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12 morts dans des inondations dans le sud de la France

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INTEMPERIES

12 morts dans des inondations dans le sud de la France

Le bilan des violentes intempéries qui se sont abattues dans la nuit de dimanche à lundi sur l’Aude a été porté à douze morts avec la découverte d’une nouvelle victime à Carcassonne, a-t-on appris lundi en début de soirée auprès de la Sécurité civile.

Le précédent bilan, communiqué par la préfecture en fin d’après-midi, faisait état de onze morts mais le ministre de la Transition écologique François de Rugy avait prévenu sur RTL qu’il était encore susceptible d’évoluer car “toutes les recherches ne sont pas encore finies”.

En une nuit, l’équivalent de six mois de précipitations est tombé sur la région, selon le préfet de l’Aude, Alain Thirion.

La crue dans la vallée de l’Aude est proche du record de 1891 (7,95 mètres) et devrait se poursuivre, selon Météo France, qui ne prévoit pas d’amélioration avant mardi matin et a maintenu le département en vigilance rouge inondation.

Les inondations ont coupé du monde plusieurs communes du département, rendant impraticables routes et réseau ferré.

Dans les communes les plus touchées – Trèbes, Villegailhenc, Villardonnel, Floure, notamment, au nord de Carcassonne -, l’eau a atteint les toits des maisons où des habitants ont trouvé refuge.

Huit personnes ont été blessées et une autre est toujours portée disparue dans l’Aude, selon les services de secours.

“On est face à un phénomène tout à fait exceptionnel qui explique en partie la lourdeur du bilan”, a déclaré le chef du gouvernement, Edouard Philippe, qui s’est rendu sur place en compagnie de François de Rugy.

L’Etat va “mettre en oeuvre la procédure de catastrophe naturelle accélérée”, a précisé le Premier ministre, qui assure également les fonctions de ministre de l’Intérieur dans l’attente du remaniement.

A l’Elysée, Emmanuel Macron a exprimé lors d’une conférence de presse “l’émotion et la solidarité de toute la nation” à l’égard des victimes.

Le chef de l’Etat devrait se rendre à son tour dans l’Aude “dès que possible”, selon la présidence.

Un total de 13 morts avait été évoqué dans l’après-midi mais les autorités avaient revu ce bilan à la baisse après avoir découvert que des cas avaient été comptés deux fois, a-t-on dit au sein des services de secours.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Frédéric de Lanouvelle a précisé sur BFMTV qu’une crue comparable de l’Aude – bien qu’un peu moins importante – avait fait 26 morts en 1999.

Selon la préfecture, quatre communes ont été évacuées: Trèbes, Villegailhenc, Villemoustaussou et Pezens, où les habitants ne peuvent pas retourner “jusqu’à nouvel ordre”.

La localité est exposée à un risque de vague-submersion car un barrage risque de déborder, a précisé la Sécurité civile.

Trèbes, théâtre en mars dernier d’un attentat djihadiste qui a fait quatre morts, dont le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, paye un tribut particulièrement lourd.

Remaniement en suspens 

Au total, près d’un millier de secouristes sont mobilisés pour venir en aide aux habitants désarmés face à ce phénomène exceptionnel : 350 pompiers de l’Aude, 400 renforts nationaux, 200 gendarmes.

Douze hélicoptères de la gendarmerie et de la Sécurité civile ont survolé les zones inondées et participé, pour certains, à des opérations d’hélitreuillage.

Jusqu’à 10.000 foyers ont été privés d’électricité à la mi-journée dans l’Aude et dans l’Hérault, un chiffre à 5.500 en fin d’après-midi, selon Edouard Philippe.

Les écoles, collèges et lycées de l’Aude, fermés lundi, le resteront mardi et les transports scolaires resteront également suspendus.

Selon Météo France, les fortes pluies se sont ensuite déplacées dans l’après-midi vers l’Hérault et l’Aveyron, tous deux placés en vigilance orange aux pluies et aux inondations, tandis que les Pyrénées-Orientales font l’objet d’une vigilance orange aux inondations.

Le remaniement gouvernemental provoqué par la démission du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb il y a près de deux semaines n’aura pas lieu ce lundi, la priorité de l’exécutif étant d’être “au chevet” des familles des victimes des intempéries.

Auteur
Reuters

 




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Les autorités saoudiennes pourraient reconnaître l’assassinat du journaliste Khashoggi

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SCANDALE

Les autorités saoudiennes pourraient reconnaître l’assassinat du journaliste Khashoggi

Les équipes turque et saoudienne chargées de l’enquête sur la disparition de Jamal Khashoggi ont quitté mardi matin le consulat saoudien d’Istanbul après neuf heures de perquisition, a constaté mardi un correspondant de Reuters sur place.

Selon CNN et le New York Times, qui citent des sources non identifiées, Ryad s’apprête à reconnaître que le journaliste et opposant saoudien a été tué lors d’un interrogatoire qui a mal tourné. Donald Trump a avancé lundi l’hypothèse d’un meurtre crapuleux et a dépêché le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à Ryad.

Jamal Khashoggi est porté disparu depuis le 2 octobre dernier, jour où il s’est rendu au consulat. Sa compagne assure qu’il n’en est pas ressorti. Selon des sources proches des services de sécurité turcs, il y a été tué par une équipe d’une quinzaine de Saoudiens repartis le jour même dans leur pays.

