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Abdelaziz, un dieu Hadès invisible !

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COUP DE GUEULE

Abdelaziz, un dieu Hadès invisible !

« Il est où ? », « Il va parler ! », « Il est vivant ! », je lis tous les jours des articles se questionnant sur une abstraction, un demi mort. C’est que probablement les rédacteurs n’ont pas notre âge, celui qui a vu régner Abdelaziz durant une vie. Ils ne savent pas qu’Abdelaziz n’est jamais parti, n’est jamais mort, n’est jamais visible. Il fut de tous temps une évanescence, une sorte de dieu Hadès de la mythologie grecque.

Tout d’abord il faut savoir que Abdelaziz fut un globe trotter, il n’a jamais eu de réalité politique quotidienne auprès des Algériens. Pattes d’éléphant, chevelure au vent, entre la limousine et le Jet Falcon qui l’emmenait au bout du monde, on l’apercevait furtivement exécuter la démarche rapide  des gens jouant à l’homme pressé mais qui, en réalité, devait compenser sa hauteur avec la rapidité des pas.

L’image de notre adolescence, c’est celle d’une méga star s’engouffrant rapidement dans l’avion comme s’il était poursuivi de paparazzis. Juste l’instant d’un signe de la main à la caméra officielle de cette très grande chaîne de télévision indépendante, la RTA.  

Mais Abdelaziz, ce n’est pas seulement une représentation iconique, c’est aussi un fantasme. Le pouvoir et la puissance ont toujours rendu aveugle ou, certainement, font perdre tout discernement. C’était « un temps que les moins de quarante ans ne connaissent pas », Abdelzizou était le play-boy de ces dames.

Il était dans toutes les discussions, dans tous les chuchotements coquins, pour son charme à la mode. Boumédiene et les autres avaient des statures de dieux de la nation, Abdelaziz était le dieu de la beauté des années soixante-dix, le chouchou de la jeune fille jusqu’à la grand-mère. Oui, cher lecteur, le pouvoir rend aveugle ceux qui le regardent de trop près, comme Icare en fit la fatale expérience pour ses ailes.

Mais si Abdelaziz fut une icône évanescente et une star furtive, il était également au centre de tous les ragots, corollaire inévitable de ce que nous venons de dire. « Il s’est marié » disent certains, « Je la connais, c’est la cousine du voisin de palier de mon beau-frère qui l’a dévoilée. Il travaille lui-même avec le gendre d’un secrétaire au ministère des affaires étrangères ».

C’est que Gala et Paris Match n’existaient pas en cette époque, nous avions la version people du FLN de l’Algérie d’autrefois.  Vous rendez-vous compte, dans un pays où vous ne pouviez sourire à une jeunes fille, à cinq cent mètres, sans que le quartier, la famille et tout le lycée le sache. Le célibat persistant d’Abdelaziz était ainsi leur journal en papier glacé, leur roman feuilleton local.

Mais si Abdelaziz fut une évanescence, une icône et un fantasme, il fut également une légende. On ne lui a pas construit un passé à l’image du dictateur nord coréen car il n’aurait pas terrassé l’armée française à lui tout seul, il n’a pas gravi les hautes montagnes, mains nues et à douze ans. Mais Abdelaziz, accrochez-vous bien, fut le plus grand intellectuel de toute la génération FLN.

Il se plaisait lui-même à dire que c’est un grand connaisseur de Napoléon et des grands écrivains classiques. Passionné d’histoire et de littérature, jamais une goutte d’alcool, comment voulez-vous que les fantasmes n’atteignent pas les sommets du délire ? Il discute et négocie avec les rois et les plus grands chefs d’état, il ne peut qu’être d’une intelligence supérieure, disait-on !

Alors, chers lecteurs, lorsque je lis les nombreux articles relatant les mystères de la vie d’Abdelaziz, de sa présence ou de sa mort, je me dis que la génération algérienne a bien changé. Ils ne semblent pas connaître l’extraordinaire légende de ce petit bonhomme, aussi invisible que puissant. Seule la religion peut créer des fantasmes aussi gigantesques et inexplicables, par la crainte de l’invisible, de l’insaisissable puissance.

Abdelaziz est une idée, un concept et ce n’est ni plus ni moins le reflet de la propre lâcheté de certains, de la compromission pour d’autres et, des deux, pour la majorité. Cet être nourri et fabriqué par la terreur, le sang et la sueur des Algériens a toujours servi de paravent aux fuites et aux lâchetés d’un peuple qui est dirigé par un homme grabataire, qui bave en murmurant et qui digère soixante ans de dictature et de corruption.

Les fantasmes ne meurent jamais car la nation ne meurt jamais. Hadès retient les âmes dans les ténèbres de l’enfer comme Abdelaziz a pu le faire si brillamment pour les Algériens.

Il est le dieu gardien des morts et, par définition, ne meurt jamais.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Sonatrach et Total vont créer le 1er complexe pétrochimique d’Algérie

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ENERGIE

Sonatrach et Total vont créer le 1er complexe pétrochimique d’Algérie

Une entreprise conjointe alliant le géant public des hydrocarbures Sonatrach et le groupe français pétrolier Total va construire le premier complexe pétrochimique d’Algérie pour y produire du polypropylène.

L’investissement sera de l’ordre de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), selon Sonatrach.

Les PDG des deux entreprises, Abdelmoumen Ould Kaddour et Patrick Pouyanné, ont signé dimanche à Alger le pacte d’actionnaires de la société commune, Sonatrach Total Entreprise Polymères (Step), détenue à 51% par Sonatrach et à 49% par Total, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’Algérie est le 3e producteur de brut d’Afrique et le 9e producteur de gaz mondial.

La Step va construire et gérer un « complexe de déshydrogénation du propane et de production du polypropylène » à Arzew près d’Oran (nord-ouest), où se trouve une raffinerie et un complexe de liquéfaction de gaz.

Sonatrach fournira annuellement, à partir des installations de GPL à Arzew, les 640.000 tonnes de propane nécessaires à la production de 550.000 tonnes de polypropylène par an, que Step se chargera également de commercialiser.

La déshydrogénation du propane permet de produire du propylène, matière première du polypropylène, plastique utilisé par de nombreuses industries (textile, pharmacie, automobile, films plastiques et emballage…).

Actuellement, l’Algérie « importe 100% de (ses) besoins » en polypropylène, a souligné M. Ould Kaddour. « Ce sont des factures assez lourdes, de centaines de millions de dollars chaque année », a-t-il dit alors qu’Alger cherche à préserver ses réserves en devises, sérieusement entamées ces dernières années par la baisse des prix du pétrole.

Les études d’ingénierie seront lancées en novembre, selon Total et Sonatrach. M. Ould Kaddour a estimé que le complexe devrait commencer à fonctionner d’ici « 40 à 50 mois ».

Sonatrach prévoit aussi la construction d’une usine de polypropylène en Turquie, a dit son PDG. Les discussions avec un « partenaire turc » sont « bien avancées, logiquement, avant la fin de l’année, on aura signé », a-t-il indiqué, précisant que Sonatrach serait actionnaire à 30% et fournirait 450.000 tonnes annuelles de propane pendant une dizaine d’années.

Un projet similaire avec le géant italien ENI est en discussions, a-t-il ajouté.

