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samedi 20 septembre 2025
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L’Algérie et nos égarements

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Regard

L’Algérie et nos égarements

L’image tutélaire d’un président absent.

Manifestement rien ne fonctionne dans cette Algérie en perte de repères. Mais qu’est-ce qui se passe au juste? Pourquoi tout ça ? Voilà ce qui doit être aujourd’hui l’objet de notre examen de conscience.

La morosité s’est emparé de toute la société, nos jeunes sont déprimés, nos cadres sont dégoûtés, nos militants et nos journalistes préoccupés par la tournure autoritaire du régime, nos fellahs déçus de ces rentiers qui ne les regardent que quand les caisses sont vides, nos femmes inquiètes d’un pays qui se referme de plus en plus dans ses tabous et sa misogynie, notre diaspora en colère contre des tarifs de voyage excessifs qui l’empêche, en plein été, de regagner le bercail, etc. Et cerise sur le gâteau, certains prophètes de malheur nous parlent même maintenant de faillite. Mais de quoi ? De nous-mêmes ! De tout ce qui reste à cette Algérie, devenue réservoir de nos frustrations collectives.

Le décor n’invite, hélas, personne à l’euphorie et il va falloir maintenant nous demander ensemble pourquoi, en quelques mots, nous continuons à errer dans ce couloir du pessimisme pathétique, pourquoi nous formulons toujours négativement les choses, pourquoi nous nourrissons le soupçon, au lieu d’encourager ce qui est bon en nous, pourquoi nous choisissons de dire du mal et de dénigrer notre pays, au lieu d’en dire du bien. C’est cela qui doit nous ouvrir les yeux sur nous-mêmes d’autant qu’il nous met, sans aucune échappatoire possible, face à nos contradictions, nos incohérences, nos responsabilités. 

Nous sommes allés loin dans la division sociale en Algérie, nous avons laissé pendant longtemps prospérer la pauvreté et s’aggraver nos fractures internes, nous avons ignoré le savoir, la compétence, la culture, le génie, nous avons baissé les bras devant la dégradation du cadre de vie de nos citoyens, laissé les pires maux se généraliser, nous avons ouvert la voie à la médiocrité et à la médiocratie !

Puis, nous ne nous sommes pas débarrassés de nos anachronismes et de nos rhumatismes. Quel aveuglement collectif ! D’emblée, il nous faut faire le ménage à la maison, évacuer tout ce qui nous gêne dans nos démarches vers la résolution de cette crise monstre qui nous coupe l’oxygène, nous étrangle. Le défi n’est pas aussi impossible si l’on met un point d’honneur à souligner en caractères gras que toute réforme sociale passe par l’éducation, la transparence dans la gestion, le courage d’initiative, la critique constructive, le sérieux, l’objectivité, la bonne gouvernance… Au boulot, vite ! 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Un quatrième terroriste éliminé par l’ANP à Skikda

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Terrorisme

Un quatrième terroriste éliminé par l’ANP à Skikda

 Un quatrième terroriste a été abattu lundi et un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov et une quantité de munitions récupérés suite à l’opération de recherche et de ratissage menée par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la localité de Bissy, commune d’Azzaba, wilaya de Skikda, indique mardi le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. 

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à l’opération de recherche et de ratissage dans la localité de Bissy, commune d’Azzaba, wilaya de Skikda (5ème Région militaire), un détachement de l’ANP a abattu, le 30 juillet 2018, un quatrième terroriste et récupéré un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov et une quantité de munition », précise la même source.

Ainsi, le bilan de cette opération, qui est toujours en cours, s’élève à la neutralisation de quatre terroristes et la récupération de trois pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, un fusil semi-automatique de type Simonov et une quantité de munitions, conclut le MDN.  

Cependant, selon plusieurs sources, sept soldats ont perdu la vie au cours de ces combats.

Auteur
APS

 




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Qui sème le chaos récolte la tempête !

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Regard

Qui sème le chaos récolte la tempête !

Benyamin Netanyahu et Donald Trump : deux va-t-en-guerre.

Le chaos, une notion chère à la philosophie moisie du conservatisme continue à avoir des partisans comme si notre monde était toujours une jungle où la force brutale est un passage obligé pour solutionner un problème politique. Ses partisans provoquent eux-mêmes le chaos pour atteindre leur but politique.

Henry Kissinger fut un  »brillant avocat de cette stratégie politique (1). Cette ‘’subtile philosophie’’ prône donc le chaos pour faire bouger les lignes comme se plaisent à le dire ses idéologues. Kissinger mit en pratique cette notion dans le conflit Israël/pays arabes qui entraina le retrait d’Israël du Sinaï et d’une partie du Golan syrien (2).

