vendredi, 24 octobre 2025
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Gaza : la France n’apprend pas de son histoire coloniale

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Macron et Tebboune
Macron et Tebboune : jusqu'à quand les ponts resteront coupés ?

Nous, Franco-Algériens, avons choisi de quitter l’Algérie pour poursuivre la lutte politique contre le régime des généraux d’Alger en s’inspirant du combat politique de nos pères dont la conscience politique d’indépendance a trouvé à Paris un climat politique qui a favorisé sa naissance. 

Celle-ci a bénéficié de la part du peuple français d’un soutien réel et efficace, de compréhension, de solidarité et d’engagement total au projet de libération nationale où le sang des français d’Algérie s’est mêlé à celui des Algériens pour chanter le même chant celui de la liberté, de la justice et de la dignité humaine : notre commune humanité.

Cette guerre de libération a mobilisé les consciences humaines qui ne pouvaient ni se taire ni tolérer l’injustice qui les révoltait et salissent l’image de leur France car le Système colonial est une machine infernale qui broyait les hommes et les peuples. La colonisation était justifiée et légitimée au nom de la grandeur de l’Empire tout en reconnaissant le côté barbare de l’Armée d’Afrique qui sévissait en Algérie, elles se sont dressées contre le déshonneur de la France qui sortait d’une occupation où des contingents de tirailleurs algériens ont payé un lourd tribut pour la libération de la France du Nazisme.

Ces Français d’Algérie, Les Henri Alleg, Maurice Audin, Pierre Colonna, Jules Roy, Pierre Mandouze …pour lesquels l’Algérie était leur patrie, pour les porteurs de valise, les signataires du Manifeste des 121, le réseau Jeanson et les appelés qui ont déserté l’Armée Française, ont été rejetés en France. De plus, l’Algérie, jusqu’à présent, ne vous a pas trouvé la place que vous méritez dans le récit national algérien. Vous avez fait l’essentiel, vous avez lutté aux côtés du peuple algérien pour « délivrer à la fois les Algériens et les Français de la tyrannie coloniale ». 

A la litanie coloniale, L’Algérie c’est la France et la seule négociation c’est la guerre » ; le peuple français le 8 avril 1962 a répondu oui à 82% au référendum sur l’indépendance de l’Algérie ; ce jour là le peuple français comme le prédisait Sartre voulait « construire avec les Algériens des relations nouvelles entre la France libre et l’Algérie libérée ». 

Gaza, la martyrisée, Gaza l’affamée, Gaza l’éventrée, Gaza où se joue notre humanité ; en plus des images innommables qui nous arrivent, qui hantent notre quotidien, dans un contexte d’impuissance de l’ONU qui atteste et prouve qu’elle est au service de l’esprit de ses fondateurs : celui des pionniers avec qui a commencé l’ère coloniale. Diplomatiquement, l’ordre mondial dans sa configuration actuelle ne peut servir que les intérêts de la colonisation.

Durant la guerre d’Algérie, l’éditorialiste du « New York Times », journal du monde libre écrivait « quelques puissent être les défauts du régime français en Afrique du Nord, la France est le seul pays qui puisse actuellement garder l’Afrique du Nord au « Monde libre ».

Le même cynisme et aveuglement accompagnent les démocraties libérales occidentales et à leurs têtes les Etats – Unis, qui malgré la volonté d’avilir, de chasser et d’exterminer un peuple voient dans l’Israël de Netanyahou le prolongement de l’Occident, du Monde libre.

La majorité des Français ayant voté pour l’indépendance de l’Algérie sont dans les rues de France pour exprimer leur solidarité avec la Palestine. C’est notre intime conviction que cette vision d’une France, oasis de paix et de justice pour l’ensemble de ses habitants que portent celles et ceux qui depuis deux ans apportent leur solidarité à la population de Gaza qui nous donnent l’espoir qu’une Nouvelle France est possible. 

En tant que Franco-Algérien musulman, ces dernières années où se développe un climat de droitisation et de suspicion principalement chez les nostalgiques de l’Algérie française avec la loi sur le Séparatisme puis sur l’Entrisme, nous nous trouvons face à une France officielle, qui dans ses errements, organisent la confusion : on nous demande plus que d’être discrets voire invisibles.

La France comme dans les années 50 reste insensible aux voix des faibles et des opprimés et n’apporte aucune aide réelle aux souffrances des Gazaouis, se contentant de communiqués et de protestations sans aucun acte réel pour sanctionner Israël ; même la reconnaissance de la Palestine n’est suivie d’aucun effet réel, ce que confirme l’arraisonnement de la flottille par la force, la mise en danger des ambassadeurs de l’humanité et leur humiliation et maltraitance. Les communiqués du Ministère des Affaires étrangères s’alignent sur la posture israélienne qui considère que les eaux internationales et celles de Gaza sont sa propriété… Face à cette situation scandaleuse, la République macronienne se fait protectrice et demande aux humanitaires, aux journalistes, aux politiques de ne pas provoquer Israël en s’approchant de son espace maritime, le mieux étant de ne pas s’y rendre car c’est dangereux et laisser ainsi les Gazaouis mourir, livrés à la barbarie sioniste à huit clos.

Nous partageons l’angoisse du peuple français depuis juin 2024 où la volonté populaire a été bafouée et où les problèmes sociaux continuent de gronder depuis 2018 et où une organisation communautaire s’érige en directrice des consciences pour s’arroger le droit de parler au nom de tous les juifs de France et désigner la France insoumise, la voix d’une France qui se veut juste et fraternelle comme étant la France de Vichy.

