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dimanche 13 juillet 2025
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« L’armée doit jouer son rôle ! »

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Non à l’aventure de la présidentielle de 2019

« L’armée doit jouer son rôle ! »

Les premiers Mai se suivent et se ressemblent en Algérie. Le pays est dans une morosité pesante et l’humeur des travailleurs n’est plus à l’optimisme. L’Algérie entière transpire la colère. Contestations et foyers d’incendie s’y multiplient. Le système fissuré fuit de toute part. Après un torrent de désillusions, le peuple algérien avance dans un véritable champ de mines vers un avenir hypothétique. Un contexte international explosif, une impasse politique interminable et l’absence totale de projet national en sont les causes principales.

Dans un contexte aussi toxique, la situation sociale de très larges couches de la population, classe moyenne comprise, est alarmante d’autant que la morsure du chômage est particulièrement douloureuse. Celui-ci touche largement la jeunesse et n’épargne pas les diplômés. Depuis que la monnaie nationale plonge, la situation s’est aggravée et le pouvoir d’achat s’est effondré.

Les circuits de l’économie informelle sont devenus la porte d’entrée principale de l’argent sale. Le marché noir a phagocyté des pans entiers de l’activité nationale. Signe de puissance, c’est l’économie informelle qui décide de la parité du dinar avec la devise étrangère, fixe les prix du marché et nargue de ses pouvoirs tentaculaires l’économie du pays. L’Etat est dans l’impossibilité de réguler le marché et assiste passivement à l’envol des prix, abandonnant ainsi le citoyen aux appétits féroces de commerçants peu scrupuleux. C’est ce qui explique que la grogne soit généralisée et que les grèves éclatent dans de nombreux secteurs vitaux du pays.

L’une des grèves les plus emblématiques est celle des résidents de médecine. Celle-ci a pris une nouvelle tournure depuis le 29 avril avec le ralliement des professeurs au mot d’ordre de grève illimitée. Celle-ci dure depuis plus de 5 mois et pose des questions essentielles de santé publique. En effet, l’hôpital public a été abandonné par l’Etat. Vidé des médecins les plus expérimentés (maitres-assistants et professeurs), partis souvent grossir les rangs du privé national ou carrément à l’étranger, il est géré de façon archaïque et asphyxié financièrement. C’est pourquoi il est à l’agonie ! Comment dans de telles conditions est-il possible à un personnel soignant sous payé et sous qualifié, d’assurer le quotidien des soins. Dans l’hôpital public la prise en charge des patients tient toujours du parcours du combattant !

Un autre secteur vital focalise des luttes aux enjeux stratégiques : l’Ecole. Celle-ci se heurte à deux obstacles majeurs. D’une part, elle est prise en otage par un courant obscurantiste qui lui interdit toute ouverture à la modernité, d’autre part elle demeure inégalitaire. Le réseau scolaire n’est pas aussi dense que l’exigent les besoins et très souvent, faute de cantines, les enfants vont le ventre creux à l’école.

Au plan international, l’agression tripartite de la Syrie du 13 avril 2018, conduite par les Etats unis d’Amérique, la Grande Bretagne et la France est gravissime. Non seulement, elle a été menée en dehors du cadre légal de l’ONU, mais elle s’inscrit dans la droite filiation de la casse d’Etats reconnus au plan international, tels l’Afghanistan, l’Irak, le Soudan, la Syrie ou la Libye. Les conséquences de ces guerres sont désastreuses: Elles ont armé dangereusement les groupes terroristes qui menacent nos frontières et ont conduit à l’avènement de l’Etat islamiste : Daesh. C’est pourquoi, cette nouvelle agression résonne comme un avertissement à l’endroit de tous les pays qui oseraient contester à l’avenir les choix de ces va-t-en-guerre. Celui de la Maison Blanche est plus qu’inquiétant parce qu’il est dans une sinistre mécanique belliqueuse mais Macron ne l’est pas moins.

En effet, des bruits de botte se font entendre à la frontière marocaine ! Et d’aucuns s’interrogent sur les liens de cause à effet de ces mouvements de troupes et de la réunion qu’ont tenue le 10 avril à Paris dernier, le Président français et le Roi du Maroc lors de la visite du prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane en France.

Le danger serait-il à nos portes ? Le plus atterrant est que la classe politique algérienne est d’une inconscience criminelle. Elle n’a pas pris la mesure du cataclysme qui guette l’existence même du pays et son unité. Elle demeure enferrée dans les calculs électoralistes et les enjeux politiciens. Ni la situation sécuritaire qui est pourtant alarmante, ni l’impasse politique dans laquelle est enlisé le pays ne semblent l’effrayer outre mesure. Pourtant, la santé du président est préoccupante, la succession politique incertaineet l’économie en panne.

Jusqu’à quand le pouvoir va-t-il se contenter d’un système qui ne vit que de rentes ? Les blocages du pays ne sont pas dus exclusivement aux seules faiblesses d’un homme, aussi haut placé soit-il. La maladie du pays est beaucoup plus profonde, c’est celle du système. Le pays a besoin d’institutions fortes, démocratiquement élues et normées aux valeurs de la rationalité et de la compétence. Comme le disait le regretté Hachemi Cherif « Ce n’est pas la question du pouvoir qui est fondamentalement ni principalement en jeu, mais la question de l’Etat, de son contenu et sa forme ».

