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Le premier ministre Ouyahia veut encore plus de Bouteflika

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Il sera le garant de la « neutralité de l’administration »

Le premier ministre Ouyahia veut encore plus de Bouteflika

Le parti du Rassemblement National Démocratique (RND) a salué, vendredi, la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika de convoquer le corps électoral, pour l’élection présidentielle, le 18 avril prochain, réitérant à cette occasion, son appel au chef de l’Etat à se porter candidat à ce rendez-vous électoral et à « assurer la poursuite du processus d’édification nationale ».

Dans un communiqué ayant sanctionné la réunion périodique de son Bureau national, tenue sous la présidence de son Secrétaire général, Ahmed Ouyahia, le RND s’est félicité de la décision du Président Bouteflika de convoquer le corps électoral pour l’élection présidentielle, le 18 avril 2019.

A ce titre, le RND a réitéré son appel au Président Bouteflika à « se présenter pour un nouveau mandat et assurer la poursuite du processus d’édification nationale, sous sa direction éclairée », ajoute le communiqué.

C’est donc officiellement annoncé: le premier ministre en exercice qui soutient le probable candidat Bouteflika, s’assurera, c’est promis, de la neutralité de l’administration! 

 




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Présidentielle: les candidants conviés au retrait des formulaires

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Le ministre de l’intérieur l’a annoncé hier

Présidentielle: les candidants conviés au retrait des formulaires

Les postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain sont conviés à procéder au retrait des formulaires de souscription individuelle au siège du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, indique samedi ce département, dans un communiqué. 

Suite à la signature par le président de la République du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 18 avril 2019, en vue de l’élection à la présidence de la République, le ministère  »porte à la connaissance des postulants à la candidature à ces élections, que le retrait des formulaires de souscription individuelle s’effectue au niveau du siège du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, sis au Palais du gouvernement, Avenue Docteur Saadane, Alger », précise la même source.

 « La remise de ces formulaires intervient sur présentation par le candidat d’une lettre adressée à Monsieur le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, annonçant son intention de constituer un dossier de candidature à l’élection à la présidence de la République », ajoute le communiqué. 

Les postulants sont par ailleurs conviés à consulter le site Web du ministère http:/www.interieur.gov.dz pour toute information complémentaire.

 




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Présidentielle: les règles du jeu de Bouteflika

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Les Algériens expatriés exclus d’office

Présidentielle: les règles du jeu de Bouteflika

Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a convié samedi les postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain à procéder aux retrait des formulaires de souscriptions individuelles au niveau de son siège. Les modalités de présentation de ces formulaires sont explicitées dans la loi organique N 16-10 du 25 aout 2016 relative au régime électoral.

Une simple lecture de cette loi permet de comprendre le but du jeu: exclure tous algériens expatriés de la prochaine présidentielle. Une loi taillée sur mesure pour Bouteflika par les appareils administratifs de l’État qu’il utilise.

Ainsi, l’article 142 de cette loi organique stipule que, outre les conditions fixées par l’article 87 de la Constitution et les dispositions de la présente loi, le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins six cents (600) signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, réparties, au moins, à travers vingt-cinq (25) wilayas, soit une liste comportant soixante mille (60.000) signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-cinq wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à mille cinq cents (1.500).

La loi prévoit que « Le candidat doit également justifier d’une résidence permanente exclusive en Algérie durant un minimum de 10 années précédant le dépôt de la candidature, justifier de la participation à la Révolution du 1er novembre 1954 pour les candidats nés avant juillet 1942 et justifier de la non-implication des parents du candidat né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la Révolution du 1er novembre 1954″ 

Le candidat doit jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine, attester de la nationalité d’origine du père et de la mère, avoir 40 ans révolus au jour de l’élection, être de confession musulmane, jouir de la plénitude de ses droits civils politiques et attester de la nationalité algérienne d’origine unique du conjoint, rappelle l’agence officielle.

Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisées auprès d’un officier public. Lesdits imprimés sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature, objet de l’article 139 de la loi organique relative au régime électoral, auprès du Conseil constitutionnel.

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire, selon le texte de loi.

Aux termes de l’article 143, tout électeur inscrit sur une liste électorale ne peut accorder sa signature qu’à un seul candidat. En outre, toute signature d’électeur accordée à plus d’un candidat est nulle et expose son auteur aux sanctions prévues à l’article 212 de la présente loi organique.

L’utilisation des lieux de culte, des institutions et administrations publiques et de tout établissement d’éducation, d’enseignement de de formation, quelle que soit leur nature, pour la collecte des signatures des électeurs, est interdite, stipule encore la loi.

Le dépôt du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel doit être effectué, conformément à l’article 140 de la loi relative au régime électoral, au plus tard, dans les 45 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. Le délai pour le dépôt du dossier de candidature s’achève, ainsi, le lundi 4 mars à minuit.

Auteur
Avec agences

 




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Ali Ghediri candidat à la présidentielle

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Coup de théâtre

Ali Ghediri candidat à la présidentielle

Le général major à la retraite Ali Ghediri annoncera aujourd’hui officiellement sa candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain, annonce ce samedi, le journal El Watan.

 » Il le fera savoir à travers une déclaration qu’il rendra publique au courant de la journée. Il est le premier à se lancer dans la bataille présidentielle au lendemain de la convocation du corps électoral. L’homme au long parcours militaire, marqué de distinctions majeures, est aussi bardé de diplômes universitaires. », explique le journal.

