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jeudi 18 septembre 2025
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L’INSEE confirme que Bouteflika survivrait à son 5e mandat

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HUMEUR

L’INSEE confirme que Bouteflika survivrait à son 5e mandat

Tout cela est de la faute d’Emmanuel Macron qui souhaite changer les règles de l’accession à la retraite et du calcul de la pension. Que fait un professeur proche du départ ? Il se précipite pour s’informer avec frénésie. Et là, il découvre ce que les années d’insouciance n’ont pas voulu entendre.

Tout débute avec la lecture d’un article rappelant les grandes lignes que le jeune Président avait annoncées à l’époque de sa campagne électorale mais sur un ton lointain de la réflexion non encore aboutie. Sa seule certitude, unifier les régimes de retraite, celles du privée avec celles des fonctionnaires. C’est dans les modalités que la certitude n’était pas encore au rendez-vous.

Cependant on me rappelle dans cet article qu’il avait énoncé, parmi d’autres pistes, celle du régime à points puis celle d’un mystérieux système provenant de la Suède, le « capital virtuel ». Le régime à points, cela fait longtemps qu’on nous en parle comme ayant beaucoup de vertus. Nous le connaissons d’ailleurs très bien par nos cotisations mensuelles au bénéfice des régimes complémentaires, du privé (ARRCO et AGIRC) comme celui des fonctionnaires. Pour ces derniers, les sommes espérées ne sont d’ailleurs qu’un complément bien modeste.

Mais que signifie le système du « capital virtuel » ? La poursuite de la lecture va m’apprendre qu’il s’agit de prendre en compte la somme versée durant toute la carrière aux organismes sociaux de collecte (reversée aux retraités de la même période, c’est le système de répartition) mais pondérée par un coefficient de l’espérance de vie correspondant à l’âge de départ.

Et c’est là que l’esprit devient fébrile car on se souvient brusquement qu’il en existe un, les études supérieures étant vraiment lointaines. Je savais cependant de longue date qu’il existait des statistiques pour les accidents mortels que les compagnies d’assurance gardent jalousement pour s’en servir dans leur stratégie de tarification. Mais j’avais oublié que ces organismes se servaient également de la grande institution publique qu’est l’INSEE pour obtenir une base statistique beaucoup plus large et diversifiée.

Le doigt peu assuré et dans un serrement de dents, vous vous imaginez bien que j’ai immédiatement tapé la requête « espérance de vie INSEE ». Voilà que je tombe immédiatement sur un formulaire qui ne vous prépare pas psychologiquement et qui s’adresse à vous aussi sèchement que le sont ces trois questions « Sexe ? Date de naissance ? Âge de départ ? ». Vous cliquez et, sans ménagement, vous avez une réponse lapidaire qui ne se soucie nullement de votre état de choc.

Vous découvrez tout d’abord qu’il existe en fait deux coefficients. Voilà ce qu’ils me disent donc pour ma requête «Homme, 1955, 63 ans» :

Vous êtes né en 1955.

Votre espérance de vie à 63 ans est de 89.034 ans selon la base TGH05* et 83.39 ans selon la base INSEE 2014.

Deux dates statistiques de décès, à moi de croire à la plus favorable. Je ne suis pas rassuré malgré tout car la première, plus favorable de quelques années, est calculée sur des données plus anciennes. Aussitôt j’essaie de contrebalancer par une pensée plus positive, celle qui nous rappelle que la hausse de l’espérance de vie va continuer sa courbe ascendante comme elle l’a fait depuis un siècle d’une manière significative.

Et là, mes chers amis, lorsque la tension est retombée et que j’ai repris mes esprits, un sourire malicieux, presque pervers, est venu naître doucement dans la commissure de mes lèvres. Une diabolique idée m’a traversé l’esprit car ce nom m’accompagne et me hante depuis que j’ai l’âge des premières réflexions : Abdelaziz !

Le sourire devient féroce, les doigts qui manipulent le curseur de la souris sont plus téméraires et l’impatience grandissante. Je tape « Homme, 1937, 81 ans ». Et le miracle se produit de nouveau, voilà la réponse :

Vous êtes né en 1937.

Votre espérance de vie à 81 ans est de 90.695 ans selon la base TGH05* et 89.07 ans selon la base INSEE 2014.

J’ai enfin la réponse à la question que se posent des millions de citoyens, quelle est l’espérance de vie de notre grand patient au pouvoir ? Une réponse statistique mais une réponse tout de même. On les utilise bien pour les tarifs des assurances et bientôt peut-être pour le calcul de la retraite, alors pourquoi pas pour alimenter notre espérance nationale.

Quels sont les enseignements ? Tout d’abord laissons de côté mon chagrin de mourir plus jeune que ce tyran. Que voulez-vous, ce type n’a jamais travaillé un seul jour de sa vie. Parcourir le monde en jet Falcon, pattes d’éléphant et crinière au vent des années soixante dix, c’est pas vraiment un boulot.

Obtenir le job par un soir de coup d’État, avec le renfort des armes, c’est pas suite à des études harassantes et un acharnement à gravir les échelons par la compétence et l’investissement de soi. Et terminer sa vie en balade, sur un fauteuil que poussent de pauvres bougres, comment voulez-vous que je puisse décéder plus tard, en concurrence avec Abdelaziz qui a eu une pareille vie de dilettante ?

Mais nous avons un autre enseignement, Abdelaziz Bouteflika peut largement assumer un 5e mandat et même en entamer un autre.

Les statistiques sont formelles ! Certes, ce sont des statistiques pour des citoyens français bénéficiant d’un environnement particulier. Mais le niveau de vie luxueux de notre Abdelaziz, toute sa vie, devrait même nous suggérer que l’âge prévisionnel et statistique du décès est encore trop bas.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Turpitude et insécurité au Cap Aokas font fuire les familles

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ENVIRONNEMENT

Turpitude et insécurité au Cap Aokas font fuire les familles

La situation que vit la ville d’Aokas, une station balnéaire à près de 28 km du chef-lieu de Bejaia, est «inadmissible» et «inconcevable» pour cause d’insécurité qui y règne, estiment ses habitués. 