Le crash de l’avion militaire du 11 avril dernier a soulevé une vive émotion dans le pays. Les témoignages de sympathie que l’Algérie entière, d’est en ouest comme du nord au sud, a manifesté à l’égard de dizaines de soldats et de leurs familles, fauchés par cet accident ont été exceptionnels et à la mesure de l’attachement et le respect que le peuple voue à son armée. Ce n’est que justice car notre peuple sait pertinemment que l’ANP est l’épine dorsale du pays et son dernier rempart.

Le PLD considère que « l’élection » présidentielle prévue en 2019 n’est pas la solution à la crise. Bien au contraire, celle-ci risque d’ouvrir une brèche à une aventure incontrôlable et d’hypothéquer dangereusement l’unité du pays. C’est pourquoi, le PLD prône une sortie de crise confortée par l’ANP. Grâce au crédit dont jouit l’institution militaire auprès du peuple, les forces patriotiques en synergie avec l’ANP seront en mesure de mener pacifiquement une transition républicaine dont le but essentiel sera de consacrer la rupture définitive avec le système, condition sine qua non pour entamer une voie salutaire vers la construction de l’Etat de droit.

Le Bureau National du PLD.

Auteur
PLD

 




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Le président Bouteflika : L’Algérie « viendra, par l’aide du Tout Puissant, à bout de ses difficultés financières »

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Message à l’occasion du 1er Mai

Le président Bouteflika : L’Algérie « viendra, par l’aide du Tout Puissant, à bout de ses difficultés financières »

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, mardi, un message aux travailleurs algériens à l’occasion du 1er mai, Fête internationale du travail, dont voici la traduction du texte intégral: « Au nom d`Allah Clément et Miséricordieux, Que les prières et la paix d`Allah soient sur Son Messager,

Mesdames, Messieurs,

Je tiens à adresser, tout d’abord, mes salutations chaleureuses et mes félicitations fraternelles à l’ensemble des travailleuses et travailleurs à l’occasion de notre célébration de la Fête internationale du Travail.

La célébration de la Fête internationale du Travail est une halte importante pour les travailleurs du monde entier, de par ce qu’elle porte comme significations et objectifs qui diffèrent en fonction des époques et des pays.

A l’émergence de cette ère de lutte (ouvrière) dans les pays développés, les travailleurs de l’Algérie souffraient, comme le reste de notre peuple, des affres du colonialisme destructeur et de l’oppression et de l’exploitation des potentialités humaines et matérielles de notre pays au service de l’économie coloniale.

Aussi, était-il évident de voir les travailleurs algériens, aussi bien en exil que dans le pays, à l’avant-garde du mouvement national de revendication de l’indépendance de la patrie et de voir la classe des ouvriers au cœur de la Glorieuse révolution de Novembre, la révolution des opprimés pour le recouvrement de tous les droits.

Aujourd’hui, nous célébrons avec déférence et humilité la lutte menée par les travailleurs et travailleuses pour la libération de la patrie. Des travailleurs qui étaient à l’avant-garde de l’épopée de la Glorieuse révolution de Novembre et qui ont consenti d’énormes sacrifices et un grand nombre de martyrs, dont Aissat Idir est le symbole.

Mesdames, Messieurs,

Au lendemain de l’indépendance, les travailleurs et travailleuses ont été le pilier et le moteur de l’édification de l’Etat national.

Souvenons-nous de l’ampleur des défis qui se posaient à notre peuple les deux premières décennies de l’indépendance, lorsque nous avions commencé à poser les fondements de notre Administration nationale, lorsque nous nous préparions à sortir du néant la première fournée de nos usines, mieux encore lorsque nous avions procédé avec audace et conviction, à la nationalisation de nos hydrocarbures.

Il est vrai que l’Algérie a réussi à relever ces défis grâce à la clairvoyance de sa Direction de l’époque, entièrement composée de nos moudjahidine, les artisans de la Révolution. Mais, force est de constater que cette réussite a été aussi le fruit de la mobilisation et de la détermination des travailleurs et travailleuses, particulièrement dans les moments difficiles.

Cette étape a laissé des enseignements fondamentaux desquels nous devons aujourd’hui puiser le nationalisme et la mobilisation sincère pour relever toutes sortes de défis.

Les travailleurs ont confirmé encore leur fidélité à ces mêmes valeurs lors que le devoir national a appelé à la sauvegarde de la République, de ses acquis et de l’indépendance nationale.

Je saisi cette occasion pour m’incliner à la mémoire des martyrs du devoir national durant la tragédie nationale et leur résistance pour que l’Algérie demeure débout. Le chahid Abdelhak Benhamouda est l’un des grands symboles de ces valeureux nationalistes, qui ont sacrifié leur vie pour l’Algérie.

