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vendredi 18 juillet 2025
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Des harkis colonisés

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Précisions sur la guerre patriotique vietnamienne 

Des harkis colonisés

Des Tirailleurs sénégalais au Vietnam.

Suite au texte sur les guerres patriotiques vietnamiennes, un lecteur a écrit ce commentaire:

« Honte.

Guerre du Vietnam, il faudra qu’un jour les colonisés (africains) qui sont allés combattre les Vietnamiens chez eux pour le compte de la France coloniale, présentent leurs excuses au peuple vietnamiens, avant d’en vouloir aux Français, Anglais, Espagnols Portugais, Belges, Hollandais qui sont des colonisateurs et aux Américains qui font la guerre à tout le monde.

Il faudra que les colonisés fassent leur propre mea culpa,c’est une honte que des colonisés aillent combattre des peuples qui veulent leur liberté, quelques 200 000 Africains ont pris les armes contre des colonisés comme eux mais qui combattaient pour la liberté,on peut comprendre la participation aux deux guerres mondiales, la preuve que ces tirailleurs ne combattaient pas avec la France naïvement pour obtenir l’indépendance promise c’est qu’ils sont allés combattre les Vietnamiens après 1945 alors que la promesse n’a pas été tenue, les tirailleurs africains mouraient pour leur mère patrie, et durant () les guerres de libérations des pays africains, ces tirailleurs ont pris les armes contre les leurs au profit du colonisateur, pour l’Algérie seulement parmi les 500 000 soldats en opérations en Algérie de 1954 à 1962, 250 000 étaient des Algériens, et l’ALN ne disposaient que de 20 000 combattants au max, c’est une honte,faut pas parler de la guerre de libération du Vietnam, les tirailleurs africains sont des colonisateurs pour le Vietnam,le colonialisme est un fait de colonisés d’abord, tout comme l’esclavagisme, était le fait d’africains noirs qui vendaient les leurs aux négriers européens, celui qui devient son propre colonisateur ne mérite aucun respect.” (1)

Ce que vous dites est vrai. En écrivant l’article, j’avais en tête cet aspect. Cependant, il m’a semblé que cette action de harkis indigènes était négligeable en comparaison de l’action colonialiste française. Toutefois, merci d’avoir ajouté cette précision.

Puisque vous avez justement soulevé l’argument, permettez-moi d’ajouter un fait familial, et d’en tirer les leçons générales. Mon oncle maternel fut l’un de ces harkis dans l’armée coloniale française en Indochine.

Il s’engagea dans cette armée tout jeune. Voici le motif. Il avait fui le douar de montagne où il était né, parce que son père était mort, et sa mère était incapable de subvenir à ses besoins alimentaires, lui et ses petites sœurs. En vagabondant, il échoua à Sidi Belabbès, tout seul, sans avoir de quoi manger ni dormir. Il vécut dans la rue, toujours en vagabond. Bien entendu, il était analphabète, ne savait faire aucun métier, et manquait de conscience sociale.

Finalement, pour ne pas mourir de faim, il ne trouva pas mieux que de s’engager dans l’armée coloniale française pour 5 ans. Ainsi, croyait-il, il aurait à manger et où dormir. Il ignorait le reste.

On l’envoya en Indochine, avec d’autres Algériens. Tous avaient fini dans cette aventure à cause de la faim, de la misère matérielle et culturelle.

Quand mon oncle fut pris par des patriotes vietnamiens, il eut peur d’être torturé puis tué sur place par eux. Au contraire, ils ne lui firent aucun mal. Ils lui dirent seulement ceci, en substance :

« Tu sais que tu es un colonisé comme nous. Alors, au lieu de venir nous tuer, nous qui combattons contre le colonialisme, qui domine aussi ta patrie, retourne chez toi, et toi aussi,  combats le colonialisme dans ta patrie. »

Quand mon oncle retourna en Algérie, il voulut rejoindre l’Armée de Libération Nationale Algérienne. Quand il réussit à établir un contact, un responsable lui demanda de rester dans l’armée coloniale, comme agent de renseignement pour les patriotes algériens. Ce qu’il fit.

Ceci dit, pour un Algérien qui a fini par prendre conscience, grâce à l’intelligence de patriotes vietnamiens, de son devoir social authentique, trop d’autres n’eurent pas cette chance. Ils restèrent des harkis de l’armée coloniale.

Doit-on les condamner ? Exiger d’eux de demander pardon ?… Pour cela, il faudrait d’abord les aider à prendre conscience de leur aliénation, leur faire comprendre que leur action harkie fut causée par leur misère matérielle et culturelle. Ceci n’est pas dit pour justifier leur action de harkis du colonialisme, mais pour comprendre que ces personnes furent d’abord les victimes d’un système de domination coloniale qui les avait transformées en rouages aliénés du colonialisme.

Dès lors, c’est l’oligarchie colonialiste qui est à condamner. Et de celle-ci, nous savons que nous ne devons nous attendre à aucun repentir de sa part. La preuve : est-ce que les criminels coloniaux français, impérialistes U.S., européens et israéliens font preuve d’un quelconque repentir ?

La seule action à faire n’est-elle pas de s’efforcer à aider les gens du peuple, que ces oligarchies transforment en agents de leurs crimes, à savoir qui est leur véritable ennemi, et qui est leur réel ami ?

K. N.

Email : kad-n@email.com

Note

(1) https://lematindalgerie.comles-guerres-de-liberation-nationale-vietnamienne

Auteur
Kadour Naïmi

 




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Le corps d’une étudiante brûlée découvert sur la route de Aïn Bouchekif

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Fait divers à Tiaret

Le corps d’une étudiante brûlée découvert sur la route de Aïn Bouchekif

Le corps brûlé d’une jeune femme a été retrouvé, mercredi 25 avril, sur la route de Aïn Bouchekif, à l’Est de Tiaret, a-t-on appris d’une source bien informée. Selon notre source, la victime aurait été assassinée avant d’être brûlée. Les premiers éléments d »informations indiquent qu’il s’agit d’une étudiante de 22 ans originaire de Hassi-Fedoul (wilaya de Djelfa).

La dépouille a été placée au niveau du service de la médecine légale de l’EPH Youcef Damardji de la ville de Tiaret pour autopsie.

Les présumés assassins seraient deux hommes et une femme, infirmière de son état, ils ont été interpellés par les services de sécurité et l’enquête suit son cours afin d’identifier les auteurs de ce crime, ajoute notre source.

Auteur
Khaled Ouragh

 




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Des forces spéciales françaises envoyées en Syrie

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Moyen-Orient

Des forces spéciales françaises envoyées en Syrie

Des soldats des forces spéciales françaises ont été envoyés en renfort en Syrie ces deux dernières semaines, a révélé jeudi le ministre américain de la Défense Jim Mattis.

« Les Français nous ont renforcés en Syrie avec des forces spéciales au cours des deux dernières semaines », a indiqué M. Mattis, qui témoignait devant le Congrès.

Le chef du Pentagone confirmait ainsi des informations de presse que le gouvernement français, généralement très discret sur l’utilisation de ses forces spéciales, n’a jamais accréditées. 

Interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse commune avec son homologue américain Donald Trump mardi, le président français Emmanuel Macron avait simplement indiqué: « Nous avons décidé d’augmenter notre contribution à la coalition et nous sommes totalement impliqués dans la lutte contre Daech », un acronyme arabe du groupe Etat islamique (EI).

M. Mattis était questionné sur le désir exprimé à plusieurs reprises par M. Trump de retirer les forces américaines de Syrie « très bientôt ».

« A l’heure actuelle, nous ne nous retirons pas », a-t-il répondu. « Vous allez assister à un nouvel effort dans la vallée de l’Euphrate dans les jours qui viennent contre ce qui reste du califat » du groupe extrémiste.

Le combat contre l’EI « est en cours », a-t-il poursuivi, notant que les opérations de la coalition antijihadiste seraient également plus nombreuses du côté irakien de la frontière.

M. Mattis a ensuite donné raison au sénateur républicain Lindsey Graham, qui lui a demandé s’il ne serait pas risqué pour les Etats-Unis de quitter complètement la Syrie sans y maintenir des effectifs jusqu’à un règlement politique. « Je suis sûr que nous le regretterions probablement », a-t-il répondu.