Un haut fonctionnaire et un membre de la police turque ayant requis l’anonymat ont annoncé lundi qu’Ankara avait obtenu un enregistrement sonore démontrant qu’il y a bien été assassiné.

L’équipe turque formée d’une dizaine d’enquêteurs accompagnés d’un chien a quitté le consulat vers 05h00 (02h00 GMT). Un procureur turc en est sorti une heure et demi plus tard, suivi peu après par l’équipe saoudienne, qui coopère à l’enquête.

Des prélèvements de terre effectués dans le jardin du consulat et sur une porte métallique ont été emmenés à bord de quatre véhicules de la police scientifique.

Le roi Salman a par ailleurs ordonné lundi l’ouverture d’une enquête interne “sur la base des informations recueillies par l’équipe conjointe”, a annoncé un membre de son administration.

« Informations contradictoires »

Les proches de Jamal Khashoggi ont demandé la formation d’une commission d’enquête internationale.

“Nous suivons tristement et anxieusement les informations contradictoires concernant le sort de notre père après avoir perdu contact avec lui il y a deux semaines”, dit le communiqué de sa famille.

“La forte responsabilité morale et juridique que notre père nous a inculqué nous oblige à demander la mise en place d’une commission internationale, indépendante et impartiale, pour enquêter sur les circonstances de sa mort”.

La France, le Royaume Uni et l’Allemagne ont conjointement demandé dimanche à l’Arabie saoudite et à la Turquie de mener une “enquête crédible” sur sa disparition.

Jamal Khashoggi s’était exilé aux Etats-Unis il y a un an, craignant que ses opinions ne lui valent des représailles.

Au cours de l’année écoulée, il a dénoncé dans des articles publiés par le Washington Post l’attitude de Ryad à l’égard du Qatar, la guerre au Yémen et la répression politique ou la censure dans son pays.

Par ailleurs, l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington a annoncé lundi l’annulation de sa réception annuelle pour la fête nationale du royaume sans fournir d’explication.

L’Arabie saoudite doit accueillir une conférence internationale sur l’investissement du 23 au 25 octobre à Ryad. Depuis que l’affaire Khashoggi a éclaté, plusieurs entreprises des secteurs des médias, de la technologie et de la finance ont décidé de ne pas y participer, dont Google, JP Morgan et Ford Motor Co.

Auteur
Reuters

 




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Crise en Espagne : au fait, un roi, à quoi ça sert ?

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REGARD

Crise en Espagne : au fait, un roi, à quoi ça sert ?

La Catalogne ne cesse de gronder par la voix des indépendantistes qui revendiquent avec la même force une autodétermination pour créer une république souveraine. Laissons de côté, pour une fois, le fond du débat politique habituel pour nous intéresser à l’un des points soulevés par les séparatistes, soit leur rejet d’une institution monarchique qui leur semble inadaptée à la modernité démocratique.

La crise institutionnelle et politique en Espagne ne sera donc pas notre sujet mais sa base à partir de laquelle nous réfléchirons à une question qui intrigue souvent les républicains : «Comment des démocraties modernes ont-elles encore une institution si décalée, désuète et à priori fondamentalement contradictoire avec le principe démocratique de l’élection ?».  

Et pourtant les monarchies présentes dans certains pays ne laissent aucun doute sur la parfaite démocratie constatée dans leur vie politique et institutionnelle. La démocratie a prouvé de longue date qu’elle pouvait être compatible avec une monarchie si cette dernière s’efface pour laisser la vie politique évoluer dans les règles du vote libre. Mais alors, la question reste entière car sans pouvoir exécutif direct, à quoi servirait un monarque si ce n’est pour le folklore et les touristes ?

Il y a donc bien une explication plus profonde, historique et constitutionnelle, qui justifie au regard de ces pays l’existence de cette apparente incongruité. Essayons de relever le défi de l’explication d’une contradiction étonnante par une approche pédagogique des plus simples et partons de la position personnelle qui est au centre de la tentative de réflexion.  

Mon opinion personnelle, donc contestable

Elle est à priori expéditive et sans appel car l’idée d’une transmission héréditaire de n’importe quelle représentation publique est à l’inverse absolu de l’objectif de la nuit du 4 août 1789 qui fut celle de l’abolition de la noblesse durant la révolution française, point de départ de la construction de tous les États républicains contemporains. C’est donc une idée inacceptable pour un républicain que celle de pouvoir accéder à la position de chef d’État, ou de tout autre pouvoir public, du seul fait de la naissance. C’est une chose entendue et sur laquelle je ne peux revenir. 

Mais c’est justement parce que j’ai une connaissance plus approfondie, historique et juridique, comme beaucoup d’autres, qu’il faut prendre de la distance avec cette opinion première et essayer d’analyser les autres points de vue. Ils ne m’obligeront en aucune manière à changer d’opinion mais aident toujours à l’humilité intellectuelle, indispensable à l’argumentation de ses propres idées.