Mesdames et Messieurs,

Une fois que l’Algérie s’est rétablie grâce à la Concorde civile et à la Réconciliation nationale, nous avons mis à profit cette bénédiction pour lancer le chantier de la reconstruction nationale, un chantier que nous avons inscrit dans l’esprit de la Déclaration du 1er novembre 1954 et ses objectifs consistant en l’édification d’un Etat démocratique à dimension sociale conforme aux principes islamiques. Un Etat dont la devise est fierté et dignité pour tous les Algériens et Algériennes.

Nul ne peut, aussi ingrat et aussi injuste soit-il, nier les réalisations de l’Algérie, ces deux dernières décennies, dans tous les domaines du développement et de réformes.

Au plan politique, la consolidation de notre système démocratique pluraliste et la promotion des droits et libertés ont été couronnées par l’amendement constitutionnel de 2016.

Dans le domaine social, l’Algérie a rattrapé les retards cumulés du fait des crises multiformes. Ainsi, nous avons réalisé des millions de logements et avons considérablement réduit le chômage, qui est loin aujourd’hui de son taux alarmant du début de ce siècle, et nous continuons nos efforts pour l’amélioration de ces résultats.

L’Algérie a progressé également dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement ainsi qu’en matière de prestations sociales, d’amélioration du niveau de vie de la population et de renforcement de sa classe moyenne.

Dans le domaine économique, notre pays a enregistré, au cours des deux dernières décennies, un saut qualitatif dans le perfectionnement de nos capacités agricoles, la création de centaines de milliers de moyennes entreprises et la consolidation de nos infrastructures de base. De même que le revenu global du pays a augmenté et la croissance économique est en constante évolution, même si son taux demeure insuffisant.

Le mérite de toutes les réalisations accomplies par l’Algérie, ces dernières années, revient en premier lieu à nos travailleurs et travailleuses dans les chantiers, les fermes et les bureaux, et dans l’ensemble des sites de construction et d’édification.

Hommage, encore une fois, à toutes les travailleuses et travailleurs de l’Algérie pour leur effort et participation à l’édification économique et le développement de notre jeune pays par rapport à d’autres pays émergents.

Nous devons également souligner les résultats du progrès économique et sociale atteint par l’Algérie, tout au long de ces dernières années, et leur répartition au profit de la société partant de notre attachement au caractère social de l’Etat.

Outre la création de postes d’emploi et l’amélioration des conditions de vie en matière de logement, d’enseignement et de prise en charge sanitaire, l’Etat veille à apporter un grand soutien aux prix d’un nombre important de besoins de première nécessité et de prestations sociales, un soutien représentant dans ses différentes formes plus de 30 milliards de dollars annuellement.

Mesdames et Messieurs,

Le processus d’édification nationale que nous avons enclenché après le rétablissement de la paix et de la sécurité est confronté, depuis quelques années, aux effets des fluctuations de l’économie mondiale et de la chute des prix du pétrole. Des répercussions qui induisent une baisse des capacités financières de l’Etat et qui nous interpellent quant à notre dépendance excessive, à ce jour, aux hydrocarbures.

J’ai tenu, face à cette situation, à ce que notre processus de développement ne soit pas arrêté ou remis en cause et veillé au maintien des principes de notre politique sociale.

En dépit de ces difficultés, l’Etat poursuit la dépense dans les domaines social et culturel, la réalisation des infrastructures de base et des logements et l’encouragement de l’investissement par des avantages importants au dépend des revenus du trésor public.

A ce titre, notre conviction est grande en nos potentialités économiques qui requièrent de nous davantage de réformes, de rationalisation de nos méthodes et de mobilisation de nos capacités.

Quant aux réformes, nous nous attelons à la concrétisation d’un ambitieux programme cautionné par le peuple dans ce domaine.

Les difficultés financières actuelles de l’Etat sont devenues un facteur incitant à davantage de bonne gouvernance et de rationalisation des dépenses publiques et j’y veillerai personnellement.

A nous de faire émerger le large potentiel économique de notre pays dans tous les domaines afin de renforcer les conditions de vie de notre peuple, donner à notre pays le droit aux échanges économiques internationaux et réduire la dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures.

Face à tous ces défis, l’Algérie dispose d’un cadre tripartite de dialogue et de complémentarité des efforts entre l’Etat, les travailleurs et le patronat. Un cadre qui s’est cristallisé à travers la charte de partenariat économique et sociale. Une charte dont les avantages ont été salués par les instances internationales du monde de travail, appelant à en faire un modèle pour les autres pays.

Aujourd’hui et à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du Travail, j’exhorte les signataires du Pacte économique et social à un sursaut pour travailler ensemble au service de l’Algérie et de la prospérité de son peuple.

J’appelle ici le Gouvernement à continuer à associer ses partenaires économiques et sociaux à la mise en œuvre de leur pacte commun, à la promotion des réformes et à la relance du développement économique et social.

J’appelle également le partenaire économique à davantage de mobilisation étant donné que l’entreprise économique est le levier essentiel de l’économie et l’instrument par excellence pour améliorer la qualité, gagner la compétitivité et ouvrir à notre produit économique les marchés internationaux.

