13 mars 2025
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Rachid Boudjedra change d’avis sur Kamel Daoud

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Polémique

Rachid Boudjedra change d’avis sur Kamel Daoud

Rachid Boudjedra et la maison d’édition Frantz-Fanon auraient décidé de retirer le passage dans lequel Kamel Daoud a été accusé d’avoir été membre du Groupe islamique armé (GIA) pendant la « décennie noire ».

Dans un communiqué publié, le 31 octobre, dans le Temps d’Algérie, Rachid Boudjedra annonçait sa décision de retirer le passage incriminé. « Le pamphlet Les contrebandiers de l’histoire, porte fondamentalement sur la trahison et l’usurpation de l’histoire nationale par certains intellectuels et écrivains algériens », se targuait Rachid Boudjedra pour justifier ses règlements de comptes.

Il faut rappeler que Kamel Daoud a déposé plainte contre Rachid Boudjedra et son éditeur suite à cette grave accusation.

Comme première solution, l’auteur et son éditeur ont annoncé qu’ils profiteront du tirage de la deuxième édition pour sucrer la nouvelle version du passage qui a suscité un dépôt de plainte et la polémique. Cependant rien n’est encore définitif si l’on en croit les déclarations recueillies par Jeune Afrique auprès de l’éditeur Amar Ingrachen. L’éditeur assurait au magazine que « s’il retire sa plainte (Kamel Daoud NDLR), nous concrétiserons notre annonce de supprimer le passage en question ».

 

Auteur
La rédaction

 




Chay se solidarise avec Sadmi et quitte le navire kabyle

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Jeunesse Sportive Kabylie

Chay se solidarise avec Sadmi et quitte le navire kabyle

Après la démission de Sadmi, c’est maintenant l’entraîneur français Jean Yves Chay qui rend le tablier. C’était prévisible puisqu’on voyait mal le coach poursuivre sa mission sans la présence de celui qui la fait revenir au club.

Et voilà donc la JSK qui se retrouve, une fois de trop, sans président ni entraîneur à la veille d’un important et difficile déplacement à Sétif. Les membres du directoire, à leur tête Azlef continuent de cafouiller et ne savent plus où donner de la tête. Après avoir confié les destinées de la JSK à Hamid Sadmi sur la base de promesses farfelues d’un investisseur italien, les voilà, à nouveau, sur le point d’offrir, sur la foi de bonnes paroles, le club à un trio d’hommes d’affaires.Comme ça été fait avec Sadmi, Medjene et Zaouaoui vont donc intégrer le directoire provisoire et même présider le club sans qu’ils n’achètent aucune action.

Pouvaient-ils d’ailleurs le faire (acheter des actions) sans que le capital ne soit ouvert ? C’est d’ailleurs là le vrai nœud de tous les problèmes du club.Quà cela ne tienne ; les deux hommes ont été accueillis à bras ouverts par Azlef et les autres actionnaires dès lors qu’ils ont fait la promesse d’injecter immédiatement des liquidités dans les caisses vides du club et assurer, au moins, le payement de deux mensualités aux joueurs et salariés.

Hommes d’affaires connus à Tizi Ouzou, Medjene et Zaouaoui voulaient, déjà, racheter la majorité des actions le mois de septembre dernier mais les membres du directoire et ceux du comité de surveillance ont préféré opter pour Sadmi, trouvant, par la même occasion, le projet des deux hommes peu fiable. Comment donc un tel projet a pu trouver « grâce » aux yeux d’Azlef et consorts deux mois plus tard ? Probablement parce que cette fois ci Medjene et Zouaoui ne sont pas revenus, à la charge, seuls.Ils ont fait appel à un homme qui connaît que trop bien la maison et les affaires du football, en l’occurrence Azzedine Ait Djoudi.

Débarqué du club marocain de l’OC Khouribga, l’ex-entraîneur des Canaris promet lui aussi d’injecter de l’argent dans les caisses du club et occupera, à temps plein, le poste de directeur sportif. Pour séduire tout le monde, les nouveaux maîtres de la JSK promettent de convaincre le richissime homme d’affaires, Issad Rebrab d’adouber leur projet. Le patron de Cevital, disent-ils, sera le nouveau grand sponsor des Canaris.

Pour l’heure, tout ça est de l’ordre des promesses car même si les trois hommes vont prendre le pouvoir dans l’immédiat, la concrétisation du projet se fera dans les semaines voire les mois à venir.

Ainsi,l’urgence est d’abord de trouver un remplaçant au coach Jean-Yves Chay. Kherroubi, dit on, pourrait driver l’équipe face à l’Entente ce samedi ou à défaut, c’est Azzedine Ait Djoudi qui assurera l’intérim. L’actuel manager sportif, Karim Doudéne aura-t-il son mot à dire sur ce sujet ou c’est Azzedine Ait Djoudi qui se glissera, déjà, dans ses nouveaux habits de directeur sportif ? C’est sans doute après ce match face au champion d’Algérie en titre, que les choses vont s’accélérer.

