19 avril 2025
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Deux journalistes d’Al Jazeera tués par une frappe israélienne à Gaza

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Victimes d'une frapp israélienne sur leur voiture presse ds le camp d'Al-Shati alors qu'ils étaient en reportage, les reporters d' @AlJazeera Ismail al-Ghoul & Ramy al-Rifee rejoignent la trop longue liste des journalistes tués à Gaza.
Victimes d'une frapp israélienne sur leur voiture presse dans le camp d'Al-Shati alors qu'ils étaient en reportage.

Deux journalistes d’Al Jazeera ont été tués lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé ce mercredi 31 juillet la chaîne qatarie.

« Le journaliste d’Al Jazeera Arabic, Ismaïl al-Ghoul, et son cameraman, Rami al-Refee, ont été tués dans une attaque israélienne sur la bande de Gaza », a rapporté la chaîne, ajoutant que la frappe avait visé « une voiture près du secteur d’Aidia, à l’ouest de la ville de Gaza ».

Al Jazeera a condamné la mort mercredi de deux de ses journalistes, tués lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, dénonçant dans un communiqué un « assassinat de sang-froid ».

La chaîne du Qatar a indiqué que son correspondant pour Al Jazeera en arabe, Ismaïl al-Ghoul, et le cameraman Rami al-Refee avaient été « pris pour cible par les forces d’occupation israéliennes » lors de leur couverture de la situation dans le camp de réfugiés d’al-Chati dans la ville de Gaza.

« Cette attaque contre les journalistes d’Al Jazeera s’inscrit dans le cadre d’une campagne de ciblage systématique visant les journalistes de la chaîne et leurs familles depuis octobre 2023 », a ajouté Al Jazeera.

Son bureau à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.

La mort d’al-Ghoul et al-Refee souligne « le besoin urgent d’une action en justice immédiate contre les forces d’occupation », affirme la chaîne dans son communiqué.

Près d’une centaine de reporters sont tués par des tirs ou bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Ces assassinats visent inévitablement à empêcher que l’information sur les massacres commis sur cette bande de terre n’arrivent pas aux yeux et oreilles du monde.

Avec agences

L’hydrogène vert, un pari sur les avancées technologiques à venir

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Hydrogène vert

Dans le contexte de la transition écologique, l’hydrogène vert est souvent présenté comme un nouvel eldorado énergétique. Cette vision prometteuse est nourrie par des espoirs de transformation industrielle et de prospérité économique.

Pourtant, en dépit de l’enthousiasme généralisé, il est essentiel de ne pas se laisser emporter par des rêves qui, en ignorant les incertitudes sur d’éventuelles avancées scientifiques, risquent de compromettre notre crédibilité collective.

Il est juste de considérer que les obstacles à surmonter pour la production, le stockage et la distribution sont nombreux et complexes. Il est aussi évident que l’horizon de réduction des coûts de production de l’hydrogène vert à des niveaux compétitifs par rapport aux sources fossiles est incertain.

L’investissement dans l’hydrogène vert repose sur le pari que des avancées technologiques à venir permettront de produire, stocker et distribuer cette énergie à moindre coût. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Des défis technologiques et économiques à surmonter

Actuellement, les coûts de production de l’hydrogène vert sont élevés par rapport à d’autres sources d’énergie. Selon les estimations, produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel coûte entre 1 et 3 dollars par kilogramme, tandis que l’hydrogène vert coûte entre 4 et 12 dollars par kilogramme. Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), indique que la production mondiale d’hydrogène vert était d’environ 0,7% de la demande totale d’hydrogène, qui s’élevait à 95 millions de tonnes en 2022.

L’hydrogène vert, produit à partir d’énergies dites « renouvelables », est souvent encensé sans une pleine compréhension des défis techniques et économiques qu’il implique. La réalité est que la production d’hydrogène nécessite une quantité considérable d’énergie, et cette énergie doit provenir d’une autre source d’énergie.

En physique, nous savons que l’énergie ne se crée pas, elle se transforme. Cette vérité fondamentale, inscrite dans le théorème de Noether, stipule que l’énergie est une grandeur abstraite qui se conserve en vertu de l’invariance des lois physiques dans le temps. Autrement dit, la production de l’hydrogène vert nécessite une autre forme d’énergie, en l’occurrence celle provenant des flux renouvelables (solaire, vent). Scientifiquement, il n’existe pas de « consommation » d’énergie mais transformation en une autre énergie (thermique, mécanique, …).

