Mohand Berrache a passé arbitrairement une année de prison.
Après une année de détention arbitraire, Barache Mohand Akli dit Mohand Taferka retrouve la liberté. Il a quitté la prison de Kolea ce jeudi 14 novembre avec Khelaf Aït Chebib, un autre détenu d’opinion.
C’est un vieil homme marqué par ces mois de prisons que nous découvrons. Il en ressort libre, mais ses geoliers, ses juges demeureront prisonniers de leur univers arbitraire. Mohand Taferka est un militant de la cause amazighe. L’association qu’il président à Montreuil, dans la banlieue parisienne, a accueilli des centaines d’artistes, d’écrivains, de militants de l’amazighité.
L’homme est fait d’un bloc. Entier. Grand défenseur de l’identité millénaire, avec des convictions bien chevillées au corps, il a toujours gardé les portes ouvertes de cette association. Ce soir, il dormira chez lui plus libre que jamais.
Khelaf Aït Chebib, cousin du militant politique de Bouaziz Aït Chebib, a été condamné par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida à 3 ans de prison ferme assortis d’une amende.
Il reste plusieurs dizaines d’Algériennes et d’Algériens derrière les sinistres murs des prisons. Leur tort ? Avoir dit ce qu’ils pensent. Et les arrestations se poursuivent malheureusement.
L’université de Bayreuth en Allemagne accueille, le 19 novembre, le doctorant et chercheur Hamza Amarouche pour une présentation académique sous le thème : « Les ‘réels’ des idéologies et la pratique sociale sur les réseaux sociaux : analyse conceptuelle du discours des médias amazighs ».
Cette intervention s’inscrit dans le cadre des colloques de recherche en études africaines de l’université qui cible un public de chercheurs et d’étudiants, avec la promesse d’apporter un regard pertinent et approfondi sur les spécificités de l’univers numérique amazigh.
Avec l’émergence de la technologie numérique, suivi par la croissance du militantisme amazigh sur les réseaux sociaux, de nombreux activistes en Afrique du Nord et dans la diaspora diffusent et partagent un contenu axé sur l’identité amazighe, confrontant un large éventail d’opinions et de points de vue.
Ce phénomène numérique, où idéologies et perspectives se mêlent, façonne non seulement le discours en ligne mais également l’interaction des internautes, donnant lieu à une dynamique complexe au sein de la sphère virtuelle amazighe.
La présentation de Hamza Amarouche explorera lundi prochaine les facettes théoriques et discursives de cette tendance, dévoilant les mécanismes par lesquels les « réels des idéologies » se manifestent dans les médias amazighs.
Comme l’explique le chercheur, cette communication s’intéresse particulièrement aux contenus des médias multilingues amazighs et analyse la manière dont les interactions des internautes contribuent à la formation de réalités sociales et d’identités spécifiques.
En axant son analyse sur les pratiques virtuelles, le doctorant ambitionne de démontrer comment ces dynamiques influencent les contenus en lien avec l’identité amazighe et participent à la génération d’idées au sein de la sphère discursive.
Cette dynamique s’intègre justement dans un cadre analytique que l’intervenant cherche à développer dans sa présentation, qu’il désigne sous l’appellationdes ‘‘réels des idéologies’’.
«Ce concept vise à capturer la manière dont les idéologies et les multiples opinions se traduisent en ligne et se transforment dans l’espace numérique, créant des réalités partagées au sein de la communauté amazighe», a-t-il expliqué.
Il est essentiel de noter que l’événement en question représente une opportunité unique pour les étudiants et chercheurs de l’Université de Bayreuth de se familiariser avec les interactions médiatiques amazighes dans le cyberespace et d’approfondir leur compréhension de ce contenu culturel diffusé en plusieurs langues. Cette thématique rejoint d’ailleurs un axe central de la thèse du doctorant, qui explore l’espace littéraire amazigh sous différents angles.
À noter que Hamza Amarouche est actuellement en doctorat au sein d’un programme conjoint focalisé sur la littérature et la civilisation amazighes à l’INALCO ainsi que sur les études africaines à l’Université Goethe de Francfort.