C’est donc à partir des arguments en faveur de la monarchie qu’il faut analyser le sujet en toute sérénité et objectivité en plaidant à charge et à décharge. Nous établirons progressivement, sans érudition universitaire, ce n’est ni le lieu ni l’objectif, une trame d’arguments qui valideront ou non  mon opinion de départ.

Au départ de l’histoire, c’est mal parti  !

Sans caricaturer, juste en prenant un chemin rapide, le départ de cette affaire n’est pas pour nous convaincre lorsqu’on analyse sa genèse historique. Pour les peuplades anciennes, le souverain est celui qui va cumuler quatre caractéristiques. La première est simple à se représenter, le puissant souverain est celui qui avait réduit tout le monde au silence, par la terreur, qui décide de tout jusqu’à avoir droit de vie ou de mort sur quiconque s’opposerait à lui. Nous sommes là dans une étape de la civilisation humaine bien conforme aux âges premiers. Nous en avons hélas encore des traces dans certaines communautés du monde actuel. 

Mais la violence farouche n’est pas suffisante, il faut un second allié au monarque pour perdurer car il y a toujours un assoiffé de pouvoir qui veut être souverain à la place du souverain. Il trouvera cet allié dans la discorde entre les autres barons et familles au pouvoir qui auront intérêt à se soumettre au régnant plutôt qu’à leurs ennemis les plus viscéralement opposés à leur survie. Ils savent qu’ils   doivent au souverain de se maintenir dans une position de pouvoir, moyennant leur fidélité, au moins dans une situation provisoire avant qu’ils ne tentent leurs chances lorsque l’opportunité se présentera. Ce point est fondamental car il est, sous une autre nature bien entendu, encore présent dans l’esprit des constitutions monarchiques ou républicaines contemporaines, nous y reviendrons.

Cela n’est toujours pas encore explicatif entièrement du pouvoir d’un être humain sur les autres en ces époques éloignées. Il faut donc une troisième explication, nous la trouverons dans la capacité du souverain à apporter la paix et la richesse. Celui ou celle qui a autorité doit protéger son peuple, lui assurer gloire et expansion économique, c’est à dire en premier lieu mener vers des batailles victorieuses et enrichissantes.

Pourtant, les trois premières explications ne suffiraient toujours pas si le souverain n’est pas protégé par une autre dimension, plus spirituelle. C’est ainsi que le pouvoir reviendra à celui qui est entouré d’une légende, qui fait croire qu’il sait communiquer avec les forces occultes ou encore dont les batailles ont engendré mythes et croyances d’invincibilité.

Ce quatrième point est fondamental dans l’histoire des monarchies car, en Europe néanmoins, les souverains l’ont immédiatement compris, depuis les premiers empereurs romains, des souverains germaniques jusqu’aux dynasties régnantes durant les deux mille ans de chrétienté. 

Clovis fut le premier à s’assurer de l’appui et de la légitimité de la puissance divine. Le roi est donc sacralisé dans son pouvoir temporel par celui qui possède le pouvoir spirituel, le Pape ou autre représentant de la communauté religieuse. Nous en gardons des traces dans certaines constitutions actuelles, en tout cas dans les rites de couronnement ou de mise en place des Présidents à pouvoirs forts.

Tout cela est donc mal parti pour essayer de convaincre un laïc républicain. Mais ce sont   paradoxalement les arguments exposés précédemment qui lui apportent une contre-argumentation, plus favorable au système constitutionnel monarchique. Nous dirions plutôt qui l’amènent à comprendre le processus de choix, donc vers une acceptation de l’idée monarchique sans y adhérer pour autant.  

Le souverain comme point d’équilibre institutionnel

Reprenons le premier point évoqué, celui d’un équilibre dans le rapport de force par un arbitrage supérieur, accepté par tous. C’est incontestablement le point central de toutes les constitutions modernes, qu’elles soient républicaines ou monarchiques.

Le lien est facile à comprendre. Si les barons et chefs de clans de l’ancienne époque trouvaient dans le souverain un minimum d’équilibre pour ne pas s’étriper tous les jours dans une bataille féroce pour conquérir le pouvoir, il en est de même pour les partis politiques de nos jours.

Il faut donc un arbitre qui est le maître de cérémonie et dont la constitution est la norme pour justifier son éventuelle intervention. Sinon nous pouvons imaginer le désordre que cela serait si chaque parti politique interprète par lui-même les procédures de la constitution et aurait en main l’exécution des procédures. Le jeu de l’alternance politique suppose un élément stable d’arbitrage.

La reine en Angleterre, aux Pays-bas, le roi en Espagne ou ailleurs ne sont donc pas que des coutumes qu’on a voulu préserver mais des mécanismes institutionnels qui se justifient totalement. Dès lors, bien évidemment, où il s’agit d’une démocratie et que le souverain ne possède aucun pouvoir de gouvernance politique (on dira que c’est une « monarchie constitutionnelle »).

Cette règle est tellement assumée par les démocrates que dans la quasi-totalité des démocraties modernes n’ayant pas gardé la monarchie il existe un chef de l’État sans pouvoir exécutif qui assume ce rôle d’équilibre institutionnel. C’est le cas de l’Allemagne ou de l’Italie dont on se remémore le nom de la personne qu’au moment des crises ou des renouvellements de gouvernement. Cet homme ou femme, promu(e) au rang de chef de l’État, assume ce rôle ancien du souverain mais on comprend qu’il ne lui en reste que la forme « cérémonielle », celle nécessaire pour les transitions et les arbitrages.

