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Massinissa :  »J’appelle à la convergence inter-Amazighe… ! »

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RENCONTRE

Massinissa :  »J’appelle à la convergence inter-Amazighe… ! »

Nous avons rencontré Massinissa, chanteur engagé chawi et amazigh des Aurès. Il nous a livré son engagement et ses turpitudes avec le pouvoir. Il donnera un concert le samedi 20 octobre au Théâtre Le Château sis au 6956, Rue St Denis, Montréal à 19 h.

Le Matin d’Algérie : Qui est Massinissa ?

Massinissa : Je suis un artiste et un chanteur engagé qui vis dans les Aurès. Je me suis intéressé à la chanson dès mon enfance notamment en tant qu’écolier au primaire. J’ai fait beaucoup de prestations lors des fêtes à l’école. Je chantais bien sûr en chawi même si à l’époque tamazight est perçue comme un danger pour l’unité nationale. Et d’ailleurs cette perception n’a pas changé chez beaucoup de gens.

Quel était votre premier album mis sur le marché et quelle était la thématique abordée ?

Ma première contribution a été avec le groupe Amnay en 1986 qui traitait la thématique de l’engagement pour la préservation de notre identité qui est constamment menacée. Les artistes ont un grand rôle à jouer pour limiter les dégâts. Dans les Aurès, la langue chawie se réduit de plus en plus suite à la politique de l’arabisation et l’urbanisation. Cette dernière favoriserait l’arabe algérien au détriment du chawi. L’album était intitulé  »Anza » (Lieu du crime). Une chanson qui traite d’une relation amoureuse impossible suite aux conflits qui existaient entre deux tribus. Cette histoire s’était terminée par un meurtre.

Comment ont été les débuts de votre carrière artistique ?

C’était très délicat. J’ai fait de la prison à cause des graffitis en faveur de la cause amazighe. Nous avions subi même des tortures avec mon ami musicien du groupe Amnay en l’occurrence Aissa Brahimi en 1987.

Il a suffi d’écrire  »Vive Imazighene, Vive Kahina, le signe de Tamazgha, Nekki Tharwa n Jugurtha » pour se retrouver dans les geôles du pouvoir.

Emprisonné pendant une semaine, libéré pour trois jours et ensuite emprisonné encore une fois pour une autre semaine à cause des graffitis. Même des enfants n’ont pas échappé aux arrestations à cause de leur soutien en défiant le pouvoir en inscrivant des graffitis partout sur des murs affichant leur soutien à notre cause.

Et en tant que groupe Massinissa, Quelle est votre production?

A partir de 1990 nous avons enregistré trois albums en nom du groupe Massinissa qui traitent de la cause amazighe, l’identité, la thématique relative à la Terre et les valeurs chawies et amazighes. Notre chanson n’est qu’un moyen pour sensibiliser les Berbères notamment les Chawis afin de stopper cette hémorragie de diminution du nombre de locuteurs notamment Chawis dans les Aurès. Nous savons tous qu’un locuteur de moins en tamazight est un défenseur de moins pour éviter le sort des Aztèques. Il a été bien décrit dans l’ouvrage de Mouloud Mammeri intitulé  »La mort absurde des Aztèques ». C’est pour cela la chanson engagée s’impose. C’est une question de notre survie en tant que peuple et civilisation.

C’est ce qui justifie ton choix de la chanson engagée ?

Effectivement. On ne peut pas se permettre le luxe d’opter pour l’art pour l’art. Je conçois que l’art devrait être au service d’une cause. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que c’est grâce à la résistance de la Kabylie qui a permis à la cause amazighe de connaître des acquis. Sans la Kabylie, notre identité serait enterrée et nous risquons d’avoir le même sort des Aztèques. Nous ne devons pas laisser la Kabylie isolée lutter seule. La Kabylie joue un rôle catalyseur et un cadre rassembleur. C’est pour cela que l’union sacrée des Berbères s’impose. Le jour où le pays devient totalement berbère, je cesserais la chanson engagée. Cette vérité est valable à l’échelle nord africaine.

Vous plaidez donc pour la convergence ?

Bien sûr. J’appelle pour la convergence inter-amazighe afin de mettre en échec cette politique du pouvoir qui consiste à diviser les Berbères. Et c’est notre seul salut afin de réhabiliter notre patrimoine millénaire.