On parle d’un probable retour de Moussa Saïb comme entraîneur. C’est du moins le souhait du futur nouveau directeur sportif. Reste a savoir si l’ex-star de l’AJ Auxerre va accepter ce challenge lui qui déclare à chaque fois privilégier ses affaires personnelles plutôt que le métier d’entraîneur. La réponse on l’aura très rapidement.

Auteur
Rédaction sportive

 




Autres Climats de France à Alger (*)

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Raz-de marée des étudiants devant le CCF

Autres Climats de France à Alger (*)

Comme l’année dernière, la procédure « Campus France » démarrera en 2017 par une prise de rendez-vous en ligne. Seulement, victime d’une affluence record (dépassant parfois les 700.000 connexions), le site internet de pré-enregistrement beuguera, l’incident bloquera l’ensemble de la plateforme et contraindra les postulants algériens à s’identifier non plus à distance mais en se déplaçant au niveau de l’İnstitut français d’Alger (İFA), cela à compter du dimanche 29 octobre. En concentrant involontairement sur cette seule journée les inscriptions au test de connaissance du français (TCF), un examen indispensable à l’obtention d’un visa universitaire, la diplomatie hexagonale révélera en pleine lumière le mal-être d’impétrants disposés à s’offrir coûte que coûte l’assignation à une vie meilleure ailleurs.

Jugées humiliantes et traumatisantes, les images montrant des centaines de jeunes venus, souvent de loin, s’agglutiner à proximité des grilles de l’ex-caserne Charon renvoyaient quelque peu à celles de l’avant chute du mur de Berlin, lorsque des germaniques prisonniers du rideau de fer trouvaient en août et septembre 1989 refuge dans les ambassades de la République fédérale allemande (RFA) domiciliées à Berlin-Est, Varsovie, Prague ou Budapest. Privés des plaisirs du consumérisme de masse, ceux-là souhaitaient gagner le camp occidental et capitaliste des ennemis du socialisme vertueux, s’éloigner des rationnements hebdomadaires orchestrés à partir de slogans sonnant de plus en plus creux dans la tête de devenus incroyants. C’est aussi parce qu’ils n’ont plus foi aux mots d’ordre de dirigeants hors-sol, que les bacheliers plombés par une politique rentière bénéfique aux clans de la nomenklatura tentent de rejoindre les 25.000 compatriotes déjà intégrés aux facultés de l’intelligence accumulée et émancipée.

İnterrogé par « Ennahar Tv », le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, reliera leur exil, survenu à la veille du 63ème anniversaire du 1er Novembre 54, à une planification préméditée par les suppôts de la main extérieure. En échos, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, puis le président du parti El-Karama, Mohamed Benhamou, compareront (sur « Ennahar Tv » et « El-Bilad ») les fuyards à des traîtres (apparentés à des harkis) ou à des khobziste (opportunistes mangeurs de pains frais), ce qui démontre le flagrant décalage existant entre de vieux tôliers du système de la mamelle et des aventuriers du savoir tapant aux portes d’une destinée plus alléchante. İls échapperont ainsi à un enseignement faussement supérieur, à des enceintes pédagogiques taraudées d’incompétences, et où les post-graduations se négocient sous couvert de trafics d’influence, fuiront la hogra (mépris) locale, les délits d’opinion basés sur l’intolérance, la xénophobie et l’anti-cosmopolitisme culturel.

Les divers gouvernements algériens ont depuis longtemps abdiqué face au fondamentalisme religieux et si lors de l’inauguration du Salon international du livre d’Alger (SİLA), l’actuel Premier ministre affirmera que la littérature peut servir à « Exporter l’image positive du pays », il savoure en réalité la vision de ces files d’attente (rappelant aussi les longues queues endurées aux abords des anciens souk-el-fellah), car sachant parfaitement que les candidats au départ ne gonfleront pas les rangs des marcheurs de rue, refusent de la sorte la lutte frontale pour prendre à la lettre le « dégagisme » cher au leader de la « France insoumise », Jean-Luc Mélenchon.

La nausée a eu raison de l’esprit nationaliste et les poussera donc vers l’unique artère de salut, celle du centre culturel de l’ex-colonisateur. Le flux d’aspirants prêts à escalader ce lieu et la vague d’indignation qu’il suscita ne sont pas, malgré la causalité avérée, les deux faces d’une même monnaie mais bien des pulsions dissemblables qui s’entrechoqueront jusqu’à éclabousser l’écran de tous les trompe-l’œil. La France possède aux yeux des proposés à l’exode ce pouvoir d’attraction qui fascine et soulève concomitamment la haine des djihadistes nés dans la patrie de Voltaire.