Ainsi, parler de production d’hydrogène à partir d’énergies « renouvelables » est un abus de langage ; il s’agit plutôt de transformer une forme d’énergie en une autre, en utilisant des flux tels que le vent ou le soleil.

Malgré cela, les discours publics entretiennent souvent l’idée que ces flux renouvelables peuvent à eux seuls résoudre nos crises énergétiques. Cet optimisme, bien qu’utile pour galvaniser les efforts collectifs, repose sur une compréhension simpliste des lois de la thermodynamique et des défis techniques de la conversion énergétique. Par exemple, l’électrolyse de l’eau, le procédé le plus courant pour produire de l’hydrogène vert, est énergétiquement coûteux et inefficace dans sa forme actuelle. Les technologies doivent encore faire l’objet de percées significatives pour devenir économiquement viables.

En poursuivant ces rêves sans une évaluation rigoureuse de la réalité, nous risquons de créer des attentes irréalistes. Cette approche peut s’avérer dangereuse, car elle pourrait engendrer une déception collective et une perte de confiance lorsque ces attentes ne seront pas satisfaites. L’illusion d’un nouvel eldorado pourrait ainsi se transformer en une douloureuse prise de conscience des limites de nos capacités technologiques actuelles.

Prévisions pour d’autres sources énergétiques

Parallèlement, d’autres sources énergétiques émergent comme des alternatives potentielles. Les biocarburants de nouvelle génération et les réacteurs nucléaires de quatrième génération offrent des perspectives intéressantes. Chacune de ces technologies présente des avantages et des défis spécifiques en termes de coût, de maturité technologique et d’impact environnemental.

L’avenir énergétique mondial reposera probablement sur un mix diversifié de sources renouvelables et de technologies avancées. L’hydrogène vert y jouera un rôle, mais il ne sera pas la panacée. La complémentarité entre les différentes énergies sera essentielle pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.

En fin de compte, il est essentiel de maintenir une perspective équilibrée et éclairée sur les promesses et les limites de l’hydrogène vert. Plutôt que de se complaire dans des visions utopiques, il est impératif de reconnaître les défis et de les aborder avec une approche scientifique rigoureuse. Les prévisions de réduction des coûts de production, de stockage et de distribution dépendent fortement des avancées technologiques futures que personne ne peut prédire avec précision.

Le rêve de l’hydrogène vert ne doit pas se transformer en mirage. La stabilité des nations et la crédibilité des institutions dépendent de notre capacité à conjuguer ambition et réalisme.

Toutefois, le potentiel de l’hydrogène vert pour transformer le paysage énergétique mondial en fait un pari que de nombreux gouvernements et entreprises n’ont pas hésité à prendre.

Ould Amar Yahya, économiste, banquier et financier

JO Paris 2024 : Nemour en finale ce jeudi, la boxeuse Imane Khelif en lice

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Kaylia Nemour
Kaylia Nemour en finale des JO

La gymnaste algérienne Kaylia Nemour sera engagée jeudi dans le concours général des Jeux olympiques Paris 2024, au moment où sa compatriote la boxeuse Imane Khelif fera ses grands débuts aux JO pour le compte des huitièmes de finale de la catégorie (-66 kg).

Nemour, qui rêve de décrocher la première médaille de la gymnastique algérienne, s’était brillamment hissée en finale du concours général avec un total de (55.966), soit la quatrième meilleure note des qualifications.

« J’ai tourné avec les meilleures, particulièrement les Américaines et les Chinoises. C’est fou. Je peux encore améliorer des choses en quatre jours. Je vais tout faire pour faire le meilleur classement possible », avait réagi la pépite algérienne à l’issue des qualifications disputées dimanche dernier.

L’Algérienne de 17 ans tentera lors de cette finale, prévue jeudi à partir de 17h15 (heures algériennes) à l’Arena de Bercy, de rivaliser avec les stars de la discipline, dont l’Américaine Simone Biles qui a dominé les qualifications avec un total de (59.566), ou encore la Brésilienne Rebeca Andrade, qualifiée avec un total de (57.700).