Comment est venu l’idée d’enregistrer la chanson avec Ali Amrane en 2017 ?  

C’était pour moi un souhait très cher de composer une chanson avec un artiste kabyle. C’est Rachid Beguenane, dit At Ali uQasi, de la fondation de Tiregwa qui m’a mis en contact avec Ali Amrane. Nous avons enregistré un single qui a subi une censure de la part du pouvoir car il a peur de cette union.  »Tharwa n djerdjer (l’Aures) d azwer (Azar) ». Par ailleurs, je suis sous surveillance. À chaque fois que je suis invité à la TV nationale algérienne, ils m’exigent les paroles des chansons.

Qu’en pensez-vous des acquis de la cause amazighe ?

Certes il y a des acquis et des avancées, mais ce que je n’arrive plus à comprendre c’est comment Tamazight est censée être une langue officielle, mais de l’autre côté, elle est facultative à l’école. Comment l’État demeure laxiste devant des parents qui rejettent l’enseignement de Tamazight. Je ne crois plus à ce statut accordé à Tamazight. Ce n’est que de la ruse pour nous faire taire. À notre connaissance, une langue officielle est la langue des institutions de l’État. Le pouvoir est rusé. Nous devrons être vigilants pour que notre langue soit partout.

Avez-vous un projet en cours ?

Je viens de terminer l’enregistrement d’un album intitulé  »Magher N tess » ( Pourquoi ce sommeil? ). J’ai 22 albums dans toute ma carrière artistique. Les chansons traduisent essentiellement la vision du monde des Berbères dans ses diverses composantes.

Un dernier mot

Je compte beaucoup sur la communauté kabyle et chawie afin de venir nombreux à mon spectacle de samedi prochain en vue de nous soutenir. Je remercie énormément les initiateurs de cet hommage de fraternité berbère dont l’association Union des Kabyles du Canada et Rachid At Ali uQasi. Tout comme je remercie la Troupe Tilleli d’Ottawa et le jeune chanteur kabyle Norkane qui vont faire la première partie de mon spectacle. J’ai eu l’occasion de les voir, ils sont des gens formidables. Tout comme je remercie toutes les familles kabyles et chawies et inefusen (de Libya) qui m’ont ouvert les portes de leurs maisons à Montréal et à Ottawa. C’est justement cela la convergence inter-amazighe.

Entretien réalisé par Kamel Amari

Image retirée.

 

Auteur
Kamel Amari

 




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Akli Tadjer, un écrivain franco-algérien, interdit de séjour…dans un lycée

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POLEMIQUE

Akli Tadjer, un écrivain franco-algérien, interdit de séjour…dans un lycée

Par son œuvre, un écrivain a normalement sa place dans la rubrique culture, favorablement ou non accueillie par une critique impartiale. Mais ce malheureux écrivain se retrouve, malgré lui, à la une des journaux pour un fait des plus détestables et surprenants, la fronde d’une classe d’un lycée de la Somme qui refuse la venue d’un auteur….algérien.

Tout démarre lorsque cet écrivain publie récemment sur sa page Facebook la lettre de l’enseignante qui lui fait part du refus des élèves de l’accueillir suivi de propos racistes à son égard, particulièrement d’un petit groupe d’entre eux.

Cette affaire est déplorable et, je le crois, assez inédite. L’enseignant que je suis, juriste de formation, prendra une rigoureuse précaution préliminaire dans cet article. Le directeur des services académiques lui-même a publié un communiqué précisant que, bien que la situation soit intolérable, il ne s’agirait à priori que d’un petit nombre et que les élèves en question seront interrogés à leur retour des vacances de la Toussaint puisqu’ils sont actuellement en voyage scolaire.

Cette précaution d’usage ayant été prise, il est tout à fait choquant de constater une attitude aussi inadmissible, d’ailleurs passible de poursuites pénales pour au moins un élève qui semblerait avoir été au-delà de la limite en prononçant des propos condamnables par la loi.

Pour un démocrate, amoureux des livres, de surcroît enseignant depuis trente cinq ans en France, cette histoire me dévaste car rien ne saurait justifier une telle attitude dans un lycée de la république, classique ou professionnel.

Bien entendu qu’il peut y avoir une réticence à rencontrer tel ou tel écrivain de la part d’un groupe d’élèves. C’est même un signe de maturité et de prise de conscience que d’avoir des goûts et des attirances littéraires. Cette liberté de penser est tout à fait à placer aux côtés du choix pédagogique libre de l’enseignant, à moins d’en avoir une prescription par les programmes officiels.