Total et Sonatrach ont également signé un contrat d’exploitation conjointe (Sonatrach 51%, Total 49%) sur 25 ans d’un champ gazier, dont les réserves sont estimées à 100 millions de barils équivalent pétrole (bep), pour un investissement d’environ 400 millions de dollars.

Le champ est situé dans la zone Tin Fouyé Tabankort Sud (TFT-Sud), à 20 km du site gazier de Tin Fouyé Tabankort et à 1.200 km d’Alger. Le consortium Sonatrach-Total-Repsol, qui l’exploite depuis 1999, y a déjà investi plus de 1,2 milliard de dollars.

TFT-Sud fait partie « des gisements mineurs qui, s’ils sont pris seuls, ne peuvent pas être rentables économiquement », a expliqué le PDG de Sonatrach, d’où l’idée de le « connecter » au champ de TFT et d’utiliser « les installations existantes de TFT ».

« C’est pour ça que l’investissement (…) est de 400 millions de dollars seulement » contre 1 à 1,5 milliard sur un terrain vierge, a-t-il souligné.

Par ailleurs, le PDG de Sonatrach a annoncé que des discussions avec Total étaient en cours pour le renouvellement des contrats de négoce international de gros de GNL (gaz naturel liquéfié), dont le géant français a hérité en rachetant fin 2017 les activités amont d’Engie dans le secteur du GNL.

Ces contrats seront « logiquement » renouvelés avant la fin de l’année, a assuré M. Ould Kaddour, précisant que Total était « très intéressé par le renouvellement de ces contrats ».

Auteur
AFP

 




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Trahison

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LE COIN DES POETES

Trahison

De ces visages angéliques, j’étais confiant
Nul secret n’estompa notre ciel azuré
Je vidais ma besace, rassuré
Devant ces pervers ruffians.

De félonie, on me poignarda sans être conscient !
Ceux en qui je croyais n’étaient que des affidés
Leurs douces paroles me rendirent déridé
Dans ma bulle, j’étais heureux et insouciant.

Mon ombre m’est devenue suspecte !
De défiance, je suis à jamais circonspect
Derrière ces sourires narquois
La condescendance se lit tant de fois.

N’étale guère tes soucis pour tes amis !
Demain, ils se retourneront comme ennemis
Prends soin de méditer nos adages
Transmis par des hommes érudits et sages.

Soigne tes pas, ne mord pas à l’appât
Leurs propos dessillent les yeux
Usant de ruses et de mots captieux
Leur mesquinerie perfide me dupa.

Des hâbleries et des duplicités 
Naissent les infâmes félonies
Les âmes chastes restent dépitées
Éplorées, elles le resteront à l’infini.

 

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Bachir Djaider

 




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NARR, le nouveau mouvement de l’opposition tchadienne appelle à la lutte

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Il veut chasser Idriss Déby du pouvoir

NARR, le nouveau mouvement de l’opposition tchadienne appelle à la lutte

« Dans la situation présente où se trouve notre pays, il existe des faits historiques qu’il convient de rappeler pour mieux cerner ce qui suit :

Si le Tchad indépendant est né le 11 août 1960, la République par contre est proclamée deux ans plutôt et elle est dotée d’Institutions bien identifiées, à savoir : Premier Ministre, Gouvernement et Assemblée territoriale.

L’accession à l’indépendance en masse des Etats africains en 1960 est un acte fondateur de la souveraineté internationale du Tchad.

Cependant et en dépit de son évolution politique convulsive et de l’incapacité de ses dirigeants à créer des conditions nécessaires d’une nation en devenir, la République dispose d’un rouage institutionnel et administratif complet. Aujourd’hui, rien de tel n’existe. Tout a changé, de mal en pire.

Depuis la Conférence dite « nationale souveraine » de 1993, – qui a d’ailleurs légitimé le coup d’état de Déby -, aucune institution républicaine au Tchad ne joue réellement son rôle, à l’exception de la Présidence où Déby fait tout et son contraire et ceci au mépris de toute légalité républicaine .

La bonne volonté de tous les acteurs tchadiens à participer au processus démocratique qui ouvrirait la voie à un état de droit, où les droits humains seraient respectés, est restée vaine. Mais, ce n’est pas tout .La tyrannie de Déby s’accommode avec des «droits unisexuels » mais pas universels. Ainsi, la femme tchadienne demeure, comme hier, dans son statut « de ménagère ». Cela appelle un changement radical pour la condition féminine.

Vingt-huit ans après, voilà que la « la IVe » République, proclamée et installée de manière unilatérale, vient sonner le glas de tous les principes du suffrage universel.

Devant cette dérive criminelle, porteuse d’un immense chaos, voire d’un morcellement de tout un pays, nous Tchadiens, filles et fils du pays, avons décidé de créer la Nouvelle alliance pour la restauration de la république (NARR ) : De quoi s’agit-il ?

NARR ( Feu en arabe tchadien ), est un mouvement, une force politique qui intègre tous les moyens disponibles y compris des moyens militaires, dont l’objectif principal est de débarrasser le Tchad de la tyrannie ploutocratique incarnée par Déby le despote et de restaurer la République, seul pouvoir légitime et protecteur des valeurs humaines et du progrès social .

D’autres causes non moins importantes plaident également à la constitution de NARR. Elles sont économiques, sociale, culturelle et existentielle.

En dépit des potentialités économiques du pays et du dynamisme de son peuple, les Tchadiens ont faim. L’exploitation du pétrole depuis 2003 n’a servi qu’à Armer le régime pour réprimer toute forme d’opposition et favoriser l’enrichissement d’une minorité, tandis que les Fonctionnaires cumulent des mois de retard et les Bourses des étudiants ( Un des devoirs de l’état ), purement et simplement supprimées .

Tous les secteurs d’activité sont concernés : La santé, l’éducation, les transports. Ndjamena, la capitale manque d’électricité. Aujourd’hui, le manque d’eau vient s’ajouter à une situation déjà dramatique. C’est tout le pays qui souffre pendant qu’une minorité d’individus cupides pavoisent, jour et nuit, dans un luxe insolent .

Le Tchad n’est jamais ruiné par des dépenses indispensables à la construction des écoles, des dispensaires ou même des hôpitaux. En vérité, notre pays est ruiné par des dilapidateurs, des rapines, des monstres coupables par défaut d’économie, d’ordre et comptabilité publique .

Malgré des pertinentes recommandations de la conférence nationale, pour une véritable réconciliation, Déby a systématiquement liquidé tous ceux qui ont cru « à la main tendue du pouvoir ». C’est ainsi que Maitre Behedi, Bisso Mamadou, Mahamat Seid, Abbas Koty, Bichara Digui, Dr. Harris, Laokin Barde, Ketté Moïse, Youssouf Togoimi, Yaya Labadri, Ibn Oumar Mahamat Saleh et bien d’autres ont fait les frais de leur engagement pour l’amour de leur pays .