Les États-Unis, un contre-exemple ? Pas exactement car il existe deux pouvoirs détachés du système politique qui garantissent l’équilibre. Le premier est la référence à Dieu que cet État a gardé, le second est la Cour suprême dont l’inamovibilité des juges constitue une garantie d’être une institution indépendante des soubresauts de la politique et de l’alternance au pouvoir. Cette fonction se légitime également dans les périodes de guerre ou lors des grandes divisions de l’opinion dans les questions sociétales profondes. Cependant, on pourrait objecter l’inverse puisque les juges sont en nombre impair et désignés par les institutions politiques, dégageant ainsi une majorité d’un camp ou d’un autre. 

Reste le cas de la Ve république française que je ne cesse de fustiger tant elle est une exception anormale dans le paysage institutionnel des démocraties modernes. La France a coupé la tête au roi pour remettre un souverain au pouvoir quelques années plus tard. Elle a même été jusqu’à faire d’un révolutionnaire républicain…un Empereur. Quant à la réforme constitutionnelle de 1962, elle a créé « un monarque républicain » qu’on investit par un protocole tout à fait royal, avec remise du grand collier et descente des Champs-Élysées pour paraître devant « son peuple ». Il est l’incarnation de la nation, possède tous les pouvoirs et toutes les frustrations l’accusent d’être finalement le responsable jusqu’à ce qu’on lui fasse subir l’échafaud par la chute des sondages.

La France aime porter au pouvoir des rois pour pouvoir leur couper la tête aussitôt.

Le souverain comme incarnation nationale ?

L’autre rôle du souverain est d’incarner. Cette incarnation est multiforme puisqu’elle représente l’intégrité du territoire, la continuité des valeurs identitaires et de bien d’autres dont il est le garant. La famille royale peut également incarner la notion de famille à laquelle chaque foyer peut s’identifier.

Encore une fois, cela permet une stabilité dans le temps et un recours qui s’opposent aux conflits sociaux et politiques, internes comme aux frontières. Le roi représente la clé de voûte du système qui permet toutes les autres expressions tout en étant un point de référence commun à tous.

Tout cela est parfaitement exact dans l’histoire de certaines nations mais je ne peux que contredire cette argumentation ancienne, pour deux raisons essentielles. La première est que la république sait parfaitement trouver des icônes et des institutions qui créent l’incarnation par l’élection. C’est justement cela le secret de la démocratie.

La seconde réserve est le comportement des familles royales dans certaines démocraties qui ont failli les supprimer comme c’est le cas au Royaume-Uni. Le coût de la famille et parfois ses exubérances sont en décalage criant avec ce qu’ils sont censés représenter comme valeurs d’incarnation.

Mais puisqu’il nous faut retomber en cette fin d’article sur le cas de l’Espagne, il faut comprendre le fossé qui existe entre les nationalistes catalans et la dynastie des Bourbons. Ce roi est le fils du protégé spirituel de Franco, ce que les catalans n’ont jamais oublié.

Comment l’oublier car la Catalogne fut meurtrie jusqu’au saignement par un dictateur qui s’est permis le luxe de choisir son successeur, le frère du roi légitime en ordre de succession écarté par Franco. Tel fut son bon plaisir, jusqu’à choisir un roi comme successeur et celui qu’il souhaitait.

Oui, le roi a une fonction constitutionnelle qu’il faut connaître et qui est parfaitement en accord avec la démocratie de certains pays. Mais en revenant sur l’argumentation exprimée dans cet article, assez succincte mais parlante, il m’apparaît toujours que le pouvoir public ne peut légitimer une passation de pouvoir par la filiation.

Cependant le dernier mot revient aux Espagnols, pas à quiconque d’autre car elle est actuellement une grande démocratie, quels que soient ses errements dans le passé.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Pourquoi la France préfère Bouteflika même s’il est « branché » (II et fin)

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Pourquoi la France préfère Bouteflika même s’il est « branché » (II et fin)

Pour la France, Bouteflika est l’homme du compromis

Il ne s’agit pas d’un jugement de la jeunesse macronienne en état d’euphorie mais de la France profonde imprégnée des réalités de la relation historique France /Algérie, telle que détaillée par Frantz Fanon dans son livre « Les damnés de la terre ». 

La France pense que c’est le seul qui est capable de tenir tête à l’armée et mettre au pas les anciens combattants qui confisquent le pouvoir au nom de la légitimité révolutionnaire. Bernard Kouchner a créé un incident diplomatique. A la question des journalistes lors la visite de Sarkozy en Algérie « Que va-t-on trouver en Algérie ? », il répondra  : « La génération de l’indépendance est encore au pouvoir, après ce sera peut-être plus simple ». Aujourd’hui, ils sont nombreux les socialistes impressionnés par sa décision de mettre cinq généraux majors en prison d’un seul coup. Si l’on croit certaines indiscrétions et l’enquête qui lui a été dédiée par le magazine « Jeune Afrique » (01) le 4 août 2015, deux ans après son AVC, Abdelaziz Bouteflika est le seul politicien dans toute l’Afrique et le monde arabe à avoir entretenu des liens durables et étroits avec une ancienne puissance coloniale.

