Zoubida Berrahou, autrice du roman L’invention d’un jeu d’échecs à Mascara, nous ouvre les portes d’un univers littéraire où s’entrelacent histoire, société et quête identitaire. À travers les voix de deux frères, Racim et Necib, elle tisse un récit vif et profond, porté par la ville de Mascara, la métaphore du jeu d’échecs et une approche subtile du féminisme.

Avec un style mêlant humour et gravité, elle interroge les dynamiques fraternelles, les figures historiques oubliées, et les contradictions d’une Algérie en transition. Cet échange révèle les intentions profondes de l’autrice, son attachement à sa ville d’adoption, et sa foi dans la jeunesse et l’imaginaire comme moteurs du renouveau.

Le Matin d’Algérie : Votre roman s’ouvre sur un échange entre deux frères aux visions opposées. Pourquoi avoir choisi ce duo, Racim et Necib, pour incarner cette réflexion sur l’histoire et la société algériennes ?

Zoubida Berrahou : D’abord, je n’ai pas eu à chercher bien loin : j’ai moi-même deux garçons qui avaient l’âge de Racim et Necib lors de l’écriture. Ensuite, donner la parole à deux jeunes garçons pour réfléchir sur la société me semblait pertinent, car leur éducation et leur imaginaire influencent fortement l’avenir. Enfin, les confronter en tant que frères, c’est symbolique : un clin d’œil à l’art du débat, à la dispute courtoise. Le débat d’idées est le moteur du progrès : pour réfuter l’autre, il faut puiser dans l’imaginaire, la logique, les faits… C’est une invitation à privilégier la raison.

Le Matin d’Algérie : Mascara, ville atypique, devient presque un personnage du roman. Qu’est-ce qui vous a inspirée dans cette ville ?

Zoubida Berrahou : J’ai longtemps médité sur ce qu’est la littérature. Il m’a fallu trente ans pour m’autoriser à en faire partie. J’ai compris qu’écrire sur sa ville, dans une perspective universelle, est un but noble. Tolstoï disait : « Si tu veux parler de l’universel, parle de ton village. » Mascara est ma ville d’adoption, mon unique repère géographique. Ce roman est une déclaration d’amour. Quand je regarde en arrière, je n’ai que de bons souvenirs ; quand je me projette, je ne m’imagine pas loin d’elle. J’ai voulu lui dire « je t’aime » à ma manière.

Le Matin d’Algérie : Le jeu d’échecs, à travers l’invention imaginaire de Racim, devient un prétexte pour revisiter l’histoire. Comment en êtes-vous venue à lier stratégie et mémoire collective ?

Zoubida Berrahou : Bien que je n’écrive que depuis trois ans, l’écriture a toujours fait partie de ma vie. Je suis enseignante en économie et management, et j’ai longtemps enseigné le management stratégique – domaine où la métaphore des échecs est omniprésente. Je suis aussi une joueuse d’échecs depuis l’enfance. L’écriture puise dans notre inconscient et nos apprentissages passifs. J’ai fait voyager mes personnages dans une autre manière de raconter l’histoire, à travers le prisme de la reine de l’échiquier, symbole puissant, entre pouvoir, mémoire et imaginaire collectif.

Le Matin d’Algérie : Vous convoquez des figures historiques méconnues, comme Lalahoum ou le royaume de Koukou. Quel message souhaitez-vous transmettre à travers ce kaléidoscope ?

Zoubida Berrahou : Racim, tel un archéologue, exhume un jeu d’échecs à Mascara et, avec lui, des figures proches ou éloignées de sa région. Le message est simple : il faut inclure toute l’histoire de l’Algérie dans notre imaginaire commun, sans chauvinisme ni repli régional. Quand l’imagination est forte, l’histoire peut devenir un levier de réconciliation, d’unité et de synergies.

Le Matin d’Algérie : La question du féminisme traverse subtilement le roman. Comment l’avez-vous intégrée dans l’univers de Racim et Necib ?

Zoubida Berrahou : Et si le féminisme – que je définis comme la place et la visibilité pacifiée des femmes dans l’espace public – était porté par deux jeunes garçons ? Dans le roman, c’est le cadet qui pose la question, et l’aîné qui y répond, en quelque sorte. Si, dès leur jeunesse, les garçons apprennent à penser cette question sans tomber dans le paternalisme, alors on aura fait un grand pas. L’éducation est essentielle. Cette thématique est la clé de voûte de la théorie que je propose.

Le Matin d’Algérie : La relation fraternelle entre confrontation et complicité donne un ton très vivant au récit. Est-ce aussi un reflet de la société algérienne ?