En conséquence, NARR se fixe comme objectif d’opérer une rupture radicale avec la concentration de pouvoirs entre les mains du Président de la République, alors même que la démocratie suppose un équilibre des pouvoirs. A l’issue d’une transition (dont la durée reste à déterminer ), il sera procédé à l’élection d’un président de la république au suffrage universel à deux tours, rééligible une seule fois. Le nombre de deux mandats n’est pas négociable …

Notre objectif est de mettre fin à la tyrannie qui nous a été imposée de l’extérieur. Nous croyons à la conjonction de tous les groupes armés de l’opposition qui demeure la seule issue. Une fois la victoire acquise, ce dont j’en suis convaincu, tous ensemble, nous devons nous atteler à bâtir un Tchad commun .

Chers compatriotes, préparez-vous dès à présent, en tant que témoins vigilants à garantir cette unité d’action. Le peuple doit, plus que jamais, jouer son rôle pour prévenir toute déviation à caractère ethnique, clanique ou partisane. Vous êtes les garants de la victoire prochaine. Ce sera votre victoire .

Aujourd’hui, la plupart des tchadiens se demande, chaque jour comment faire pour se nourrir ainsi que leurs familles. Par manque de soins, les malades sont abandonnés à eux-mêmes. Les hôpitaux et dispensaires sont des véritables mouroirs .

L’enseignement sous Déby n’est dispensé tous disciplines confondus que 5 à 6 mois dans l’année et ce avec un personnel dont la formation pour beaucoup d’entre eux, laisse à désirer. C’est le cas de tous ces fonctionnaires du MPS…

L’agriculture qui faisait vivre plusieurs millions des tchadiens et qui assurait notre alimentation en céréales est, pratiquement à l’abandon. Le PAM, tente avec l’aide alimentaire de dissimuler un déficit devenu chronique.

L’élevage, source de revenu par excellence est aujourd’hui entre les hommes du régime, à tel point que ne, respectant pas les règles de transhumance, les conflits avec les agriculteurs sédentaires sont récurrents et souvent meurtriers .

Les fonctionnaires voient, chaque jour, leur pouvoir d’achat baisser. De même qu’ils accumulent plusieurs mois de retard de salaire par an .

Quant aux militaires dont la plus part fait partie du clan, véritables mercenaires, rapportent plus à Déby qu’ à leurs propres familles. Si l’on ajoute à ce sombre tableau, l’endettement astronomique, alors, notre est dans un gouffre d’où il ne sortirait qu’après plusieurs générations .

Après plusieurs accords non respectés par Déby tant avec l’opposition interne qu’avec celle de l’extérieur, il est venu le moment de changer la façon de lutter contre la dictature. C’est donc malgré nous que nous avons choisi la force. Il y a à peine quelques jours, en bombardant les paisibles populations de Miski, Idriss Déby a démontré, une fois encore, qu’il tient à rester au pouvoir indéfiniment.

Contrairement à tous ces charognards qui s’empiffrent depuis vingt-huit ans, renonçant à notre petit confort, nous avons estimé que le moment est venu pour mettre un terme à ce gâchis .

Nous ne nous arrêterons que lorsque Déby et ses acolytes auront tous été mis hors d’état de nuire .

Chers compatriotes, vous aimez la paix certes, mais combien de temps accepteriez-vous la domination d’une minorité de crapules voleurs et corrompus ? « Nah Quiliya Baane Walla Quiliya Manoumbou» = Là où il n’y a pas de paix, il ne faut pas souhaiter, ainsi s’adressa, Ngoua Ali Nanaye, à sa Majesté Alifa Ali Zezerti ( paix à leur âme ), au lendemain de la sortie de Hissein Habré de Ndjamena. Que cette réflexion nous guide.

Officiers, sous-officiers, soldats ! Hier vous étiez des chairs à canon en RDC, RCA, et au Mali. De même aujourd’hui encore dans cette guerre injuste au Yémen imposée par l’Arabie saoudite.

En vous envoyant si loin, Déby cherche à vous dissimuler sa politique barbare et sa gestion catastrophique dont les conséquences sont désastreuses pour vos familles. Rejoignez-nous pour mettre votre expérience au service de cette cause qui en vaut la peine : Redonner aux tchadiens leur dignité, leur fierté, mais aussi et surtout,instaurer un véritable Etat de droit où tous les Tchadiens sont égaux, et où les droits humains sont respectés et les valeurs culturelles et spirituelles remises à l’ordre du jour. « Un peuple sans histoire est un peuple sans âme » ( Alain Foca).

A la jeunesse tchadienne, fer de lance de ce combat, tu es l’avenir de notre pays. Cette ignoble dictature, brutale et mafieuse, cherche toujours à te bâillonner. Ton courageux combat et ta résistance à toutes épreuves nous seront d’une grande utilité : Ta liberté naîtra de ton courage…

Etudiants, lycéens, collégiens, bref, à tous ceux qui refusent l’Injustice, la discrimination, le mépris et tous ceux qui sont contre ce régime qui bafoue les droits humains et maintient la Femme tchadienne dans un statut « de ménagère » : Rejoignez-nous …

Dès ce jour, nous prenons l’engagement de nous battre jusqu’au dernier et de mettre fin définitivement à ce régime despotique, au service de l’étranger et de renouer avec la liberté pour notre peuple bâillonné depuis trop longtemps .

Auteur
Taher Ali Nanaye

 




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« Il y a urgence de donner un véritable statut officiel pour l’amazigh »

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Muhand-Ouramdhane Khacer, ancien membre de l’Académie berbère (II)

« Il y a urgence de donner un véritable statut officiel pour l’amazigh »

Muhand Ouramdhane Khacer est l’un des plus anciens militants de la cause amazighe. Son exil forcé n’a altéré en rien sa volonté de continuer son combat. Un combat entamé au lendemain de l’indépendance algérienne. Figure emblématique au sein de la fameuse Académie berbère, Muhand Oramdhane prône toujours l’unité des peuples amazighs en Afrique du nord et défend, bec et ongles le choix des caractères tifinagh pour la transcription de la langue de Massinissa. (Deuxième partie)

Le Matin d’Algérie : En tant qu’un des membres fondateurs de l’Académie berbère en France, que vous inspire la création officielle d’une académie en Algérie ?

Muhand Ouramdhane Khacer : Concernant la création de l’Académie Amazighe à Alger, nous l’attendions depuis l’indépendance de notre pays. Il est important de la prémunir des joutes politiques. Celle-ci ne doit pas être une chambre de résonance des courants politiques du pays. Comme toutes les académies de langue, la future institution doit être neutre. Sa mission doit être clairement définie par des statuts : Sa fonction principale est d’œuvrer à la normalisation et au perfectionnement la langue amazighe. Elle aura aussi pour objectif de travailler à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre capable de traiter les arts et les sciences. Cette mission doit se traduire par la rédaction d’ouvrages didactiques et pédagogiques. Un dictionnaire général de la langue amazighe sera réalisé par cette Académie. Si aujourd’hui le monde amazigh peut s’accommoder de ses variantes régionales, la tendance maintenant est à l’unification de la langue pour la réalisation d’un standard amazigh moyen qui soit compréhensible par tous les Algériens et par tous les Amazighiens (Nord-Africains) qui l’adopteront dans le cadre d’une future Union Amazighienne que j’appelle de mes vœux. Pour le couronnement de ses objectifs, cette future institution académique possède déjà plusieurs atouts.