La France, qui participe à la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis qui a chassé l’EI d’Irak et de la quasi-totalité du territoire syrien, a notamment été active dans les opérations ayant permis la reprise de la ville irakienne de Mossoul.

Le 14 avril, Paris a aussi participé, aux côtés des Etats-Unis et du Royaume-Uni, aux frappes contre trois installations du régime syrien supposées abriter des fabriques et des stocks d’armes chimiques.
 

Auteur
AFP

 




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La loi asile et immigration : vers un durcissement des mesures d’expulsion

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France

La loi asile et immigration : vers un durcissement des mesures d’expulsion

Le projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie tel qu’adopté par l’Assemblée nationale en session ordinaire le 22 avril 2018 prévoit un durcissement des mesures d’éloignement. En effet, plusieurs modifications sont apportées aux dispositions du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

En premier lieu, les cas de risque de soustraction pouvant conduire à une mesure d’éloignement sont élargis à la circonstance dans laquelle l’étranger est frappé d’une mesure d’éloignement dans un autre Etat de l’espace Schengen, ainsi qu’à la circonstance dans laquelle l’étranger a explicitement déclaré son intention de ne pas se conformer à son obligation de quitter le territoire français.

Pour ce qui est de l’interdiction de retour sur le territoire français, la loi asile et immigration durcit également ses conditions puisque sa durée courra désormais à compter de son exécution et cette interdiction ou sa prolongation perdent leur caractère facultatif sauf dans certaines circonstances telles que humanitaires.

Ce durcissement s’observe également pendant le délai de départ volontaire puisqu’en cas de suspicion d’un risque de fuite il existe désormais une possibilité d’assignation à résidence dans un lieu déterminé prévue par l’article L. 513-4 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

Est également désormais prévue la possibilité, pour l’autorité administrative, d’interdire la circulation sur le territoire français à un étranger titulaire d’un titre de séjour dans un autre Etat membre de l’Union européenne, cette interdiction pouvant durer au maximum trois ans.

Un assouplissement peut toutefois être noté quant aux droits des personnes placées en rétention puisque la communication de l’intéressé avec « son consulat et avec toute personne de son choix » est désormais prévue à l’article L. 551-2 alinéa 2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cependant persiste un doute sur la notification de ses droits à l’intéressé puisque la mention « à compter de son arrivée au lieu de rétention » est supprimée.

Le Juge des libertés et de la détention dispose désormais d’un délai de quarante-huit heures pour statuer sur la prolongation de la rétention. Dans le même sens la durée maximale de la rétention passe de quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours.

Un durcissement peut également être pris en compte pour les étrangers faisant l’objet d’une interdiction judiciaire du territoire qui pourront désormais se voir contraints par l’autorité administrative de se présenter aux autorités consulaires, en vue de la délivrance d’un document de voyage, cela en vertu de l’article L. 541-3 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cette disposition prévoit par ailleurs des mesures de contrainte, même en l’absence de mesures de rétention ou d’assignation à résidence.

De plus, un renforcement du régime de l’assignation à résidence est observable puisque l’assignation à résidence peut être assortie d’une obligation de demeurer à domicile pendant une plage horaire déterminée.

Par ailleurs, les dispositions de l’article L. 571-4 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ont été modifiées et désormais une demande d’asile ne peut fait échec à l’exécution des mesures d’éloignement prononcées pour des motifs graves « d’ordre public ».

Enfin, pendant la retenue administrative sont autorisées des mesures d’inspection visuelle et des fouilles des bagages ainsi que la prise des empreintes digitales et d’une photographie dont le refus de s’y soumettre constituera un délit passible d’une peine d’amende de 3750 euros pouvant être assortie d’une interdiction judiciaire du territoire français de trois ans.

Finalement, la loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie durcit les mesures d’éloignement pouvant être prises à l’encontre des ressortissants étrangers.

Auteur
Me Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris

 




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Les actes du colloque d’Akfadou sur les assises de la Soummam en librairie

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Publiés aux Éditions El Ibriz

Les actes du colloque d’Akfadou sur les assises de la Soummam en librairie

Les actes du colloque sur le congrès de la Soummam qui a eu lieu en août 2016 à Akfadou sont enfin colligés dans un ouvrage publié par El Ibriz Editions. Nous publions ci-dessous la présentation et le rapport introductif du colloque rédigés par Tahar Khalfoune. 

Présentation

En partenariat avec l’Assemblée de wilaya de Bejaia, le Forsem de Lyon (Forum de Solidarité Euro-Méditerranéenne) et l’association Med Action d’Akbou, la Commune d’Akfadou a organisé un colloque avec la participation de chercheurs en histoire, de témoins, d’acteurs qui ont pris part au Congrès de la Soummam le 20 août 1956. Ce colloque s’est tenu les 25 et 26 août 2016 à Tiniri à Akfadou. Cette heureuse rencontre est née d’une initiative citoyenne : Ardjoune Omar, Zenadji Yazid et Mehenni Haddadou, Maire de la Commune, ont sollicité mon concours au cours de l’été 2015 pour l’organisation d’un colloque sur le Congrès de la Soummam. J’ai accueilli avec enthousiasme leur proposition en prenant le soin de leur préciser que je ne suis pas historien, mais je me suis engagé auprès d’eux à prendre langue avec certains historiens en France susceptibles d’être intéressés par ce thème. Projet qui s’est concrétisé un an plus tard dans un contexte remarquable et devant une assistance nombreuse et passionnée.

Rappelons sommairement qu’Akfadou est une commune de la wilaya de Vgayet (Bejaia), fixée sur un massif montagneux culminant entre 800 et 1 700 mètres d’altitude. Privés d’école tout au long de la colonisation et ce jusqu’à 1964, « Le douar Ikedjane qui compte 15 000 habitants n’a pas une seule classe »,[1] soulignait Albert Camus en 1939. Douar que recouvrent aujourd’hui les deux communes d’Akfadou et Tifra suite au découpage administratif de 1984, composées respectivement de 14 et 25 villages. Oubliés de l’histoire officielle, les habitants de cette municipalité pendant la guerre de libération avaient pourtant accompli un rôle d’autant plus décisif que cette agglomération fut déclarée par les autorités coloniales zone interdite. Qui plus est, ce massif forestier fut le siège du quartier général de la wilaya III sous le commandement du colonel Amirouche. Akfadou, pourrait-on dire, n’est pas une commune, mais de l’histoire.

Le congrès de la Soummam est un moment historique majeur et fondateur de l’Algérie en guerre et dont les concepteurs ont su et pu mettre en place, en dépit du quadrillage très serré du territoire par l’armée coloniale, des structures cohérentes, et dégager une perspective politique prémonitoire, au regard de la crise politique qui continue d’affecter le pays. Ses résolutions ont posé, notamment et sans ambiguïté le principe de la primauté du politique sur le militaire. Soixante ans plus tard, ce principe conserve encore une validité politique certaine. Sa remise en cause à la réunion du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) du Caire le 20 août 1957 a entraîné illico la militarisation des instances dirigeantes pendant la guerre et celle de tout le pays après l’indépendance. Depuis l’inversion des principes soummamiens du politique et du militaire, l’on ne se considère légitime que si l’on a la force militaire et non le droit avec soi et c’est la force qui tient lieu de droit.

Pourtant, cet événement d’importance à plus d’un titre demeure depuis des décennies un terrain scientifique laissé en jachère puisque aucune recherche sui generis ne lui a été a priori consacrée par l’université algérienne, alors qu’il mérite bien d’être exploré pour plus d’une raison. Incontestablement, il y a d’abord un besoin d’histoire que la société n’a cessé d’exprimer sur la séquence précise de la guerre d’indépendance qui n’a pas encore livré tous ses secrets quand bien même le pays entretient un rapport très problématique avec son histoire. L’historien Mohamed Harbi disait très justement que « l’histoire est l’enfer et le paradis des Algériens ».

Ensuite, il s’agit de comprendre comment dans ce contexte difficile des premières années de la guerre marquée par l’absence aussi bien d’une organisation armée structurée et concertée que d’une vision et d’une stratégie politiques, les concepteurs de ce congrès ont-ils réussi à mettre en place, d’un côté, les structures cohérentes destinées à soutenir la dynamique populaire. Et, de l’autre, à dégager une stratégie politique contractuelle et inclusive de libération du pays dépassant ainsi l’étroitesse des cadres politiques partisans traditionnels en donnant corps au mouvement national par l’intégration de nombreux cadres politiques issus d’horizons politiques divers (centralistes, PCA, ûlama, UDMA…).