C’est au Cap Aokas, appelé communément la route du Cap que le désastre se fait jour, cette fois-ci. Ce somptueux site qui surplomb la grotte féerique est quasiment boudé. Les familles n’y vont plus profiter de la vue admirable qui donne sur la ville d’Aokas du nord-est et sur le port de Bejaia de l’ouest.

Nous avons constaté, lors de notre investigation qu’elles font demi-tour à 200 m avant d’y arriver. La cause ?  La débauche, la pollution et l’insécurité. Le grand nombre d’alcooliques qui y viennent pour consommer leurs bouteilles de vin et les packs de bière dérange.

Pire que ça, et c’est ce qui est inconvenant, ils y jettent leurs déchets tous azimuts, y font leurs besoins….en pleine nature. 

Il était 17h lorsque nous avons engagé une discussion avec quelques habitants d’Aokas. L’un d’eux nous indique de loin la fameuse route du Cap. Pas question pour eux de s’y rendre ! Mais aussi, il s’ouvre à nous et nous «déconseille» d’y aller. Notre interlocuteur avait une figure de croque-mort. «C’est vraiment  consternant, mon frère. L’endroit est devenu une décharge publique. Il est envahi de bouteilles, de canettes de bière et d’autres détritus. Le site n’est plus ce qu’il était. C’est un dépotoir ! Vous allez perdre votre temps. Votre déplacement vous fera vivre une pénible journée. Inutile d’y aller à mon avis», insiste-t-il 

À une question sur l’engagement des autorités, celui-ci hausse la tête et ouvre grandement les yeux. «Vous croyez qu’elles sont aveugles ? EIles sont au courant de tout ce qui se passe. Les autorités locales négligent la situation. Elles sont tous passives. C’est le même cas pour la décharge publique implantée à même la RN 9, reliant Bejaia et Sétif. Lors de son incinération, il est quasiment impossible de passer. Une brume noirâtre, horrible et épaisse occupe la route et nuit à la circulation. C’est un sérieux danger particulièrement aux usagers de la route et à la santé publique en général». 

 

À en croire notre interlocuteur, qui souhaite garder l’anonymat, les choses seraient un peu compliquée sur le côté économique dans le secteur. Un hôtel est implanté à 500 m du Cap. Celui-ci possède un bar-restaurant avec une belle vue sur mer. « Ses clients habituels y viennent pour l’air frais des lieux et le calme». 

D’autres personnes, des estivants en général, s’installent au Cap et consomment de l’alcool. Nous y avons trouvé un véhicule garé parmi une dizaine. Il était immatriculé 07. Nous nous sommes rapprochés d’eux, les avons salués. Ils n’ont pas l’habitude de venir par-là. «c’est la deuxième fois dans la semaine qu’on vienne ici. Et c’est pour la première fois. C’est un endroit magnifique pour boire un coup…loin des yeux». 

À notre question, ils répondent qu’ils ne vont en aucun cas jeter leurs déchets. Ils assurent qu’ils ont un sac pour les récupérer». Visiblement, ils avaient peur.

Tout le long de la route du Cap les abords sont gorgés de poubelles. Une trentaine de sacs noirs y sont mis en tas formant une décharge à ciel ouvert. Les odeurs sont insupportables. Loin de ça, l’insécurité y est maître. 

Aokas
 

Auteur
De Bejaia, Mounir Outemzabt

 




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A-t-il profité de ses fonctions pour s’enrichir ?

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Déclaration de patrimoine

A-t-il profité de ses fonctions pour s’enrichir ?

Aucun ministre éclaboussé par des affaires comme Panama papers n’a été mis en examen. Ici Bouchouareb à côté d’Ouyahia.

Excédé par les accusations qui pleuvaient sur certains membres de son gouvernement d’alors, Abdelmalek Sellal aurait, selon ce qui a été rapporté par la presse, instruit les membres du gouvernement à l’effet d’entamer l’opération de remise de leurs déclarations de patrimoine, conformément à la réglementation en vigueur.

S’agissait-il d’une opération de transparence à laquelle souhaitait se livrer Abdelmalek Sellal après la publication du scandale des « Panamas Papers » ?

Lire : Les petites affaires du fils d’Ould Kaddour, patron de Sonatrach

Ce qui est certain, se sont empressés d’écrire certains journalistes, c’est que cette affaire qui mettait en cause des responsables et non des moindres a produit quelques effets, sans compter les accusations formulées par Louisa Hanoune à l’encontre de deux membres du gouvernement, C’est dans ce contexte que le Premier ministre aurait donc instruit les membres de son staff pour, dit-on, en finir avec la culture du «soupçon » pesant sur quelques uns de ses ministres qui auraient « oublié » de déclarer leurs biens.

L’instruction du Premier ministre, si instruction il y avait, consistait en fait à rappeler aux ministres et aux grands commis de l’État de s’acquitter d’une obligation légale ; elle donne donc à déduire que des manquements à cette obligation ont été constatés ! 

Il est intéressant de noter que dans ces cas-là, dans certains pays, européens notamment, c’est la Cour des comptes qui prend sur elle de publier sur son site internet la liste des personnes n’ayant pas remis de déclaration de patrimoine initiale après leur entrée au gouvernement ou à l’occasion de leur élection, ainsi qu’une liste de celles n’ayant pas remis de déclaration de patrimoine lors de leur cessation de fonction ou du non renouvellement de leur mandat électif.

À ce propos, ouvrons une parenthèse, non pas pour excuser les cadres qui se dérobent à cette obligation, mais pour préciser que le formulaire est composé de sept pages à renseigner en arabe et en français ; la publication de toutes les déclarations de patrimoine, de l’ensemble des responsables en poste, aurait nécessité une ou plusieurs éditions de journaux officiels : faut-il, dans ces cas précis, recourir à des résumés, au risque d’amputer ces déclarations de leur contenu ?