Je m’adresse aux travailleurs et travailleuses les appelant à plus de mobilisation pour parfaire la performance et remporter la bataille du développement dans le contexte d’une impitoyable concurrence mondiale. Nos travailleurs et travailleuses peuvent s’enorgueillir des résultats réalisés en termes de développement du pays et ils sont en droit d’aspirer à davantage d’acquis sociaux.

J’appelle les partenaires du Pacte économique et social de croissance à faire prévaloir le dialogue sérieux et constructif afin de surmonter tous les conflits dans le cadre de la loi, en tenant compte de la difficulté de la conjoncture financière que traverse le pays, une difficulté qui touche également à de nombreuses entreprises économiques.

J’invite la Tripartite à mettre à profit ce dialogue pour la promotion de l’intégration et de l’efficacité au service la continuité de notre processus national d’édification de l’Algérie de la fierté et de la dignité, une Algérie qui viendra, par l’aide du Tout Puissant, à bout de ses difficultés financières actuelles, une Algérie qui continuera à améliorer les conditions de vie de tous ses citoyens, sans exclusion aucune, une Algérie qui demeurera fidèle au caractère social de notre Etat.

J’aimerais en fin réitérer mes félicitations à mes frères et sœurs Travailleurs à l’occasion de leur fête, leur souhaitant la réussite dans leur vie et la prospérité et la stabilité à notre chère patrie.

 

Auteur
APS

 




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Sans surprise, Abdelmadjid Sidi Saïd en appelle à un 5e mandat pour Bouteflika

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Présidentielle 2019

Sans surprise, Abdelmadjid Sidi Saïd en appelle à un 5e mandat pour Bouteflika

C’est sans surprise, la mécanique est connue des Algériens depuis le viol de la Constitution en 2008. Les appels se multiplient dans l’écurie du clan présidentiel en faveur d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Il y a eu Ould Abbès, Ahmed Ouyahia, maintenant vient le tour de l’autre indéboulonnable Abdelmadjid Sidi Saïd, SG perpétuel du syndicat UGTA. 

Profitant de la fête du travail, il lance, devant plus de 2000 travailleurs, son appel au président Bouteflika. Ajoutant formellement qu’il allait remettre sa requête au ministre de l’Intérieur pour qu’il la transmette en main propre au chef de l’Etat. 

Voilà, Sidi Saïd qui ne voit plus Abdelaziz Bouteflika lui demande avec insistance quand même d’être le candidat pour un énième mandat présidentiel. 

Auteur
La rédaction

 




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L’USM Bel Abbès : comme en 1991 !

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La JSK perd en finale de Coupe d‘Algérie

L’USM Bel Abbès : comme en 1991 !

Le trophée de Dame coupe ira pour la deuxième fois à Sidi Bel Abbes. Les enfants de la Mekerra refont le coup aux Kabyles, comme en 1991.Une consécration méritée au vu de la physionomie de la rencontre.

Sur la pelouse du 5-Juillet, la JSK pourtant favori des pronostiqueurs, est passé complètement à côté de son sujet. Les circonstances ont sans doute fait que les Canaris n’ont pas eu ni les ressources ni le temps de rentrer dans leur match. Le temps justement, c’est ce qui a joué un mauvais tour au capés de Bouzidi puisque après deux minutes de jeu à peine, ils seront menés à la marque. Sur un contre bien mené, Belahoual se joue de la charnière centrale kabyle pour loger le cuir au fond des filets de Malik Asselah. Cueillis à froid, les camarades de Yettou vont complètement perdre leur football.

Même cette grinta que leur a inculqué Bouzidi ces dernières semaines n’y est pas face à l’USM Bel Abbès. Le fait de mettre en exergue les difficultés et failles des Kabyles n’enlève rien au mérite des hommes de Cherif El Ouazzani. Meilleure techniquement et tactiquement, l’équipe de Bel Abbes gagne la bataille du milieu.

Solides derrière également, les coéquipiers de Zouari opèrent par des contres rapides qui mettront a rude épreuve une arrière-garde composée pourtant de Belkalem et Saadou. Durant toute la première mi-temps, le gardien Toual n’a pas eu à étaler son talent tant jamais il n’a été véritablement inquiété par les attaquants kabyles. Usant de ballons aériens, la JSK avait toutes les difficultés du monde à construire la moindre attaque placée. On s’attendait à ce que Bouzidi trouve les solutions en seconde période, mais comme au coup d’envoi de la première mi temps, c’est encore l’USMBA qui trouvera la faille dans la défense kabyle pour inscrire le deuxième but par le même Belahoual au terme d’un superbe une-deux avec Zouari. Une action d’école qui prouve si besoin en est que les gars de l’ouest savent manier le ballon.