Puisque le chef de l’Exécutif, Ahmed Ouyahia, respecte, à l’instar d’Abdelaziz Bouteflika, les groupes islamistes armés (GİA) profitant des largesses de la Concorde civile, reconnaît par là même leur légitimité de combattant, qu’il accueille en Algérie les misfits (désaxés) et déglingués qui reviendront d’İrak, de Syrie ou de Libye. Le deal se soldera finalement en un simple échange de bons procédés : les fous de Dieu du côté sud de la Méditerranée et les mordus d’instruction sur sa rive septentrionale.

S-L. F.

(*) Référence ici à l’article « Climats de France à Alger » (paru en décembre 2016 sur le webzine huffington post Algérie) ainsi qu’à un futur ouvrage au titre identique.

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




L’élu local et le peuple ou la fausse analyse de l’élite politique !

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Elections locales

L’élu local et le peuple ou la fausse analyse de l’élite politique !

La campagne pour l’élection des membres des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilaya (APW), prévue le 23 novembre 2017, a débuté le dimanche 29 octobre 2017 à travers tout le territoire national, avec en arrière-plan la nouvelle fonction dévolue à ces collectivités en tant que pilier essentiel du développement local et de dynamisation de la croissance économique.

L’Algérie aborde une année électorale qui mettra en avant la classe politique et le rôle de la démocratie participative. Les élections communales sont toujours l’occasion de revoir, à travers la carte des circonscriptions électorales, le clivage politique dans le pays. Ce sont les premières élections, après la révision de la constitution adoptée par le parlement, le 7 février 2016.

Quelque 165.000 candidats, représentant une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d’indépendants, sont en course pour l’élection des membres des APC. Sur l’ensemble de ces candidats, 51,5% sont âgés de moins de 40 ans et 25% ont un niveau universitaire, tandis que le nombre de candidates à cette échéance électorale a atteint 18%. Plus de 16.000 autres candidats postulent pour le mandat de membre d’APW. Parmi les postulants, 48% ont moins de 40 ans, 28% sont des femmes et 34,5% ont un niveau universitaire, selon les statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

L’annonce des formations politiques de leur participation aux prochaines législatives tendra-t-elle à édifier une force politique démocratique au seul service de la société et de l’intérêt du pays ? Une nouvelle étape de prise de conscience et de réflexion sera-t-elle franchie, permettant aux partis de proposer de sérieuses alternatives et de vraies réponses au peuple algérien ? Comment s’impliquer dans le débat politique ? Comment décrocher un poste à ces assemblées ?

Les candidats doivent répondre à un certain nombre de conditions strictes, définies par la loi, pour pouvoir postuler à un siège aux deux assemblées. Il est important de rappeler également l’article 32 de la constitution algérienne de 2016 qui stipule que « les citoyens sont égaux devant la loi sans que puisse prévaloir aucune discrimination » pour cause d’opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale, notamment. Cependant, une interrogation s’impose d’elle-même : pourquoi stigmatiser certaines catégories sociales et professionnelles qui veulent être des élus locaux ? Aussi est-il important de souligner qu’en politique, il n’existe pas de savoir universel car tous les citoyens sont au même niveau. C’est uniquement la force de conviction qui fait la différence entre les candidats aux élections. Les défis sont colossaux. L’Algérie dispose de tous les outils permettant aux collectivités territoriales de l’Etat d’apporter une dimension supplémentaire, au combat contre le terrorisme et à la gestion des différentes menaces à la sécurité, y compris celles que constituent les armes légères et de petit calibre et la criminalité organisée. Les citoyens impliqués dans la gestion des affaires publiques devront étudier également la question émergente de la sécurité urbaine. Il serait utile de s’inspirer du rapport français intitulé « le phénomène urbain : un atout pour le futur » enregistré à la Présidence du Sénat, le 9 novembre 2016. Ce rapport mentionne notamment que « de plus en plus nombreux sont nos concitoyens qui appartiennent à plusieurs espaces, plusieurs sphères, habitant ici et travaillant ailleurs. Des sociologues ont d’ailleurs questionné la pertinence d’une démocratie où on vote là où on dort quand l’essentiel de la vie active se passe ailleurs. De plus en plus nombreux sont, en fait, les citoyens qui sont les habitants et les usagers de deux villes ou davantage ».

