16.9 C
Alger
jeudi, 13 novembre 2025
Accueil Blog Page 2032

En détention provisoire, l’artiste Reda City 16 dans un état « critique »

0
EXPRESS

En détention provisoire, l’artiste Reda City 16 dans un état « critique »

Entré dans une grève de la faim illimitée depuis mercredi 21 novembre, Hamimed Reda, connu sous le surnom d’artiste Reda City 16, est dans un état critique, selon sa famille.

Dans un communiqué, la famille Hamimed informe que l’artiste souffre de problèmes rénaux qu’il traîne à la suite des nombreuses interventions chirurgicales qu’il a dû subir.

Comme d’autre artistes et sportifs, l’artiste Reda City 16 a été arrêté le 18 octobre dernier et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt d’El Harrach. Il est accusé de faire partie d’un réseau du cyberactiviste Amidz.

Nombre de prévenus comme Kamel Bouakaz, Houari Boukhors, le frère du cyberactiviste Amir Dz, ont été libérés dimanche en attendant leur procès en février 2019. 

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (I)

0
DECRYPTAGE

Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (I)

Tout portait à croire que le lourd sacrifice consenti par les Algériens pour recouvrer leur indépendance serait de nature à éloigner irrémédiablement l’Algérie et la France. Et pour cause, c’est d’abord en Algérie que la colonisation fut la plus dévastatrice et la plus longue : l’Algérie a été française avant certaines régions de France comme le comté de Nice et le duché de Savoie, rattachés à la France le 15 avril 1860 par Napoléon III, alors que tous deux faisaient partie du royaume de Piémont-Sardaigne.

Et ce sont, ensuite, les Algériens qui ont payé un lourd tribut pour la grandeur de la France en versant leur sang dans de nombreuses guerres que celle-ci a engagées tout au long du XIXe et la première moitié du XXe siècle (1). Ils ont contribué à écrire les pages les plus glorieuses de l’histoire militaire de la France.

C’est au nom du sang algérien mêlé au sang français que nombre d’Algériens considèrent aujourd’hui qu’ils sont, parmi les étrangers, les plus fondés à prétendre à certains droits, notamment celui de se voir délivrer un titre de séjour ou encore l’intégration – ou la réintégration – dans la nationalité française. Cette aspiration à l’accès à certains droits en France n’est pas sans rappeler l’une des plus belles chansons de Slimane Azem. En s’adressant aux autorités françaises à la fin des années 1970 à propos des conditions de vie des Algériens en France, ce grand poète de l’exil n’a pas manqué d’invoquer « le prix du sang » versé par les Algériens durant toutes ces guerres pour faire valoir leur droit à la carte de résidence « … sachez bien que nos aïeux ont combattu pour la France bien avant la résidence (carte)… ».

La décolonisation a pris une tournure dramatique : une guerre d’indépendance de près de huit ans et qui n’a eu d’égale en cruauté et en durée que la guerre d’Indochine. Pour étouffer cette insurrection, les gouvernements français successifs ont mobilisé des effectifs et des équipements militaires sans précédent dans l’histoire de la décolonisation. À cause de cette longue nuit coloniale, fortement marquée tout à la fois par la brutalité de la conquête, la dépossession foncière, la privation de l’école, l’exclusion de la citoyenneté, l’injustice de l’impôt arabe (en fait turc), le monstrueux code de l’indigénat… et d’une guerre de décolonisation particulièrement longue et meurtrière, les deux pays n’ont cessé depuis 1962 d’alimenter des contentieux sur le passé colonial. Et c’est bien là que le bât blesse, car les blessures sont encore ouvertes et risquent à tout moment de s’envenimer.

Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler pêle-mêle les questions brûlantes des harkis ; des pieds-noirs ; de la torture ; des archives ; des biens vacants ; des essais nucléaires (17) dans la région de Reggane au Sahara de février 1960 à février 1966 (2) ; de la « repentance » et la qualification juridique des crimes commis par la colonisation ; de la stigmatisation récente des Algériens ayant la double nationalité franco-algérienne par le Premier ministre algérien ; des visas ; des drapeaux algériens qui s’invitent dans les matchs de football en France… Ou encore la fameuse loi du 23 février 2005 reconnaissant le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord… Pris, toutefois, sous un véritable feu croisé (3), l’article 4 (disposition la plus contestée sur les aspects positifs de la colonisation) de cette loi a été déclassé par décision du Conseil Constitutionnel du 31 janvier 2006, et la disposition litigieuse a été in fine abrogée par voie réglementaire (4).

Bien que toutes les conditions fussent réunies pour que la séparation entre les deux pays se transforme en divorce dès 1962, force est de constater que cette rupture n’a pas eu lieu. Pour de nombreuses raisons, des attaches multiples se sont peu à peu tissées et, sans dissiper tous les malentendus, ont rapproché les deux pays. Il existe avant tout entre ces derniers une proximité méditerranéenne (géographique, culturelle et historique), où ont fleuri les plus vieilles et plus riches civilisations de l’histoire. Même plus d’un demi-siècle après la rupture des liens physiques entre les deux pays, la centralité de la question franco-algérienne ne fait aucun doute. Le poids du passé colonial et des relations particulières entre la France et l’Algérie, oscillant depuis 1962 entre tensions et détentes, continue de polariser les passions et les arrière-pensées, et pèse fortement sur la construction de l’Algérie. Mais on ne saurait se méprendre sur l’influence qu’ils exercent, toutes proportions gardées, sur l’évolution de la France.

L’Algérie : une construction sur le modèle jacobin

Les traumatismes et les souffrances ont commencé dès juillet 1830 lorsque Charles X avait engagé un corps expéditionnaire d’envergure à la conquête de l’Algérie et dont les répliques se font encore sentir de nos jours dans l’ex-pays colonisé. Les empreintes de la colonisation sont incontestables encore aujourd’hui ; elles peuvent être facilement saisies à un triple niveau au moins : le modèle étatique et juridique d’abord, la langue et la culture ensuite, et l’écriture de l’histoire officielle enfin.