Il ne cache pas son admiration pour de Gaulle et à chaque occasion, il cite Pierre-Mendès France. Il lui arrive de se comparer à Napoléon et dit souvent avoir 3 cm de plus que l’empereur Ceux qui l’ont fréquenté disent, si l’on se réfère à cette enquête, qu’il est imbattable sur l’histoire de France et les classiques de la  littérature française. Il savoure la langue en roulant ses « R ». Il ne rate pas l’occasion de raconter ses souvenirs et de dresser les portraits des chefs d’Etat et ministres qu’il a croisés durant sa langue carrière.

Un ambassadeur a raconté au journaliste de ce magazine qu’il dit souvent que « les Algériens sont plus proches de la France que du Maroc » pour mettre à l’aise les nombreux diplomates français qu’il reçoit dans le palais d’El Mouradia, il les rassure : « Je suis français » faisant allusion certainement au statut des Algériens durant la période coloniale. Jusqu’à laisser dire à cet ambassadeur « qu’il cultive une sorte de fascination pour ce pays ».

Ceci ne paraît pas étonnant si l’on considère sa longue carrière dans la diplomatie qu’il a conduite de 1963 à 1979. Il a travaillé avec tous les présidents de la 5éme république : Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry-Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et maintenant Emmanuel Macron. Les plus grands d’entre eux n’ont eu aucune appréciation négative contre lui. De Gaulle l’estime, Pompidou le jugeait habile et Valéry Giscard d’Estaing le trouvait entreprenant et adroit.

Pour  ceux qui sont venus après, ils disent s’instruire en l’écoutant si l’on croit la déclaration de François Hollande. De la présidence de Ben Bella, en passant par Boumediene jusqu’à la désignation de Chadli Bendjedid, il s’est occupé de la diplomatie algérienne en commençant par la mise en œuvre des accords d’Evian, les accords commerciaux, contentieux financiers, libre circulation des biens et des personnes, pétrole et gaz, ou encore affaire du Sahara occidental, Bouteflika devient un habitué de l’Élysée, de Matignon ou du Quai d’Orsay.

Mais cette bonne appréciation des dirigeants français lui attire des foudres de l’autre côté de la rive. Les artisans de la nationalisation des hydrocarbures par exemple le traitent « d’agent de la France » pour ne citer que Belaid Abdeslam, ministre de l’Énergie et de l’Industrie entre 1965 et 1977, tenu pour être l’un des architectes de la nationalisation des hydrocarbures en février 1971 (02). On lit dans ce papier signé par l’envoyé spécial Farid Alilat que  Sid Ahmed Ghozali, directeur général de Sonatrach de 1966 à 1979, n’est pas plus tendre. « Bouteflika a agi contre la nationalisation des hydrocarbures et contre celles qui l’ont précédée, celles des mines et des biens vacants », lui confie-t-il un jour.

Belaid Abdeslam raconte même que, à l’été 1978, après avoir été reçu deux fois de suite par le président français, Bouteflika a été vertement apostrophé par Boumediene : « Enfin, es-tu le ministre des Affaires étrangères de Giscard ou le mien ? ».

Après 1979, sa « traversée du désert » tout à fait privé commence à Paris où le rejoint son frère Saïd pour préparer une thèse de doctorat. Son retour à la politique en 1999 a commencé par de la grêle lorsque  le gouvernement socialiste de Lionel Jospin déclare que la France est « préoccupée » par les circonstances dans lesquelles le scrutin s’est déroulé. Il est vrai que, la veille du vote, six candidats s’étaient retirés, laissant ainsi Bouteflika seul en lice. 

Vexé, le nouveau président algérien ne mâche pas ses mots devant les journalistes : « Je voudrais dire au Quai d’Orsay de se préoccuper un peu moins des affaires de l’Algérie. Cette forme de tutelle, cette forme de protectorat, cette forme de souveraineté limitée sont absolument inacceptables.

Depuis à part quelques orages d’été comme le vote par l’assemblée française du bienfait de la colonisation ou encore l’affaire Hassani, ce diplomate arrêté par la justice française en dépit de son immunité diplomatique, c’est le grand amour et la lune de miel d’un côté comme de l’autre. Il est le seul président algérien à faire confiance totale au système de santé français. Boumediene a préféré la Russie, Chadli Bendjedid, la Belgique, Zeroual, l’Algérie. Ce dernier, certaines sources lui colle un check up en Espagne mais cela reste invraisemblable de part le patriotisme de l’intéressé.

Conclusion donc, cette histoire de l’approche Macron de vouloir dépassionner la relation France/Algérie en regardant l’avenir « et oublier le passé sans l’enterrer » n’est que pure utopie et dénote une exaltation de jeunesse qui s’éloigne du pragmatisme et de la réalité.

Même si avec les autres pays, la mondialisation demeure seulement économique, celle des anciennes colonies restera encore sociale pour plusieurs générations .Peut-être qu’Abdelaziz Bouteflika, de part son parcours politique et le nombre important de dirigeants avec qui il a eu affaire, est le seul à avoir compris cette situation et donc s’impose même diminué de ses capacités.

