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jeudi, 13 novembre 2025
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Pourquoi le New York Times s’est payé un néo-harkisme ? (II)

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POLEMIQUE

Pourquoi le New York Times s’est payé un néo-harkisme ? (II)

De la mémoire

Souvenons-nous. En décembre 2017, le Président français E. Macron, dans un bain de foule à Alger, déclara à un jeune qui l’interpella sur le passé colonial : « Mais vous n’avez jamais connu la colonisation ! Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? »… Que dit K. Daoud dans son article ?… « Aujourd’hui, la France d’Emmanuel Macron — un président qui, comme moi, n’a pas connu cette guerre » ; et, ailleurs, le même Daoud dénonce le fait de « ressasser sa mémoire coloniale ». Notons les verbes : Macron (« embrouiller »), Daoud (« ressasser »), et leur signification sémantique concernant l’une des guerres de libération nationale les plus importantes du siècle passé.

Si l’on comprend bien la « logique » de Macron et de Daoud, une personne qui n’a pas connu une guerre ne devrait pas s’en sentir concerné, parce que ce conflit appartient au passé (ou, pourquoi pas, au présent). Cependant, la richesse de la France dans laquelle vit Macron n’est-elle pas, aussi et en partie, le résultat des entreprises coloniales de son pays ? Et la situation de Daoud, comme journaliste et écrivain non colonisé, n’est-elle pas, elle aussi et en partie, la conséquence d’une guerre de libération nationale ?

Le même Président français déclara : « Votre génération doit regarder l’avenir ». Et que dit K. Daoud dans son article ?… « il est aussi nécessaire aux décolonisés de dépasser le passé, et assumer leur présent, avec sincérité»… On estimera que K. Daoud a la « liberté individuelle » de refléter la vision du Président français. Soit ! Mais que penser de cette coïncidence d’identité de vue, au point de quasi paraphraser les déclarations du Président français ?… S’étonnerait-on, alors, du fait que lors de sa visite à Alger, ce même Président invita à déjeuner, à Alger, entre autres « personnalités » de l’ « opposition », Kamel Daoud ?… Et devinez quelle photo accompagne l’article de K. Daoud dans le NYT ?… Une splendide photo du Président Macron, tout sourire et tendant amicalement la main à des Algériens, eux aussi tout sourire, lors de son fameux bain de foule à Alger.

Venons à la reconnaissance de ce Président au sujet de l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française. Concernant ce dernier, K. Daoud écrit aux lecteurs états-uniens : « Maurice Audin, un jeune communiste français ». Est-ce la vérité ?… La voici : plus exactement, Maurice Audin, bien que de souche française, ne fut pas membre du parti communiste français, mais algérien, et c’est en tant que militant de cette organisation qu’il a combattu l’armée coloniale française. Encore une fois, le vocabulaire de K. Daoud n’est-il le reflet direct de celui de l’oligarchie française ? C’est elle qui parle de « communiste français », occultant l’algérianité assumée par Maurice Audin.

À ce sujet, notons cette coïncidence. K. Daoud note, justement, ceci : «Les islamistes salafistes ou les islamistes sans mandat politique direct insistent plutôt sur le fait qu’Audin était communiste et athée ». Ainsi, est occultée l’algérianité de Maurice Audin. Quel est, alors, le vocabulaire de K. Daoud ? Il présente Audin comme « français », reflétant ainsi le vocabulaire de l’oligarchie française. Il est vrai que plus loin, K. Daoud émet cette réserve : « Français ou non ». Mais, pourquoi pas : « Français ou Algérien » ?… Ce genre d’expression n’est-il pas, de la part de K. Daoud, identique à celui des salafistes qui nient l’algérianité de Audin ?

Revenons au Président Macron. K. Daoud parle de « son miracle de self-made-man politique »… Une personne soucieuse de vérité, encore plus si elle se prétend journaliste, trouvera autre chose. Ceci : « La subite apparition d’un nouveau parti politique, En Marche !, sur la scène électorale française, et la candidature de son président, Emmanuel Macron, à la présidence de la République ne doivent rien au hasard. Les partisans de l’alliance entre la classe dirigeante française et les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai. » (4)

Quant à la mémoire de tous les méfaits commis par le colonialisme non seulement en Algérie mais sur la planète, à propos de la reconnaissance par le Président E. Macron, non pas de ces crimes contre l’humanité, mais uniquement de la torture puis l’assassinat du combattant algérien pour l’indépendance, Maurice Audin, K. Daoud écrit : « «J’avais du mal à trouver des mots sincères. Je voulais saluer le courage de la déclaration mais sans pour autant m’enfermer dans le rôle du décolonisé qui ne fait que ressasser sa mémoire coloniale et attendre des excuses (5). Je voulais à la fois honorer le passé et affirmer ma liberté vis-à-vis de lui. »

De quelle « liberté » s’agit-il ?… Celle de ne voir dans le passé que des faux combattants de guerre « risibles », imposteurs et profiteurs ?… Élargissons l’examen. Quand l’exigence de reconnaissance (n’allons pas jusqu’aux excuses) est exprimée par les peuples autochtones d’Amérique en ce qui concerne le génocide de leurs ancêtres, par les peuples d’Afrique en ce qui concerne leur esclavage dans les plantations états-unienne, par le peuple chinois en ce qui concerne les méfaits de l’armée impériale fasciste japonaise notamment dans la ville de Nankin, par le peuple japonais en ce qui concerne les deux bombardements atomiques sur des villes (non militaires), les peuples colonisés en ce qui concerne ce que les envahisseurs leur ont fait subir,… ce genre d’exigence, est-ce donc uniquement « ressasser sa mémoire » ?… Parler ainsi, n’est-ce pas là le discours précisément de toutes les oligarchies ayant commis des crimes contre l’humanité, et refusant jusqu’à aujourd’hui de les admettre ?… À une seule exception, – il faut le noter – du crime contre l’humanité que fut la « solution finale » nazie contre les Juifs ; ce crime a été non seulement reconnu par l’État allemand succédant au nazisme, mais des dédommagements financiers furent concédés aux descendants des victimes ; plus encore, une majorité des oligarchies européennes vont jusqu’à justifier les crimes de l’armée israélienne contre le peuple palestinien par le fait que le peuple juif fut victime d’un holocauste. Encore une fois, est-il juste que le peuple dit « juif » soit l’unique peuple à mériter reconnaissance, compensations financières et justification des crimes d’Israël ? Qui en a décidé ainsi ? Et dans quel but ?

Précisons, cependant, qu’en 2001, le Parlement français a reconnu officiellement que l’esclavage et la traite des Africains étaient un « crime contre l’humanité », et a consacré le 10 mai à leur souvenir. En 2007, pour la première fois, l’État U.S. de Virginie a admis sa responsabilité et a demandé les excuses pour l’esclavage des Africains et pour « l’exploitation des natifs Américains ». Et le colonialisme planétaire, quand sera-t-il reconnu, sans parler non pas d’excuse mais d’indemnisations pour les destructions humaines, matérielles et culturelles conséquentes ?… S’agit-il là seulement de « ressasser la mémoire » ?… Toute réconciliation, que ce soit entre individus ou entre peuples, ne nécessite-t-elle pas au moins la reconnaissance des torts commis, pour ne pas parler d’excuses et de dédommagements matériels ?… Quand le poète martiniquais Aimé Césaire écrit : « Combien de sang dans ma mémoire », est-ce qu’il « ressasse » ?