D’autre part, la saine confrontation entre l’offre du professeur et la réception par les élèves est acceptable mais sans jamais remettre la base du système scolaire qui, tout de même, place l’enseignant dans une situation de prendre des décisions que les élèves ne peuvent remettre en cause. Il peut vérifier la bonne adhésion de ses élèves mais ne peut en aucun cas être l’otage de leur choix, aussi légitimes soient-ils .

Et dans ce cas précis de l’affaire du lycée de la Somme, le refus des élèves ne porte pas sur leur préférence ou leur non adhésion aux écrits de l’auteur mais sur son origine de naissance, ce qui est purement intolérable et ne peut en aucun cas trouver justification.

Dans son message à l’écrivain, l’enseignante lui confie « J’aurais aimé qu’ils aient votre niveau d’écriture ». Akli Tadjer est en effet non seulement un enseignant francophone parfait mais n’en est pas à son premier roman puisqu’il en a publié une dizaine selon les informations que j’ai pu recueillir dans la presse.

L’un d’entre eux, « Le porteur de cartable », celui justement qui lui a valu l’invitation, fut rédigé en 2002 aux prestigieuses Éditions Lattes. Le sujet est en droite ligne de ceux dont l’éducation nationale a la mission de promouvoir. Le roman raconte l’histoire d’une rencontre de deux enfants au lendemain de 1962, à Paris. L’un, Raphaël, est pied-noir. L’autre est Omar, fils d’un immigré de longue date qui n’a vraiment pas connu l’Algérie mais qui est un soutien au FLN.

Au delà du sujet, parfaitement en phase avec la construction de l’esprit critique des lycées, il semble que l’écriture de Akli Tadjer soit d’une qualité qui lui vaut sa place dans un enseignement de lettres. Akli Tadjer est d’ailleurs lauréat du prix « Baie des Anges 2016 », ce qui lui a valu un vibrant hommage du maire de Nice, Christian Estrosi, qui exprime son plus grand désarroi face à un tel comportement des lycéens.

Nous pourrions rajouter aux faits deux points d’analyse. Le premier est de concevoir la légitimité d’un débat sur la qualité d’un auteur, reposant sur des critères qui sont naturellement subjectifs et donc susceptibles de susciter des ressentis différents, voire radicalement opposés. On peut également, sans que cela me choque, préférer attribuer la priorité aux œuvres classiques du catalogue patrimonial francophone.

Ce sont des attitudes tout à fait habituelles du débat dans l’éducation nationale et les exprimer ne constitue donc pas une faute en soi, à condition de respecter le droit du professeur d’imposer un choix, nous l’avons déjà dit. Amoureux de la lecture et des livres, sans être professeur en lettres (ils n’en ont surtout pas l’exclusivité), j’ai toujours été triste, depuis mon arrivée en France, que les œuvres classiques perdent du terrain dans l’apprentissage des élèves et des étudiants.

Mais, d’une part, les œuvres plus contemporaines, voire même surprenantes comme les textes de chansons, ont toujours été présentes dans les classes de lycée. Les anciennes générations furent surprises lorsqu’en 1968 (s’il faut prendre une date caricaturale sans grande signification), des textes de Brel, d’auteurs policiers ou écrivains contemporains, rentrèrent dans les classes, voire jusqu’aux sujets de Brevet ou de Baccalauréat. C’est très vite oublier que bien des incursions du contemporain furent présents dans les décennies passées et que, par définition, un classique de la littérature fut forcément une œuvre contemporaine à son époque.

Mais arrêtons là les justifications car l’attitude de certains élèves de ce lycée est tout simplement inadmissible sans qu’il soit nécessaire de justifier la faute et sa lourdeur, tant elle est évidente.

Alors, je me suis promis de faire quelque chose qui, normalement, ne devrait pas se passer de cette manière. Les amoureux des livres doivent toujours être animés par un choix volontaire, le hasard ou l’appel d’une offre qui attise  leur envie et leur curiosité de lire. Je vais déroger à cette règle et rendre hommage, à ma façon et très modestement, à Akli Tadjer en allant aujourd’hui même me procurer son livre et le lire. J’en ferai certainement un compte rendu dans une place qui est la sienne, la rubrique culture d’un quotidien, et dont il n’a rien demandé pour en sortir.