A deux à zéro, les carottes semblaient bien cuites pour les Kabyles d’autant plus qu’à plusieurs reprises, cette équipe de Bel Abbès était a deux doigts de planter une troisième banderille. Mais comme Dame coupe aime entretenir le suspense, la JSK va parvenir à réduire la marque grâce à Adel Djerrar qui reprend d’une tête liftée un coup franc de Benaldjia. De quoi rendre un peu d’espoir à des milliers de supporters kabyles entassés dans les tribunes depuis les premières heures de la journée. Mais au lieu de pousser un peu plus pour niveler la marque, l’USMBA a su gérer ce petit laps de temps euphorique des Canaris. Ils ont continué à jouer comme tout le long de cette finale pour inquiéter sérieusement la JSK. Il y a eu d’abord ce poteau qui a sauvé Asselah, puis cette faute stupide du même Asselah qui va lui coûter un carton rouge et un penalty contre son équipe. Heureusement que Bounoua chargé d’exécuter la sentence bute sur le gardien remplaçant Boultif.

Il restait un quart d’heure de jeu et les protégés de Cherif El Ouazzani vont le gérer merveilleusement bien surtout qu’ils jouaient à onze contre dix.

Ils vont ainsi remporter logiquement la deuxième coupe de leur histoire privant ainsi la JSK d’un sixième trophée. Bouzidi qui a déjà perdu la coupe avec le NAHD il y a deux saisons devra vite remotiver ses poulains pour assurer au moins le maintien en première division.

 

Auteur
Rédaction sportive

 




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Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

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Pour son soutien au Polisario

Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais, a annoncé mardi le ministre marocain des Affaires étrangères.

Une « première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario », le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie, via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger, a indiqué Nasser Bourita à des journalistes.

« Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », a affirmé le chef de la diplomatie marocaine. 

L’ambassadeur du Maroc à Téhéran a « quitté mardi l’Iran et je vais demander au chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran de quitter le royaume sans délai », a ajouté M. Bourita.

Le ministre s’exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision du Maroc.

Etendue désertique de 266.000 kilomètres carrés, le Sahara occidental, seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’est pas réglé, est revendiqué par le Maroc – qui en contrôle la majeure partie – et par le Front Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination. Le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté.

Un cessez-le-feu est intervenu en 1991 après des années de conflit. Vendredi, le Conseil de sécurité a adopté une résolution appelant les parties en conflit au Sahara occidental à des « négociations sans préconditions » et prolongeant de six mois seulement le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui arrivait à expiration le 30 avril.

La résolution prolonge jusqu’au 31 octobre cette mission qui compte environ 400 personnes pour un budget annuel de 52 millions de dollars (43 millions d’euros).

Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2008.
 

Auteur
AFP

 




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Le PST : « Le pouvoir instrumentalise la crise financière »

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Parti socialiste des travailleurs

Le PST : « Le pouvoir instrumentalise la crise financière »

Le Parti socialiste des travailleurs (PST) nous a fait parvenir le communiqué suivant

« C’est dans un contexte d’offensive libérale accompagnée d’une exacerbation des conflits inter-impérialistes que les travailleuses et les travailleurs célèbrent ce 1er Mai 2018, journée internationale de lutte et de mobilisation du mouvement ouvrier.

Au niveau international, l’économie capitaliste s’enlise dans sa crise structurelle. Elle n’a que l’austérité et la précarité sociale comme réponses et comme solutions à imposer pour la majorité des travailleurs et des masses populaires du monde entier. La recherche de nouveaux marchés, l’exploitation de plus grands territoires, le pillage des richesses minières des pays dominés sont mises en œuvre. C’est ce qui explique les attaques violentes que subissent les peuples du moyen orient, de l’Amérique du sud, du Sahel et de la Libye comme ceux de l’Europe « démocratique ». C’est ce qui donne aussi un sens à l’actualité des protestations et aux grèves en cours dans diverses parties du globe.

Malgré la défaite des travailleurs grecs face à la machine financière de l’union européenne, malgré les difficultés de la révolution tunisienne, et la dégénérescence de la révolte libyenne, et malgré la contre révolution égyptienne et la guerre impérialiste contre les peuples syrien et yéménites, le peuple  marocain et les travailleuses et travailleurs français reprennent le flambeau de la résistance. Cette crise dépasse les territoires périphériques du capitalisme. Elle rattrape aujourd’hui l’un des foyers de l’impérialisme mondial. Forts d’une tradition de luttes et de combat démocratiques, violents et acharnées, les travailleurs français résistent mieux. Ils peuvent, comme l’a montré leur passé de « luttes de classes », donner un sens historique à leurs grèves qui durent et perdurent malgré la répression policière qui s’abat sur eux.

En Algérie,  le pouvoir instrumentalise la crise financière causée par la chute du prix des hydrocarbures et les enjeux sécuritaires au niveau régional  pour accélérer le rythme des « réformes » économiques libérales. C’est dans ce contexte que le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités est attaqué de toutes parts. Les salaires réels ne sont que de 30% du PIB alors qu’ils étaient à 40% du PIB dans les années 80.

Les lois de finances annuelles se suivent et se ressemblent : elles balisent la voie à la privatisation du patrimoine public, préparent le désengagement de l’Etat des dépenses et des investissements publics et apportent leurs lots d’austérité pour les travailleurs et les couches populaires ; mais au même temps elles protègent les fortunes et amnistient les barons de l’informel.  