Enfin, parce qu’il a été traversé par des luttes internes, ce congrès fait pleinement partie d’une histoire et d’une mémoire conflictuelles, mais partagées avec la France. Tout regard sur l’histoire coloniale de l’Algérie est aussi un regard sur l’histoire de la France. Il y a donc un enjeu scientifique de premier ordre à analyser, et à comprendre les raisons de ces crispations.

De telles perspectives peuvent, à elles seules, libérer un champ de recherche fécond au regard des pistes de travail qu’il est susceptible d’ouvrir. Pour toutes ces raisons, nous avons estimé opportun – et la précision est de taille – d’associer des historiens et chercheurs algériens et français pour éclairer, grâce à leurs regards croisés, un débat souvent passionnel, mais dont l’intérêt n’est point à démontrer. Malgré un passé commun encore traumatisant de part et d’autre de la Méditerranée, nous sommes convaincus qu’il existe entre l’Algérie et la France plus qu’une proximité géographique ; des liens humains, historiques, linguistiques et culturels, rapprochent en vérité les deux pays plus qu’ils ne les éloignent.

Précisons que ce colloque se veut une rencontre de chercheurs, de témoins et d’acteurs au-dessus de toute autre considération, hormis celle d’éclairer un débat qui ne manque pas de points aveugles. Ces deux journées d’étude obéissent strictement à des considérations d’ordre historique. L’objectif étant de contribuer à une meilleure connaissance du contexte politique et militaire, des objectifs, des dissensions internes et des limites de ces assises, grâce aux réflexions des intervenants et aux échanges avec le public.

Pour la plus grande commodité des lecteurs et la satisfaction légitime de la curiosité d’un large public sur cette rencontre historique ayant réuni la majorité des dirigeants de la révolution autour d’un événement qui reste encore relativement peu connu, mais qui revêt à plus d’un titre un caractère d’actualité, nous avons voulu faire œuvre utile en rassemblant les actes de ce colloque dans un livre dont la publication aux Éditions El-Ibriz est particulièrement bienvenue.

Rapport introductif des actes du colloque

Le colloque d’Akfadou sur les Assises de la Soummam a eu le mérite de réunir des historiens, politologues, juristes, témoins et acteurs de la guerre d’indépendance. Les travaux de ce colloque s’inscrivent dans cette double perspective pluridisciplinaire et diachronique afin d’approcher de plus près les problématiques traitées. Profitant du recul nécessaire aux chercheurs pour aborder les questions de fond qui agitent ce pan de la guerre d’indépendance, les conférenciers, venant des universités françaises pour la plupart et un intervenant des États-Unis d’Amérique, ont pu croiser leurs regards avec des moudjahidine de la région de la Soummam sur l’organisation de ce congrès à l’exemple de Si Meziane Asselate et du regretté Rachid Adjaoud (tous deux officiers de l’ALN), ce dernier a pris la parole à plusieurs reprises pour répondre à certaines questions, témoigner de son parcours et sa participation aux travaux du Congrès en tant que rédacteur, avec d’autres, des résolutions du Congrès.

Un Congrès tenu, faut-il le préciser, dans des conditions extraordinairement difficiles de la guerre contre l’une des plus puissantes armées dans les années 1950, et qui y avait engagé des milliers de soldats y compris les troupes que la France s’était engagée de mettre à la disposition de l’OTAN. Les questions de logistique pour les organisateurs étaient loin d’être une sinécure : le choix du lieu, les finances, la prise en charge et la sécurité des congressistes… étaient des préoccupations majeures compte tenu du puissant quadrillage du territoire par l’armée.

Le colloque s’articule autour de deux grandes séquences. La première, courte, a porté sur le contexte général du déroulement du Congrès et quatre communications passionnantes ont été présentées.

À commencer par celle de l’historien Gilbert Meynier, absent pour raison de santé, présentée par Dalila Ait-El-Djoudi. L’historien a traité du contexte de l’année 1956 sous le titre : « Algérie 1956 : enterrement du politique et paroxysme de la violence » qu’il décrit comme l’année de l’enfoncement dans la guerre. Le FLN fut alors un acteur bicéphale : y coexistèrent, souvent conflictuellement, plus qu’ils ne furent complémentaires, d’une part, le pouvoir des maquis et l’exécutif issu de l’historique Congrès de la Soummam du 20 août 1956 et, d’autre part, la Délégation extérieure installée au Caire. L’arraisonnement de l’avion des dirigeants de la Délégation extérieure du FLN le 22 octobre 1956 a retardé les négociations entre les deux belligérants de quatre années, soit jusqu’en juin 1960 à Melun. Du côté algérien l’année 1956 constitua le point culminant de l’offensive : l’ALN était maîtresse du terrain.

S’inscrivant dans la droite ligne du constat dressé par Gilbert Meynier, Jean-Charles Jauffret, abordant la question des « appelés français en guerre d’Algérie en 1956 », confirme bien que durant l’année 1956, l’ALN a gardé l’initiative sur le terrain, l’armée française n’a pas connaissance des réunions de la Soummam. C’est l’année-tournant, disait-il, pour la guerre d’Algérie, non encore reconnue comme telle en France, mais qui deviendra bientôt sanglante. L’historien s’est ensuite interrogé tout à la fois sur le vécu des hommes engagés dans un conflit qu’ils ne comprenaient pas, sans que la patrie en danger ait été proclamée, les erreurs et les fautes de commandement, avec l’aval des politiques, commises dans un conflit qui devient, comme le précédent indochinois, « la sale guerre d’Algérie » dont les traumatismes de part et d’autre se font encore sentir aujourd’hui.

C’est le sens de ma communication dont le titre est « L’impact de l’histoire commune sur la construction de l’Algérie et la France ». Le poids du passé colonial, de la guerre d’Algérie et des relations particulières entre les deux pays, oscillant depuis 1962 entre tensions et détentes pèsent fortement sur la construction de l’Algérie qui s’invente en opposition à la France, mais à travers son modèle jacobin. On ne saurait se méprendre, néanmoins sur l’influence que ce passé commun exerce, toutes proportions gardées, sur l’évolution de la France. C’est évidemment plus en Algérie qu’en France que ses retombées sont plus tragiques, notamment en ce qui concerne son identité. Les efforts de caractérisation de celle-ci s’inscrivent dans une optique sacro-culturaliste en opposition à la France coloniale : face à la langue, la latinité et l’appartenance chrétienne de la France, les ûlama et à leur tête le cheikh Ben Badis, leur ont opposé la norme sacro-culturaliste et réductrice de l’arabité et l’islamité.

C’est aussi la thématique évoquée fort à propos par l’historien Gilles Manceron qui a remarquablement examiné la question des « Conceptions, définitions, débats sur la nation algérienne en France et en Algérie durant la période coloniale et la guerre d’indépendance » à travers l’analyse, notamment de la brochure signée en 1949 du pseudonyme collectif de “Idir El Watani” par trois membres du PPA-MTLD (Mabrouk Belhocine, Sadek Hadjeres et Yahia Henine), et des textes préparés et adoptés par les délégués du congrès du FLN de la Soummam en août 1956. Pour Gilles Manceron, ces différents textes, de statut différent, contiennent des réflexions importantes sur la définition et la description de la nation algérienne. Or, l’histoire a fait que ces réflexions ont été par la suite dénigrées et écartées alors qu’elles laissaient entrevoir des perspectives extrêmement riches pour l’avenir de la nation algérienne qui aurait fait à toutes les minorités considérées comme les composantes d’une Algérie algérienne où personne ne serait de trop.

La seconde séquence est consacrée au congrès lui-même, c’est-à-dire aux conditions de son organisation, ses acteurs, ses objectifs et les grands principes qui en ont résultés. Cinq communications, complémentaires et dignes d’intérêt, lui ont été dédiées.