L’État : une construction selon la tradition juridique française

Le droit était d’autant plus nécessaire dans ce contexte difficile de 1962 qu’il impliquait la substitution de l’ordre au risque d’anarchie. La reconduction du droit antérieur était dès lors si indispensable qu’elle était facilitée par la soumission de l’Algérie à l’emprise du modèle étatique français dès le début du XIXe siècle. Très souvent, c’est bien à travers le modèle français et en opposition à la France que l’Algérie s’édifie et s’affirme.

Pour reprendre une approche empruntée à Jean-Robert Henry (Henry, 1998, p. 90), c’est bien l’héritage de la relation à la France qui fait sa spécificité par rapport à d’autres pays d’Afrique et d’islam. Les élites dirigeantes sont attirées par la culture politique et juridique française, car elles ont subi « une attraction prestigieuse des modes de gouvernement de l’Occident » (Palazzoli, 1997, p. 727) et donc de ses différents systèmes juridiques et politiques.

En effet, la structure de l’État est organisée selon le modèle jacobin français de l’État-nation, poussé jusqu’à la caricature, alors que la remise en cause de ce modèle, inventée au XIXe siècle comme l’horizon indépassable de tous les peuples, se pose même pour les États-nations les plus anciennement établis en Europe : Royaume-Uni, France, Italie, Espagne…

Ce modèle d’État centraliste, transposé en contexte algérien, a amplement consolidé des pratiques autoritaires aux mécanismes culturels déjà bien huilés.

Les procédés autoritaires et centralisateurs s’appuient sur des traditions juridique et politique qui plongent leurs racines dans l’histoire lointaine des sociétés d’islam et des modes d’organisation étatique auxquels elles ont donné lieu (Djerad, 1987, p. 123-133).

Ayant subi une métamorphose dans le sens d’une consolidation des mécanismes d’autorité au détriment des libertés, la réception du modèle d’État et du droit public français a favorisé – sans la pensée juridique, politique et intellectuelle critique française et sans les libertés démocratiques et l’État de droit qui les sous-tendent –, l’édification d’un régime autoritaire.

Le droit public français emprunté est, pour ainsi dire, libérateur de ce côté-ci et liberticide de l’autre côté (Khalfoune, 2015, p. 409-436).

Cette continuité du droit français tient à un triple facteur. Le premier s’attache aux circonstances difficiles des premiers mois d’indépendance. Les pouvoirs publics ont considéré que le renouvellement de la législation française était une décision inéluctable. Le contexte difficile des premiers mois postindépendance, marqué par une vacuité juridique et institutionnelle due au départ massif et précipité des Européens, n’a pas permis de doter le pays d’une législation adaptée à ses nécessités. Il était dès lors très difficile, pour ne pas dire impossible, de faire table rase de 132 ans de rayonnement du droit français. Ainsi, la première Assemblée élue a voté à l’unanimité la loi reconduisant la législation française le 31 décembre 1962, sauf que cette prolongation du droit antérieur n’était admise que sous bénéfice d’inventaire (6).

Le deuxième facteur est lié au rôle joué par l’école de droit d’Alger, à l’exemple des écoles de droit de Beyrouth et du Caire, dans la diffusion de la culture juridique française. Fondée par la loi du 20 décembre 1879, elle acquit en 1889 le droit de délivrer le certificat d’études de législation algérienne, de droit musulman et de coutumes indigènes.

À l’instar des autres écoles supérieures (médecine, lettres…), elle reçut en 1909 le titre de faculté de droit d’un statut égal à celles de la métropole. Mais elle resta presque inaccessible aux indigènes, dont le taux de scolarisation était de 2 % en 1890, ne dépassait pas 6 % en 1930 et 14 % en 1954 (Vatin, 2015, p. 47). Le résultat de cette politique d’exclusion scolaire se solda par le très faible taux de cadres formés, si bien qu’il fallut attendre 1945 pour voir cinq Algériens indigènes obtenir la licence en droit (Vatin, 2015, p. 48) et 1951 pour que sept magistrats de même statut accèdent à cette fonction (Thénault, 2001, p. 16).

Le troisième, enfin, a trait à la politique d’arabisation fortement opposée pourtant au bilinguisme linguistique et culturel.

À rebours de tous les discours de rupture et du mythe de la table rase, le droit français continue d’être une source principale d’inspiration, quand il n’est pas directement appliqué dans bien des cas. Le droit administratif en est l’expression la plus accomplie. Le droit colonial est, pourrait-on dire, « indécolonisable » puisque l’Algérie demeure aujourd’hui encore de tradition juridique française.

Ruse de l’histoire, le droit antérieur a été prolongé grâce à l’arabisation conduisant le législateur à recourir, au nom de « l’algérianisation du droit », aux droits de certains pays du Moyen-Orient, et en particulier au droit égyptien. Or ces derniers ne sont eux-mêmes que « la reproduction à peine amendée du droit français dans sa version la plus ancienne » (Mahiou, 1984, p. 153). C’est vers la fin du XIXe siècle que l’Égypte commença à transposer le droit français dans son ordre juridique. Pour que les tribunaux mixtes institués en 1876 puissent fonctionner, ils furent dotés de 6 codes (code civil, code de commerce, code de commerce maritime, code de procédure civile et commerciale, code pénal et code d’instruction criminelle) qui s’inspiraient très largement des codes napoléoniens.

L’exemple du Code civil algérien adopté en 1975 est éclairant ; il reprend de façon quasi intégrale des pans entiers du Code civil égyptien, alors qu’il est notoirement connu que celui-ci n’est qu’une réplique du Code civil français de Napoléon de 1804, maintes fois modifié. Le renouvellement du droit français concerne non seulement son contenu technique, mais aussi ses concepts, ses méthodes de raisonnement, ses procédés juridiques, l’œuvre jurisprudentielle et doctrinale, bref toute la pensée juridique française.