Magister en Relations internationales et docteur d’Etat en sciences politiques, dont le thème traité de sécurité nationale. Une formation universitaire poussée qui complète celle du militaire.

Ali Ghediri a occupé le devant de la scène politique et médiatique pendant des jours après avoir interpellé le chef d’Etat major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah, lui demandant de ne pas permettre aux «aventuriers de violer d’une manière aussi outrageuse la constitution».

Auteur
Avec El Watan

 




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Education : 17 ans de protestation avec plus de 170 jours d’arrêt de cours

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REGARD

Education : 17 ans de protestation avec plus de 170 jours d’arrêt de cours

Les ministres se suivent et changent, mais les protestations restent périodiques et coutumières dans le secteur de l’Éducation. D’Aboubakr Benbouzid à Nouria Benghabrit, en passant par Abdelatif Baba Ahmed, personne n’a pu contenir ces protestations, car toutes sont légitimes et insolubles où seules les fausses promesses ou les avantages personnels ou syndicaux peuvent limiter ou suspendre ces grèves.

Notons les trois ministres de l’éducation qui ont dû faire face à ce phénomène :

  •  Aboubakr Benbouzid a été ministre de l’éducation de 1997 à 2002 et de 2003 à 2012.
  •  Abdelatif Baba Ahmed a été ministre de l’éducation de 2012 à 2014.
  • Nouria Benghabrit a été ministre de l’éducation de 2014 à ce jour.

Le secteur de l’éducation a été marqué par plus de 170 jours de grèves en 17 ans, c’est-à-dire près de 6 mois d’arrêt au total. Nous avons eu plus de neuf (09) semaines de grève rien qu’en 2003 ; cette protestation fut menée par deux organisations célèbres dans le secondaire à savoir: le CNAPEST et le CLA. Ces deux organisations ont réussi à chasser toutes les organisations syndicales dans l’enseignement secondaire y compris l’UGTA en mobilisant tout le secteur grâce à trois revendications :

  • Elaboration d’un nouveau statut particulier de l’éducation
  • Augmentation des salaires à 100 %
  • Retraite dans le secteur de l’éducation à partir de 25 ans de service.

De peur de voir ces deux organisations non-contrôlables, mobiliser encore plus l’enseignement secondaire et peut-être plus tard tout le secteur de l’éducation et en l’absence du syndicat UGTA qui n’a presque plus d’adhérents dans les lycées, Benbouzid et le gouvernement choisirent l’option de faciliter la création de plus de syndicats et ainsi nous assistâmes à l’enregistrement de dix syndicats corporatifs dans le

secteur de l’éducation. Par cette option, le gouvernement a voulu montrer pour l’opinion étrangère que les libertés syndicales et d’expression existent en Algérie, mais en réalité cette diversité syndicale avait un seul but celui de diviser les organisations pour les affaiblir en créant d’autres UGTA bis contrôlable à 100 % même si elles n’ont qu’un cachet comme base.

Mais malgré tout cela, le secteur de l’éducation restera toujours le plus perturbé, car pas une année ne passe sans qu’il n’y ait eu une grève. Tout cela montre que le mal qui ronge ce secteur est très profond et la solution n’est toujours pas trouvée. En multipliant le nombre de syndicats corporatif, le ministère s’est cru protégé des grands mouvements de grève de neuf semaines qu’a vécue l’Algérie en 2003.

La politique de diviser pour régner, appliquée par le ministère, n’a pas escompté son objectif à 100 %. Même, si le rassemblement de ces syndicats dans des intersyndicales ou dans des confédérations a montré de grandes divergences entre les organisations, les grèves persisteront dans le secteur.

En Algérie, le principe syndical de solidarité est dominé par le mal de leadership qui affaiblit toute action d’atteindre son objectif. Parmi ces créations syndicales, nous retrouvons des organisations maisons ou des syndicalistes sans foi ni loi au service du ministère en contrepartie de certains avantages tel que des nominations à des postes ou des détachements ou des sièges ou des voyages ou… Mais malgré tout cela et tous ces moyens utilisés, aucun responsable, nommé à la tête de ce secteur, n’a pu venir à bout de ces perturbations cycliques.

La période Aboubakr Benbouzid a été marquée par l’application de la réforme et le démantèlement de l’enseignement technique. Les grèves engagées pendant cette période portées sur trois points :
– Le statut particulier du secteur de l’éducation
– L’augmentation des salaires à 100 %
– La retraite après 25 ans de service.

Il a fallu 6 ans de grèves pour voir l’application d’une nouvelle grille de salaires et 10 ans pour l’élaboration du statut particulier de l’éducation. Mais en réalité aucune de ces revendications n’a été vraiment arrachée, car s’il y a eu augmentation de salaire dans le secteur de plus de 100 %, celui du pouvoir d’achat a diminué de plus de 100 % et s’il y a eu élaboration d’un nouveau statut celui-ci est marqué par de multiples contradictions, dysfonctionnements et injustices qui nécessitent une révision totale et non-partielle.

L’avantage de ces grèves déclarées illégales par le gouvernement fut, que ce n’est pas uniquement le secteur de l’éducation nationale qui en a bénéficié, mais aussi toute la fonction publique, car la nouvelle grille de salaires a concerné tous les secteurs, la révision du statut a aussi touché tous les fonctionnaires.