La condition est que je lise ce livre avec la plus grande des indépendances intellectuelles et laisser mon sentiment libre de l’opinion finale, sans interférence de l’objectif de lui rendre hommage. J’ai hâte de le lire car un écrivain, même s’il ne s’avère pas être dans la fibre des ressentis littéraires personnels, reste un homme de culture admirable.

Quel que soit mon verdict, il est une chose que je m’interdirais, soit d’exprimer la fierté de savoir que des citoyens qui ont la même origine culturelle que moi sont dans un rapport à l’humanité des plus honorables, l’écriture. Cela ne m’empêchera donc pas d’être un critique impartial du roman en question.

Pour le moment, il a ma solidarité, à travers ma révulsion de ce qui s’est passé. Hélas, je ne suis pas un professeur de lettres et je n’ai pas de raison de l’inviter dans mes cours. Il est vrai que j’aurais eu une plus grande facilité car mes étudiants sont en cycle supérieur et, surtout, en études d’arts appliqués. La culture sans frontières que représente l’art, c’est leur quotidien lorsqu’ils abordent les œuvres.

Et ne l’oublions jamais, car le développement de cet article pourrait l’occulter, Akli Tadjer est également et pleinement un auteur français. Cela n’a pas d’importance véritable mais face aux arguments des imbéciles, il est nécessaire de le rappeler.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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17  octobre 1961 – crime d’État : Pour une loi mémorielle

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DEBAT

17  octobre 1961 – crime d’État : Pour une loi mémorielle

La société civile se mobilise ce mercredi 17  octobre 2018 dans plusieurs villes françaises contre l’oubli et pour la reconnaissance d’un crime impliquant des représentants de l’État, un préfet et le corps de la police française.

Des massacres ont été perpétrés, le 17  octobre 1961, à Paris, à l’encontre d’Algériens pacifiques qui sont sortis dans les rues de Paris pour réclamer l’indépendance de leur pays, l’Algérie. Le 5 octobre 1961, un couvre-feu a été décrété par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, pour tous les « Français musulmans d’Algérie ». Cette manifestation organisée par le Front de libération nationale (FLN) a été cruellement réprimée : des centaines d’Algériens furent jetés dans la Seine.

La société civile française s’organise pour donner à ce 57e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 un caractère particulier. En 2012, un collectif d’associations de droits de l’homme s’est mobilisé pour interpeller et demander au président de la République française, François Hollande, et à son gouvernement la reconnaissance de ce crime d’État, mais aussi pour s’exprimer sur ces sombres événements de l’histoire de France. Dans une telle situation, le devoir de mémoire s’impose de lui-même.

Le 17 octobre 2012, M. Hollande s’est montré ouvert à une reconnaissance officielle du massacre.

Le concept

Il faut rappeler que la classe politique française est en ébullition depuis quelques années sur les questions mémorielles. La France et l’Algérie pourraient travailler ensemble pour cicatriser les blessures de l’histoire commune et instaurer la sérénité dans les relations entre les deux pays. Une loi mémorielle pourrait être envisagée comme une solution pour instaurer la décrispation entre les deux peuples.

En France, le concept de loi mémorielle a été forgé depuis plusieurs années autour de textes essentiels : la loi Gayssot du 13  juillet 1990 qui a instauré le délit de contestation des crimes contre l’humanité, la loi du 29  janvier 2001 qui reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915, la loi Taubira du 21  mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crimes contre l’humanité et la loi n° 2005-158 du 23  février 2005 portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

Il est vrai qu’un tel débat sur la pertinence d’une telle intervention législative pourrait être relancé. Peut-être conduirait-il à la division dans la classe politique, la communauté scientifique ainsi que dans le monde des médias. Mais il faut toutefois souligner la différence entre une loi effective comme la loi Gayssot, assortie de sanctions pénales, et les lois déclaratives, comme les trois autres, qui ne font qu’énoncer des principes sans les assortir de sanctions pénales et qu’affirmer des crimes contre l’humanité (donc déclaration d’un rôle négatif).