Ainsi, le commencement de « l’algérianisation du droit », consécutif à l’indépendance du pays, s’est finalement révélé être une suite, enfin une certaine suite du droit antérieur.

La société imprégnée de culture française

En vérité, il existe entre les deux pays bien plus qu’une proximité juridique, géographique et historique : des liens humains, culturels et linguistiques rapprochent les deux pays plus qu’ils ne les éloignent, même si les relations entre États sont parfois qualifiées de passionnelles. En effet, l’intensité de cette relation tient avant tout à la forte pénétration de la société algérienne par l’école et le modèle culturel français. Aucune autre langue que le français n’a eu autant d’influence sur le parler des Algériens.

Au lendemain de l’indépendance, une politique active de coopération en matière scientifique et éducative fut entreprise entre les deux pays. Près de 30 000 coopérants français ont travaillé, notamment dans le secteur de l’enseignement. La langue française était largement pratiquée déjà avant 1962, et certains Juifs indigènes maîtrisaient la langue française bien avant 1830, ont, d’ailleurs, servi d’intermédiaires et d’interprètes à l’administration coloniale.

La société algérienne, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est imprégnée de la culture française, en dépit d’une arabisation précoce qui s’est traduite en premier dans les secteurs de l’enseignement et la justice. Une large partie des élites et bien au-delà ne parvient pas à penser sans se référer à la France, à sa culture, son histoire et son modèle d’État. Et c’est bien dans le rapport à la France que les Algériens, volens nolens, ont découvert la modernité politique. Même si elle est considérée comme une langue étrangère, la langue française bénéficie d’un profond ancrage aussi bien dans la société que dans les institutions si bien qu’il n’est pas erroné de soutenir qu’elle est dotée de facto d’un statut de co-officialité (journal officiel, documents administratifs en tous genres, passeports…), avec la langue arabe.

Avec près de 20 millions de locuteurs du français, l’Algérie est de facto le premier pays francophone après la France naturellement. Elle ne fait, cependant, pas partie de l’Organisation internationale de la francophonie (7). Cette forte présence de la langue et la culture françaises n’est point le résultat de la colonisation ; elle est le fait de la politique de démocratisation de l’enseignement post-indépendance. Malgré l’extension des lois Ferry (8) à l’Algérie par les décrets du 13 février 1883 et du 18 octobre 1892 et les efforts notables, mais tardifs de scolarisation à partir de 1958, les résultats en sont bien dérisoires. Par conséquent, l’écrasante majorité des Algériens à l’indépendance était analphabète ou plutôt de culture orale.

Rappelons que la langue française fut habilement mobilisée sur le plan diplomatique comme un moyen de lutte pour l’indépendance, et que sur 69 dirigeants de la guerre d’indépendance, cinq seulement avaient une formation en langue arabe (9).

C’est dans cette langue que s’est construit l’État colonial et c’est aussi dans cette langue que l’Algérie a accédé à l’indépendance. Aujourd’hui, la situation linguistique a changé et l’arabisation s’est généralisée à l’ensemble des cycles du système éducatif. Dans le supérieur, les sciences sociales et humaines sont entièrement arabisées depuis 1980. Les autres disciplines sont inégalement impactées ; seules la médecine et l’informatique y ont échappé. (A suivre)

T. K.

* Enseignant chercheur à l’IUT de Lyon et juriste à l’ONG Forum refugiés-cosi de Lyon, il est l’auteur de nombreuses publications, notamment Le domaine public en droit algérien : réalité et fiction, Collection Logiques Juridiques, l’Harmattan, décembre 2004 ; coauteur avec Gilbert Meynier d’un essai Repenser l’Algérie dans l’histoire, Essai de réflexion, l’Harmattan, 2013 ainsi que des réflexions sur le droit algérien publiées dans la Revue internationale de droit comparé (RIDC). 1. Les exemples de guerres sont légion et l’on peut évoquer succinctement la guerre de Crimée en septembre 1854 ; la campagne d’Italie en 1859 contre les Autrichiens ; l’expédition de Cochinchine (1861-1864) ; la guerre de Prusse (1870- 1871) ; la Grande guerre ; la guerre du Rif (1921- 1926) ; la guerre d’Indochine (1946-1954) ; l’expédition au Soudan (1882-1884)… Voir Menidjel (2007, p. 41 et suiv.)

Notes 

1. Les exemples de guerres sont légion et l’on peut évoquer succinctement la guerre de Crimée en septembre 1854 ; la campagne d’Italie en 1859 contre les Autrichiens ; l’expédition de Cochinchine (1861-1864) ; la guerre de Prusse (1870- 1871) ; la Grande guerre ; la guerre du Rif (1921- 1926) ; la guerre d’Indochine (1946-1954) ; l’expédition au Soudan (1882-1884)… Voir Menidjel (2007, p. 41 et suiv.).

2. L’accident nucléaire, survenu le 1er mai 1962 à In-Amguel dans le Hoggar, avait irradié plusieurs centaines de civils et militaires. Voir Malo Selva (2011) ; et « Quand la France testait des armes chimique en Algérie », Le Nouvel Observateur, n° 1720, 23 octobre 1997.

3. Nous citerons, notamment la pétition lancée par des historiens, chercheurs et enseignants français le 25 mars 2005 contre l’article litigieux de la loi. http://ldh-toulon.net/la-petition-deshistoriens-1001.html

4. Décret n° 2006-160 du 15 février 2006 portant abrogation du deuxième alinéa de l’article 4 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

5. L’exposé des motifs de la loi du 31 décembre 1962 précise que « les circonstances n’ont pas encore permis de doter le pays d’une législation conforme à ses besoins […] C’est pourquoi il y a lieu de reconduire la législation en vigueur au 31 décembre 1962 ».