Le point noir dans ces revendications est celui qui alla à contre-courant des revendications a été celui de la retraite. Donc, à la fin du mandat du ministre Aboubakr Benbouzid, la crise dans l’éducation resta profonde.

Pour Aboubakr Benbouzid, si la grève est un droit constitutionnel, l’enseignement, l’instruction des élèves en est un autre. Les associations des parents d’élèves au lieu de supporter les revendications des enseignants, se sont rangées du côté du ministère de l’éducation contre les syndicats accusés de prise en otage de leurs enfants en oubliant que ces mêmes grévistes ont des enfants scolarisés. Les statistiques montreront que plus d’un million d’élèves sont des enfants de travailleurs de l’éducation. Ces parents ne défendent pas leurs enfants, car les retombées des acquis de ces protestations seront positives pour l’école, la scolarité de l’enfant, son avenir ainsi que celle de toute la famille de l’enseignement.

Il est démontré à travers le temps que la seule façon de faire aboutir très rapidement une revendication est la grève ou la manifestation, nous pouvons en donner la preuve actuellement, la manifestation des gilets jaunes en France. Donc la grève restera un droit constitutionnel que tout le monde doit défendre gouvernement, cadre de tous les ministères, parents d’élèves et société civile, car c’est le seul moyen pour faire aboutir des revendications légitimes. Ceux qui veulent rendre la grève illégale sont en train de cracher sur l’avenir, car demain, leurs enfants ne pourront jamais arracher leurs droits (on ne reste pas ministre à vie ou cadre à vie et demain on redeviendra un citoyen qui aura besoin de ces droits constitutionnels.).

La période d’Abdelatif Baba Ahmed a été très courte et est passée inaperçu. Une année après son arrivée au département de l’Éducation, Baba Ahmed a failli à sa principale mission : rétablir la stabilité du secteur. C’est cette quête de stabilité qui a ouvert les portes de ce département à Baba Ahmed et a vu partir le 3 septembre 2012 celui qui a réussi à battre le record de longévité au MEN.

D’aucuns, n’ignore que Benbouzid, a été sacrifié sur l’autel de la stabilité du secteur où la pression sociale allait crescendo d’une rentrée scolaire à l’autre. Abdelatif Baba Ahmed a fait un mauvais départ de mission. L’ex-recteur de l’université de Blida ignorait tout du secteur. Et lorsqu’il a commencé à s’imprégner de ses réalités avec l’aide des anciens cadres, il n’a pas trouvé mieux à faire que de s’en débarrasser au lieu de s’attaquer au fond du problème qui ronge l’éducation.

La chasse aux sorcières a commencé par l’ex-SG, Abou Bakr Khaldi. Il est, certes, légitime de vouloir changer son équipe, mais quand le changement ne répond pas aux critères de la compétence, il peut s’avérer néfaste. Et c’est le cas du ministre Baba Ahmed qui a été victime de son entourage. Il a été très mal conseillé, notamment par des ex-collègues de l’université de Blida, qui, eux aussi, ignorent tout du secteur de l’éducation nationale.

“Même s’il ne connaissait pas à fond le secteur, le ministre faisait preuve de bonne foi et de bonne volonté, mais dès qu’on tend l’oreille à certaines personnes, c’est la catastrophe”. L’autre grief qui peut être retenu contre le ministère est la gestion des conflits sociaux.

La période Nouria Benghabrit, depuis sa nomination, les réseaux sociaux se déchaînent contre sa personne et son département. Pour rappel en 2002, elle est nommée, avec 170 autres experts membres de la « commission Benzaghou » (du nom d’un recteur de l’université de Bab Ezzouar), de préparer une réforme du système éducatif. Elle y travaillera neuf mois durant. C’est cette réforme qu’elle tente de mettre en œuvre depuis son entrée au gouvernement en 2014. Un député islamiste jure que sa réforme a été inspirée par le Mossad.

Et Abderrazak Mokri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), estime qu’elle représente un « danger pour la nation ». Le 2 juin 2016, au cœur de la tempête médiatique déclenchée par le scandale des fuites lors des épreuves du bac, elle assiste à une cérémonie militaire à l’Académie de Cherchell, à l’ouest d’Alger. Cette apparition était évidemment un message à l’adresse de ceux qui réclamaient sa tête. La ministre de l’éducation est victime de plusieurs attaques idéologiques.

Cible récurrente d’attaques islamistes et conservatrices, elle ne se laisse pas faire. Elle trace son chemin avec l’intime conviction qu’on avance par le travail et le mérite. Son caractère bien trempé force l’admiration de ses collègues du gouvernement.

Mais reste elle aussi victime de son entourage et de son entêtement. Pendant son règne à la tête de l’éducation, elle ne fait que des promesses aux syndicats sans les tenir, je pourrais en nommer quelques-uns pour un syndicat dont je suis fondateur le CLA, qui ne bénéficie toujours pas de siège national ainsi du retour de l’enseignement technique.

Le front social reste en ébullition que ce soit avec Benbouzid ou Baba Ahmed, ou Benghabrit, ou un autre ministre, car on ne s’attaque jamais au vrai problème qu’il soit pédagogique ou social. Toutes les réformes seront un échec sans une refondation de l’enseignement en général primaire, moyen, secondaire ou même universitaire qui doit être en diapason avec les nouvelles formations modernes.

