12 mars 2025
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De quoi la diplomatie de Messahel est-elle le symptôme ?

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Terrorisme

De quoi la diplomatie de Messahel est-elle le symptôme ?

Le ministère des Affaires étrangères a organisé, mercredi 25 octobre 2017, la première réunion régionale du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur les liens entre le terrorisme et le crime organisé transnational, co-organisée par l’Algérie et les Pays-Bas.

Rappelons d’emblée que l’Algérie et le Canada coprésident, au sein du GCTF, le Groupe de travail sur le renforcement des capacités dans la région Afrique de l’Ouest qui encourage la coopération régionale et internationale et qui offre aux experts la possibilité de discuter des lacunes en matière de renforcement des capacités propres à la région sahélienne et d’identifier des solutions. Parmi les domaines d’intérêt actuels de ce groupe de travail figure la mise en œuvre du Mémorandum de Rabat sur les bonnes pratiques pour une pratique antiterroriste efficace dans le secteur de la justice pénale , notamment les bonnes pratiques relatives à la criminalisation des activités terroristes et l’utilisation de cadres juridiques pour promouvoir la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Selon le ministère des Affaires étrangères, cette réunion du GCTF vise la rédaction d’un mémorandum de bonnes pratiques, qui sera soumis pour approbation à l’occasion de la prochaine réunion ministérielle du GCTF, prévue en septembre 2018. Le chef de la diplomatie Messahel qui est si prompt à flatter l’Union africaine (UA), n’intègre pas l’analyse multiscalaire dans ses déclarations : il a souligné, dans ce sens, que « la résolution 1373 du Conseil de sécurité avait d’ailleurs établi, en 2001 déjà, un lien entre le terrorisme et le crime organisé transnational », alors que la convention de l’Organisation de l’Unité africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme » adoptée le 1er juillet 1999, a mentionné les « liens croissants entre le terrorisme et le crime organisé, notamment le trafic illicite des armes et des drogues, et le blanchiment de l’argent ». A défaut d’arguments combinant plusieurs échelles d’analyses, le ministre se lance dans les grands discours qui sonnent creux empreints de moralisme suranné et convoquent des textes internationaux pas appliqués, par celui-là même qui s’en revendique.

La fonction de ministre des Affaires étrangères ne tient qu’aux desiderata du régime politique algérien. À l’heure de l’austérité, le ministère des Affaires étrangères invite des experts et des chercheurs étrangers à prendre la parole pour affirmer sans vergogne que l’Etat algérien et ses institutions sont forts et disposent de plus de dix ans « d’expérience ‘’en matière de lutte contre le terrorisme. Si le régime politique algérien entend partager son expérience de la lutte contre le terrorisme avec les pays membres du GCTF (dont le Maroc ), il n’en demeure pas moins que le mémorandum de Rabat mentionne notamment que les États sont encouragés, ‘’mais sans y être obligés, à partager avec le Groupe de travail leurs expériences en rapport avec les pratiques ‘’ en matière de lutte contre le terrorisme qui doivent reposer sur un système de justice pénale fonctionnel ‘’capable de connaître des infractions criminelles ordinaires tout en protégeant les droits fondamentaux des accusés.’’

Le ministre des Affaires étrangères a rappelé également lors de cette réunion ‘’la nécessité de parvenir à une définition commune du terrorisme, plaidant pour un renforcement des instruments nationaux, régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational. ‘’ Encore faut-il que ce dernier ait lu les travaux de l’Union Interparlementaire (UIP) ? La 134ème Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP), tenue à Lusaka (Zambie) ,le 23 mars 2016, a adopté par consensus une résolution intitulée ‘’ Terrorisme : la nécessité de renforcer la coopération mondiale pour endiguer la menace qui pèse sur la démocratie et les droits de l’homme’’. Dans cette résolution, l’UIP constate que ‘’le terrorisme ne fait l’objet d’aucune définition universellement admise au plan international’’ et estime’’ que cette lacune n’est pas un obstacle à l’action concertée de la communauté internationale pour lutter contre les activités et organisations terroristes, dès lors que les Etats disposent dans leur législation de définitions claires et précises des actes de terrorisme qui soient conformes aux définitions des conventions et protocoles internationaux sur la lutte contre le terrorisme adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU et répriment ces actes.‘’ De plus, la lutte contre le terrorisme ne relève pas seulement du ministère des affaires étrangères et de la défense : les instruments de combat contre le terrorisme relèvent également du ministère de la justice et du ministère de l’intérieur. Il est important de noter que les termes ‘’terrorisme » et ‘’extrémisme’’ ont été introduits dans le préambule de la constitution algérienne. Le dossier du terrorisme est un dossier transversal, qui implique la coordination de tous les départements ministériels. Le rapport intitulé ‘’Libya’s Terrorism Challenge Assessing the Salafi-Jihadi Threat’’ publié en Octobre 2017 par le centre de recherche « Middle East Institut » basé aux Etats-Unis ,s’inscrit dans ce sens :il est mentionné dans cette étude que le gouvernement algérien a placé plus de troupes le long des frontières avec la Libye pour empêcher l’entrée des combattants jihadistes. Mais ces groupes de soldats seuls ne peuvent pas combattre les vulnérabilités situées sur la frontière. Par exemple, les membres d’AQMI en Algérie sont toujours capables de coordonner avec des membres comme ‘’Jama’at Nasir al-Islam wal Muslimin’’ en Libye. A cause de la faible gouvernance et des frontières poreuses, Daech en Libye a même été en mesure de préparer des opérations.

Pour conclure, la diplomatie demeure un immense chantier à accomplir, alors que la politique étrangère est continuellement sujette à des tensions extrêmes.

Enfin, le ministre qui reçoit les lettres de créances en lieu et place du président de la République saura-t-il redonner les lettres de noblesses à la diplomatie ? A l’instar de celle de l’Union européenne, la politique étrangère de l’Algérie doit se déterminer en fonction de ses propres intérêts, en toute indépendance, et non pas en rapport de ce que prononceront ses alliés. La politique étrangère de l’Algérie doit être composée de trois piliers : défense, développement et diplomatie (les trois D). Il n’y a pas de place pour la politique politicienne. Il s’agit de mobiliser les citoyens et parmi eux les dirigeants de demain, sur l’utilité pour le pays, d’être présent au premier front de défense du territoire car l’ambivalence n’est pas sa place et la sécurité du territoire est indivisible. Les faits sont têtus. Le régime politique algérien s’est malheureusement donné pour but de créer une piètre diplomatie. Le ministre Abdelkader Messahel est un bon ‘’globe-trotter ‘’, mais un ministre approximatif.