6. Les dispositions contraires à la souveraineté nationale et celles d’inspiration colonialiste ou discriminatoire, ou encore celles de nature à porter atteinte à l’exercice normal des libertés démocratiques, sont exclues (article 2 de la loi n° 62-157 du 31 décembre 1962 tendant à la reconduction jusqu’à nouvel ordre de la législation en vigueur au 31 décembre 1962).

7. Pour les dirigeants algériens la francophonie est une forme de néocolonialisme.

8. Lois sur la gratuité de l’école de 1881, l’instruction obligatoire de mars 1882 et de l’organisation et la laïcité de l’enseignement primaire d’octobre 1886.

9. Mansouri A., 1991, Algeria between tradition and modernity: the question of language, Thèse de phd, state University of New York at Albany, p. 60. Étude citée par Benrabah (2008, p. 108).

Auteur
Tahar Khalfoune*

 




- Publicité -

FLN : une direction collégiale pour préparer le congrès extraordinaire

0
Après le limogeage d’Ould Abbès

FLN : une direction collégiale pour préparer le congrès extraordinaire

Le nouveau directoire du parti du Front de Libération Nationale (FLN) a été installé, dimanche après-midi, avec Mouad Bouchareb comme coordinateur.

Coup d’accélérateur dans le chamboulement des structures interne de l’ancien parti unique. Alors que son comité central ne s’est plus réuni depuis l’époque d’Amar Saadani, voilà que les nouveaux hommes forts du parti qui se lance dans la préparation du congrès extraordinaire.

C’est donc la nouvelle direction collégiale qui se chargera de sa préparation. Cette instance sortie du chapeau de ceux qui ont dégommé Ould Abbès, est composée de membres du Bureau politique du FLN, ainsi que de parlementaires, en l’occurrence, Leila Tayeb, Mahmoud Guemmama, Saïda Bounab, Saïd Lakhdari, Mustapha Karim Rehiel et Samia Bouras Kerkouche. Soit cinq des quinze membres du bureau politique sortant, auxquels s’ajoute une députée.

Dans son allocution à l’occasion, M. Bouchareb a affirmé que l’objectif du directoire consistait « à rétablir le bon fonctionnement du parti et à resserrer les rangs de ses militants sans exclusive, en permettant au parti de préserver sa place de leader sur la scène politique nationale ».

Pour rappel, l’ex-secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes a été débarqué, le 14 novembre de son poste. Son limogeage maquillée en démission a donné lieu à un cafouillage homérique au sein du FLN.

Préparation d’un congrès extraordinaire

Le coordonnateur de l’instance dirigeante du parti Front de libération nationale (FLN), Mouad Bouchareb a affirmé que « la principale mission » de l’instance installée était de parvenir à « la tenue d’un congrès extraordinaire » du parti.

Intervenant à l’occasion de l’installation de cette instance, M. Bouchareb a indiqué que « sa principale mission est d’oeuvrer d’arrache-pied et avec sincérité et dévouement, à la tenue d’un congrès extraordinaire du parti », précisant que l’instance se chargera de préparer ce congrès à même d’impulser « une nouvelle dynamique » au sein de l’unité, de la cohésion et de la solidarité, de façon à promouvoir l’action militante et politique et renforcer la continuité entre les composantes du parti et les différentes franges de la société ».

A cette occasion, « il sera procédé à la création d’une instance exécutive, composée de cadres du parti, qui œuvrera en coordination avec l’instance dirigeante, à concrétiser les objectifs du parti », a fait savoir M. Bouchareb, soulignant que la composante de cette instance « sera annoncée durant les prochains jours. Elle suppléera les instances du parti et préparera le congrès extraordinaire ».

« Tous les efforts seront consentis avec l’ensemble des militants dans la transparence et en toute démocratie, en vue de parvenir aux objectifs escomptés, à savoir la tenue d’un congrès rassembleur pour reconstruire le parti selon une vision future intégrée », a-t-il ajouté.

L’objectif principal de la création de cette instance est de « rétablir le bon fonctionnement du parti et de réunifier les rangs des militants, sans exclusion aucune, ni marginalisation, tout en donnant à l’action militante et politique sa véritable valeur et en permettant au parti de continuer à occuper sa position d’avant-garde sur la scène politique nationale », a-t-il soutenu.   

Il a rappelé, dans le même contexte, que le FLN constituait « la locomotive qui guide le processus politique en Algérie ». « Nous allons œuvrer pour que le parti soit présent en force aux prochaines étapes et échéances, en se conformant aux orientations judicieuses du président du parti et président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika », a-t-il dit.

Auteur
La rédaction avec APS

 




- Publicité -

Campagne contre la venue de MBS, le prince héritier saoudien, en Tunisie

0
POLEMIQUE

Campagne contre la venue de MBS, le prince héritier saoudien, en Tunisie

Des syndicats et associations en Tunisie ont appelé à manifester lundi contre la venue du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), attendu mardi à Tunis dans le cadre de sa première tournée à l’étranger depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien critique du pouvoir, a été tué et démembré le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, un meurtre qui a terni l’image de l’Arabie saoudite, notamment celle du prince héritier accusé par la presse et des responsables turcs d’avoir donné l’ordre de le tuer.

Mohammed ben Salmane, qui s’est rendu aux Emirats arabes unis puis à Bahreïn, est attendu pour quelques heures mardi à Tunis, selon la présidence tunisienne.

Sa visite sera la première d’un membre de la famille royale depuis la révolution de 2011 en Tunisie, qui a chassé du pouvoir l’ex-dictateur Zine el Abidine Ben Ali, réfugié depuis en Arabie saoudite.

« Non à la profanation de la Tunisie, pays de la révolution », pouvait-on lire sur une affiche géante placardée sur le local du Syndicat national des journalistes tunisien (SNJT), montrant un Saoudien de dos, une tronçonneuse à la main.