Zoubida Berrahou : Les divergences d’opinion naissent souvent dans le cercle familial. Elles enrichissent les échanges, à condition que ni l’uniformité ni la coercition ne s’imposent. C’est le miroir de toute société : ce qui compte, ce sont les sujets débattus et les arguments mobilisés. La complicité dans la confrontation n’est possible que si la raison l’emporte sur l’émotion.

Le Matin d’Algérie : Votre ton est souvent léger, humoristique, malgré la gravité de certains sujets. Est-ce une manière de toucher un public plus large ?

Zoubida Berrahou : C’est tout simplement mon style, ma marque de fabrique. Et je suis d’accord avec Richard Ford : mettre de l’humour dans des sujets graves est un des plus grands défis littéraires. Cela permet d’échapper au moralisme. Je n’écris pas pour faire la leçon, mais pour transmettre un idéal. Je cherche à éveiller un sentiment d’appartenance local et universel. Je veux toucher aussi bien les jeunes que les moins jeunes, avec une vision sérieuse de la vie… mais aussi pleine de rires, de sourires et de rêves.

Le Matin d’Algérie : Racim et Necib endossent des rôles d’historiens, de sociologues, de psychologues… Quelle place accordez-vous à ces regards pour comprendre le passé et le présent ?

Zoubida Berrahou : Ces regards sont indispensables. Ils permettent de prendre du recul, d’éviter les jugements hâtifs et les erreurs répétées. Les lunettes du présent ne suffisent pas pour lire le passé, et inversement. L’histoire, la sociologie, la psychologie sont autant de clés pour mieux comprendre et construire autrement.

Le Matin d’Algérie : Vous évoquez la modernité et les contradictions d’une Algérie en quête d’identité. Comment cela se traduit-il dans vos personnages ?

Zoubida Berrahou : Racim et Necib vivent à Mascara, une ville souvent réduite à des clichés. J’ai voulu montrer qu’en s’éloignant des identités trop figées ou régionalistes, les enfants peuvent s’ouvrir à une vision plus humaniste. L’imaginaire et l’humour sont des armes d’élévation. Racim le dit lui-même : « Sais-tu que Mascara peut prétendre à l’invention du jeu d’échecs, au même titre que les Perses, les Chinois ou les Arabes ? » J’ai mis la femme au centre de l’échiquier : soit elle existe, soit elle n’existe pas. C’est la théorie de Racim .

Le Matin d’Algérie : Le roman s’achève-t-il sur une note d’espoir, comme le suggère cette invention ?

Zoubida Berrahou : Absolument. Je suis une écrivaine du possible, sinon je n’écrirais pas. Le roman esquisse des pistes pour que l’Algérie avance, portée par une jeunesse créative, technophile, mais aussi capable d’inventer des récits, de réenchanter ses origines, de rêver autrement. Ces garçons voient déjà la possibilité de l’ailleurs, ici-même.

Le Matin d’Algérie : Enfin, si un lecteur devait retenir une seule chose de L’invention d’un jeu d’échecs à Mascara, laquelle serait-ce ?

Zoubida Berrahou : Une phrase, sans hésiter, tirée du roman :

« Heureusement que ses garçons ont hérité de cette idée du rêve, même si elle ne sait pas encore qu’ils sont en train de réinventer le monde, comme elle l’a si souvent fait, allègrement, sûrement, et tout bêtement. Ses petits princes ont grandi et ils sont en quête d’une princesse, non pas pour eux, mais pour leur ville, afin de gagner les faveurs d’un jeu d’échecs inventé à Mascara. »

Entretien réalisé par Djamal Guettala  

Zoubida Berrahou sera présente à Marseille, le jeudi 26 juin 2025 à 18h30, à la Librairie L’Île-aux-Mots pour une rencontre autour de son livre L’invention d’un jeu d’échecs à Mascara.
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À Aix, un panel pour sortir la guerre chimique de l’oubli

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Christophe Lafaye

Dans le cadre du 7ᵉ congrès de l’Association pour l’étude de la guerre et de la stratégie (AEGES), un panel s’est tenu à Sciences Po Aix le 19 juin autour d’un sujet aussi ancien qu’actuel : « Prométhée aux Enfers. Permanences et mutations de la guerre chimique ». Un thème fort, à la hauteur des enjeux scientifiques, historiques et politiques qu’il soulève.

En ouverture, Christophe Lafaye, historien et chercheur, a rappelé que ce panel s’inscrivait dans la continuité d’une réflexion lancée en 2023 à Bordeaux sur l’histoire des armes chimiques. Il a salué l’engagement des co-organisateurs — Pierre Journoud, Lina Leyla Abdelaziz, Olivier Lepick — et des modérateurs Antonin Plarier et Claude Lefebvre, avant d’enraciner son propos dans une réalité brûlante : la guerre n’a jamais quitté le monde, mais elle revient aujourd’hui au cœur de l’Europe et du Moyen-Orient, avec des civils comme premières victimes.