Ses recherches s’intéressent également à l’exploration des diverses sphères culturelles et politiques propres à l’espace littéraire amazigh en ligne. Son parcours académique allie l’exploration linguistique à l’investigation culturelle, visant à analyser les dynamiques complexes qui façonnent le discours contemporain au sein des espaces numériques amazighs.
De plus, Amarouche a participé à de nombreux colloques tant en Afrique du Nord qu’en Europe partageant son expertise sur cette thématique d’une grande richesse.
Pour assister à cette présentation en ligne, veuillez adresser votre demande de lien Zoom à brady.c.blackburn@uni-bayreuth.de ou à Claudia.Favarato@uni-bayreuth.de.
« J’entreprends d’écrire la guerre que le peuple romain mena contre le roi des Numides, Jugurtha, d’abord parce qu’elle fut grande et terrible »(…)« Jugurtha se distingua surtout par la vigueur de son intelligence …, il ne se laissa corrompre ni par le luxe ni par l’oisiveté. » Salluste in « La guerre de Jugurtha ».
Des voix se sont élevées ces dernières années pour remettre en cause l’existence historique de l’Algérie en tant qu’Etat avant la colonisation française. Même Emmanuel Macron y est allé de sa diatribe en affirmant que la nation algérienne n’existait pas avant l’invasion française de 1830, sous-entendant que l’Etat algérien est une création française. Il sera suivi par d’autres ennemis traditionnels qui répètent comme des perroquets tout ce qui émane de leurs « puissants influenceurs ». Mais l’histoire est têtue.
Ce à quoi avait réagi, entre autres,Razika Adnani , philosophe, dans une Tribune publiée par la revue « Marianne » le 14/10/2021 intitulée « Non, l’Algérie n’a pas été créée par la France en 1830 », où elle avait notamment écrit : « Ce ne sont pas les frontières géographiques qui font un pays ou une nation, c’est plutôt et avant tout son peuple, sa culture, sa langue et son histoire. »
Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a visité, le 8 octobre 2021, la prison Mamertine de Rome où le roi numide Jugurtha a été emprisonné. Et Abdelmadjid Tebboune s’est lui aussi rendu, en marge de sa visite officielle, à la dernière demeure du roi Jugurtha en mai 2022.
Les observateurs avaient alors conclu que c’était une manière officielle de répondre en rappelant à travers ce lieu historique l’existence millénaire de la nation algérienne.
Car, il faut avouer que ce qui donne du grain à moudre à ces dénigrements et ce genre de délires ce sont surtout les dénis de soi officiels et officieux avec l’adoption d’autres « identités » venues surtout d’un Orient qui pour eux, sic, « ne leur veut que du bien » ; et ce au détriment de l’algérianité, la matrice originelle de l’identité nationale.
Malheureusement, les faits en sont restés là et les célébrations officielles les plus en vue s’arrêtent à la période de l’émir Abdelkader, alors qu’elles doivent aller de la période glorieuse de Jugurtha jusqu’aux hauts faits d’armes du peuple algérien pendant la guerre de libération nationale, 1954 – 1962-, sous le commandement, entre autres, de Krim Belkacem, Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, en passant par les périodes glorieuses de Lalla Fadhma n Soumeur, Cheikh Seddik Ou Arab, l’émir Abdelkader, El-Mokrani, et bien d’autres.
Ceci pour rappeler que l’Algérie a pourtant de qui tenir, et dont toute la nation peut être fière.
Jugurtha est un leader héroïque au sens le plus large, le plus noble et le plus populaire du terme.
Il a unifié les rangs de son peuple et de sa nation, et « devint maître de la Numidie entière », écrit Salluste.
L’Algérie a tout à gagner à assumer toute son histoire depuis la Numidie ancienne jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est qu’ainsi que le peuple se réconciliera avec son histoire et retrouvera son identité aux racines millénaires et verra l’union de sa nation se renforcer et se consolider afin de faire face à toutes les adversités.
Villars Luc Raphael inhumé dans un village de Kabylie, selon ses dernières volontés.