En vue de relever le défi des prochaines échéances, le principal mécanisme qui permettra aux formations politiques de conserver leur place de leader sur la scène locale c’est de placer l’intérêt interclassiste au-dessus de toute considération. De notre point de vue, le regroupement des adhérents à un parti politique sans en appeler à leurs intérêts de classe, mais sur le choix de valeurs morales ou culturelles permettra d’enrichir le programme d’action des partis politiques.

Auteur
Benteboula Mohamed-Salah, géographe

 




De retraités « squatteurs » font leur loi !

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Logements de fonction à Béjaia :

De retraités « squatteurs » font leur loi !

Les ex-enseignants de l’éducation nationale ne sont pas disposés à rendre les clés des logements de fonction censés devoir quitter en cessant leur activité. Aussi, devant l’inaction des autorités, le problème demeure compliqué. Exemple à Béjaia, ils font tout simplement leur loi. Les institutions de tutelle s’avèrent incapables de faire le ménage.

Que ce soit au niveau national ou local, l’embarras persiste. A Béjaia, certains fonctionnaires ont décidé de sortir de leur mutisme pour dénoncer les raisonnements des retraités  jugés d’« arbitraires ». Au lycée Sidi Ahmed, quatre retraités refusent de rendre les clés malgré les procédures judiciaires déjà entamées. Deux logements sont toujours occupés, les deux autres sont fermés à clés et leurs propriétaires habitent ailleurs.

Plusieurs bénéficiaires ayant eu leur décision de l’académie de Béjaia trouvent des difficultés de récupérer leurs clés. Notre première interlocutrice, intendante de son état, s’est adressé gentiment aux concernés dans le but de récupérer les clés à l’amiable. Affichant leur refus catégorique, elle entame des procédures nécessaires. « Mon dossier a été accepté. J’ai eu la décision d’occuper le logement mais, en l’absence des clés cela ne peut se faire. Le logement est vide, pourquoi ne pas rendre les clés. Je fais plus de 40 km chaque jour et soir et mon travail est épuisant. Parfois je ne trouve pas de transport » conteste-elle.

« Le logement m’appartient » !

Le prétexte revient souvent au fait que ces logements de fonction reviennent de droit aux ex-enseignants qui continuent de les occuper après leur retraite. L’un des occupants au lycée Sidi Ahmed, dans la banlieue de Béjaia, a pu avancer à notre interlocutrice qu’il est de son plein droit de profiter de ce logement. D’ailleurs, n’importe qui de sa famille peut y résider, selon lui.

D’autres établissements sont concernés par ce dossier qui semble « atterrant » et « ingérable », si l’on en croit les propos des premiers concernés. Au lycée, El Houria, 11/13 logements sont occupés par des retraités. Une bénéficiaire déclare avoir aussi une décision de l’académie. Mais le problème ici remet en cause le proviseur. « Il refuse de donner les clés, sans aucune raison avancée ». « C’est injuste. Je suis une femme mariée et j’ai eu le droit à un logement dont je ne bénéficie pas ».

Le cas le plus pénible concerne celui des familles des défunts qui squattent encore les logements de fonction au secondaire. « Certains retraités sont décédés et les logements demeurent encore occupés par leur familles », apprend on.

Au lycée Khaled-Massaoud à Darguina, à l’est de Béjaia, la tension monte. Les bénéficiaires sont aussi au bout de leurs nerfs. « Nous retenons notre colère. Nous sommes vraiment pacifiques ! Nous attendons l’intervention de l’académie ou du ministère de l’Education, en vain ».

Trois logements de fonction sont occupés par des retraités qui habitent ailleurs. “Cela demeure injuste. Parfois, ils se permettent de les louer », peste un autre bénéficiaire en colère.

 

Auteur
M. Outemzabt

 




Elle a été inhumée au cimetière de Boufarik

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Décès de la moudjahida Baya El Kahla

Elle a été inhumée au cimetière de Boufarik

Une grande moudjahida vient de s’éteindre dans la modestie. L’admirable Baya El Kahla, de son vrai nom Toumya Laribi est décédée jeudi à l’âge de 81 ans. Elle a été inhumée jeudi au cimetière de Boufarik dans la wilaya de Blida.

Oumya Laribi est née en 1936 à Alger où elle a grandi dans une famille aisée de 9 enfants. Après avoir obtenu son brevet suite à une dérogation en raison de son jeune âge, elle passa le concours d’accès à l’école d’infirmières de la Croix rouge.

Dès le début des années 1950, Toumya Laribi, dont le grand-père paternel est mort en déportation en prison en Guyane et l’oncle qui n’est autre que le militant nationaliste de la première heure Mohamed Khider qui a fait naître chez elle un profond sentiment de fierté doublé d’une aversion à l’ordre qui était imposé aux musulmans, a abandonné le confort matériel pour se mettre au service du mouvement national.