Destinataires

Quand le NYT publie un article de K. Daoud, à qui s’adresse-t-il principalement ?… Aux lecteurs des États-Unis (dans la version anglaise). En leur présentant une « guerre d’Algérie » (et non une guerre de libération nationale anti-coloniale), « risible », dominée par des imposteurs et profiteurs, favorisés par un « régime », quel est le but poursuivi par ce journal ?… Sachant que son éditeur en chef n’est pas un idiot amateur, mais sait ce qu’il fait, que ce journal est la propriété de membres de l’oligarchie impérialiste états-unienne, et qu’il a, par conséquent, toujours défendu leurs guerres d’agression, quelle conclusion s’impose ? Un tableau si méprisable de la guerre de libération nationale algérienne, en outre fourni par une personne présentée comme écrivain non pas états-unien, mais algérien et vivant en Algérie, ce genre de tableau ne prépare-t-il pas les lecteurs du journal NYT a justifier une éventuelle guerre de l’armée états-unienne pour offrir à l’Algérie, selon les dires de K. Daoud dans l’article concernant ses « engagements », les « libertés individuelles », combattre un « régime incapable de transition » et la « montée de l’islamisme », avec les résultat déjà constatés en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie ?… Et demain en Algérie, parce que ce dernier pays, malgré ses tares, n’a pas consenti à s’abaisser au misérable rôle de marionnette de l’hégémonie impériale ?… Toute guerre d’agression se prépare par des mots dans des organes dit d’information, faut-il le rappeler ? Et faut-il rappeler, aussi, que ces mots sont plus efficaces si ce ne sont pas les agresseurs qui les prononcent, mais des membres du peuple à agresser, vivant en son sein ?… Autrement, pourquoi, l’article de K. Daoud, tel que publié dans le NYT, commence par « ORAN, Algérie » ?

Culpabilité ou dette de reconnaissance ?

Kamel Daoud écrit: “On me faisait sentir coupable de n’être pas né plus tôt pour pouvoir faire la guerre. »… Quelle est l’identité précise de ce « on » ? La propagande étatique officielle ?… Et comment expliquer la contradiction suivante ? D’une part, K. Daoud affirme n’avoir connu de cette guerre que des aspects risibles, de vantards et profiteurs ; cependant, d’autre part, il s’est trouvé des « on » qui lui reprochaient de n’avoir pas participé à cette farce honteuse.… Peut-on culpabiliser une personne pour n’avoir pas été membre d’une imposture ?

Autre considération. Dans son excellent témoignage « Se questo è un uomo », Primo Levi, qui fut interné en camp de concentration, parla d’un sentiment étrange de culpabilité : celui d’avoir survécu à ses compagnons d’infortune. Primo Levi n’eut pas besoin de « on » pour le culpabiliser. La noblesse de sa conscience humaine, basée sur la solidarité avec les victimes, lui a suffi pour éprouver ce sentiment de culpabilité. Le porta-t-elle finalement au suicide ? Seul, lui le savait.

En ce qui me concerne, personne ne m’a fait « sentir coupable » de n’avoir pas participé à la guerre de libération nationale algérienne. Bien qu’enfant, j’ai cependant participé aux manifestations populaires patriotiques. Et j’ai regretté, sans avoir subi nulle pression, de ne pas être monté au maquis. Nous fûmes quelques uns, au lycée, à le proposer. Un dirigeant de la lutte vint nous dire : « Merci pour votre dévouement. Mais l’indépendance arrivera bientôt. Vous serez plus précieux au pays en lui fournissant par la suite vos connaissances. » Aussi, je n’ai éprouvé aucun sentiment de culpabilité, et je n’ai jamais connu des « on » qui me reprochèrent ce comportement.

Par contre, j’ai eu et je conserverai jusqu’à ma mort un sentiment de dette envers les compatriotes qui avaient sacrifié leur vie afin que je puisse être affranchi de ma condition de colonisé. Et je me considérerais un ingrat si je ne transmets pas ce sentiment de dette à mes enfants et aux autres enfants (6). Et cette dette ne s’arrête pas aux combattants de la guerre de libération nationale algérienne ; elle remonte aux premiers êtres humains qui, sur cette planète, ont combattu pour leur dignité, leur liberté et leur solidarité, en nous transmettant la mémoire de leurs luttes pour continuer à réaliser ce qui est le plus noble idéal de l’humanité. Ce devoir de dette ne se manifeste-t-il pas symboliquement chez tous les peuples du monde, par la commémoration annuelle de leur libération d’une domination étrangère, ou d’une domination oligarchique (fête internationale des travailleurs, le 1er mai) ?

K. Daoud écrit encore : « Reconnaître le crime [concernant Maurice Audin] c’est donc, pour le gouvernement français, enrayer le geste de ceux qui voudraient lancer ce passé [colonial] comme un cocktail Molotov dans le présent. »… Ainsi, reconnaître le passé colonial ne serait rien d’autre ? Ce langage n’est-il pas celui des membres de l’oligarchie coloniale et néo-coloniale ?… Comparaison n’est pas raison, dit-on. Mais, à ce sujet, vient en mémoire un fait. Voici quelques jours, une municipalité de Los-Angeles a décidé de déboulonner une statue de Christophe Colomb, désormais considéré comme une personne ayant commis des crimes contre l’humanité envers les populations autochtones d’Amérique. Il s’est trouvé quelques journalistes espagnols pour protester contre ce qu’ils considéraient comme inacceptable. Il est vrai que ce colonisateur a considérablement enrichi l’oligarchie espagnole de l’époque et que, d’une certaine manière, cette richesse continue à profiter à ces « journalistes » espagnols contemporains. Par contre, des représentants d’Amérindiens ont applaudi à ce qu’ils estiment être enfin un acte de reconnaissance de crime contre leurs ancêtres.

Ce fait permet de répondre à la question que K. Daoud se contente de poser : « Mais pour moi, pour nous ? Que doit faire le décolonisé quand il obtient les excuses de l’ex-colonisateur ? »… Mais il serait, enfin, décolonisé dans le domaine historique, parce qu’il verrait, enfin, les descendants de ses colonisateurs renier l’image qu’ils s’étaient confectionnée du colonisé : un « barbare » et un « fainéant » tout juste à coloniser, pour le « civiliser » et, pour cela, tenter de l’exterminer par des massacres collectifs, et, en cas de résistance, comme en Algérie, le réduire à une masse d’ « Arabes » et de « Kabyles » expropriés de leurs terres et condamnés à « suer du burnous » pour leurs « bienfaiteurs » coloniaux.

K. Daoud conclut : « Audin est enfin reconnu comme victime de torture et sa mort comme un crime. Très bien. Mais s’il est nécessaire pour le colonisateur de sortir de la mémoire coloniale avec honneur, il est aussi nécessaire aux décolonisés de dépasser le passé, et assumer leur présent, avec sincérité. »… Les déclarations du Président Macron, concernant Maurice Audin et le colonialisme en Algérie, suffisent-elles pour parler d’ « honneur » à leur propos ? Le reste serait donc insignifiant ? C’est-à-dire la destruction d’une entière société dans ses structures matérielles et culturelles, et la tentative de lui appliquer la « solution indienne », c’est-à-dire l’éliminer pour la remplacer par des colons français, sans parler des méfaits commis par l’armée française durant la guerre de libération nationale algérienne.

Quant aux décolonisés, « dépasser leur passé », consiste-il à le présenter comme une guerre uniquement finie en objet de « rire » et de « rente », sans rien d’autre ?… Et « assumer leur présent, avec sincérité » consiste-t-il uniquement à évoquer les « libertés individuelles », le « régime incapable de transition » et la « montée de l’islamisme » ?… Sont-elles donc insignifiantes la domination-exploitation du peuple algérien par l’oligarchie régnante, d’une part ? Et, d’autre part, la menace de plus en plus pressante de l’alliance des oligarchies impérialiste U.S.-britanique-française-israélienne pour réduire l’Algérie à ce qu’elle a fait des autres pays du Moyen-Orient (sans oublier le Maroc), à l’exception de la Syrie de l’Iran et du Yémen ?

Revenons en détail à ce que K. Daoud définit comme étant ses «engagements ».