Comme dans les années cinquante, face à l’arrogance de la puissance coloniale, hier celle de la France et aujourd’hui de l’Occident colonial, Israël, des personnalités Françaises, intellectuels, journalistes, humanitaires, politiques, étudiants, syndicalistes, hommes et femmes de culture et de cinéma, associations de Français Juifs (l’Union juive française pour la paix UJFP  et le collectif juif décolonial TSEDEK ! se dressent comme un rempart contre ce discours d’une droite occidentale qui veut l’essentialiser en le qualifiant de lutte entre le bien et le mal, la lumière et l’obscurité. Ce rempart est nécessaire car leur inconscient collectif européen est encore habité par l’Horreur occidentale qui traverse le roman autobiographique de Conrad au cœur des ténèbres. Le spectre de cette horreur- Exterminez toutes ces brutes- est dans le langage de Netanyahou, Smotrich, Bengvir et consolidé par le soutien inconditionnel des personnalités politiques et des extrêmes droites européennes. Les brutes, dans l’imaginaire des coloniaux, ont un nom : les musulmans.

Nous Franco-Algériens, opposants au « Système » d’Alger, à l’Algérie des Généraux, défenseurs et partisans du Hirak populaire, nous nous devons d’avouer que l’Algérie n’a pas appris, elle aussi, de son histoire coloniale. Pire que nos frères marocains qui vivent l’injustice d’un Maroc à deux vitesses ; nous vivons dans une Algérie à deux visages où l’une, celle des généraux, fait la guerre à l’Autre, l’Algérie du Peuple. La postcolonie a rejoint la colonie.

La réalité coloniale d’hier nous la vivons aujourd’hui. A l’Algérie Française correspond l’Algérie des Généraux (le Système) et à l’Algérie des indigènes correspond l’Algérie du Peuple. A la ville européenne, Club des pins et à la ville arabe, celle des bidonvilles l’Algérie des cités. Frantz Fanon, voyait déjà dans la psychologie du colonisé, ce rêve de s’installer à la place du colon. Non de devenir colon mais de se substituer à lui. Car la culture militaire incarnée par le pouvoir de l’Armée et de la police politique est la culture dominante en Algérie depuis 1962 :  celle de l’oppression et de la domination, de la spoliation des richesses et de la corruption. 

Au cœur d’Alger, en plein effervescence du Hirak, le 5 juillet 2019, le peuple scandait : le peuple veut l’indépendance. A deux reprises historiques, le peuple revendique son indépendance. Preuve que les Algériens n’ont pas le sentiment d’être gouvernés mais occupés. Le « Système » est entré dans une guerre ouverte contre les militants du Hirak et les clans qui structurent le pouvoir s’autodétruisent. Ne restent de nos sacrifices durant la guerre de libération que le désespoir de notre jeunesse qui pense l’avenir dans l’aventure méditerranéenne, une oligarchie qui spolie les richesses et s’approprie des biens à l’étranger et une lutte acharnée entre les clans pour le pouvoir pour se répartir la rente pétrolière, poumon et cœur du Système. 

L’image qui peut illustrer le mieux ce Système qui a fait main basse sur l’Algérie est résumé par cette blague qui circulait à Alger depuis le quatrième mandat de Bouteflika : 

Le grand parrain de la Cosa Nostra en Italie ne cesse d’entendre parler de la puissante mafia algérienne. Un jour, il finit par être agacé par ces rumeurs et décide de voir si ces concurrents sont aussi forts qu’on le dit. Il envoie donc l’un de ses hommes en Algérie afin de se renseigner. Lorsqu’il revient, l’homme lui dit, l’air gêné :

-Je suis désolé chef, mais ces Algériens sont trop forts pour nous

-Comment ça, dit le chef, ils ne peuvent pas être plus forts que la Cosa Nostra ?

-Chef, ils ont une armée, un drapeau et des ambassadeurs, ils ont même leur propre police gouvernement, leur propre justice, leur assemblée nationale et leur gouvernement ;

Cette main basse sur l’Algérie met l’existence de celle-ci en question. D’où la persistance du Hirak populaire dans sa lutte car il est la seule solution pour une autre Algérie.

« Là où git le danger croît aussi ce qui sauve » cette citation de Hölderlin est valable pour Gaza, la France et l’Algérie.

Gaza, dans son martyr est devenue la nouvelle conscience du monde, elle dessine un autre visage du monde. L’esprit du monde celui de la puissance, bâti depuis 1492, date qui inaugure la naissance de l’Occident, dans son développement a régné sur le monde que Toynbee nomme et analyse dans son livre l’Occident et le Monde ; ce monde a fini par s’incarner dans l’ONU depuis 1945. Le Nouveau monde, celui de la Justice, celui du retour du peuple sur la scène de l’histoire a bien commencé avec le retour des peuples. Presque chaque année, un peuple surgit sur la scène du monde et ébranle les assises et les fondements de l’ordre injuste et exploiteur. 

Gaza, avec certitude, nous dit que le Monde ne sera plus comme avant.

En France, les politiques se réclamant de la 5e république n’épousent en rien l’esprit de son fondateur qui a toujours vu dans le suffrage universel une rencontre entre un peuple et un homme ; ce dernier devant incarner, respecter et se soumettre à la volonté populaire. Sa vision du monde imposait à la France une véritable indépendance politique et dans le conflit du moyen orient, son discours de novembre 1967 est plus qu’un discours d’un homme d’Etat mais d’un visionnaire qui, lui, s’inspire de l’histoire coloniale de la France.

 Hélas, le personnel politique de la Droite se réclamant du Gaullisme ne porte pas son costume. Pour qu’une Nouvelle France puisse voir le jour, il est donc salutaire qu’avec la fin politique du Gaullisme, meurt aussi lui la 5e république. 

Pour faire naître le nouveau monde des peuples, celui du progrès et de la justice sociale, inspirons-nous de la philosophe Simone Weil (L’enracinement 1949) qui désignait le Capital comme le responsable des malheurs de hommes car là où il pénètre, il détruit tout sur son passage : valeurs, famille, solidarité et humanité. 