La révision du statut qui doit être digne, juste sans aucun dysfonctionnement, l’indexation du salaire au pouvoir d’achat et avoir une retraite propre au secteur les prérequis d’une année scolaire stable. Sinon les grèves répétitives et cycliques continueront chaque année, dans l’éducation aux mêmes périodes pour les mêmes revendications à savoir :

  • Le pouvoir d’achat
  • La retraite
  • Le code du travail
  • La révision du statut particulier
  • Les problèmes des œuvres sociales
  • La restriction des libertés syndicales
  • Les retards de virement dans les primes de rendement, des primes de zone, des rappels de promotion et des échelons
  • Le non-recrutement des listes de réserves, des contractuels et des diplômés de l’ENS
  • Les retards dans la titularisation des nouveaux enseignants
  • L’anarchie dans la gestion dans les académies et dans les établissements scolaire
  • Les cours particuliers
  • La surcharge des classes
  • Le retour à l’enseignement technique
  • La violence
  • Le sauvetage de l’éducation et la réforme

Toute la société civile se demande que veulent ces syndicats, car d’après ceux qui sont loin du secteur pensent que les enseignants sont bien payés, travaillent moins de 20 heures par semaine, mais, ce qu’ils ignorent est qu’un professeur master commence sa carrière à l’échelle 13 avec un salaire d’environ 33 000 DA et que ces 20 heures sont l’équivalent de 44 heures de travail (les enseignants sont obligés d’avoir recours aux cours particuliers pour arrondir leurs fins de mois, car leur salaire ne peut tenir plus de 15 jours à raison de 1 100 DA par jour alors faites vous-même le compte.).

Donc toutes ces revendications sont légitimes et tout le monde est responsable gouvernement, tutelle, enseignants, syndicalistes, société civile et médias de cette situation, car le mal est plus profond qu’on le croit.

Le dialogue est, certes, ouvert et des engagements sont pris et consignés dans un PV portant signature et cachet officiel, mais ils sont relégués aux calendes grecques, donnant un motif inespéré aux syndicats de monter au créneau. Et c’est le motif des protestations actuelles.

Aussi, au lieu de tenter de faire baisser la pression avant que d’autres frondeurs n’investissent le terrain de la contestation, la tutelle fait dans la provocation en soutenant que “les enseignants ont eu plus qu’ils ne méritaient” et en décidant de manière unilatérale des ponctions sur les salaires.

Le plus urgent est de s’attaquer à l’origine du conflit pour pouvoir le régler définitivement et épargner aux établissements scolaires des perturbations cycliques, et non le reporter à une nouvelle rentrée scolaire. Sans cela, un ministre deviendrait complice, et non victime. Chaque ministre, aujourd’hui s’entoure d’ancien syndicaliste pour faire face aux protestations, car il sait qu’il n’a aucun pouvoir ou est incompétent pour régler les problèmes de son secteur qui date non pas uniquement depuis 2003, mais plus loin que ça.

Le malaise ne date pas d’aujourd’hui, mais depuis 1989, pendant le règne de l’UGTA sur l’éducation et qui est la première responsable du mal dans lequel se trouve l’éducation. Le pacte social signé à l’époque a fait dégringoler le statut social et professionnel de l’enseignant au plus bas de l’échelle, ce qui s’est répercuté au fur des années sur le niveau de l’enseignement en Algérie (À tel point que des blagues ont été montés sur l’enseignant qu’on a traité : «moualim achakoum », ou bien on demandait à un(e) célibataire « de se trouver un(e) enseignant(e) comme mari ou femme, en attendant de trouver mieux. »). De là, l’enseignant a compris que l’UGTA s’occupait beaucoup plus du secteur économique que celui de la fonction publique et qu’il est temps qu’il se prenne en charge lui-même en s’organisant en collectif tel que celui du CLA à Alger ou du CNAPEST au niveau national pour le secondaire.

L’enseignant affamé et insulté aussi bien par son statut social que professionnel, s’est révolté à partir de 2002 par la première grève du CLA à Alger, suspendue par solidarité avec les victimes du séisme de Boumerdès et reprise en 2003 par la révolte des enseignants du secondaire, orchestrée cette fois-ci par un mouvement national comprenant le CNAPEST et le CLA.

Cette révolte et sa réussite en 2003 marquèrent la fin du règne de l’UGTA dans la fonction publique et le début de la multitude de syndicats corporatifs surtout au niveau de l’éducation. L’enseignant s’est un peu replacé sur l’échelle sociale pendant quelque temps pour revenir aujourd’hui à sa case de départ, rattraper par la perte du pouvoir d’achat.

Le pluralisme syndicalisme comme le multipartisme fut envahi par beaucoup d’opportunistes qui au lieu d’améliorer les conditions sociales et professionnelles des travailleurs pour les syndicats et des citoyens pour les partis ont bloqué toute amélioration sociale dans le pays, détruisant toutes les valeurs syndicales ou partisanes.

Aujourd’hui, une anarchie règne au niveau du secteur de l’éducation sans solution. Entre réformes de la réforme, refondation de l’enseignement, réforme du baccalauréat, statut particulier, retraite, code du travail, pouvoir d’achat, mouvement de grève, dialogue, libertés d’expression, libertés syndicales et la liste est longue, le malaise est très profond dans tous les secteurs et pour obtenir la paix sociale beaucoup de promesses sont faites aux syndicats et un faux dialogue est annoncé. A force de tenir de fausses promesses et de chercher à discréditer certains syndicats, chaque année le ministère se trouve confronter au front social à travers quelques syndicats ou à leur union pour des revendications semblables.