Reconnaissance

Au contraire, la loi du 23  février 2005 affirmait que la colonisation avait joué un rôle positif et ses dispositions ont provoqué la colère des historiens qui n’admettent pas qu’un texte juridique écrive l’histoire. Sans parler de la polémique qui a remué l’opinion publique, notamment dans les pays anciennement colonisés par la France, chez les personnes originaires de ces pays et résidant en France, ou encore dans les départements d’outre-mer. Réactions qui ont entraîné le retrait d’une disposition dont le gouvernement a entendu se désolidariser.

L’article 4 de cette loi a été déclassé par le Conseil constitutionnel (décision du 31  janvier 2006), sur demande du premier ministre (25  janvier 2006), puis abrogé par voie réglementaire (décret du 15  février 2006).

Ce 17  octobre 2018, la société civile organise une série de commémorations prévues sur des places, des boulevards et des lieux qui ont hautement marqué ces massacres et crimes dans la ville de Paris. Il serait positivement recommandable qu’une proposition de loi venant d’un groupe parlementaire ou un projet de loi émanant du gouvernement reconnaisse cette période sombre de l’histoire de la France et participe ainsi à éviter certains bégaiements de l’histoire.

 

Auteur
Me Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris et militant

 




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L’Algérie battue par le Bénin 1-0

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Qualifications CAN-2019 (4e J – Gr. D)

L’Algérie battue par le Bénin 1-0

La sélection algérienne de football a été battue par son homologue béninoise sur le score de 1 à 0 (mi-temps : 1-0), mardi au stade de l’Amitié Général Mathieu-Kérékou de Cotonou, pour le compte de la 4e journée des éliminatoires (Gr. D) de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 au Cameroun.

Le Bénin a surpris la défense algérienne sur un but inscrit par D’Almedia (16′) suite à un joli  débordement de Sessegnon sur la gauche de la défense algérienne.

Ce même Sessegnon a laissé ses coéquipiers à dix depuis la 54e minute suite à son exclusion.

Les Verts, qui s’étaient emparés du fauteuil de leader à l’issue de leur victoire vendredi dernier  face au Bénin (2-0) au stade Mustapha-Tchaker de Blida lors de la 3e journée, ont raté l’occasion de sceller leur qualification avant terme.

Dans l’autre match du groupe D, la Gambie affronte en ce moment le Togo.

A l’issue de la 4e journée, la sélection algérienne et son homologue du Bénin occupent la première place (7 points) mais avec une meilleure différence de buts pour les Verts (+2).

Les deux premiers de chaque groupe et le meilleur troisième se qualifieront pour la phase finale de la CAN-2019 au Cameroun (15 juin – 13 juillet).

Auteur
APS

 




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Vers un énième report de la réception du nouveau stade de Baraki

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Lancé il y a 14 ans…

Vers un énième report de la réception du nouveau stade de Baraki

La réception du nouveau stade de Baraki, prévue fin décembre 2018, « pourrait se faire finalement au mois de janvier 2019 », a annoncé mardi à Alger le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, au terme d’une visite d’inspection sur le chantier.

« Le projet a été lancé il y a 14 ans, et après un tel retard, nous espérons tous le voir s’achever le plus tôt possible. Nous avons mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour que le projet soit livré fin décembre 2018, mais si la réalisation d’un meilleur travail exige un peu plus de temps, alors il n’y a pas de problème, pour peu que cet ajournement n’aille pas au-delà de janvier 2019 », a déclaré le ministre, accompagné de l’ambassadeur de Chine en Algérie.

Lancé en 2004, le projet du nouveau stade de Baraki, d’une capacité de 40.000 places assises, a connu une longue période d’arrêt.

Les travaux n’ont repris qu’en 2009 et malgré la mobilisation d’importants moyens humains et financiers, leur taux d’avancement n’a atteint que 86%. Une progression qui, cependant, ne concerne que les gros-oeuvres, car les travaux destinés au drainage du terrain ainsi qu’à la pose de la pelouse et des sièges n’ont pas encore démarré.

« Si nous avons pris un peu de retard, c’est par souci d’effectuer un bon travail », a indiqué Nazim Ghanem, le Directeur général adjoint de l’entreprise China Railway Construction Engineering Group (CRCEG) qui se charge de réaliser le projet.

« Nous avons considéré qu’il était primordial de bien finir le gros-oeuvre avant de passer à autre chose, car nous tenons à réaliser un produit de qualité qui répondra aux attentes », a ajouté M. Ghanem, assurant que les travaux en cours « ont considérablement avancé », faisant que « l’entreprise pourra bientôt passer à d’autres étapes du projet ».