Libertés individuelles

Précisons d’abord l’origine de l’expression. Elle fut formulée par les partisans du « libéralisme », d’où le terme. Il s’agissait concrètement d’abord du fameux « laissez faire, laissez aller » en matière économique, base fondamentale du capitalisme. La bourgeoisie naissante avait besoin de disposer de toutes les libertés possibles (d’expression, d’association) pour vaincre l’aristocratie féodale. Par suite, les victimes de la conception « libérale » s’aperçurent que la « liberté individuelle » dont il était question était celle du détenteur de richesses (de capitaux) en vue d’exploiter ceux qui ne possédaient que leur force de travail, pour les « traire » comme une vache et en tirer le maximum de profit. Par conséquent, la « liberté individuelle » en question était et demeure celle d’une minorité d’assoiffés de profit financier au détriment de la majorité des autres ; cette « liberté » excluait toute solidarité entre les êtres humains. La preuve : dans tous les pays dits « libéraux », à présent que l’oligarchie bourgeoise capitaliste domine, et veut maintenir sa domination, les « libertés individuelles » sont de plus en plus supprimées dans les pays « libéraux ». Motif déclaré (propagandiste) ?… Auparavant, lutter contre le « communisme » ; à présent, « combattre le terrorisme islamique ». Dès lors, revendiquer des « libertés individuelles » sans en préciser le contenu concret, c’est dans le meilleur des cas une stupide platitude, dans le pire une manipulation.

En voici la raison. Si les « libertés individuelles » ne sont pas considérées en relation avec la solidarité collective, que sont ces libertés sinon l’expression de l’égoïsme arrogant d’une caste méprisant le peuple, et s’alliant à d’autres castes hégémoniques dans le monde ?… En effet, les « libertés individuelles » existant dans les pays soit disant «démocratiques » et « libéraux » ont-elles permis à leurs citoyens du bas de l’échelle sociale de bénéficier de la liberté de mieux vivre : avec un salaire plus juste, une sécurité sociale convenable dans la vieillesse, un système de santé plus accessible, un habitat plus vivable, un accès à l’instruction et à la culture plus émancipateur, enfin, un sentiment de justice empêchant leurs armées d’agresser et de massacrer d’autres peuples de la planète ?… Quant à la liberté de la presse, à la liberté syndicale, à la liberté de critiquer le régime capitaliste, à la liberté de lutter pour l’abolir et le remplacer par un système social plus juste, ne constate-t-on pas que dans tous les pays « libéraux », sans aucune exception, ces libertés sont de plus en plus niées et réprimées, à mesure que le système capitaliste mondial est en proie à des crises économiques et sociales, donc perd sa légitimité consistant à prétendre qu’il agit pour le « bien de l’humanité » et qu’il n’y a pas d’alternative meilleure ? (A suivre)

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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Syrie: les Kurdes du FDS capturent le numéro 2 du groupe Etat islamique

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Moyen-Orient

Syrie: les Kurdes du FDS capturent le numéro 2 du groupe Etat islamique

Les Forces démocratiques syriennes, une coalition à majorité kurde soutenue par Washington, ont annoncé ce dimanche 25 novembre avoir capturé le numéro deux du groupe jihadiste Etat islamique, dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi.

Oussama Awaid al-Ibrahim, surnommé Abou Zeid, aurait été capturé par les Forces démocratiques syriennes, les FDS, jeudi dernier, dans la localité de Tayyana, dans la province orientale de Deir Ezzor, selon un communiqué de cette coalition.

Présenté comme le second d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef suprême du groupe Etat islamique, Abou Zeid se cachait dans un tunnel et s’apprêtait à actionner une charge explosive qu’il portait sur lui lorsqu’il a été maîtrisé et arrêté.

Le communiqué des FDS précise que 20 téléphones portables, 80 lingots d’or et une grosse somme d’argent ont été découverts avec le chef jihadiste, selon le site al-masdarnews, bien informé sur la Syrie.

L’annonce de la capture du haut dirigeant jihadiste tombe à point nommé pour les Forces démocratiques syriennes qui ont essuyé de cuisants revers face à l’EI ces dernières semaines à l’est de Deir Ezzor.

Vendredi et samedi, une cinquantaine de combattants des FDS ont été tués par les jihadistes, qui ont encore gagné du terrain dans cette région de Syrie proche de la frontière avec l’Irak.

Auteur
RFI

 




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Iran: Le chinois CNPC remplace Total dans le projet South Pars

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PETROLE

Iran: Le chinois CNPC remplace Total dans le projet South Pars

Le groupe pétrolier public chinois CNPC a remplacé le français Total dans le projet gazier South Pars, a déclaré le ministre du Pétrole iranien Bijan Zanganeh, cité dimanche par l’agence semi-officielle iranienne Icana.

“Le chinois CNPC a officiellement remplacé Total pour la Phase 11 de South Pars mais il n’a pas encore commencé à travailler concrètement. Des discussions doivent être engagées avec CNPC (…) pour savoir quand il sera opérationnel”, a-t-il ajouté.

Total avait confirmé en août dernier avoir notifié aux autorités iraniennes son retrait du contrat du projet South Pars, en Iran, à la suite des menaces de Washington visant les entreprises qui continueraient de commercer avec Téhéran.

Le contrat signé en 2017 en vue du développement de la phase 11 de South Pars attribuait à Total une part de 50,1% dans ce qui apparaît comme le plus grand gisement gazier au monde, avec un investissement initial d’un milliard de dollars.

CNPC porterait ainsi sa part de 30% à plus de 80%.

Les Etats-Unis ont décidé de rétablir progressivement leurs sanctions contre l’Iran après leur retrait de l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, signé par Téhéran, les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) et l’Allemagne. Plusieurs entreprises européennes ont annoncé la suspension ou l’arrêt de leurs activités en Iran.

Auteur
Reuters

 




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Exportations algériennes hors-hydrocarbures : 600 millions de dollars

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ECONOMIE

Exportations algériennes hors-hydrocarbures : 600 millions de dollars

1.– La structure des échanges extérieurs pour 2017

Les résultats globaux obtenus en matière des réalisations des échanges extérieurs de l’Algérie pour la période de l’année 2017 font ressortir un déficit de la balance commerciale de 11,19 milliards de dollars US, soit une diminution de 34,39% par rapport à celui enregistré durant l’année 2016.

Cette tendance s’explique essentiellement par la hausse plus importante des exportations des hydrocarbures de 15,78%, par rapport à celle des importations qui ont enregistré une légère baisse de 2,4%. En termes de couverture des importations par les exportations, les résultats en question, dégagent un taux de 76% en 2017 contre un taux de 64% enregistré en 2016. Les importations algériennes ont diminué de 2,4% par rapport à l’année 2016, passant de 47,08 milliards de dollars US à 45,95 milliards de dollars US.

Les hydrocarbures ont représenté l’essentiel des exportations à l’étranger durant l’année 2017 avec une part de 94,54% du volume global des exportations, et une augmentation de 16,45% par rapport à l’année 2016.

Les exportations hors hydrocarbures, qui restent toujours marginales, avec seulement 5,46% du volume global des exportations soit l’équivalent de près de 1,89 milliard de dollars US, ont enregistré une augmentation de 5,21% par rapport à l’année 2016. Les groupes de produits exportés en dehors des hydrocarbures sont constituées essentiellement de dérivées d’hydrocarbures, donnant un total de 67,01% pour 2016 et 64,67% en 2017 sur les 1,89 milliards de dollars soit 1,22 milliards de dollars restant seulement pour les autres produits 670 millions de dollars. Si l’on prend en compte le phosphate calcium qui représentait 2,90% en 2017, le montant est inférieur.

2-La structure des échanges extérieurs : de janvier à fin octobre 2018

Selon le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes (Cntsid), durant les 10 premier mois de 2010 le déficit commercial a été de 4,11 milliards de dollars contre 9,95 milliards de dollars pour la même période 2017 soit une baisse de 5,84 milliards de dollars mais due essentiellement à l’augmentation des recettes d’hydrocarbures. en raison notamment du redressement de cours de pétrole avec une moyenne de 71 dollars le baril contre 50 dollars à la même période de 2017. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 89% contre 74% à la même période de l’année 2017. 