1er) Tajerrumt, la grammaire amazighe éditée en 1976, restera le fondement essentiel de la langue amazighe. Sa sortie a permis son développement et a encouragé de nombreux jeunes à des créations d’œuvres littéraires ouvrant la langue et la culture amazighes à l’universalité. Dda L’Mouloud demeurera le symbole de l’éternité amazighe et celui de l’Homme Libre. Son nom restera à jamais ancré dans la mémoire de son peuple et traversera les générations… Aujourd’hui on commence à dire Tamâamrit la langue de Dda Lmouloud pour la langue amazighe comme on dit la langue de Molière pour le français, de Shakespeare pour l’anglais. L’occasion est plus ce que jamais donnée à l’État algérien de lui rendre un vibrant hommage en baptisant cette Académie du nom du guide. L’Académie Amazighe Dda L’Mouloud At Mâamer.

2°) L’alphabet Tifinagh. La langue amazighe possède son propre système d’écriture, elle n’a pas besoin de transcription. (cf. Mon Plaidoyer pour l’usage du Tifinagh publié en octobre 1995 à Rabat dans l’hebdo « Tidmi » n° 38 par M. Mahdjoubi Ahardan ancien ministre). Contrairement à une calomnie et à une désinformation lancées par l’un des animateurs de l’Académie Berbère, Dda Lmouloud, ce grand visionnaire est en faveur du choix du Tifinagh. Voici ce qu’il a écrit dans la préface du Manuel de grammaire berbère (kabyle) de Hamid Hamouma Association de culture berbère, 1987. 179 pages. « Le débat, intervenu quelquefois, sur le système à adopter me semble personnellement ou de pure forme ou d’opportunité. Le principe est une question de simple bon sens : le berbère doit s’écrire en berbère, c’est à dire en Tifinagh aménagée. A l’heure actuelle par nécessité purement pratique, on utilise l’une des trois graphies selon les lieux, les groupes, voire les individus». Lors de ma conférence en direct de BRTV portant sur «l’apport de l’émigration au combat identitaire»le dimanche 26 janvier 2014 du colloque portant sur l’apport de l’Académie Berbère, notre ami Ramdane Achab a confirmé mon témoignage.

Je souligne que contrairement aux affabulations de certains militants, l’appellation Tamâamrit s’applique à la grammaire publiée en 1976 et non pas à la transcription API (alphabet phonétique international) qu’il a codifiée. Cette Académie Amazighe doit réunir des sages qui sont éloignés des tumultes de la vie politique du pays. Elle doit inclure également des personnalités marquantes de la vie littéraire (grammairiens, écrivains, poètes, romanciers, hommes de théâtre…), des historiens, des hommes de science, des philosophes, des anciens militants. Sa composition doit être le reflet de l’ensemble des régions du pays. Sa gestion doit être assurée par des personnalités neutres.

Il ne m’appartient pas de proposer des noms, mais ma pensée va aux intelectuels militants intègres que j’ai rencontrés des hommes et des femmes comme Remdan At Mensur (M. Ouahès), Tassadit Yacine, Achab Remdane, Malika Hachid, Hachi Slimane, Ali Sayad, Idres Abdelhafid, Madi Rabah… Que ceux ou celles que j’ai oubliés de citer me pardonnent.

Le Matin d’Algérie : Une fois cette académie est mise sur pied, quels sont les mécanismes nécessaires pour l’usage de Tamazight dans l’administration, la justice…?

Mohand Ouramdhane Khacer : Aujourd’hui, l’urgence est de donner un véritable statut officiel pour l’amazigh sur tout le territoire national en commençant immédiatement, sans attendre par son admission dans la monnaie, la carte d’identité et le passeport. En attendant la réalisation d’un amazigh moyen, l’amazigh dans ses variantes, doit progressivement devenir la règle partout dans toutes les administrations y compris la justice. Permettre à une grande partie de notre peuple, de s’exprimer dans sa langue maternelle devant un juge et les administrations de son pays. L’amazigh doit être intégré officiellement dans toutes les universités, écoles, collèges et lycées. De par son statut officiel, son enseignement doit être obligatoire et dispensé à tous les enfants d’Algérie. C’est une question de justice et de bon sens. Pour ce faire, une grande campagne d’information doit être ordonnée par l’État à travers tout le territoire national pour accompagner cette officialité. L’État doit utiliser tous les canaux de la presse écrite et audiovisuelle. Il faudrait que l’État algérien cesse de jouer une bonne fois pour toutes avec les valeurs amazighes et le concept d’amazighitude car dans la nouvelle constitution, l’arabe est seule langue d’État. Le pouvoir a donc relégué l’amazigh, l’une des plus belles langues du pourtour méditerranéen et de l’Afrique, au statut de langue sous-officielle car toutes les langues officielles dans le monde sont des langues d’État sauf chez nous en Algérie. Quand bien même, il est écrit que l’amazigh est également langue nationale et officielle. Je dénonce ce détournement du statut de langue officielle pour l’amazigh. C’est une véritable trahison, une forfaiture et une imposture de plus. Les langues comme les hommes sont égales en droit, d’autant plus que la langue amazighe constitue le patrimoine commun. Elle a été la première langue naturelle de tous les Algériens pendant une très grande période de l’histoire de l’Algérie. Elle est à l’origine des premiers balbutiements de l’humanité amazighienne-nord-africaine de cette grande région d’Afrique septentrionale. Langue de résistance par excellence, elle est aujourd’hui la langue maternelle ou naturelle de près de 40 millions de personnes dans l’Espace amazighien qui va d’Est en Ouest de Siwa en Égypte jusqu’aux Îles Canaries et du Nord de l’Algérie jusqu’au Sud du Niger à Hombori. (A suivre)

Auteur
Abdenour Igoudjil

 




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Le journaliste Khashoggi a été assassiné au consulat saoudien

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Ankara accuse Riyad

Le journaliste Khashoggi a été assassiné au consulat saoudien

La police turque estime que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique du pouvoir de Ryad et porté disparu depuis mardi à Istanbul, a été tué au consulat de son pays, selon une source proche du gouvernement, une information rapidement démentie par Ryad.

« La police estime dans ses premières conclusions que le journaliste a été tué au consulat par une équipe venue spécialement à Istanbul et repartie dans la même journée », à indiqué cette source à l’AFP.

La police turque avait affirmé un peu plus tôt qu’un groupe de 15 Saoudiens avait fait mardi l’aller-retour à Istanbul et se trouvait au consulat en même temps que Jamal Khashoggi, qui n’a, selon la police, jamais quitté la représentation diplomatique.

L’agence de presse officielle saoudienne SPA a rapporté dimanche qu’un responsable du consulat d’Arabie saoudite avait démenti sous couvert de l’anonymat les informations selon lesquelles le journaliste aurait été tué.

« Le responsable a démenti avec force ces accusations sans fondement », selon SPA. L’agence a ajouté qu’une équipe d’enquêteurs saoudiens se trouvait en Turquie et travaillait avec les autorités locales.

« J’attends une confirmation officielle du gouvernement turc pour y croire », a réagi sur Twitter la fiancée turque du journaliste, Hatice Cengiz.

Ryad assure que Jamal Khashoggi, un critique du pouvoir de Ryad écrivant notamment pour le Washington Post, a quitté le consulat après y avoir effectué des démarches mardi.