D’ailleurs, ce ministère est bien parti pour battre le record des voyages pris en charge par le contribuable, sans considérer l’effet produit par tous ces trajets en avion (sans escale).

Un bilan désastreux en termes de gabegies et de facture payées par le peuple. Une diplomatie algérienne éreintée, absurde à force d’irréalisme. Parmi les événements majeurs du mois de novembre, le Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité. Le ministre Messahel va-t-il participer pour la première fois à la quatrième édition de ce forum qui se tiendra à Dakar (Sénégal) les 13 et 14 novembre 2017 et qui sera cette année consacrée aux nouveaux enjeux stratégiques du continent, avec pour thème ‘’ Défis sécuritaires actuels en Afrique : pour des solutions intégrées ‘’ ? Insérée dans une région qui n’en finit pas de vouloir se construire, l’Algérie évolue dans un contexte géopolitique régional instable, que des acteurs majeurs forgent aujourd’hui à partir de leurs intérêts. Selon les travaux publiés par l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) de Paris, le régime politique algérien illustre l’exemple d’une puissance diplomatique réduite à l’échelle du continent. Le régime tente de fructifier sa participation dans les organisations diplomatiques et militaires régionales, et continentales traditionnelles (UA, dialogue méditerranéen de l’OTAN, etc.). Cependant, il n’assume pas de manière efficace la responsabilité d’un tel type de puissance à l’échelle continentale. En effet, le régime politique algérien tente de développer sa politique d’armement ainsi qu’une politique de sécurité dans le Sahel, tout en poursuivant paradoxalement un principe refusant à l’armée d’intervenir à l’extérieur de ses frontières. Dans la région l’Algérie ne saurait redéfinir son influence, qu’à travers une diplomatie sahélienne au service du développement.

Auteur
Salah Benteboula, géographe

 




L’Algérie condamne la frappe aérienne « criminelle »

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Bombardement de Derna en Libye

L’Algérie condamne la frappe aérienne « criminelle »

L’Algérie a condamné mercredi, « avec force » la frappe aérienne « criminelle », menée lundi par des avions non identifiés contre la ville de Derna en Libye, réitérant son appel à « un dialogue inter libyen inclusif ».

« Nous condamnons avec force la frappe aérienne criminelle menée lundi 30 octobre 2017, par des avions non identifiés, contre la ville de Derna, à l’est de la Libye, et qui a fait de nombreuses victimes parmi les civils dont des enfants », a déclaré à l’APS, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Ben Ali Cherif .

« Nous présentons aux familles des victimes et à leurs proches ainsi qu’au peuple libyen frère et à son gouvernement, nos sincères condoléances et leur exprimons notre solidarité et notre vive condamnation de cet acte ignoble contraire aux valeurs humaines et morales », a-t-il souligné.

« L’Algérie qui a toujours appelé à un dialogue inter libyen inclusif et au rejet de la violence, et qui a fortement soutenu le processus du dialogue national sous le parrainage de l’Organisation des nations unies, considère que

ces agressions sont inacceptable quelle que soit leur origine, car elles ne font qu’aggraver la situation et entravent les efforts pour un règlement pacifique de la crise en vue de préserver l’unité et la souveraineté de la Libye », a-t-il affirmé.

Auteur
APS

 




Festivités du 1er novembre et remise symbolique des clefs des 2400 logements

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Tiaret:

Festivités du 1er novembre et remise symbolique des clefs des 2400 logements

À l’occasion du 63e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, le wali de Tiaret, M. Bentouati Abdessalam a présidé aujourd’hui mercredi, à la Maison de la culture Ali Maâchi, une cérémonie de remise symbolique des clés des logements de type public locatif au chef-lieu de wilaya au profit des 2400 bénéficiaires.

Dès les premières heures de la journée, la maison de la culture Ali Maâchi, a connu une foule impressionnante la majorité ont dû croire qu’il s’agit d’une cérémonie de remise des clefs de la totalité des bénéficiaires.

Pendant qu’une poignée de bénéficiaires a reçu des clés dans la joie des mains des autorités locales, beaucoup d’autres s’interrogeaient sur le tirage au sort et la remise effective des clefs.

Lors de la réouverture de l’antique Aïn Djenane et l’inauguration de la stèle qui porte les noms des martyrs de la région, le wali de Tiaret s’est prononcé sur la question devant la presse locale, promettant que la levée de l’entrave ne tarderait que quelques jours.

Dans le même sillage, le chef de l’exécutif a précisé qu’une autre liste sera affichée en ce mois de novembre qui totalise quelques 1000 logements et que la distribution d’un nouveau quota de logements constituait « un signal fort de la poursuite du programme à travers l’ensemble des communes de la wilaya de Tiaret conformément au planning arrêté en août dernier.

En effet, un calendrier de distribution dans le chef-lieu de wilaya a été arrêté par le chef de l’exécutif en août dernier, soit 1000 logements en octobre, 1420 en novembre et 1250 en décembre, ainsi que l’éradication de la cité préfabriquée de « Volani » et la cité « Zabana », croit-on savoir à la lecture d’un communiqué émanant du cabinet du wali en août dernier.

Cependant, vu la cadence avec laquelle les travaux sont menés dans les chantiers qui abritent ces logements, il faut attendre encore quelques mois pour que ces logements sociaux soient fin prêts à la distribution.

Auteur
Khaled Ouragh

 




Lahouari Addi parlera du « nationalisme arabe radical »

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Conférence à Oran

Lahouari Addi parlera du « nationalisme arabe radical »

Une conférence sera organisée par le CEMA le dimanche, 5 novembre 2017]

« L’expérience du nationalisme arabe radicale ». Elle sera animée par 

Pr. Lahouari Addi
Politologue
Institut d’Études Politiques, Lyon

Le débat sera modéré par Dr. Mansour Kedidir, politologue, Chercheur associé, CRASC

La conférence sera suivie d’une vente-dédicace du dernier ouvrage de Lahouari Addi, intitulé « Le nationalisme arabe radicale et l’Islam politique: Produits contradictoires de la modernité »

À 14h00, le dimanche 5 novembre 2017
CEMA, Cité du Chercheur (ex-IAP), Université d’Oran 1

 




Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

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Le MAK-Anavad répond à ses détracteurs :

Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

Dans un communiqué qui nous est parvenu, le MAK Anavad répond aux nombreuses critiques dont il a fait l’object suite à sa participation à la Fête de l’Humanité. Le communiqué est ci-après : 

« Suite aux déclarations « indignées » de certaines personnalités politiques françaises dont l’ex-député du Gard, M. Bernard Deschamps et le directeur du journal l’humanité M. Patrick Le Hyaric, par rapport à la présence du MAK-Anavad à la Fête de l’Humanité (15-17/09/2017) nous tenons à faire cette mise au point. Trois personnages, visiblement actionnés par les éditorialistes antikabyles du site « Algérie-Patriotique » qui est l’émanation d’un clan actuellement en déconfiture, au sommet du régime algérien, se sont relayés pour désinformer l’opinion sur notre mouvement qu’ils accusent d’être d’extrême droite. Ces déclarations diffamatoires sur lesquelles un avocat est en train de plancher, sont une infamie en elles-mêmes.