R. R.

Renvoi

– (01) Lire les détails dans ce dossier : https://www.jeuneafrique.com/mag/252791/politique/algerie-bouteflika-et-la-france/ 

– (2) Ibidem

Auteur
Rabah Reghis

 




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Abdelaziz Rahabi : « Pour Bouteflika, l’Etat c’est lui comme au temps des régimes absolutistes »

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Abdelaziz Rahabi : « Pour Bouteflika, l’Etat c’est lui comme au temps des régimes absolutistes »

Abdelaziz Rahabi explique, dans un entretien accordé à Liberté, que dans l’affaire du blocage de l’APN, l’arbitre et les joueurs appartiennent au même camp, celui du président Bouteflika

Le noeud de cette affaire, selon l’ancien ministre, a partie liée à la prochaine présidentielle. « Le facteur déclenchant de cette sombre histoire est la conviction par la majorité présidentielle du caractère plus qu’hypothétique du cinquième mandat, à sept mois de l’élection présidentielle », analyse Abdelaziz Rahabi.

Pas seulement, ce vacarme créé par les partisans de Bouteflika au sein de l’APN est également « la conséquence directe de la vacance du pouvoir présidentiel, qui règle, depuis la première Assemblée de 1964, les désignations des présidents du Parlement ».

Le silence du président  est interprété comme une caution par les uns et les autres. Cependant ajoute Rahabi, « en fait, ces groupes ne réalisent pas que dans la nature du système politique algérien, jamais un chef d’État sortant n’a désigné son successeur ». En revanche constate encore Rahabi, ce qui est nouveau, « c’est le positionnement public, anarchique et violent dans la nouvelle configuration annoncée de l’après-Bouteflika ».

En connaissance de l’homme, l’ancien ministre ajoute ce verdict sur le président Bouteflika : c’est « un homme de pouvoir. L’État c’est lui, comme au temps des régimes absolutistes. Il nomme du garde-champêtre au président du Conseil de la nation, et ne conçoit les institutions que comme un outil de pouvoir, pas comme un contre-pouvoir. »

Concernant le blocage du système produit par Bouteflika, Rahabi estime « inutile d’aller chercher des outils de règlement démocratique dans un système qui ne l’est pas ».
 
Pour autant, il ne croit pas à une paralysie des institutions, « car les institutions sont sous le contrôle absolu du chef de l’État depuis 19 ans. Il s’agit plutôt d’une crise au sein de la majorité présidentielle qui craint de perdre le pouvoir pas forcément en tant que partis ».

Les soubresauts qui agitent ce qui reste de la scène politique est le signe probant d' »une crise d’un régime qui n’a pas su se renouveler, en dépit des profondes mutations de la société et de son environnement international ».

Puis de lâcher amer : « Nous étions très peu nombreux à mettre en garde, en 2008, contre l’ouverture des mandats présidentiels et le retour à la présidence à vie. Une sainte alliance entre le commandement de l’armée, les forces conservatrices et le monde des affaires l’a emporté sur le bon sens. »
 

 




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L’Algérie peut-elle aider l’Afrique à la tête de la francophonie ?

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L’Algérie peut-elle aider l’Afrique à la tête de la francophonie ?

En raison de son passé de pays colonisé qui s’est terminé dans le sang, l’Algérie, – pourtant un des foyers francophones les plus importants d’Afrique -, n’a jamais désiré devenir membre de l’OIF. La nomination de Louise Mushikiwabo à la tête de cet organisme pourrait-elle amener l’Algérie à reconsidérer cette position ?

Avec à sa tête une politicienne africaine aguerrie, l’OIF a maintenant le potentiel de donner à l’Afrique les outils nécessaires pour qu’elle devienne la grande championne qui fera croître le statut du français dans le monde. La ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, qui a été nommée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) le 12 octobre lors du 17e sommet de cette organisation est la bonne personne au bon endroit.

Sa nomination par consensus peut être considérée comme une bonne nouvelle pour tous les francophones. Cette femme qui a depuis plusieurs années les deux mains dans les rouages politiques de l’Afrique sait comment manœuvrer sur ce continent. Ses connaissances et sa détermination pourraient être centrales pour inverser les tendances linguistiques qui ont dominé au Rwanda jusqu’à son élection et faire du français la première langue africaine. Si, comme le disent plusieurs, le 21e siècle est celui de l’Afrique, il est aussi celui de la croissance rapide du français au niveau mondial.

La nouvelle secrétaire générale de l’OIF commence son mandat avec plusieurs bonnes cartes dans son jeu. La première est d’avoir reçu l’appui de tous les membres de l’OIF lors de sa nomination, ce que n’avait pas celle qui la précédait. Cela lui permet de commencer son mandat avec une force considérable. Elle est de plus appuyée par la Commission de l’Union africaine (UA). Le président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a d’ailleurs salué le 13 octobre son élection avec des éloges sur son expérience et ses qualités de dirigeante.

C’est une chose importante puisque l’Afrique regroupe 27 des 54 États membres ayant droit de vote à l’OIF et c’est là que devraient vivre plus de 85 % des 700 millions de francophones prévus en 2050. On peut donc dire qu’avec Louise Mushikiwabo, l’Afrique reprend la tête d’un organisme créé en 1970, qui regroupe actuellement 58 États membres et 26 pays observateurs.