Dalila Ait-El-Djoudi qui a exploité les archives militaires du SHAT[1] et ceux du musée de l’Armée d’Alger, a traité de la question de « L’ALN et ses transformations politico-administratives après le congrès de la Soummam ». L’historienne a mis en relief la réorganisation des structures de l’ALN qui sont désormais calquées sur le modèle d’une armée régulière : le territoire algérien est redécoupé en six wilayas, elles-mêmes subdivisées en mintaqa (zone), nahia (région) et qasma (secteur). Une stricte hiérarchie d’unités combattantes et de grades est instituée. L’enjeu politique de cette présentation de l’ALN s’inscrit dans le cadre de la guérilla dans le but de renverser l’autorité coloniale contestée.

Le sociologue Lahouari Addi, dont la communication s’intitule « Le principe de la primauté du politique sur le militaire revisité », présentée par moi-même, a considéré que le Congrès de la Soummam a été prémonitoire en posant comme principe la primauté du politique sur le militaire. Principe rejeté, a-t-il souligné, au cours de la guerre de libération et banni après l’indépendance. Certes, la militarisation de la politique, a-t-il précisé, a été imposée par l’histoire, c’est-à-dire par la radicalité du système colonial refusant toute évolution réaliste et graduelle vers l’indépendance. Mais certains acteurs, notamment Ramdane Abane, ont fait preuve, d’après Lahouari Addi, d’un sens aigu des perspectives historiques, craignant une militarisation des conflits politiques entre Algériens avant et surtout après l’indépendance. En s’appropriant la légitimité révolutionnaire, a-t-il ajouté, ayant fait d’elle la source du pouvoir, l’armée nationale populaire (ANP) s’est éloignée de l’héritage de l’armée de libération nationale (ALN) fondée par des militants formés dans des partis politiques, et l’ANP a recréé la culture politique ancestrale des janissaires sous la régence d’Alger.

Sous le titre de « Abane, le rassembleur », Hamou Amirouche (University of Colorado) a montré que Ramdane Abane s’est attaché dès sa sortie de prison, début 1955, à rassembler les hommes et les forces capables de conduire le combat libérateur. Puis, l’intervenant s’est appesanti sur l’origine des conflits opposant Abane aux militaires et à la Délégation extérieure, avant d’évoquer les raisons de son assassinat en 1957. L’historien Ali Guenoun analysant, à son tour, la question sensible des « cadres de la Wilaya III après le congrès de la Soummam », a relevé que nombre de sources s’accordent à dire que ce Congrès est l’œuvre prépondérante des dirigeants originaires de Kabylie. Sa préparation, le lieu du déroulement de ses travaux, l’origine régionale d’une partie des participants (sécurité, logistique, finances…) concourent à accréditer cette thèse. Les chefs de la zone III avant de devenir la wilaya III apparaissaient alors, selon l’historien, comme les dirigeants de la guerre d’indépendance. Cette prétendue hégémonie tient, a-t-il précisé, à des conditions objectives ayant précédé la tenue de ce congrès, avant de conclure sa communication sur les conséquences fâcheuses de cette supposée domination des dirigeants de la wilaya III.

Et c’est enfin en ce sens qu’opina, d’une certaine façon, le professeur Bélaïd Abane qui a présenté une communication sur « Les primautés soummamiennes du politique et de l’intérieur : D’Ifri au Caire, une vie éphémère ». Ces principes, a-t-il remarqué, ont connu la mauvaise fortune et le même sort, la même trajectoire que ceux de Ramdane Abane : ascendante d’abord durant les années 1955, 1956 et le premier semestre de l’année 1957. Puis déclinante, à partir de l’été 1957 avant d’être marginalisé puis éliminé pour l’un, et définitivement mises au rancart pour les autres dès l’été 1957. Les concepteurs du congrès de la Soummam ne se sont pas contentés de doter la révolution d’instances politiques et d’une organisation militaire, ils se sont préoccupés aussi des questions sensibles à discuter en cas de négociations avec le gouvernement français et l’on peut citer :

– la délimitation des frontières et le Sahara indissociable du territoire de l’Algérie ;

– le sort de la minorité française devant choisir entre la nationalité algérienne et la nationalité étrangère, c’est-à-dire que la double nationalité en est exclue et aucun régime préférentiel ne doit lui être accordée ;

– les négociations doivent porter sur les biens de l’État français et des Français sur le territoire[2]

Le talon d’Achille du colloque réside vraisemblablement dans l’absence de deux communications : l’une sur le financement de ces assises qui aurait sans doute été l’occasion d’aborder l’opération « l’oiseau bleu »,[3] destinée à mettre en œuvre un véritable « contre-maquis » en Kabylie. Et l’autre sur l’acheminement des armes depuis les pays voisins, la Tunisie et le Maroc, vers les wilayas de l’intérieur, sujet sensible qui aurait mérité amplement d’être traité parce qu’il constitue la pomme de discorde entre l’ALN de l’intérieur et l’armée des frontières.

Quelles que soient les insuffisances éventuelles de ce Congrès, ses résolutions ont incontestablement jeté un jalon fondateur dans l’édification de l’État algérien tant désiré par les Algériens. Puissent les actes de ce colloque inciter à davantage de réflexion et de travaux académiques autour de cet événement décisif de l’histoire récente de l’Algérie pour, d’un côté, en tirer les leçons utiles pour l’Algérie d’aujourd’hui. Et au premier rang desquelles figure la réhabilitation nécessaire du politique tant il est vrai que le principe de la primauté du politique sur le militaire, pour peu qu’il soit compléter par sa « primauté aussi sur le religieux », conserve encore une portée et une validité politiques incontestables. De l’autre, l’histoire de la colonisation et de la guerre d’indépendance étant mise très tôt sous contrôle par les dirigeants, ce qui rend du coup difficile toute mise en œuvre d’une approche critique de l’histoire officielle. Hormis la glorification de l’association des ûlama dont l’enseignement est largement favorisé par l’école et l’arabisation, les jeunes aujourd’hui ignorent presque tout de ce passé récent. Plus grave encore l’histoire est la matière la plus mal-aimée dans les collèges et lycées. Il est dès lors urgent qu’ils puissent en prendre connaissance.

[1] Albert Camus, Misère de Kabylie, Éditions Zirem, 2005, p.74.

Notes de renvois du rapport introductif

[1] Service historique de l’armée de terre.

[2] Monique Gadant, Actes du colloque « Mémoire et enseignement de la guerre d’Algérie », organisé par l’institut du monde arabe et la ligue de l’enseignement, 2e trimestre 1993, p. 344.

[3] L’opération « l’Oiseau bleu » fut lancée d’avril à octobre 1956 par les services secrets français pour monter un « contre-maquis » en Kabylie où la rébellion n’a cessé de prospérer. L’opération a mobilisé plusieurs centaines de Kabyles dotés en armes, munitions et soldes par l’armée coloniale. Elle s’est soldée par un cuisant échec puisque les hommes mobilisés avaient in fine tous rejoint l’ALN avec armes et fonds. Le regretté Rachid Adjaoud, officier de la Wilaya III, avait déclaré à l’ouverture de ce colloque que les responsables de la Wilaya III avaient pu récupérer grâce à cette opération 800 armes et 800 millions de francs. 

 




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Un salon du livre berbère à Drancy vendredi 27 et samedi 28

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Mohamed Benchicou y sgnera son dernier livre samedi

Un salon du livre berbère à Drancy vendredi 27 et samedi 28

Le Centre culturel franco-berbère organise les 27 et 28 avril 2018, de 13h00 à 20h00, un salon du livre sur le Monde Berbère, au Centre Culturel Franco-Berbère de Drancy, sis au 37, boulevard Paul Vaillant Couturier-93700 Drancy.

Des ventes dédicaces, des conférences-débats avec les auteurs présents et un espace jeunesse sont programmés. 

Trente auteurs, venus de France, d’Algérie, du Maroc et du Canada participeront, les 27 et 28 avril, de 13 h 30 à 20 h, au Salon du livre du Monde berbère organisé par le Centre Culturel Franco-berbère. Des auteurs, hommes et femmes, écrivant dans plusieurs langues, notamment le français et le berbère, témoigneront de leur travail de création, de recherche, d’édition et de promotion du livre et des idées de liberté. Ils dédicaceront leurs ouvrages et participeront aux débats programmés durant ces deux journées. UN

Invité : Fawaz Hussain, écrivain kurde de langue française. Né dans le Nord-Est de la Syrie, il arrive à Paris en 1978 pour poursuivre des études supérieures de lettres modernes à la Sorbonne. Fawaz Hussain vit à Paris et il est l’auteur de plusieurs romans et a traduit également en kurde les grands auteurs français (Camus, Saint-Exupéry…)

UN PROJET POUR LE LIVRE A l’occasion de cette manifestation, sera annoncé le lancement d’une action du CCFB pour promouvoir le livre, les auteurs qui œuvrent pour la connaissance du Monde berbère, la promotion de la francophonie et des valeurs de liberté.