Décédé en Espagne où il était originaire, au courant de cette semaine, l’ami de la révolution algérienne, le moudjahid Villar Raphaël Luc a été enterré, en début d’après de ce jeudi 14 novembre, au village Ighil Tazart, non loin de Larbaa Nath Irathen, ville où il avait décidé de s’établir, juste après l’indépendance de l’Algerie.
Conformément à ses vœux, le défunt qui a tiré sa révérence à l’âge de 86 ans, a été enterré, dans sa propriété privée, sise au village Ighil Tazart, situé quelques encablures de la ville de Larbaa Nath Irathen.
Né le 15 décembre 1938 en Espagne, Villar Raphaël Luc s’était engagé dans la légion étrangère française, en 1960. Affecté dans une caserne de la ville de Skikda, il ne tardera pas à la déserter au courant de la même année, pour rejoindre avec armes et bagages le maquis de la révolution dans la wilaya II historique où il militera sous le commandement de Salah Boubnider.
De là, il rejoindra la Base de l’Est jusqu’en 1962. Il décidera de s’établir dans la ville de Larbaa Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Complètement intégré à la vie communautaire, Villar Raphaël Luc contribuera au développement de plusieurs activités citoyennes au profit de la jeunesse locale.
Plus de 43 000 morts, 100 000 blessés et ce n'est pas fini à Gaza.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) estime dans un rapport publié ce jeudi 14 novembre que les ordres d’évacuation à répétition de l’armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du « crime de guerre ».
L’ONG évoque également un « nettoyage ethnique », en se basant sur un ensemble de témoignages de Gazaouis, d’images satellites et de données publiques.
« Human Rights Watch a rassemblé des preuves selon lesquelles des responsables israéliens […] commettent le crime de guerre de transfert forcé » de civils, indique le rapport publié ce jeudi. Selon HRW, les « actions d’Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique », dans les zones où l’armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir.
De leur côté, les autorités israéliennes affirment appeler les habitants de pans entiers du territoire à évacuer en raison d’impératifs militaires et disent ainsi participer à la protection des civils. « Israël devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option possible pour se conformer au droit international humanitaire, note Nadia Hardman, chercheuse à HRW. Israël ne peut pas simplement s’appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils », poursuit-elle.
« Bien sûr, l’armée israélienne prétend qu’elle évacue tous ces gens pour leur bien et pour leur sécurité, et qu’elle le fait d’une manière légale et avec des justifications juridiquement acceptables, s’insurge le porte-parole de HRW pour le Moyen-Orient, Ahmed Benchemsi, au micro de la journaliste de Rfi Oriane Verdier. Sauf qu’Israël a fait quatre choses. Premièrement, Israël a mis en place un système d’évacuation des civils incohérent […]. Deuxièmement, Israël a dit aux civils déplacés d’emprunter des voies d’évacuation soi-disant sûres pour se rendre dans des zones soi-disant sûres. Et puis, ils ont bombardé les deux. Troisièmement, Israël non seulement n’a pas fourni de nourriture, d’eau et d’abris aux civils palestiniens déplacés, mais Israël a même bloqué les aides humanitaires et a instrumentalisé la famine comme arme de guerre.
Et enfin quatre, Israël a systématiquement détruit des parties de Gaza pour les rendre inhabitables dans le cadre d’une politique délibérée visant à empêcher le retour des Palestiniens. » Autant d’entorses au droit de la guerre qui, selon l’ONG, sont constitutifs du « nettoyage ethnique en cours »
Des zones tampon complètement rasées, 1,9 million de Gazaouis déplacés
En octobre, l’ONU a chiffré à 1,9 million les Gazaouis déplacés par la guerre. La population totale était estimée à quelque 2,4 millions d’habitants au début de la guerre. Selon HRW, les autorités israéliennes orchestrent les déplacements et s’assurent que certaines zones touchées « restent en permanence vidées ».
Dans son rapport, l’ONG insiste sur deux zones que les Israéliens appellent les corridors de Neztarim et Philadelphie. Elles ont été, selon HRW, « rasées, étendues et nettoyées » par l’armée pour créer des zones tampons pour raisons sécuritaires.