« La Tunisie ne s’honore pas en recevant une personne impliquée dans un crime odieux contre un journaliste, qui mène une guerre contre le Yémen et qui n’a aucun respect pour les droits de l’Homme », a déclaré Soukaina Abdessamad, la secrétaire générale du SNJT, lors d’une conférence de presse.

Le SNJT et une dizaine d’organisations, dont la Ligue des droits de l’Homme ou l’Association des femmes démocrates (ATFD), ont appelé à manifester lundi à 17H00 locales (16H00 GMT) et mardi à 12H00 locales (11H00 GMT) à Tunis. Des organisations étudiantes ont aussi appelé à manifester mardi à Tunis et Sfax.

Dans une lettre ouverte à la présidence tunisienne, le SNJT a dénoncé cette visite comme une « violation flagrante des principes de notre révolution ».

La Fédération internationale des journalistes a soutenu « la position courageuse » du SNJT, dans une lettre adressée à ce syndicat.

Sur les réseaux sociaux en Tunisie, nombre d’internautes ont réagi à la visite avec le hashtag « La Ahla bika fi Tounès » en arabe, qui signifie « Tu n’es pas le bienvenu en Tunisie ».

Les autorités tunisiennes entretiennent de bonnes relations avec Ryad. Le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, tout en condamnant l’assassinat de Jamal Khashoggi, avait souligné que cela « ne doit pas être (…) une raison pour s’attaquer à la stabilité du royaume ».

Début octobre, l’armée de l’air tunisienne a mené en Tunisie les premières manoeuvres jamais organisées avec les forces saoudiennes et qui avaient été vivement critiquées par des ONG locales. 

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Gibraltar, un rocher dans la chaussure de l’Europe ?

0
REGARD

Gibraltar, un rocher dans la chaussure de l’Europe ?

C’est un titre que de nombreux médias ont utilisé. Mais comme l’expression est aussi ancienne que le statut particulier de ce territoire, car très signifiant du problème, nous n’avons aucun souci de plagiat. Voila qu’avec le Brexit l’un des plus persistants contentieux territoriaux en Europe a failli se réveiller violemment entre l’Espagne et le Royaume-Uni.

Quelques jours avant l’accord du Brexit, durement négocié, le Président du gouvernement espagnol avait menacé fermement de son veto. Le moment était bien choisi, c’est de bonne guerre en politique, car la pression est alors au maximum sur les épaules des partenaires en négociation et, surtout, de la Grande Bretagne.

L’Espagne a revendiqué et obtenu son droit de regard sur toutes les procédures à venir concernant le Brexit car soucieuse des conséquences sur Gibraltar. Nous sommes donc dans une continuité de l’histoire en considérant que la revendication ultime n’a pas été exigée cette fois-ci, soit la restitution d’un territoire que les Espagnols ont toujours considéré être le leur.

Pour bien comprendre l’affaire, il faut remonter à ses sources historiques. Minuscule territoire au Sud de la péninsule ibérique, Gibraltar est connu par son célèbre « caillou » ou « rocher » selon les expressions usuelles à son égard. Il y a là, dans cette villégiature surprenante, une parfaite similitude avec le « Rocher de Monaco », soit un petit mont surplombant le territoire.

Personne au monde n’ignore que Gibraltar est l’une des deux rives d’un étroit passage qui laisse les eaux de l’Atlantique se mélanger avec ceux de la Méditerranée. Comment alors ne pas susciter légendes, fantasmes et frictions diplomatiques avec un endroit qui, de plus, aura une histoire militaire très particulière ?

Tout d’abord rappelons ce que tout Algérien, dès le berceau, ne peut avoir raté, Gibraltar signifie « Le mont de Tariq », baptisé du nom de son conquérant, le Berbère Tariq Ibn Ziyad.

Pour ma génération, c’était impossible de passer à côté de cette information que l’on nous a répétée avec insistance lors de notre épique et inoubliable période d’arabisation dans les années soixante-dix tant on voulait nous persuader de notre identité que nous aurions oublié, selon eux.

Mais à l’attention de mon commentateur éternel, au bas de mes articles, un de ceux qui ne se reposent jamais de leur mono discours, chacun est témoin que j’ai cette fois-ci évité de dire « arabes ou sarrasins » pour qualifier les conquérants en Espagne. Je n’ai pas vocation à prêter continuellement le flanc aux personnes qui ont buggé sur un sujet, le répétant en boucle même lorsque l’article évoque la culture de la pomme de terre en Patagonie ou la sexualité des abeilles.

Reprenons notre sérieux et revenons à l’histoire de Gibraltar. Si l’endroit avait été conquis par Tariq Ibn Ziyad, c’est bien auparavant que la légende antique s’en emparera.  Les colonnes d’Héraclès, ou colonnes d’Hercule, est le nom qui fut donné par la légende grecque aux montagnes qui bordent le détroit. Ce n’est donc pas sans raison que le blason officiel de l’Espagne reprend le symbole des deux colonnes.

L’un des douze travaux que devait effectuer Héraclès, le dixième, fut de libérer les Bovins de Géryon de l’extrême monde occidental (le Maroc actuel). Dans ses exploits, Héraclès, à la puissance phénoménale qu’on lui attribue, a dû trouver son chemin et, en conséquence, relier les eaux de l’océan et celles de la mer.

Comment ne pas marquer un lieu géographique aussi unique par une légende qui traversera les siècles ? Mais si nous nous éloignons de cette légende, les répercussions plus directement liées au monde contemporain furent enclenchées par la conquête anglo-néerlandaise de 1704 menée par l’amiral George Rooke. Le traité d’Utrecht en 1713 accorda définitivement la propriété aux armées coloniales.

L’Espagne ne cessera de revendiquer la souveraineté sur ce bout de territoire allant jusqu’à la guerre entre 1779 et 1783. Bien que n’ayant jamais disparue, la réclamation de l’Espagne connut une forte résurgence en 1960.