Pour Christophe Lafaye, dans un monde secoué par les populismes, les replis autoritaires et les guerres d’information, les sciences humaines et sociales doivent tenir bon. Elles doivent résister, dialoguer, produire du sens — surtout face à la montée de l’intelligence artificielle, des réalités alternatives et de la censure des archives.

« Le monde a besoin de raison. Notre responsabilité est de ne pas perdre le sens de notre métier de chercheur. »

Ce panel invite à penser la guerre chimique au-delà des cadres militaires traditionnels. Il s’agit de comprendre comment la chimie s’est immiscée dans les pratiques de guerre, mais aussi dans les dispositifs de maintien de l’ordre, souvent au service de projets coloniaux ou impériaux. Des campagnes d’Afghanistan en 1919 à la guerre d’Algérie, en passant par l’Irak, le Vietnam ou la Syrie, l’usage d’agents toxiques continue d’échapper à l’histoire officielle, protégé par le secret, le flou, l’absence d’archives.

> « Il n’existe pas d’armes chimiques non létales. Toute exposition à un agent toxique, selon la dose et le temps, tue », a rappelé Christophe Lafaye, dénonçant les discours pseudo-humanitaires qui ont parfois entouré ces armes.

Clôturant son intervention sur une note humaniste, le chercheur a rapporté les mots d’un ancien soldat français en Algérie :

> « Si nous les avions considérés comme des êtres humains comme nous, nous ne nous serions pas permis tout cela. »

Un appel fort à replacer l’autre — y compris l’ennemi — au cœur des préoccupations scientifiques et éthiques. Un rappel salutaire que l’étude de la guerre n’est jamais neutre, mais peut, si elle est bien menée, contribuer à la compréhension et à la paix.

Djamal Guettala  

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Poursuite des opérations d’extinction d’incendies à Blida, Médéa et Tizi-Ouzou

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Incendie

Les services de la protection civile des wilayas de Blida, Médéa et Tizi-Ouzou poursuivent les opérations d’extinction des incendies de forêt qui se sont déclarés, ces deux derniers jours, indique, mardi, un communiqué émis par ce corps constitué.

Faisant le point sur la situation des feux de végétation jusqu’à ce mardi 14h00, le communiqué a souligné la poursuite par les services de la protection civile, en coordination avec les agents des forêts et les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), des opérations d’extinction des feux de broussailles et de maquis enregistrés dans plusieurs localités.

Ces incendies ont été notamment déclarés au lieu-dit «El Kerrache» de la commune de Chréa, aux frontières entre Blida et Médéa, ainsi que dans les villages Igouras d’Aït Yahia et Béni Mendès de la commune de Boghni, à Tizi-Ouzou. L’incendie qui s’est déclaré dans le village de Taâzibt, commune d’Azazga, est sous contrôle, a précisé le communiqué. 

Par ailleurs, le wali de Blida, Brahim Ouchen, s’est rendu mardi sur les lieux de l’incendie qui s’est déclaré au lieu-dit «Oued Kerrache» à Chréa, où il s’est enquis des opérations d’extinction, selon les services de la wilaya.

La source a ajouté que l’opération se poursuit toujours grâce à la mobilisation de différentes unités de la protection civile de la wilaya, appuyées par l’unité nationale d’instruction et d’intervention, le centre avancé de Chréa, et la colonne mobile de lutte contre les incendies, soit un effectif global de 175 agents de différents grades et 26 camions-citernes.

L’intervention est, également, soutenue par des éléments et du matériel de l’Armée nationale populaire, les services de la Gendarmerie nationale, et les agents de la conservation des forêts, en plus de moyens aériens, notamment six avions bombardiers d’eau relevant de la protection civile.

APS

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Le Maghreb des livres 2025 : les lettres algériennes en partage

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Maghreb des livres

Les 28 et 29 juin 2025, l’Hôtel de Ville de Paris accueillera la 31ᵉ édition du Maghreb des livres, manifestation littéraire consacrée aux cultures et productions éditoriales du Maghreb. Organisé par l’association Coup de Soleil, l’événement met cette année à l’honneur la littérature algérienne, en invitant plus d’une centaine d’auteurs, de chercheurs, d’éditeurs et de traducteurs à présenter leurs ouvrages et à échanger avec le public.

À travers un programme de débats, d’entretiens, de rencontres et de lectures, le Maghreb des livres poursuit une ambition constante : créer des passerelles entre les mondes littéraires des deux rives de la Méditerranée, favoriser la visibilité des œuvres maghrébines, et nourrir la réflexion sur les enjeux de mémoire, d’identité et de transmission. La place accordée à l’Algérie cette année n’est pas fortuite. Elle résonne avec une actualité intellectuelle intense, marquée par une production littéraire féconde, qui interroge le passé colonial, les héritages politiques, les langues de l’écriture, mais aussi les aspirations nouvelles d’une société en transformation.