Ces pays représentent au total, plus de 900 millions de personnes et 16 % du PIB mondial. La nouvelle secrétaire générale peut maintenant légitimement opérer un recentrage de la francophonie pour l’aligner vers les besoins urgents des pays francophones africains.

Ce recentrage est souhaitable. Même le président français Emmanuel Macron a récemment reconnu que l’épicentre de la langue française est maintenant dans le bassin du fleuve Congo. En fait, la dominance de la France dans la francophonie est de plus en plus une chose du passé et tous les francophones doivent ajuster leurs boussoles pour s’orienter plus au sud dans un univers francophone multidimensionnel en constants changements. La France ne perdra pas au change dans ce changement de cap et s’intégrera dans la mouvance de la langue française pour qu’elle devienne un bien commun incontournable dans les prochaines décennies.

L’élection de Louise Mushikiwabo sert même ce dessein. Si une personne a le potentiel de défaire l’image que l’OIF est la continuation de la politique étrangère de la France, c’est bien une femme du Rwanda qui vise a faire de l’Afrique une puissance mondiale.

La majorité des membres de l’OIF qui sont du Sud sont d’anciennes colonies françaises. Pour ces pays, la langue française est un butin de guerre qui se doit d’être payant. Si le français ne peut les aider à prospérer, il sera abandonné au profit d’une autre langue plus généreuse et les sacrifices passés seront perdus. Il n’est plus question ici de solidarité nord-sud, mais de partenariat entre citoyens utilisant la même langue.

Bien appuyée, la nouvelle secrétaire générale pourrait accélérer la mise en place d’une francophonie multilatérale en tant qu’actrice du système commercial international.

En ce début de 21e siècle, le français n’est plus en déclin face à l’anglais. En 2014, cette langue parlée sur tous les continents était à la sixième place de celles les plus parlées dans le monde. Elle arrive maintenant en cinquième position après le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. C’est un progrès de 10 % en quatre ans. Pour soutenir cette croissance accélérée de leur zone d’influence, tous les pays francophones doivent mettre l’épaule à la roue.

Le défi urgent que devra relever Louise Mushikiwabo est celui de l’éducation. Cela doit surtout se faire en Afrique ou est la très grande majorité des jeunes francophones. L’Afrique est, après la Chine et l’Inde, la troisième puissance démographique du monde. Y vivent déjà plus de 200 millions de jeunes de 15 à 24 ans. Meilleur sera l’éducation de ces jeunes africains qui seront sur les rangs pour devenir les prochains dirigeants mondiaux, plus élevé sera le statut que prendra le français au niveau international.

La francophonie doit aider cette génération à apprendre les technologies de pointe. Une véritable coopération multilatérale pourrait rapidement mettre sur pied des dossiers de coopération francophone. Ce n’est pas les opportunités qui manquent. En plus d’héberger une des plus importantes concentrations de jeunes du monde, ce continent à 30 % des ressources naturelles les plus convoitées de la planète. L’Algérie qui s’est déjà engagée activement en Afrique pourrait être tentée de profiter de l’élan qu’a le français sur son continent et joindre Louise Mushikiwabo dans sa quête de meilleures retombées économiques pour toute la francophonie.

Auteur
Michel Gourd

 




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Le sentier de la vie

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LE COIN DES POETES

Le sentier de la vie

La vie est ce long chemin

Chacun lui tend la main

Elle nous égratigne

Elle nous chagrine

Avec ses peines

Et toutes ses épines.

 

Tantôt elle nous caresse

Tantôt elle nous agresse

Qu’importe le passé ?

Il faut se surpasser

Qu’importe l’avenir ? 

Il faut parvenir.  

Douce comme une déesse

Rugueuse comme une diablesse

La vie est ce navire qui tangue

Ce destin qui harangue

Sage, celui qui tire quintessence

Piteux, celui qui tire dégénérescence.  

 

La vie est une fleur

Parfumée de bonheur

La vie est un songe

Bercée par des mensonges

Au banquet de la vie

La faim n’est jamais assouvie.

 

Souvent pleine d’illusions

Mésaise et confusion

La vie s’abat avec acharnement

Et ses amers désenchantements

Avec son épée de Damoclès

Elle blesse sans cesse.

 

Éphémère comme un parfum

Chaste comme un brûlant séraphin

La vie est si belle quand on revient de loin

Chaque soupir jaillit comme un témoin

Pour nous rappeler que la vie n’est pas éternelle

Autant lui vouer un amour passionnel.

 

© Bachir Djaider

Lundi 15 octobre 2018

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration. Adresse mail : redactionlematindz@gmail.com

Auteur
Bachir Djaider

 




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Le FLN compte empêcher Saïd Bouhadja d’accéder à l’APN

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DERNIERE MINUTE

Le FLN compte empêcher Saïd Bouhadja d’accéder à l’APN

Le Bureau politique (BP) et les députés du FLN étaient réunis ce lundi 14 octobre au siège du parti à Hydra sur les hauteurs d’Alger pour décider du sort de Saïd Bouhadja, Président de l’APN et membres du comité central, a-ton-appris de source sûre

A l’issue de la réunion, les membres du BP ont décidé de retirer la couverture politique dont jouit M. Bouhadja en tant que Président de l’APN issu du parti majoritaire qui est le FLN. Ils vont également occuper mardi en compagnie des députés du RND le 5ème étage de l’Assemblée populaire nationale pour l’empêcher d’accéder à son bureau.