L’Amérique, devenue la locomotive du vieux continent qui voulait incarner le destin du monde depuis le XIX siècle, est bâtie sur un Génocide et l’esclavage. Faire l’économie de ces catastrophes historiques et voir dans l’Amérique la Statue de la liberté signe la fin morale et politique de l’Occident.   

L’histoire nouvelle de nos deux peuples français et Algérien ne s’est pas encore inscrite ; elle le sera lorsque des deux côtés de la Méditerranée, le peuple règnera en Maître. Ici, en France, l’avènement d’une Nouvelle république et en Algérie, la victoire du Hirak après avoir démantelé pacifiquement le Système.

Restons unis et luttons ensemble pour ce monde nouveau. Il y va du salut de nos deux peuples, et au-delà celui de l’humanité. C’est notre dette commune au peuple de Gaza.

Mahmoud Senadji (Ancien professeur à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts d’Alger)

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Marseille : face à la montée du racisme, un collectif d’associations dit « stop » à la stigmatisation

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Des associations marseillaises lancent une pétition pour dire "Stop stigmatisation". Photo : N.P.

À Marseille, plusieurs associations locales ont décidé de briser le silence et de s’élever contre la stigmatisation dont sont victimes leurs communautés. Cette mobilisation intervient dans un contexte inquiétant : entre janvier et mai 2025, les actes antimusulmans ont augmenté de 75 % selon le ministère de l’Intérieur.

Les signataires de la pétition Stop à la stigmatisation, pour la plupart Français nés de parents immigrés, dénoncent un climat de racisme ordinaire et institutionnel, ainsi que des discriminations systémiques touchant l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation et à la santé.

Dans leur manifeste, ces citoyens revendiquent une République plus égalitaire, plus fidèle à ses valeurs et à sa justice, ainsi qu’une représentation plus fidèle des populations marseillaises dans les instances politiques et décisionnelles. Pour eux, la lutte contre le racisme passe autant par la mobilisation citoyenne que par des mesures concrètes et institutionnelles.

Cette initiative collective fait écho à plusieurs incidents récents, qui ont choqué la communauté. Abdelkader Hagoug, 68 ans et ancien président de Cesam, raconte sa réaction après avoir entendu, en septembre dernier, un élu local faire des propos stigmatisants ciblant son prénom et, par extension, sa communauté. « Je suis intégré, ancien fonctionnaire, et pourtant je n’ai pas à subir ce type d’attaques. Je ne peux plus rester silencieux », confie-t-il. À ses côtés, Soraya Larguem, fille d’un ancien militant du FLN et présidente de l’association Le meilleur est Avenir, déplore l’inscription « Mort aux Arabes » sur la porte d’un bureau public, rappelant des épisodes historiques de violence raciale à Marseille, comme les ratonnades des années 1970 ou la répression policière de la manifestation du 17 octobre 1961.

Les menaces de mort visant le maire Benoît Payan, proférées sur les réseaux sociaux, et les déclarations de certaines figures politiques locales, qui flirtent avec des positions proches de l’extrême droite, ont également renforcé le sentiment d’un climat nauséabond. Pour Zoubida Meguenni, militante associative et responsable du collectif Passerelle franco-algérien, « nous avons connu l’espoir avec la marche pour l’égalité de 1983. Aujourd’hui, le climat est devenu pesant et inquiétant ».

Le manifeste publié par le collectif détaille plusieurs propositions concrètes pour lutter contre le racisme systémique. Parmi elles : l’enseignement d’une mémoire partagée sur l’histoire de la colonisation et de l’immigration dans toutes les écoles, la promotion de projets valorisant la double culture, ainsi que la création d’instances permanentes de contrôle à l’échelle municipale, départementale, régionale et nationale.

Ali Amouche, membre du collectif Passerelle, souligne l’importance de cette prise de parole collective : « Pendant des années, nous avons subi propos et actes racistes. Aujourd’hui, nous devons exister collectivement pour avoir le droit d’exister individuellement ».

Au-delà de la défense des individus, cette mobilisation traduit une volonté plus large : celle de protéger la cohésion sociale et les valeurs républicaines, en rappelant que le silence face à la stigmatisation et aux discriminations n’est plus une option. Les associations marseillaises entendent ainsi rappeler que la lutte contre le racisme passe par l’action, l’engagement et la visibilité de celles et ceux qui refusent d’être réduits à des clichés ou à des injures.

Mourad Benyahia 

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Colombie : Gustavo Petro affecte l’or saisi aux trafiquants de drogue à l’aide médicale pour Gaza

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Colombie : Gustavo Petro

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé une décision qui fait déjà parler d’elle au niveau international. Sur sa plateforme « X » (anciennement Twitter), il a indiqué que tout l’or saisi aux trafiquants de drogue serait désormais destiné à fournir des soins médicaux aux enfants blessés à Gaza, région frappée par les récents affrontements entre Israël et le Hamas. Une initiative inédite qui transforme des biens issus du crime en aide humanitaire.

La Colombie est depuis longtemps confrontée aux ravages du narcotrafic, qui affecte non seulement son économie, mais aussi la vie quotidienne de ses citoyens. Chaque année, les autorités saisissent des tonnes de cocaïne, des sommes d’argent importantes et d’autres actifs liés au trafic de drogue. La décision du président Petro de réaffecter l’or saisi à une cause humanitaire internationale marque une rupture avec les pratiques classiques de gestion de ces biens. Elle traduit la volonté du président de combiner justice nationale et engagement global.

Dans un message posté sur « X », Gustavo Petro a précisé vouloir également soumettre à l’ONU une résolution pour la création d’une force internationale chargée de la reconstruction de Gaza. Selon lui, il s’agit d’un acte humanitaire, mais aussi d’un symbole politique : prouver que les ressources mal acquises peuvent être utilisées pour le bien. « Transformer l’or des trafiquants en soins pour les enfants vulnérables montre que la justice colombienne peut avoir un impact au-delà de nos frontières », a-t-il écrit.