En effet, entre janvier et fin octobre 2018 les importations, elles ont très légèrement reculé à 38,240 mds usd contre 38,374 mds usd à la même période de l’année écoulée, soit une diminution de 134 millions de dollars (-0,35%), Si l’on prend la même tendance, la valeurs des importations fin 2018 serait d’environ 45,88 milliards de dollars. en précisant que seulement pour les entrants des camions/voitures clôtureront à environ 3 milliards de dollars fin 2018 avec seulement une vitesse de croisière qui ne dépasse les 25%.ce qui alourdit leur coût et ne leur permet pas l’exportation malgré toutes les exonérations qui constituent un transfert de valeur. Mais le document le plus pertinent n’est pas la balance commerciale mais la balance des paiements.

A ce montant il faudrait ajouter entre 9/11 milliards de dollars de transferts pour les services qui ont fluctué entre 2010/2017 à 10/12 milliards de dollars/8an et 3 à 4 milliards de dollars de transferts légaux de capitaux rentrants dans le cadre de la règle des 49/51% ce qui donnerait une sortie totale de devises brute fin 2018 entre 59 à 61 milliards de dollars et tenant compte des entrées de devises représentées par les services et autres assez faible d’environ 2 à 3 milliards de dollars un montant net de sorties de devises entre 57/58 milliards de dollars fin 2018.

Ainsi toutes les mesures, règle de s49/51%,licences d’importation, taxes n’ont pas permis une diminution substantielle des sorties de devises montrant que le blocage est ailleurs, , que ces mesures bureaucratiques qui d’ailleurs ont eu un effet négatif sur l’appareil de production et le niveau d’inflation, renvoyant aux réformes structurelles. C’est que les exportations durant ces 10 premiers mois ont été de 34,12 milliards de dollars (mds usd) contre 28,424 mds usd sur la même période de 2017, ce qui nous donnerait en tendance 40,9 milliards de dollars fin 2018. 

Les hydrocarbures ont encore représenté l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (93,17% du montant global des exportations) en s’établissant à 31,795 mds usd contre 26,896 mds usd, en hausse de 4,9 mds usd (+18,21%). Mais tenant compte des demi-produits largement constituées de dérivées d’hydrocarbures d’un montant de 1,84 milliards de dollars sur un total de 2,33,nous aurons 64,31% ne restant aux produits nobles exportables où nous devrions également tenir compte de la dévaluation du dinar qui constitue en principe un dumping à l’exportation en plus et des avantages fiscaux, un montant dérisoire de 490 milliards de dollars et en tendance annuelle fin 2018 d’environ 588 millions de dollars. Nous sommes loin de l’euphorie du ministère du commerce de trois milliards de dollars fin 2018.

En résumé, en ce mois de novembre 2018 et cela depuis des décennies, l’Algérie souffre actuellement d’une crise de gouvernance et non d’une crise financière. Trois paramètres stratégiques déterminent l’avenir de l’économie algérienne : le cours du pétrole, influant l’évolution des réserves de change, la trajectoire de la politique socio-économique s’adaptant ou pas aux nouvelles mutations mondiales et la pression démographique (plus de 50 millions d’habitants en 2030), devant créer minimum 300.000/400.000 postes de travail nouveaux par an, nécessitant un taux de croissance annuel sur plusieurs années de 8/9% en termes réel.

Cette crise de gouvernance risque de se transformer dans trois années en crise financière, économique et politique avec l’épuisement des réserves de change horizon 2022.

Comme je l’ai démontré dans plusieurs interviews et contributions internationales , par une nouvelle gouvernance et une plus grande rigueur budgétaire qui permettraient la réduction des coûts par une bonne gestion, la lutte contre la corruption, un meilleur choix de l’allocation des investissements et donc un changement de cap de la politique, économique actuelle, avec un baril entre 60/70 dollars. Tout cela est conditionné par une profonde moralité tant de la société que des dirigeants.

Auteur
Dr Abderrahmane Mebtoul

 




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Escalade entre Kiev et Moscou, qui capture trois navires militaires ukrainiens

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TENSION

Escalade entre Kiev et Moscou, qui capture trois navires militaires ukrainiens

L’Ukraine a fait un pas important vers la déclaration d’une loi martiale après la capture manu militari par la Russie de trois navires de la marine ukrainienne qui a fait des blessés dans le détroit de Kertch marquant l’accès à la mer d’Azov, qui a provoqué une escalade sans précédent dans cette zone sensible.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le Conseil de sécurité et de défense ukrainien réuni d’urgence a proposé au président Petro Porochenko d’introduire la loi martiale « pour 60 jours », a annoncé le secrétaire de cette structure. 

Cette décision doit être entérinée par le Parlement ukrainien, dont une session extraordinaire est prévue dans l’après-midi, mais un vote positif est loin d’être garanti. 

Lors de la réunion du Conseil de sécurité, le président Porochenko a dénoncé un « acte fou de la Russie contre l’Ukraine », assurant que l' »attaque » était préméditée ». 

« La loi martiale ne signifie par une déclaration de guerre » à la Russie, « elle sera introduite uniquement pour la défense », a-t-il assuré. 

Le tensions entre l’Ukraine et la Russie autour de la mer d’Azov ont connue une brusque flambée dimanche lorsque Kiev a accusé la Russie d’avoir percuté un navire ukrainien et bloqué l’accès à cette petite mer, située entre la Crimée et l’est de l’Ukraine, théâtre d’une guerre avec les séparatistes prorusses.

La situation s’est rapidement dégradée, l’Ukraine accusant dans la soirée les Russes d’avoir capturé ces navires après leur avoir tiré dessus dans cette zone stratégique située entre la Crimée, annexée en 2014 par Moscou, et l’est de l’Ukraine, théâtre d’un conflit opposant Kiev et séparatistes prorusses.

Les bateaux – deux vedettes blindées, le Berdiansk et le Nikopol, et le remorqueur Iani Kapu – tentaient d’entrer depuis la mer Noire dans le détroit de Kertch, séparant la Crimée de la Russie et marquant l’accès à la mer d’Azov. 

Sur un total de 23 militaires à bord, six ont été blessés dont deux grièvement, selon l’armée ukrainienne. 

La Russie a confirmé l’arraisonnement et l »‘usage d’armes », en accusant les navires ukrainiens « de mener des actions illégales dans les eaux territoriales russes » et faisant état de trois Ukrainiens blessés.

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a dénoncé les « méthodes de bandits de grands chemins » de l’Ukraine, dans une déclaration transmise à l’AFP: « d’abord des provocations, puis de fortes pressions, puis des accusations d’agression ».

La marine ukrainienne assure cependant avoir averti la Russie à l’avance de l’itinéraire de ses navires.

Selon elle, ses navires ont passé plusieurs heures devant le détroit de Kertch, alors qu’un navire pétrolier placé sous le pont de Crimée, qui enjambe le détroit de Kertch, bloquait l’accès au détroit.

Ce détroit, la seule voie maritime entre la Mer Noire et la mer d’Azov, est un axe stratégique de première importance, pour la Russie comme pour l’Ukraine.

« Nous attendons de la Russie qu’elle restaure la liberté de passage dans le détroit de Kertch et nous appelons toutes les parties à agir avec le maximum de retenue afin d’aboutir à une désescalade immédiate de la situation », a exhorté l’Union européenne. L’Otan a aussi appelé « à la retenue et à la désescalade ».

« Violation » du droit international 

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkin a appelé l’Occident à « former une coalition claire pour résister aux actes d’agression de la Russie ».

« Sur les instructions du président Porochenko, nous faisons immédiatement appel au Conseil de sécurité des Nations unies », a renchéri Volodymyr Ielchenko, représentant permanent de l’Ukraine auprès de l’ONU. 

La Russie revendique le contrôle des eaux au large de la Crimée depuis l’annexion de la péninsule. Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d' »entraver » délibérément la navigation des navires commerciaux via le détroit de Kertch.

Les difficultés sont apparues avec la construction par Moscou du pont très controversé de 19 kilomètres de long dans le détroit de Kertch.

L’installation de ses arches en 2017 empêche le passage d’une partie des navires. Cette année, les garde-frontières russes ont commencé à retenir des bateaux, officiellement pour des contrôles. 