La stratégie employée, faute d’avoir des réponses aux PV signés, le ministère cherche à ce jour d’éviter les rencontres cycliques avec les bureaux de syndicats en préférant les réunions avec tous les syndicats en même temps, représentés, chacun par son coordinateur national ou secrétaire général et en appliquant la politique de diviser pour régner, en utilisant certains syndicalistes acquis à 100 % à la thèse du ministère. Mais cette politique a toujours échoué depuis 2003, en utilisant le dialogue avec les syndicats non-grévistes et non représentatifs. Il est temps de changer cette méthode pour donner des solutions.

Mais qui pourra trouver les solutions à tous ces problèmes ? La question restera posée et ne peut trouver de réponse car la fuite en avant du ministère continue malgré tous les remaniements observés depuis 2003.

Nous sommes victimes d’une accumulation de droit non acquis à travers le temps ou non revendiqué par l’UGTA depuis 1989. Et lorsque l’enseignant a relevé la tête à partir de 2002, ce fut trop tard, car on ne peut pas rattraper tout en une année, car en 2003 l’augmentation de 5 000 DA énorme à l’époque dans le salaire des enseignants et, que celle-ci devait avoir lieu en 1989, donc c’est un retard dans les salaires datant de 15 ans. Le pouvoir d’achat ne pourra jamais être atteint, car nous produisons en dinars, achetons en dinars sans subvention totale ce que l’Etat importe en devises.

Toutes les augmentations de salaire possibles ne sont pas les solutions pour rattraper le fossé existant dans le pouvoir d’achat du citoyen vu la dévaluation de la monnaie algérienne. Aucun ministre n’a le pouvoir de régler les problèmes de l’éducation et seule une restriction des droits et des libertés à travers une révision des lois constitutionnels tel celui de la grève ou du code du travail peut arrêter les protestations, mais cela risque de nous mener à l’insurrection.

Un appel est lancé aux responsables, non pas uniquement à ceux de la tutelle, mais à tout le gouvernement de trouver des solutions urgentes à le mal vie du citoyen en général à travers une régularisation du pouvoir d’achat digne et d’arrêter de faire appel à la tripartite des patrons qui est devenue ridicule. La bonne gouvernance demande la prévoyance des malheurs de la société et non pas agir dans l’urgence devant des insurrections ou des grèves comme celles que vit l’enseignant depuis 17 ans.

Aujourd’hui, le bilan du nombre de jours de grèves dans l’éducation est de plus de 170 jours soit au total de 6 mois avec une moyenne de 10 jours par année scolaire pour une année scolaire qui commence en septembre et se termine en général en avril.

Donc seule une commission mixte syndicats-ministère de l’éducation-fonction-publique-ministère du travail peut régler le problème du statut particulier, pouvoir d’achat et retraite pour l’éducation en statuant définitivement sur ces revendications dans un délai ne dépassant pas 45 jours. Une autre commission regroupant le ministère de l’éducation-professeur sur le terrain-retraités de l’éducation-spécialistes pédagogique peut à son tour statuer sur le bilan de la réforme de l’éducation et l’avenir sur cette réforme pour son amélioration ou son annulation tout en proposant une nouvelle réforme-là aussi dans un délai ne dépassant pas 45 jours. Une troisième se chargera des programmes et de l’édition de livre pour la future réforme. Toutes ces commissions doivent être supervisées et contrôlées dans leur avancement pour désavouer la fameuse théorie qui dit « que pour tuer un projet créé une commission ».

Donc un chantier ouvert, pour au moins diminuer le nombre de revendications si on veut sortir du trou dans lequel se trouve l’éducation depuis 2003 et dont l’origine date depuis 1989. Verra-t-on cette année, 2019, une véritable prise en charge de toutes ces revendications.

La ministre a aujourd’hui l’opportunité de revenir à ses premiers amours, d’étudiante dans les années 1970, où elle participa à des campagnes de volontariat socialiste et va-t-elle ou aura-t-elle le courage d’ouvrir ce grand chantier de revendications en donnant des solutions définitives permettant d’avoir la paix sociale dans son secteur qui est perturbé depuis 2003. Elle sera la première femme à avoir réglée un problème jusqu’à la insoluble et entrera alors dans l’histoire ou bien passera-t-elle à côté. A la veille de l’élection présidentielle, elle a tous les atouts en main.

Auteur
Bachir Hakem

 




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« Hallucine», un roman orwelien qui dissèque l’histoire récente de l’Algérie

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PUBLICATION

« Hallucine», un roman orwelien qui dissèque l’histoire récente de l’Algérie

« Hallucine » tel est le titre du premier roman de Smail Mehnana paru récemment aux Editions «El Djazaïr Taqra’».  

Le roman raconte l’histoire de Haouas, étudiant à Alger, qui assiste à l’apparition d’un mystérieux virus : « Hallucine », dans sa cité universitaire. Le jeune étudiant développa une immunité contre le virus et sera un témoin privilégié de la progression et des ravages du virus.

Dans la cité universitaire, aucun jour ne passe sans son lot de nouvelles victimes ; un étudiant qui habite telle chambre commence tout à coup à entendre une voix mystérieuse qui émane des profondeurs de ses entrailles et c’est aussitôt l’imam de la cité universitaire qui le prend en charge. Ce dernier arrive à communiquer avec la voix, non pas en utilisant le Coran comme dans la roqia traditionnelle, mais plutôt en utilisant une langue décousue, embrouillée, un galimatias proche du délire.