Aux Jeux olympiques, les gymnastes dames concourent dans quatre agrès : le sol, la poutre, le saut de cheval et les barres asymétriques. L’entraineur de la championne algérienne, Marc Chirilcenco, a indiqué que sa gymnaste possède la capacité de jouer les premiers rôles en finale du concours général, soulignant que Nemour a encore de la marge de manœuvre pour améliorer son total, notamment à la poutre.

« Kaylia a tenu son rang. Elle savait qu’elle était attendue face aux meilleures gymnastes du monde. En finale du concours général, je pense qu’elle peut gagner quelques dixièmes de point, notamment à la poutre », a-t-il estimé.

Nemour s’est également qualifiée en finale de sa discipline de prédilection, les barres asymétriques, prévue dimanche prochain, où elle ne vise rien d’autres que le titre olympique, après avoir dominé les qualifications avec un total de 15.600 (7.100 de note de difficulté, 8.500 d’exécution).

La sixième journée des JO 2024, sera également marquée par les grands débuts de la boxeuse Imane Khelif, qui vise également une médaille olympique, après avoir terminé au pied du podium lors des JO de Tokyo en 2021.

Avec agence

Ahmed Attaf : coup de menton contre la France

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Ahmed Attaf
Ahmed Attaf brasse du vent contre la France.

C’est un Ahmed Attaf remonté comme une montre suisse contre le soutien d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie du Sahara occidental que défend le voisin marocain.

La décision de la France de s’aligner sur le plan d’autonomie marocain pour la résolution du conflit autour du Sahara occidental, position exprimée dans la lettre adressée par le Président, Emmanuel Macron, au roi du Maroc Mohammed VI, était au centre de la conférence de presse organisée, ce mercredi 31 juillet 2024, tenue par Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger. 

Il s’agit d’une démarche « dangereuse » en raison du fait qu’elle « contribue à perpétuer le statu-quo au Sahara occidental », s’alarme le chef de la diplomatie algérienne. Pourtant ledit statu-quo dure depuis presque un demi-siècle déjà. Ahmed Attaf considère qu’en portant sa caution au plan d’autonomie marocaine comme seule base pour le règlement du conflit du Sahara occidental, la France se met en porte-à-faux avec la légalité internationale et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.  

Cette logique « exclut toute effort pour une solution alternative en application des résolutions onusiennes et de la légalité internationale, dont les résolutions du Conseil de sécurité adoptées également par la France », observe-t-il dans la déclaration liminaire d’Ahmed Attaf. 

Ressortant les vieux moulins, le ministre des AE avance quelques évidences que tout le monde sait déjà. « La France a adopté pleinement l’approche marocaine concernant la question du Sahara occidental et fait de cette question une priorité qu’elle s’engage à défendre aux niveaux national et international (…) C’est comme si la proposition marocaine concernant le Sahara occidental était devenue une proposition française », maugrèe le ministre algérien. Il estime même que le plan marocain « n’a jamais été pris au sérieux au sein de l’ONU ». Pourtant, la réalité internationale est tout autre. L’Espagne, les Etats-Unis, l’Allemagne et maintenant la France soutiennent ledit plan. C’est dire qu’Ahmed Attaf tente de cacher le soleil avec un tamis.

Dans la foulée de ses attaques, le ministre impute au Maroc la responsabilité de l’enlisement de ce conflit : « Il s’agit d’un statu quo directement provoqué par le plan d’autonomie présenté par le Maroc », qui avait comme objectif, d’ »anéantir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui en avortant l’organisation d’un référendum (…) anéantir les solutions politiques alternatives et empêcher l’émergence de toute initiative sérieuse (et) gagner plus de temps pour consolider le fait accompli colonial », argumente le MAE algérien qui considère que « la décision française de soutenir la réalité coloniale imposée au peuple sahraoui va à contre-courant des récents efforts diplomatiques déployés par les Nations unies et par d’autres acteurs internationaux dans le but de relancer le processus politique pour mettre fin au conflit ». 

L’alignement de la France sur la position marocaine est un « accord » conclu entre deux parties « aux dépens d’une autre partie, qui est le peuple sahraoui » et qui « n’est pas valable légalement, politiquement ou moralement » persifle-t-il.

Dans une dernière tentative de convaincre la presse, Ahmed Attaf s’est dit convaincu que le positionnement de la France ne changera rien de la validité de la question du Sahara occidental au sens du droit international. A ce titre, elle reste « une question de décolonisation », s’insurge Ahmed Attaf qui laisse la voie ouverte à d’autres mesures de rétorsion à l’égard de la France. Lesquelles ?