Autre remarque, la publication d’office au Journal officiel peut aussi déclencher des réactions en chaîne :

  • Les déclarants peuvent être amenés à faire des démentis ou à apporter des éclaircissements suite à des dénonciations par des tiers,

  • Les banques, les notaires, les services des domaines auront ainsi leur mot à dire grâce à leurs fichiers,

  • Il en est de même des services de sécurité qui peuvent déclencher des enquêtes sur des richesses ou des biens non déclarés.

Outre la transparence qu’elle induit, la déclaration de patrimoine  permet aux tiers, citoyens ou autres, de saisir la justice en cas de soupçon de déclarations mensongères. Mais attention tout de même à ne pas tomber dans le déballage qui ne serait pas sain pour le pays et qui, surtout, donnerait le sentiment qu’il y a des choses à régler. Mais tant mieux aussi si l’objectif visé concerne la préservation des deniers publics et des biens de l’État !

La déclaration de patrimoine, faut-il le rappeler, permet de faire la comparaison entre le montant de la fortune d’un responsable public au moment où il entre en fonction et le moment où il en sort. Cela permettrait, ainsi, de répondre à la question lancinante qui taraude l’esprit de tout citoyen :

« A-t-il profité de ses fonctions pour s’enrichir ? »

Les citoyens algériens, sont pourtant loin d’être dupes ; d’ailleurs ils sont très réservés concernant la véracité des déclarations de patrimoine faites par les responsables.

On a même avancé un chiffre pour dire que 80% des grands commis de l’État et autres élus qui se sont succédé toutes ces dernières années ne déclarent pas leur patrimoine et, conséquemment, celui-ci n’a pas fait l’objet d’une publication.

La preuve, et à en croire ce qui avait été rapporté par la presse il y a quelque temps, l’ex-président du MSP (Abou Djerra Soltani à l’époque), a reconnu implicitement, sur les ondes de la Chaîne 2, que ni lui ni aucun ministre de sa formation n’ont été soumis à cette obligation quand ils étaient au gouvernement. Il aurait ainsi déclaré : « Je suis pour la déclaration de patrimoine à condition qu’elle soit vraie, mais il faut savoir qu’aucun responsable en Algérie n’a de fortune en son nom tous leurs biens sont enregistrés sous des noms d’emprunts ».

Prenant un ton ironique, il a aussi dit à propos de certaines déclarations des ministres d’alors : « Le peuple algérien se réjouit de savoir que ses ministres sont pauvres » !Ce à quoi aurait répondu l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi : « L’appréciation de Soltani sur la déclaration du patrimoine est d’une gravité qui interpelle les consciences des serviteurs et commis de l’État, quels qu’en soient la responsabilité ou le grade ; elle présente la corruption comme une fatalité et sa généralisation à ceux qui ont exercé ou exercent encore une responsabilité comme une évidente réalité ».

Les déballages, les affaires arrivent au moment où le gouvernement d’Ahmed Ouyahia est malmené par la crise qui s’est installée dans le pays ; crise de confiance et crise morale aussi depuis la survenance de l’affaire de Kamel El bouchi et les dégâts collatéraux qu’elle a provoquée sur nombre de responsables et non des moindres lesquels à ce jour n’ont pas publié la liste de leurs biens.

L’opinion nationale est dans l’expectative des procès dont certains ne pourront absolument pas y échapper à en croire le ministre de la Justice Tayeb Louh qui vient de déclarer : « la Justice est forte et indépendante  et nul n’est au dessus de la loi ». Dans la foulée, Tayeb Louh annonce la création d’«un pôle judiciaire spécialisé dans les affaires financières » !

Trop tôt, trop tard, mais sinon découvre-t-on, soudainement, en Algérie la nécessité de la moralisation de la vie publique ?

Cela fait quelque temps déjà qu’il y a régulièrement des scandales financiers et de corruptions présumées qui sont révélés ; en tous les cas la triche et la fraude semblent faire partie du sport national, à tous les niveaux.

Les Algériens veulent-ils, aujourd’hui, qu’on leur parle de chômage, d’emploi, de logement ou bien alors de la moralisation de la vie politique ? Il serait intéressant de les sonder à ce sujet, même si leurs priorités sont connues.

De ce qu’on a déjà entendu, on retient bien évidemment le fameux « tous pourris » qui a prospéré au fil du temps, et qui a dépassé les bornes avec l’affaire des 701 kilos de cocaïne qui selon ce qui a été écrit ça et là a emporté des présumés « intouchables ».

De toutes les façons, disent certains, les déclarations de patrimoine ne changeront pas grand-chose et n’empêcheront pas la malhonnêteté, la corruption et l’enrichissement sans cause de croître.

Certes, mais tous ceux qui viendraient à critiquer le procédé réglementaire en vigueur, celui qui oblige les responsables à déclarer leur patrimoine, auraient été les premiers à s’émouvoir, voire même à s’indigner, s’il n’y avait pas de mesures réglementaires à même de cadrer cela !

Toutefois, il ne faudrait pas confondre publication du patrimoine, ce qui est obligatoire, et publicité autour du patrimoine, ce qui, au regard des concernés, est considéré comme une atteinte à leur vie privée. C’est l’avis d’un ancien président français qui avait fait sa campagne contre la transparence absolue ! Un thème racoleur, a-t-il dit, qui est sorti à la veille de chaque élection. Et, a-t-il ajouté, quand il n’y a plus de sphère privée, cela s’appelle le « totalitarisme ».     

Faut-il croire alors que la focalisation sur la transparence du patrimoine peut être aussi assimilée à une gesticulation qui risque de produire des effets inverses de ceux escomptés ?

Peut-être pas, car si personne ne conteste qu’un ministre, élu ou autre wali doivent être totalement transparents, c’est d’abord dans leur action et dans l’exercice de leur mandat ou de la fonction que cette transparence doit être radicale !