Trump en boutefeux !

De nos jours, un autre républicain, mister Trump applique les  leçons de Kissinger en donnant un coup de pied dans la fourmilière dans le camp même de ses alliés (OTAN, guerre commerciale) sans parler de la Palestine où il ressemble à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ainsi cette politique du chaos, l’Occident aujourd’hui l’expérimente de nouveau au Moyen-Orient. Il pense réitérer son exploit de la première guerre mondiale quand cette région était alors sous la coupe de l’empire Ottoman (Accords Syces/Picot 1916). Sauf que beaucoup d’eau a coulé depuis dans le fleuve de l’Euphrate et, comme le disait le général Giap,  l’impérialisme est un mauvais élève, il n’apprend rien des leçons de l’histoire. Primo, en 1916 l’Occident vainqueur de la guerre 14/18 était le maître absolu de la région, manipulant une myriade de tribus pour créer des États qui le laissaient siphonner leur pétrole en contre partie d’une garantie de leur sécurité. Aujourd’hui, d’autres joueurs extérieurs à la région (Russie, Chine) mais aussi des acteurs autochtones qui ne ressemblent pas du tout aux féodalités de la belle époque de Sices/Picot (Iran, Irak, Syrie) déjouent d’ores et déjà son petit jeu avant de le ramener à la raison. Ainsi la ‘’géniale’’ trouvaille du chaos  est en train de se retourner contre cette Occident dont son arrogante certitude lui fait croire qu’il est dans son droit au nom de ses hautes valeurs ‘’politiques’’ et ‘’humanistes’’.  Fermons cette petite parenthèse pour nous pencher sur la nouvelle carte qui se dessine au Moyen-Orient sur le plan géopolitique et géostratégique.

1) Sur le plan géopolitique, on voit, d’ores et déjà, que nombre de pays qui ont foncé tête baissée derrière les USA /Israël tout en faisant ‘’plaisir’’ aux États féodaux du Golfe, descendre de quelques étages de leur piédestal. Cette ‘’mise à l’écart’’, ils vont la payer par une douloureuse facture sur le plan diplomatique et économique. Ils perdront leur influence politique et cerise sur le gâteau, ils verront, les milliards pour la reconstruction de la Syrie dévastée, leur passer sous le nez. Ils comprendront alors, si pour eux, l’argent n’a pas d’odeur, il n’en est pas de même pour les peuples qui mettent leur dignité au dessus de tout. En revanche, les pays qui ont assimilé l’intelligence de l’histoire voient leur horizon se dégager pour atteindre leurs objectifs en symbiose avec les réalités du monde en mouvement mais dont les buts sont aussi dictés à la fois par des impératifs de sécurité nationale et plus prosaïquement par des intérêts économiques. Les pays en question, jadis ‘’écartés’’ des routes de commerce et des mers chaudes, vont ainsi multiplier à l’avenir leurs capacités économiques et militaires de grandes puissances (re)devenues (Russie, Iran, Chine).

Ces bouleversements géopolitiques ont fait perdre leur latin à ‘’nos spécialistes’’  assistant au spectacle des alliances, ici contre nature, ailleurs insolites ou bizarres, entre acteurs dans la région. Comme à leurs habitudes, ces ‘‘spécialistes’’ le nez dans le guidon saoulent l’opinion avec leurs analyses à mille lieues des réalités des champs de bataille. Ils continuent à débiter leurs balivernes loin, très loin des faits historiques qu’ils moulinent avec les ‘’théories’’ de l’apparence des choses et de la technique banale de comparaisons incongrues.

Un peu d’ignorance mélangée à de la conviction quelque peu ‘’travaillée’’ leur assurent la paix de l’âme. Comme par exemple dénoncer le terrorisme (chez soi) qui se cache derrière une religion et fermer les yeux sur des ailleurs quand des pays soutiennent ouvertement et allégrement les mêmes terroristes. Il est vrai que le commerce juteux avec ces pays nécessitent que l’on fasse quelques sacrifices. Il est vrai aussi que dans leur représentation du monde, les morts n’ont pas le même prix… toujours la théorie du monde comme jungle livrée à la bestialité.

Quant aux bouleversements géostratégiques, il n’y a qu’a entendre les menaces des USA à l’encontre de l’Iran et la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen. Quant à Israël, il n’y a qu’à observer l’agitation diplomatique et militaire de son premier ministre et de son armée.l. Sur le plan diplomatique, les nombreux voyages de Netanyahou à Moscou et ses demandes de protections non pas aux USA (déjà acquises) mais à la Russie, sont des signes à la fois d’inquiétudes et de glissements des rapports de force.