 

Programme

Vendredi: 27/04/2018 :14h-16h: Exposition-ventes

16h-18h30: Débat avec la participation des auteurs présents sous le thème « pourquoi écrire »

19h: Inauguration officielle du salon

Samedi: 28/04/2018 : 12h: Accueil- exposition- ventes 14-18h: Mini-conférences 18h: Grand débat public sur les printemps berbères: « d’Avril 80 au Printemps noir» 20h: Clôture du salon.

Liste des auteurs présents : 1. Younes ADLI 2. Karim AKOUCHE 3. Youcef ALLIOUI 4. Bahia AMELLAL 5. Djamal AREZKI 6. Khadidja AROUHAL 7. Mohamed BENCHICOU 8. Farid BENMOKHTAR 9. Fatima BENSNACI 10. Abderrahmane BOUCHENE 11. Lahoucine BOUYAAKOUBI 12. Fatima CHERFA-TURPIN 13. Mohamed GAYA 14. Fawaz HUSSAIN 15. Houaria KADRA-HADJADJI 16. Mika KANANE 17. Nacer KEMEL 18. Gérrard LAMBERT 19. Mestafa MOUSSI 20. Amélie NATON 21. Julien-Yves PESCHEUR 22. Kader RABIA 23. Fatima SARSARI 24. Yacine TOUAT 25. Mourad TOUAK 26. Malika WAGNER 27. Omar ZANIFI 28. Saïd ZIDAT

 




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Arguments de propagande particuliers aux dirigeants d’Israël

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Bonnes feuilles

Arguments de propagande particuliers aux dirigeants d’Israël

Suite à la publication de l’appel, paru en France, intitulé « Contre le nouvel antisémitisme », il est utile de porter à la connaissance ces « bonnes feuilles » d’un livre de notre collaborateur Kaddour Naïmi, concernant le passé et le présent de cette propagande.

« Le passé.

– Les Juifs, fuyant du génocide nazi, sont allés en une terre, la Palestine, où il y avait peu de population, arabo-palestinienne, où des terres furent achetées de manière régulière et pacifique. Suite à la première guerre israélo-arabe de 1949, la majorité de cette population a choisi de quitter la Palestine.

En réalité, ce n’étaient pas les Palestiniens qui ont commencé la guerre contre Israël, mais ce furent les extrémistes sionistes, voulant la création de l’État d’Israël, à commencer la guerre contre les Palestiniens. L’année 1948, année de la création de l’État d’Israël, a été celle que les Palestiniens appellent la “Nakba” (catastrophe), à cause de ce fait : environ 800.000 à un million de Palestiniens ont été, avec la terreur armée des groupes terroristes sionistes Stern, Irgoun et Hagannah, chassés de leurs villes et villages, avec des massacres de civils et la destruction de centaines de villages palestiniens.

Témoignage de Ilan Pape, membre des nouveaux historiens israéliens : « En tant qu’enfant juif, né à Haïfa dans les premières années cinquante, je n’ai jamais rencontré le terme nakba (catastrophe), ni j’en connaissais la signification. (…)

« Successivement, comme jeune étudiant de doctorat à la Oxford Université j’ai choisi 1948 comme argument de ma thèse. (…) je découvris par hasard dans les archives israéliennes et britanniques des preuves qui, mises ensemble, me donnèrent pour la première fois une claire idée de ce qu’a était la nakba. Je trouvai de fortes preuves de l’expulsion systématique des Palestiniens de la Palestine et je fus saisi de surprise par la vitesse avec laquelle fut porté en avant la judaïsation des villages et des quartiers qui étaient auparavant palestiniens.

« Ces villages, dont la population palestinienne avait été expropriée en 1948, furent désignés par un autre nom et repeuplés en peu de mois. Cette image contrastait non seulement avec ce que sur 1948 j’avais appris à l’école, mais aussi avec ce que sur 1948 j’avais compris à propos du Moyen Orient dans mes études de licence à la Hebrew Université de Jérusalem, bien qu’un bon nombre des mes leçons concernaient l’histoire d’Israël. Sans le vouloir, ce que j’avais trouvé contredisait aussi les messages qui m’avaient été transmis comme citoyen d’Israël durant mon initiation dans l’armée, dans les événements publics tels le jour de l’indépendance et dans les discours quotidiens dans les médias du pays sur l’histoire du conflit israélo-palestinien.

« Quand je retournai en Israël en 1984 pour commencer la carrière académique, je découvris le phénomène de la négation de la nakba dans mon nouvel environnement. En réalité, il faisait partie d’un phénomène plus grand – c’est-à-dire l’exclusion de tous les Palestiniens de la discussion académique locale. (…)

« Peu après, à la fin des années quatre-vingt, certains académiciens, moi inclus, ont attiré l’attention du public en publiant des livres scolaires qui défiaient la version israélienne généralement acceptée sur la guerre de 1948. Dans ces livres, nous accusions Israël d’avoir expulsé la population indigène et d’avoir détruit les villages et les quartiers palestiniens (…) l’État juif avait été construit sur les ruines de la population indigène de Palestine, dont les moyens de subsistance, habitations, culture et terre avaient été systématiquement détruits.

« (…) Cependant, au niveau supérieur, l’establishment fit tout le possible pour réprimer ces premiers germes d’auto-conscience israélienne et d’admission du rôle d’Israël dans la catastrophe palestinienne, une admission qui aurait pu aider les israéliens à comprendre mieux l’actuel point mort dans le processus de paix. » (1)

Parmi ceux qui sont au courant du massacre commis par les nazis contre les Juifs du ghetto de Varsovie en 1943, combien savent ce qui s’est passé, seulement cinq années après, dans la localité palestinienne de Deir Yassine ?

Voici ce qu’on lit sur le site www.deiryassin.org/mas.html (2)

« Deir Yassine Remembered.

« Tôt dans le matin du vendredi 9 avril 1948, des commandos de l’Irgun, dirigés par Menachem Begin, et de la bande Stern attaquèrent Deir Yassin, un village d’environ 750 habitants palestiniens. Ce fut plusieurs semaines avant la fin du mandat britannique. Le village était hors de la zone que les Nations Unies recommandèrent d’inclure dans le futur État juif. Deir Yassin avait une réputation pacifique et un journal juif avait dit aussi que Deir Yassin avait éloigné certains militants arabes. Mais il était localisé sur un terrain élevé dans le corridor entre Tel Aviv et Jérusalem, et un plan, resté secret pendant plusieurs d’années, appelait à sa destruction et à l’évacuation de ses habitants pour faciliter la voie à un petit aéroport pour les résidents juifs assiégés de Jérusalem.

« Depuis lors plus de 100 personnes, dont la moitié étaient des femmes et des enfants, avaient été systématiquement tués. Quatre assaillants furent tués par les résistants palestiniens qui utilisaient de vieux mausers et des mousquets. Vingt cinq villageois mâles furent chargés sur des camions, fait défiler à travers le quartier de Zakhron Yosef à Jérusalem, puis portés dans une caverne de pierre le long de la route entre Givat Shaul et Deir Yassin, et tués. Le reste des autres habitants fut déplacé à Jérusalem Est arabe.

« Ce soir-là les membres de l’Irgun et de Stern ont escorté une partie des correspondants étrangers dans une maison à Givat Shaul, une installation juive voisine fondée en 1906. Outre au thé et aux gâteaux ils ont amplifié les détails de l’opération et l’ont justifiée, en disant que Deir Yassin était devenu un point de concentration pour les Arabes, y compris Syriens et Irakiens, qui planifiaient une attaque contre les banlieues occidentales de Jérusalem. Ils ont dit que 25 membres de la milice Haganah avait renforcé l’attaque et affirmé qu’un Juif parlant l’arabe avait, d’un haut-parleur monté sur une auto blindée, mis en garde les villageois. Cela fut dûment reporté dans le New York Times le 10 avril.