Le programme de cette édition comprend une trentaine de débats thématiques ainsi que plusieurs cafés littéraires animés par des journalistes spécialisés. Seront notamment abordées les écritures de la guerre, la langue française dans l’espace postcolonial, les représentations de l’exil, ou encore la transmission entre générations d’écrivains. Des ouvrages de fiction, des récits de vie, des études universitaires, de la littérature jeunesse et des bandes dessinées figureront en bonne place dans la librairie centrale et sur les différents stands partenaires.

Le Maghreb des livres, fidèle à son esprit d’ouverture, donne également à voir la diversité linguistique et territoriale de la production algérienne actuelle. Sont ainsi attendus des auteurs résidant en Algérie comme en diaspora, écrivant en français, en arabe ou en tamazight. Cette variété constitue un reflet fidèle des trajectoires contemporaines de la littérature algérienne, marquée à la fois par l’ancrage national et l’inscription dans des dynamiques transméditerranéennes.

La manifestation se distingue aussi par sa capacité à faire émerger de nouvelles voix. Plusieurs premières œuvres seront présentées cette année, aux côtés d’écrivains déjà reconnus. Parmi elles, des récits explorant les mémoires enfouies du XXᵉ siècle algérien, les tensions entre espace intime et espace politique, ou encore les formes renouvelées de l’écriture amoureuse. Ainsi, des ouvrages récemment parus évoquent, sans nostalgie ni pathos, la trajectoire d’une jeunesse confrontée aux blessures de l’Histoire.

L’espace jeunesse, la librairie en langue arabe, les signatures organisées dans les salons, tout comme la présence d’éditeurs venus d’Algérie, de France, du Maroc et de Tunisie, participent de l’esprit de décloisonnement qui caractérise le Maghreb des livres. L’accès à l’événement est libre, ouvert à tous, et conçu pour permettre au public de circuler entre les ouvrages, les idées et les langues.

Dans une période où les récits identitaires se tendent et où les représentations culturelles s’uniformisent trop souvent, le Maghreb des livres offre une scène précieuse pour écouter, lire et comprendre. Il rappelle que la littérature ne se réduit ni à l’esthétique ni à l’intime, mais qu’elle constitue un outil fondamental pour penser le monde, reconstruire du sens et nouer des liens. Cette édition 2025, en mettant l’Algérie au cœur de ses rencontres, contribue ainsi à faire vivre une mémoire partagée, à la fois lucide et tournée vers l’avenir.

Toufik Hedna

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Les MAGA se rebiffent, Donald Trump recule  

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Trump et son cercle proche
Trump et son cercle proche

Donald Trump a finalement bombardé les installations nucléaires iraniennes. Stupéfaction,  l’Iran a bombardé à son tour une base américaine au Qatar.

Le monde entier s’attendait à ce que Donald Trump réplique avec les moyens de la plus grande puissance militaire. Nous nous étions dit que l’affront allait être terriblement sanctionné.

Mais existe-t-il autre chose qui puisse définir le président américain que l’imprévisible ? Et c’est effectivement cela qui s’est passé, l’imprévisible. Il a proposé un cessez-le-feu qui, selon lui, a été accepté par les deux parties.

Que s’est-il passé ? Il n’y a aucun doute, Trump, un grand enfant gâté et impulsif, vient de se rendre compte qu’il vient de faire une grosse bêtise. Le bombardement de la base américaine par l’Iran lui a effectivement donné des sueurs froides. Il sait qu’il n’a pas tenu compte de la seule ligne rouge qu’il ne devait pas franchir au risque de la perte de ses soutiens. 

Il avait pourtant eu beaucoup de signaux d’alerte des plus connus d’entre eux qui étaient ses relais dans le monde politique comme dans celui de la communication médiatique. Cette ligne rouge était sa promesse de ne jamais plus engager militairement les Etats-Unis dans des conflits internationaux.

Il l’avait tellement martelé pendant sa campagne présidentielle et tellement fustigé ses prédécesseurs à ce sujet. Il a oublié que ses électeurs sont massivement pour un repli de l’Amérique afin de se recentrer sur ses seuls intérêts économiques et la faire revenir à son âge d’or, la puissante Amérique, blanche et aux valeurs chrétiennes (Make America Great Again). Le mur de la citadelle avait déjà commencé à se fissurer avant cette grossière erreur du soutien aveugle à Israël ;

La guerre, oui, avaient semblé dire ses électeurs mais seulement économique. Beaucoup ont bien senti que la manipulation par Netanyahu  faisait de leur président une marionnette qui entraînait vers le conflit généralisé. Faisons le point sur les défections les plus visibles. 