Israël : la peur-panique

Oui les données stratégiques de la guerre ont changé et la peur panique d’Israël quant à la présence iranienne en Syrie en est la cause. Il faut avoir en tête la faiblesse stratégique d’Israël en raison de l’absence d’une profondeur géographique dans son territoire. Ironique paradoxe et arrogance maladive, Israël supplie, exige, mendie auprès de la Russie de lui garantir une  »profondeur stratégique » sur… sur le territoire de son pire ennemi, la Syrie. Un éloignement » géographique de 100 kms de l’Iran des  »ses frontières (2) )et qui plus est démunie de toute arme de type missile. Bref jusqu’ici,  Israël a compensé cette faiblesse ou handicap par deux facteurs, la suprématie de son aviation et la capacité à porter la guerre sur le territoire des autres. En 2006, la guerre au Liban contre le Hezbollah ouvre une fissure dans cette  stratégie. Le Hezbollah n’avait ni palais ni usines à perdre avec les bombardements de l’aviation ennemi.

En revanche de simples casemates d’où sortaient ses combattants a suffi à ces derniers de faire des ravages dans les colonnes de tanks israéliens Merkava. Leurs lance-roquettes faciles à manier et à déplacer mais néanmoins redoutables tombaient dans des campements militaires en Israël même. Cette guerre de 2006 a calmé les ardeurs de cette armée israélienne qui s’est abstenu depuis d’entrer au Liban quand et comme bon  lui semblait. Si le ‘’petit territoire’’ du Hezbollah au Liban fait réfléchir Israël, qu’en est-il de la Syrie installée dorénavant sur le plateau du Golan ayant la vue sur les kibboutz et les bases militaires israéliennes ? Si l’on ajoute son allié iranien lourdement équipés d’armes sophistiquées, il n’est pas difficile de deviner pourquoi Israël mobilise sa diplomatie et pourquoi son armée cherche des parades pour maintenir ses avantages stratégiques. Quand bien même son aviation garde sa suprématie dans les airs, elle n’a plus les moyens de se balader sans risque dans le ciel de la Syrie (DCA plus performante acquise chez son allié russe).

Et plus grave encore, comment faire la guerre en territoire ennemi plein de pièges et sans protection de l’aviation ? Et enfin, Israël a un ennemi invisible et redoutable, le TEMPS. Il lui difficile de faire une guerre longue pour des raisons liées à sa structure économique, démographique et la vulnérabilité de ses métropoles à portée de tir de missiles.Voilà donc les redoutables problèmes militaires et politiques à résoudre. Ce sont du reste ces problèmes à la fois militaires et politiques qui font réfléchir le gouvernement israélien avant d’envahir éventuellement Gaza infiniment plus fragile. Les militaires en bon stratèges donne la priorité au front nord syrien car faire la guerre à Gaza mobiliserait des forces sans réel but militaire et risqué sur le plan politique. L’opinion internationale ne comprendrait pas le pourquoi d’une guerre contre une population dans une prison à ciel ouvert alors que l’on s’abstient d’affronter au Nord le  »dictateur Assad ». En vérité, comme toujours, Israël n’écoute pas cette opinion internationale. Il écoute ses généraux qui font leur job de stratège. Aujourd’hui, ce sont eux qui poussent Nétanyahou à calmer le jeu à Gaza pour qu’ils puissent résoudre la difficile équation stratégique composée de variables inconnues, nombreuses et complexes. Révolu le temps où l’on pouvait détruire toute une aviation égyptienne stationnée sur un terrain à l’air libre. Fini le temps des agressions sans riposte de l’ennemi.

La guerre du Liban en 2006 et celle de Syrie depuis 2011 ont changé les données de la guerre. Leurs effets commencent à se faire sentir. Et ce n’est pas la théorie du chaos qui va venir en aide aux partisans de la force brutale. L’éternité si tenté qu’elle existe est un élément aléatoire dans l’art de la guerre et des rapports de force. C’est Giap qui a raison et non Kissinger. Et son élève Trump se familiarise peu à peu avec cette vérité.Il a commencé avec la Corée du Nord et aujourd’hui même, il continue avec l’Iran.

A. A.

Notes

(1) Henry Kissinger, secrétaire d’Etat de Nixon plus politique que diplomate ne raisonnait que selon le rapport des forces imposé par la brutalité et la puissance des moyens engagés. Il appliqua sa théorie au Vietnam dont le peuple coriace et résistant a fini par l’obliger signer la paix quand le ‘’grand’’ Kissinger pressentit que l’armée américaine allait connaître le sort des Français à Dièn Bièn Phu.