« Un compte final de 254 corps fut reporté par le New York Times le 13 avril (…) Une étude de 1987 effectuée par le Centre de Recherche et Documentation de l’Université de Birzeit sur la Société palestinienne, déclara que « le nombre des ces tués ne dépasse pas 120 ».

«  Les dirigeants de l’Haganah ont admis que le massacre « ternit la cause des combattants juifs et déshonore les armes et le drapeau juifs. » ils ont minimisé le fait que leur milice avait renforcé l’attaque des terroristes, même s’ils n’ont pas participé à la barbarie et au saccage durant les opérations successives de « ratissage ».

« Ils ont aussi minimisé le fait que, dans les paroles de Begin, « Deir Yassin fut capturé avec la connaissance de la Haganah et avec l’approbation de son commandant » comme une partie de son « plan pour la création d’un aéroport. »

« Ben Gurion envoya aussi une excuse au roi Abdullah de Trans-Jordanie. Mais cet horrible acte a bien servi le futur État d’Israël. Selon Begin : Les Arabes à travers tout le pays, induits à croire les sauvages récits de « boucherie Irgun, » ont été pris de panique et ont commencé à fuir pour leur vie. Cette masse en est vite arrivée à une fuite désordonnée, folle et incontrôlable. La signification politique et économique de ce développement peut difficilement être surestimée.

« Des 144 maisons environ, 10 ont été dynamitées. Le cimetière a été ensuite rasé par des bulldozers et, comme des centaines d’autres villages palestiniens par la suite, Deir Yassin a été effacé de la carte. Depuis septembre, des Juifs orthodoxes immigrants de Pologne, Roumanie, et Slovaquie y ont été installés, avec les objections de Martin Buber, Cecil Roth et d’autres dirigeants juifs, qui ont cru que le site du massacre devait être laissé inhabité. Le centre du village fut rebaptisé Givat Shaul Bet. Avec l’expansion de Jérusalem, la terre de Deir Yassin devint une partie de la ville et, aujourd’hui, est connue simplement comme la zone entre Givat Shaul et l’installation de Har Nof sur les flancs occidentaux de la montagne.

« Le massacre des Palestiniens à Deir Yassin est un des événements les plus significatifs du 20ème siècle dans l’histoire palestinienne et israélienne. Cela non pas à cause de sa dimension ou de sa brutalité, mais parce qu’il se présente comme l’alarme la plus dure et anticipée d’un dépeuplement calculé de plus de 400 villages et villes arabes et l’expulsion de plus de 700.000 habitants palestiniens pour laisser place aux survivants de l’Holocauste et à d’autres Juifs du reste du monde.

Le présent.

« Nous n’avons pas à requinquer ces peuples […] Mais plutôt à les vider de leur substance. Nous ne voulons pas de ces peuples : nous voulons leur pays. » (3) .

– Les Juifs ont un droit légitime à occuper la Palestine parce qu’elle est la terre de leurs ancêtres, auxquels Dieu a fait cadeau, et donc il est juste que les Palestiniens aillent ailleurs, dans les pays arabes vu qu’ils sont arabes.

En réalité, les Palestiniens, bien qu’ils fassent partie de la communauté arabe, sont les habitants du territoire appelé Palestine, comme les Libanais habitent le Liban ou les Syriens, la Syrie. Donc le pays des Palestiniens est historiquement et légalement la Palestine et non un autre pays arabe. Un exemple : quelle serait la réaction des Français si un autre peuple s’installe dans leur pays et prétend que, vu que les Français sont européens, ils doivent quitter la France et aller vivre dans un autre pays européen ?

– Israël ne fait que défendre son droit à exister.

Si cela était vrai pourquoi l’armée israélienne, depuis 1967, suite à une guerre entre Israël et certains pays arabes, occupe illégalement, en violation des résolutions des Nations Unies, la partie de territoire qui revient aux Palestiniens ?

À propos de l’attaque de l’armée israélienne contre Gaza, de décembre 2008 – janvier 2009, le journaliste israélien Uri Avnery a écrit :

« Presque tous les médias occidentaux ont d’abord répété la ligne de la propagande israélienne officielle. Ils ont presque entièrement ignoré la partie palestinienne de l’affaire, ils n’ont pas mentionné les manifestations quotidiennes de la paix dans le camp israélien. Le raisonnement du gouvernement israélien ( «L’État doit défendre ses citoyens contre les roquettes Qassam ») a été accepté comme l’entière vérité. Le point de vue de l’autre côté, que les Qassams sont des représailles pour le siège qui fait mourir de faim un million et demi d’habitants de la bande de Gaza, n’a pas été mentionné du tout.

« C’est seulement quand les horribles scènes de Gaza ont commencé à apparaître sur les télévisions occidentales que l’opinion mondiale a commencé graduellement à changer. » (4)

– Israël est un pays pacifique, menacé par le terrorisme palestinien, par conséquent notre action n’est pas contre le peuple palestinien mais seulement contre les terroristes palestiniens.

Si les dirigeants d’Israël font la guerre seulement aux « terroristes », pour quel motif ils ont et continuent à entreprendre les actions suivantes, dont certaines sont à considérer, selon la législation internationale, des crimes de guerre :

– transformation de Jérusalem Est, qui est légalement territoire appartenant au peuple palestinien, pour expulser les citoyens palestiniens,

– violence illégale des colons israéliens, les “settlers », contre les civils palestiniens, violence impunie et protégée par l’armée israélienne d’occupation,

– démolitions des maisons, non seulement de celles d’auteurs d’une action violente contre les Israéliens, mais aussi d’autres maisons,

– mal-traitements, abus, humiliations et limitations à la normale circulation, en particulier avec l’existence de plus de 500 points de contrôle (check points), que l’armée israélienne fait subir aux civils palestiniens sans distinction entre celui qui est résistant et celui qui est pacifique,

– destruction, de la part de l’armée israélienne, des terrains agricoles et des arbres d’olives appartenant aux Palestiniens,

– limitations contre les Palestiniens en ce qui concerne l’accès à l’eau pour boire et pour irriguer les champs,

– restrictions aux soins médicaux pour les Palestiniens,

– construction illégale du mur de séparation, qui, en plus, ne suit pas la ligne de frontière d’Israël, reconnue par la loi internationale, mais est construit en partie sur le territoire palestinien, et d’une façon à empêcher la normale circulation des habitants palestiniens sur leur propre territoire,

– situation d’apartheid, en partie semblable à celle pratiquée dans le passé en Afrique du Sud, à laquelle est soumise la population palestinienne.

– Israël est un petit pays contraint à se défendre des autres pays arabes qui l’encerclent, auxquels il n’a fait aucun tort, mais qui veulent le détruire parce qu’ils sont méchants et anti-sémites.

Par contre, Norman G. Finkelstein, membre des nouveaux historiens israéliens, écrit :

« Pour réprimer la résistance palestinienne, un ex officier israélien au début de l’année [2002] recommandait à l’armée de « analyser et intérioriser les leçons sur (…) comment l’armée allemande a combattu dans le ghetto de Varsovie » (5). A juger du récent carnage israélien dans la Rive occidentale – viser les ambulances palestiniennes et le personnel médical, viser les journalistes, l’assassinat d’enfants palestiniens « par sport », les ratissages, mettre les menottes et bander les yeux de tous les hommes palestiniens âgés de 15 à 50 ans et le tatouage de numéro sur leurs poignet, la torture non discriminée de détenus palestiniens, l’utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, la destruction au bulldozer des maisons palestiniennes avec les habitants entassés dedans – à juger de tout cela il semble que l’armée israélienne suit le conseil de l’officier. En laissant de côté toutes les critiques puisque motivées par l’antisémitisme, Elie Diesel, porte-parole en chef de Holocauste Industry, a donné un appui inconditionné à Israël, soulignant « la grande peur et angoisse » supportée par son armée furieuse. » (6)

– Les Israéliens sont le peuple des victimes de la Shoah, de l’Holocauste, il faut toujours le rappeler.