La difficulté ultérieure fut la pleine appartenance de l’Espagne à l’Union européenne qui doit composer avec des règles bien précisées contractuellement. Et en ce domaine, le dernier référendum auprès de la population de Gibraltar, comme les consultations précédentes, a abouti à un massif rejet du rattachement à l’Espagne.

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait donc souhaité marquer la sortie de la Grande-Bretagne par un baroud d’honneur envers cette vieille ennemie des mers, aussi puissante sur les eaux mondiales que le fut l’Espagne à la même époque lointaine. Il ne s’agit pas réellement d’une déclaration de rupture avec un pays devenu allié et partenaire économique car l’affaire doit être relativisée par plusieurs éclairages.

D’une part, Gibraltar représente une énorme opportunité économique dans une parcelle de territoire où des milliers d’Espagnols comme de britanniques traversent la frontière tous les jours. D’autre part, l’Espagne, aujourd’hui reconnue pour sa grande démocratie, ne serait pas à l’aise avec une revendication territoriale ferme car on lui rétorquerait immédiatement avec le contentieux de Melilla et Ceuta, deux enclaves sous souveraineté espagnole sur le territoire marocain.

On pourrait même dire que l’accord arraché de dernière minute par Pedro Sanchez est une garantie pour l’Espagne que ce territoire britannique ne se retire jamais de l’économie européenne. C’est assez paradoxal mais l’économie a des exigences qui ne s’embarrassent pas des états d’âme nationaux.

D’ailleurs, cet accord est raillé par le seul parti, le Parti Populaire, qui demande encore réellement le rattachement de Gibraltar à l’Espagne, le parti populaire. Mais ce dernier, au pouvoir durant de très longues années, s’est lui-même contenté de déclarations d’humeur sans oser aller jusqu’au bout de la revendication territoriale.

Tous les autres partis politiques ont moqué le coup de force de Pedro Sanchez en arguant que le contrat arraché à la dernière minute à la Grande-Bretagne n’avait aucune valeur opérationnelle. Comment exiger la surveillance des actes d’un pays souverain dans sa négociation politique et commerciale avec l’Europe ?

Et pour terminer, il faut tordre le cou à un vieil argument que tous les étudiants de Sciences Politiques ou les « experts cathodiques » des chaînes d’information continue se plaisent à évoquer lorsqu’ils n’ont pas grand chose à dire. Cet argument est celui de l’expression utilisée à toutes les sauces, soit le perpétuel « enjeu stratégique ». C’est le plus vieux radotage de la géopolitique car, à les écouter, tout serait enjeu stratégique, en tous points de cette planète.

Gibraltar est un endroit magique, surplombé par un rocher, devenu aussi peu stratégique que notre Santa Cruz à Oran mais tellement plein de fantasmes et de rêves. Un territoire britannique outre-mer, minuscule et enclavé dans un pays étranger, gorgé de soleil, entre mer et océan, c’est ainsi  la parfaite machine à fantasmes hollywoodienne, comme le furent Hong-Kong ou Macao.

Les touristes aiment ce grand rocher où vivent une célèbre communauté de singes qui viennent manger dans leurs mains et ces cabines téléphoniques qui leur font rappeler les Beatles,  leurs jeunes années et le temps des achats détaxés.

Mais ma mémoire n’est pas défaillante. Gibraltar a toujours été une plaque tournante pour les montages offshore, c’est à dire de délinquance financière. Car qu’est-ce d’autre que le montage financier offshore si ce n’est la scandaleuse soustraction de revenus aux états souverains ? Des revenus qui alimentent des services publics,  donc l’école, la santé publique, les handicapés et tout ce que les sociétés ont besoin pour leur dignité.

C’est incontestablement un lieu exotique mais il faut arrêter de lui accorder le symbole fantasmé qui n’est pas la réalité. Certes, l’enjeu diplomatique peut mener à des tensions entre deux pays mais quel endroit de la terre n’en a pas connu et n’en connaît pas encore, en des proportions de gravité bien supérieures.

Gibraltar n’est qu’un petit caillou dans la chaussure de l’Europe, minuscule et qui n’altère ni la marche ni la santé du géant qui la chausse si ce n’est une toute petite gêne se réveillant de temps en temps.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




- Publicité -

ABBA et Apothic Red

0
Les Accords artistiques

ABBA et Apothic Red

ABBA. Deux mots pour désigner une chanson : Dancing Queen. Et ces paroles :

« Ooh
You can dance
You can jive
Having the time of your life
Ooh, see that girl
Watch that scene
Dig in the dancing queen »

Plaisir coupable ?

Soit, mais certains spécialistes (dont je ne suis pas) vous diront à mots à peine couverts que, en termes d’arrangements, de structure et de travail du son, le groupe suédois fondé dans les années 1970, Abba donc, est une référence dans le monde de la pop.

Apothic Red

Depuis quelques années, des vins du Nouveau Monde (Argentine, Chili, Californie, Australie, Nouvelle Zélande…) sont délibérément commercialisés avec un peu de sucre résiduel pour en faire un produit plus accrocheur, ce qui a pour effet de faire hurler les puristes.

Apothic tire son nom d’un lieu ténébreux, l’Apotheca, où les vignerons assemblaient et élevaient leurs vins les plus convoités, dans l’Europe du 13ème siècle. Il y a quelques années un œnologue découvrit un manuscrit révélant les secrets de vinifications de ce vin unique. Alliant les techniques d’assemblages européennes au style original des vins du nouveau monde, Apothic Red offre une combinaison expressive, aussi audacieuse par le style que par le goût.

Le vin californien Apothic Red que l’on trouve dans les supermarchés en France et chez les cavistes, est un bon exemple de vin rouge racoleur.

Ce genre de produit ne s’adresse nullement aux grands connaisseurs mais plutôt à ceux qui veulent s’initier. On dit alors que ce sont de bons vins d’introduction. Ils ne sont ni trop asséchants ni trop acides. Les coins sont arrondis pour que ce soit plaisant d’emblée au plus grand nombre.