A la veille des importants changements qui sont annoncés mais qui tardent à venir, le sentiment général révèle qu’il faut nécessairement lutter contre la corruption et la dilapidation des biens publics, et que s’il y a encore des hommes politiques honnêtes, qu’ils se mettent au travail sur ces sujets ! Il y va de l’avenir du pays et de sa réputation qui, il ne faut pas se voiler la face, est sérieusement entachée « urbi et orbi ».

Auteur
Cherif Ali

 




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Le chanteur Rachid Taha est mort

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Il avait repris « Ya Rayah » de Dahmane El Harrachi

Le chanteur Rachid Taha est mort

L’inimitable chanteur Rachid Taha, né  à Sig dans l’ouest algérien et figure du rock français des années 1980,est mort à 59 ans d’une crise cardiaque dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé sa famille. Rachid Taha est celui qui a redonné à la célèbre chanson de Dahmane El Harrachi, « Yah Rayah » une tonalité folk-rock pour la mettre au goût du jour. 

« Son fils Lyes, sa famille, ses proches, tous ses amis et son label Naïve, ont le regret et l’immense tristesse d’annoncer le décès de l’artiste Rachid Taha, survenu cette nuit suite à un arrêt cardiaque à son domicile des Lilas », indique le communiqué transmis à l’AFP.

« Que de souvenirs professionnels: le succès de Ya Rayah, le concert historique de 1,2,3 soleils et que de fêtes, de discussions et de rires jusqu’à la fin de la nuit ! Quelle tristesse ..! RIP l’ami », a réagi le producteur Pascal Nègre sur Twitter.

Rachid Taha était une des personnalités fortes et attachantes de la scène rock hexagonale dès ses débuts en 1981 avec Carte de Séjour, dont il était le charismatique leader. Avec ce groupe, Taha, né en Algérie et arrivé en France à 10 ans, se fit le porte-drapeau de la communauté française d’origine maghrébine de seconde génération.

Une chanson illustra cet engagement qui ne le quitta jamais, même bien après dans sa carrière solo, « Douce France », dont il proposa une réinterprétation un brin ironique.

Rachid Taha, qui a grandi avec le punk et le rock, ne cessa par la suite d’y rester fidèle tout en y infusant de la musique orientale, comme avec sa reprise en 2004 de « Rock the Casbah » de The Clash.

Il connut quelques années plus tôt également un franc succès avec l’album « Diwân » qui contient des chansons chaâbi et sur lequel figure le tube « Ya Rayah ». Cette année-là en 1998, il avait joué dans la salle de concerts parisienne de Bercy avec les chanteurs Khaled et Faudel pour le spectacle « 1,2,3 Soleil ».

Légende du métissage musical, Rachid Taha s’apprêtait à sortir un nouvel album qui devait sortir chez Believe.

Auteur
Avec AFP

 




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Arabie Saoudite : Un homme arrêté pour avoir mangé…. avec une femme !

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INSOLITE

Arabie Saoudite : Un homme arrêté pour avoir mangé…. avec une femme !

On nous annonce la dernière péripétie de ceux qui nous ont habitués aux fins fonds du monde de l’obscurantisme. Un expatrié égyptien est arrêté par les autorités d’Arabie Saoudite pour avoir posté une vidéo des plus insultantes pour la morale, la probité et les valeurs de ce pays, gardien des lieux saints.

L’homme a osé filmer un petit-déjeuner (ou autre repas) pendant lequel l’accompagnait l’impure créature, l’infâme tentation du diable, l’insulte à l’humanité…une femme. Le parquet de Djeddah justifie l’ordre d’arrestation de l’individu par l’offense faite « aux valeurs et traditions de l’Arabie saoudite ».

Mais ce n’est pas tout, le monstrueux monsieur est allé encore plus loin, il est filmé en train d’offrir une cuillère de nourriture directement dans la bouche de la créature. Tout cela est jugé être une atmosphère païenne détestable, une horrible orgie portée à la vue de l’humanité pieuse et innocente des réseaux sociaux.

Nous pensons que l’homme échappera à la peine de mort, aussi rapide dans ce pays qu’une parole sortie sans prendre garde. Il n’a pas franchi la limite de l’insupportable dans la beuverie et la luxure débauchée, la créature portait un habit islamique depuis la racine des cheveux jusqu’aux pieds. Ouf !

Mais toutes les convenances sociales et morales ont été bousculées, le procureur veut un châtiment exemplaire pour cet étranger qui vient souiller la patrie du bien, de la morale et du bon droit divin.

L’Arabie Saoudite, dans sa grande mansuétude et miséricorde, venait d’accorder le droit de vote aux femmes (aucun risque, la démocratie n’existe pas). Elle a avalé une couleuvre en autorisant les femmes à conduire. Qui oserait encore douter de l’appartenance de ce pays à la communauté des êtres humains ?

Mais, une femme filmée qui déjeunait avec un homme et, le comble, recevant une bectée de nourriture, il ne faut pas exagérer !!!

L’Arabie Saoudite vient de déclarer au monde que ses efforts n’iront pas jusqu’à la « pornographie » publique. Jamais !

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene, enseignant

 




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Mouwatana organise un rassemblement samedi Place de la Rép à Paris

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Présidentielle 2019

Mouwatana organise un rassemblement samedi Place de la Rép à Paris

Nous, organisations politiques et associatives de la communauté algérienne à l’étranger, préoccupées par les risques de délitement du pays, dénonçons ce régime et appelons à l’urgence de son départ, de manière pacifique mais résolue.

les membres de l’instance de coordination du mouvement « Mouwatana » effectueront ce samedi 15 septembre 2018 une sortie de proximité au centre-ville de Bejaïa afin d’expliquer aux citoyens les principes du mouvement, ses positions et ses objectifs. 