Le MAK-Anavad, mouvement populaire, souverainiste et pacifique, n’émarge pas aux extrêmes.

Le MAK est né en réaction au bain de sang perpétré en Kabylie par les militaires algériens en 2001. Il est d’essence populaire et pacifique. Il est l’une des références mondiales de la lutte des peuples pour leur droit à l’autodétermination. Ses déclarations sont publiques et tout le monde peut les consulter soit sur makabylie.info, soit, depuis 2010, sur siwel.info. Nous mettons au défi quiconque de trouver la moindre déclaration s’apparentant à l’extrême droite.

Son président Mas Ferhat Mehenni, membre fondateur de la première Ligue algérienne des droits de l’homme(1985), ayant chanté l’Internationale et Che Guevara en kabyle, a été honoré par le prix GUSI-Foundation pour la paix. Il a été emprisonné à douze reprises pour ses opinions par la dictature algérienne de 1976 à 1987, sans que la répression entame sa détermination, ses convictions et ses valeurs de paix et de dignité humaines. Son fils a été assassiné en France par le régime algérien que ces accusateurs défendent, sans qu’à ce jour, la lumière soit faite sur ce crime odieux.

Le qualifier d’extrême droite, au motif qu’il a effectué en 2012 une visite en Israël, relève de l’antisémitisme primaire. Avant de rencontrer les autorités israéliennes, reconnues par la France, il a été l’invité de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Assemblée Nationale française et de bien d’autres personnalités politique de France et du monde.

Il aurait bien aimé être reçu par les pays arabes, y compris par les Palestiniens, mais aucun d’entre eux n’a accepté de le faire jusqu’ici.

Monsieur Deschamps évoque la volonté d’indépendance de la Kabylie comme un mal absolu. Au diable le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour les Kabyles ! Est-ce ainsi que de pseudos communistes ternissent l’image du PCF ? Cela ne risque-t-il pas de rappeler à celui-ci les positions anti-indépendantistes des années 30-40 du siècle dernier, avant la guerre d’Algérie ?

Ou encore, parce qu’en tant que peuple civilisé, les Kabyles qui refusent d’aller vers la guerre, n’auraient-ils jamais le soutien de Bernard Deschamps ? Colonialiste va ! Cela ne nous étonne pas, de la part d’un membre de la FNACA, proche de l’extrême droite. Nous qui sommes proches de la gauche universelle, interpellons le PCF sur la présence dans ses rangs d’un Deschamps fricotant avec l’extrême droite !

S’agissant d’un certain Boualem Snaoui, candidat malheureux du Front de gauche aux élections européennes, poursuivi déjà pour antisémitisme en France, ne mérite aucun crédit. Lui qui a joint sa voix à celle des loups d’Alger et de France contre nous, n’est autre qu’un Kabyle qui se renie et qui s’est égaré dans un lacis idéologique auquel il ne comprend strictement rien. Au mieux, il évoque un aliéné politique.

Monsieur le Hyaric qui, de son côté, se montre moralisateur en trouvant inadmissible que nous remettions en cause les sacrifices de ceux qui sont morts pour l’indépendance de l’Algérie. Il est bon de lui rafraîchir la mémoire.

Nous sommes des anticolonialistes invétérés. Et c’est parce que nous sommes tels que nous ne faisons que prolonger le combat de nos aînés. Après l’indépendance de l’Algérie qui s’est avéré un désastre humain, politique, socio-économique et culturel, il est temps d’en finir avec l’héritage colonial qu’est l’Algérie elle-même. Oui, l’Algérie est l’enfant monstrueux de la colonisation dont nous devons, en tant que nation kabyle, nous défaire. C’est notre droit souverain. Ce n’est pas du séparatisme, c’est de la libération nationale au sens noble du terme, bien plus noble que la guerre d’Algérie puisque, contrairement à celle-ci, nous ne recourons à l’usage d’aucune violence militaire.

Nous nous sommes demandé quel lien y a-t-il entre les trois intervenants : Ils sont tous les trois membres de commissions pro-palestiniennes. C’est noble de leur part de vouloir défendre un peuple qui se bat pour sa liberté. Toutefois, leur position contre la Kabylie est en contradiction totale avec celle qu’ils adoptent en faveur de la Palestine. Et là, nous sommes en droit de les renvoyer à leur propre conscience s’ils en ont une. En quoi la cause palestinienne est-elle plus légitime que la cause kabyle ? Chiche ! Qu’ils argumentent ! Nous les défions de nous rencontrer dans un débat public sur ce sujet.

Au passage, nous n’oublions pas de leur faire remarquer qu’opposer des peuples entre eux, alors que tout porte à les rapprocher, est simplement criminel de leur part.

Enfin, nous ne laisserons pas M. Le Hyaric nous accuser de tromperie sur la marchandise. Le MAK a tenu un stand à la fête de l’Humanité pendant sept ans d’affilée, de 2004 à 2010, sans que cela ne soulève l’indignation du PCF. A la veille du dépôt du Mémorandum kabyle à l’ONU, nous avons jugé utile de retourner à la Fête de l’Humanité et nous avons loué un stand dédié à la Kabylie au nom des Amis du Réseau-Anavad. Il n’y a eu aucun camouflage de notre part.

En les voyant s’étonner de notre présence au village international, nous aussi, nous nous demandons, comment se fait-il que M. le Hyaric ne réagisse pas contre ceux qui ont traité une de ses journalistes de « plumitive », en l’occurrence Mme Zohra Moussaoui, au motif qu’elle a eu les arguments nécessaires pour justifier la présence du stand du MAK à cette fête ? Au lieu de défendre son personnel, il se met du côté de ceux qui l’insultent. Drôle de sens des responsabilités !