Il est difficile de croire que l’Algérie puisse aller plus loin que ce rappel d’ambassadeur. On se souvient de la crise avec l’Espagne suite au soutien de Madrid au plan de Rabat sur le Sahara occidental. Après quelques coups de mentons et de déclarations comminatoires, l’Algérie a rappelé son ambassadeur pendant quelques mois avant de revenir sur sa décision et de renvoyer à Madrid un nouvel ambassadeur sans faire le moindre du monde plier le chef de gouvernement espagnol.

Beaucoup de paroles pour peu d’efficience. Ahmed Attaf a brassé beaucoup de vent au cours de cette conférence de presse. Il vient de montrer que l’Algérie n’a plus de carte de pression sur la France. A contrario de la remise en cause de la visite d’Etat de Tebboune en France, le roi Mohammed VI vient d’inviter Emmanuel Macron pour une visite d’Etat au Maroc. C’est dire le changement de paradigme.

Samia Naït Iqbal

L’universitaire Saïd Djabelkhir placé en garde à vue

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L'universitaire Saïd Djabelkhir
L'universitaire Saïd Djabelkhir

L’ecrivain, universitaire et spécialiste de la pensée islamique, Saïd Djabelkhir, a été arrêté, par des agents des services de sécurité, dans la soirée de mardi et placé en garde à vue.

Personne n’échappe aux griffes perfides du régime. Penseur et universitaire iconoclaste, Saïd Djabelkhir a été embastillé par un régime tout acquis aux islamo-arabistes. Il est manifeste que le clan au pouvoir n’aime pas les esprits libres et ce spécialiste de la pensée islamique a plusieurs fois décoiffé les intégristes et arabistes par ses réflexions particulièrement courageux. Un courage qu’il paye cher. Très cher dans un pays régit par l’autoritarisme le plus bête.

L’alerte de l’arrestation de Saïd Djabelkhir a été donnée par de nombreux militants et activistes politiques qui ne précisent, cependant, pas les motifs de cette nouvelle arrestation qui cible l’islamologue dont les interventions sur le réseau social Facebook sont suivies par de nombreux internautes, provoquant souvent polémique et controverse. 

« Les  chasseurs de lumières ont encore frappé. L’islamologue Said Djabelkhir a été arrêté hier soir (mardi 29 juillet 2024) et placé en garde à vue. 

Son crime : avoir mis à nu les trabendistes de la religion et déconstruit les fatwas de l’obscurantisme et de la régression. 

Ne le laissons pas seul face à l’inquisition.Soyons Solidaires », écrira sur sa page Facebook,   l’ancien cadre du RCD  et directeur des Editions Koukou, Arezki Ait Larbi.

Pour rappel, l’islamologue avait déjà été arrêté en 2021. Il a été jugé et condamné en première instance à trois ans de prison par le tribunal Sidi M’hamed d’Alger, le 22 avril 2021, pour « offense aux préceptes de l’islam », suite à un dépôt de plainte par un groupe de militants islamistes, notamment un enseignant et six avocats de Sidi Bellabes. S. Djabelkhir  avait entre autres, soutenu que certains rituels pratiqués par les musulmans existaient avant l’islam, à l’image des pèlerinages, qui se pratiquaient dans un cadre païen.

 L’universitaire de 60 ans, reconnu spécialiste du soufisme, qui venait de soutenir une idée qui relève de ses compétences académiques, finira par être relaxé, lors d’un procès en deuxième instance. Un jugement l’innocentant qui fait suite à une grande mobilisation, au nom de la liberté de conscience, de la libre pensée et d’expression, de nombreux militants et d’intellectuels progressistes qui ont dénoncé les dérives d’une justice soumise au diktat de la pensée rétrograde et obscurantiste. 

L’Algérie est plongée, depuis l’intronisation de Tebboune à la tête de l’Etat par le général-major Ahmed Gaïd Salah, dans un ordre des plus arbitraire doublé d’une gouvernance où l’absurde le dispute à la bigoterie.

Samia Naït Iqbal

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh tué à Téhéran dans une frappe israélienne

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Quand Tebboune accueillait le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas.
Ismaïl Haniye, le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas et Abdelmadjid Tebboune.

Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne, ont affirmé mercredi  31 juillet que le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué à Téhéran avec l’un de ses gardes du corps. Selon le mouvement islamiste, il aurait été assassiné par une frappe israélienne.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi qu’une frappe israélienne à Téhéran avait tué son chef Ismaïl Haniyeh. « (Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre son quartier général à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président » iranien, a écrit le Hamas dans un communiqué. C’est le plus important chef du Hamas tué par Israël depuis le 7 octobre dernier.

Les Gardiens de la révolution iraniens ont indiqué mercredi dans un communiqué qu’Ismaïl Haniyeh et l’un de ses gardes du corps ont été tués à Téhéran, selon les médias officiels iraniens.

Les autorités israéliennes n’ont pas réagi. Face aux nombreux fronts qui se sont ouverts dans le conflit, Israël avait indiqué déjà indiqué vouloir frapper « la tête du serpent », soit les principales capitales de l’Axe de la résistance, rapporte le correspondant de Rfi à Téhéran, Siavosh Ghazi. Ce dernier groupe inclut les grands ennemis d’Israël, dont l’Iran.

Hier, l’armée israélienne a mené également une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, visant selon elle un commandant « responsable » de l’attaque meurtrière sur le plateau du Golan auquel Israël avait promis de riposter.

RFI et agences

Inscription des personnes et entités sur la liste terroriste : énième tour de vis autoritaire

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Ministère de la justice

La nouvelle loi relative aux modalités d’inscription des individus et entités sur la liste terroriste, et aux méthodes de leur radiation de cette liste ainsi qu’aux procédures de confiscation des fonds et des biens qui en résultent vient d’être promulguée par le gouvernement et publiée dans le dernier numéro du journal officiel de juillet 2024.

Ce nouveau texte est venu pour enrichir et apporter des précisions au dispositif juridique mis en place en 2021 en y introduisant de nouvelles dispositions, selon les conclusions  et observations qui ont été faites par des analystes, à la lecture du texte en question.

Néanmoins,  il est  craindre que la démarche ne vise ni plus  ni moins qu’à diluer ce nouvel arsenal  coercitif dans un zeste de conformité à la légalité internationale. 

Une façon pour l’Algérie de s’amender, sans grand frais, des reproches qui lui ont été faits lors de la promulgation en 2021, de la fameuse loi 87bis. 

On s’en souvient, les autorités algériennes ont fait l’objet de sévères critiques de la part des instances et organisations internationales de défense des droits de l’homme ces dernières années et même de la part des partis politiques d’opposition, sur fond de l’article 87 bis, qui a été modifié en 2021 pour élargir la définition du terrorisme à tout acte qui pourrait changer le régime, ce qui a conduit à la poursuite d’un grand nombre d’activistes du mouvement accusés de terrorisme.

Dans son rapport, le Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion et d’association pacifiques au Conseil international des droits de l’homme, à l’issue de sa visite en Algérie en septembre 2023,  a explicitement demandé l’abandon de l’article 87 bis et ne doit pas servir de justification pour poursuivre des militants politiques.

C’est dire que la levée ou pas de la chape de plomb qui pèse toujours sur la liberté d’expression, de circuler, d’opinion et de toute action politique non favorables au pouvoir constitue un test sur la bonne foi des autorités. 

Jusque-là, l’article 87bis agit comme un épouvantail sur les activistes politiques et des partis de l’opposition qui redoutent d’être taxés de terroriste si l’envie leur prenait d’entreprendre une action de rue pour contester une décision du régime ou réclamer de ce dernier de lever les entraves qui brident l’exercice des libertés publiques et l’expression libre des opinions. 

Dans sa réponse au rapport publié par l’instance onusienne de défense des droits de l’homme, le gouvernement algérien justifie l’instauration de l’article 87 bis ainsi que sa pertinence,  estimant qu’il ne considère pas qu’il soit en contradiction avec les lois internationales et les définitions du terrorisme. 

A cet égard, le gouvernement algérien a indiqué que lorsque l’on compare la législation algérienne en matière de lutte contre le terrorisme avec les résolutions du Conseil de sécurité, il apparaît clairement qu’il n’y a aucune contradiction entre elles, notamment en ce qui concerne les moyens utilisés pour commettre l’acte terroriste et sa finalité. Il a également souligné qu’il n’existe pas de consensus parmi les organismes internationaux sur une définition unifiée du terrorisme ni sur la nécessité d’utiliser des moyens meurtriers pour commettre un acte terroriste. 