Dernière mesure prise dans la foulée, le BP compte incessamment traduire Saïd Bouhadja devant la commission de discipline du parti, ajoute notre source.
 

 

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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La révision de la loi sur les hydrocarbures « arrive à sa fin »

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Mustapha Guitouni :

La révision de la loi sur les hydrocarbures « arrive à sa fin »

La révision de la loi sur les hydrocarbures « arrive à sa fin », a affirmé dimanche à Alger le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.

« Quand on élabore une loi, on a toujours des difficultés pour la faire aboutir. Il vaut mieux que (la phase de son élaboration) dure pour qu’on puisse étudier tous les risques. Maintenant, on a introduit (l’exploitation) off-shore et le non conventionnel. Actuellement, on arrive à la fin de la révision de la loi sur les hydrocarbures », a indiqué M.Guitouni lors d’une conférence-débat tenue à l’issue de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (ALNAFT).

Le ministre a relevé que depuis l’amorce, en juin 2014, de la baisse des cours du pétrole passés de 140 dollars jusqu’à atteindre 29 dollars, une dizaine de pays producteurs de pétrole ont déjà procédé à la révision de leurs lois respectives sur les hydrocarbures.

Dans ce sens, a-t-il poursuivi, l’Algérie fait de même afin de s’adapter aux changements géopolitiques enregistrés: « On ne peut pas (continuer à) appliquer la loi en vigueur alors que les cours se sont dramatiquement effondrés » depuis juin 2014.

Ainsi, pour plus d’attractivité, l’Etat a décidé de revoir le texte en vigueur, et ce, en introduisant beaucoup de « souplesse » à l’effet d’attirer davantage les investisseurs étrangers, selon le ministre.

Pour M. Guitouni, l’Algérie est aujourd’hui décidée à poursuivre ses projets d’investissements notamment en partenariat avec les étrangers: « il faut reconstituer les réserves du pays . Et la seule façon pour y arriver est de lancer des investissements avec le partenaire étranger. Sonatrach seule ne peut y arriver. Les investissements sont très grands et le risque est d’autant plus grand ».

« On va reconstituer les réserves du pays, d’autant que l’Algérie s’oriente aujourd’hui vers la diversification du bouquet énergétique », a t-il avancé.

Mettant en exergue l’importance de la révision de ce texte, M. Guitouni a souligné que la prochaine loi devra être « bénéfique » pour le pays et sera en adéquation avec les changements qui caractérisent aujourd’hui le marché international.

 

Auteur
APS

 




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Samir Bouakouir appelle à un congrès de refondation du FFS

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POLEMIQUE

Samir Bouakouir appelle à un congrès de refondation du FFS

La radiation de Salima Ghezali du FFS pour n’avoir pas demandé l’autorisation de publier une opinion politique est à la fois choquante et absurde.

Si le règlement intérieur et les statuts sont opposables à tout un chacun, les invoquer pour bâillonner la libre expression est absolument condamnable. Cette fâcheuse décision n’est en tous cas pas digne d’un parti comme le FFS, précurseur du combat pour la démocratie et les libertés, toutes les libertés.

Le spectacle désolant offert par les responsables du FFS depuis quelques années, depuis au moins le décès de son fondateur, Hocine Ait Ahmed, et leur incapacité à imaginer des mécanismes politiques favorisant la confrontation démocratique a fini par donner l’image d’un parti rabougri, replié sur lui-même, s’appauvrissant intellectuellement et politiquement.

La lettre de Salima Ghezali, dont je partage largement les grandes lignes, aurait dû donner lieu un débat politique libre au sein, et à l’extérieur, des instances du parti. En effet, interpeller aujourd’hui l’Armée sur les risques d’enlisement fatal pour le pays et débusquer, sous prétexte de respect de la légalité constitutionnelle, la fausse neutralité derrière laquelle se réfugient son Etat-major pour perpétuer un ordre autoritaire et corrompu est une démarche pertinente et responsable. Elle permet de poser les vrais termes du débat au moment où des pseudo-opposants font diversion en s’agitant fiévreusement autour d’un hypothétique cinquième mandat.

J’appelle donc solennellement les dirigeants actuels du FFS, à la veille de la tenue du Conseil national, à la sagesse et à la raison en annulant cette injustifiable décision. Les purges staliniennes, dont j’ai été victime tout comme nombre de cadres et de militants ainsi que les règlements de compte doivent cesser pour laisser place à une Rencontre nationale où seront conviés anciens et nouveaux cadres, non pas dans une sorte de messe faussement fraternelle, donnant lieu à des congratulations hypocrites, mais pour engager une sérieuse réflexion politique et stratégique sur l’avenir du pays, comme un prélude à l’organisation d’un Congrès de refondation.

Le FFS a fait de la réhabilitation du politique son crédo. Il est temps de le réhabiliter en son sein.

Image retirée.

Auteur
Samir Bouakouir

 




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