En 1955, c’est à l’école d’infirmières qu’elle est approchée par les frères du réseau d’Alger. Elle commence par subtiliser des médicaments, puis passe à la distribution des tracts et enfin au transport d’armes et de munitions.

Recherchée, elle rejoint le maquis où elle reçoit son nom de guerre Baya El Kahla. A moins de 20 ans, elle est affectée au célèbre commando Ali Khodja, en zone 1, région 1, secteur 1, de la Wilaya IV. Sillonnant les maquis, elle prodiguait les soins aux moudjahidine et aux populations civiles.

Arrêtée avec un groupe d’infirmières alors qu’elle était en route pour la frontière tunisienne, Baya El Kahla a subi les pires humiliations physiques et morales, dans les locaux de la DST qui tentait de la retourner, en vain.
Elle transite par toutes les prisons de l’Est, et dans chacune d’elles, elle subit les mêmes interrogatoires avec les mêmes méthodes. Assignée à résidence, elle se remet au scoutisme qu’elle pratiquait avant la guerre.

Un jour se présente l’occasion d’un départ vers la France et là-bas elle rejoint la Fédération de France du FLN, et avec de faux papiers elle est passée en Allemagne sous l’identité d’une Martiniquaise, puis à Tunis où le FLN l’accueille de nouveau.

Après l’indépendance, la défunte s’installe comme sage-femme à Boufarik.

 

Auteur
Avec APS

 




Quand l’écriture devient une obsession

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« Hymne à l’espérance » de Kamal Guerroua

Quand l’écriture devient une obsession

Le livre «Hymne à l’espérance» que vient de publier le chroniqueur Kamal Guerroua en ce mois de novembre aux éditions de L’Harmattan est, si l’on veut bien, un essai aux parfums poétiques aussi accrocheurs qu’inspirants. Par-delà la hantise de l’écriture et l’indémontable passion des vers qu’on ressent au fil des pages, l’auteur nous restitue aussi dans une prose raffinée, avec la même touche enfiévrée et «érudite» qui caractérise ses diverses chroniques dans la presse nationale, le condensé de ses révoltes intérieures, ses cris d’espoir pour des lendemains meilleurs, ses éloges des mots et de la littérature en général, ses rêves d’une Algérie nouvelle et prospère. Le tout ponctué par des petites histoires, des dictons du terroir, des souvenirs de son enfance tressés avec subtilité dans le flux à la fois émotionnel et subjectif de quelques rimes parachutées ça et là entre les vagues du temps. Ce mélange de genres semble même enivrer le chroniqueur qui s’est mis comme atteint d’un «vertige solaire», c’est d’ailleurs le titre de l’une des peintures de l’artiste toulousaine  Anne Munoz-Winther insérées dans l’ouvrage,  dans une quête quasi obsessionnelle de la beauté et du sens, à l’ombre, dans le giron des mots. A l’en croire, la poésie, c’est cette suprême sensibilité qui nous fait revenir en peu de mots, de façon claire et posée, sur ce qui fonde l’humain, ébranle ses passions et suscite l’élan de son cœur :

« J’ai ramassé des miettes de silence/ dispersées entre des trombes et des ombres/ Mes poèmes chantent dans un cœur transpercé/le visage d’un pays chéri/ cette Algérie à la mine défaite ».

« Dites-nous, écrit le Portugais Cruzeiro Seixas, ce que c’est qu’un poème, qu’est-ce que c’est que la main de l’homme qui l’écrit, comment s’appelle l’endroit où l’homme, le poète  s’enracine? ». C’est cette interrogation-là, combien anodine, qui remonte des profondeurs de l’hymne de l’auteur. Celui-ci est allé même «fouiner» chez Federico García Lorca, Kateb Yacine, Jean Amrouche, Boris Vian, etc, pour trouver la quintessence de cette sensibilité frôlant la révolte qui loge dans ses tripes.

Puis, il est également question de ce penchant aussi spontané que magnanime pour un retour aux sources qui campe presque la totalité du texte dans une sorte de nostalgie jamais guérie où l’odeur à double voies paternelle/ maternelle pèse de toutes ses forces au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture :  

« A l’écoute, dans le noir, de la voix à peine audible mais douce du père, de la mère ou des grands-parents, les enfants plongés dans le cours, combien ruisselant, de l’imaginaire voyaient vite s’irradier leurs visages par la lumière fragile des bougies. On leur relatait, autour du «kanoun» (le brasier traditionnel), l’épopée mythique de l’Aguellid (roi) numide Jugurtha (160-104 av. J.-C) –ce «Yougar’ithen» (l’homme hors du commun)– qui faisait des duels mortels avec les lions, effrayant, à la fois viril et courageux, ses admirateurs et ses ennemis».