Par contre, Yitzhak Laor, poète, écrivain et journaliste israélien, écrit : « Les israéliens s’occupent de punir quiconque met en danger l’image que nous avons de nous-mêmes comme victimes. Il n’est consenti à personne de nous enlever cette image, spécialement dans le contexte de la guerre avec les Palestiniens, qui combattent une guerre « dans notre maison » – c’est-à-dire, dans leur « non-maison ». Quand un ministre d’une ex république socialiste a comparé Yasser Arafat à Hitler, il a été applaudi.

« Pourquoi ? parce que c’est ainsi que le monde devrait nous voir, tandis que nous, nous soulevons des cendres. Voici pourquoi nous aimons Shoah de Claude Lanzmann (et encore plus, son dégoûtant film sur l’armée israélienne) et Schindler’s List. Parlez-nous encore de nous comme victimes, et de comment nous devons être pardonnés pour chaque atrocité que nous commettons. Comme a écrit mon amie Tanya Reinhart, « il semble que ce que nous avons intériorisé » de la mémoire de l’Holocauste « soit que n’importe quel mal de mineure portée soit acceptable ». (…)

« Il est possible qu’Israël n’ait pas un passé colonial mais certainement nous avons notre mémoire du mal. Cela explique pourquoi les soldats israéliens ont tatoué les numéros d’identification sur les bras des Palestiniens ? Ou pourquoi le très récent Holocauste day [le Jour de l’Holocauste] a tracé une ridicule comparaison entre ceux parmi nous qui étaient dans le ghetto de Varsovie assiégés et ceux parmi nous qui encerclaient les camp de réfugiés de Jénine en état de siège ? » (7)

– Israël est un pays qui a trop souffert de racisme, donc il n’est pas et ne peut pas être raciste.

Voici ce qu’on lit sur le site http://ifamericansknew.org (Si les Américains savaient) (8) :

« Par l’intermédiaire de l’argent et des armes fournis par les États-Unis, Israël impose une nation ethniquement discriminatoire sur une terre qui était auparavant multiculturelle. Il y a une discrimination ethnique et religieuse inhérente à son identité nationale, et une doctrine de suprématie d’un groupe sur tous les autres caractérise ses actions politiques, financières et militaires. Cela aussi n’est pratiquement jamais reporté.

– Israël est un pays civilisé.

Que savent les citoyens israéliens et du monde sur les conditions d’incarcération des Palestiniens, et, dans certains cas, de la torture ?

Le Comité Public contre la Torture en Israël (PCATI) affirme :

« Ces méthodes ont causé des dommages psychologiques et physiques irréversibles et dans certains cas la mort.

« Dégradation et torture ne sont pas limitées aux détenus palestiniens mais ont été aussi infligées à des soldats et militants politiques de gauche et de droite qui ont subi les interrogatoires du GSS, de la police et la police militaire d’investigation.

« Le Comité Public contre la Torture en Israël a reconnu l’existence d’une menace à la sécurité d’Israël mais considère l’utilisation de la torture « pour la sécurité de l’État » comme une manière cruelle et inefficace qui mine directement la nature démocratique de notre société. » (9)

À propos de la prison secrète israélienne 1391, considérée la “Guantanamo” d’Israël, comme à propos des centres de détention secrets en Israël, et de leurs prisonniers, le silence de la presse internationale est total. Pourquoi ?

– Qui critique Israël est seulement un antisémite qui hait les Juifs.

Par contre, Shraga Elam, journaliste israélien, écrit : « (…) je suis profondément convaincu que la raison principale pour la croissance de la judéophobie est fondamentalement à rechercher dans la politique criminelle qu’Israël conduit aux dommages des Palestiniens, comme dans le comportement déplorable des groupes de pression pro-Israël. (…)

« Nous pouvons constater que tous les Juifs, sans considération de leurs positions individuelles, furent retenus responsables des atrocités commises par Israël. Cela n’était pas seulement le résultat de préjugés anti-israéliens, mais aussi de la prétention, erronée, d’Israël, de représenter tous les Juifs et d’être l’État des Juifs. L’appui diffus et ostentatoire que beaucoup de Juifs dans du monde entier offrent à Israël, ne peut que renforcer l’impression que tous les Juifs sont au côté d’Israël. » (10)

– Israël est un petit pays menacé par la masse des pays arabes hostiles.

Combien savent, en Occident, en particulier aux États-Unis, l’importance des aides financières et militaires que les États-Unis fournissent à Israël, pour pratiquer sa politique d’oppression contre le peuple palestinien ? Et combien savent que la Banque Mondiale subventionne le mur entre Israël et les territoires occupés ? (11)

Du site http://ifamericansknew.org (Si les américains savaient) (12) :

« Israël est le plus grand destinataire de l’aide U.S. dans le monde entier. Il reçoit plus d’aide que celui donné à tous les pays de l’Afrique subsaharienne, l’Amérique Latine et les Caraïbes, mis ensemble.

Israël reçoit plus de 10 millions de dollars par jour de la part des États-Unis, et il est évident que le chiffre total est plus proche de 15 millions par jour. Mais cette information n’est presque jamais imprimée sur les journaux américains. La couverture du Moyen Orient en général, et d’Israël en particulier, ne reporte pratiquement jamais cette énorme connexion américaine avec cette région.

« Renforcé par l’argent américain, Israël occupe un territoire qui ne lui appartient pas, en violation de nombreuses lois internationales et conventions dont il est signataire, et pratique des politiques de brutalité qui ont été condamnées par les Nations Unies, l’Union Européenne, le Conseil National des Églises, Amnesty International, la Croix Rouge Internationale, et par de nombreux autres organismes internationaux. Cette vérité est aussi rarement reportée.

– Qui parle de lobby U.S. en faveur d’Israël dit une mensonge.

En réalité la lobby des Juifs U.S. conditionne les dirigeants U.S. à soutenir la politique israélienne, en particulier à travers le soutien financier durant les campagnes électorales U.S.

Déclaration de l’ex Président U.S. Jimmy Carter :

« Groupes de pression sur la politique US au Moyen Orient.

Pendant les dernières 30 années, j’ai été témoin et j’ai expérimenté les graves restrictions sur n’importe quelle discussion libre et équilibrée des faits. Cette réticence à n’importe quelle critique de la politique du gouvernement israélien est due aux extraordinaires efforts de lobbying du Comité d’Action Politique israélo-américain (American-Israel Political Action Committee) et à l’absence de n’importe quelles voix contraires significatives.

« Il serait presque politiquement suicidaire pour les membres du Congrès d’épouser une position équilibrée entre Israël et la Palestine, à suggérer qu’Israël respecte la loi internationale ou de parler en défense de la justice ou des droits humains pour les Palestiniens. » (13).

– Les Palestiniens qui nous agressent sont seulement des « terroristes » qui haïssent les Juifs.

Que savent les citoyens israéliens et occidentaux, d’une part, de l’action terroriste de l’armée israélienne contre les civils palestiniens, et, d’autre part, des motifs réels qui poussent certains Palestiniens à attaquer non seulement les militaires israéliens, mais aussi à entreprendre des opérations qui tuent des civils israéliens ? Les témoignages d’auteurs israéliens, auparavant mentionnés, permettent de répondre à la question : les citoyens israéliens et occidentaux savent très peu pour ne pas dire rien. »

Notes

(1) De l’article I demoni de la Nakba (Les démons et la Nakba), dans le livre collectif NOT IN OUR NAME : Ebrei e israeliani contro l’occupazione (Juifs et Israéliens contre l’occupation), Prospettiva Edizione, Rome, 2002, p. 29 et p. 303132.

(2) Visité le  25 mars 2008.

(3) Goebbels, Journal, 1938, cité dans l’article Le Califat : une entreprise totalitaire, 12 juin 2016, par Patrice GOURDIN, In diploweb.com/.

(4) Du site Uri Avnery’s Column, visité le 2 février 2009.

(5) L’auteur indique en note comme source : Ha’aretz, 25 janvier 2002 et 1 février 2002.

(6) Article Prima la carota, poi il bastone : dietro la carneficina in Palestina (D’abord la carotte, puis le bâton : derrière le massacre en Palestine), dans le livre collectif NOT IN OUR NAME : Ebrei…, p. 43.

(7) Article  Dopo Jenin (Après   Jénine), in livre collectif  NOT IN OUR NAME : Ebrei… p. 4 e p.48.

(8) Visité en 2007.