Ce fait augmente le prestige de l’imam dont le rôle va s’agrandir au fur et à mesure de la progression du virus. Bientôt les gens frappés de l’Hallucine deviennent la majorité dans la ville et s’organiseront sous la houlette de l’imam pour dicter leurs lois à toute la société.

Pour les scientifiques, l’Hallucine est un « défaut d’intellectualisation », la résurgence d’un virus qui vient des profondeurs du passé où il a déjà fait des millions de morts il y a quelques siècles. Mais pour l’imam, l’Hallucine n’est autre qu’un « excès de zèle religieux ».

Le virus se propagea vite dans la société et avec lui les cas de disparitions soudaines. Les gens atteints formèrent des groupes à part dans la société et deviennent une secte qui ne cesse de se développer avec « tumulte et fracas telle une tempête tropicale qui avale tout ce qui l’entoure ».

Les «Hallucinés» mettent la main sur la société

A partir d’Alger, l’Hallucine allongea  bientôt ses tentacules vers les autres régions de l’Algérie. La secte contrôle désormais tous le pays et commence à imposer son modèle de société. L’uniformisation est érigée en norme ; dans la façon de s’habiller, de marcher, de se nourrir, et de dormir.

La prière hebdomadaire devient obligatoire ainsi que les cérémonies d’autodafés de livres que la secte juge contraire à la moral de l’Hallucine. On s’attaqua également à la langue pour la changer et aussitôt des nouveaux dictionnaires firent leur apparition. La subtilité de la langue est combattue en faveur d’une simplification outrancière qui a pour but de rendre impossible l’expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique à l’encontre de la secte.

Comme dans le roman « 1984 » de Georges Orwell, la secte impose sa novlangue : l’état de l’hallucination devient la « paix spirituelle » et toute mise en cause du virus devient une atteinte à la paix spirituelle des malades.

La « pudeur publique » désigne tout et n’importe quoi, et les personnes encore saines qui continuent à se comporter normalement et portent encore leurs anciennes habits deviennent des « terroristes ». Des  nouveaux mots importés de l’orient fleurissent sur les devantures des institutions publiques : Al Hilali, Al fihri, Al Maliki.

Le jeune Haoues qui assiste médusé à la chute de l’Algérie sous les griffes de l’Hallucine, décidera de consacrer ses études et même sa vie pour percer à jour les secrets du virus. Sa quête le mènera à Paris et à Copenhague  où il réussira, après des années de recherche, à découvrir enfin les origines du mystérieux virus.

Un récit contre l’amnésie et en faveur l’enracinement

Le roman est une allégorie de l’histoire de la dernière décennie algérienne, la fin des années 1990 et le début des années 2000. L’auteur y traite plusieurs thèmes parmi lesquels l’amnésie que le pouvoir a voulue imposé aux algériens au sortir de la décennie noire. Le pacte qu’il a conclu avec les islamistes sous le nom de « réconciliation nationale » au détriment des victimes.

Le roman dénonce le fondamentalisme islamiste qui, après avoir été vaincu militairement, tente de remettre la main sur une société meurtrie par des années de guerre civile et de totalitarisme.

Le thème de l’enracinement et l’attachement à la terre est également présent dans le livre. Le grand père de Haoues, combattant de la première heure de la guerre d’indépendance , refuse après 1962 d’intégrer la « famille révolutionnaire » , cette caste d’opportunistes qui vivait de slogans patriotards et de légitimité historique. Il prend ses distances avec ses compagnons d’arme et se retire dans ses terres perpétuant en cela la mémoire de ses aïeuls qui défendirent âprement leurs terres contre les turcs et les français.

« Le principe de la terre » est brandi par deux millions de citoyens en 2001 lors d’une grande manifestation au plus fort de la propagation du virus (on reconnait facilement la marche des Arouch à Alger). Le principe de la terre fut inventé par ces citoyens encore épargnés par le virus, après qu’ils ont constaté que le virus de l’Hallucine « se propageait facilement chez les nomades et au sein des communautés qui ont échoué à établir une relation harmonieuse avec la terre ».

Dans ce roman remarquable, l’auteur a su dépeindre tous les travers et les contradictions de la société algérienne  dans cette période charnière de son histoire. Après une décennie de feu et de sang, et au moment où elle croyait que le pire est derrière elle, cette société exsangue découvre  qu’elle est toujours entre les griffes d’un pouvoir corrompu et d’islamistes sans scrupules. D’où l’état de léthargie et d’hébétement qui s’empare de sa jeunesse et paralyse ses élites, les maintenant dans cet état « d’hallucination » qui empêche le pays d’avancer.

« Hallucine » est le premier roman de Smaïl Mehnana, professeur de philosophie de l’Art à l’université. Intervenant souvent dans le débat public, M. Mehnana est connu pour ses positions très fermes envers le discours des islamistes ce qui lui vaut régulièrement  des campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux.
 

Auteur
Jugurtha Hanachi

 




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Un médecin violemment agressé par le chef de service du Centre anticancer à Batna

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SCANDALE

Un médecin violemment agressé par le chef de service du Centre anticancer à Batna

Des médecins du Centre anticancéreux (CAC) et du CHU ont observé un sit-in, le 14 janvier en guise de protestation et de soutien à leur collègue le Dr Ali Benchenine, un jeune maître assistant en anesthésie-réanimation.