Cette initiative a reçu un accueil contrasté dans le pays. Certains, comme le représentant Miguel Polo Polo, estiment que la Colombie devrait d’abord concentrer ses ressources sur ses propres priorités, notamment la sécurité, la lutte contre la pauvreté et le développement des infrastructures sanitaires. Pour ces critiques, redistribuer un actif national vers une cause étrangère peut apparaître comme un geste symbolique, mais risqué, alors que de nombreux Colombiens continuent de subir les conséquences du narcotrafic.

Pour d’autres, en revanche, l’annonce de Gustavo Petro est saluée comme un geste de solidarité concret et innovant. Des organisations humanitaires et des observateurs internationaux y voient un exemple à suivre, qui pourrait inspirer d’autres nations confrontées à des crises similaires. Reste à définir les modalités pratiques de cette initiative : comment transférer l’or et coordonner l’aide avec les acteurs locaux sur le terrain.

En choisissant cette voie, Gustavo Petro place la Colombie sous le feu des projecteurs internationaux et ouvre un débat sur les priorités nationales face aux responsabilités mondiales. Cette décision combine audace politique et engagement humanitaire et pourrait, si elle se concrétise, sauver de nombreuses vies à Gaza. Elle interroge également sur la manière dont les biens issus de l’illégalité peuvent être transformés en instruments de solidarité.

Dans un monde où la géopolitique et l’humanitaire se croisent de plus en plus, Petro mise sur un message fort : les richesses mal acquises peuvent et doivent servir à réparer les injustices, même au-delà des frontières. Un pari audacieux qui place la Colombie dans une posture originale, entre diplomatie, éthique et solidarité internationale.

Mourad Benyahia

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Luca Zidane : premiers pas contrastés sous le maillot des Fennecs

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Luca Zidane

Pour sa première titularisation avec l’équipe nationale d’Algérie, Luca Zidane a connu des débuts mitigés, lors de la rencontre face à l’Ouganda disputée à Tizi-Ouzou, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Déjà assurés de leur qualification, les Verts se sont imposés (2-1), mais le jeune gardien a vécu une soirée contrastée.

Aligné d’entrée par Vladimir Petkovic, le portier du club espagnol de Grenade a été surpris dès la sixième minute par une frappe de Stephen Mukwala. L’ouverture du score rapide de l’Ouganda a jeté un léger froid dans les tribunes du stade du 1er Novembre. Malgré ce début difficile, l’équipe algérienne a su réagir, notamment grâce à un doublé de Mohamed Amoura, auteur de deux penalties transformés dans les dernières minutes.

Sur le plan individuel, la prestation de Luca Zidane n’a pas été dénuée d’efforts, mais elle n’a pas totalement convaincu. Peu sollicité dans l’ensemble de la partie, il s’est montré prudent, parfois hésitant dans ses relances, sans commettre d’erreurs majeures. Une intervention décisive d’Aïssa Mandi avant la pause a toutefois permis d’éviter un second but adverse.

Pour le sélectionneur, ce match représentait l’occasion de tester de nouvelles options dans un contexte sans pression, la qualification étant déjà acquise. Pour Luca Zidane, en revanche, il s’agissait d’un moment symbolique : celui d’une première apparition sous les couleurs de l’Algérie, après avoir longtemps évolué dans le championnat espagnol.

Malgré une entame compliquée, cette première ne devrait pas être interprétée comme un échec. L’adaptation à la sélection et à un nouvel environnement prend du temps, surtout pour un poste aussi exposé que celui de gardien de but. Le staff technique évaluera sa prestation dans la durée, à travers les prochains rassemblements prévus en novembre, où deux matchs amicaux permettront de poursuivre les essais.

L’Algérie, de son côté, poursuit sa préparation vers la Coupe du monde 2026 avec l’objectif de bâtir une équipe solide et équilibrée. Pour Luca Zidane, cette première expérience restera un point de départ, à confirmer lors de ses prochaines apparitions.

Djamal Guettala

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« Les griffes de l’écrivain d’Amin Zaoui » : voyage dans les méandres complexes de l’Algérie…

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Passant d’une escale à une autre, d’un événement à un autre de la vie nationale et d’un sujet à un autre, Amin Zaoui scrute d’un œil perspicace, dans un exercice littéraire de haute voltige, tout ce qui caractérise l’Algérien.

Avec un langage tantôt mi-pessimiste tantôt mi-humoristique, mais jamais moralisateur, l’auteur du Festin de mensonges décortique la société algérienne avec ses torts et ses travers, ses côtés optimistes et ses recoins sombres, ses lumières et ses noirceurs. Le ton n’étant plus à l’académisme ni aux constats-postulats posés comme une épée de Damoclès sur la tête des lecteurs, car, sur fond de critique et de doute méthodique propre à l’intellectuel, l’essai se lit d’une traite, avec envie et sans modération aucune telle une ode à l’espérance et à la vie. A la croisée de l’essai et de la nouvelle, l’ouvrage de Zaoui interpelle les consciences plus qu’il ne les blâme ou les réprimande. C’est un écrit « éveilleur » qui secoue le cocotier des âmes endormies.

L’auteur de La Boîte noire de l’islam ne fait pas dans la dentelle quand il critique, mais ne semble pas non plus d’un jugement acerbe ou dur. Autrement dit, le lecteur peut donner libre cours à ses feed-back, rêver, espérer, participer de son propre constat vécu lui-même au quotidien, voyager, avec lui, l’auteur s’entend, sans qu’il ne ressente de dégoût ni de fatigue.

Amin Zaoui précise d’emblée l’objet de son essai : « j’ai écrit ce livre avec le sentiment d’un devoir de citoyenneté […] sans démagogie ni pédagogie ». En soldat parti aguerri à la bataille, l’écrivain sort ses griffes, non seulement pour se défendre, résister, ébrécher la marge de l’oubli, protester ou dénoncer, mais aussi pour se frayer un chemin,…avancer. Ses griffes sont peut-être celles d’un chat-le thème de ce félin et le rapport  mi-affectif, mi-pathétique de l’Algérien avec lui est revenu comme par hasard dans cet essai- pour lacérer ou écorcher le corps de la société à coups de critiques, s’accrocher au quai du développement, s’arrimer à la modernité.