Kiev estime que Moscou pourrait aller jusqu’à préparer une offensive contre Marioupol, dernière grande ville sous contrôle de Kiev dans l’est du pays.

Les eaux peu profondes de la mer d’Azov baignent le sud du Donbass, région ukrainienne où le conflit armé avec les séparatistes prorusses a fait plus de 10.000 morts en quatre ans.

Kiev et l’Occident accusent la Russie de soutenir militairement les séparatistes, ce que Moscou dément malgré de nombreuses preuves.

Auteur
AFP

 




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Pourquoi le New York Times s’est payé un néo-harkisme ? (I)

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POLEMIQUE

Pourquoi le New York Times s’est payé un néo-harkisme ? (I)

Le « prestigieux » New York Times a publié un article de Kamel Daoud, le 15 octobre 2018 (1). À ce sujet, deux choses sont à préciser. Ce n’est pas la personnalité de Kamel Daoud qui sera examinée ici (le titre de cette contribution parle de néo-harkisme et non de néo-harki), ni son œuvre littéraire, mais uniquement les « arguments » contenus dans son article ; en outre, la présente contribution s’adresse prioritairement aux personnes (et non aux trolls, rétribués ou non) qui, de bonne foi, croient que certaines idées de K. Daoud sont bénéfiques au peuple algérien.

De la guerre

À l’auteur qui examine les déclarations publiques de Kamel Daoud, certains reprochent une « obsession » et un «acharnement » concernant cette personne. Pourquoi ne s’agirait-il pas, au contraire, de l’obsession et de l’acharnent de ce dernier à évoquer le thème de la guerre de libération nationale ? Son article sur le NYT ne s’intitule-t-il pas : «Ma guerre avec la guerre d’Algérie » ?

Et pourquoi le choix de ce jeu de mots ? N’est-il pas un banal procédé rhétorique qui fait bien « sonner » les mots pour impressionner ?… On connaît la fameuse expression « guerre à la guerre ». Elle est inadéquate et incongrue comme slogan pacifiste. Pour un pacifiste, il ne s’agit pas de faire la guerre à une guerre, mais de mettre fin à toute guerre. Revenons à l’expression employée par K. Daoud. Ne serait-il pas plus pertinent, plus raisonnable de dire plutôt : Paix avec la guerre d’Algérie ?… En effet, K. Daoud déclare dans son article : « Tout ce que j’entendis alors a créé en moi, comme dans l’esprit de beaucoup de personnes de mon âge, une saturation qui provoqua le rejet. » Dès lors, ces deux résultats sont-ils surmontables par la « guerre » à la guerre, ou, au contraire, par la paix ?… Autrement dit par la résilience ?

Des idées qui dérangent, mais qui ?

D’autres lecteurs ont exprimé leur admiration pour K.Daoud parce qu’il « dérange » les idées officielles étatiques

Est-il certain que la critique de la version étatique suffit pour considérer un auteur utile à la clarification des idées et des conceptions ?… En effet, on peut critiquer la propagande officielle étatique dans deux buts différents : le premier est pour défendre les intérêts du peuple, dominé et exploité par les dirigeants de l’État en question. Est-ce la cas chez K. Daoud ?

Dans son article, il déclare : « Mes engagements en Algérie se préoccupent plus des libertés individuelles, d’un régime incapable de transition et de la montée de l’islamisme. » Certes, ces problèmes existent et exigent des solutions. Mais l’Algérie n’a-t-elle pas, également, d’autres problèmes ?… Le peuple n’est-il pas exploité et dominé par une oligarchie, en partie étatique, en partie privée, aux intérêts convergents ? Les associations citoyennes collectives, notamment les syndicats, ne sont-ils pas empêchés dans l’exercice de leurs droits légitimes ?… Ceci à l’intérieur. Et, concernant l’extérieur, n’y a-t-il pas une triple menace néo-coloniale française-impérialiste U.S.-sioniste israélienne ? Et, cela, parce que les dirigeants étatiques algériens, bien que anti-démocratiques à l’intérieur, manifestent cependant une indépendance nationale tout à l’opposé des régimes arabes soumis aux puissances néo-coloniales (anglaise et française), impérialiste états-unienne et sioniste israélienne ?

Dès lors, se limiter à évoquer les « libertés individuelles », le « régime incapable de transition » et la « montée de l’islamisme », est-ce suffisant pour décrire les problèmes qui affligent l’Algérie ?… Ces arguments, bien que pertinents, ne sont-ils pas des arbres qui cachent la forêt ?… En effet, les thèmes évoqués par K. Daoud ne sont-ils pas ceux habituels de la propagande néo-coloniale-impérialiste-sioniste ?… N’est-ce pas par celle-ci que furent et demeurent justifiées les agressions militaires contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Iran ?… Dès lors, le contenu des « engagements » formulé par K. Daoud, qui dérange-t-il ?… Seulement le « régime » algérien et « l’islamisme » ?… Plus loin, nous examinerons la pertinence des trois aspects des « engagements » de K. Daoud.

Reconnaissance

Considérons ce que certains commentaires (trolls ?) définissent comme « réussite » professionnelle et « reconnaissance » du « monde » envers K. Daoud.

Ce « monde », c’est qui concrètement ?… Est-ce celui des personnes et des associations citoyennes (algériennes ou étrangères) qui combattent réellement pour un monde sans agressions étrangères, sans dictatures internes, un monde où liberté et solidarité humaines se conjuguent et se complètent ?… Le New York Times est-il le journal qui exprime et défend ces combats ?… N’est-il pas, au contraire, la propriété de membres de l’oligarchie états-unienne, et, par conséquent, justifie et défend son comportement de gendarme de la planète, pour conserver l’hégémonie impériale sur ses ressources et ses peuples, condition indispensable pour garantir les richesses et le pouvoir de cette oligarchie ?… Alors, comment expliquer la publication de l’article de K. Daoud dans ce journal, si réellement ses « engagements » remettaient en question cette hégémonie impériale ?

Encore de la guerre, mais laquelle ?

Notons le titre de l’article de K. Daoud dans le NYT : « Ma guerre à la guerre d’Algérie ». De par le monde, y compris l’Algérie, les personnes soucieuses de précision ne parlent pas de « guerre » (d’Algérie, de Viet Nam, de Chine, etc.), mais de guerres de libération nationale. Seuls les auteurs écrivant dans les médias de propagande impérialiste préfèrent les expressions « guerre du Viêt-Nam », « guerre de Chine » ou « guerre d’Algérie ».

En effet, ce genre d’expression, en se référant uniquement au terme indiquant le pays, occulte ce qui caractérisa ces guerres : une résistance populaire pour libérer la patrie d’une oppression militaire étrangère. Ainsi, l’on constate que les mots et les expressions ne sont pas innocents, ni le fruit du hasard. Soit l’auteur est un ignorant, et dans ce cas est-il un journaliste et un écrivain dignes de ces qualificatifs ? Soit il sait de quoi il parle, et, alors, son vocabulaire appartient à la propagande impérialiste, et donc manipule et conditionne les lecteurs pour servir les intérêts impérialistes.

Une expérience éclaire davantage ces observations. Sur le moteur de recherche de Google, j’ai écris d’abord en français : « guerre d’indépendance américaine » ; j’ai obtenu beaucoup de liens. Ensuite, j’ai écrit : « guerre d’Amérique » : aucun ne concernait la guerre d’indépendance des États-Unis. Puis, en anglais, j’ai écris : « independence american war » : j’ai obtenu beaucoup de liens ; en écrivant : « America war » : le premier lien correspondait à ces deux mots, par contre le second fut « america war of independence » (les deux derniers mots en gras). Donc, le moteur de recherche Google, dont les propriétaires font partie de l’oligarchie états-unienne, sait très bien distinguer entre « guerre d’indépendance » des États-Unis et « guerre américaine » (2). Quant à l’encyclopédie en ligne Wikipédia, elle parle de « American Revolutionary War (1775–1783), also known as the American War of Independence ».