« D’après ce que j’ai compris, il est entré et est ressorti après quelques minutes ou une heure. Je ne suis pas sûr », a déclaré dans un entretien vendredi à l’agence Bloomberg le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé « MBS ».

Il a également invité les autorités turques à « fouiller » le consulat. « Nous n’avons rien à cacher ».

M. Khashoggi s’est exilé aux Etats-Unis l’année dernière par crainte d’une arrestation, après avoir critiqué certaines décisions de Mohammed ben Salmane et l’intervention militaire de Ryad au Yémen.

Selon sa fiancée, il s’était rendu au consulat pour effectuer des démarches en vue de leur prochain mariage.

« Il est allé au consulat avec un rendez-vous, donc ils savaient quand il y serait », explique à l’AFP un proche du journaliste, Yasin Aktay, également une figure du Parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir).

« Il avait appelé le consulat un peu avant d’y aller pour voir si ses documents étaient prêts, ils lui ont dit « oui, c’est prêt, vous pouvez venir » », poursuit-il.

« Ses amis l’avaient mis en garde, « n’y va pas, ce n’est pas sûr », mais lui disait qu’ils ne pouvaient rien lui faire en Turquie. Il y est allé confiant qu’une telle chose était impossible en Turquie », ajoute M. Aktay, tout en espérant que les nouvelles de la mort de son ami ne soient pas vraies. L’ambassadeur saoudien en Turquie a été convoqué par Ankara mercredi au sujet de cette affaire. Une enquête judiciaire a également été ouverte.

« Crime d’Etat » 

Le département d’Etat américain a indiqué n’être « pas en mesure de confirmer » le sort de Jamal Kashoggi. « Mais nous suivons la situation de près », a indiqué un porte-parole.

Reporters sans Frontières (RSF) a estimé sur Twitter que si les informations selon lesquelles Khashoggi aurait été tué étaient confirmées, « cela constituerait une attaque horrible, totalement déplorable et absolument inacceptable contre la liberté de la presse ».

« Il s’agirait d’un crime d’Etat d’un autre temps », a ajouté dimanche sur Twitter le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.
L’Arabie saoudite figure à la 169e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

Ryad promeut une campagne de modernisation depuis que Mohammed ben Salmane a été désigné héritier du trône en 2017. Mais la répression contre les dissidents, avec des arrestations de religieux, de personnalités libérales et aussi de militantes féministes s’est accentuée depuis.

M. Khashoggi, 59 ans, est l’un des rares journalistes saoudiens en vue à élever la voix contre cette répression. 

En septembre 2017, il avait annoncé avoir été interdit de contribution dans le quotidien Al-Hayat, propriété du prince saoudien Khaled ben Sultan al-Saoud. M. Khashoggi avait alors reconnu avoir défendu les Frères musulmans, ce qui ne semble pas avoir plu à son employeur.

Si les autorités saoudiennes ont classé les Frères musulmans comme « organisation terroriste », la Turquie est quant à elle considérée comme l’un de leurs principaux soutiens.

Auteur
AFP

 




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Diktat et passe-droits sont imposés par les organisations estudiantines dans les campus

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UNIVERSITE

Diktat et passe-droits sont imposés par les organisations estudiantines dans les campus

Quiconque suit de près, au quotidien,  la vie dans les campus des universités, ne manque pas d’être surpris par le diktat que certaines organisations estudiantines s’évertuent à imposer  aux recteurs des universités, et dont certains, se complaisent bien dans cette situation pour le moins paradoxale.

Les leaders de ces organisations, notamment l’UGEL (l’Union générale des étudiants libres), d’obédience MSP, ex-Hamas, s’ingèrent en permanence dans la gestion de l’université, et s’efforcent  même de doubler le pouvoir des recteurs en essayant d’infléchir leur conduite dans le sens qu’ils désirent. En vérité, il y aurait non pas une seule UGEL, mais dont deux au moins une serait, comme par miracle, devenue patriote et pro-gouvernementale ; c’est le cas de l’aile représentée par la tendance Ghoul, et dont le jeune Ilyas Ghadbane qui fait partie du bureau national de cette mouvance, se présente comme étant l’animateur et le porte-parole autorisé de cette dernière au niveau du campus de M’sila.

A la question  de savoir comment se positionne-t-il par rapport à cette nébuleuse syndicale aux dénominations diverses ? », Liès me répond littéralement en ces termes cocasses : « ahnâ M’âa al wagef ! » (nous sommes avec celui qui est debout), et donc « vous êtes aussi avec illî waggaf ?» ( avec celui qui bande), lui répondis-je. « Ah ! oui, c’est bien ça.. » me répond-t-il avec un brin d’humour.

Sous le vocable d’al Wagef, le jeune Ilyas Ghadbane  sous- entend le gouvernement. Autrement dit, l’aile UGEL dont il assure être le représentant de la section locale, aurait répudié l’idéologie du MSP pour épouser celle du nationalisme gouvernemental mi- islamique, mi laïque, tel qu’il est vécu et pratiqué par Amar Ghoul, devenu plusieurs fois ministre à la faveur de sa position d’islamiste « modérée ».

Imbu de l’idéologie du Hamas, première version du MSP, Amar Ghoul est incontestablement un homme intelligent qui sait exploiter les divers registres politiques à son profit et troquer une idéologie pseudo-islamiste contre une idéologie pseudo démocratique ou libérale. Il est, pour ces jeunes de l’UGEL convertis in extremis à l’idéologie du nationalisme vainqueur et debout (wagef), le modèle de la réussite et de l’ascension spectaculaire. Chacun rêve de suivre ses brisées, d’imiter ses paroles et ses actes.

Se ranger , en Algérie, du côté  de « al Wagef » ( qui est debout), est bien plus important que les principes, les valeurs éthiques et morales. Seul compte l’intérêt personnel. Amar Ghoul est l’une des incarnations vivantes de cette approche opportuniste, et qui fait des émules parmi les jeunes adhérents de l’UGEL. Ghoul est l’icône de ces jeunes qui rêve de réussite. Or, le gouvernement est ce champ du possible, ce lieu propice à la promotion et à l’ascension sociale et politique. L’exemple Ghoul excite l’imagination de ces jeunes, qui rêvent de l’imiter :  élu député  à la première élection à l’Assemblée populaire nationale  en 1997, il devient ministre de la pêche de 1999 à 2002 ; en 2002 et 2012 il est  député à l’Assemblée populaire nationale sous l’étiquette MSP, mais ne siègera pas ; il est ministre des Travaux publics en 2002 ; en 2012 il quittera le MSP pour fonder  le Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie ( TAJ).

En septembre 2013, Ghoul devient Ministre des Transports ; en mai 2014 il est ministre de l’Aménagement du Territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, poste qu’il ne quittera que   pour celui de sénateur en juin 3016 en remplacement de Mostafa Cheloufi. Fidèle indéfectible du président Abdelaziz Bouteflika, Ghoul aura fait partie des quatorze gouvernements qui se sont succédé depuis 1999, date à laquelle Bouteflika a accédé à la magistrature suprême. Un record de longévité sans précédent…

Le jeune Ilyas Ghadbane  est complètement acquis à la cause de Ghoul. Il dit : «Nous sommes sortis de l’UGEL  MSP de Makri, qui est devenu minoritaire. Il compte à peine trente adhérents. » Et pour compenser leur infériorité numérique et leur représentativité, Makri et ses partisans auraient  donné consigne à leur progéniture d’adhérer à leur mouvement. Ils puiseraient également leur manque à gagner en termes numériques des scouts qu’ils tenteraient d’attirer vers eux… « Ils revendiquent la représentativité syndicale, mais ils ne représentent  en vérité rien du tout. La tendance Makri ne dispose que de quatre sections au niveau national, et n’a pas obtenu l’agrément, contrairement à la tendance Ghoul… » assure Ilyas Ghadbane .