Si l’encre de la plume est une drogue pour Kamal, la Kabylie semble lui être une hypnose perpétuelle incroyablement salvatrice. Ce flot erratique mais doux qui suit le jusant lunaire, cet aimant qui l’attire, fait valser son intimité, ses pensées, ses rêves, ses souvenirs.

« La Kabylie, est cet havre de lumière où chaque montagne est un temple de mémoire et d’identité, où chaque femme est un repère de souffrance et de résistance, où chaque homme est une légende d’histoire et d’héroïsme, où chaque voix est unique, chaque timbre particulier, vibrant, voilé, argenté. »

Concis, dense, truculent et par endroits lyrique, l’ouvrage de Kamal Guerroua est une méditation grave et altière sur l’humain dans ce qu’il a de sensible, de fragile et de merveilleux.

M. A.

Hymne à l’espérance, L’Harmattan, 112 pages, 13,5 euros
 

 

 

Auteur
M. Abdoune

 




Qui ont fait la révolution d’octobre 1917 en Russie ?

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Centenaire

Qui ont fait la révolution d’octobre 1917 en Russie ?

À la mémoire des victimes ouvrières, paysannes et autogestionnaires de la dictature bolchevique.
 

Partout et toujours, la vérité est occultée par les vainqueurs, mais elle finit généralement par être découverte. Malheureusement, il est arrivé que le mensonge a été si gros, si machiavéliquement manipulé, que les esprits non totalement objectifs, non totalement maîtres de leur raison, encore prisonniers de préjugés individuels ou de groupe social n’acceptent pas cette vérité, enfin découverte.

Le cas le plus flagrant est celui de la révolution populaire dans la Russie de 1917.

À presque n’importe qui, de la personne la moins cultivée à celle médaillée de doctorat universitaire, que cette personne soit de « droite » ou de « gauche », demandez : Qui ont fait la révolution d’octobre en Russie ? La réponse sera : les bolchéviks, évidemment !

Eh bien, c’est totalement faux ! Les documents sont là pour le prouver, bien entendu non pas ceux des bolchéviks vainqueurs, et de leurs partisans dans le monde (ils sont, hélas !, encore la majorité), mais les documents des vaincus (qui sont, hélas !, encore minoritaires) (1).

Voici la vérité brièvement exposée, en renvoyant les personnes intéressées à découvrir la vérité historique sur internet, en cliquant, par exemple : révolution d’octobre et libertaires. Car ce sont eux et elles les vrais auteur-re-s de la révolution d’octobre 1917. Cet impressionnant mouvement social fut totalement une initiative spontanée de travailleurs des villes et des campagnes, auxquels des soldats (bien entendu d’origine majoritairement paysanne, mais aussi ouvrière) se sont unis.

Les bolchéviks, surpris par le mouvement, de l’aveu même de leurs dirigeants principaux, Lénine et Trotski, pratiquèrent une politique machiavélique. Ils parvinrent à infiltrer le mouvement, à le « travailler » par leur propagande et leurs manœuvres, semblables à celles de la bourgeoisie et appliquant les règles d’action de Machiavel, exposées dans « Le Prince ».

Notamment, une fois le mouvement révolutionnaire lancé, Lénine écrivit et ses partisans répandirent le fameux texte « Tout le pouvoir aux soviets ! ». Et les travailleurs y crurent, et même les libertaires, alors appelés anarchistes. Et ils travaillèrent de bonne foi avec les bolchéviks, jusqu’à leur faciliter la conquête du pouvoir, avec l’illusion, adroitement semée par les bolcheviks, que ce pouvoir serait réellement soviétique, autrement dit géré par les soviets (équivalents à conseils, comités) de travailleurs des villes et des campagnes.

Cependant, une fois les bolcheviks parvenus au pouvoir de l’État, ils commencèrent par interdire la liberté de la presse, jugée par Lénine « bourgeoise » (mais également celle des révolutionnaires). Puis, ils interdirent les partis non seulement capitalistes, mais également ceux qui défendaient les intérêts réels du peuple. Leur tort ? Dénoncer la dictature bolchevique, au détriment des soviets et des auteurs de la révolution. Puis vint le tour des amis les plus résolus et conséquents des révolutionnaires soviétiques : les anarchistes. Les bolchéviks créèrent la police politique. Elle fut une totale réplique de celle tsariste, avec les mêmes méthodes arbitraires et sanguinaires : arrestations illégales, emprisonnements illégaux, tortures et assassinats expéditifs ou dans les geôles. Tous ces méfaits et crimes furent justifiés par la « menace » de la « réaction interne » et des puissances étrangères impérialistes. Ces menaces existaient, mais ne justifiaient aucunement l’établissement de la dictature d’un unique parti, prenant le contrôle des soviets et leur imposant son diktat par l’installation de « commissaires politiques ».