Par contre, les membres de l’oligarchie française commencèrent par parler d’ « événements » d’Algérie, ensuite certains ont fini par prononcer « guerre d’Algérie ». Mais aucun n’a dit, jusqu’à ce jour, pas même le Président Macron, « guerre de libération algérienne » ni « guerre d’indépendance algérienne ». Dès lors, quand K. Daoud parle de « guerre d’Algérie » dans le NYT, son discours et sa conception reflètent quelle vision, et donc position idéologico-politique, autrement dit servent quels intérêts ?… Ceux de la vérité historique ? Ceux du peuple algérien ?

L’emploi de l’expression « guerre d’Algérie » par K. Daoud, soit elle a été bien réfléchie par un journaliste et écrivain qui sait employer son cerveau correctement, et, alors, elle n’exprime que la formulation impérialiste de ce fait historique ; soit, il s’agit d’une expression pas suffisamment méditée par l’auteur, et, donc, qu’en est-il de l’effort de clarification historico-sociale qui devrait caractériser tout journaliste et écrivain digne de ces attributions ?

À ce sujet, examinons l’article. K. Daoud déclare : « Je n’ai pas connu la guerre, mais elle a été présente dans mon imaginaire. Par la voie de mes parents et proches et de leurs discussions, et par la voie de l’État : l’école, la télévision, les fêtes officielles et les discours politiques. »

K. Daoud n’a-t-il donc pas, comme d’autres personnes de son âge, connu ou entendu parler d’aucun authentique combattant (et combattante) de la guerre de libération ? Et n’a-t-il pas lu des témoignages publiés par certains d’autres eux ?

K. Daoud ajoute :

« Quand j’étais enfant, l’une des façons de faire rire autour de soi était de moquer les vétérans de guerre et leur propension à exagérer ou inventer leurs faits d’armes passés pour bénéficier de privilèges au présent. On sentait dès l’école qu’il y avait mensonge. Cette intuition était confortée par nos parents qui nous parlaient de faux moudjahidines — de faux anciens combattants — de plus en plus nombreux à réclamer des droits, et aussi par le spectacle des injustices induites par ces droits : accès privilégié au logement et à l’emploi, détaxes, protections sociales spéciales et autre. »

Décidément, l’enfant K. Daoud n’a entendu parler, de la part de ses « parents » que d’une catégorie de « vétérans de guerre » qui faisaient « rire » par leur « propension à exagérer ou inventer » ou à avoir un « accès privilégié ». Quant aux combattants de la guerre de libération qui ont courageusement affronté les tortures ou la mort et qui, après l’indépendance, ont simplement considéré avoir accompli leur devoir de citoyen désirant sa propre dignité, selon ses dires, K. Daoud n’en a jamais entendu parler de la part de ses parents. Que penser, alors, de ce genre de parents qui, eux, au contraire de leur enfant Kamal, ont connu la guerre de libération nationale ?

Présenter la guerre de libération nationale algérienne, en l’appelant « guerre d’Algérie », et en la réduisant à des « vétérans » risibles, imposteurs et profiteurs, est-ce acceptable de la part d’une personne définie comme journaliste et romancier (laissons de coté le fait qu’il soit algérien) ?… Considérons à présent le journal NYT. Publierait-il l’article d’un auteur qui se baserait uniquement sur des racontars de parents et de proches ainsi que sur la propagande étatique, pour définir la guerre états-unienne d’indépendance anti-coloniale seulement comme « guerre d’Amérique », avec principalement un ramassis de « vétérans », risibles, imposteurs et profiteurs, parce que l’auteur de l’article n’a connu que ce que ses parents, ses proches et une propagande étatique lui ont dit sur ce fait historique ?

K. Daoud conclut :

« Je fais donc partie de cette génération pour qui la mémoire de la guerre d’Algérie — et selon les manuels scolaires, son million et de demi de martyrs algériens — est marquée par la méfiance. Nous avons grandi convaincus qu’il s’agissait désormais d’une rente et non plus d’une épopée. »

Lire ces mots de la part d’un jeune algérien manquant de culture, d’instruction et de connaissances historiques peut être compréhensible. Mais est-ce le cas quand il s’agit d’une personne qui écrit dans des journaux algériens et new-yorkais, sans parler de la publication de deux romans ?… Sa « méfiance », – légitime -, pourquoi ne l’a-t-elle pas porté à connaître l’histoire réelle, pour distinguer et séparer le vrai du faux, savoir où est la « rente » et où est l’ « épopée » ? où sont les faux et les vrais combattants de la guerre de libération ? Où est la propagande étatique et la vérité historique ?…

De la part d’un journaliste et écrivain digne de ce nom, ce genre d’étude, de recherche et de discernement ne sont-ils pas une obligation absolue ?… Par conséquent, ne voir qu’un aspect de la guerre de libération, à savoir ses représentants « risibles », imposteurs et profiteurs, autorise-t-il à ignorer et à rejeter l’aspect positif d’épopée que fut la guerre de libération algérienne, comme toute autre guerre de libération nationale, en dépit de ses errements et de ses carences ?… Dès lors, de la part d’un intellectuel, occulter l’aspect positif d’un fait historique, comment le caractériser ?… Ignorance ?…

Mais, alors, est-on un intellectuel digne de ce nom ? L’autre hypothèse serait de connaître la vérité mais l’occulter. Qui en serait, alors, le bénéficiaire ?… Est-ce la vérité historique ? Est-ce le peuple algérien ? Sont-ce les lecteurs de l’article de K. Daoud ? Ou, plutôt, tous ceux qui veulent ternir, salir, stigmatiser, ridiculiser et s’esclaffer de rire en évoquant la « guerre d’Algérie » (ou toute autre guerre de libération nationale), en la (les) réduisant à des individus imposteurs et profiteurs, parce que, voyez-vous, c’est ce que mes « parents » et mes « proches » m’ont dit. Est-ce ainsi qu’un article doit décrire l’histoire réelle d’un fait historique ?… Il est vrai que le NYT est un journal «prestigieux », pour ceux qui ignorent qu’il est la propriété des membres de l’oligarchie impériale états-unienne. (A suivre)

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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Un plan ORSEC adopté pour la wilaya de Batna

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Catastrophes naturelles

Un plan ORSEC adopté pour la wilaya de Batna

La wilaya de Batna s’est dotée samedi 24 novembre d’un plan Orsec, spécifique aux risques majeurs que peuvent engendrer des catastrophes naturelles.

Selon nos sources d’informations, le directeur de la protection civile Belhouchi  a clairement expliqué lors d’un exposé (au datatshoo) en présence de Siouda Abdelkhalek, wali de Batna, des autorités et autres cadres de la wilaya, un plan mis en œuvre dans le cas où un événement important, dépassant le cadre ordinaire. Il comporte un recensement de tous les moyens humains et matériels susceptibles d’apporter un plus à la zone sinistrée et notamment pour tous les risques majeurs. “Ces risques sont constants”, dit-il. Belhouchi a exposé les dispositifs de prévention ainsi que les risques, à commencer par  les séismes et risques géologiques, les inondations, les risques climatiques, les feux de forêts, les risques industriels et énergétiques, les risques portant sur la santé humaine, autres portant sur la santé animale et végétale, les pollutions atmosphériques, les catastrophes diverses, entre autres les catastrophes dues à des regroupements humains.

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A ce niveau, le 1er responsable de la wilaya a mis le doigt sur le dispositif dont dispose la wilaya concernée, expliquant aussi que tous ces moyens doivent être mobilisés pour y faire face et de façon à prendre en charge les conséquences d’une potentielle catastrophe.  Il a rappelé le rôle de coordination particulièrement important d’une cellule de crise installée dans le cadre du plan Orsec sous l’autorité du wali qui dirige. Dans son schéma, cette cellule doit englober tous les directeurs de l’exécutif de wilaya, les services de sécurité, éventuellement même de l’ANP, les chefs de daïra et les présidents des APC.