(2) »Ses frontières », c’est lui qui les trace comme le Golan occupé, réserve d’eau inestimable dans une région où l’eau a plus de valeur que le sang…

(3) En contrepartie de l’évacuation du Sinaï, l’Egypte signa un traité de paix avec Israël. Quant à la Syrie, elle refusa de suivre l’exemple de l’Egypte. C’est du reste une des raisons de la guerre actuelle qui a vu Israël aider les ‘’rebelles’’ pour occuper et garder ‘’éternellement’’ le Golan.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Sept soldats tués dans un accrochage avec un groupe armé à Azzaba

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Terrorisme

Sept soldats tués dans un accrochage avec un groupe armé à Azzaba

Lundi 30 juillet, sept soldats sont tombés dans un violent accrochage à Besi, dans la daïra de Azzaba, située dans la wilaya de Skikda, ont révélé plusieurs sources d’information. D’autres soldats ont été également blessés dans les combats.

S’il a annoncé l’élimination de trois terroristes dans un communiqué rendu public lundi, le ministère de la Défense reste silencieux sur les pertes de l’ANP au cours de ce ratissage.  

Le 14 février 2018, cinq militaires ont été tués et deux autres blessés dans l’explosion d’une mine à Tebessa.

Mais la plus grosse perte dans les rangs de l’ANP depuis l’embuscade a eu lieu à Aïn Defla en janvier 2015 où 14 soldats sont tombés dans une embuscade revendiquée par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Au moment où ces jeunes soldats menaient leur opération contre les terroristes, le ministre de la Justice, Tayeb Louh dissertait à Alger sur les vertus de la « réconciliation nationale ». 

Auteur
La rédaction

 




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Tiaret: rassemblement de familles des détenus politiques

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Protestation

Tiaret: rassemblement de familles des détenus politiques

Lundi 30 juillet. une dizaine de familles des détenus politiques, ont manifesté ce matin, entre 9 h et 11 h, place des martyrs ex « place Carnot », en soutien aux « prisonniers politiques », appuyé par les militants du mouvement Rached, Rafdh et le comité des familles des détenus en Algérie CFDA.

Pancartes à la main, ils ont lancé plusieurs revendications tels que : « libérez les détenus politiques », libérez-les, ils sont malades ». Ce rassemblement qui était prévu initialement pour le 28 juillet, coïncidant avec la journée internationale des disparus, a été reporté à lundi 30 juillet pour des causes organisationnelles.

Rappelons que plusieurs dizaines de personnes originaires de Tiaret sont détenues depuis de longues années. Nombre d’entre elles ont vu leur état de santé se dégrader. 

A Tiaret, à Alger, à Oran ou à Constantine, les familles se sont rassemblés cette année encore à la mémoire des disparus, brandissant dans la rue leurs photos, revendiquant « Vérité et Justice », seuls moyens de parvenir à un règlement juste du dossier des disparus. « Les familles de disparus comptent sur le soutien de la société civile pour enfin obtenir la « vérité » sur le sort de leurs fils, pères, frères…

Auteur
K. O.

 




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Ouyahia et Ould Abbes appellent Bouteflika à «accepter un sacrifice supplémentaire»! (Vidéo)

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Le FLN et le RND unis pour le pire

Ouyahia et Ould Abbes appellent Bouteflika à «accepter un sacrifice supplémentaire»! (Vidéo)

Le premier ministre Ahmed Ouyahia qui accueillait Djamel Ould Abbès au palais du gouvernement, a appelé dans une déclaration télévisuelle, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, « à accepter le sacrifice supplémentaire » du cinquième mandat. « Nous avons appelé par le passé et nous continuons de le faire, notre président à un nouveau sacrifice, afin de terminer son oeuvre et d’assurer la stabilité du pays », a déclaré sans rire Ahmed Ouyahia à la télévision algérienne.

Le secrétaire général du FLN verse naturellement dans le même sens, en insistant sur le désir de la « première force politique du pays qui est le FLN et de son allié naturel du RND », de voir Abdelaziz Bouteflika président pour un nouveau bail.

Par leur action concertée, les deux hommes, enterrent la « hache de guerre » et prouvent que lorsque leurs propre avenir et intérêts sont en jeu, ils sont capables de tout, surtout du pire, toujours au détriment du peuple et de intérêt de la nation !