La première, qui coupe la bande de Gaza d’est en ouest, s’étend désormais entre la ville de Gaza et le Wadi Gaza sur 4 km de large, selon le rapport. Presque tout le bâti a été démoli, a précisé Mme Hardman lors d’une présentation à la presse. La seconde longe la frontière entre Gaza et l’Égypte, et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a martelé que l’armée doit continuer à la contrôler.
Les accusations de l’ONG sont lourdes, mais complètement assumées. « Un point clé de notre nouveau rapport est de rappeler au public que crime contre l’humanité, ce n’est pas juste une expression qu’on jette comme ça sous le coup de l’émotion, appuie son porte-parole. C’est une appellation juridique […]. Autrement dit, avant de qualifier des actes militaires de crime contre l’humanité, il faut faire des enquêtes et une analyse juridique pointue. Il se trouve que tout ça, nous l’avons fait. […] Notre enquête dément les justifications israéliennes point par point et conclut au crime contre l’humanité. »
Le rapport s’appuie sur des entretiens avec des Gazaouis, des images-satellite et des données publiques, le tout rassemblé jusqu’à août 2024. Il ne tient donc même pas compte de l’offensive israélienne en cours dans le nord de la bande de Gaza depuis plus d’un mois, qui a forcé au moins 100 000 personnes à quitter les localités les plus au Nord pour la ville de Gaza et ses environs, selon Louise Wateridge, porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Après son adoption par la majorité des députés, le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 sera présenté au débat et adoption des membres du Conseil de la nation qui se réunit en séance plénière, jeudi et vendredi.
Le MSP s’alarme de la dette
Mercredi, la plénière de l’APN a été marquée par le vote négatif des députés du Mouvement pour la société pour la paix (MSP) qui ont exprimé à l’unanimité leur rejet du texte présenté par le ministre des Finances, Laaziz Faid.
Dans un communiqué rendu public, le groupe parlementaire du mouvement islamiste a déclaré que la décision de voter contre le projet de loi était basée sur plusieurs raisons.
Les députés du MSP qui ont dénoncé le rejet des amendements et propositions qu’ils ont présentés sans justifications convaincantes, ont critiqué sévèrement l’étude et la gestion du PLF avant sa prestation en plénière de l’APN.
Ils considèrent que l’étude du texte présenté à la représentation nationale est caractérisée par un manque de professionnalisme et de sérieux. Il (le budget de l’État) était géré d’une manière traditionnelle, ne tenant pas compte des programmes, des objectifs et des indicateurs économiques et de développement tels que définis par la loi.
Ils ont pointé du doigt le temps record réservé à l’élaboration du texte. Ce qui a conduit à son adoption en très peu de temps. De plus, les priorités telles que définies dans le projet ne correspondent pas aux besoins des citoyens, notamment en ce qui concerne l’amélioration du pouvoir d’achat et la fourniture des services de base.
Le mouvement islamiste a également critiqué l’allocation d’un énorme budget à la section gestion. En outre, les sommes allouées aux transferts sociaux ne sont pas orientées vers ceux qui les méritent, d’où les risques sur la stabilité sociale, si les prix du pétrole venaient à baisser ou à être affectés par les tensions géopolitiques.
Le reproche le plus important émis par les députés du parti islamiste aura été celui qui a concerné l’augmentation de la dette intérieure en raison du creusement du déséquilibre entre les dépenses et les recettes. D’autant plus qu’aucune clarifications n’a été apportée quant à la manière de procéder pour résorber ce déficit ainsi créé dans la gestion des finances publiques.
Autre grief, la dette publique intérieure a atteint des niveaux records, et des mesures correspondantes pour la réduire n’ont pas été prévues. Cela pourrait constituer un fardeau que les générations futures auront à supporter.
La même source critique le manque d’indicateurs pour mesurer l’efficacité de ces prévisions budgétaires, ce qui rend difficile le contrôle parlementaire. De plus, le gouvernement manque de systèmes d’information permettant un suivi efficace de leur exécution.