Les gestionnaires du site internet Algérie-patriotique, derrière lequel se cachent des enfants de généraux tortionnaires et criminels, dans leur besoin de regagner une parcelle de pouvoir perdue au sommet de la mafia, ont cru bon d’actionner ces trois personnages pour que, eux, renégocient leur place au sein du sérail à Alger. Leur objectif est de se montrer plus nationalistes que Salah Gaid, Tartag et Said Bouteflika. Piètre manœuvre à travers laquelle, ce faisant, ils essaient de compromettre la présence du MAK-Anavad, l’année prochaine, à ce même rendez-vous. Nous y postulerons l’année prochaine également. En cas de refus, la communauté kabyle très dense dans le 93 se mobilisera lors des prochaines échéances électorales contre tous ceux qui se dressent contre le droit du peuple kabyle à son autodétermination.

La Kabylie aura son indépendance, un jour ou l’autre. L’Histoire condamnera tous ceux qui se mettront en travers de son chemin de liberté.

Exil, le 01/11/2017

Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 

 

 

Auteur
Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 




Cette mal aimée !

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L’administration publique algérienne

Cette mal aimée !

Lorsque le secrétaire général du FLN, le docteur Djamel Ould Abbès, haranguant toute la classe politique et aussi les téléspectateurs de la chaîne Ennahar-Tv, annonce, fier comme Artaban, que « oui, l’administration soutient le FLN et celui-ci la soutient », les partis qui sont dans la course électorale ont toutes les raisons de se sentir offusqués et même blousés.

Une telle déclaration, grave au demeurant, est de nature à donner du grain à moudre à tous ceux qui, dans l’opposition, continuent de dénoncer les dépassements de l’administration au prétexte que cette dernière « rejettent des listes concurrentes à celles des partis au pouvoir pour leur permettre de contrôler les futures assemblées locales ».

Ce sont des aspects comme ceux-là qui donnent l’image d’une administration mal aimée, dans toutes ses composantes, qu’elles relèvent des services centraux ou ceux dits déconcentrés.

Ceci étant dit, pour le commun des citoyens, l’administration, en l’état, reste un labyrinthe de ruelles sinueuses, emmêlées, tortueuses, où il ne fait que se heurter à des difficultés d’accueil, au manque d’information, à la complexité des procédures, à l’inertie des responsables, à l’impéritie des agents et, pour couronner le tout, l’abus d’autorité et l’inapplication du droit.

Ce n’est pas, bien évidemment, une tare spécifiquement algérienne car, réellement, quelle est cette société qui peut se vanter d’avoir une administration parfaite ?

Partout dans le monde, les relations administration-citoyens se caractérisent pas des hauts et des bas, mais le plus significatif, c’est la régularité de la courbe : elle ne doit pas traduire un état de mauvaises relations. Evoquer ces mauvaises relations, ce n’est pas faire le procès des services publics ; cela signifie tout simplement qu’il faut mettre le doigt sur une réalité amère, vécue par le commun des algériens, difficilement évitable, produit normal de tout appareil bureaucratique : l’administration fonctionne mal, au point où parfois, elle dessert plus qu’elle ne sert.

En théorie, elle est supposée être au service de l’intérêt général, soucieuse du respect du droit, n’ayant pour buts que ceux consistant à remplir, convenablement, les missions qu’on lui assigne, notamment les missions de service public.

Dans la réalité, l’administré qui se présente à elle, a l’impression d’être livré à son propre sort ou, pis encore, d’être l’intrus qui dérange les responsables  « qui n’ont pas que ça à faire ! », c’est-à-dire se préoccuper de lui et de son devenir. Et, quand quelqu’un daigne enfin l’écouter, il doit, au mieux, administré qu’il est, improviser un bref exposé afin de justifier sa présence dans les couloirs de l’administration.

Dans ce cas précis, il n’est pas à l’abri d’entendre une réponse lui signifiant  « de revenir plus tard, l’heure étant, par exemple aux préparatifs des élections locales ». En réaction, l’administré peste contre l’Etat ; il se trompe de cible, en réalité, c’est à l’administration qu’il a eu à faire et d’où, il est reparti bredouille !

Oui mais posons-nous la question de savoir pourquoi cet administré est reparti bredouille ? C’est peut-être aussi de sa faute lui qui ignore tout des procédures administratives en usage, des jours de visite et qui, peut-être, ignore même la structuration de sa propre commune.

Ceci étant dit, on présente, toujours, l’administration comme le bras de l’Etat, mais on ne doit pas perdre de vue que c’est un bras qui dispose, en réalité, d’une autonomie voisine de l’indépendance. En plus l’administration, c’est la réglementation appliquée dans toute sa rigueur.

L’administré quant à lui est censé ne pas ignorer la loi. D’ailleurs, tous les textes juridiques, du plus important à la simple circulaire, sont élaborés, pensés, réfléchis et discutés dans les sphères de l’administration et ne peuvent, conséquemment, échapper aux avis, observations et amendements de celle-ci, avant d’arriver à leur approbation.

A coup sûr, le rôle de l’administration est loin d’être négligeable ! L’administration est omnipotente et omniprésente, dans la vie du citoyen, dans la vie tout court. Elle reste incontournable et les services publics qu’elle assure représentent l’essentiel.

En parlant des services publics, s’ils ont une raison d’être, c’est bien sûr, celle consistant, majoritairement, à fournir des prestations aux citoyens mais lorsque celles-ci présentent de défaillances, elles deviennent, fatalement, un ensemble de désagréments et surtout d’illusions pour eux.

Conséquemment, un mur d’incompréhension s’installe entre l’administration et les administrés et le fossé se creuse davantage

On ne veut plus de cette administration fondée sur l’autoritarisme, sur le repli, le clientélisme et où s’entremêlent des notions confuses d’intérêt général, intérêt public, ordre public ou intérêt du service.

L’administration, depuis 1962, continue d’apparaître comme opaque, énigmatique et inhumaine pour les citoyensElle leur est, de leur point de vue, injuste, contrairement à ceux, une minorité,  « qui ont leurs entrées » et qui par des pratiques condamnables, faut-il le rappeler, arrivent à tous les coups, à se faire entendre, et à concrétiser leurs demandes, dont certaines sont à la limite de la légalité.

Là, il faut le dire et le dénoncer : qu’un responsable sait qu’il peut, en toute impunité défier la règle de droit pour lui supplanter ses propos critères et apporter à ses connaissances  « son petit coup de pouce  » est tout simplement intolérable, mais malheureusement usité dans l’administration telle qu’elle est pratiquée dans nos contrées d’ici-bas. Et n’importe quel citoyen peut citer une foultitude d’exemples du genre, pour accréditer cette affirmation et justifier son désamour de l’administration. Il va sans dire que cette façon de faire est, heureusement, circonscrite à quelques cas et qu’elle ne concerne pas toute l’administration, encore moins l’ensemble des agents qui y officient.