Le point de départ de la sortie se fera au niveau de la place Gueydon à 10h30

Nous appelons les citoyens algériens établis à l’étranger à venir renforcer le mouvement citoyen Mouwatana et à nous rejoindre lors du 1er rassemblement que nous organisons à Paris samedi 15 septembre à 14h30 sur la place de République (Paris 10ème, M° République) pour accompagner, soutenir et faire écho aux rencontres citoyennes de Mouwatana en Algérie.

 




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Sonatrach 2030 : encore une décennie de blabla en perspective !

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ECLAIRAGE

Sonatrach 2030 : encore une décennie de blabla en perspective !

Il faut préciser d’emblée que l’industrie pétrolière est un monde à part, toujours dominé par les multinationales. Les entreprises parapétrolières dépensent chaque année des milliards de dollars dans la recherche pour développer une expertise qui les impose, pratiquement dans toutes les activités pétrolières internationales.

Son partenariat exige aussi de l’envergure qu’aucune société privée algérienne ne dispose pour le moment en dépit de la bonne volonté des uns et des autres.

Ainsi, le groupe Sonatrach compte, à en croire le vice-président de la planification et économie, investir près de 59 milliards de dollars dans la décennie à venir. L’exploration /production prendra la part du lion avec 48,5 milliards de dollars, le raffinage et la pétrochimie quant à eux prennent 8,6 milliards de dollars et le reste soit moins de 2 milliards de dollars pour le transport par canalisation.

Si l’on tient compte des besoins en capacité de raffinage et de pétrochimie et l’accroissement effrénée de la consommation internes en produits pétroliers et pétrochimiques ainsi que le déficit en infrastructure de transport par canalisation, les deux derniers montants prévisionnels restent désormais dérisoires.

On comprendra par là que l’option ressources non conventionnelles a tout accaparé pour une capacité additive prévisionnelle, dit-on de 20 milliards de m3de gaz qui pourraient à peine couvrir le déficit de la quantité à réinjecter et celle à consommer en interne.

Mais là, n’est pas la question pour au moins deux raisons. La première est que des chiffres de ce genre ont été maintes fois annoncés d’ailleurs en vain et sans suite.

Sur les 285 milliards de dollars avancés dans le programme Bouteflika pour la période 2010-2014, d’investissement tous secteurs confondus, plus de la moitié ont été réservés aux hydrocarbures sans un résultat probant. Le PDG de Sonatrach Abdelhamid Zerguine parlait en 2012 d’un investissement au rythme de 16 milliards de dollars par an jusqu’en 2017, soit près de 100 milliards de dollars. A peine une année après, la baisse de la production des gisements géants s’est confirmée jusqu’à rendre incapable le mastodonte de tenir ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs.

On a l’impression diront de nombreux analystes que ce secteur fortement capitalistique et « investivore » prend une grosse  part des capitaux sans pour autant entraîner les autres secteurs, objectif pour lequel il a été créé. Il a un poids important dans le produit intérieur brut (PIB) et les recettes extérieures mais très peu d’impact sur le circuit économique global. La deuxième raison est cette main tendue au partenariat nationale qu’on entend comme mot d’ordre depuis 1982.

Début des années 80, Sonatrach avait entre les mains la plus grande base logistique construite à Béni Merad (Blida) qui grâce à ses puissants fours et de sa mécanique de précision aurait pu prendre en charge une intégration considérable dans la rénovation du matériel de transport et celui de forage dont les corps des pompes à boue qui constituent un frein à l’avancement et au rendement des appareils de forage par les attentes qu’elles impliquent dans les chantiers. Ce bijou a été cédé à l’armée pour faire des statues qu’on voit aujourd’hui à Riadh El Feth.

Une rencontre similaire a eu lieu en 1994 et qui a montré que le secteur industriel s’il en existe un dans le sens économique de l’industrie, ne peut qu’encrer ses ventouses dans des créneaux  peu créatifs pour soutirer sa part de la rente. L’expertise pétrolière et parapétrolière ne peut aboutir qu’avec un partenariat avec les entreprises étrangères. Or, la Sonatrach, à raté le coche, avec la dissolution d’Alfor, Algor, Aldia, Alfluid, Aldim Algeo, Alreg, et toute la série qui est longue.

Aujourd’hui, le ministre l’a relevé lui-même, les entreprises privées s’incrustent dans les métiers que le groupe Sonatrach a délesté pour se concentrer sur son métier de base comme les travaux de gardiennage, catering, maintenance et entretien, transport du personnel etc. 

Devrons-nous rétropédaler encore une autre décennie pour nous rendre compte que le problème est ailleurs mais certainement pas dans les 3 P et encore moins dans les investissements risqués ? Faut-il peut-être trouver les pistes dans la formation des ressources humaines pour la faire passer du stade de l’obéissance aveugle à celui de la créativité ?

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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Mesures protocolaires anticonstitutionnelles: Messahel exerce les fonctions du chef de l’État!

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Des ambassadeurs sont venus et repartis sans pouvoir voir le chef de l’État

Mesures protocolaires anticonstitutionnelles: Messahel exerce les fonctions du chef de l’État!

N’ayant pas pu présenter leurs lettres de créance au chef de l’État, ces représentants ne peuvent pas être présents lors des visites de leur propre président en Algérie.

Dimanche dernier, pas moins de sept nouveaux ambassadeurs se sont succédé chez Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères, prenant en charge ainsi une activité qui devrait relever de la compétence exclusive du chef de l’État.

L’agence officielle APS a, en effet, annoncé que les représentants de la Suisse, de la Norvège, de l’Éthiopie, du Qatar, du Congo, du Soudan et de l’Allemagne avaient présenté les “copies figurées” de leurs lettres de créance en qualité d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de leurs pays respectifs en Algérie.