Selon nos sources d’informations, le Dr Benchenine en pleine action s’apprêtait à réanimer un enfant souffrant d’un cancer  quand il s’est vu interdire dans le service par le chef de service de réanimation. Pas seulement le jeune B.A a été violemment agressé par ce professeur chef de service du CAC et ses quelques assistants.

Ils ont agi en bande contre ce jeune anesthésiste censé être leur collègue.

En colère, les protestataires venus soutenir le Dr Benchenine, ont indiqué au Matin d’Algérie : “Nous nous élevons toutes et tous contre ces pratiques indignes de notre profession utilisée par certains se croyant au-dessus des lois. De même nous dénonçons cet inqualifiable agression qui a été provoquée par un confrère dont le statut et le grade ne devrait en aucun cas lui permettre de commettre cet acte abject”.

Les protestataires en colère sollicitent en toute urgence une solution adéquate auprès des responsables concernés voire le directeur du CAC, le président  du conseil de l’ordre  des médecins.

Il est à signaler, qu’en dépit des coups et blessures reçus, le jeune médecin en anesthésie-réanimation a tout de même traité et a pu sauver le jeune enfant âgé de sept ans apprend-on.

Le wali a pris la situation en main de source officielle.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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15 personnes mortes en janvier par asphyxie à Batna

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REGION

15 personnes mortes en janvier par asphyxie à Batna

Dans la semaine, deux personnes de la même famille ont trouvé la mort par asphyxie à l’intérieur de leur domicile situé dans le quartier dit Ouled Chelih à proximité de la commune de Tazoult. 

Selon nos sources d’informations, il s’agit de deux personnes âgées entre 27 et 60 ans qui ont été trouvé  mort, asphyxiées par le gaz provoqué par une gazinière probablement celle ci a été  laissée allumée toute la nuit.

Selon la même source, la wilaya de Batna a enregistré rien que pour le mois de janvier, 13 personnes déjà sont décédées dont  plusieurs autres ont échappées de justesse à une mort certaine suite à l’inhalation de monoxyde de carbone. Malgré les dénégations des officiels sur la viabilité des équipements de chauffage, il y a lieu de rappeler que le monoxyde de carbone fait ravage bien plus que le froid à travers presque toutes les communes.

Dans ce drame, faut-t-il aussi rappeler que les services concernés, entre autres les services de la Sonelgaz ne jouent pas le rôle de médiateur : comme la sensibilisation et le contrôle des produits qui fonctionnent au gaz. Notamment auprès des familles et des commerçants qui importent des poêles, des gazinières, chauffe-bains.

LEs autorités devraient prendre sérieusement le problème. Car ces produits importés sont de mauvaise qualité.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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L’association CCTA écrit à Corsica Linea et dénonce ses pratiques

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Retard répétitif, gonflage de la durée des traversées

L’association CCTA écrit à Corsica Linea et dénonce ses pratiques

Suite aux différentes réclamations reçues, nous vous adressons le présent courrier pour vous demander des explications.

Retard répétitif :

Prenons le dernier cas que nous avons reçu, la traversée Alger->Marseille du 25-04-2018. Sur les billets, le départ était prévu le 25/04/2018 à 12h00, alors que le bateau est parti le 27/04/2018 à 02h du matin.

38 heures de retard ! Franchement, vous avez battu les records des compagnies aériennes et maritimes algériennes (Algérie Ferries, d’Air Algérie et Tassili Airlines) !

Ce retard, peut être présenté différemment et vu à la baisse (31h45 en calculant la différence entre l’arrivée prévu « le 26/04/2018 à 14h30 » et l’arrivée du bateau « le 27/04/2018 à 22h15 du matin ») grâce à la magouille de gonflage de la durée de la traversée sur les billets que vous pratiquez depuis des mois en ajoutant une marge de plus de 6 heures à la traversée pour que les passagers ne réclament pas leurs droits selon le règlement européen N 1177/2010 applicable pour toutes les compagnies du transport maritime (y compris Algérie Ferries) et au départ de tous les ports (y compris les ports algériens) :

– 3 heures de retard ==> Indemnité de retard = 25 % du billet

– 6 heures de retard ==> Indemnité de retard = 50 % du billet

Certes, vous avez essayé de prévenir vos passagers par téléphone. Cependant, ceux que vous n’avez pas pu joindre, vous leur avait donné 4000 DA (l’équivalent de 28€) comme prise en charge. Qu’est-ce qu’on peut faire avec cette somme minuscule ? Et en plus à Alger ! Par exemple, à l’aéroport d’Alger, où la restauration a été octroyée à une caste qui s’aligne sur les prix, vous ne pourriez même pas payer avec cette somme un petit-déjeuner pour deux personnes.

Gonflage de la durée de traversée :

La durée moyenne de la traversée Marseille->Alger est de 18 heures. Or, nous avons constaté à plusieurs reprises que vous mettez systématiquement sur vos billets une durée de plus de 26h pour éviter de rembourser les passagers en cas de retard inférieur ou égale a 6 heures.

Image retirée.
 

Rien que la traversée du 25/04/2018, le bateau est parti le 27/04 à 02h du matin et est arrivée le 27/04 à 22h15 (Comme le prouve votre attestation de retard ci-jointe), donc vous n’avez mis que 20h !