Parmi les nouveaux chantiers qui seront lancés pendant « les trois ou quatre prochaines semaines », les travaux de drainage, qui précéderont la pose de la pelouse et des autres équipements.

« Nous voulons un stade moderne qui répond aux normes de sécurité, tout en procurant aux spectateurs le confort dont ils ont besoin, à travers notamment la présence de certaines commodités, comme les buvettes et l’accès au réseau internet. Si cela nécessite un peu plus de temps que prévu, l’Etat algérien n’y voit pas d’inconvénient », a adhéré le ministre.

M. Hattab a profité de l’occasion pour annoncer devant les journalistes que « les travaux ont bien avancé, y compris au niveau des stades de Douéra, Tizi-Ouzou et Oran », la ville hôte des Jeux méditerranéens de 2021.

Auteur
APS

 




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Répression d’Octobre 1961 à Paris : seulement un “crime d’État” ?

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COMMEMORATION à Ivry-sur-Seine

Répression d’Octobre 1961 à Paris : seulement un “crime d’État” ?

“Répression sanglante”, le mot est lâché depuis quelque temps déjà. Longtemps occultée, la répression des manifestations algériennes du 17 octobre 1961, à Paris, a fini par resurgir et interpeller les consciences. Pour sûr, les faits, largement connus aujourd’hui, elle relève du “crime d’État”.

Mais une telle qualification ne joue-t-elle, pas en fin de compte, en défaveur d’interrogations plus fondamentales : d’un côté, celle du fait colonial, lui-même, et d’un autre, celle de cet objet politique qu’il faudra finir par nommer, la “République coloniale”.

C’est dans cette optique et au travers du prisme de l’universalité des principes républicains que nous entendons remémorer et approcher ce moment de l’histoire de France.

Nous en débattrons, à l’Espace Robespierre (2, rue Robespierre, Ivry-sur-Seine (métro Mairie d’Ivry), le vendredi 19 octobre 2018 à partir de 19 h

Organisés par l’association « Les émancipé.e.s-Combat laïque, Combat Social » et La France insoumise d’Ivry, nos échanges seront introduits par une projection du film “Octobre à Paris” de Jacques Panijel et les interventions témoignage de Mohamed Dahmous, militant de longue date de la gauche algérienne et témoin de l’événement, et d’Alain Ruscio, historien dont les travaux traitent de la période coloniale et de l’histoire de la gauche.

 




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Les portes de l’APN fermées par des députés de la majorité !!!

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CRISE

Les portes de l’APN fermées par des députés de la majorité !!!

Depuis 21 jours, l’assemblée populaire est à l’arrêt complet. Ce mardi matin, une autre séquence a commencé dans ce bras-de-fer aux objectifs imprécis entre Saïd Bouhadja et ses « adversaires ».

A défaut de pouvoir pousser à la porte le président de l’APN, les députés de cinq groupes parlementaires, tous pro-Bouteflika, ont bloqué, ce mardi matin l’accès à l’assemblée avant de mettre un cadenas à la porte.

Voilà comment des « élus » du peuple prennent le contrôle d’une institution de la république et la privatisent.

Que font les hautes autorités du pays ? Où est la police si prompte à tabasser les médecins résidents ?

Décidément tout se perd…

Auteur
La rédaction

 




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17 octobre 61, il pleuvait ce jour-là mais le soleil scintillait à l’horizon…

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MEMOIRE

17 octobre 61, il pleuvait ce jour-là mais le soleil scintillait à l’horizon…

Ô cœurs de saleté, Bouches épouvantables, Fonctionnez plus fort, bouches de puanteurs ! (l’Orgie parisienne mai 1871 d’Arthur Rimbaud)

Il pleuvait ce jour-là. C’était un mardi du mois d’octobre dans Paris, la ville des Lumières et capitale des arts. Nedjma, Yacine, Assia et Chérif en dépit du froid précoce de la morne saison automnale, se tenaient tranquillement à côté de leurs parents. Leur innocence et la présence de leurs parents étaient leur protection dans ce lieu où se rassemblait petit à petit une foule de gens de leur cité. Leurs parents, eux, savaient le pourquoi du remue-ménage dans ce bidonville de la banlieue parisienne.