Les protestations syndicales marquent de leur sceau la légitimité des revendications socioprofessionnelles des différents secteurs. Mais c’est surtout le droit syndical qui est objectivement posé. Le pourcentage de 20% de représentativité syndicale exigé pour toute négociation est anti démocratique. Elle traduit la volonté du gouvernement à mettre aux pas les travailleurs. En effet pour imposer l’austérité sociale, garant d’une stabilité économique néolibérale, le pouvoir a besoin de s’attaquer à nos libertés démocratiques par le remise en cause du droit de grève, la répression des manifestations, le gel des syndicats et des associations…Mais ces grèves et ses luttes, aussi modestes soit-elles, restent nécessaires devant le péril qui nous guette. Elles ont cependant besoins de s’amplifier et de converger pour une meilleure organisation et une ample résistance.

Pour le PST, cette convergence est possible et devient aujourd’hui impérative. C’est la voie de l’unité et la  convergence des luttes démocratiques, anti-libérale et anti-impérialiste à laquelle appelle le PST.  

A l’occasion de ce 1er Mai 2018, le PST exprime son soutien aux luttes des travailleurs et réitère son appel pour un mouvement qui rassemble toutes les professions, tous les secteurs, tous les travailleurs, les retraités, les chômeurs et la jeunesse, un mouvement qui se traduit par une grève générale capable de faire renoncer le pouvoir à sa politique antinationale, antisociale et antidémocratique :

  • Pour la défense des libertés démocratiques : Libertés d’expression, d’organisation et de manifestation !

  • Pour le respect des libertés syndicales et le droit de grève !  

  • Pour la défense du pouvoir d’achat !

  • Pour la défense de l’emploi ! Non à la précarité et l’austérité !

  • Pour la défense du secteur public ! Non au bradage des richesses nationales !

  • Pour l’indépendance de classe  et vive l’unité internationale des travailleurs !

  • Vive la lutte des peuples pour leur souveraineté et contre l’impérialisme !

Le Secrétariat national du PST,

Alger le 1er Mai 2018

 

 




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URGENT. De nombreux supporters de la JSK arrêtés et « tabassés » par la police

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Finale de Coupe d’Algérie

URGENT. De nombreux supporters de la JSK arrêtés et « tabassés » par la police

Alors que le match va commencer dans quelques minutes, nous venons d’apprendre que de nombreux supporters de la JSK ont été arrêtés par les services de sécurité. 

Selon une information rendue publique, en début d’après midi sur les réseaux sociaux, le journaliste Arezki Aït Larbi écrit qu’il a été « contacté par des supporters de la JSK, interpellés ce matin au stade du 5-Juillet et retenus en ce moment encore au commissariat de Chéraga ». S’appuyant sur un témoignage, il précise qu' »ils ont été violemment tabassés par les policiers ».

Par ailleurs dans un communiqué, le Rassemblement pour le Kabylie annonce qu' »à quelques heures de la finale entre la JSK et l’USMB, des informations nous sont parvenues faisant état de l’arrestation de nombreux supporters de la JSK au motif qu’ils sont porteurs du drapeau amazigh. Des jeunes et des moins jeunes sont actuellement retenus dans les différents commissariats de police d’Alger où ils subissent de graves humiliations et intimidations ». Le RPK « condamne ces actes de provocation et exige la libération immédiate de tous les supporters ». Et avertit que « le pouvoir portera une lourde responsabilité et assumera seul les conséquences qui découleront de ces pratiques tendant à alimenter les tensions. »
 

Auteur
La rédaction

 




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Le stade du 5-Juillet plein comme un oeuf en attente de la JSK face à l’USMBA

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Finale de Coupe d’Algérie

Le stade du 5-Juillet plein comme un oeuf en attente de la JSK face à l’USMBA

Le stade 5-Juillet-1962 d’Alger affichait complet mardi, plusieurs heures avant la 54e finale de Coupe d’Algérie de football entre la JS Kabylie et l’USM Bel-Abbès dont le coup d’envoi sera donné à 16h00.

Des milliers de supporters, venus principalement de Kabylie et de Sidi Bel-Abbès, ont convergé tôt dans la matinée de mardi vers le complexe olympique Mohamed-Boudiaf pour faire la fête et pousser les leur vers un trophée tant convoité.

Une ambiance peu ordinaire a été créée dans les alentours et les axes menant au stade olympique où les agents du service d’ordre, fortement renforcé pour la circonstance, s’affairaient à réguler la circulation automobile induite par le nombre important de véhicules transportant les supporters des deux équipes finalistes.

Vers 11h30, le stade était plein comme un oeuf, l’enceinte ayant ouvert ses portes à 06h30. Les fidèles de la JSK et de l’USMBA ont planté un décor festif pour cet événement footballistique au moment où les parkings de l’enceinte s’avéraient trop exigus pour contenir les centaines de véhicules  qui arrivaient sur les lieux.  

« Nous avons démarré à 5 heures du matin à partir de Sidi Bel-Abbès pour y arriver tôt ici au stade 5-Juillet. Nous sommes bien arrivés malgré la fatigue. Nous souhaitons que la partie se déroule dans le fair-play total et que notre équipe remporte le trophée », témoigne un jeune fan de l’USMBA, drapeau aux couleurs vert et rouge de son équipe dans la main.