Déresponsabilisation des retards répétitifs :

Nous avons appris que vous ne délivrez pas systématiquement un certificat de retard et quand vous le faites, vous rajouté oralement l’argument « ça vient pas de nous » (en faisant allusion à la douane algérienne qui fait traîner les passagers en multipliant les contrôles afin de les pousser à donner du bakchich pour y passer). Ce prétexte n’est pas valable pour les passagers. Accepterez-vous qu’un client vous paye que la moitié du billet en vous présentant un argument du genre : ma société ne m’a pas payé ? La réponse est NON.

En tant que clients, ça ne nous regarde pas ces arguments. Pour qui vous prenez les passagers algériens ? Vous faites la même chose avec vos passagers européens sur des traversées comme Marseille->Corse ?

Pourquoi vous imitez les compagnies algériennes dites « Nationales » (Algérie Ferries, Air Algérie et Tassili Airlines) qui méprisent leurs passagers algériens et sucent leur sang en plus avec des prix exorbitants ?

Nous vous invitons à remonter vos doléances aux autorités algériennes qui prétendent développer le tourisme, ainsi qu’aux autorités françaises qui glorifie l’alacrité qui règne dans tous les secteurs en Algérie (Nous vous rappelons que l’intervention de l’ancien premier ministre français, Emmanuel Valls, avait permis à la compagnie française Aigle Azur de récupérer son argent bloqué en Algérie).

Nous souhaitons vous rencontrer afin d’avoir des réponses à toutes ces questions et d’engager des actions afin d’éviter la reproduction de ces mésaventures.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, nos sincères salutations.

Pour le Collectif Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA)

Salah HADJAB

Auteur
Salah Hadjab

 




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Le refus de guichet : une pratique illégale de la préfecture française

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DECRYPTAGE

Le refus de guichet : une pratique illégale de la préfecture française

Sur le site du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), le refus de guichet est défini comme une «pratique illégale de l’administration qui consiste à ne pas prendre en compte la demande de l’intéressé alors que celui-ci s’est déplacé personnellement pour la déposer».

Les motifs du refus sont nombreux : «Vous n’avez pas les documents nécessaires», «votre demande est irrecevable», «votre demande n’a, de toute façon, aucune chance d’aboutir»… Certaines préfectures ont aussi institué un système de demande par courrier et refusent de recevoir les intéressés, en contravention avec les dispositions du décret du 30 juin 1946 (art. 3 : «Tout étranger (…) est tenu de se présenter (…) à la préfecture pour y souscrire une demande de carte de séjour»). Le ressortissant étranger, en quête de régularité, qui se présente au guichet de la préfecture avec un dossier complet doit pouvoir enregistrer sa demande de régularisation.

La personne du guichet qui refuse, purement et simplement, de prendre le dossier de demande de régularisation va commettre une violation au droit à une instruction complète du dossier et à l’obtention d’une décision dont l’intéressé pourrait, le cas échéant, contester la légalité et le bien-fondé. Il est à rappeler que la préfecture est seule compétente pour connaître de la demande de régularisation du ressortissant étranger.

La circulaire Valls du 28 novembre 2012, relative aux conditions d’examen des demandes d’admission au séjour déposées par des ressortissants étrangers en situation irrégulière dans le cadre des dispositions du code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile, précise les critères permettant d’apprécier une demande d’admission au séjour des ressortissants étrangers en situation irrégulière en vue de leur délivrer un titre de séjour portant soit la mention «vie privée et familiale», soit «salarié» ou «travailleur temporaire ».

Cette circulaire, qui est invocable devant un juge de l’excès de pouvoir, préconise dans le point «1.1 Les principes de réception des dossiers» les règles suivantes : «Vous veillerez à ce que vos services réceptionnent systématiquement les demandes d’admission au séjour formulées par des ressortissants étrangers en situation irrégulière, y compris lorsqu’elles ont fait l’objet d’une décision de refus de séjour suivie, le cas échéant, d’une obligation de quitter le territoire, même lorsque ces décisions ont été confirmées par le juge.»

Le point «1.3 – prise en compte des demandes de réexamen des dossiers» impose aux préfets les lignes directives suivantes : «Les demandes d’admission au séjour ayant préalablement fait l’objet d’un refus de votre part avant l’entrée en vigueur de la présente circulaire, et quelle que soit l’ancienneté de votre décision, devront faire l’objet, au stade de la réception des dossiers, d’une première vérification au regard des critères établis ci-après, notamment des conditions de durée et de stabilité de la résidence habituelle en France dont peut se prévaloir le demandeur, ainsi que de ses attaches personnelles et familiales.

Il ne s’agit cependant pas de consacrer un droit général et absolu au réexamen de situations qui se traduirait, notamment, par le report systématique de l’exécution des mesures d’éloignement prononcées à l’encontre des intéressés.

Ainsi, vos services inviteront les intéressés à accompagner leur dossier d’éléments d’information suffisants (nom, adresse, justificatifs de motifs d’admission au séjour) de nature à permettre d’identifier les démarches manifestement abusives, considérées comme un détournement de procédure à caractère dilatoire, effectuées dans l’unique vue de faire échec à une mesure d’éloignement exécutoire.»

Le refus de guichet confine le ressortissant étranger dans une situation d’insécurité juridique qui est incompatible avec la protection à laquelle l’intéressé peut légitimement prétendre au respect de sa vie privée, familiale et personnelle et son projet universitaire ou professionnel. Cela justifiera qu’il y soit mis fin au plus vite à ce refus de guichet avec l’ouverture d’un contentieux devant le juge administratif. 

Auteur
Me Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris

 




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