En appelant au cinquième mandat, les deux hommes appellent le peuple et non Bouteflika à accepter un énième sacrifice. Seront-ils entendu cette fois-ci ? 

Auteur
B. Karima

 




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Cessez les poursuites contre Yezza ! Cessez les provocations !

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Pétition

Cessez les poursuites contre Yezza ! Cessez les provocations !

À Ghardaïa, le spectre de la provocation, que nous pensions enterré, refait surface. Le parquet près le tribunal de cette ville exhume un vieux statut Facebook, daté du 25 janvier 2014, pour poursuivre un citoyen originaire des Aurès. Il demande à ce qu’il soit emprisonné pour deux années et qu’une amende de 100 000 dinars lui soit infligée.

Quatre années et demie nous séparent de cette prise de parole que la justice exhibe, nonobstant le délai légal de prescription fixé à trois ans, pour appuyer des poursuites qui ne peuvent pas se prévaloir de la loi. Les anomalies qui entachent ce procès sont nombreuses et ne se limitent malheureusement pas à cette dérogation au délai de prescription. Elles s’étendent :

  • À une instruction menée exclusivement à charge, sans audition de l’incriminé.
  • Au non-respect des mesures conservatoires et préparatoires qui devait permettre de l’entendre (aucune convocation, aucun télégramme).
  • À une diffusion “initiée” de la commission rogatoire, envoyée par fax au seul aéroport Mohamed Khider de Biskra par lequel devait voyager le mis en cause.
  • À des erreurs grotesques dans l’énoncé des articles de loi invoqués à l’appui des poursuites.

Salim Yezza, c’est le nom du citoyen qui se trouve dans le collimateur de cette opération judiciaire, est natif de T’kout dans les Aurès. Au début des années 2000, il a été délégué du mouvement Citoyen dans sa ville. À ce titre il a eu à connaître la répression et à subir l’injustice. Il est connu comme un militant humaniste et progressiste, engagé pour la défense des libertés et défenseur inconditionnel de l’Amazighité. Depuis 2011, il est établi en France où il continue son engagement dans le mouvement associatif. Il est poursuivi en conséquence du subit intérêt que le procureur près le tribunal de Ghardaïa a porté, le 9 avril 2018, à son compte Facebook. Pourtant, à cette date, la région a renoué avec le calme et les publications que le magistrat arbore en trophée sont sorties de la temporalité de l’action légale.

Le procès engagé contre Salim Yezza, outre qu’il est un procès d’opinion juridiquement infondé, intrigue par l’opacité de ses finalités. Il intervient à un moment d’intenses tensions en hauts lieux. Un moment de luttes sourdes sur fond de Cocaïne Gate et de valse de responsables de tous rangs. Il s’apparente indubitablement à un coup de tison sur les braises encore fumantes des douloureux évènements qui ont endeuillé la vallée du Mzab.

Comme c’est malheureusement la tradition depuis le sombre été 1962, le système aurait-il, encore une fois, besoin de fomenter des troubles pour se repositionner en arbitre/pivot d’une société dont il entretient les clivages et nourrit les lignes de fracture ?

Né dans la violence, le système politique algérien se reproduit en elle et par elle, qu’elle soit matérielle ou symbolique. Le monolithisme factice qu’il s’emploie à imposer à une société riche d’une grande diversité culturelle ne peut se traduire que par le rejet de toute manifestation des différences, de toute aspiration à l’expression du droit à la différence.

Car, contrairement à ce qui se donne à voir par les temps qui courent, la société mozabite, tout particulièrement, fait l’objet d’un acharnement qui mobilise aussi bien les institution militaires, sociales, scolaires, religieuses, qu’économique et ce depuis plusieurs décennies.

C’est édifiés par les nombreuses expériences passées et attachés à la paix civile que nous citoyens, journalistes, intellectuels, appelons à la cessation immédiate des poursuites injustes engagées à l’encontre de Salim Yezza. Nous condamnons son arrestation et exigeons sa libération.

En outre, au moment où s’engagent les grandes recompositions en perspective de la prochaine présidentielle, nous appelons nos concitoyens à la plus grande vigilance. Nous mettons en garde contre le risque potentiel de multiplication de provocations qui viseraient à rééditer les douloureux évènements de Kabylie en 2001 ou de la vallée du Mzab en 2013-2014.

Malheureusement, les apprentis sorciers du régime ne désarment pas et seuls l’intelligence, la vigilance et le sens patriotique le plus élevé peuvent déjouer leurs desseins.

Liberté pour les détenus d’opinion !

À bas la répression et l’arbitraire !

Vive le combat pacifique pour une république démocratique et sociale.