Quant au but de l’acte terroriste, les résolutions du Conseil de sécurité n’ont pas précisé les objectifs spécifiques de l’acte terroriste, mais ont seulement défini les caractéristiques de celui-ci, « ce qui laisse les États libres de déterminer les actions qui peuvent être considérées comme des actes terroristes sur la base sur leur objectif.

Il a ajouté : « Ainsi, l’article 87 bis du Code pénal considère que tout acte visant à (porter atteinte) à la sécurité de l’État, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la stabilité des institutions est un acte de terrorisme ou de sabotage, ce qui signifie que cet article n’est pas en violation des exigences des résolutions du Conseil de sécurité. Il  a poursuivi en disant : « De plus, c’est le ministère public qui intente des poursuites sur la base des preuves dont il dispose, et c’est au juge de trancher l’affaire, de déterminer la validité des preuves présentées et de prendre la décision de condamner ou acquitter, comme cela s’est produit à plusieurs reprises dans le passé, conformément aux principes du procès équitable et de l’indépendance de l’autorité judiciaire.

Dans le dernier numéro du Journal officiel algérien, la loi qui vient amender un autre texte voté en 2021, année qui a vu l’inclusion des organisations Rachad (d’orientation  islamiste, dont les dirigeants sont actifs à l’étranger) et le MAK (une organisation appelant à l’indépendance de la  Kabylie)  sur la liste des terroristes se présente sous la forme d’un décret exécutif intitulé « Les personnes et entités terroristes, leur radiation et leurs conséquences ». 

Dans la partie relative aux définitions, la loi confirme que sont concernés par la qualification de terroriste  « toute personne ou entité contre laquelle existent des preuves solides et concordantes, et qui a fait l’objet d’une enquête préliminaire ou de poursuites pénales, ou contre laquelle un jugement a été prononcé ». Ou encore contre laquelle une condamnation a été prononcée, pour avoir commis ou tenté de commettre l’un des faits prévus à l’article 87 bis du Code pénal.

Ainsi, « les noms des personnes et entités contre lesquelles a été prononcée par le président du tribunal d’Alger une ordonnance de saisie et/ou de gel des fonds et de leurs produits appartenant ou destinés à une organisation terroriste ou terroriste, prononcée dans le cadre de la mise en œuvre des demandes de coopération internationale, sont également inscrites sur la liste immédiatement et sans délai. 

Pour éviter le non-respect du droit international, le texte souligne l’adoption « des critères de classification contenus dans la résolution n° 1373 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui incluent toute personne qui commet ou tente de commettre des actes terroristes, ou participe à la commission d’actes terroristes », ou facilite leur commission. Et toute personne ou entité qui fournit des fonds, des ressources économiques ou des services financiers, directement ou indirectement, à des personnes qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou participent à la commission d’actes terroristes.

Comité pour superviser la liste rouge

Pour gérer la liste des personnes et entités terroristes, la loi prévoit la création d’un « comité » chargé de superviser la gestion de cette liste. Le décret confie sa présidence au ministre de l’Intérieur, et il est composé des ministres des Affaires étrangères, Justice, et Finances, ou leurs représentants, un représentant du Ministère de la Défense, le commandant de la Gendarmerie, le Directeur Général de la Sûreté Nationale, et le Directeur Général de la Sécurité Intérieure, Directeur Général des Documents et de la Sécurité Extérieure, directeur Général de la Nationale. Autorité de Prévention et de Lutte contre la délinquance liée aux technologies de l’Information et de la Communication, et Chef de la cellule de Traitement des Enquêtes Financières.

L’une des tâches les plus importantes de ce comité est de « classer les personnes et entités terroristes, de les enregistrer et de les rayer de la liste ». C’est pourquoi il doit se réunir au moins une fois par an, dans le but de réexaminer la liste et d’examiner si les motifs d’inscription sur la liste sont toujours justifiés. Il radie également de la liste les personnes décédées ou dont les demandes de radiation ont été acceptées (article 10). L’une de ses tâches essentielles est également d’établir un rapport indiquant si les raisons justifiant l’immatriculation de la personne ou de l’entité existent toujours et de le présenter lors de la réunion du comité, à condition qu’il soit justifié.