Quelques jours auparavant, plusieurs autres ambassadeurs, en fin de mission, ont accompli le protocole d’adieu, en faisant la tournée des responsables de l’État. Ces départs et arrivées des représentants des chancelleries étrangères dans notre pays, tels qu’ils s’accomplissent depuis plusieurs années, ne satisfont pas aux exigences diplomatiques et protocolaires. Il est établi, de longue date, qu’un ambassadeur qui arrive dans un pays présente ses lettres de créance au chef de l’État et remet un document attestant de sa fin de mission. Dans les usages diplomatiques internationaux, ces documents sont remis au chef de l’État et non au ministre des Affaires étrangères.

Or, depuis au moins cinq ans, le chef de l’État est dans l’incapacité d’honorer cette charge et de recevoir ces documents des mains des ambassadeurs. Un manquement qui met le président de la République en porte-à-faux avec la loi fondamentale du pays qui mentionne en son article 10, parmi les missions du président de la République, la réception des “lettres de créance et de rappel des représentants diplomatiques étrangers”.

Selon un ambassadeur d’un pays européen, des dizaines de représentants de pays étrangers se sont contentés de présenter des “copies figurées” de leurs lettres de créance, sans jamais avoir la possibilité de rencontrer le président de la République.   

Lire la suite sur Liberté

Auteur
Liberté

 




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Le pétrole se refait une santé sur le dos des conflits géopolitiques

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Marché

Le pétrole se refait une santé sur le dos des conflits géopolitiques

Les cours du pétrole ont nettement avancé mardi, dopés par le risque géopolitique au Moyen-Orient à l’approche d’une réunion de suivi de l’Opep, tandis qu’un ouragan attendu sur les côtes américaines présentait peu de danger pour l’industrie.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé à 79,06 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,69 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat d’octobre a pris 1,71 dollar à 69,25 dollars.

« Les menaces de perturbation de l’offre à travers le monde ont poussé les prix », a observé Matt Smith de ClipperData. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mardi une attaque contre le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) dans la capitale libyenne qui a fait au moins deux morts lundi.

« Les gisements de pétrole qui (profitent aux) croisés et leurs projets en Libye sont des cibles légitimes pour les moujahidine », a affirmé l’EI dans un communiqué.

En parallèle, les exportations iraniennes continuent de reculer en amont de l’application début novembre des sanctions américaines contre Téhéran visant directement son industrie pétrolière.

« Est-ce que la Russie et l’Arabie saoudite arriveront à compenser cette perte de l’offre, cela reste à voir », a commenté Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

Alors que ces deux géants du pétrole menaient depuis fin 2016 l’effort de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres producteurs pour limiter l’offre et faire remonter les prix, ils ont repris leurs extractions de plus belle depuis juin pour éviter que l’escalade des cours ne pèse sur la demande.

Navires réorientés

Une réunion de suivi de l’accord est prévue fin septembre à Alger, en présence notamment des ministres de l’Energie d’Arabie saoudite et de Russie. Leur homologue iranien, qui s’était opposé en juin à une hausse de la production qui permettrait à son rival saoudien de récupérer les parts de marché perdues par Téhéran à cause des sanctions américaines, sera également présent.

Du côté américain, une vaste zone de la côte est des Etats-Unis se préparait au passage de Florence, un ouragan potentiellement dévastateur mais qui présentait peu de risques pour l’industrie pétrolière.

« Nous ne voyons pas vraiment de danger à l’horizon en dehors de navires réorientés », a affirmé M. Smith. « En dehors de ces bateaux, aucune infrastructure ne devrait être affectée par le passage de l’ouragan », a-t-il ajouté.

Le prix de l’essence cotée à New York a tout de même beaucoup grimpé à l’approche de l’ouragan, certains investisseurs anticipant une hausse de la demande dans les zones évacuées.

Les cours du brut ont en revanche été un peu soutenus par le léger recul des anticipations de production aux Etats-Unis l’an prochain: l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) s’attend désormais à 11,5 millions de barils par jour en 2019 contre une prévision de 11,7 millions de barils par jour le mois dernier.

Les analystes prendront par ailleurs connaissance mercredi des données hebdomadaires sur les réserves des Etats-Unis arrêtées au 7 septembre, qui seront également publiées par l’EIA.

Les analystes s’attendent à un recul des stocks de brut de 2,25 millions de barils, à une hausse des stocks d’essence de 750.000 barils et à une montée des stocks d’autres produits distillés (gazole et fioul de chauffage) de 2 millions de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

Auteur
AFP

 




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Réalité et connaissance en Chine

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Grand angle

Réalité et connaissance en Chine

Suite à une première partie sur la spiritualité en Chine, publiée auparavant, voici une seconde sur la connaissance d’une manière générale.

Qui ne connaît pas le symbole taoïste, ce dessin en noir et blanc, qu’on appelle, aussi, le symbole du yin-yang ?… Mais combien de personnes, hors d’Asie, savent de quoi il s’agit ?

Voici quelques informations substantielles. Elles sont moins le reflet d’explications données par d’autres, que le résultat de lectures et de conclusions personnelles. Donc, sujet à caution. Évidemment, dans le cadre d’un article, elles constituent uniquement une très brève introduction, nécessitant un approfondissement par la personne intéressée.

Précisons, d’abord, que ce symbole du yin-yang remonte à une conception antique, plus de 2.500 ans auparavant, cependant bien documentée par des livres de l’époque.

Ce symbole concerne la réalité objective et la connaissance que l’être humain peut avoir à son propos. En passant, notons qu’ici le terme « Occident » et « occidental » désigne la partie géographique de la planète située à l’ouest du territoire chinois, par conséquent elle comprend non seulement l’Europe (par extension l’Amérique) mais également le Moyen-Orient et l’Afrique.

Yīn yáng (阴 阳)

Pour employer un langage occidental, le dessin taoïste représente, d’une part, les forces «obscures», et, d’autre part, les forces de « lumière » existant dans l’univers. Celui-ci comprend, évidemment, la planète Terre et tout ce qu’elle contient, comme matière vivante, et matière dite, de manière erronée, inerte.