Premiers signataires :

Mohand Bakir, militant (France) ; Amar Ingrachen, Journaliste, éditeur (Alger-Boumerdès) ; Amar Laoufi, universitaire (Tizi-Ouzou) ; Hocine Boumedjane, LADDH (Béjaia) ; Hassan Moali, journaliste (Alger) ; Mahrez Bouich, Professeur à l’Université de Bejaia, et vice-président de LADDH(Béjaia) ; Ahmed Rouadjia, sociologue (Msila) ; Noël Boussaha journaliste rédacteur web (France) ; Fares Kader Affak, Initiateur du café littéraire le sous marin (Alger) ; Bachir Dahak, professeur de droit (France) ; Said Oussaid, journaliste-écrivain (Oran) ; Belkacem Boukherouf, économiste (Tizi-Ouzou) ; Kamel Eddine Fekhar , Militant des droits de l’Homme, médecin (Ghardaia) ; Kacem Soufghalem, Militant des Droits de l’Homme (Ghardaia)

 

 




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Trois terroristes abattus par l’ANP à Skikda

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Sécurité

Trois terroristes abattus par l’ANP à Skikda

Trois terroristes ont été abattus lundi à Azzaba (Skikda), suite à une opération de fouille et de recherche menée par un détachement de l’Armée nationale Populaire (ANP), qui a récupéré également des armes et une quantité de munitions, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste, et suite à une opération de fouille et de recherche dans la localité de Bissi, commune de Azzaba, au niveau du Secteur militaire de Skikda (5ème Région militaire), un détachement de l’ANP a abattu, aujourd’hui 30 juillet 2018, trois terroristes et récupéré un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, un fusil semi-automatique de type Simonov et trois chargeurs garnis de munitions », précise la même source.

Dimanche, selon un autre communiqué du MDN, « le terroriste Abarzoulegh Aïssa dit « Abou Ibrahim » s’est rendu, ce matin du 29 juillet 2018, aux autorités Militaires de Tamanrasset en 6e Région Militaire, en possession d’un pistolet mitrailleur de type kalachnikov et de quatre (04) chargeurs de munitions garnis ». La même source nous apprend que ce terroriste avait rallié les groupes terroristes en 2014. 

Auteur
APS

 




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Comment être hurleur de raï ?

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La chronique-naufrage 

Comment être hurleur de raï ?

Le raï est un genre très célèbre en Algérie et dans d’autres pays. C’est une expression vive et crue des émotions. Un miroir qui reflète le quotidien et le déconstruit en même temps. Et ce double jeu procure un plaisir doux-amer. 

En Algérie, il y a chanteur de raï et hurleur de raï. Grande différence. Le premier est un artiste qui laisse une empreinte par son talent. Il y a plusieurs noms algériens, d’hier et d’aujourd’hui, qui bercent les âmes par leurs chansons éternelles. Il est facile de les reconnaître, sans citer de noms. Pour lui, le raï est un art. 

Le hurleur de raï est un commerçant qui a décidé d’exploiter son oisiveté en hurlant des phrases éphémères. Pour lui, le raï est un commerce vocal. 

Le chanteur de raï, comme tout artiste, est un être qui souffre en silence dans un pays où l’art et le beau agonisent. C’est un éternel Albatros ! Le hurleur est en revanche un être riche et heureux. 
Comment être un hurleur de raï ? 

Il ne faut pas chercher la définition et l’histoire du raï. Cela n’a pas d’importance. La recherche est faite pour les intellectuels qui perdent leur temps en fouillant la science. Il suffit, un jour de routine et de malaise, d’aller hurler. Cela démarre très souvent dans les cafés et trottoirs, deux endroits qui reflètent l’état d’un pays assis depuis l’Indépendance.

Il faut avoir un look aguicheur. Non pour des questions stylistiques mais pour attirer l’attention. Par exemple : teindre les cheveux et les lécher à la kératine, fixer un piercing sur l’oreille ou le nez, et porter des chaussures impaires. En Algérie, la réussite dépend du paraître, non de l’être parce que le pays sacralise l’illusion et le faux. 