Mais le danger est là. L’Etat peut décider des projets les plus ambitieux, donner les instructions les plus louables, signer les textes les plus audacieux et se rendre compte que son appareil d’exécution est atteint de paralysie, de bureaucratie, et ne répond pas aux objectifs assignés.

Que faut-il faire en pareil cas :

  1. déplacer les responsables, en nommer d’autres plus compétents, oui, peut-être,
  1. faire tourner les agents plus au moins confrontés à ces risques, les permuter, peut constituer une solution,
  1. ou refuser à admettre de telles situations, qui comme affirmé supra, concernent peut-être des cas isolés.

Et combien même il n’existerait que quelques cas rares, il faut se garder de les qualifier d’insignifiants. On doit, au contraire, les considérer comme une tumeur qui risque de gangréner, à terme, tout l’appareil administratif. On ne doit pas amplifier, outre mesure, le sujet au point de le noyer dans l’immense problématique de la réforme du service public, concept encore à la recherche de sa propre définition. Mais dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, c’est quelque part, vouer à l’échec, toute volonté de progresser !

La solution, en tous les cas, ne doit pas consister dans la création d’un Ministère Chargé de la Réforme du service public, budgétivore, inutile, qui ne servirait qu’à donner des postes aux fils de et à recycler un personnel en panne d’idées ! Et monsieur Ahmed Ouyahia est averti lui qui réfléchit selon certaines indiscrétions, à remanier son gouvernement en passant par le regroupement de certains départements, voire en créer de nouveaux.

Et puis que pourrait faire un tel ministère, dans l’immédiat, sachant, comme l’expérience l’a démontré, que le mauvais accueil de l’administré, le manque de transparence des décisions administratives…, en un mot, tous ces aspects négatifs ne nécessitent ni lois, ni décrets, ni des réformes décidées à partir du palais du gouvernement, pour être supprimés ou tout au moins atténués ? En clair, ce que désire le citoyen, ce n’est pas tant un nouveau ministre fut-il, celui chargé de la réforme du service public, mais une administration, centrale et locale, respectueuse du droit, transparente, humaine et qui fait de la  « démocratie participative  » son crédo. Une administration efficace, comme celle qui va éviter à l’administré des déplacements dans sa commune d’origine pour se faire établir  « un acte de naissance authentifié ».

Le ministre de l’intérieur et des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui a tant fait pour moderniser l’administration publique, a cru bien faire en rendant destinataires les walis d’une instruction leur demandant de sévir contre les retards des agents lesquels, désormais, doivent se vêtir plus décemment et surtout porter une cravate, pour mieux servir !

Est-ce que ce type d’initiative peut contribuer à améliorer les choses ?

En fait, chaque département ministériel doit recenser, à travers une structure ad-hoc, tout ce qui préjudicie aux relations administration-citoyens dans le but de leur amélioration et leur perfectionnement ; cette structure pourrait fixer des délais raisonnables pour le traitement des dossiers, améliorer les prestations aux usagers, simplifier les procédures, éviter celles qui sont inutiles, réduire les pièces du dossier, affecter la ressource humaine qu’il faut, là où il faut.

De plus, et dans la mesure où les réformes exigées pour améliorer les services publics dans le secteur de la santé ne sont pas les mêmes que celles exigées dans celui des travaux publics, des transports, ou des impôts, chaque ministère doit chercher l’amélioration de ses propres services, sans attendre la réforme de l’administration dans son ensemble ou plus encore, ce qui a émané comme  « mesure novatrice» du type observatoire du service public.

Pour en finir d’un mot sur cette administration mal aimée, arrêtons-nous sur cette image de l’administration publique qui est présentée, à tort ou à raison, comme  « le premier Parti du pays ». Les tenants de cette affirmation, par calcul politique ou politicien, avancent cette théorie pour justifier leur positionnement à quelques jours des élections locales au motif de  « l’administration qui roulerait pour les partis du pouvoir ».

Cette dernière s’en défend et se fait fort de le prouver réaffirmant sans cesse les principes d’équité et de neutralité qui président à son action, même si, ni le premier ministre encore moins le ministre de l’intérieur et des collectivités locales n’ont réagi aux propos du docteur Djamel Ould Abbès, estimant sans nul doute qu’’ils n’engagent que leur auteur » ! Quoique.

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, quelques jours auparavant, avait réfuté toute complicité de l’administration en prenant exemple sur son propre parti, le RND, qui s’est vu retirer 549 candidatures dont seulement 50 ont pu être rétablies après saisine de la justice. Que vaut, présentement, sa démonstration après la sortie du SG du FLN ?

Comment dès lors mobiliser l’électorat le 23 novembre prochain et, surtout, comment éviter le taux d’abstention record enregistré lors des dernières législatives, quand on a la conviction que les jeux sont faits à l’avance ?

C’est le sentiment qui prévaut chez beaucoup d’Algériens qui ont suivi et écouté le SG du FLN soutenant à la manière d’Amar Saâdani du temps de sa superbe, que « l’administration, c’est l’Etat et l’Etat, c’est le FLN ! ».

Un véritable coup de poignard dans le dos des milliers de commis de l’Etat qui œuvrent à la neutralité et à l’équité de l’administration, en toutes circonstances et en tous lieux !

 

Auteur
Cherif Ali

 




Puisse l’Algérie devenir une Bejaia

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Nour-Eddine Boukrouh :

Puisse l’Algérie devenir une Bejaia

La « marche de la dignité » qui s’est déroulée dimanche 30 octobre à Béjaïa pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures en matière d’investissement privé est une manifestation de la conscience civique montrant ce que pourrait être l’Algérie si elle était partout animée de l’esprit de citoyenneté.

Elle aurait été une nation au lieu d’une juxtaposition de douars indifférents au sort les uns des autres ; un Etat de droit au lieu d’un pouvoir soumis aux intérêts d’un clan ; une administration impartiale au lieu d’un régime de faveurs pour les uns et une course d’obstacles pour les autres ; un pays de liberté au lieu d’un camp de concentration régenté par un homme malade instrumentalisé par son entourage.

La notion de citoyenneté recouvre de multiples qualités indissociables que le pouvoir a réussi à séparer et à opposer les unes aux autres : celle de travailleur, de syndicaliste, d’homme d’affaires, d’étudiant, de militant politique, d’élu, d’intellectuel, d’électeur, etc. Les manifestations et les marches ont toujours été compartimentées, mettant un grand soin à isoler les luttes syndicales et sociales des revendications politiques et citoyennes.