Au milieu de la foule qui grossissait, des militants s’assuraient que les consignes données par El Nidham (fédération de France du FLN) étaient respectées. Lesdites consignes se résumaient en deux phrases, être bien habillé et interdiction de porter sur soi la moindre arme, pas même un canif à couper du pain.

La foule se mit en marche en direction de Paris. Nedjma (1), Yacine, les autres gamins et gamines voyaient au loin d’autres colonnes de manifestants se dirigeant vers un pont qui faisait office de frontière entre la banlieue et Paris. Sur ce pont, dont la noire célébrité est depuis liée à un événement qui se déroula ce 17 octobre 1961, se dressait un barrage de police. Non loin de ce pont, les enfants, bien qu’effrayés par le bruit des bombes lacrymogènes tirées par des policiers, ne désertaient pas les lieux. La détermination des parents qui avançaient malgré les dangers encourus leur donnait du courage.

En face d’eux, des  policiers harnachés et hargneux ne cessaient de faire tomber une pluie de lacrymogènes sur ces pacifiques manifestants. Ces policiers obéissaient à l’ordre donné par les plus hautes autorités du pays : empêcher par tous les moyens que la manifestation n’entre dans Paris. Ainsi des ordres au mépris des règles de l’Etat de droit dont on se vante, interdisaient à une catégorie d’habitants de circuler dans Paris à la tombée de la nuit. Le Paris by night était réservé aux fêtards insouciants et aux touristes à qui il ne faut pas gâcher leur séjour dans la capitale.

Mais à côté du Paris touristique, il y a heureusement celui des rues pavées de Paris chantées par Arthur Rimbaud. Des habitants de ces rues accoururent pour soigner et témoigner sur les graves événements en cours dont on voulait cacher l’existence à l’opinion internationale…

Oui, ce jour-là dans le Paris de la beauté, ce fut le triomphe de la laideur, ce fut oui un honteux et minable ‘’fait d’armes’’ contre une population qui refusait d’obéir à une loi scélérate faite sur mesure pour elle…

On avait soumis à un couvre-feu les Algériens de Paris qui luttaient pour leur dignité, une dignité qui ne pouvait avoir pour eux que la couleur et la saveur de l’indépendance de leur pays. A ces manifestants qui ne représentaient aucune véritable menace, on opposa un arsenal de guerre pour les brutaliser, les tuer dans une chasse à l’homme dans les rues de Paris, dans les couloirs et les quais de métro. Et pour enterrer ce crime et effacer la moindre trace, on choisit comme cimetière le fleuve de Paris. Le lendemain au petit matin, la scène macabre qui s’offrait aux passants n’était que cadavres d’hommes que l’on avait préalablement ligotés avant de les jeter dans la Seine devenue l’Achéron, fleuve maudit dans la mythologie grecque. Spectacle hallucinant de corps flottant dans les eaux rougies de la honte de leurs bourreaux. Mais l’eau au couleur du sang des victimes pétillait sous les premiers rayons matinaux du soleil qui venait de chasser la nuit.

Les morts de cette nuit allaient rejoindre une place dans le récit poétique de ceux que Rimbaud avait glorifié dans son sublime poème ‘’l’Orgie ou Paris se repeuple’’. Les survivants de cette nuit-là avaient été entassés dans le fort de Vincennes, transportés dans cet établissement militaire depuis le centre de Paris dans des bus. Pour la journée de ce 17 octobre 1961, l’histoire retiendra que décidément les trains de la SNCF durant la Seconde Guerre mondiale et les bus de la RATP pendant ce mardi d’octobre 61, furent aussi des acteurs d’une séquence peu glorieuse sous le ciel de Paris obscurci de nuages, non de la journée pluvieuse de ce mardi, mais de la fumée des gaz des policiers dans une ‘’bataille’’ sans risque.

Cette bataille-là de sinistre mémoire hantera leur vie et seul leur sommeil fera écran pour apaiser les troubles de leur conscience….