Dans la quatrième de couverture, l’auteur du Sommeil de mimosa annonce déjà la couleur, sans demi teinte : «L’écrivain, précisaitil, sort ses griffes, cela ne signifie en aucun cas qu’il est devenu un diable ou un monstre. Au contraire, les griffes de l’écrivain ne sèment ni violence ni brutalité ; elles exhument plutôt les étoiles enfouies dans la tête du lecteur.» Ainsi interpelle-t-il, en observateur impartial mais non neutre, tout ce qui le perturbe et le dérange, en s’éloignant autant que possible des partis-pris.

Les griffes de l’écrivain est un ouvrage du cœur, fait avec du cœur, beaucoup de cœur pour dire l’indicible : lire et relire l’Algérie avec toutes ses métamorphoses. Et puis, la vie n’est-elle pas, pour reprendre le mot de l’auteur lui-même, un champ de bataille, où l’écrivain est cette luciole éclairant la noirceur quotidienne ? On découvre, au fil des pages, la sensibilité à fleur de peau de Zaoui, sa finesse éclectique, son regard tatillon mais si généreux qui ne laisse rien au hasard, l’acuité de sa vision, ses colères plutôt teintes d’un brin de plaisanterie, parfois à la limite de l’auto-dérision. Tant de thèmes traversent, à vrai dire, le corpus de l’essai sans qu’il n’y ait « réellement de lien entre eux : « Les chats d’Algérie », « L’Algérien sang chaud cœur doux », « La peur du lecteur algérien », « Quand le Ramadhan algérien fait son arôme », « Ces femmes militaires », « Nos étoiles filantes algériennes », « De la tablette coranique à la tablette numérique», « La figue de barbarie légendaire, mielleuse et épineuse », « Une narration épicée pour le couscous».

D’un subjectivisme suggestif, l’auteur vogue un brin désabusé au gré des tourments de la société, la sienne, pour la narrer de l’intérieur, tout en campant un coin fixe à l’extérieur, afin d’en tirer des leçons, des expériences, des constats. Ainsi parlait-il, nostalgique, des soirées ramadanesques d’autrefois dans le giron de la famille, des rires à foison, de la convivialité, de la foi sans ostentation ni consumérisme débridé, du repas partagé dans la joie désintéressée et de la spontanéité, typique de la société paysanne. Et puis, de son feu père et son expérience avec le cheval, cet animal connu, chez l’Algérien, pour  sa grande symbolique de virilité, de finesse et de prestige, du café d’antan comme agora de débats et de discussions illuminées devenu à l’heure présente un lieu de médiocrité. Et aussi, de la psychologie contradictoire de cet « Algérien doux-amer » prédisposé à l’empathie avec la détresse des autres, fruit d’enchaînement d’épreuves, façonnées d’abord par le trauma colonial, puis la blessure identitaire, et finalement son expérience douloureuse avec l’islam politique.

Sur ce point-là, l’auteur du brûlot Allah n’habite pas à la Mecque pense que, même si ses projets de modernisation sont en rade, la société algérienne est toujours en quête d’une planche de survie. Cette dernière s’efforce, mais timidement hélas à se délester de quelques traditions surannées, bourrées d’hypocrisie, de bigoterie et de fanatisme. Un fanatisme de part et d’autre qui parvient même, dans sa radicalité, à travestir le code vestimentaire de l’Algérien, voire à « l’idéologiser » à des fins obscures.

Quant à la bigoterie, elle altère, de nos jours, tout sens de l’entendement dans le subconscient de l’Algérien et crée une personnalité collective quasiment maladive, dédoublée, schizophrénique. Cela laisse la société sans voix, incapable de verbaliser ses maux et ses douleurs, avec des penchants irréversibles pour la violence et sui generis. Le Verbe pour Zaoui est important, c’est une issue de secours pour des situations irrémédiablement « insecourables ». Et le verbe nécessite de la lecture et c’est là que l’essayiste-romancier de la littérature algérienne contemporaine-le plus prolifique de sa génération- aborde le thème de la bibliothèque et de l’absence criante de la lecture comme activité sociale humanisante.

Or, martèle-t-il dans son texte «on ne naît pas lecteur, on le devient ! » Et de s’interroger ainsi : « Face au bouleversement vertigineux de toutes les valeurs culturelles, technologiques et sociétales, comment peut-on sauver la vie d’une bibliothèque classique de lecture publique située dans un quartier d’une simple ville algérienne ? C’est un défi. » Un défi d’autant plus crucial que le monde moderne évolue à géométrie variable et à une vitesse-éclair qui ne laisse plus de temps pour les retardataires. Toutefois, l’optimisme de l’auteur saute aux yeux quand évoque l’expérience de quelques femmes auteures et même présidentes de maisons d’éditions, ayant brillé par leur travail et ténacité, dans le domaine créatif, resté jusque-là l’apanage des hommes. Zaoui en profite pour rendre hommage à toutes les femmes algériennes à commencer par la reine Dihiya-Kahina qui, à l’en croire, « dormait les yeux ouverts, rivés sur la sainte terre de la Numidie berbère […]vigile suprême de la langue maternelle ». 

Frontal, exhaustif, chirurgical et allant au fond des choses et des problèmes, l’essai d’Amin Zaoui, tout en exhortant les Algériens à puiser aux valeurs ancestrales d’autrefois matière à l’euphorie, à la solidarité et à l’optimisme, les appelle à faire un pas décisif vers la modernité, vers le renouveau, vers la rupture radicale avec la culture du tabou, de l’hypocrisie et du dogmatisme. Une fresque littéraire à découvrir…  

 Kamal Guerroua

Amin Zaoui, Les griffes de l’écrivain, Dalimen, 2025, 372 pages. 