Alors que des ouvriers parvenaient à maintenir la production dans certaines usines, les bolcheviks leur imposèrent des « directeurs », qui appliquèrent des méthodes arbitraires, contraires aux intérêts des travailleurs. Résultat : la production diminua (2). À la campagne, les mêmes bolcheviks dépouillèrent les paysans (non pas seulement les propriétaires, mais également le moindre paysan disposant uniquement d’un petit arpent de terre, à peine suffisant pour nourrir sa famille) pour fournir les récoltes à la ville, parce que les bolcheviks considéraient la population citadine plus importante que celle des campagne. Résultat : les paysans résistèrent à leur manière, en cachant leurs récoltes. Conséquence : arrestations, tortures, assassinats de la part de la police politique bolchevique. Là, encore, au nom du « sauvetage de la révolution ».

La dictature bolchevique, proclamée du « prolétariat », empira au point de provoquer la révolte, mais, soulignons-le, pacifique du soviet le plus important de Russie, celui dont les représentants furent, selon l’expression même de Lénine, « le fer de lance de la révolution d’octobre » : le soviet de Kronstadt. De l’autre coté, les soviets d’Ukraine se révoltèrent aussi, contre la même dictature bolchevique.

Résultats. À la tête de son bureau politique, Lénine ordonna, et Trotski, chef de l’Armée « rouge », mit à exécution : les partisans des soviets de Kronstadt furent massacrés par les bombes de l’aviation par les canons et les mitrailleuses de l’État du « prolétariat ». Milliers de morts ouvriers, paysans et soldats. L’imposture et le machiavélisme des bolcheviks furent tels qu’au moment même du massacre, en mars 1921, ils fêtèrent la « Commune de Paris de 1971 ».

Ensuite, les partisans des soviets d’Ukraine connurent le même sort. L’Armée « rouge », du même Trotski massacra les prolétaires, au nom de la « dictature du prolétariat ».

Et, juste après, ce que Lénine, Trotski et les bolcheviks reprochèrent aux massacrés, à savoir le rétablissement du capitalisme et de la bourgeoisie, fut rétabli par Lénine lui-même. La mesure  s’appela « N.E.P. » : Nouvelle Politique Économique. Et l’autre reproche fait aux massacrés, à savoir être dirigés par des officiers tsaristes, eh bien les bolcheviks engagèrent des officiers tsaristes dans l’Armée « rouge », pour parfaire leur dictature du « prolétariat ».

Cependant, toute cette trahison, toute cette criminelle imposture, tous ces massacres, toutes ces répressions contre la partie la plus consciente et la plus engagée dans le processus de révolution sociale, en Russie, tous ces méfaits n’auraient pu continuer à tromper les peuples, si la majorité des intellectuels en Russie et dans le monde n’avait pas cru à la version bolchevique de la révolution, s’ils avaient eu le courage et l’honnêteté de s’informer sur la réalité vraie.

Là réside un impressionnant mystère psychologique et social. À ma connaissance il n’a pas été encore suffisamment éclairé. Disons, en passant, que je fus l’une des victimes de cette infamie. Je n’ai comme maigre et ridicule excuse que l’age juvénile, mais je crus, comme un ordinaire intégriste islamique d’aujourd’hui, que Karl Marx était Dieu, Lénine son Prophète, et Trotski son premier lieutenant et compagnon. Par conséquent, je ne pris pas la peine de lire les ouvrages de ce qu’ils appelaient les « petits-bourgeois anarchistes contre-révolutionnaires, complices objectifs de la bourgeois et de l’impérialisme ».

Par la suite, l’examen objectif de la réalité sociale, en Algérie et dans les pays dits « socialistes », m’ont finalement ouvert les yeux. Ainsi fut découvert ce qui est relaté dans cette contribution. Les conséquences sont :

– la confirmation que la soit-disant « dictature du prolétariat » fut en réalité une dictature sur le  prolétariat et le peuple, exactement comme Joseph Proudhon et Michel Bakounine l’avaient prédit dans leur opposition à Karl Marx ;

– la confirmation de la nature bourgeoise machiavélique des bolchéviks, qui furent les premiers responsables de l’échec de la révolution sociale en Russie, tout en se proclamant les auteurs de celle-ci ;

– l’évaluation objective de l’histoire de la révolution russe de 1917 ;

– les leçons pratiques à tirer de ce formidable mouvement social, pour le présent, à savoir : 1) que le mouvement social populaire doit absolument veiller à ne pas se faire récupérer et dominer par un prétendu parti, mais rester contrôlé et dirigé par des représentants issus du peuple, et totalement responsables de l’exécution de leur mandat uniquement auprès du peuple ; 2) que la révolution sociale qui eut lieu en Espagne (1936-1939) a montré comment une révolution sociale populaire peut vaincre (3) ; 3) que l’instauration d’organismes autogérés, totalement libres, démocratiques et fédérés est, à moins de trouver mieux dans le futur, l’unique solution pour assurer la victoire d’un changement social éliminant l’exploitation économique et la domination politique, pour établir une gestion sociale par le peuple et pour le peuple.