Les Algériens ne sont autorisés à revendiquer que ce que le pouvoir considère comme « yadjouz ». Une fois encore, il va déployer l’art de diviser pour régner en faisant croire à une agitation limitée à une région à l’instigation d’un homme d’affaires au service d’ambitions politiques « inavouées » ou de « l’étranger ». Cette vieille recette machiavélique est bien usée, et il est temps de lui opposer un réflexe de solidarité national. Pour se tirer d’affaire, le pouvoir donne à chaque fois à choisir entre lui et l’indépendantisme supposé de la Kabylie, comme il l’a fait avec l’islamisme hier.

Persister à se méfier de ce qui vient de la Kabylie et continuer à voir dans chacune de ses convulsions non pas une indignation légitime et courageuse devant l’injustice et les abus de pouvoir mais un complot contre l’unité nationale, est un signe d’aveuglement et d’infantilisme. Penser globalement implique d’agir localement, autant que les petits ruisseaux font les grands fleuves et les grains de sable les grands déserts.

Il y a danger à laisser une région se débattre toute seule en pensant que sa cause est locale. C’est la meilleure manière de la jeter dans les bras du désespoir. Il vaut mieux s’unir pour chasser le pouvoir et garder la Kabylie dans une Algérie démocratique car ce qui est vérité en-deçà de « Yemma Gouraya » n’est pas mensonge au-delà. Les libertés et la dignité des Algériens sont partout bafoués et leurs intérêts piétinés par un pouvoir sans vision ni boussole.

Auteur
Nour-Eddine Boukrouh

 




Huit morts dans un attentat à New York

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Le premier depuis 2001

Huit morts dans un attentat à New York

Le chauffeur d’une camionnette a fauché des cyclistes et des passants mardi à Manhattan, faisant huit morts –dont six étrangers– et 11 blessés, dans le premier attentat meurtrier à New York depuis 2001.

Parmi les huit personnes décédées, on compte cinq Argentins et une femme de nationalité belge, ont indiqué les autorités respectives des victimes, depuis Buenos Aires et Bruxelles.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a rapidement qualifié cette attaque, le jour de la fête d’Halloween, d' »acte lâche de terrorisme », sans parler de jihadisme. Le président américain Donald Trump a lui évoqué sans attendre l’organisation Etat islamique (EI), et ordonné un renforcement du contrôle des étrangers souhaitant entrer aux Etats-Unis.

« Etre politiquement correct, c’est bien mais pas pour ça », a tweeté mardi soir le président.

Plusieurs médias ont indiqué que le chauffeur de la camionnette, un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010, avait crié « Allah Akhbar » (« Dieu est grand ») en sortant de son véhicule.

Si la piste jihadiste était avérée, ce serait la première fois que Donald Trump est confronté à un attentat de ce genre d’une telle gravité depuis son arrivée à la Maison Blanche.

« C’est une journée très difficile pour New York », a déclaré M. de Blasio sur les lieux de l’attaque, au sud-ouest de Manhattan, non loin du mémorial érigé en mémoire des victimes du 11-Septembre.

Le maire démocrate, qui joue sa réélection dimanche, a demandé aux New-Yorkais d’être particulièrement vigilants et de signaler toute anomalie.

– ‘Une cible depuis 2001’ –

« Nous savons depuis septembre 2001 que nous sommes une cible » mais « nous allons vivre nos vies et n’allons pas laisser le terrorisme l’emporter », a déclaré de son côté Andrew Cuomo, gouverneur démocrate de l’Etat de New York.

Il a annoncé des mesures de police renforcées dans la très touristique capitale financière américaine. La police a appelé toute personne détenant photos ou vidéos de l’attaque à les lui transmettre.

Le One World Trade Center, gratte-ciel érigé sur le site des tours jumelles détruites le 11 septembre 2001, devait être illuminé toute la nuit en rouge-blanc-bleu, en honneur de « la liberté et de la démocratie. » Et sur les réseaux sociaux, beaucoup se promettaient de ne pas céder face au terrorisme sous le mot-clef #NYCstrong (New York fort).

Les pompiers ont parlé de 11 blessés hospitalisés, dans un état « sérieux » mais pas critique. Trois Belges ont été blessés, a précisé Bruxelles.

Les cinq Argentins tués, originaires de Rosario (centre de l’Argentine), « fêtaient le 30e anniversaire de la fin de leurs études », selon un communiqué officiel de Buenos Aires.

La femme belge tuée, originaire de Roulers, visitait New York en compagnie de sa soeur et de sa mère.

L’identité du suspect n’a pas été diffusée par les autorités. La police a simplement indiqué qu’il avait 29 ans et qu’elle ne recherchait pas d’autre suspect.

– Suspect blessé et opéré –

Selon plusieurs médias américains, il s’agirait de Sayfullo Saipov, habitant dans le New Jersey (est), où la camionnette avait été louée. Il disposait d’un titre de séjour permanent, la « carte verte », et travaillait comme chauffeur pour Uber, selon le New York Times, en précisant qu’il avait déjà « été sous le radar » de la police.

La police a précisé qu’il avait été touché par balle au ventre et hospitalisé. Selon plusieurs médias, il aurait été opéré en soirée et son pronostic vital ne serait pas engagé.

Plusieurs dirigeants européens, à commencer par le Français Emmanuel Macron et la Britannique Theresa May, ont manifesté leur solidarité.

« Horrifiée par cette lâche attaque, mes pensées vont vers tous ceux qui ont été touchés, ensemble nous vaincrons le terrorisme », a tweeté la Première ministre britannique.

« J’exprime l’émotion et la solidarité de la France à New York et aux Etats-Unis », a déclaré pour sa part Emmanuel Macron, ajoutant dans un tweet: « Notre combat pour la liberté nous unit plus que jamais ».

L’attaque a eu lieu juste après 15H00 locales (19H00 GMT) le long de la rivière Hudson, où se pressaient de nombreux cyclistes et passants, par une belle journée ensoleillée, en cette période de la Toussaint où New York accueille toujours beaucoup de touristes.

– Défilé d’Halloween –

Beaucoup étaient déjà déguisés pour fêter Halloween et participer au grand défilé costumé qui se tient chaque année à Greenwich Village. Défilé qui a eu lieu plus tard comme prévu, mais avec des mesures de sécurité renforcées.