Il faut connaître quelques concepts du surréalisme. Ce mouvement permet d’exploiter l’inconscient. Il faut donc hurler des phrases simples, sans cohérence, et sans sens même. Celui-ci viendra après. Le client trouvera un plaisir à découvrir l’étrange et l’irrationnel. Et comme le montrent les héritiers d’André Breton, plus une création est étrange plus elle attire l’attention.
Il faut connaître aussi le langage des oiseaux. Mais le hurleur ne doit pas lire « La Conférence des oiseaux » d’Attar et se casser la tête avec Simorgh et les méditations soufies. La lecture est une malédiction dans les pays où l’ignorance est sacralisée. Il suffit de se promener dans un parc ou dans une forêt pour découvrir des onomatopées d’oiseaux et les insérer ensuite dans la chanson hurlée comme « tiw-taw », « wit-wit », « tac-tac », « dar-dar », « ber-ber »…

Il faut hurler essentiellement dans les cabarets. Une soirée dans ces endroits permet de gagner le salaire halal d’un ministre. Cela permet aussi de rencontrer de hauts responsables du pays qui viennent fuir, pendant des heures, leur humanité polluée par la corruption. 

Le hurleur du raï doit avoir le syndrome du selfie pour être proche de ses fans. Il faut prendre des photos partout et les publier ensuite sur les réseaux sociaux. Par exemple des photos avec poteaux d’électricité, au volant, dans le hammam, dans les toilettes, au café, ou près du réacteur d’un airbus.

Il faut que le hurleur accepte l’invitation des « Caméras cachées » à la télé. Il doit y livrer ses secrets et se laisser humilier pour le seul objectif de la médiatisation. 

Après des mois de travail, le hurleur devient célèbre et riche. Il a une belle villa, une somptueuse voiture, un compte bancaire exagérément rempli, et un passeport tatoué par les divers voyages…

Enfin, il est temps que le hurleur du raï se repente. Il a eu tout ce qu’il voulait. Ça suffit. Maintenant, il se fait inviter dans une émission islamiste pour annoncer sa « démission » du raï et son engagement dans le Chemin d’Allah. Il peut commencer un autre travail : muezzin ou « Mounchid », c’est-à-dire un hurleur de chansons islamistes. 
 

 

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur 

 




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Hachemi Cherif, ton combat d’hier éclaire celui d’aujourd’hui !

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Hommage

Hachemi Cherif, ton combat d’hier éclaire celui d’aujourd’hui !

Hachemi, tu nous as dit adieu un 2 août 2005, après avoir livré un combat courageux contre la maladie. Ton absence, trou noir de notre existence, est toujours un abîme de douleur et d’amertume. Mais contre toute attente, les 13 ans de séparation et de solitude nous ont endurcis et renforcés dans notre détermination au combat. Nous voulions peut-être Hachemi te rassurer en te démontrant que ton héritage est toujours vivant !

Malheureusement, la situation du pays a empiré et les horizons du sursaut et du redressement ont sombré dans les brumes épaisses de l’incertitude. La nation demeure la variable d’ajustement d’un pouvoir qui a fait de la prospérité du peuple l’angle mort de ses objectifs. La polarisation des richesses ne fait que s’accentuer dans la société en opposant dans un quotidien insupportable les ilots de l’opulence aux territoires meurtris par la misère et la maladie.

Bien évidemment, l’Algérie aurait pu connaître une trajectoire bien meilleure mais un système fonctionnant sur la prédation et la corruption, arcbouté sur une gouvernance où culminent la gabegie, l’incurie et le népotisme, a réussi pour l’instant, à ajourner ses attentes et ruiner ses espoirs.

Première victime de ce système, la jeunesse est dépossédée de ses rêves et spoliée de son avenir. Assiégée par un chômage massif, elle succombe souvent dans la drogue ou la prostitution, sinon dans la tentation du suicide ou de l’exil, à la recherche d’un ailleurs improbable.

Les femmes quant à elles, vivent toujours dans des rapports où misogynie et harcèlement sont souvent le lot du quotidien. Un événement récent en souligne toute la brutalité. En effet, il y a quelques semaines, un islamiste a décidé d’administrer une correction musclée à une femme dont le seul crime a été de s’adonner à son activité sportive préférée : le jogging.

Pour parachever le tableau de l’horreur, un autre incident bien plus grave encore, est venu assombrir la journée de cette jeune sportive puisque des agents de police auprès desquels celle-ci s’était plainte, ont pris carrément le parti de…l’agresseur !? Croyant trouver aide et protection auprès d’eux suite à son passage à tabac, la victime s’est vue infliger…un discours moralisateur chargé de haine à l’endroit des femmes !? Que la mobilisation qui s’en est suivie serve d’exemple à la société entière pour dénoncer cette violence, fusse t-elle individuelle ou institutionnelle !

Un climat d’intolérance exacerbée par le « diviser pour régner » d’un pouvoir retors a multiplié les œillères dans les mentalités, élevé les murs de la haine dans les esprits et allumé les feux de la discorde entre régions du pays. Son objectif : briser la fraternité séculaire dans laquelle a été forgée l’unité pour rester toujours maître du jeu politique. Sinon comment expliquer les arrestations de patriotes au M’zab, en Kabylie et aux Aurès ?