Le même supporter raconte l’ambiance particulière vécue sur l’autoroute menant vers Alger où, dit-il, des groupes de supporters se donnaient rendez-vous pour des escales en cours de route, alors que d’autres venaient prendre des nouvelles de leurs amis ayant opté pour le train Sidi Bel-Abbès  – Alger. 

Les fidèles de la JSK témoignent également d’une ambiance festive créée par les supporters aussi bien dans les localités situées entre la ville de Tizi-Ouzou et la capitale que sur les axes routiers au niveau de l’autoroute Est-Ouest pour les supporters venant des villes de Béjaïa,  Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira…

A l’approche du stade, où le service d’ordre a été renforcé par une forte présence de stadiers, certains supporters qui ne se sont pas encore procuré un billet d’accès au stade, sont sur leurs nerfs. « J’espère pouvoir trouver un billet pour accéder », lance un supporter de la JSK à son ami. 

La vente des billets « s’est faite dans l’anarchie à Tizi-Ouzou, comme à Sidi Bel-Abbès », lui signifie-t-il sur un ton coléreux. Pas loin de lui, des individus proposaient, visiblement rompus à l’exercice, des billets au prix du « marché noir », cédés à raison de 2.000 DA l’unité alors que le prix de la vente légale était fixée à 400 DA.

L’heureux élu succédera au CR Belouizdad, vainqueur l’année dernière aux dépens de l’Entente de Sétif.  

Auteur
APS

 




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Sonatrach: un chiffre d’affaires à l’exportation de plus 33 milliards dollars en 2017

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Hydrocarbures

Sonatrach: un chiffre d’affaires à l’exportation de plus 33 milliards dollars en 2017

La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires à l’exportation de plus 33 milliards dollars, contre plus de 27 milliards dollars en 2016, a annoncé lundi à Alger un haut cadre du groupe.

S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du groupe de l’exercice 2017 et sa nouvelle stratégie SH2020/2030, le directeur exécutif SPE de Sonatrach, Farid Ghezali, a indiqué que le chiffre d’affaires à l’exportation réalisé par le groupe en 2017 était de l’ordre de 33,2 milliards dollars, contre 27,9 milliards dollars au cours de l’année précédente.

Selon lui, l’année 2017 marque « une amélioration » par rapport à 2016, du fait que la production primaire avait augmenté de 2%, passant ainsi à 197 Mtep, et ce, malgré une baisse de la production de pétrole brut, due essentiellement à l’application de l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) du 30 novembre 2016, en vertu du quel les membres s’étaient engagés à réduire leur production pour stabiliser le prix du brut.

S’agissant des exportations, M. Ghezali a expliqué qu’elles ont enregistré en 2017 un recul de 2% en volume, en comparaison avec l’année 2016.

Les exportations ont, cependant, augmenté de 19% en valeur grâce notamment à l’augmentation du cours du Sahara Blend, a-t-il précisé.

Auteur
APS

 




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Risques majeurs et prévention mineure

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Un Printemps exceptionnellement pluvieux en Algérie

Risques majeurs et prévention mineure

Les intempéries – des pluies saisonnières, en fait- ont encore fait leurs victimes la semaine passée à Tiaret et El Bayadh. C’est devenu presque un « rite », non propitiatoire, que de simples pluies tuent des personnes, emportent des véhicules, détruisent des ponts, obstruent des routes, envahissent des maisons et inondent les trottoirs et les places publiques.

L’Algérie n’a pas connu un tel printemps depuis bien longtemps. La règle générale veut que, comme le dit la première phrase du « Sommeil du juste » de Mouloud Mammeri, « le printemps, chez nous, ne dure pas. Au sortir des jours froids de l’hiver où il a venté rageusement sur les tuiles, où la neige a fait se terrer les hommes et les bêtes, quand le tiède printemps revient, il a à peine le temps de barbouiller de vert les champs que déjà le soleil fait se faner les fleurs, puis jaunir les moissons ».

Cette règle générale vient d’être enfreinte par un mois de mars et un mois d’avril qui nous replacent dans une histoire climatique presque oubliée. Néanmoins, il faut rappeler ici qu’une telle générosité du ciel est arrivée après trois années de sécheresse qui a fait descendre le barrage de Taksebt, à Tizi Ouzou, à son plus bas niveau historique, faisant apparaître, dans son fond, de vieilles constructions englouties depuis la mise en eau de cet ouvrage en 2007. La hantise d’une année sèche, dont nous faisions état l’été dernier (voir La gouvernance de l’eau à vau-l’eau) est donc vaincue par un printemps généreux, allant jusqu’à offrir aux reliefs du nord d’Algérie de la neige à la fin du mois de mars.