C’est d’abord celle de Steve Bannon, son ancien conseiller lors du premier mandat qui s’oppose d’une manière très ferme à l’engagement militaire C’était l’éminence grise du président pour les idées d’extrême droite les plus détestables. Idéologue du président il sera connu en Europe pour ses très nombreuses interventions auprès de tous les partis d’extrême droite. 

Puis, Tucker Carlson, le très célèbre éditorialiste et anciennement présentateur de Fox New (d’où il avait été congédié) et qui dirige maintenant sa propre émission très suivie sur X, vient de prendre la même attitude d’opposition. Tucker Carlson est l’équivalent d’un Vladimir Soloviev en Russie. Il est un conservateur des plus caricaturaux, anti wok et de toute transgression aux valeurs chrétiennes, nationaliste et violemment contre l’immigration. Il ne pouvait être meilleur soutien de Donald Trump

Sa position n’est pas nouvelle car il avait déjà dissuadé Donald Trump en 2019 de conduire des frappes contre l’Iran. Cette fois-ci la rupture est consommée.

L’exubérante passionaria de Donald Trump, une représentante de Géorgie qui siège au Congrès,  a vivement contribué à l’apparition d’un schisme au sein de la base du mouvement trumpiste. Elle a déclaré, « Quiconque souhaite ardemment que les États-Unis s’impliquent pleinement dans le conflit entre Israël et l’Iran n’est pas un partisan de l’America First ou du mouvement MAGA ». Elle a essayé, pourtant, dans un dernier espoir, de proposer une réinterprétation de la doctrine America First pour justifier l’intervention militaire.  Elle sait bien que la faute est irréparable et qu’il faut au moins sauver quelques meubles avant les élections de midterme (mi-mandat)

Chose impensable venant de lui, le vice-président J.D. Vance s’est lui aussi publiquement exprimé sur le sujet en affirmant que le contrat avec leurs électeurs était de « n’utiliser l’armée américaine que pour atteindre les objectifs du peuple américain ». 

Mais bon sang, je sais qu’il en reste un mais je ne sais plus lequel ? Mon vague souvenir me dit qu’il était riche, grand entrepreneur, rêveur de l’espace et venu de l’étranger. Peut-être qu’avant la fin de l’article je m’en souviendrais. Il aurait été le premier à quitter le navire. Au début de l’histoire, il avait compris « Make Myself More Great ». 

Bien d’autres peuvent être cités mais il fallait que je m’en tienne aux plus connus. Quant aux grosses troupes de la secte MAGA, la chose est encore difficile à mesurer. Si on sent bien que sa base est encore solidement favorable, il y a néanmoins quelques tonalités différentes dans ce soutien qui apparaissent.

Un nombre de personnes interrogées dans la rue disent continuer à le soutenir mais qu’il ne devrait pas aller sur ce sentier et plutôt continuer le projet « l’Amérique d’abord ». 

Mais il n’y a pas que cela. Au Congrès américain de très nombreux représentants démocrates (et quelques Républicains isolés) invoquent l’article 1 de la Constitution qui donne compétence au seul Congrès de déclarer la guerre.  

Les partisans du président trouvent argument dans l’article 2 qui indique que le président est le « Commandant en chef des armées ». Une interprétation depuis la seconde guerre mondiale lui permettrait, selon eux, de passer outre cette obligation lorsque les intérêts vitaux des Etats-Unis sont menacés.

Donald Trump a répondu par une pirouette que les intérêts des américains étaient en jeu si l’Iran venait à posséder la bombe atomique vu l’hostilité et les menaces envers le pays ont été répétées depuis la création de l’Etat islamique en 1979. L’argument est assez grossier d’autant qu’une guerre préventive n’existe pas dans le droit international.

La seule réponse de Donald Trump à toutes ses oppositions a été conforme à ce qu’il pense de son état de souverain « C’est moi qui décide de ce qui est bon à faire pour le pays ». En fait, il a déjà reculé.

Cyrano de Bergerac, dans la pièce d’Edmond Rostand, aurait répondu à la parole du petit enfant gâté, Donald Trump, « Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme ! ». 

Boumediene Sid Lakhdar

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Mihoub Abdessalem, la voix nue de l’Aurès

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Mihoub

Thimsounin, 1960. Un village discret posé à l’ombre des palmiers de M’chounèche. C’est ici que naît Mihoub Abdessalem, un futur chanteur dont la trajectoire ne suivra jamais les sentiers battus. Ni crooner, ni idole, Mihoub est d’abord une voix — une voix rugueuse, libre, habitée. Une voix que rien ne fera taire.