Le plan est aussi adapté à la commune. Pour les besoins de recasement, des sites sont aussi comptés parmi les moyens réquisitionnés. Ils peuvent être des structures d’accueil de jeunes mais surtout des établissements scolaires. Libre au wali d’en désigner les plus adéquats pour l’opération, selon l’urgence de la situation apprend-on. Durant la visite entamée à travers les stands installés à proximité de la commune de Timgad, précisément à Koudiet El M’daouer, le directeur de la protection civile a indiqué au Matin d’Algérie que « la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable constituent un système global initié et conduit par l’Etat, mis en œuvre par les institutions publiques et les collectivités territoriales dans le cadre de leurs compétences respectives en concertation avec les opérateurs économiques, sociaux et scientifiques et en associant les citoyens dans les conditions définies par la loi 04-20 et ses textes d’application ».

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Il est institué un enseignement des risques majeurs dans tous les cycles d’enseignement avec pour objectifs de fournir une information générale sur les Risques majeurs, inculquer une formation sur les connaissances des aléas, des vulnérabilités et des moyens de prévention moderne, Informer et préparer l’ensemble des dispositifs devant être mis en œuvre lors de survenance des catastrophes, relever le niveau de qualification de spécialisation et d’expertise des institutions et des corps intervenant dans la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes, a-t-on appris auprès du même 1er responsable de la protection civile de  la ville de Timgad.

La journée a été clôturée par des exhibitions de sauvetage effectuées brillamment dans le lac par les sapeurs pompiers.

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Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Le Front social algérien dit non à la visite de Mohammad ben Salmane en Algérie

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POLEMIQUE

Le Front social algérien dit non à la visite de Mohammad ben Salmane en Algérie

De plus en plus de voix s’élèvent en Algérie pour réclamer l’annulation de la réception du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane en Algérie. 

Sur les réseaux sociaux, les Algériens expriment haut et fort leur refus de voir ce prince héritier éclaboussé entre autres par l’affaire de l’assassinat du journaliste Jamel Khashoggi dans l’enceinte du consulat saoudien en Turquie. Mais ce crime n’est pas le premier. Le royaume wahhabite est coutumier des violations des droits de l’homme et des lourdes condamnations des activistes.

Même l’islamiste Abderrezak Makri a exprimé son refus de voir le prince héritier accueilli à Alger. « En vérité, accueillir le prince héritier durant cette période n’est favorable ni à l’image de l’Algérie, ni à sa réputation », a-t-il estimé.

Aussi, dans un communiqué, le Forum social algérien appelle à l’annulation de la visite du prince héritier en Algérie début décembre. Cette levée de boucliers contre un haut responsable étranger est un première. Cependant il est peu probable que les appels à empêcher MBS à venir en Algérie soit entendu par le gouvernement déjà très fragilisé.

Lire le communiqué du Forum social

« Le prince héritier Mohammad ben Salmane se présente comme un  » réformateur « , mais ses promesses sonnent creux alors que la répression se durcit contre les voix dissidentes dans le royaume et en dehors allant jusqu’à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi ».

Depuis l’arrivée au pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salmane, de nombreux militants de renom ont été arrêtés ou condamnés à de longues peines d’emprisonnement uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Les autorités prennent pour cible la communauté des défenseurs des droits humains, petite mais active, et elles utilisent les lois antiterroristes et contre la cybercriminalité pour réprimer ses activités pacifiques qui visent à dénoncer et à combattre les violations des droits humains.

En début d’année, plusieurs défenseurs des droits des femmes de premier plan ont été arrêtés dans le cadre de la répression persistante exercée par les autorités saoudiennes contre la communauté des défenseurs des droits humains. Loujain al Hathloul, Iman al Nafjan et Aziza al Yousef sont toutes les trois détenues de façon arbitraire sans inculpation depuis le mois de mai. À la suite de leur arrestation, le gouvernement a lancé une campagne de dénigrement visant à les discréditer en les qualifiant de « traîtres ». Elles risquent d’être jugées par un tribunal antiterroriste et condamnées à de lourdes peines d’emprisonnement.

L’Arabie saoudite fait systématiquement partie des pays du monde qui procèdent au plus grand nombre d’exécutions. Des dizaines de personnes sont mises à mort chaque année, bien souvent par décapitation en public. Nous considérons que la peine capitale bafoue le droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, le plus inhumain et le plus dégradant qui soit. De plus, alors qu’il n’a jamais été prouvé où que ce soit dans le monde que la peine capitale ait un effet dissuasif sur la criminalité, l’Arabie saoudite continue de condamner à mort des personnes et de les exécuter à l’issue de procès d’une flagrante iniquité. Depuis le début de l’année, l’Arabie saoudite a exécuté 108 personnes, près de la moitié d’entre elles pour des infractions liées aux stupéfiants.

Les tribunaux saoudiens continuent de prononcer des peines de flagellation pour de nombreuses infractions, souvent à l’issue de procès iniques. Raif Badawi a été condamné à 1 000 coups de fouet et à 10 ans d’emprisonnement uniquement parce qu’il tenait un blog. Certaines infractions sont punies d’une peine d’amputation ou d’amputation croisée, qui constituent toujours des actes de torture.

Les femmes et les jeunes filles sont en butte à une discrimination profondément enracinée en Arabie saoudite et sont juridiquement subordonnées aux hommes en ce qui concerne le mariage, le divorce, la garde des enfants et l’héritage, entre autres. Du fait du système de tutelle, une femme ne peut pas prendre de décisions : un homme de la famille décide de tout à sa place.

Les autorités saoudiennes prennent des sanctions, y compris par le biais des tribunaux, contre les militants pacifiques et les proches de victimes ou les victimes qui contactent des organisations indépendantes de défense des droits humains, comme Amnesty International, ou des diplomates et des journalistes étrangers.

Jamal Khashoggi s’est exilé en septembre 2017, alors qu’une vague d’arrestations déferlait sur les défenseurs des droits humains, les dignitaires religieux, les économistes, les blogueurs, et quasiment toute personne osant critiquer le pouvoir en place. S’il est renvoyé en Arabie saoudite, il sera en danger étant donné les procès manifestement iniques qui débouchent sur de lourdes peines d’emprisonnement ou la peine capitale.

Tout dissident est pris pour cible hors des frontières de l’Arabie saoudite. En mai 2017, le défenseur des droits humains Mohammed Al Otaibi a été arrêté à l’aéroport de Doha alors qu’il était en route pour la Norvège, qui lui avait accordé le statut de réfugié, et les autorités qatariennes l’ont expulsé vers l’Arabie saoudite. En janvier 2018, il a été condamné par le Tribunal pénal spécial à Riyadh à 14 ans de prison à la suite d’un procès profondément injuste.

La mort de Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul résulte d’un « meurtre sauvage ». Or, le meurtre de ce journaliste n’est que le dernier exemple en date d’une longue série de violations alourdissant le triste bilan du royaume en matière de droits humains.

« Le message adressé aux dissidents et détracteurs pacifiques est glaçant : ils ne sont pas en sécurité, même à l’étranger, et lorsqu’elles en ont la possibilité, les autorités s’en prennent à eux, un à un.

La communauté internationale doit rompre son silence assourdissant face à la répression de la liberté d’expression en Arabie saoudite et réclamer aux autorités saoudiennes des comptes immédiats sur l’assassinat de Jamal Khashoggi et prendre des sanctions pour montrer que personne n’est au-dessus de la loi même si on est prince, roi ou président. La justice internationale doit trancher et tous les pays du monde doivent trancher et dire non à la visite d’un dictateur criminel. Aucun peuple ne peut accepter de dresser le tapis rouge à un assassin et dictateur. Les manquements aux droits humains en Arabie saoudite font partie du système de gouvernance du pays. C’est ce système prédateur et barbare ainsi que ses ramifications dans les centaines de mouvements intégristes à travers le monde qui sont à dénoncer. Nous savons ce que cela veut dire, nous qui avons vécu les atrocités de la décennie noire. Le génocide en cours au Yémen, les centaines d’enfants tués par les bombardements de l’aviation saoudienne mérite de notre part plus de compassion au nom du droit humain le plus élémentaire, le droit à la vie.