En revanche aucun commentaire sur la répartition des enveloppes sur les différents départements. Encore moins la part léonine allouée au ministère de la Défense qui dépasse de très loin les budgets de l’enseignement, de la santé, du sport et de la culture ou de l’urbanisme.
Selon le communiqué de la chambre haute du parlement, la séance de jeudi matin sera marquée par la présentation de la PLF 2025, par le ministre des Finances, et du rapport préliminaire de la Commission des affaires économiques et financières du Conseil, suivie des interventions des membres du Conseil de la nation. Le débat général se poursuivra l’après-midi, et le vote des sénateurs interviendra le vendredi.
Dans un mélange indu du commentaire et de la déclaration officielle établie, un organe de la presse privée a, abusivement, attribué au président de la République des propos sans fondement.
Ces propos auraient été, selon cet organe, tenus par le ministre des Affaires étrangères au nom du président de la République à l’occasion du dernier Sommet arabo-islamique de Riyad, indique le Ministère dans un communiqué.
Comme en font foi la version écrite, autant qu’audiovisuelle, la déclaration algérienne au Sommet de Riyad n’appelle, en aucune manière et sous quelque forme que ce soit, à une réédition de l’embargo arabe de 1973.
Une simple lecture de cette déclaration suffirait à constater que les sanctions politiques, diplomatiques, économiques et militaires dont il est question sont celles dont l’Algérie appelle à imposer à l’entité sioniste pour l’agression, le génocide, ainsi que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’elle perpétue impunément à Ghaza et dans l’ensemble de la région, selon la même source.
L’annonce de ce partenariat algéro-américain a été annoncé, mardi 12 novembre, par l’ambassadrice des États Unis en Algérie, Élisabeth Moore Aubin, dans une publication sur les réseaux sociaux (Instagram, X et Facebook).
« Le département d’Etat américain d’agriculture et le ministère algérien de l’Agriculture et du développement rural ont signé un accord pour permettre l’importation de vaches laitières américaines. Plus de vaches font plus de lait, de yaourt et de fromage », peut-on lire dans la publication en question.
« Nous sommes fiers d’être un partenaire fiable et un fournisseur clé d’intrants agricoles de qualité pour l’Algérie. Nous sommes impatients d’essayer les produits laitiers savoureux et nutritifs qui proviennent de ce partenariat agricole bilatéral », a ajouté la diplomate américaine. Donc ce ne sont pas les autorités algériennes qui donnent l’information aux Algériens, premiers concernés, mais l’ambassadrice des USA. Dans un pays où l’info est sous contrôle total, cela relève d’une première. Mais n’est pas ambassadrice de la puissante amérique qui veut !
Si l’on comprend bien, l’Algérie veut également augmenter son cheptel laitier dont l’effectif est estimé à environ 900 000 têtes.
En s’orientant vers la filière bovine américaine, l’Algérie vient de s’écarter (momentanément ?) d’un partenariat historique qu’est l’Union européenne (UE) pour ne pas dire la France, d’où elle importait des vaches laitières de différentes races dont la Montbéliarde, la Holstein, la Brune des Alpes, la Simmental et la Jersey.
« Le choix des USA pour les importations de vache laitière n’est pas anodin dans la mesure où les races américaines sont l’une des plus productives au monde, affichant une production évaluée à près de 11 tonnes de lait par tête en 2023, d’après l’Usda », fait observer l’agence Ecofin (media spécialisé dans l’information économique africaine, basé à Yaoundé et à Genève, ndlr).
La même source rappelle que « le gouvernement algérien a annoncé, le 24 octobre, l’entrée en service de trois projets industriels d’ici la fin du premier trimestre 2025 pour augmenter la capacité nationale de production laitière de 3 500 tonnes par jour. On peut également parler du lancement le 3 septembre dernier des travaux du projet laitier initié par le groupe qatari Baladna sur une superficie de 117 000 hectares dans la wilaya d’Adrar. D’un coût total de 3,5 milliards $, ce projet intègre l’installation d’une ferme laitière et d’une unité de transformation d’une capacité de production de près de 200 000 tonnes de lait en poudre par an, prévues pour entrer en service en 2026 ».