Ce jeu particulièrement malsain est générateur du pire. Instrumentaliser les identités à des fins politiques, conduira fatalement aux guerres de religion et à la partition du pays. Lutter efficacement contre le tribalisme, faire barrage au racisme, dénoncer les étroitesses régionalistes, c’est non seulement respecter les minorités culturelles, religieuses ou ethniques mais c’est aussi transcender les différences pour les inscrire toutes dans le creuset d’une nation, une et indivisible, fondée sur des bases républicaines trempées dans les valeurs universelles, où l’individu n’est plus un figurant ou un spectateur mais un citoyen qui se construit dans le débat et l’expression d’une parole librement assumée. C’est à ces conditions que l’Algérie préservera sa stabilité et sa cohésion et lèvera à coup sûr l’hypothèque de l’effondrement.

Heureusement camarade, que tu as eu le temps et surtout la force de nous transmettre les fruits d’une analyse puissante et pertinente! S’il y a bien un trait de génie à te reconnaître, c’est celui d’avoir saisi très tôt ce qu’est l’islamisme politique. Tu en as compris la nature profonde, mis à nu sa duplicité et identifié comme une idéologie fasciste. Tu es arrivé à la conclusion définitive que le système n’est plus réformable. Sa place, clameras-tu est dans la poubelle de l’Histoire! C’est ce que tu as magnifiquement synthétisé dans ta célèbre formule de « la double rupture » dont la justesse politique est toujours d’une brûlante actualité!

Ce qui est terrible Hachemi, c’est que les partis démocrates, n’ont tiré aucune leçon des épreuves par lesquelles l’Algérie est passée ! Comme si un torrent de sang n’avait pas coulé et que le pays n’était pas exsangue ! Au lieu d’être dans la communion et privilégier l’échange réciproque au sein de la même « famille qui avance », ces traîtres sont, sans exception dans la lune de miel avec le pouvoir et les islamistes. L’image qu’ils renvoient au peuple est consternante mais malheureusement, cette alliance contre-nature trouve son explication dans le renoncement aux principes et l’opprobre de l’allégeance. Les capitulards, vois-tu Hachemi se retrouvent toujours à table avec leurs bailleurs de fonds!

Hachemi, nos ennemis ont voulu enterrer tes idées ! Ils ont oublié juste un détail ! Les tiennes ont la vertu de la semence. Elles ne demandent qu’à germer pour donner les bourgeons des printemps à venir. En effet, un nouvel espoir a ouvert le champ des possibles. Le Collectif de coordination et de liaison des démocrates (CCLD) vient d’être créé. La première pierre à cette structure a été posée le 18 mai 2018. Son objectif essentiel est de lever les équivoques pour mettre un terme à l’atomisation de nos forces et de promouvoir une ligne stratégique commune.

Cette convergence de forces progressistes et modernistes est à ses premiers balbutiements car tout est à construire et à consolider. Conscients que le chantier est titanesque, sa mise en œuvre et son aboutissement exigeront beaucoup de pugnacité, d’opiniâtreté et de lucidité politique. Mais cet acte fondateur semble de bon augure puisqu’une dynamique fédératrice est en train d’émerger sur le terrain et que de plus en plus de camarades s’y rallient.

C’est en renforçant l’organisation que nous agrègerons le maximum de forces autour de nous, nous deviendrons attractifs auprès de nos camarades, nous pèserons de tout notre poids sur le rapport de force, nous infléchirons le cours des événements et nous incarnerons au bout de nos efforts une alternative politique crédible.

Evidemment, dès que ce processus sera correctement enclenché et que l’organisation aura atteint sa masse critique, il n’y aura plus de sens à garder la structure organique du PLD en tant que telle.

Hachemi! Sois confiant! En dépit de tous les obstacles, nous te faisons le serment de poursuivre ton combat et de hisser haut l’emblème de tes rêves !

Plus que cela, nous déploierons tous nos efforts pour contribuer au rassemblement de tous les patriotes de l’arc républicain dans le cadre d’une transition républicaine pacifique pour faire de notre Algérie un pays éligible à la paix et au développement.

Une gerbe de fleurs sera déposée sur ta tombe au cimetière Miramar (Bologhine-Alger) ce vendredi 3 août 2018 à 10 heures à Alger au cimetière de Miramar (Bologhine).

Alger le 30 juillet 2018,

Le Bureau National du PLD.

 




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