L’«obscur », c’est ce que les Chinois appellent yīn. Le caractère correspondant est : 阴. Il est composé de deux images : à gauche, un mur ; à droite, la lune. Donc, le yīn concerne tout ce qui lunaire, nocturne, humide, froid. Par extension, c’est tout ce qui est «féminin», parce qu’il reçoit quelque chose, notamment le sperme, source de vie.

Le «clair», c’est ce que les Chinois appellent yáng. Le caractère correspondant est : 阳. Il est composé de deux images : à gauche, un mur ; à droite, un soleil.

Donc, le yáng concerne tout ce qui est lumière, diurne, sec, chaud. Par extension, c’est tout ce qui est masculin, parce qu’il fournit quelque chose, notamment le sperme, source de vie. Ces deux forces, yīn et yáng, ont plusieurs caractéristiques.

Ces deux forces (ou énergies) sont en lutte permanentes entre elles, chacune cherchant à dominer en éliminant l’autre. Nous constatons, ici, une équivalence avec une conception occidentale. Elle est formulée de deux manières. L’une est laïque : la « lutte des contraires, entre le positif et le négatif » ; l’autre est religieuse : la lutte entre «le Bien et le Mal».

Noir dans le blanc, blanc dans le noir

Voici où la conception chinoise est spécifique, notable. Dans le dessin du symbole, on constate une petite portion de couleur noire dans la partie « blanche », et, réciproquement, une petite portion de couleur blanche dans la partie noire. En voici l’explication. Les deux parties antagonistes, blanche et noire, ne sont pas totalement et uniquement d’une couleur unique. Traduisons ce fait dans le domaine du processus de la connaissance humaine. Dans toute couleur « banche » (vérité, positivité, lumière) existe une part de «noir » (erreur, négativité, obscurité). Et, vice-versa, dans toute partie « noire » existe une part de « blanc».

Nous nous trouvons, alors, totalement à l’opposé de la conception occidentale qui se formule par ce qu’on appelle le dualisme absolu. Il affirme l’existence d’un « positif absolu » et d’un « négatif absolu » (dans le domaine laïc), ou d’un « Mal absolu » et d’un « Bien absolu » (dans le domaine moral et religieux).

Plus de vérité ou moins d’erreur ?

Ajoutons ceci. Ne considérons pas la conception religieuse affirmant une Vérité absolue existant de toute éternité. Cette vision est en totale opposition avec la conception taoïste, laquelle est, comme on vient de l’exposer, plus nuancée, relativiste.

Examinons la conception laïque et scientifique. Pendant très longtemps, en Occident, cette dernière a considéré le processus de connaissance comme un progrès vers plus de vérité. Puis, à l’époque moderne, les scientifiques (et les philosophes sérieux après eux) ont fini par reconnaître le contraire : la connaissance (ou, si l’on veut la vérité concernant la nature dans le sens le plus général) est un processus vers la découverte de moins d’erreur.

Apparemment, il semblerait identique d’affirmer ceci : la connaissance va toujours vers plus de vérité, ou de dire : la connaissance va toujours vers moins d’erreur. En fait, pas du tout. En effet, croire d’aller vers toujours plus de vérité, c’est supposer acquise définitivement une vérité, pour, ensuite, découvrir une autre. Or, l’expérience montre le contraire : le processus cognitif va toujours vers moins d’erreur, car il consiste à corriger ce qu’on croyait être une vérité. En voici deux exemples significatifs.

Le premier concerne Galilée. Les autorités ecclésiastiques refusèrent, au nom d’une « vérité biblique », d’admettre sa découverte ; elle affirmait que la Terre tourne autour du soleil (et non pas le contraire, déclarée dans l’Ancien Testament). Suite à cette découverte d’une erreur d’appréciation, le scientifique fut … menacé du bûcher s’il ne se rétractait pas. On connaît la réponse qui lui fut attribuée, après s’être vu contraint, pour sauver sa vie, à se rétracter : « Eppure, si muove ! » (Et, pourtant, elle tourne !)

Dans le domaine scientifique, accorder la priorité à une « vérité » a mené, également, au dogmatisme allant jusqu’à la répression. Le cas le plus significatif est celui de Trofim Lyssenko.  Durant la dictature stalinienne, ce technicien agricole imposa ses vues « scientifiques » ; cependant, elles étaient conditionnées par l’idéologie. Les résultats concrets révélèrent que ces vues étaient erronées, et avaient entraîné des dommages matériels importants.

Dans le domaine social-politique, un phénomène semblable existe. Voici le plus significatif. Karl Marx (avec Frederich Engels) a cru découvrir les règles absolues du fonctionnement social. Il a ainsi formulé le matérialisme historique, le matérialisme dialectique, le socialisme « scientifique » (1), la dictature du prolétariat comme transition pour accéder au communisme, considéré comme phase ultime du salut universel. L’expérience pratique a cependant démontré les graves limites dogmatiques et idéologiques (2) de ces diverses théories, notamment par les tragédies que furent le bolchévisme léniniste-trotskyste et ses diverses variantes.

Actuellement, nous avons affaire à l’idéologie dite « libérale ». Elle affirme le capitalisme comme unique « vérité », conforme à la «nature » humaine. Par conséquent, toute contestation de  cette conception serait utopie, charlatanerie et désordre social, à combattre par tous les moyens, y compris illégaux (voir les agissements des services secrets des régimes capitalistes).

Tào (道)

Retournons au symbole yīn et yáng. Il est généralement associé à la conception spirituelle de ce qu’on appelle le taoïsme. Ce mot vient du fait que cette conception a comme concept central le tào (ou dào). (道). C’est un terme polysémique. Il signifie tout à la fois, voie, méthode, but.

Voici mon interprétation de l’association du symbole yīn et yáng avec le concept dào.   L’existence des forces antagonistes yīn et yáng  (obscurité/lumière, erreur/connaissance, négativité/  positivité, destruction/construction, anéantissement/création) et de leurs luttes incessantes pour l’hégémonie, cette figuration donc représente : 1) la voie (la manière) dont se comporte l’existant universel, 2) nous montre la méthode pour l’affronter positivement, 3) afin d’atteindre le but ultime qui est la connaissance. Celle-ci demeure, toutefois, la moins erronée, donc susceptible de  correction par une découverte nouvelle qui diminue la part d’erreur.