Des luttes intestines entre tendances et chapelles

Les luttes internes au sein de l’UGEL remontent à 2014, mais la scission de cette dernière en deux  chapelles rivales n’est apparue au grand jour qu’en 2016 lorsque le bureau exécutif national de l’Ugel de cette organisation syndicale liée depuis vingt huit au MSP, s’est empressé de dénoncer publiquement  « les agissements » de ce même parti qu’elle accuse d’ingérence « dans les affaires internes de l’organisation avec la complicité de certaines parties au sein du ministère de l’Enseignement supérieur.» Le  leader de ce parti Abderrezak Makri, et surtout Samir Ansal, membre du Majliss Echoura du MSP, sont violemment dénoncés comme auteurs « de faux et d’usage de faux », et lesquels auraient essayé de torpiller la tenue de l’université d’été de l’UGEL, autorisée pourtant par le Ministère de l’Intérieur. Le communiqué rendu public par le bureau exécutif national  de l’UGEL en juillet 2016 accuse “certaines parties connues [ du MSP]  tentent de semer la zizanie et d’entraver” le déroulement normal de l’université d’été…La même tendance syndicale « sortie » alors  du MSP désigne d’un doigt accusateur les responsables de l’Office national des œuvres universitaires de faire preuve de partialité et d’interférence dans la  vie interne de l’organisation traversée qu’elle est d’âpres conflits internes.

Les différentes dénominations des organisations estudiantines présentes dans les campus

Il n’ y a pas que l’UGEL qui s’active dans les différents campus. D’autres organisations y sont présentes et prétendent toutes défendre les intérêts des étudiants. J’ai pu en dénombrer huit dont voici les dénominations : ONEA (l’Organisation nationale des étudiants algériens); SNE (le Syndicat national des étudiants); UGEA (l’Union générale des étudiants algériens) ; LNEA  (la Ligue nationale des étudiants algériens ) ; AREN ( l’Alliance pour le renouveau estudiantin national ); ONSE  (ll’Organisation nationale pour la solidarité estudiantine), et enfin UGEL (l’Union générale des étudiants libres) ; Rassemblement des étudiants Libres (REA). Toutes ces organisations dites étudiantes ne sont en vérité que de simples appendices ou satellites des partis politiques qui s’en servent selon leurs objectifs stratégiques.

Outre l’UGEL dont il a été question plus haut et dont la filiation des deux ailes rivales avec le MSP est bien établie, il y a l’UNEA qui revendique son appartenance au FLN et dont le leader n’est d’autre qu’Abdellatif Boudiaf, alias Ben Laden (à cause de la barbe bien fournie dont il est flanqué). Ce Ben Laden était, avant de se propulser vers les grandes hauteurs de la politique en devenant le bras droit d’Amar Saâdani, adversaire invétéré de Belkhadem, le chef de la section locale de l’UGEL de l’université de M’sila. Proche de l’ex-recteur de cet établissement, le fameux et inénarrable Slimane Berhoumi, Abdellatif Boudiaf se présente comme un nationaliste pur et dur, version FLN news, et dont il reprend le discours patriotique à son compte comme pour se donner une légitimité. Lors de la tenue de l’université d’été qui a eu lieu du 22 au 29 juillet  2018 à Mostaganem, Abdellatif Boudiaf n’a pas manqué de prendre la posture d’un chef historique en exhortant, dans son allocution d’ouverture, les étudiants à «assumer leurs responsabilités envers la patrie, à l’instar de leurs prédécesseurs durant la guerre de Libération nationale »

L’UGEA du RND et l’Union pour la démocratie et la République (MNTA) d’Amara Benyounès  sont également actifs dans les campus, de même que le REA. Le trait commun, en effet, de toutes ces organisations syndicales, c’est d’être non seulement les relais  idéologiques des partis desquels elles dépendent, mais aussi les agitateurs qui visent par leur agitation intermittente à faire plier à leur volonté l’administration de l’université afin que celle-ci leur accorde certains « privilèges » interdits à la masse des étudiants qu’ils prétendent défendre ou représenter.

Quelques présidents de nos universités, parce que pusillanimes ou intéressés, se laissent volontiers  guider par ces petits leaders incultes, flagorneurs, et obséquieux, mais si rusés et si intéressés, cependant, qu’ils finissent le plus souvent à obtenir ce dont ils cherchent : attribution de notes de TD et de TP en faveur de leurs « amis » ou connaissances, même nuls ; dispense d’assister  à ces TD avec l’assurance que les absentéistes ne seront ni privés de notes ni exclus de l’établissement ; transferts d’amis et d’alliés idéologiques des universités du Sud incandescent  vers le Nord réputé « frais », et « prestigieux » ; interférence dans la gestion des œuvres universitaires, obtention auprès de celles-ci maintes prestations de faveur ( repas copieux, services divers…).

Les passe-droits

Faire recruter leurs proches à des emplois, exercer des pressions sur les commissions du recrutement pour qu’elles exaucent leur vœux, faire jouer à fond la carte « syndicale », que l’on agite comme une sorte d’épouvantail aux fins de faire plier la volonté des récalcitrants éventuels à leurs désirs, puis intervenir auprès des CFD ( Comités de formation doctorales) pour que ceux-ci se « débrouillent » pour faire réussir le concours à leurs amis ou affidés, telles sont, en outre, les méthodes utilisées par  ces organisations estudiantines aux revendications exorbitantes. Ces leaders désignés par les partis auxquels ils sont inféodés ou auto- proclamés ont terminé ou abandonné leurs études en chemin depuis bien longtemps, mais qui continuent cependant à revendiquer l’étiquette d’étudiant ainsi que le statut du leadership.

L’immunité

Après le diktat, vient l’immunité. En effet, ces organisations bénéficient de facto et presque de jure d’une immunité quasi absolue, puisqu’elles se comportent dans le campus comme si elles étaient dans une chasse-gardée. Elles peuvent, quand ça leur prend, ou lorsque leur demandes ne sont pas immédiatement satisfaites, de fermer tous les accès au rectorat, de rameuter leurs fidèles et de procéder à une démonstration de force pour déstabiliser  le recteur et ses collaborateurs en les obligeant à céder à leurs exigences.