La littérature algérienne proclame : « La fatalité serait la reine des saloperies si elle ne cachait pas son jeu, le monde ne vaudrait le coup s’il ne le rendait pas ».

Nous proclamons à notre tour, loin de la sinistrose et du catastrophisme ambiant que, l’Algérie, pays hôte et refuge de révolutionnaires des causes justes tel que Patrice Lumumba,  Yasser Arafat et Nelson Mandela, la liste est généreusement achalandée, et ne pourrait donner place au dictateur et criminel qu’est : Le prince héritier Mohammad ben Salmane.

L’opportunité historique se présente pour les pays du grand Maghreb, peuple et gouvernants de dire non à l’atteinte aux libertés fondamentales, expressions et opinions qui constituent une valeur cardinale.

Les pays qui se battent et s’entre-déchirent  pour la possession des oasis et des puits de pétrole n’ont aucun avenir parmi les pays qui aspirent aux valeurs universelles de justice et de liberté.

Le sol algérien n’est pas un paillasson, lieu de résidence et de villégiature de despotes criminels. L’Algérie est la Mecque des révolutionnaires et non des dictateurs et criminels.

C’est pour toutes ces raisons que le FSA (Forum Social Algérien) lance un appel pour dire non à la visite du prince héritier Mohammad ben Salmane en Algérie, condamner l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et réclamer justice.

Pour le FSA,

Le comité de coordination

 

 




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Les Européens entérinent leur divorce avec le Royaume-Uni

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BREXIT

Les Européens entérinent leur divorce avec le Royaume-Uni

Les dirigeants européens ont donné leur feu vert dimanche à l’accord historique sur le départ du Royaume-Uni de l’UE, un divorce qualifié de « tragédie » par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker après une relation houleuse de plus de 40 ans.

Les 27 ont « endossé l’accord de retrait et la déclaration politique sur les futures relations » entre les deux parties, a annoncé sur Twitter le président du Conseil européen Donald Tusk, environ une demi-heure seulement après l’ouverture d’un sommet extraordinaire à Bruxelles.

L’inédit « traité de retrait », négocié pendant 17 mois dans la douleur entre Londres et Bruxelles, devra toutefois encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique avant d’entrer en vigueur.

Londres et l’UE vont tenter de nouer la relation « la plus proche possible » avec Londres après le Brexit, est-il écrit dans la courte « déclaration politique » également approuvée dimanche, qui sera jointe au traité de divorce, un pavé de près de 600 pages.

Voir le Royaume-Uni « quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie », a déclaré M. Juncker en arrivant au sommet.

« Il s’agit d’un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent », a plaidé de son côté la Première ministre britannique, dans une « lettre à la nation » adressée dimanche aux Britanniques.

« Je crois que Theresa May s’est battue pour un bon accord, et pour l’UE c’est un résultat acceptable », a jugé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, mettant en garde sur le fait que le Royaume-Uni ne doit pas espérer obtenir mieux que l’accord sur la table.

« Fragilité » de l’UE 

Les dirigeants européens ont remercié le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier pour avoir su « maintenir l’unité parmi les 27 Etats membres tout au long des négociations » avec Londres.

Le Brexit montre néanmoins que l’UE a besoin « d’une « refondation », a jugé le président français Emmanuel Macron, évoquant « un moment grave ». « Cela montre que l’UE a une part de fragilité » et « est perfectible », a-t-il ajouté, estimant que l’accord avec Londres était un « bon accord ». 

Dans la lettre d’invitation au sommet, M. Tusk a souligné que « personne n’a voulu vaincre personne, nous étions tous à la recherche d’un accord juste et équitable. Et je crois que nous avons enfin trouvé le meilleur compromis possible », se réjouissant que les 27 aient « passé le test de l’unité et de la solidarité ».

Cette unité s’est toutefois fissurée ces derniers jours, quand l’Espagne a fait planer la menace d’une annulation du sommet si elle n’obtenait pas des garanties écrites sur le sort de Gibraltar. Avant que Pedro Sanchez estime samedi après-midi avoir obtenu satisfaction.

Madrid a reçu des garanties écrites de la part de l’UE pour disposer d’un droit de veto sur tout futur accord entre l’UE et le Royaume-Uni concernant Gibraltar, un territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.

L’Espagne estime aussi avoir reçu l’assurance suffisante des autorités britanniques que de futurs accords de Londres avec l’UE n’engloberaient pas de manière automatique Gibraltar. 

« Je suis fière que Gibraltar soit britannique, je resterai toujours au côté de Gibraltar », a toutefois insisté Mme May, assurant que la position du Royaume-Uni sur la souveraineté du territoire « n’a pas changé et ne changera pas ».

Pêche « prioritaire » 

D’autres Etats membres avaient soulevé des inquiétudes dans la dernière ligne droite des négociations et demandé des garanties supplémentaires dans certains domaines, comme celui des futurs droits de pêche dans les eaux territoriales britanniques.

Ce sujet, cher à la France et à l’Espagne entre autres, n’a pas été résolu dans le traité de retrait, qui prévoit qu’il faudra conclure un accord au plus tard d’ici à la mi-2020. 

Mais, dans une déclaration annexée aux conclusions du sommet de dimanche, les 27 insistent sur le caractère « prioritaire » du dossier. Ils demandent qu’un accord soit « négocié bien avant la fin de la période de transition » post-Brexit prévue jusqu’à fin 2020 (mais qui pourra être prolongée). 

Cette déclaration aborde aussi d’autres questions sur lesquelles les 27 s’engagent à faire preuve de « vigilance » vis-à-vis de Londres dans la mise en oeuvre de leurs accords, comme celui de la « concurrence loyale » nécessaire dans le domaine économique.

L’UE et le Royaume-Uni ont mis 17 mois à s’entendre sur le « traité de retrait » du Royaume-Uni et la « déclaration politique » qui fixe le cadre de leurs relations post-Brexit, notamment sur le plan commercial.

L’accord de retrait règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l’UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord.

Auteur
AFP

 




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Abdelmoumen Ould Kaddour déçu par la baisse du cours du pétrole

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Déclaration

Abdelmoumen Ould Kaddour déçu par la baisse du cours du pétrole

Mauvaise nouvelle pour le gouvernement Bouteflika, le baril de pétrole est passé sous les 60 dollars alors l’APN vient à peine de voter la loi de finances 2019 pronostiquait des projections plus prometteuses.

C’est le PDG du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour qui vient d’avouer à demi-mots que le cours du marché mondial actuel n’arrange pas les affaires du gouvernement. Il a affirmé samedi à Alger que le prix du baril de pétrole oscillant entre 70 à 80 dollars, s’il restera à ce rythme pendant quelques années, « est plus juste pour l’Algérie, voire même pour l’ensemble des pays producteurs de l’or noir « . 

Mais, actuellement, a t-il ajouté, les prix sont entre 60 et 70 dollars, ce qui ne permettra même pas, au pays et au groupe, de faire des planifications et de se projeter dans le futur. C’est dire donc que la baisse actuelle du cours de l’or noir sur le marché mondial donne des boutons au gouvernement. La déception se lit d’emblée dans le propos du PDG de Sonatrach.

Interrogé sur les résultats de Sonatrach réalisés au titre de l’exercice de 2018, M. Ould Kaddour a avancé que les recettes du groupe seront meilleures que celles enregistrées en 2017.

Sur l’état d’avancement du projet portant révision de la loi sur les hydrocarbures, M. Ould Kaddour a indiqué que le processus de son élaboration se poursuit dans des meilleures conditions tout en affirmant qu’ »en 2019, l’Algérie aura une nouvelle loi sur les hydrocarbures. »

Mais, selon lui, en dehors de la révision de ce texte, les partenaires étrangers accordent un intérêt particulier à l’Algérie et au groupe Sonatrach, précisément.

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Avec APS

 




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