Les partenariat en cours rentrent, selon la même source, dans le cadre de la stratégie du gouvernement algérien qui souhaite renforcer la production laitière et réduire sa dépendance aux importations en poudre de lait.
Notons, enfin, que la coopération algéro-américaine dans le domaine agricole tend à se diversifier. Elle concerne notamment la fourniture du marché algérien en semence de taureaux de race sélectionnés aux États-Unis.
La première rencontre algéro-américaine visant la mise en place d’un partenariat dans le domaine de la génétique bovine a eu lieu en septembre 2023 à Alger.
Lors de cette rencontre, l’ambassadrice, Élisabeth Moore Aubin, avait déclaré que « les Etats-Unis sont fiers de partager leur recherche et leur savoir-faire dans le domaine de la génétique avec l’Algérie pour faire progresser les processus utilisés dans les industries laitières d’élevage ».
Les 8es journées internationales du film amazigh d’Ars-sur-Moselle auront lieu du 22 au 30 novembre.
Pour la 8ème année consécutive, le festival invite donc le public du Grand Est à une rencontre hautement culturelle, autour d’œuvres cinématographiques berbères de qualité.
Une programmation riche et diversifiée avec à l’affiche :
– 8 longs-métrages,
– 7 courts-métrages et
– 6 documentaires.
Ces productions traitent du combat de la femme pour son émancipation et ses libertés, de l’histoire, de l’exil et des questions sociales avec un fort accent sur l’immigration et la tolérance.
Plus de 20 projections rythmeront cette édition 2024, suivies de débats animés avec des réalisateurs, comédiens et auteurs venus des quatre coins du monde.
L’ouverture officielle des JIFA 2024 mettra en vedette le documentaire “La Promesse d’Imane”, de Nadia Zouaoui, un hommage posthume à la militante Imane pour son combat.
Cette projection-débat aura lieu en présence de la réalisatrice.
La cérémonie d’ouverture est prévue à 18h au cinéma Union sis au 3, rue Moulin Ars-sur-Moselle.
Dans la lente parade des nations en marche, l’Algérie se distingue par un paradoxe singulier. Tel un char antique traîné par des bœufs solides mais lents, il avance pesamment, chargé de fauves, forces vives et impétueuses, qui grognent de l’intérieur, aspirant à libérer leur énergie vers des horizons d’avenir et de renouveau. Mais les chaînes de la rente et de la bureaucratie maintiennent fermement ce cortège en place, transformant un pays aux immenses potentialités en une scène d’inertie et de contradictions.
L’Algérie est un pays riche de ressources naturelles, une aubaine qui, dans un véritable autre contexte, pourrait propulser son économie et son développement social. Pourtant, cette richesse est devenue un piège : une rente qui profite avant tout à une petite élite, captant les gains pour entretenir une stabilité artificielle et une hiérarchie d’intérêts figés. Le « char » de l’État repose ainsi sur les épaules d’une économie rentière, refusant d’avancer réellement, car ceux qui en tirent les rêves n’y voient que l’occasion de consolider leurs privilèges.
Au cœur de cette lente marche se trouve un moteur qui cale : une administration paralysée par l’incompétence, la corruption et les pratiques clientélistes. Les projets de modernisation, souvent annoncés en grande pompe, finissent par sombrer dans les méandres d’une bureaucratie incapable de fonctionner avec efficacité ou transparence.
L’État lui-même se trouve pris au piège d’une machine administrative qui étouffe toute initiative, où chaque décision doit franchiser des canapés de cooptation, d’intérêt personnel et d’inaction.
Et pourtant, le char ne manque pas de forces vives prêtes à le pousser vers l’avant. La jeunesse algérienne, créative et ambitieuse, aspire à un avenir meilleur et revendique des opportunités pour s’épanouir. Les entrepreneurs, les intellectuels, les travailleurs, et tous ceux qui veulent contribuer au progrès du pays se trouvent ainsi comme des « fauves » pris au piège d’un système qui réprime leur élan. Leurs voix, leur potentiel et leur énergie vibrante, mais se heurtent aux murs d’un État autoritaire, plus préoccupés par la stabilité de façade que par la réalisation d’un changement durable.