Parmi les huit organisations aux couleurs politiques bariolées que j’ai pu inventorier et qui essaient de faire main-basse sur les divers campus du pays, c’est bien l’UGEL qui s’est scindée en deux fractions rivales, mais toutes deux gagnées à la cause du MSP (Mouvement de la Société pour la Paix), issu de l’ex-Hamas (Mouvement de la Société Islamique) fondé par Mahfoud Nahnah en 1990, et dont le flambeau a été repris, après la mort de ce  dernier en 2003 par Abou Djerra Soltani et Abderrazak Makri, qui se disputent depuis le contrôle du MSP et de ses organisations satellites , telles les deux UGEL. Celle-ci, notamment l’aile dirigée par Salaheddine Douadji qui dénie au chef de la fraction adverse, Samir Ansal ,de représenter l’UGEL, compte parmi les plus actives  des organisations présentes sur les divers campus. La tendance Ghoul a beau protester d’être « indépendante » et nationaliste à l’image du FLN, nulle ne la croit.

Dans le campus, ces organisations  se sentent « chez soi » ; elles peuvent agir à leur guise et elles n’ont peur de rien ni de personne. Elles se sentent protégées et comme « immunisées » contre  toute atteinte, mesures disciplinaires, sanctions ou blâmes. Elles inspirent, dans certains campus, appréhensions et craintes. L’on se demande parfois si ces organisations ne bénéficient en haut lieu  de quelque « protection » ou garantie pour agir à leur guise en se permettant de défier l’autorité des chefs des établissements.

Le dialogue prêché par la tutelle : improductif et dangereux..

La tutelle recommande vivement aux chefs d’établissements d’essayer de résoudre les conflits et contenir les protestations et les sit-in qui pourraient se produire ça et là par « le dialogue » et la « concertation ». Or, les organisations syndicales interprètent cette main tendue par la tutelle sinon comme une faiblesse, du moins comme un laxisme, et elles en profitent pour exiger plus de  services indus ( recrutements, notes, dispenses…).La carte syndicale est exploitée à fond par ces petits leaders intéressés et s’en servent comme un moyen d’«entrée» auprès du recteur et des autorités locales. Elle est maniée comme un instrument de pression et de chantage, et souvent cet usage abusif leur réussit bien. Selon nos sources, certains leaders monnayaient il y a peu les transferts d’étudiants  du sud vers le nord, et le prix de ce transfert est évalué entre 5 0 000 et 100 000 DA. Mais depuis l’introduction de la plate-forme numérique Progress il y a environ deux ans, ces pratiques corrompues et corruptrices ont heureusement diminuées de manière notable, selon nos sources.

De drôles  de leaders syndicaux  estudiantins

Le plus grave, et le plus risible, ce sont ces chefs qui ne sont plus étudiants depuis belle lurette mais qui continuent contre toute logique à présider des organisations estudiantines au niveau des campus. Certains d’entre eux travaillent comme fonctionnaires ou salariés, d’autres au chômage, mais tous se proclament leaders d’une organisation estudiantine…Il y aurait même des cadres ou des ouvriers du chemin de fer qui présideraient des organisations syndicales estudiantines ! Une enquête approfondie auprès de ces leaders ne manquerait pas de dévoiler des faits insoupçonnables… La question qui se pose est de savoir qui accorde agrément à de tels faux étudiants pour devenir chefs d’organisations estudiantines ? Seul le Ministère de l’Intérieur est habilité à accorder de telles autorisations, et l’on se demande comment il a échappé à la vigilance du bureau de la Réglementation de cette  institution l’intrusion de ces faux leaders au sein de nos campus ? la question reste posée. Mais une autre se pose à propos du MESRS : pourquoi ce département n’a-t-il pas essayé d’assainir ou de mettre de l’ordre dans cette activité syndicale désordonnée, et parfois même, hors-la-loi ?

Lorsque des étudiants ou des membres du personnel ouvriers et enseignants sont aspergés, comme cela s’est produit à l’université de Batna 1 le jeudi 27 septembre, à coups de bombes lacrymogènes, ne constitue-t-il pas tout cela un acte attentatoire à l’Etat ? C’est que les voyous ne sont pas toujours ceux qui viennent   du dehors, des quartiers populaires, mais du dedans : des étudiants syndiqués ! Les mêmes actes de violence sont signalés ailleurs, notamment à Khemis Miliana , et leurs auteurs sont parfois des étudiants appartenant aux organisations syndicales déjà citées…

N’est-il pas temps de mettre une sourdine à ces activités anarchiques qui sont souvent la source d’actes hors-la-loi ? Au nom du « dialogue » et de la « concertation », on en est arrivé au point où les recteurs et les doyens s’inclinent devant les demandes exorbitantes des petits leaders syndicaux pétris de prétentions vaniteuses et d’orgueils déplacés…

 

(*) Professeur d’histoire et de sociologie politique

Auteur
Ahmed Rouadjia (*)

 




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Ahmed Ouyahia soutient les députés qui veulent le départ de Bouhadja

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CRISE A L’APN

Ahmed Ouyahia soutient les députés qui veulent le départ de Bouhadja

Le SG du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a écarté, samedi à Alger, la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN), en raison de l’appel à la démission du président de la chambre basse par des députés de la majorité, car « aucune crise politique n’existe dans le pays ».

Qui a chargé Ouyahia de parler d’une affaire qui le dépasse ? A quel titre le fait-il. Si c’est le Premier ministre qui se cache derrière le doigt du SG du RND, on ne voit pas depuis quand l’exécutif s’occupe du législatif.

M. Ouyahia a précisé que l’Assemblée populaire nationale ne sera pas dissoute, car, a-t-il dit, « aucune crise politique n’existe dans le pays, mais un problème au sein de l’Assemblée ». Soutenant même que « la présidence de la République n’a rien à voir dans ce qui se passe au sein de l’hémicycle du Parlement ». Voilà une pierre dans le jardin du premier concerné, Saïd Bouhadja qui clame que seul Bouteflika peut le déboulonner de son perchoir.

100 députés du RND réclament la tête de Bouhadja

Si le retrait de confiance au président de l’Assemblée et la demande de sa démission n’étaient pas prévues dans la loi, « mais si ses collègues députés qui l’ont élu à la tête de l’instance, se trouvent en désaccord avec lui, ceci est un fait », rappelant que « 100 députés du RND avaient signé la motion de retrait de confiance au président de l’Assemblée ». 

M. Ouyahia a , en outre, fait part de son vœu de voir cette affaire prendre fin « dans le calme » et que le président de l’Assemblée, « le moudjahid respectable et qui s’est acquitté d’importants rôles dans sa vie de militantisme, gardera son image positive et que ce blocage au sein l’APN soit levé, tout en tirant les enseignements du message qui lui avait été adressé par 361 députés ».

Le Secrétaire général du RND, a indiqué que le projet de la loi de finances n’est pas en danger, d’autant plus que la Constitution, à travers son dernier alinéa de l’article 138, stipule qu’en cas de non-adoption par le Parlement, le président de la République promulgue le projet du Gouvernement par ordonnance.

L’élection présidentielle aura bien lieu en avril 2019

Ahmed Ouyahia a également déclaré, lors d’une conférence de presse en marge d’une rencontre des militantes du parti, que la prochaine présidentielle se déroulera comme prévue en avril 2019 et que la décision d’un remaniement ministériel relève des prérogatives du président de la République.

« La prochaine présidentielle aura bien lieu en avril 2019 » et faire lien entre une dissolution du Parlement et des élections législatives anticipées et le report de l’élection présidentielle est « une pure illusion politique », a-t-il ainsi affirmé.