La camionnette a d’abord foncé sur la piste cyclable et le couloir de promenade qui longent la rivière Hudson, vers le sud, sur près d’un kilomètre, renversant cyclistes et passants, avant de percuter un bus de ramassage scolaire et d’être obligée de s’arrêter, a expliqué le chef de la police, James O’Neill.

Le chauffeur est alors sorti de son véhicule, armé d’un fusil à air comprimé et d’un fusil de paint-ball. Les policiers lui ont alors tiré dessus, et l’ont appréhendé.

Après la fusillade, de nombreux parents inquiets se sont précipités à la sortie des écoles du quartier.

« Je n’ai pas vu la fusillade, mais je suis arrivé 30 secondes après. Ca sentait les coups de feu. Il y avait un homme étendu par terre qui avait l’air d’avoir été touché, et un autre à coté de lui en train d’être arrêté, a raconté à l’AFP John Williams, âgé de 22 ans.

New York a connu plusieurs alertes terroristes depuis 2001, mais aucune n’avait fait de mort.

La dernière date du 22 mai, lorsqu’un ancien militaire avait lancé sa voiture sur un trottoir de Times Square – un des lieux les plus surveillés de la ville – tuant une jeune femme et blessant 22 autres personnes. L’enquête avait montré qu’il souffrait de troubles mentaux.

Le 17 septembre 2016, un jeune Américain d’origine afghane, Ahmad Rahimi, avait posé deux bombes dans le quartier huppé de Chelsea. Une seule avait explosé, faisant une trentaine de blessés légers. Un carnet où il citait Ben Laden et d’autres jihadistes avait été retrouvé sur lui lors de son arrestation.

« Nous ne devons pas permettre à l’EI de revenir ou d’entrer dans notre pays après les avoirs vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez! », a tweeté Trump après l’attaque.

 

Auteur
AFP

 




Ce régime a « trahi le serment donné aux martyrs de la révolution »

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Benyoucef Mellouk

Ce régime a « trahi le serment donné aux martyrs de la révolution »

Dans une déclaration rendue publique sur son compte dans les réseaux sociaux, Benyoucef Mellouk s’en prend au régime en des termes violents. L’homme lutte depuis plusieurs années contre les institutions qui ferment les yeux sur le dossier des faux moudjahidine et magistrats faussaires. 

Déclaration

« En ce 63eme anniversaire du 1er Novembre 1954, célébré avec faste comme à chaque fois par le régime qui a trahi le serment donné aux martyrs de la révolution et falsifié une histoire.
Ce régime corrompu qui m’a condamné dans ce qui est connue d’appeler « l’affaire des Magistrats faussaires, moudjahidines et corrompus » à 3 ans de prison en 1999 et 4 mois en 2010 pour divulgation de secrets et vol de documents confidentiels.
Depuis 1992, j’ai fait l’objet de 4 arrestations et de 2 incarcérations à el Harrach et Serkadji avec restrictions de mes droits civiques, interdiction de sortie du territoire National, radiation du poste de travail, interdiction de voter et des menaces à mon encontre.
Une cabale orchestrée depuis 26 ans par la mafia politico-judiciaires ou les magistrats sont juges et parties, et ses soutiens au sein des rouages de l’Etat et des Institutions publiques, Ministres, hauts cadres de l’Etat, les services de sécurité et l’armée.

Avec le silence complice de la Famille révolutionnaires.
En ce jour, je prends à témoin le peuple algérien dans toutes ses composantes et sa jeunesse en particulier et je clame haut et fort que ce régime d’injustice, de corruption et de mensonge doit rendre des comptes sur ses crimes portant atteinte à l’humanité de notre peuple, à l’économie de notre pays, à la mémoire de nos chouhadas, à la dignité et a l’avenir de nos enfants et je souhaite inchallah la disparition de ce régime.

Avec l’aide de Dieu Inchallah, Gloire à nos Martyrs, Vive l’Algérie.

Signé Benyoucef Mellouk, ex-Inspecteur général des affaires sociales au ministère des anciens Moudjahidine et ex-chef de service des affaires sociales et du contentieux au ministère de la Justice. »

Auteur
La rédaction

 




La seconde République tarde à naître

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Que nous inspire encore le 1er Novembre 54 ?

La seconde République tarde à naître

« Difficile de regarder le 1er Novembre dans les yeux« ! On ne peut guère apporter une contradiction soutenable à ce constat fait par notre confrère Chaouki Mechakra sur sa page facebook. En effet, les motifs ne manquent pas- la liste est fastidieuse et effrayante- pour justifier une sorte de « profil bas » que sont tentés d’adopter tous ceux qui ont encore une haute idée de ce que fut le 1er novembre 54, la Toussaint rouge, qui lâchera la bride avec le mors pour une longue épopée de sept ans et demi. Une épopée, vécue par les Algériens, en tant que guerre de Libération, avec ses morts, ses veuves, ses mutilés et torturés, et, du côté français, comme « événements » ou opérations de « maintien de l’ordre ». Le terme « guerre d’Algérie » ne fit son apparition dans le jargon médiatique et officiel français que bien récemment.

Sous le ciel où se passa cette guerre, la mémoire semble de plus en plus défaillir, le souvenir froissé, l’histoire officielle écrite pour légitimer le pouvoir en place, l’Etat-nation remis en cause par des mouvements générés par la « centrifugeuse » bureaucratique et jacobine, et l’espoir déchu de sa position naturelle, celle qui est censée faire de lui le moteur de la vie.

Plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre de Libération nationale, au terme de laquelle a été arrachée vaillamment l’indépendance du pays des mains d’une puissance coloniale membre de l’OTAN, les Algériens font une halte au milieu de mille interrogations et d’une masse de frêles espoirs. En 1954, notre peuple n’était armé que de cette volonté de se libérer d’un joug séculaire, quoi qu’il lui en coûtât. Soixante-trois ans après le déclenchement de la lutte armée et plus d’un demi-siècle d’indépendance, les Algériens se sentent légitimement en droit de procéder à un bilan sur la gestion du pays sur les plans politique, social, économique et culturel. Il ne s’agit nullement de se livrer à de chimériques et abjects règlements de comptes- dans un système global gagné par l’absurdité, où tout le monde a quelque part failli. Il s’agira plutôt de tenter de tirer les leçons qui pourraient aider à comprendre le présent et à dissiper, autant que faire se peut, les nuées opaques qui continuent d’assombrir le ciel algérien.