Dès la fin des années 1970, il commence à chanter avec quelques amis dans les palmeraies de son village. Sans moyens, sans scène, mais avec cette nécessité d’exister en tant que Chaoui. Très tôt, il écrit dans sa langue maternelle, compose à la guitare, fusionne traditions orales et révoltes électriques. La musique est pour lui une terre de combat, un cri contre l’effacement.

En 1989, dans le tumulte des lendemains d’Octobre 88, il sort un premier album avec son complice Elhadi Boures : Sililumt a lxalèth — « L’ombre du palmier ». Le titre est une métaphore de l’Aurès blessé, abrité mais sans repos. La voix est grave, les paroles acérées. Il n’y a rien de festif dans ce chant-là : c’est une œuvre de veilleur, une alarme en langue chaouie.

Un art qui résiste

C’est en 1992 que Mihoub se dévoile pleinement avec l’album Akkerd falek a yarguèz (« Je te jure, ô homme libre »). À travers cet opus, il convoque des figures amazighes comme Dihya, Massinissa ou Jugurtha. Pas comme icônes figées, mais comme compagnons de lutte. L’histoire est là, vibrante, indisciplinée. L’engagement politique est explicite, mais c’est surtout l’exigence poétique qui frappe.

L’un des morceaux de cet album, Ilabazen (« Les hypocrites »), est une charge directe contre les courants islamistes alors en pleine ascension. Nous sommes en 1992, au seuil des années noires. Mihoub y dénonce sans détour les violences, la manipulation de la religion, le fanatisme. La réaction ne se fait pas attendre : il est aussitôt blacklisté par le GIA, menacé de mort, évincé des radios publiques.

Dans une interview plus tardive, il confiera : « On nous forçait à inclure des chansons folkloriques dépolitisées pour faire passer nos albums. On voulait du chaoui folklorique, inoffensif. Mais le chaoui est un cri, pas une carte postale. »

Rock chaoui, colère digne

Avec Tidhet (« La Vérité »), sorti en 1995, Mihoub poursuit dans la même veine. Pas de compromis. La guitare, rugueuse, se mêle aux rythmes chaouis, dans un brassage sonore inspiré par le rock des années 60-70. Il cite souvent Pink Floyd, Idir, les groupes berbères militants de Kabylie comme influences majeures. Il parle d’un « rock chaoui » au sens plein : non seulement une forme musicale, mais une attitude. Refuser l’oubli. Se dresser contre l’effacement.

Ses chansons, rarement diffusées à grande échelle, circulent de main en main, de bouche en bouche, sur les marchés des Aurès ou lors de veillées de village. Ce sont des chants de transmission, des chants de feu.

En 2008, Amlayam (« L’Insolent ») marque son retour après une longue période de silence. Plus intime, mais toujours aussi mordant. Il y chante les absents, les montagnes, la trahison, l’amour libre, le destin collectif.

Maître d’école et passeur de mémoire

Aujourd’hui, Mihoub enseigne la musique à Thimsounin. Il forme de jeunes artistes, transmet des savoirs musicaux mais aussi une posture. Il leur parle du rôle du chant dans les sociétés amazighes, de l’importance du mot juste, de la nécessité de rester debout dans un monde qui pousse à genoux.

Discret, il ne fréquente ni les plateaux de télévision ni les studios aseptisés. Il préfère les petites scènes, les festivals culturels, les rencontres avec un public qui l’écoute encore avec les oreilles du cœur. Il croit toujours à la force du verbe, à la profondeur du silence, au devoir de dire.

« Un peuple qui ne chante plus sa langue finit par ne plus parler sa douleur », dit-il souvent.

Contre l’amnésie organisée

Mihoub n’a jamais cédé à la folklorisation ambiante. Il critique frontalement ce qu’il appelle la « kermessisation » de la culture chaouie. Pour lui, réduire le patrimoine à des danses en costume et des refrains creux, c’est tuer la mémoire en la ridiculisant. Il appelle à une reconquête de l’expression artistique chaouie par des voix sincères, audacieuses, modernes sans être soumises.

Son œuvre n’est pas vaste en quantité — quatre albums en plus de quarante ans — mais elle est dense, radicale, intègre. Chaque morceau est une pierre dressée contre l’amnésie, chaque mot un appel.

L’héritage vivant

Dans les Aurès, on dit que la voix de Mihoub ne monte pas au ciel. Elle descend, elle creuse. Elle remue la terre.

Elle fait remonter ce que l’histoire officielle tente d’enfouir. Et c’est peut-être cela, sa plus grande force :

chanter pour les oubliés, chanter pour qu’on se souvienne, chanter pour qu’on se lève.