Tout remaniement ministériel « relève des prérogatives du président de la République, cela n’est pas nouveau », a-t-il répété, ajoutant qu’Ouyahia en tant premier ministre « dérange certains ». Voire…

Auteur
Avec APS

 




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Deux Nobel, l’honneur des femmes et le triomphe de l’humanisme

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REGARD

Deux Nobel, l’honneur des femmes et le triomphe de l’humanisme

Depuis des décennies nous assistons à l’agonie de ce qu’on appelait dans ma jeunesse le tiers-monde. Ni l’Université, ni le pétrole ni le temps n’y ont rien changé. Mais par moments isolés pointe un espoir qui nous garde encore en confiance envers l’humanité. Les deux prix Nobel 2018 font partie de ces rares lumières qui arrachent la vie aux ténèbres.

Rien ne m’a plus réjoui que la nomination de deux prix Nobel de la paix qui redonnent du sens à cette récompense honorifique qui s’était souvent perdue dans les nominations de personnalités politiques. Le prix Nobel de la paix a été décerné cette année conjointement à Nadia Mourad et Denis Mukwege pour leur combat contre l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre. Le comité Nobel norvégien a donc décerné ce prestigieux prix à deux lauréats, ce vendredi 5 octobre à Oslo.

La première, Nadia Mourad, n’a que vingt cinq ans, c’est dire que le courage et l’opiniâtreté n’attendent pas chez certaines personnes, hors du commun. Le comité Nobel déclare qu’elle s’est distinguée par « son courage rare en racontant ses propres souffrances et en s’exprimant au nom des autres ».

Cette jeune femme fut effectivement l’une des trois milles femmes Yézidies qui ont subi l’atrocité de barbares se revendiquant d’un message religieux les autorisant à de telles pratiques immondes. L’armée de Daech a commis en cette circonstance l’une des atrocités les plus notoires de cette bande d’abrutis assassins qui se sont mis hors de l’humanité.

Il faut rappeler que cette malheureuse fut nommée, en 2016, ambassadrice de l’ONU pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains. Elle s’est parfaitement acquittée de cette tâche ce qui a permis une notoriété sans doute à l’origine de la récompense du prix Nobel. Nous ne pouvons que nous incliner pour ce choix qui ne souffre d’aucune critique possible.

Le second bénéficiaire du prix Nobel, le congolais et gynécologue, Denis Mukwege, a pour sa part un profil d’ancien combattant dans la cause qui lui vaut aujourd’hui la consécration puisqu’il a 63 ans. Bien que le gouvernement de la capitale le couvre de félicitations depuis l’annonce du prestigieux prix, on peut dire que le bal des hypocrites a commencé envers ce provincial qui n’a pourtant jamais été soutenu.

Bien au contraire, après des menaces constantes, il fut agressé sévèrement en 2012 alors qu’il rentrait à son domicile. Son  gardien fut abattu et sa voiture incendiée. Il fut ligoté et sauvé de justesse par les habitants du quartier. Depuis, les menaces n’ont jamais cessé et son ami médecin, formé par lui même à cette cause militante, fut abattu par balles.

Cependant, il faut bien que le lecteur comprenne la démarche de l’auteur de cet article. Dans les conditions épouvantables des sociétés dans lesquelles sont plongés ces hommes et ces femmes on ne peut avec certitude séparer le côté lumière et les zones d’ombre éventuelles. Dans ces contrées où la démocratie est interdite de séjour, la vérité absolue et transparente n’est jamais possible, dans un sens ou dans un autre.

Mais les démocrates et humanistes honorent les individus pour leurs actions, ils ne les sanctifient pas et ne recherchent pas jusqu’aux recoins des âmes. On peut donc se tromper comme ce fut le cas pour Aung San Suu Kyi mais il faut en prendre le risque et distinguer les actions humaines méritoires avec l’éventualité de zones d’ombres. Il ne s’agit ici nullement d’une allusion aux Nobel de cette année mais d’une réflexion générale, en tous endroits et toutes époques lorsqu’il s’agit de contrées mouvementées.

Il n’empêche que ces deux personnes ont objectivement sacrifié leur vie, à des âges différents, pour une cause des plus nobles. La violence barbare qui sévit en Afrique comme dans d’autres régions du monde est tout simplement le contraire absolu de l’humanité. Les viols et autres maltraitances horribles perpétrés contre les femmes sont la négation de toute civilisation. Ils le seraient pour tout être humain mais cette explosion bestiale envers les femmes dénote particulièrement les profondes  pathologies de certains, mis à l’écart par eux-même du banc de l’espèce humaine.

En attendant, dans le pays qui m’a vu naître, une atrocité est en vigueur, le code de la famille. Que des femmes soient, au vingt et unième siècle, l’objet d’un traitement juridique de ce niveau d’ignominie me révulse. Qu’une compatriote soit assimilée à une demi-part et reste considérée comme une mineure placée sous la responsabilité des « mâles » de la famille est tout simplement contraire aux fondements de l’humanité, arrachés de haute lutte à l’obscurantisme des siècles.

La guerre contre le code de la famille en vaut une autre, dans son objectif comme dans l’horreur de l’ennemi à combattre. Cela vaudrait bien un Nobel collectif pour les Algériens si nous arrivions à l’éliminer de toute mémoire humaine.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Le vol AH2019 en péril

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OU EST BOUTEFLIKA ?

Le vol AH2019 en péril

Le vol AH2019 se poursuit sans que personne ne sache qui fait quoi dans le cockpit, le commandant de bord ayant cessé de communiquer avec les 40 millions de voyageurs.

Gravement malade, le commandant de bord est dans l’appareil, certes, mais d’aucuns estiment qu’il n’est plus aux commandes et que ce sont d’autres qui ont pris sa place, au mépris des lois de la navigation aérienne.

Aux dernières nouvelles, des stewards se sont réunis et ont sommé le mécanicien de bord de jeter l’éponge, parce qu’il a gravement fauté et que le commandant de bord veut sa tête, selon eux. Le mécanicien, un vieux de la vieille qui a roulé sa bosse dans les gros porteurs, refuse de démissionner, créant du coup une crise sans précédent.

Le chef des stewards, un guignol en chair et en os, se met de la partie en affirmant être en possession d’un document émanant du commandant de bord et mettant fin aux fonctions du mécanicien. Le mécanicien exige de voir le document, mais le guignol refuse de jouer cartes sur table.

Depuis, chacun campe sur ses positions, au grand dam des voyageurs qui n’arrivent pas à saisir les tenants et les aboutissants de cette crise à bord. Plus grave encore, les voyageurs sont divisés. Les uns soutiennent ouvertement le mécanicien, d’autres le vouent aux gémonies.

Mais la majorité des voyageurs reste abasourdie en se demandant ce qui se trame dans le cockpit. Les hôtesses de l’air font de leur mieux pour rassurer les voyageurs, mais le malaise reste nettement perceptible.

Le hic est que le vol AH2019 approche de sa destination et que de grosses manœuvres sont à prévoir. Reste à savoir donc si tout ce beau monde puisse se mettre enfin d’accord pour assurer au moins un atterrissage dans les meilleures conditions de «sécurité» et de «stabilité», chantées par tous les gouvernants algériens.
                                                                                     

 

Auteur
Ahcène Bettahar  

 




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