Ceci étant dit, faut-il s’étonner de découvrir que l’ancêtre de la conception anarchiste, dans sa signification la plus sérieuse, est peut-être un sage taoïste ayant vécu voilà environ 2.400 ans ? Il se nommait Zhuāngzǐ (3).  

Universalité et humanité

Longtemps, parce que né en Occident (Algérie), mes connaissances étaient limitées à la production intellectuelle de cette partie de la planète. Et cela, malgré deux faits : d’une part, le conseil musulman « Demande la science, même en Chine », et, d’autre part, mon adhésion juvénile au maoïsme.

Ce n’est qu’en parvenant à l’âge adulte que je me suis rendu compte de mon effarante ignorance de l’essentiel de la production intellectuelle de la Chine, que j’ai compris l’insensée vision qui croit posséder la connaissance « universelle » et « humaine » parce qu’elle connaît uniquement celle de l’Occident.

Se pose, alors, la question : comment s’explique l’ignorance abyssale des Occidentaux en ce qui concerne la culture chinoise ?… Des motifs principaux me semblent l’expliquer.

Le premier : l’isolement géographique. Déjà, dans l’antiquité, Alexandre dit « le Grand » parvint, dans ses conquêtes, jusqu’en Inde, sans jamais arriver en Chine. Les impérialistes romains, non plus, dans leur extension coloniale, n’arrivèrent jamais jusqu’en Chine, bien que les deux empires, romain et chinois, semblent avoir eu des contacts par l’intermédiaire de représentants « diplomatiques » (4).

Second motif : l’extension territoriale de la Chine lui a toujours permis de vivre de manière autarcique. Il y eut, dans le passé, une fameuse tentative d’élargir la présence chinoise, à travers une expédition maritime constituée par une impressionnante flotte. Mais, pour des raisons diverses, cette entreprise prit rapidement fin.

Troisième motif. Jusqu’au XVIIIè siècle, la Chine se suffisait à elle-même, produisait des découvertes scientifiques et techniques (5), et même se permettait d’être une puissance exportatrice de certains denrées. Vint ensuite l’écroulement, l’affaiblissement. Il permit aux puissances coloniales nouvelles, occidentales européennes, de se jeter sur cet espace immense, en opérant ce que tout impérialisme fait : envoyer des armées pour massacrer la population, asservir les survivants, s’emparer des ressources matériels du pays et, éventuellement, installer des colons.

Ainsi, à l’ignorance occidentale de la culture chinoise s’ajouta l’idéologie impérialiste. Pour justifier sa main-mise sur le pays, elle distilla, par l’intermédiaire de ses « intellectuels organiques » (selon l’expression de Gramsci), tous les préjugés imaginaires sur la « race jaune » fainéante, fourbe, jouisseuse, méchante, barbare, à laquelle l’Occident chrétien devait porter la civilisation et la religion de Dieu. Les impérialistes britannique allèrent jusqu’à la pire des infamies imaginables. Ils établirent la culture de l’opium. Cette pratique eut deux avantages : procurer aux rapaces propriétaires un immense profit, d’une part, et, d’autre part, plonger le peuple chinois dans la dépendance de l’opium, et donc dans la servilité la plus dégradante.

Enfin, vint le sursaut, à partir des années 1920. Il fut, notons-le, d’abord culturel, animé par des groupes d’intellectuels patriotes intelligents et solidaires. Puis ce fut la guerre sociale jusqu’à la victoire des maoïstes. Enfin, nous assistons à la phase actuelle, capitaliste à la chinoise ; elle est entrée en concurrence économique mondiale avec l’impérialisme états-unien actuellement hégémonique, mais économiquement affaibli.

Cette guerre commerciale est, encore une fois, le prétexte pour les idéologues occidentaux, « intellectuels » et journalistes, pour diffuser les clichés sur le « péril jaune » et la « barbarie » asiatique. Le représentant le plus notable de cette idéologie est Samuel Huntington avec sa théorie du  « choc des civilisations ». Décidément, ce dernier terme, employé depuis l’antiquité par tout aspirant à l’impérialisme, semble encore fonctionner pour tromper sur les intentions criminelles réelles.

Il reste aux « Occidentaux » qui tiennent à connaître la réelle universalité de l’espèce humaine, de prendre la peine de connaître la culture chinoise. Alors, ils découvriront quelles carences limitent et appauvrissent leurs connaissances de ce qu’est l’humanité. Pour leur part, les Musulmans connaissent depuis longtemps la fameuse invitation « Atloubi al’ilma wa laou fi sîne » (Demande la science même si c’est en Chine). Mais combien de ces Musulmans pratiquent cette recommandation ?… Et leurs tragédies ne proviennent-ils pas, notamment, de l’ignorance de cette sage recommandation ?

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) Par respect de la vérité, notons que le premier à utiliser cette expression « socialisme scientifique » fut Joseph Proudhon. À notre connaissance, Marx reprit l’expression mais sans signaler ce fait, s’attribuant ainsi la paternité de la formule.

(2) L’ironie de l’histoire a voulu que le pourfendeur de l’idéologie tombe dans des vues idéologiques, à son insu.

(3)Il avait écrit : le monde « n’a pas besoin d’être gouverné ; en fait, il ne devrait pas être gouverné », « le bon ordre résulte spontanément quand les choses sont laissées à leur cours ». Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Tchouang-tseu#cite_note-6

(4) Toutefois, dans le nord-ouest de la Chine, existe une localité où les habitants ont d’étranges ressemblances physiques et coutumières qui rappellent les Romains de l’antiquité.

(5) Les Occidentaux ignoraient ce qu’était un livre, quand les Chinois possédaient des bibliothèques !

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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