(9) Du site www.stoptorture.org.le/eng/, visité en 2007.

(10) Résident à Zurich/Suisse. Extraits du texte du rapport au Camp Anti-impérialiste de Assisi (Italie), le 2 août  2004. Du site  kelebekler.com, visité en 2007. Majuscules de l’auteur.

(11) Voir Peter Philips in « Project Censored ».

(12) Visité en 2007.

(13) Du site http://ifamericansknew.org/about_us/, visité en 2007.

Extrait de « LA GUERRE, POURQUOI ? LA PAIX, COMMENT ? Éléments de discussion pour gens de bonne volonté. » librement accessible ici : http://www.kadour-naimi.com/f_sociologie_ecrits.html

Auteur
Kadour Naïmi

 




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Accusé d’espionnage pour le Mossad, un Libérien condamné à mort

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Justice

Accusé d’espionnage pour le Mossad, un Libérien condamné à mort

Les accusés, entrés illégalement en Algérie, ont été arrêtés en janvier 2016 dans le cadre du démantèlement d’une «cellule d’espionnage au profit d’Israël» à Ghardaïa.

Lors d’un procès en appel, le Tribunal criminel de Ghardaïa a condamné à mort un Libérien pour espionnage au profit d’Israël. Six autres individus accusés de complicité ont écopé de dix ans de prison ferme et d’une amende d’un million de dinars.

Sept ressortissants africains ont été condamnés en appel par la justice algérienne le 23 avril, à des peines de mort et de prison pour espionnage pour le compte d’Israël et pour formation d’une organisation criminelle, selon l’Agence algérienne de presse (APS).

La Cour criminelle de Ghardaïa, chargée du jugement, a prononcé la peine de mort contre le principal accusé, Aalam Eddine Fayçal, un Libérien d’origine libanaise. Les six autres accusés, trois Maliens, deux Guinéens et un Ghanéen, ont quant à eux écopé d’une peine de dix ans de prison ferme et devront s’acquitter d’une amende d’un million de dinars algériens (plus de 7 000 euros).

Les accusés, entrés illégalement en Algérie, ont été arrêtés en janvier 2016 dans le cadre du démantèlement d’une «cellule d’espionnage au profit d’Israël» à Ghardaïa (600 kilomètres au sud d’Alger), théâtre alors de violences interethniques, entre Arabes et Berbères mozabites.

Selon le procès-verbal dressé par la police, une liste de noms de gradés des services israéliens ainsi qu’un lot de matériel sophistiqué destiné à l’espionnage a été saisi lors de leur arrestation. Aalam Eddine Fayçal, ainsi que les six autres accusés, ont plaidé non coupable et ont expliqué au juge être entrés illégalement sur le territoire algérien dans le but de gagner l’Europe.

Auteur
RT

 




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Mégaprojet SH2030 : la montagne qui accouche d’une souris !

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DÉSINTOX

Mégaprojet SH2030 : la montagne qui accouche d’une souris !

Le site Algériepart vient de publier des documents d’un secret de polichinelle de la stratégie SH2030 qui lit-on devra faire de ce mastodonte algérien « un véritable groupe de fonctionnement selon les normes d’un géant mondial non seulement des hydrocarbures mais aussi de l’énergie ». Cette entreprise dit-on « semble renaître de ses cendres grâce au travail continu de la nouvelle direction générale conduite par son Président directeur général, Ould Kaddour.« 

Cependant, lorsqu’on parcourt ces documents, au demeurant connus de tous les travailleurs, une première remarque de pure forme montre déjà l’arnaque des deux compagnies qui ont élaboré ce projet, à savoir l’américain BCG et le célèbre McKinsey & Company. Depuis quand une réorganisation réussit lorsqu’elle est faite dans le secret totale comme on tente de le présenter ? 

Quelques cadres, sous la conduite du nouveau PDG imposent à plus de 120 000 agents du groupe un organigramme et on pense qu’il réussira. C’est un échec garanti car la particularité de Sonatrach en tant mamelle de tout le pays doit être approchée comme une institution adaptée à ses différents environnements : social, économique sociétal, juridique, partenarial etc. L’originalité de cette vision est que l’entreprise doit être conçue à la fois comme une organisation et comme une institution, ces deux notions étant intimement liées. Sur cette base, l’analyse de la coordination nécessite de combiner les dimensions cognitives et politiques des règles constituant l’entreprise et, d’autre part, que la compréhension de l’entreprise ne peut être isolée de celle de la structure institutionnelle de la société et de sa dynamique historique.

Sonatrach, l’est désormais par ses objectifs politiques mêmes. Elle ne pourra obéir à d’autres importés, imposés ou éventuellement concoctés comme c’est le cas. Les deux sociétés en charge du projet ne connaissent l’entreprise que par son aspect vache à lait, alors comment pensent-ils mettre en place une organisation qui n’est pas débattue par les principaux acteurs pour lesquels leur adhésion est plus que nécessaire ? 

Sur le fond maintenant, que ce soit ce PDG lui-même ou le ministre de l’Energie lors de leurs différentes interventions, certainement sur la base d’un diagnostic, ont relevé, et ils n’ont pas tord, une forte bureaucratie. Ce même PDG constatait publiquement, le premier jour de son arrivée à son cabinet, qu’il a eu la surprise de trouver sur le bureau de son prédécesseur, des dizaines de parapheurs. Et il s’est demandé, selon ses propres termes, «est-ce cela le métier de PDG de Sonatrach ? »

De nombreux experts l’ont approuvé en lui recommandant de motiver l’encadrement pour susciter leur engagement dans le sens des objectifs de  l’organisation et les dévier de leur renfermement. On peut alors logiquement se demander en quoi l’absence d’une direction d’achat, la centralisation de l’ingénierie, le pilotage des holdings, celui de la transformation, du risque et plus grave des ressources nouvelles peuvent-ils contribuer à redynamiser les ressources humaines et susciter leur patriotisme et les motiver pour faire avancer le groupe ?

Le changement dans une organisation est peut-être un mal nécessaire mais c’est la seule solution pour optimiser les performances d’une entreprise. Malheureusement pour M. Ould Kaddour ce changement ne peut avoir de répercussions positives sur les performances que lorsqu’il existe une implication de l’ensemble du personnel. Est-ce le cas ?                                             
                                                                                          

Auteur
Rabah Reghis

 




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Graves inondations dans la wilaya de Tiaret (Vidéo)

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Intempéries

Graves inondations dans la wilaya de Tiaret (Vidéo)

Les fortes pluies qui sont abattus sur la wilaya de Tiaret ont causé mercredi 25 avril, d’énormes inondations. Ce qui n’a pas été sans provoquer un vent de panique parmi la population.

En effet, en quelques heures de précipitations, plusieurs routes ont été rendues impossible à la circulation a travers la wilaya. Même le centre ville du chef-lieu de wilaya n’a pas été épargné par les inondations.

crues

Les images de routes sous les flots qui ont envahi les réseaux sociaux montrant des dégâts considérables.

La plupart des zones touchées sont des constructions délabrées où les services de la protection civile sont intervenus toute la nuit de mercredi à jeudi pour pomper les eaux pluviales. Les mêmes services ont également sauvé plusieurs personnes bloquées dans leurs foyers.

Plusieurs appartements situés en rez-de-chaussée ont été infiltrées et inondés provoquant beaucoup de dégâts.

Par ailleurs, beaucoup de citoyens se sont indignés auparavant sur les réseaux sociaux du fait de l’absence des services de l’APC de Tiaret. Encore une fois, ces précipitations ont montré l’incapacité des services concernés à trouver une solution aux innombrables avaloirs bouchés voire supprimés récemment pendant le bitumage des ruelles. Ce qui évidemment a provoqué d’énormes dégâts.

tiaret

A Tousnina, situé à 38 km au sud du chef-lieu de wilaya, un jeune homme a été emporté par un violent courant d’une route inondée. Les habitants de ce village alors se sont jetés à l’eau pour porter secours au jeune homme devant l’indifférence des éléments de la protection civile. 

Une dizaine de jeunes sont alors encordés autour de leur taille pour descendre à la rivière et approcher la corde près de l’homme coincé dans sur le toit de sa voiture, ce dernier a été heureusement hissé par ses concitoyens.

Auteur
Khaled Ouragh

 




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