« Toute personne en possession d’informations sur les fonds des personnes ou entités inscrites sur la liste doit, conformément au décret, mettre immédiatement en œuvre les procédures de saisie et/ou de gel. » Il en va de même pour les comptes bancaires et postaux, qui sont transférés au trésor public, où l’Administration des Domaines est chargée « d’assurer la gestion des fonds saisis et/ou gelés qui nécessitent un travail de gestion ». Ces fonds resteront sous sa gestion jusqu’à ce que le comité lève la saisie et/ou le gel ou qu’une décision judiciaire définitive soit rendue concernant leurs fonds.

Synthèse Samia Naït Iqbal

Israël vise un commandant du Hezbollah près de Beyrouth

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Hassan Nasrollah
Le Hezbollah promet une réponse à Israël.

L’armée israélienne a mené une frappe mardi 30 juillet sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, visant selon elle un commandant « responsable » de l’attaque meurtrière sur le plateau du Golan auquel Israël avait promis de riposter.

Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais les médias libanais font état d’une femme tuée et dix-sept blessés, dont six enfants.

Le raid aérien israélien a visé le cœur de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, et les puissantes explosions ont été entendues dans toute la capitale et sa périphérie. Au moins deux missiles ont détruit plusieurs étages d’un immeuble résidentiel situé près d’un hôpital, à un kilomètre à vol d’oiseau de l’aéroport international, explique le correspondant de Rfi à Beyrouth. Une énorme colonne de fumée a recouvert le quartier de Haret Hreik, cible du raid où se situent la plupart des institutions du Hezbollah.

Les sièges du bloc parlementaire et celui du Conseil de la Choura, la plus haute instance du parti chiite, se trouvent dans le périmètre visé. Des vidéos mises en ligne quelques minutes après l’attaque montrent une rue recouverte de gravats et de verre brisé, et des voitures en feu. Près d’une heure après le raid, les médias du Hezbollah se sont contentés de rapporter une puissante explosion dans la banlieue sud de Beyrouth, sans fournir plus de détails.

« L’armée israélienne a mené une attaque ciblée à Beyrouth contre le commandant responsable du meurtre des enfants de Majdal Shams et de nombreux autres civils israéliens », a expliqué l’armée dans un communiqué, en référence à l’attaque samedi dans cette ville druze, dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par Israël, où 12 jeunes ont été tués.

Selon une source proche du Hezbollah, Fouad Chokr, le commandant militaire visé par le raid « a échappé à la frappe israélienne ». Les États-Unis avaient offert en 2017 une récompense de 5 millions de dollars pour toute information le concernant.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mardi soir sur son compte X que « le Hezbollah a franchi la ligne rouge », quelques minutes après l’annonce de la frappe menée par l’armée israélienne.

Avec Rfi

Crise avec la France : jusqu’où ira l’Algérie ?

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Tebboune Macron
Tebboune et Macron, main dans la main : loin est ce temps.

La reconnaissance par Emmanuel Macron du plan marocain pour le Sahara occidental a irrité l’Algérie qui a rappelé son ambassadeur. Ce qui nous rappelle la même mesure prise contre l’Espagne quand son chef de gouvernement a fait la même annonce qu’Emmanuel Macron.

Après la lune de miel c’est la lune de fiel entre entre Alger et Paris. La lettre de Macron au roi Mohammed VI dans laquelle il souligne son soutien au plan marocain n’a pas laissé indifférentes les autorités algériennes. De fil en aiguille, le président français s’assoit sur la mission onusienne.

Certaines sources avancent que l’Algérie n’en restera pas à ce simple rappel de son ambassadeur en France. Une mesure prise deux fois depuis 2020. Tout cette crise arrive au moment où le Maroc célèbre la fête du Trône.

A Alger, c’est la colère noire. Il se susurre que l’Algérie pourrait demander le départ de l’ambassadeur de France à Alger, comme deuxième levier de pression sur Paris.

Cette crise avec Paris est très mal venue pour Abdelmadjid Tebboune à un mois de la présidentielle. Ce qui énerve particulièrement Tebboune qui se voyait faire sa visite officielle à l’automne prochain.

Cette position française rejoint celle que défendent les Etats-Unis, l’Espagne et l’Allemagne.