Malgré son caractère bref et expéditif, la déclaration du 1e novembre 1954 a tracé les grands traits des profondes aspirations du peuple algérien- libération de la patrie et fondation d’une république démocratique et sociale -que sont venus prolonger et consacrer les principes adoptés au congrès de la Soummam moins de deux ans après les coups de feu de la Toussaint. Que sont ces principes et ces espoirs devenus, cinquante-cinq ans après? Drivée au gré de l’équipe qui a vu son étoile poindre quelques mois avant l’Indépendance avec la force des armes, l’Algérie a été soumise à un système « socialiste » d’embrigadement, qui a cassé les ardeurs et les ressorts de la société. Ce système baignait dans une idéologie réductrice, celle de l’arabo-islamisme, qui a voulu annihiler les richesses culturelles et sociales du pays. Cette forme de « castration » psychologique, jointe à la rente pétrolière qui a vu son graphe monter en valeur exponentielle et ses clientèles monter en influence, a neutralisé, via le parti unique, toutes les énergies du pays et ses valeurs ancestrales basées sur le travail et la solidarité.

Du même coup, ce sont les valeurs de novembre même qui allaient progressivement être remises en cause, perverties et oblitérées. Tant que cela a été possible, on acheta le silence et l’acquiescement des populations avec une politique qui se vante d’avoir ses moyens, ceux de l’argent et de la corruption. Des concepts populistes et loin de la réalité du terrain furent scandés à la télévision, dans les journaux gouvernementaux (il n’en avait pas d’autres!) et même dans les livres scolaires: les Trois révolutions, l’illusoire équilibre régional et, bien entendu, le soutien des prix à la consommation ainsi que l’encouragement ‘ »involontaire » à l’exode rural. Le soutien des prix n’était pas, en fait, une illusion. C’était plutôt un cadeau empoisonné à une population qu’on invita à manger son blé en herbe. On créa le Sou El Fellah, non pour qu’il soit approvisionné par les agriculteurs, mais pour forcer ces derniers à s’y rendre et y faire leus achats; l’État, par la grâce de la manne pétrolière, leur a fait déloyalement concurrence et a soutenu les producteurs étrangers. Les conséquences immédiates furent l’abandon du travail de la terre et la naissance du trabendo qui fera convoyer des camions de sucre et de lait en poudre- soutenus par l’État généreux et populiste- jusqu’au Mali et Niger. Le mouvement continue aujourd’hui avec les carburants qui sortent vers les pays voisins. En tout cas, la situation que nous vivons en 2017 n’est pas totalement étrangère à ces errements « révolutionnaires ». On décida pour nous par un système de despotisme qui était loin d’être éclairé.

L’inculture générée par la gestion autoritaire du pays et la dévalorisation de l’École alimentera largement l’intégrisme religieux qui défiera la clandestinité et l’État à partir des universités dès le début des années 1980.

Si la spontanéité et le mouvement naturel de ce qui fut appelé la  »légitimité révolutionnaire » a eu des hauts et des bas dans certains aspects de la politique de développement- réalisation des infrastructures de base, nationalisation des hydrocarbures, une vigoureuse politique de la santé,…- il n’en a pas été de même avec le volet politique où toute forme de contestation a été brimée et interdite. Pour les jeunes qui ont vécu pendant les années 1970, la psychose et la hantise de la sécurité militaire sont encore présents aujourd’hui dans leur esprit.

La limite d’une politique volontariste, « néo-patrimonialiste », comme la nomment les sociologues, a été atteinte en octobre 1988. Même si les calculs qui ont présidé au mouvement relèvent, en toute évidence, des manœuvres du sérail, le ferment populaire de la contestation violente était là, mûr pour une explosion tenant d’un sentiment d’une profonde revanche sociale.

Les manœuvres du pouvoir pour se maintenir et recoller les morceaux aboutirent, en décembre 1991, à un processus électoral qui a failli emporter le pays tout entier. La montée des périls atteindra son apogée avec le terrorisme qui a mis l’Algérie entre parenthèses entre 1992 et 1999.

Au cours de la même période, le pays marchanda sa cessation de payement par le rééchelonnement de la dette et les plans sociaux dictés par les créanciers. Misère, terrorisme, exode rural, dévalorisation inquiétante de l’enseignement, constituèrent le lot des Algériens quarante ans après l’indépendance. Ce fut un véritable nœud de vipères qui se ligua contre le pays.

À partir des 1999, la pression terroriste baissera progressivement grâce à la lutte de l’armée sur le terrain et à la réaction patriotique et citoyenne.

Cette période connaîtra également une nette augmentation des recettes pétrolières, lesquelles ont permis de réaliser de grandes infrastructures (barrages hydrauliques, autoroutes, stations de dessalement de l’eau de mer,…), sans pour autant changer la nature rentière de l’économie nationale. La crise des prix du baril sur le marché mondial, à partir de juillet 2014, a mis à nu les faiblesses structurelles de l’économie algérienne, fait sauter la « ceinture de chasteté » faite d’une démagogie qui avait installé une prospérité factice, et conduisit les Algériens à se poser les mêmes questions que celles soulevées trente ans auparavant, avec les mêmes ingrédients, mais le poids démographique en plus, cette fois-ci.

Sur le plan politique, une forme de « glaciation » continue à grignoter le peu d’acquis engrangés par le mouvement d’Octobre 88, à savoir le pluralisme et la liberté d’expression. Les élections, par une forme de triste perversion, n’ont servi qu’à légitimer cycliquement le système en place. Cependant, l’on ne peut passer sous silence le fait que le dommageable formalisme dans lequel est emmuré le pluralisme politique tient, en grande partie, d’un patent déficit culturel qui fait que, aussi bien chez les électeurs que chez les candidats, la notion de représentation politique fait l’objet de vils marchandages.

Face à l’impatience des Algériens de voir leur destinée changer résolument de cap afin d’avoir accès au rang de peuple émancipé, honorer le combat des aînés et mettre fin à toutes formes de rente- aussi bien de légitimité historique que de pétrole-, les autorités politiques, ce qui reste de l’élite éclairée du pays, les « fragments » de la fragile société civile, n’ont réellement de choix que de s’investir plus ardemment dans les chantiers des réformes dans tous les secteurs de la vie nationale. Si, par malheur, le mouvement de redressement et de rédemption tarde à s’esquisser, l’esprit de Novembre, déjà bien malmené et vilement exploité, risque de se volatiliser dans les limbes anhistoriques. Ce seront alors, pour notre malheur, les chances du redressement du pays, dans ce que nous pourrons appeler la « seconde république », qui risquent de se compromettre. Le serment de novembre 54 et de juillet 62 interdisent, logiquement, de s’offrir une telle fatalité et de tels horizons d’impasse.

Auteur
Amar Naït Messaoud

 




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