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Le prix Nobel de la guerre !

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Escalade américaine dans les caraïbes

Évoquer aujourd’hui une quelconque position anti-impérialiste, c’est parler dans langue morte ou encore consommer un produit dont la date de péremption remonte à 1917.

Pourtant à Gaza le rasage des quartiers et l’extermination des populations sont bien l’œuvre d’une volonté humaine à l’expansion et non d’un cataclysme naturel. Et être un anti-impérialiste n’est pas une antiquaille idéologique du dernier siècle, mais une des voies de cette lutte continuelle contre tout hégémonisme mondialisé par le seul groupe d’intérêt qui veut tout simplement anéantir toute forme de bonheur humain.

Il  est primordiale de le rappeler à chaque instant et de le dénoncer quotidiennement afin d’éveiller les esprits, encore seins et dénoncer les mécanismes des dominations.  

Le 9 octobre dernier, la pseudo académie du canonier Alfred Nobel attribua son prix de la paix à une femme dite de «l’opposition démocratique» au régime vénézuélien, Maria Corina Machado, la meneuse des troupes de centaines de milliers de suivistes vers l’accomplissement du «hirak latino» de coloration orange. Une dame qui s’abreuve à la source du discours néo-libéral et aux pratiques de l’extrême-droite militariste d’un Venezuela du temps des généraux putschistes. 

À Oslo et à l’annonce du nom de la représentante des sectes néolibérales, M. Jorgen Wetne Frydens, porte-parole de l’institution norvégienne s’est contenté de répondre à une question de la presse sur le choix de Machado, que « nous recevons des milliers de lettres chaque années (…) Ce comité délibère dans une salle remplis de photos de lauréats, une salle vivante de courage et d’intégrité. Nous basons notre sélection uniquement sur le travail et la volonté d’Alfred Nobel.»

Personne n’osera dire le contraire et surtout pas que l’on reçoit, dans cette même salle, des milliers de coups de téléphones et mails cryptés pour avancer ou faire reculer tel ou tel candidat. Qu’est-ce que la volonté du spectroman Nobel, cet ancien entreprenant de la colonisation économique en Afrique ? Doté d’une profonde croyance dans les bonnes volontés guerrières des hommes, il a inspiré cette fois une énième candidate à la paix armée au même titre qu’en 1973 avec Richard Nixon et en 2009 pour Barack Obama. Du coup d’Etat fasciste contre le socialiste Allende à la razzia yankee de Libye, d’Afghanistan et de Syrie, la dame Machado inspire une nouvelle étape guerrière dans les Caraïbes. 

Cette dame n’est nullement de la trempe de ces prédécesseurs, elle représente néanmoins la volonté de toute une oligarchie vénézuélienne qui s’est mise au service du trumpisme transcendantal. Elle n’est qu’un pantin néo-libéral et primitivement anticommuniste, soufflant une aire polluée sur une opposition putschiste qui manie l’assaut des parlements, des chaînes TV et des radios d’Etat. Nicolas Maduro est son cauchemar ancestral qui, malgré l’encerclement américain continu une politique d’émancipation sociale, économique et culturelle sur la base du très Franc-maçon Bolivar.

N’en déplaise aux adeptes et leurs «alchimistes» du démocratisme libéral anti-ouvriers et anti-progressistes, leur prix Nobel de la paix sent la poudre à canons et la pourriture des corps humains. Ils ne sont que de valeureux et d’obéissants serviteurs des institutions de l’impérialisme et de la réaction.

En chantant les louanges de la dame Machado, les prosternés de la démocratie de rues ne reçoivent pas la sanctification de la sainte Maria Machado, elle est totalement dissimulée derrière le projet «very, very good» de réouverture du pétrole vénézuélien au contrôle des grands Trusts mondiaux de l’énergie fossile, baignant dans les 300 milliards de baril de réserve que compte le pays. Une richesse qui est aussi un sérum destiné à prolonger l’omnipotence de l’impérialisme occidental et de ses nouvelles cathédrales: les Trump-Towers.

Le prochain lauréat du prix de la poudrerie Nobel de la guerre est certainement l’entreprenant président yankee qui offre 50 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation du président Maduro considéré comme «chef d’un cartel narco-terroriste». il ne faudrait pas être choqué par qui est récompensé, mais plutôt se demander pourquoi ces prix sont décernés et quelles stratégies ils servent. Le Front mondial anti-impérialiste, tout comme le mouvement progressiste le savent. Si Trump ou un de ses adeptes aurons un jour un tel prix, c’est après le lancement des chantiers de la «Gaza-Riviera», totalement dépeuplé des Philistins, sous mandat de la British Petroleum de Tony Blair avec le sponsor de l’italienne ENI des nés-fascistes romains.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

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Tamurt tezwar ddin, tamaziɣt tezwar taârabt, tafransit… taglizit !

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Tamazight

Ussan-a, adabu n Lezzayer yufa-d anida ara yekmez i Izzayriyen : « aselmed n tmaziɣt di yal tamnaṭ n tmurt, irnu ad as-ikkes ‘’facultatif’’-nni… ». (1)

Nnan imezwura awal iteddun, d win ur ǧǧin wussan : « Ma yenna-yak sired, ɣas ames ! ». 

D tin kan i d tamuɣli swayes ara nẓer taḥilet tamaynut n udabu : armi yella wayen nniḍen deffir tḥilet-a, acku iban d asluffu kan…

S tefransit, gan-as isem iwatan : « instrumentalisation », zun asali d-iffɣen iga d allal/instrument kan, akken ad issiweḍ ɣer wayen nniḍen, mačči ɣer ubrid d-ibanen afella. Ayen iffren, ala nutni i t-iẓran, acku d nutni kan i ibennun ahil, gar-asen, akken ad tiɣzif tallit n udabu-nsen.