Djamal Guettala  

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Exposition « Souvenir,… souvenir… » de Kamel Louafi à la Galerie Kunstladen – Hanovre (Allemagne)

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Kamel Louafi À la Galerie Kunstladen – Hanovre (Allemagne)

La Galerie Kunstladen à Hanovre accueille une exposition exceptionnelle de l’artiste algérien Kamel Louafi, intitulée « SOUVENIR … SOUVENIR», une revisite de l’Expo 2000 et des Jardins de l’Exposition Universelle sous le thème Babylon : Jardins suspendus de Pantha Rei.

Cette exposition, qui s’inscrit dans un hommage à l’un des événements culturels majeurs du début du XXIe siècle à Hanovre, offre une plongée artistique entre mémoire et modernité, célébrant l’esprit d’innovation et d’ouverture symbolisé par l’Expo 2000.

Le vernissage aura lieu le samedi 28 juin 2025 à 15h, en présence du Dr h.c. Herbert Schmalstieg, ancien maire de Hanovre, ainsi que de Larbi El Hadj Ali, ambassadeur d’Algérie en Allemagne, et de nombreux acteurs ayant contribué à la planification et à la réalisation de cet événement phare.

L’exposition se tiendra jusqu’au samedi 26 juillet 2025, avec un finissage prévu à 13h.

Une occasion rare de redécouvrir, à travers le regard d’un artiste algérien, la portée culturelle et symbolique des jardins suspendus de Babylone, revisités dans le contexte contemporain.

Djamal Guettala  

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Procès en appel de Boualem Sansal : le parquet requiert 10 ans de prison

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Boualem Sansal
Boualem Sansal

Le verdict dans le procès en appel de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal a été reporté au 1er juillet par la 10e chambre pénale et la  Cour  d’Alger. 

Lors de l’audience tenue ce mardi, le représentant du ministère public a requis une peine de dix ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars algériens, jugeant la condamnation initiale de cinq ans de prison ferme insuffisante.

Âgé de 80 ans, Boualem Sansal a comparu  devant le tribunal, en assurant sa propre défense et sans l’assistance d’un avocat. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation graves, notamment atteinte à l’unité nationale, diffusion de fausses informations de nature à induire l’opinion publique en erreur, et atteinte à une institution de l’État. Ces charges découlent principalement de propos controversés qu’il a tenus lors d’un entretien avec une plateforme médiatique française, où il affirmait que l’Algérie « n’avait pas de véritable existence avant la colonisation française ».

De plus, de nouvelles accusations pèsent sur l’auteur, incluant la détention de vidéos et de publications jugées menaçantes pour la sécurité et la stabilité du pays, l’atteinte à l’économie nationale, et l’outrage à corps constitué.

 Pour rappel, le tribunal de première instance de Dar El Beïda avait prononcé une peine de cinq ans de prison ferme en mars dernier, un jugement contre lequel les deux parties, l’accusation et la défense, avaient interjeté appel.

Ce procès, qui bénéficie d’une importante couverture médiatique, continue de susciter de vifs débats, oscillant entre la défense de la liberté d’expression et les rappels à la souveraineté judiciaire nationale. Le délibéré, attendu début juillet, est donc particulièrement suivi, tant au niveau national qu’international.  En France  le gouvernement et la majorité de la classe politique française ne cesse de réclamer sa libération en souhaitant un geste de mansuétude de la part des autorités algériennes.  

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L’Algérie, prochaine cible d’Israël ? L’ANIRA dénonce une campagne de désinformation

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Drapeau

 L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA)  a récemment lancé un avertissement sévère contre la propagation de fausses informations et de contenus trompeurs. L’organisme dénonce une rhétorique qui s’inscrit dans ce qu’il appelle des « guerres de quatrième et cinquième générations », visant à déstabiliser le pays par la désinformation. 

Cette alerte fait suite à la circulation de spéculations, notamment celle présentant  l’Algérie comme la « prochaine cible ( d’Israël) après l’Iran », souvent amplifiées par des acteurs en ligne, notamment marocains et israéliens, connus pour leurs méthodes de propagande.

L’ANIRA a condamné avec la plus grande fermeté cet « alarmisme artificiel et tendancieux ». Elle a expressément mis en garde les médias contre la diffusion d’un discours trompeur qui participe à des « campagnes de perturbation et d’illusions propagandistes ». Cette alerte intervient alors que certains sites web et analystes véhiculent des hypothèses et des analyses infondées, suggérant que l’Algérie pourrait être la prochaine cible d’Israël après l’Iran. Ces théories s’appuient notamment sur des tweets de militants connus pour leur ton propagandiste, sans fondement ni source fiable.

L’Autorité insiste sur le fait que ces contenus malveillants « manquent aux moindres normes professionnelles » et sont dépourvus des règles fondamentales d’enquête et de vérification. De tels actes constituent une violation flagrante du Décret exécutif n° 24-250, qui régit les services de communication audiovisuelle en Algérie. L’article 5 de ce décret oblige les diffuseurs à respecter des principes essentiels tels que la souveraineté nationale, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la sécurité et la défense nationales, l’ordre public, ainsi que les intérêts économiques et la politique étrangère de l’État algérien.