Il ne serait pas étonnant que ces observations soient jugées utopiques. La mentalité autoritaire élitaire est, hélas !, encore dominante sur cette planète. Avec ses préjugés, ses mensonges, ses manipulations et sa domination. L’espèce humaine ne sortira de la préhistoire, caractérisée par cette mentalité primitive, que lorsqu’elle éliminera ce que cette mentalité cause comme dégât : l’exploitation économique, la domination politique et l’aliénation idéologique de l’être humain par son semblable, pour, enfin, établir une société autogérée, libre et solidaire.

K. N.

kad-n@email.com

Notes

(1) Voir notamment la contribution «  La révolution inconnue », http://www.lematindz.net/news/25399-la-revolution-inconnue.html, et l’ouvrage de Voline, La révolution inconnue, à télé-décharger librement ici : http://entremonde.net/IMG/pdf/RUPTURE02-Livre.pdf

(2) Le même processus eut lieu en Algérie, par l’élimination de l’autogestion ouvrière et paysanne, à travers les « décrets de mars sur l’autogestion ». Bureaucratisation des comités d’autogestion avec de semblables conséquences : répression de la résistance des travailleurs, et chute de la production. Puis arriva la réforme dite Gestion « Socialiste » des Entreprises, en réalité l’établissement d’un capitalisme d’État, semblable à celui bolchevique.

(3) Voir David Porter, « Vision on fire », ouvrage qui sera présenté dans une des prochaines contributions.

Auteur
Kadour Naïmi

 




Rachid Oulebsir parlera de Si Mohand U Mhand samedi

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Conférence à Aokas

Rachid Oulebsir parlera de Si Mohand U Mhand samedi

Demain samedi 4 novembre, Rachid Oulebsir animera une conférence au centre culturel Rahmani Slimane, 14 h. Le thème ? « Le voyage de Si Moh U Mhand d’Alger à Tunis à Aokas ». 

Chercheur, éditeur et écrivain, Rachid Oulebsir a consacré déjà un ouvrage à ce mémorable voyage qu’avait fait Si Mohand u Mhand au début du siècle dernier.

 




Le blogueur algérien Abdelhakim Mahmoudi privé d’électricité (Vidéo)

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Après un séjour en prison

Le blogueur algérien Abdelhakim Mahmoudi privé d’électricité (Vidéo)

Le jeune blogueur algérien Abdelhakim Mahmoudi, plus connu sous le pseudonyme de Hakim DZ, qui anime une page Facebook “Antivirus”, est sorti de prison après y avoir passé plus de trois mois pour avoir osé critique le régime algérien.

Le jeune blogueur explique les larmes aux yeux, dans une vidéo poignante, partagée massivement sur les réseaux sociaux, qu’on lui a coupé tout bonnement l’électricité chez lui, pour probablement ne plus avoir accès à internet!

Au fait, on lui a carrément enlevé le disjoncteur! Il explique qu’il est depuis 14 jours, sans électricité; sans frigo, sans lumière et sans connexion internet bien évidement.

Une sorte de vengeance que les autorités (lesquelles?) lui infligent, et ce, malgré, explique-il « qu’il a payé pour quelque chose qu’il n’a pas commise ». « Je n’ai rien fait. Je me suis juste exprimé, j’ai dit mon opinion. C’est tout ce dont je suis coupable (…) Je veux vivre, laisser moi vivre. Cet acharnement m’est insupportable », pestait le jeune blogueur.

Que reste-t-il à ce pouvoir pour atteindre l’infamie absolue ? Après avoir bâillonné la presse algérienne, fermé la chaîne de télévision KBC, laissé mourir le  journaliste Mohamed Tamalt, emprisonné sans jugement l’autre journaliste Saïd Chitour. Après avoir embastillé  Slimane Bouhafs et les jeunes blogueurs Merzoug Touati (qui est dans un état critique depuis qu’il a entamé une grève de la faim), Adel Ayachi et Tijani Benderrah, le régime, ne sachant plus comment faire taire les voix dissidentes, s’attaque aux libertés les plus élémentaires des citoyennes et citoyens algériens: celle de s’exprimer ! Et toute honte bue, ses porte-voix s’en vont clamer que la liberté d’expression est respectée et protégée par la Constitution !!! Voire…

 

Auteur
H.K

 




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