Anwi wigi « nutni » ? : d yal Azzayri ikecmen agraw n wid iṭṭfen tisura ass-a, akken ad irekkel adabu, ad iṭṭef amur si tsura-nni ula d netta, syin ad d-iqleb ɣef Izzayriyen, si tama ufella, s uberrem, zun inna : « qqimet din kunwi ! »… 

Llan kan sin iderma n Izzayriyen : wid ufella, akked wid n wadda.

Tamurt n Lezzayer (am tmura nniḍen n Tefrikt n Ugafa), d yiwet gar tkemmict n tmura n umaḍal i yekksen tutlayt-nsent deg uwanak/Etat, di tadbelt akked uɣerbaz, sbeddent deg umkan-is tutlayt nniḍen d-ikecmen tamurt : d tin n temharsa/colonisation n wass-a, neɣ d tin n temharsa n umezruy aqbur, n ddin.

D tasertit illan deg ufus n at tmurt, maca tamuɣli n wid iṭṭfen tisura, mazal-iten qqnen di tmuɣli n wid iḥeqren iman-nsen s yiman-nsen, « ur ttilin d aɣref ma ur sbedden deg uxxam-sen idles akked tutlayt n wiyaḍ », d ‘’auto-minoration’’. 

Ɣas akken almud n tutlayin nniḍen n umaḍal ilha, d tamara. 

Aselmed d usedwel n tutlayt tamaziɣt di yal tamnaṭ n tmurt ad d-yaweḍ. Izzayriyen anida llan, si Meɣniya ar Lqala akkin, ad as-gen ccan, ad tt-ddmen d tutlayt-nsen, maca mačči d ayen ad d-yawḍen seg ufus n wid iqqnen di ‘’Liga aârabiyya », akked wid isseqdacen ddin ineslem akken ad dewlen d ixuniyen, d aklan n igelliden n pétrole i ten-id-isseqdacen si lebruǧ n Qatar, n Emirates, n Saâudya…

Asirem akked tsertit n igelliden-nni iban am uzal : akken azekka ad yenger waɣlan/nation amaziɣ, ad tenger tutlayt akked yidles amaziɣ.

D ayen ur nezmir ad d-yaweḍ, acku, am akken illa wawal-nni s darǧa : 

« ma yebqa fi lwad ɣir ḥǧar-u » (2), 

Ihi, d Imaziɣen i d aẓru-nni yellan ddaw waman, aẓru n leqrun d leqrun armi d tazwara n umezruy akkin… 

Tuttra / question :

Issefk yal yiwen/yiwet ad yefk tameẓẓuɣt i Yizzayriyen, ad isell i wawal-nsen, akken ibɣu yili, acku tella tmussni, tentel kan di yal tiɣmert, tegguni tagnit deg ad d-teffeɣ.

Inna-yi-d yiwen :

– Lemmer d tamurt n Japu i yaɣ-d-iwwin ddin ineslem, yura s tutlayt tajapunit, ihi ass-a ad aɣ-d-arun di tmenḍawt/constitution n Lezzayer :

« Le japonais langue nationale » ?

Aumer U Lamara 

Timerna / Notes :

1. Projet de généralisation de l’enseignement obligatoire de la langue amazighe sur tout le territoire national.

2. « Ma yebqa fi lwad ɣir ḥǧar-u » : ara d-iqqimen deg wasif siwa/ala iwedcen-is ;

Ger tamawt : awal ‘’lwad’’, ikka-d seg wawal ‘’adday’’, tama n wadda, asif. D win i d lwad, d win i d asif.

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El Mouhoub Mouhoud distingué par le prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025

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El Mouhoub Mouhoud distingué par le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025
El Mouhoub Mouhoud distingué par le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025

L’édition 2025 du Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris a mis à l’honneur quatre écrivains du monde francophone dont les œuvres font dialoguer mémoire, identité et spiritualité. Parmi eux, l’essayiste et économiste algérien El Mouhoub Mouhoud s’est vu décerner le Prix du Meilleur Essai pour son livre Le Prénom. Esquisse pour une auto-histoire de l’immigration algérienne, paru aux éditions du Seuil.

Dans cet ouvrage intime et réflexif, El Mouhoub Mouhoud retrace la trajectoire de sa famille et, à travers elle, celle de plusieurs générations d’Algériens installés en France. Le « prénom » devient ici le fil conducteur d’une mémoire partagée, un signe d’appartenance et parfois de fracture. L’auteur y mêle souvenirs personnels, analyse sociologique et regard critique sur les héritages de l’immigration.
Un texte sobre et juste, qui interroge la transmission, la langue et le rapport complexe entre la France et l’Algérie.

Le jury du prix, qui en est à sa 4ᵉ édition, a salué « une écriture à la fois intime et collective, capable d’embrasser l’histoire des migrations algériennes sans jamais perdre la densité humaine du vécu ».

À ses côtés, trois autres lauréats complètent ce palmarès 2025 :

  • Hajar Azellromancière marocaine, obtient le Prix du Meilleur roman pour Le sens de la fuite (Gallimard), récit d’une jeune femme en quête de liberté, entre rupture et mémoire de l’exil.
  • Catherine Mayeur-Jaouenhistorienne française, reçoit la Mention spéciale du Jury pour Le culte des saints musulmans (Gallimard), une étude magistrale sur la diversité des pratiques spirituelles dans le monde musulman.
  • Enfin, le Grand Prix du Jury a été attribué à titre posthume à Abdelwahab Meddebécrivain et penseur tunisien, pour l’ensemble de son œuvre, à l’occasion de la parution de L’islam au croisement des cultures (Albin Michel) et Vers l’Orient (Stock).

Avec ces distinctions, le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris confirme sa vocation : mettre en lumière des voix issues de l’espace musulman francophone, capables de penser le monde contemporain sans renier leurs racines culturelles.