Quand une chanson du groupe Abba est fredonnée dans la voiture, on ne se pose aucune question et nous n’avons aucun mal à l’apprécier pour sa légèreté.

Chaque vin a sa raison d’être et Apothic Red est à la fois d’une simplicité déconcertante et agréable à boire sans chercher aucune profondeur dans le goût qu’il nous offre.

Auteur
Kamel Bencheikh

 




- Publicité -

500 tonnes de poudre de lait avariée renvoyées vers l’Argentine

0
SANTE

500 tonnes de poudre de lait avariée renvoyées vers l’Argentine

Une cargaison de 500 tonnes de poudre de lait a été refoulée par les services de contrôle phytosanitaires aux frontières au port sec d’Oran, a-t-on appris jeudi de la direction régionale du commerce d’Oran.

Cette cargaison de 500 tonnes de poudre de lait d’une valeur de 206 millions DA, importée d’Argentine par un opérateur public, a été interdite d’admission par les services de contrôle aux frontières au port sec d’Es-Sénia pour cause d’avarie, a indiqué à l’APS le chef de service suivi, contrôle et planification à la direction régionale du commerce d’Oran, Fouad Helaïli.

Cette denrée alimentaire, impropre à la consommation selon un procès-verbal de constat établi par les services de contrôle aux frontières au port sec d’Es-Sénia, sera soit réexportée ou détruite localement, a déclaré le même responsable.

En outre, une cargaison de 18 tonnes de produits d’entretien (désodorisants) en provenance d’Espagne, d’une valeur de 7,5 millions DA a été également refoulée à la mi-novembre en cours également au port sec d’Es-Sénia, par les services de contrôle aux frontières, pour défaut d’étiquetage en langue arabe, a-t-on signalé de même source.

Au port d’Oran, une cargaison de 4 tonnes d’habillement et de sandales d’une valeur de 9 millions DA en provenance d’Italie a été également refusée d’admission au mois de novembre en cours, pour absence d’étiquetage en langue nationale, a-t-on noté de même source.

La direction régionale du commerce d’Oran regroupe les wilayas d’Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbes, Aïn Témouchent et Tlemcen.

Auteur
APS

 




- Publicité -

L’importation de la banane et des viandes n’obéit pas aux licences d’importation

0
Commerce

L’importation de la banane et des viandes n’obéit pas aux licences d’importation

Le ministère du Commerce a annoncé que l’importation de la banane et des viandes en morceaux n’obéissait pas au régime des quotas ou aux licences d’importation, a indiqué dimanche un communiqué du ministère.

Dans le cadre des nouvelles procédures relatives à l’encadrement des opérations d’importation de marchandises, le ministère informe l’ensemble des opérateurs économiques que la banane fraîche (sous position tarifaire 0803.10.10.00) et les viandes en morceaux (chapitre 2 du Tarif douanier +viandes et abats comestibles+, sous position tarifaire 0803.90.10.00), n’obéissait pas au régime des quotas ou aux licences d’importation, a ajouté la même source.

Cela intervient dans le cadre de l’organisation des opérations d’importation de certaines marchandises qui obéissent à des normes d’encadrement spécifiques depuis début 2018, afin de garantir la stabilité de l’approvisionnement du marché national, de lutter contre la spéculation, le monopole et la hausse des prix et de conférer davantage de transparence et de compétitivité aux transactions commerciales , a conclu le communiqué.

Auteur
APS

 




- Publicité -

« Les bandits d’honneur » de Hocine Redjala

0
CINEMA

« Les bandits d’honneur » de Hocine Redjala

Le réalisateur Hocine Redjala, au cours d’un tournage.

Réaliser un film documentaire sur le thème des « bandits d’honneur en Kabylie » est une véritable gageure  tant le sujet est vaste, complexe et délicat, d’autant plus que les personnages ciblés sont parfois controversés.

Habitué à s’engager dans les voies étroites et difficiles, le cinéaste réalisateur algérien Hocine Redjala relève le défi avec l’aisance intellectuelle et artistique qui a ravi un public intéressé venu  assister à la projection d’un extrait de l’œuvre encore inachevée. Une demie- heure de visionnage a suffit à l’assistance pour se faire une idée de l’ampleur du projet en gestation, de la densité des archives  qu’il a fallu rassembler et du travail de recherche que cela a nécessité.

D’illustres anthropologues et historiens dont Alain Mahé, Benjamin Stora, Antonin Plarier et Mohammed Dahmani, ainsi que l’universitaire Hend Sadi se sont prêtés à l’exercice d’éclaircissements de ce phénomène social qui a marqué l’histoire de la Kabylie et des Aurès, puis de l’Algérie entière de la fin du XIXe à la moitié du XXe siècle. Des témoignages saisis parfois in extremis, auprès de vieilles personnes comme la femme et la belle sœur  d’Ahmed Oumeri, indiquent un travail de terrain qui donne toute son authenticité et son poids d’émotion au film.

On y découvrira aussi des femmes qui s’étaient illustrées dans cette forme de résistance à l’ordre colonial. Par ailleurs seront évoqués les bandits d’honneur les plus célèbres à travers l’histoire et le monde. La durée de projection, au final, prendra plus d’une heure et demie, selon son auteur.

Ambitieux et tenace, Hocine Redjala compte mener son œuvre jusqu’au bout, malgré les moyens financiers qui lui font défaut. Un film d’une telle importance, porté par un talent déjà confirmé par de nombreuses productions aussi audacieuses que brillantes ne peut nous laisser indifférents devant les difficultés de cet  artiste qui a toujours pratiqué son art loin de toutes compromissions, en toute liberté. Une attitude qui lui a souvent coûté des déboires qu’il a assumés avec une dignité  remarquable. Plusieurs arrestations, une balle de gendarme dans la cuisse, une censure harcelante n’ont jamais réussi à égratigner sa volonté de faire et de bien faire son métier.