L’ANIRA a clairement indiqué qu’elle appliquera les dispositions de l’article 34 de la Loi 23-20 régissant l’activité audiovisuelle en cas de non-respect des cahiers des charges. Les opérateurs de communication audiovisuelle qui contreviendraient à ces règles s’exposeront à des poursuites administratives.

Appel à la responsabilité et à la vigilance des médias

En tant qu’entité légalement mandatée pour protéger l’espace de communication audiovisuelle des dérives, l’ANIRA appelle toutes les institutions médiatiques à faire preuve de responsabilité, d’une vigilance accrue et à s’engager en faveur de l’objectivité et du professionnalisme dans le traitement des sujets sensibles. Il est crucial, selon l’Autorité, de « veiller à une enquête rigoureuse dans le choix des analystes politiques reconnus pour leur compétence et leur objectivité » et d’éviter « d’inviter des voix non qualifiées, manquant d’expérience ou versant dans l’analyse émotionnelle et trompeuse ».

L’Autorité a affirmé qu’elle n’hésitera pas à prendre toutes les mesures légales et réglementaires nécessaires contre toute institution dont il serait prouvé qu’elle a délibérément diffusé un « alarmisme collectif ». Cette détermination vise à préserver l’unité nationale, à respecter l’opinion publique et à garantir la crédibilité des médias nationaux.

Pour conclure, l’ANIRA a réitéré que « l’Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne sera pas intimidée par les campagnes de perturbation ni par les illusions de propagande ». Elle a souligné que les médias nationaux demeureront un partenaire actif dans la défense des constantes nationales et au service de l’intérêt général.

Sofiane Ayache

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Entre Washington, Téhéran et Doha : la diplomatie algérienne ou l’art délicat de ne fâcher personne

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Tebboune Larbaoui

Face à la récente escalade militaire entre les États-Unis et l’Iran, Alger a choisi, comme à son habitude, de ne pas trancher. À travers deux communiqués successifs, le ministère algérien des Affaires étrangères s’est exprimé avec une extrême prudence, illustrant une posture de neutralité rigoureuse, mais parfois perçue comme ambiguë.

Le premier communiqué est intervenu à la suite des frappes américaines ayant visé des sites nucléaires iraniens. Sans nommer explicitement Washington, le texte se contente de « regretter l’attaque » contre les installations iraniennes, soulignant les risques d’un embrasement régional, mais en s’abstenant de désigner le responsable. Le lendemain, alors que Téhéran ripostait par une salve de missiles sur une base américaine située au Qatar,  la diplomatie algérienne a publié une seconde déclaration, cette fois pour condamner « la violation de la souveraineté du territoire qatarien », sans mentionner l’Iran.

Cette retenue dans les mots n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans une tradition diplomatique fondée sur le respect de la non-ingérence, le soutien à la souveraineté des États et une volonté constante de préserver une position d’équilibre entre les puissances régionales et internationales. L’Algérie, fidèle à sa ligne historique de neutralité active, refuse de se ranger dans un camp ou de se laisser entraîner dans les dynamiques de confrontation, surtout lorsqu’il s’agit d’alliés ou de partenaires stratégiques.

Mais cette posture, bien que conforme à la doctrine algérienne, suscite des interrogations. Car à force de vouloir ménager toutes les parties, Alger court le risque d’être perçue comme frileuse, voire absente, dans un contexte où les lignes de fracture se durcissent. Dans un Moyen-Orient à haute tension, où chaque mot est scruté et chaque silence interprété, ne pas nommer les acteurs d’un acte militaire peut être interprété comme un signe de faiblesse ou de calcul diplomatique excessif.

Cela étant dit, cette prudence traduit aussi la complexité du moment. En condamnant les atteintes à la souveraineté – que ce soit celle de l’Iran ou du Qatar – sans se livrer à des dénonciations directes, Alger cherche visiblement à maintenir des canaux ouverts avec tous les acteurs. Une stratégie qui vise sans doute à préserver sa capacité de médiation et à défendre ses propres intérêts sécuritaires et économiques dans la région.

En somme, la diplomatie algérienne continue de marcher sur une ligne de crête : celle du refus de l’alignement tout en évitant l’isolement. Une posture qui relève autant de la prudence que d’un positionnement réfléchi, dans une région où la moindre prise de position peut avoir des conséquences durables. Reste à savoir jusqu’où cette stratégie du « bâton tenu au milieu », selon une expression populaire algérienne, peut tenir dans un monde de plus en plus polarisé.

Samia Naït Iqbal

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