Neuf mois plus tard, sous un autre ciel, le soleil enveloppait de sa chaleur l’Algérie capitale Alger (2). 61 ans plus tard, l’Etat français fait toujours la sourde oreille pour ne pas reconnaître ce crime d’Etat. Au nom d’une raison d’Etat aux accents maurassiens d’une France ‘’éternelle’’ préférée à la République des citoyens, les héritiers des Versaillais détournent leurs regards de ce passé encombrant. Mais ces héritiers ne peuvent rien contre l’Histoire. Celle-ci, honorable et intraitable Dame, a déjà révélé les secrets de la tragédie du 17 octobre 1961…. Le temps où l’on pouvait ensevelir ou triturer l’Histoire est révolu, révolu avec la disparition des scribes qui suivaient les puissants sur les champs de batailles dans le seul dessein de chanter leur gloire…. Mais la gloire est aujourd’hui du côté des peuples qui résistent à l’oppression.

A. A.

Notes

(1) Nedjma/Yacine, référence à Kateb Yacine qui écrivit un bouleversant poème sur le 17 octobre 61 à l’adresse du peuple français.

(2) Algérie capitale Alger, clin d’œil à Anna Gréki auteure d’un beau poème sur l’Algérie indépendante.

Auteur
Ali Akika, cinéaste.

 




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Les croqueurs de paix

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LE COIN DES POETES

Les croqueurs de paix

Le rougeoiement déchire le ciel

À pleines dents, rempli de fiel

Cette ignoble, cette humiliante distance

Qui nous sépare avec condescendance.

 

D’irrémissibles haines fratricides

Troublent les nuits translucides

Faisant et défaisant ses nœuds

Dévorant la paix, mise sur le feu.

 

Une paix bannie des cœurs

Une terre semée de heurts

Au nom d’ethnie, de religion

Et de mépris, naquit la scission.   

 

Des siècles de mépris réciproque

De haine venimeuse pleine d’équivoques

De déchirements sanglants entre peuples

De la mort, ils se meublent.

 

Vouloir imposer son hégémonie

Quitte à laisser l’humain en agonie

La terreur vient à nous envahir

Et à mort pour l’éternité nous haïr.

 

Vous connaissant belliqueux, obséquieux

Les autodafés se succèdent à tous lieux

Flanqués de lynchage et de supplices

Devant des regards complices.

 

Si vivre vous prive du plaisir sadique

De jeter en pâture les âmes pudiques

De me couvrir de sobriquets

Je reste idéaliste sans abdiquer.  

Bachir Djaider

Dimanche 14 octobre 2018

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Auteur
Bachir Djaider

 




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Les noms des ministres du gouvernement Philippe connus

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Remaniement en France

Les noms des ministres du gouvernement Philippe connus

Emmanuel Macron a nommé Christophe Castaner ministre de l’Intérieur, en remplacement de Gérard Collomb, dans le cadre d’un remaniement gouvernemental qui voit également partir Françoise Nyssen (Culture), Jacques Mézard (Cohésion des Territoires) et Stéphane Travert (Agriculture), a annoncé mardi l’Elysée.

L’ancien secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement et actuel délégué général de La République en Marche (LaRem) sera épaulé par le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Laurent Nunez, a précisé la présidence.

Donné sortant ces dernières semaines, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert cède son portefeuille à l’ancien chef de file des sénateurs socialistes et actuel sénateur RDSE de la Drôme Didier Guillaume.

Le président du groupe MoDem Marc Fesneau succède lui à Christophe Castaner au poste de ministre – et non secrétaire d’Etat comme ce fut le cas précédemment – auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement.

Reconduit dans ses fonctions, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer voit son portefeuille de l’Education étoffé et se voit adjoindre un secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse et de la mise en place du service national universel (SNU), le député LaRem Gabriel Attal.

Jacqueline Gourault remplace Jacques Mézard au ministère de la Cohésion des Territoires et des relations avec les collectivités territoriales, avec Sébastien Lecornu et Julien Denormandie nommés ministres auprès d’elle.

Le député Agir (centre-droit) Franck Riester remplace la ministre de la Culture Françoise Nyssen, fragilisée par une polémique immobilière ces dernières semaines.

Parmi les autres nominations, figurent celle d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, celle de Christelle Dubos qui renforce l’équipe de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, ou encore celle d’Agnès Pannier-Runacher, nommée secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances en remplacement de Delphine Gény-Stéphan.

L’annonce de l’Elysée met un terme à deux semaines de discussions entre le chef de l’Etat et le Premier ministre, qui assurait l’intérim Place Beauvau après la démission de Gérard Collomb, sur la composition d’une nouvelle équipe gouvernementale censée donner un nouvel élan à l’exécutif.

Auteur
Reuters

 




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