À la tête de ce char, le pouvoir actuel « chauffe » et entretient une agitation de surface, tentant de rassurer en affichant des réformes superficielles et des promesses de développement. En réalité, il demeure ancré dans des stratégies d’immobilisme, exploitant la rente pour maintenir la paix sociale sans s’attaquer aux problèmes de fond. Les mesures prises se révèlent souvent être des solutions temporaires ou cosmétiques, des défilés qui masquent un manque de vision à long terme.
Une marche qui se transforme en prison
Cette image d’un char traîné par des bœufs et chargé de fauves traduit ainsi le dilemme de l’Algérie contemporaine : une nation à l’arrêt malgré un potentiel immense, retenue en place par ses propres contradictions. Les forces conservatrices qui tirent les rêves du pouvoir refusant de libérer la société pour engager une transition vers une économie diversifiée et un modèle démocratique. Et pourtant, sans cette libération des énergies, ce char risque de finir prisonnier de son propre poids, s’auto-étouffant sous le poids d’une rente épuisable et d’une population de plus en plus exaspérée par l’absence de perspectives.
Briser les chaînes et libérer les fauves
Pour que le char de l’État avance vraiment, il doit être délesté de ses chaînes, et les bœufs qui le tirent doivent être remplacés par une volonté plus audacieuse et déterminer à guider l’Algérie vers le changement. Il est temps d’ouvrir les portes aux « fauves » enfermés, de permettre aux forces vives de la société d’investir leur potentiel dans un avenir construit collectivement. Cela suppose une réforme profonde, un système qui repose sur la transparence, l’équité et la participation citoyenne. Le pays possède les ressources humaines, naturelles et intellectuelles pour avancer — encore faut-il que les forces dominantes acceptent de lâcher les rêves et d’emprunter cette voie.
L’Algérie peut devenir ce char guidé par une vision, traversant les âges non véritable plus en traînant des pieds, mais en prenant sa place sur la voie du progrès.
En définitive, l’Algérie fait face à un choix crucial : rester figée, char lourdement lesté par les chaînes de la rente, ou se libérer pour emprunter enfin la voie du renouveau. La métaphore du « char traîné par des bœufs mais chargé de fauves » rappelle que le pays dispose d’une force immense, mais sous-utilisée, une jeunesse et des talents prêts à propulser l’Algérie vers un avenir plus juste et prospère.
Cette transition dépend de la volonté des dirigeants d’abandonner l’immobilisme et d’ouvrir la route aux énergies nouvelles, en rompant avec la cooptation et la corruption qui plombent le progrès.
Car à terme, il y a urgence : un pays qui réprime les aspirations de son peuple, et qui tourne en rond sans véritable cap, ne peut rester indéfiniment en équilibre. Si l’Algérie libère ses « fauves », ceux qui, malgré tout, croient en son potentiel et rêvent d’un avenir digne, elle pourrait transformer ce char lourd et statique en un véhicule de renouveau, prenant part au mouvement des nations qui avancent.
Il ne s’agit pas seulement de marcher vers le changement, mais d’embrasser un nouveau modèle, où chaque Algérien pourrait contribuer à bâtir un avenir qui libère, enfin, les énergies et le potentiel de cette nation en quête de sens et d’ espoir.
« Un pays avance non par le poids de ses richesses, mais par la force de ses ambitions et la liberté qu’il accorde à ses talents. Tant que les chaînes de l’inertie l’emprisonnent, l’Algérie reste en marge de son propre potentiel. »
Historien, romancier et helléniste, Saber Mansouri vit aujourd’hui en Bretagne après avoir passé un quart de siècle à Paris. Il a enseigné à l’École...
Historien, romancier et helléniste, Saber Mansouri vit aujourd’hui en Bretagne après avoir passé un quart de siècle à Paris. Il a enseigné à l’École...
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