Le soutien du plan marocain constitue pour le régime un énième échec diplomatique dans sa défense de ce dossier sensible qu’il considère pourtant comme central. On s’en souvient. Quand l’Espagne a donné son aval pour le plan d’autonomie marocain, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur avant de se raviser quelques semaines plus tard. Pour autant, l’Algérie a renvoyé son ambassadeur à Madrid sans que l’Espagne ne revienne sur sa position concernant son soutien au plan marocain.

Alors cette nouvelle crise se limitera-t-elle à ce simple rappel de l’ambassadeur algérien ou ira-t-elle plus loin ? Difficile d’avancer avec certitude la suite que donnera le régime à ce penchant français en faveur de Rabat.

Pour la France, ce lâchage de l’Algérie est une sacrée concession au roi Mohammed VI qui boude toutes les avances d’Emmanuel Macron. En effet, après un tropisme algérien qui aura duré depuis 2017, le président vient d’acter un changement de position qui ne sera pas sans conséquence.

A l’intérieur, plusieurs proches du président français se sont employés depuis deux ans pour rabibocher des relations particulièrement exécrables entre Macron et Mohammed VI. Ils auront donc réussi.

La question est de savoir ce qui a poussé Emmanuel Macron à désespérer d’Alger pour choisir Rabat. En l’espèce, la cause sahraouie et la diplomatie algérienne viennent de connaître un énième échec qui pourrait aussi avoir des conséquences sur le gouvernement.

Hamid Arab 

Trump : «Dans quatre ans, vous n’aurez plus à voter ! »

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Trump

Il n’y a rien à dire, cette élection américaine sent le roussi de toutes parts. Surtout avec un Trump qui menace la démocratie en termes on ne peut plus clairs. Jugez-en par cette envolée lyrique prononcée lors d’un meeting avec les chrétiens qui constituent l’un de ses réseaux de soutien les plus puissants : – « Si je suis élu, dans quatre ans vous n’aurez plus à voter ! »

Le fait qu’il ait échappé à la justice après l’insurrection du Capitole doit lui donner des ailes et se sentir intouchable, comme Hitler en son temps.

Pourtant, si la justice n’avait pas fait preuve de frilosité, sa place est en prison, mais que peut-on faire contre le dieu argent au pays de l’oncle Sam ?

Il est utile de revenir sur l’épisode du Capitole pour rappeler le non-sens dont ont fait preuve tous ceux qui ont fait partie du circuit juridique visant à inculper Trump avec, en premier lieu, l’humeur et les désidératas d’un seul homme, le ministre de la Justice !?

Pourtant, les évènements du 6 janvier 2021 au Capitole de Washington DC avaient été retransmis en direct par la plupart des chaînes d’information. Et nous avions tous assisté stupéfaits à l’ébranlement de l’édifice démocratique américain par des milliers de terroristes domestiques (c’est ainsi qu’ils avaient été nommés au tout début) excités par le discours enflammé de Donald Trump, le matin même.

Nonobstant cela et malgré des centaines de millions, voire des milliards de témoins, la justice américaine a tergiversé pendant quatre ans.

S’il n’y a pas eu d’inculpation alors que les faits ont eu lieu publiquement est très dangereux pour la démocratie américaine. Et la question qui se pose est la suivante : peut-on tout pardonner à un ancien président ?

La non-condamnation de Donald Trump, malgré des preuves irréfutables et des centaines de millions de témoins, remet en question l’impartialité de la justice américaine, car qu’on le veuille ou non, ce 6 janvier 2021, il y a bien eu tentative de coup d’État chez l’oncle Sam !

Quand on sait que l’ancien président est en pleine campagne pour 2024 et qu’il continue de bénéficier d’un fort soutien dans le pays, de la part de son parti et au-delà, de la majorité des américains, il n’a eu de cesse de clamer partout qu’il était victime d’une chasse aux sorcières.

L’Amérique ne s’est pas construite le long d’un fleuve tranquille. Nous vivons certainement l’une des pages les plus sombres de son histoire. Une page dont elle ne sortira pas indemne facilement, sachant que pour sauver sa peau, Donald Trump ne lésinera pas à user de tous les moyens et de toute sa fortune pour pactiser avec le diable et inviter toutes sortes de vieux démons qui lui sont familiers.

Démocratie en danger ? Rien n’est moins sûr au pays de tous les extrêmes !

Kacem Madani

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