Pour l’Algérie, la distinction d’El Mouhoub Mouhoud résonne tout particulièrement. Elle rappelle la place centrale qu’occupent les écrivains algériens dans la réflexion sur la mémoire et l’exil, mais aussi leur capacité à relier les expériences individuelles à une histoire collective souvent douloureuse.

Dans un contexte où les débats sur l’identité et la migration restent sensibles, Le Prénom s’impose comme un texte de transmission et d’apaisement.

En célébrant ces auteurs venus du Maghreb et de France, la Grande Mosquée de Paris rappelle que la littérature demeure un espace de dialogue et de reconnaissance mutuelle.

Et à travers El Mouhoub Mouhoud, c’est toute une génération d’Algériens de la diaspora qui voit son expérience reconnue comme partie intégrante de l’histoire commune.

Djamal Guettala

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Marwan Barghouti agressé en prison israélienne

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Marwan Barghouti

Marwan Barghouti, figure emblématique du mouvement palestinien et membre du Comité central du Fatah, a été violemment agressé en septembre 2025 lors de son transfert entre les prisons de Ramon et de Megiddo en Israël.

Selon des sources palestiniennes, huit membres de l’unité spéciale « Nashon » ont participé à l’attaque, causant à M. Barghouti des fractures sur quatre côtes, une perte de connaissance et des blessures au bras et à l’oreille.

Cette agression intervient dans un contexte tendu où les prisonniers palestiniens subissent régulièrement des abus : isolement prolongé, privation de soins médicaux et mauvais traitements physiques sont rapportés de manière récurrente par les organisations de défense des droits humains. Le Fatah a qualifié l’attaque de « barbare » et a appelé la communauté internationale à intervenir pour protéger les détenus palestiniens, dénonçant un climat de répression systématique.

Emprisonné depuis 2002 et condamné à cinq peines à perpétuité, Marwan al-Barghouthi est l’une des figures les plus populaires et respectées au sein de la société palestinienne. Surnommé par certains le « Nelson Mandela palestinien », il incarne depuis des années la lutte pour la liberté et la justice. Malgré les violences répétées et les pressions israéliennes, sa popularité ne faiblit pas et son nom demeure central dans les discussions sur les prisonniers à libérer dans le cadre de négociations éventuelles.

L’attaque de septembre fait également écho à une confrontation antérieure avec le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui avait menacé directement al-Barghouthi en août 2025, illustrant la dimension politique de sa détention et les tensions persistantes entre Israël et les autorités palestiniennes.

Pour les Palestiniens, Marwan Barghouti reste bien plus qu’un prisonnier : il est le symbole d’une résistance qui ne se brise ni face à la détention ni devant la violence physique. La communauté internationale est de plus en plus interpellée sur les conditions des détenus palestiniens, et cet incident souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’interventions diplomatiques concrètes pour faire respecter les droits humains.

En dépit des coups et des fractures, la détermination politique de Marwan Barghouti reste intacte. Son nom continue d’inspirer et de galvaniser les aspirations du peuple palestinien à la dignité et à la liberté, rappelant que, même derrière les barreaux, la lutte pour la justice ne s’arrête jamais.

Djamal Guettala 

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Coupe du monde 2026 : quels sont les 28 pays déjà qualifiés

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Football

Plusieurs nations se sont qualifiées mardi pour la Coupe du monde 2026 (11 juin-19 juillet), la première organisée dans trois pays (États-Unis, Canada et Mexique) et dans un format élargi à 48 équipes. Le point sur les 28 nations déjà qualifiées.

L’Angleterre est devenue la première équipe européenne qualifiée pour la Coupe du monde 2026 et 15 places directes restent à prendre pour les nations du Vieux continent. La formation dirigée par Thomas Tuchel a validé à vitesse grand V son billet pour le Mondial, mardi, en décrochant une sixième victoire en six matches qualificatifs contre la Lettonie (5-0). Les autres équipes patienteront jusqu’en novembre pour composter leur billet.

En Afrique, les neuf qualifiés directs sont connus depuis ce mardi 14 octobre avec la belle qualification historique du Cap-Vert. Le Maghreb est en force avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie qui seront aussi accompagnés de l’Égypte. Le Cameroun, le Nigeria, et la RD Congo, anciens mondialistes, vont devoir se battre avec le Gabon pour l’unique billet qui donne droit au barrage continental de mars.

Tout premier pays qualifié sur le terrain depuis le 20 mars dernier, le Japon guidera l’escouade asiatique avec une habituée désormais, l’Arabie saoudite (7e Mondial), et deux novices, la Jordanie et l’Ouzbékistan.

En Amérique du Sud, la championne du monde Argentine sera encore là, tout comme son rival le Brésil qui reste à ce jour la seule équipe à avoir participé à toutes les Coupes du monde.

Les nations déjà qualifiées

Pays hôtes, qualifiés d’office : États-Unis, Canada et Mexique (3)

Zone Asie: Australie, Corée du Sud, Iran, Japon, Jordanie, Ouzbékistan, Qatar, Arabie Saoudite (8)

Zone Océanie: Nouvelle-Zélande (1)

Zone Amérique du Sud: Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Paraguay, Uruguay (6)

Zone Afrique: Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte, Ghana, Cap-Vert, Afrique du Sud, Sénégal, Côte d’Ivoire (9)

Zone Europe: Angleterre (1)

Les équipes qualifiées pour le Tournoi de barrage de mars (2 équipes sur 6)

Bolivie, Nouvelle-Calédonie

Mode d’emploi

Les 48 nations participantes seront réparties en douze poules de quatre équipes dont les deux premières seront directement qualifiées pour les 16e de finale, inédits dans l’histoire de la Coupe du monde. Les huit meilleures troisièmes compléteront le tableau.

Le match d’ouverture est programmé le 11 juin 2026 au stade Azteca de Mexico. La finale aura lieu le 19 juillet au MetLife Stadium, dans le Grand New York.

Rfi

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