Rappelons qu’il  a réalisé entre autres un portrait de Matoub Lounes, un reportage sur le vif, des événements de 2001 (Printemps noir ), une enquête sur les mines anti-personnel et un autre sur la situation des libertés d’expressions en Algérie «L’encre de la liberté ».

Ce franc-tireur de l’image témoin, encore dans la jeunesse de sa carrière, présente déjà, un fonds de références impressionnant  par ses audacieuses investigations dans le domaine de l’actualité, de l’histoire et de l’anthropologie.

Très souvent contraint au parcours du combattant pour mener ses projets à terme, Hocine Redjala ne lésine sur aucun effort, aucun sacrifice pour accomplir sa mission. Malheureusement, quand l’argent, ce nerf de la guerre, vient à manquer, les meilleurs et les plus beaux engagements risquent d’être compromis.

Nous savons que les institutions algériennes en charge de susciter, d’encourager et d’accompagner les créateurs dans leurs productions participent plutôt à l’appauvrissement  du champ culturel par la promotion de la médiocrité. Leurs subventions sont soumises aux conditions d’une allégeance politique et idéologique que beaucoup d’entre les cinéastes hélas, ne refusent pas.

Nous constatons également l’absence grave et grotesque de mécènes dans ce domaine, sinon, ceux nombreux, qui financent sans retenue pour des raisons peu louables, la pléthore de mosquées qui accablent les consciences. Que de gâchis, de talents brisés, de chefs d’œuvres perdus, car les détenteurs de l’argent se refusent  au geste éminemment patriotique de sauvegarder et de promouvoir le potentiel créatif de nos artistes.

C’est avec ses maigres ressources que Hocine Redjala tente d’affronter les difficultés qui se dressent devant l’accomplissement de son œuvre.

Selon sa déclaration, jusque-là, seul un ami proche, en l’occurrence M. Sadat Abdelaziz, un tout jeune entrepreneur,  a été sensible à son malaise. Et, son aide a été fort appréciée. Nous osons espérer qu’il s’en trouvera d’autres contributeurs intéressés par ce projet qui apporteront finances ou archives pour l’enrichir et le faire aboutir.

M. G.

Pratique. Hocine Redjala a créé RHProd, une société par actions sise au 7, avenue du Parc-aux-Biches 91000, Evry France.
 

Auteur
Mokrane Gacem

 




- Publicité -

Le président tchadien Idriss Déby a entamé une visite inédite en Israël

0
Sahel

Le président tchadien Idriss Déby a entamé une visite inédite en Israël

Le président tchadien, Idriss Déby, a entamé ce dimanche 25 novembre une visite en Israël, la première effectuée par un président tchadien, alors que les deux pays n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1972.

Pour Benyamin Netanyahu, il s’agit d’une « visite historique » qui marque une nouvelle percée diplomatique en Afrique. Le président tchadien dont la venue a été tenue secrète a droit à tous les honneurs, à savoir un tête-à-tête et un dîner avec le Premier ministre ainsi qu’une rencontre avec le président israélien, Reuven Rivlin.

Selon les médias, ce rapprochement ne devrait toutefois pas déboucher, dans l’immédiat, sur une reprise des relations diplomatiques. En revanche, un renforcement de la coopération sécuritaire devrait être à l’ordre du jour.

Il y a deux ans, Dore Gold, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères de l’époque et homme de confiance de Benyamin Netanyahu, s’était rendu au Tchad où il avait rencontré le président Déby. A cette occasion, il a affirmé que les deux pays avaient un ennemi en commun à savoir « le terrorisme islamique ». Selon des experts, Israël aurait déjà vendu du matériel militaire au Tchad pour faire face aux rébellions qui agitent ce pays.

Sur le front diplomatique, Benyamin Netanyahu marque un nouveau point en Afrique où il a effectué trois visites en deux ans, notamment au Kenya, au Rwanda et en Ethiopie.

Après le Tchad, le Premier ministre israélien espère également un réchauffement des relations avec des pays tels que le Mali et la Somalie.

Une conférence de presse commune

Oui à un renforcement de la coopération sécuritaire, mais pas d’échange d’ambassadeurs pour le moment : c’est ainsi que pourrait être résumé le message d’Idriss Déby lors d’une conférence de presse avec Benyamin Netanyahu. « Je suis favorable à un rétablissement des relations diplomatiques, mais on ne peut pas occulter le problème palestinien », a affirmé Idriss Déby en se déclarant un fervent partisan d’un processus de paix en panne depuis des années.

Mais ce point n’était apparemment pas l’essentiel. Comme l’a souligné Benyamin Netanyahu, « la lutte contre le terrorisme est un objectif commun de nos deux pays ». C’est d’ailleurs en partie par ce biais qu’Israël revient en Afrique et que l’Afrique revient en Israël selon l’expression du Premier ministre. Selon des sources tchadiennes, Israël fournit d’ores et déjà du matériel militaire à l’armée et à l’agence de renseignement tchadiens confrontées à des mouvements rebelles et aux islamistes de Boko Haram.

Interrogé sur les ventes d’armes au Tchad à l’issue d’un tête-à-tête d’une heure avec le président Idriss Déby, Benyamin Netanyahu n’a rien démenti et s’est contenté d’une formule vague : « Nous avons discuté de ce que nous avons discuté », autrement dit rien n’a filtré sur ce dossier très sensible.

Auteur
RFI

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Maroc.

Le Maroc et les Marocains ne sont pas nos ennemis

0
Je n’ai pas attendu la dernière crise ni aucune autre entre les deux pays pour m’en prendre au roi du Maroc et à son...

LES PLUS LUS (48H)

Maroc.

Le Maroc et les Marocains ne sont pas nos ennemis

0
Je n’ai pas attendu la dernière crise ni aucune autre entre les deux pays pour m’en prendre au roi du Maroc et à son...