L’hiver a empiété sur la saison printanière

L‘hiver se signala ainsi par un retard bienfaiteur, alors que l’équinoxe de printemps avait déjà coché, le 20 mars, sa case dans le calendrier. Plusieurs zones de la Kabylie et des autres massifs de nord du pays eurent à vivre des inondations que l’on n’a pas connues depuis au moins trois ans. Ceci, dans les parties de la plaine- Nouvelle ville de Tizi Ouzou, vallée de la Soummam-, tandis que sur les sommets des collines et des montagnes, la neige ferma plusieurs routes (Aïn El Hammam, Bouzeguène, Aghbalou, Benchicao,…). Autre conséquence immédiate de ces précipitations printanières, les éboulements qui se sont produits sur certains tronçons routiers, faisant que des talus se son affaissés et firent couler leur lave terreuse sur la chaussée de la route, en l’obstruant ou, à tout le moins, en réduisant son emprise. Un tel phénomène fait venir immédiatement à l’esprit de beaucoup de personnes, qui ont aujourd’hui plus de cinquante ans d’âge, le souvenir des éboulements historiques de 1974 qui affectèrent les zones de montagnes de l’Algérie du Nord en pareille période. C’était un mois de mars, pendant les vacances de Pâques. La pluie, tombant en hallebardes du ciel, ne s’est pas arrêtée pendant plus d’une semaine. Toute la haute Kabylie est fermée pendant plusieurs semaines, ses routes étant bloquées par des amas de boue qui rappellent celles qui, en novembre 2001, dévalèrent le Frais-Vallon à Bab El Oued, en fonçant sur le marché du Triolet.

Outre les inondations et les éboulements, en ces mois de mars-avril, ce qui a été redouté et craint par les arboriculteurs et les maraichers des zones rurales touchées par les neiges tardives, n’est heureusement pas advenu. Ce sont les gelées tardives. Il aurait suffi d’une nuit dégagée, bien étoilée, pour que la masse neigeuse, agrippée aux feuilles et fleurs des arbres fruitiers ou autres plantes, se transforme en une enveloppe vitreuse, à même de congeler les réserves aqueuses des différents organes végétaux. Lorsque ces derniers éclatent se vident de leur contenu liquide sous l’effet des températures négatives, ce serait la catastrophe pour les cultures, particulièrement pour la production fruitière, dès le matin, de leur stock d’eau. De ce côté, la nature a été plutôt généreuse, voire, magnanime, en étalant sa bénédiction hydrique sans « anicroche » ni aucun prix quelconque à payer, au moment le plus crucial et le plus propice pour la croissance et l’épanouissement des végétaux.

La géologie, parent pauvre des sciences naturelles

La radio régionale de Tizi Ouzou a choisi, le mois de mars dernier, ces moments de perturbations atmosphériques pour organiser une émission, très riche, sur les risques naturels, et principalement les inondations et les éboulements. Et ce fut l’occasion pour un professeur de géologie de l’Université Mouloud Mammeri de dire tout ce que nous ratons en déconsidérant la géologie dans l’enseignement général et à l’Université. Au lycée, cette matière est devenue une « sous-matière » ou un simple appendice des sciences naturelles, à laquelle sont réservées quelques feuilles dans les manuels scolaires et quelques heures de cours. Il n’y a plus de labo de géologie, de collections de roches et de minéraux, de sorties sur le terrain où sont censées être combinées la géologie, la botanique et la zoologie. Le professeur déplore que les étudiants de spécialité n’aient plus l’occasion de se rendre sur le terrain. L’on se souvient des années 70 du siècle dernier, où les cortèges d’étudiants passaient plusieurs jours sur le mont du Rocher de sel à Djelfa et dans les crevasses et pics des monts de Boussâada, afin d’y creuser des profils, étudier les couches stratigraphiques et les effets de la dynamique de la terre (failles, plis,…).

L’invité de la radio a fait la relation entre les faiblesses actuelles de l’enseignement de la géologie avec les errements de la gestion urbanistique et d’aménagement du territoire, faisant que les données géotechniques et sismiques sont rarement prises en compte par les gestionnaires locaux, les élus et les bureaux d’études. L’exemple le plus éloquent semble être la ville d’Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui souffre de glissements de terrains depuis plusieurs années. Sur le lieu-dit Taddart (sortie nord vers Yakourène), les anciennes fissures continuent à se développer et à menacer un peu plus chaque jour les habitations. La chaussée même de la route a été déformée. L’enseignant de géologie a aussi cité le cas des bâtiments de Aïn El Hammam construits sur un terrain…inconstructible, et qui chancellent aujourd’hui sur un terrain qui semble fuyant.

Vivre avec les risques naturels- météorologiques, géologiques-, les risques industriels et les risques domestiques, est, à l’évidence, la nouvelle fatalité qu’il importe de domestiquer. S’adapter à la nouvelle donne, c’est assurément prendre en compte tous les éléments du puzzle: prévention, vulgarisation agricole contre les effets du climat, instauration des règles scientifiques d’urbanisme, avec élaboration de la carte des risques (zones inondables, zones fragiles ou de failles sismiques,…), réhabilitation de la spécialité géologie à l’université et implication des médias dans le travail de sensibilisation, comme cela été le cas, et avec brio, dans l’émission citée de la radio de Tizi Ouzou.

Auteur
Amar Naït Messaoud

 




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